Randonner en été

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Les Alpes du Val Bedretto N° 0762
Pesciüm — Ronco • TI

Les Alpes du Val Bedretto

Une randonnée au Tessin résonne comme une promesse de beau temps, ce que l’on vérifiera à peine le tunnel du Gothard franchi. C’est en effet à Airolo que nous quittons le train pour emprunter un bus qui dessert la station inférieure de la télécabine d’Airolo-Pesciüm. Pourquoi ne pas retarder un peu son départ vers les hauteurs et entrer dans la fromagerie de démonstration Caseificio del Gottardo? C’est là que sont fabriqués des fromages corsés à pâte mi-dure ainsi que du beurre, de la crème et du fromage à tartiner. On pourra compléter son pique-nique en achetant un fromage local au magasin du restaurant attenant. Le long de l’itinéraire, les lieux se prêtant à l’arrêt ne manquent pas. De l’Alp Pesciüm, la randonnée sur les crêtes suit la route des Alpes dans le Val Bedretto, dont l’un des points forts est la vue superbe sur l’ancienne route toute en contours du col du Gothard, dite de la Tremola. Au-delà de cette curiosité de caractère historico-culturel ainsi que des alpages rencontrés chemin faisant, le Val Bedretto séduit aussi par ses charmants lacs de montagne entourés de pâturages et de buissons de myrtilles. Au niveau de l’Alpe di Valleggia, l’itinéraire quitte le chemin des crêtes pour descendre dans la vallée, puis dans le petit village de Ronco. L’arrêt du car postal qui nous ramène à Airolo est situé au milieu du village. Juste en face, le ristorante Stella Alpina propose une délicate cuisine des Alpes telle qu’un risotto aux myrtilles ou une assiette froide composée de fromages d’un alpage de Bedretto et de différents jambons crus. On ne saurait conclure le repas sans goûter à une célèbre spécialité locale, la Pastefrolle, un sablé croquant en forme de S qui se vend jusqu’à Milan!
Une randonnée mystérieuse N° 0763
Trubschachen — Trub • BE

Une randonnée mystérieuse

Simon Gfeller, un auteur qui rédigeait en dialecte de l’Emmental, écrivit en octobre 1932 que le vent soufflait à l’arrière du Napf d’une tout autre manière. On comprend vite ce qu’il entendait par là en effectuant la randonnée entre Trubschachen et Trub, qui passe par la Risisegg. Après une montée de 50 minutes à la Vorder Risisegg, on suit une petite route droite tracée sur la croupe de la colline qui s’étire en longueur. On rejoint bientôt la Mittler Risisegg. C’est dans l’imposante ferme de ce lieu que le «Stauffenjutzi», un yodleur maléfique, sévit dans les années 60. Ce valet de ferme qui avait assassiné trois femmes n’avait pas trouvé le repos éternel et venait effrayer les habitants de la Risisegg. Si l’on emprunte le chemin en direction d’Altgfääl par un temps pluvieux, on perçoit assez bien cette ambiance inquiétante: le brouillard s’accroche aux collines, le petit village de Trub, en bas dans la vallée, semble mystérieux et délaissé, le vent frais souffle dans les cimes des sapins. Mais par une belle journée de printemps, l’impression est tout autre. Il fait doux et le soleil brille sur la chaîne de collines. Après une heure et demie de marche, une pause à l’Ober‑Altgfääl s’impose. La famille Zaugg, qui souffrit autrefois des méfaits du «Stauffenjutzi», exploite ici de mai à octobre une buvette temporaire équipée d’un foyer. Il faut ensuite revenir sur ses pas avant d’entamer la descente qui passe par le Risiseggchnubel. Une fois que l’on a rejoint le lieu‑dit Sandgrabe, il suffit de suivre le chemin qui longe la rivière Trueb pour parvenir au village de Trub.
Gorges profondes et vieux tunnels N° 0764
Schangnau — Langnau im Emmental • BE

Gorges profondes et vieux tunnels

De Schangnau, il ne faut même pas une heure pour rejoindre le Räbloch. C’est là, dans la gorge de l’Emme, que de hautes parois rocheuses se rejoignent et forment un passage naturel. De l’eau ruisselle et jaillit de partout, dans les profondeurs. Selon une légende, durant l’hiver, le serpent de l’Emme se réfugie ici, entre les écueils, pour s’évader au printemps en sifflant, avant de gonfler et d’inonder la vallée. Après ce détour par le Räbloch, on revient sur le chemin pédestre en direction d’Eggiwil, chemin qui bifurque assez vite dans la gorge suivante, le Schopfgraben. On y pénètre par la réserve naturelle de Pfaffenmoos avant que le chemin ne s’étire sur les pentes raides, de ravine en ravine. Au niveau de Sorbach, l’itinéraire rejoint l’Emme et la longe sur une petite route goudronnée jusqu’à Eggiwil. Après avoir passé la nuit dans les environs, on poursuit la randonnée en passant par la chaîne de sommets du Gyrsgrat‑Hohwacht, qui constitue aussi l’itinéraire n°2 de Suisse à pied, baptisé Trans Swiss Trail. Une vue à couper le souffle! A nos pieds, un patchwork de champs et de forêts et, ici et là, une imposante ferme isolée. Au premier plan, la chaîne des Préalpes, du Hohgant au Stockhorn, et au second plan, les géants de glace de l’Oberland bernois. L’Emmental dans toute sa beauté! Sur le Gyrsgrat, l’itinéraire passe par le Hegeloch, l’un des plus anciens tunnels de Suisse. En 1839/40, des paysans l’avaient percé dans une roche de conglomérat avec le soutien financier de l’hôpital bernois de l’Ile qui possédait des terrains dans la région. De l’autre côté des rochers se trouve la croupe de Hüpfebode et sa fromagerie. L’occasion d’acheter un morceau d’emmental avant de poursuivre vers la Hohwacht, un point de vue qui doit son nom à un ancien poste de signalisation. Comme prévu, on bénéficie ici d’une vue dégagée sur la vallée de l’Ilfis. La randonnée se termine par une descente en pente douce vers Langnau.
Le long de la Jogne 1 N° 0767
Rellerligrat — Musersbergli • BE

Le long de la Jogne 1

La Jogne naît dans un lieu paisible. Sa tranchée commence sur une butte, près de Hinderi Schneit, délimitée à droite par un chemin et à gauche par un chemin de randonnée. Tel un point d’exclamation, un sapin trône, seul, en haut du Jaungrund. L’endroit est marécageux et, plus bas, l’eau s’amoncelle, formant un petit ruisseau qui disparaît vers Abländschen. Le randonneur laisse la Jogne couler dans la vallée car elle longe, un peu plus loin, la route, pas très attirante pour une balade. L’itinéraire est spectaculaire. Il longe la face sud des versants des Gastlosen. Pour faire ce tronçon, il y a le choix entre un circuit au départ de Jaun et un itinéraire depuis l’Oberland bernois (comme au départ de la station supérieure Rellerli/Schönried, par ex.). Le chemin du Jaungrund y est agréable et en grande partie en descente, avec de superbes points de vue (sur une mer de brouillard, selon le temps). Après le Jaungrund, il reste deux montées raides: celle qui mène à la Grubenberghütte, puis celle de Wolfs Ort, le long de la Wandflue. Ces deux efforts sont récompensés par un panorama époustouflant. De Wolfs Ort, il est également possible de rejoindre Jaun par le Chalet du Soldat. Au printemps et à la fin de l’automne, il est recommandé d’emprunter le flanc sud, où la neige fond plus rapidement. Là, le chemin suit les formations rocheuses abruptes du Sattelspitzen et des Gastlosen. La force des parois rocheuses et des dents qui s’élèvent dans le ciel est très palpable. La randonnée s’achève par une halte à la petite buvette Grat avant de redescendre avec le Gastlosen‑Express.
Le long de la Jogne  N° 0768
Charmey — Gruyères • FR

Le long de la Jogne

La randonnée de Charmey à Gruyère via Broc est très variée et convient tout à fait aux enfants. Le premier point culminant est le pont suspendu qui relie la presqu’île à la rive du lac de Montsalvens. Ensuite, le chemin, très varié, monte et descend le long de la rive du lac. Entre les bois, il y a toujours la possibilité de jeter un coup d’œil sur le lac dans toute sa longueur et sur la Dent de Broc, massive, qui se dresse au fond. Plusieurs places de pique‑nique et de baignade invitent à faire une pause. A l’extrémité ouest, le lac est stoppé par le barrage construit entre 1919 et 1921. Cet endroit offre une vue sur les gorges, 115 mètres en contrebas. La vue des escaliers et des passerelles installés aux murs et aux parois rocheuses est à couper le souffle, mais ces installations ne sont pas accessibles au public. La partie à travers les gorges sera la préférée des enfants: de petits ponts se balancent en rythme au passage du randonneur. Les passerelles mènent directement au‑dessus de la rivière. Plusieurs tunnels sombres confèrent à cet itinéraire un côté secret. Celui qui n’aime pas trop l’obscurité emportera une lampe de poche. Le chemin qui mène à Gruyères passe par la chapelle des Marches datant de 1705 et le pont qui Branle, un ouvrage en bois recouvert de bardeaux, qui ne balance plus comme son ancêtre. A Gruyères, la randonnée peut s’achever par une visite du château et un goûter sur les terrasses avec vue des restaurants de la vieille ville.
Des tulipes rares près de Bâle N° 0769
Oberwil, Hüslimatt — Basel, Neuweilerstrasse • BL

Des tulipes rares près de Bâle

A partir de la mi‑mars et jusqu’au début avril, de nombreuses tulipes sauvages fleurissent sur ce chemin de randonnée. Il faut toutefois avoir un peu de chance pour s’y trouver au bon moment. Le chemin qui mène à la mer de tulipes commence à l’arrêt de tram à Oberwil. Quelques minutes plus tard, le randonneur se retrouve au vert et suit le court d’eau de la petite rivière Birsig. On aperçoit déjà au loin les premières tulipes jaunes dans les buissons de la rive. Des centaines de tulipes sauvages fleurissent même dans les vignes de la Bernhardsberg, dans les prés et entre les petits arbustes. Fleur méditerranéenne, la tulipe préfère les endroits chauds, ensoleillés, avec peu de végétation au sol. En Suisse, il n’y a pratiquement que dans les vignes qu’elle peut bénéficier de ces conditions. Sur le coteau au‑dessus du vignoble, la vue s’ouvre sur la vallée de Leimental et sur la chaîne de collines du Blauen. Sur la Bielhübel, le chemin passe près de cerisiers en fleurs, et le jaune du colza commence à illuminer les champs. Pendant la randonnée, il vaut la peine de scruter le ciel. Avec un peu de chance, on pourra observer des cigognes, majestueux voyageurs noirs et blancs. Il ne s’agit pas seulement des cigognes du Zoo de Bâle qui viennent chercher de la nourriture dans les champs autour d’Oberwil, mais aussi de celles qui sont revenues d’Afrique où elles ont passé l’hiver. Passé le «Paradieshof», le chemin de randonnée plonge dans une petite vallée, serpente autour des hêtres et suit le cours de la rivière par plusieurs passerelles dans la réserve naturelle d’Herzogenmatt. On continue le long de la Dorenbach en direction du hameau d’Allschwiler, puis on atteint les abords de la ville de Bâle.
Biens culturels dans le Bas-Valais N° 0770
St-Maurice — Martigny-Bourg • VS

Biens culturels dans le Bas-Valais

La randonnée de Saint‑Maurice à Martigny offre de nombreuses possibilités de visites de biens culturels de différentes époques, mais aussi des spectacles naturels comme la cascade Pissevache déjà décrite par Goethe en 1779 ou les gorges du Trient. L’itinéraire passe par un tronçon de la Via Francigena, l’un des douze itinéraires culturels élaborés par l’organisation ViaStoria en Suisse. A hauteur de Vernayaz, le chemin est coupé par la ViaCook. Cette route suit le parcours emprunté par le pionnier anglais du tourisme, Thomas Cook avec son groupe en 1863 lors de son premier voyage en Suisse. Les randonneurs intéressés par l’aspect culturel et historique arriveront de préférence la veille à Saint‑Maurice afin d’effectuer une visite guidée de l’abbaye¹ construite en 515 et de découvrir son trésor¹, l’un des plus précieux d’Europe. Les fouilles archéologiques¹ et les archives¹ sont tout aussi intéressantes. Un peu plus loin au nord, on peut visiter l’ancienne douane¹ et le château¹ abritant le musée militaire¹. Depuis la gare de Saint‑Maurice, la randonnée conduit à travers le Bois Noir en direction d’Evionnaz en passant par Les Emonets, puis le long du versant par La Balmaz et Miéville en direction de Vernayaz. Malheureusement, une grande partie du chemin s’effectue sur un revêtement en dur avec un passage difficile après La Balmaz, tout près de la route et de la voie ferrée. La suite du parcours composée de la cascade Pissevache et des merveilleux sentiers dans la forêt est toutefois très attrayante. Une courte pause s’impose après Vernayaz: on peut admirer les gorges en empruntant une passerelle en bois au‑dessus de laquelle des grillages protègent le randonneur des chutes de pierres. La plupart des chemins de randonnée conduisent à Martigny où l’on peut visiter le château de la Batiaz¹, les sites romains ou la Fondation Gianadda¹.
Randonnée printanière au tilleul d’Aspi N° 0765
Biglen — Lützelflüh • BE

Randonnée printanière au tilleul d’Aspi

La randonnée de Biglen à Lützelflüh offre un panorama spectaculaire sur la région vallonnée si joliment décrite dans les livres de Jeremias Gotthelf, pasteur et poète. Mais c’est encore depuis l’Aspiegg, point le plus haut, que l’on a la meilleure vue sur l’Högerland. Lorsque le ciel est dégagé, les hautes Alpes resplendissent au sud, tandis qu’on distingue la chaîne du Jura au nord. Au loin, vers le nord‑est, apparaissent les châteaux de Trachselwald et Sumiswald et à l’ouest, on peut voir le Lützelflüh. Avec son tilleul et ses deux petits bancs rouges posés au sommet, l’endroit invite le randonneur à s’attarder et à philosopher. Les excursionnistes peuvent faire part de leurs impressions dans un livre, soigneusement protégé dans une boîte.Le randonneur a bientôt effectué la montée de la gare de Biglen en passant par Änetbach et Baldisthal (Bulestel) jusqu’à l’ancienne maison de vacances Gumm de la ville de Berne. Le parcours, qui suit des sentiers puis la route, est fait de légères montées et de légères descentes qui se succèdent jusqu’à Hammegg où se trouve le monument commémoratif du poète dialectal Karl Grunder. Un petit crochet par la droite conduit au restaurant Löchlibad. Passant dans des cours, à proximité d’arbres fruitiers, puis à travers bois, le chemin de randonnée conduit à Aspiegg. Deux variantes s’offrent au randonneur pour la descente: par Schafhausen ou par Otzeberg. Nous optons pour la deuxième possibilité, un peu plus courte, et atteignons la vallée de Goldbach près du hameau d’Öli et plus tard le village de Gotthelf. Il nous reste ainsi assez de temps pour visiter le musée fraîchement rénové dédié à la vie et aux oeuvres du poète.
Le Monastère de Tous-les-Saints N° 0825
Beggingen — Hemmental • SH

Le Monastère de Tous-les-Saints

L’église de Tous‑les‑Saints (ancienne cathédrale) de Schaffhouse est considérée comme le plus grand édifice religieux d’architecture romane de Suisse. L’impressionnante basilique à trois nefs a été érigée dès 1090 sur les fondations prévues au départ pour accueillir une cathédrale à cinq nefs. Au milieu du 11e siècle, le pape Léon IX avait consacré les sols situés au nord du Rhin; la nouvelle abbaye bénédictine de Tous‑les‑Saints devient alors un poste stratégique de Rome dans la bataille qui a fait rage à la fin du 11e siècle entre le pouvoir temporel et l’Eglise. Il s’agissait du droit à l’investiture accordé aux ecclésiastiques, appelée Querelle des Investitures. Il existe peu de témoignages de ces querelles du moyen‑âge dans les anciens monastères. Bien au contraire. Le grès de la galerie procure une atmosphère de calme bienfaisant et les fins arcs en plein cintre laissent entrevoir la cour du cloître: l’endroit qui, après la dissolution du monastère, servait de lieu de sépulture aux familles aristocratiques de la ville au cours de la Réforme, est aujourd’hui composé d’arbres noueux regardant vers le ciel autour desquels grimpe le lierre sauvage. En passant devant la «cloche de Schiller», laquelle a inspiré le «chant de la cloche» au poète allemand, le randonneur arrive au nouveau jardin d’herbes médicinales. L’abbaye de Tous‑les‑Saints est un lieu d’énergie. On peut aussi faire le plein d’énergie sur le Randen, là où le village d’Hemmental et la forêt constituaient l’une des propriétés les plus importantes du monastère. Depuis le village de Beggingen, le chemin monte d’abord de manière abrupte. Du haut de la Hagenturm, point culminant de la ville de Schaffhouse, un panorama spectaculaire sur la cime des arbres s’offre au randonneur. Des chemins de calcaire s’étendent à travers la forêt et les clairières en direction de Hemmental dont les maisons sont joliment regroupées autour de la vieille place du village.
Emmental N° 0824
Burgdorf — Grünenmatt • BE

Emmental

Une randonnée dans la région des anabaptistes autour de Sumiswald et de Trachselwald permet de relier Burgdorf (Berthoud) à la Lueg. Depuis la gare de Burgdorf, suivre les panneaux indicateurs en direction de la Gysnauflüe; après le passage sous la voie de chemin de fer, marcher le long de l’Emme et continuer jusqu’au pont extérieur de Wynigen. Suite de la randonnée sur la Via Jacobi (Rorschach-Genève) par Egg en direction de Kaltacker. Contourner le talus en direction du hameau de Gärstler (plus vieil if de Suisse en lisière de forêt) et se promener en direction des fermes et des vergers de Heimismatt. Le chemin passe le long de la route Burgdorf–Lueg, puis monte en zigzags une colline boisée et abrupte. Au sommet, poursuivre la randonnée dans la plaine jusqu’à l’auberge de Lueg (bus sur appel), puis jusqu’au monument en mémoire des soldats. Vue spectaculaire sur les Alpes bernoises avec les sommets Eiger, Mönch et Jungfrau ainsi que sur les collines et ravins autour de Sumiswald où se cachaient autrefois les anabaptistes des autorités de Berne. Suivre le Chemin de Saint-Jacques jusqu’au hameau de Junkholz; quitter le chemin des pèlerins et une fois passé le hameau de Schnabel, prendre le chemin à travers bois et prairies en direction d’Affoltern i. E. Flâner devant la fromagerie de démonstration à travers les collines jusqu’à l’école Neuegg (revêtement entièrement en dur). A 200 m au sud, bifurquer au croisement en direction de la gare de Gammenthal. Un chemin escarpé passe le long de la route au centre du village de Sumiswald où, à hauteur de l’église, on peut entamer le sentier didactique dédié aux anabaptistes. Sur le parcours, le randonneur a le choix de passer par la ferme Haslebacher (où a vécu le célèbre prédicateur anabaptiste Hans Haslebacher en 1571) ou bien de passer par le château de Trachselwald (cachot) jusqu’à la gare de Grünenmatt.
Le Jura et les traces de l’ère primaire N° 0771
Damvant — Rocourt • JU

Le Jura et les traces de l’ère primaire

A Damvant, plus rien n’évoque l’époque où l’Ajoie connaissait un climat tropical, où les dinosaures faisaient trembler le sol sous leurs pas, où poussaient d’immenses fougères et d’autres plantes primaires et où la mer n’était guère éloignée. Aujourd’hui, le chemin pédestre passe devant des prairies et des champs, et les animaux les plus impressionnants que l’on puisse voir chemin faisant sont des… vaches! Après un bref passage à travers une forêt agréablement ombragée, on parvient près des maisons de Réclère dans un endroit qui grouille de visiteurs. En parcourant la boucle aménagée dans la forêt, on rencontre plusieurs reproductions de dinosaures grandeur nature et d’autres animaux. Les enfants sont immortalisés à leurs côtés par leurs parents. Les fougères, sur le sol, sont les dernières descendantes de la fougère géante qui poussait à l’époque des dinosaures. Sur le chemin, on peut gravir l’escalier en colimaçon d’une petite tour panoramique proche de la frontière française. Les grottes et leurs fascinantes concrétions calcaires méritent aussi une visite. Contrairement au parc des dinosaures qui se visite librement, le tour des grottes se fait obligatoirement avec un guide. On se retrouve seuls en parcourant la suite du chemin dans la forêt. Plus qu’une trentaine d’habitants peuplent encore le petit village de Roche‑d’Or. D’ici, on peut voir, d’un côté, la France et sa vallée boisée et verte du Doubs. De l’autre côté, c’est l’Ajoie suisse, sa mosaïque de forêts, de champs et de prairies. Rocourt, le but de l’excursion, est tout proche.
Des Franches-Montagnes à Delémont N° 0772
La Chaux-des-Breuleux — Delémont • JU

Des Franches-Montagnes à Delémont

Au départ de La Chaux‑des‑Breuleux, la première étape commence par la traversée d’une forêt de sapins, parsemée de fourmilières, jusqu’à l’étang de la Gruère. Les nuages se reflètent sur la surface du lac de tourbière, calme et protégé du vent. Le paysage rappelle la Scandinavie avec ses marais, ses bouleaux et ses sapins au bord de l’eau. Sur le chemin qui suit les contours du lac, il n’est pas rare de rencontrer des promeneurs ou, à la belle saison, des élèves en course d’école. En sondant l’étang, des chercheurs de l’Université de Berne ont découvert des grains de pollen qui ont amené de nouvelles connaissances sur l’histoire du climat. Il y a quelque 6000 ans, le lieu était planté de frênes, de tilleuls, de chênes, d’ormes et de noisetiers, mais pas encore de sapins. La promenade se poursuit vers le Pré Petitjean par de vastes pâturages où s’élèvent souvent de grands arbres isolés sous lesquels les animaux trouvent ombre et refuge. Le sentier passe au bord de petits lacs qui évoquent également un paysage nordique, puis longe la voie ferrée en descendant. Dans la combe de Tabeillon, des herbes hautes luxuriantes ourlent les chemins de forêt. Peu avant Glovelier, on marche quelques minutes sur de l’asphalte. La deuxième étape suit d’abord une route longeant plusieurs étangs, puis traverse l’autoroute avant que le chemin de randonnée ne s’enfonce à nouveau dans la forêt. C’est à travers un charmant vallon boisé que l’on arrive aux étangs poissonneux des Lavoirs. Après une ascension dans la forêt, on découvre une vue surprenante sur les hauteurs du petit village agricole de Develier Dessus. Delémont est entourée d’autres chaînes de collines qui invitent à la randonnée. On gagne la capitale jurassienne peu après en passant par le château de Domont.
La Via Romantica dans le Parc Ela N° 0754
Hst. Wiesen — Filisur • GR

La Via Romantica dans le Parc Ela

Un étonnant chemin a été aménagé entre le hameau Walser de Jenisberg et Filisur. Il part de la gare de Wiesen, près du viaduc homonyme, le plus haut pont en maçonnerie des Chemins de fer rhétiques et passe par des ravines, des amas d’éboulis et des couloirs d’avalanche. Après un détour de cinq minutes par cet ouvrage historique, on revient en arrière pour passer devant la gare, poursuivre vers le nord et franchir le pont de pierre qui surplombe le profond ravin de la Landwasser. On monte ensuite par de grands contours, longtemps accompagnés par le grondement du torrent, qui se fait très fort dans un long virage d’où la vue sur les profondeurs et le viaduc est grandiose. Après une heure de marche environ, voici Jenisberg, minuscule village Walser habité toute l’année. Le joli restaurant Gässälibeiz offre un en-cas de midi simple et du gâteau fait maison. A la sortie du hameau, un chemin étroit mais bien aménagé longe le versant jusqu’à Filisur. Le bruit de l’eau et la vue sur la Landwasser sont à nouveau présents. Après un passage dans la forêt, puis par des éboulis glissants, les marcheurs dominent l’impressionnant Drostobel. En traversant ce passage exposé et spectaculaire, on pense aux audacieux planificateurs, constructeurs et responsables de l’entretien de ce sentier pédestre. Voici pour la dernière fois de la journée le viaduc qui se dessine comme en filigrane. Peu après ce point fort de la randonnée, l’Älpelti, son grill, sa table et ses bancs invitent à une halte. On accède à l’emplacement de Schönboden, peu éloigné et doté lui aussi de foyers pour grillades et de bancs, en passant par une forêt marécageux humides et d’autres zones d’éboulis. Le dernier tronçon de chemin passe devant les ruines de Greifenstein et au-dessus du tunnel hélicoïdal des Chemins de fer rhétiques pour redescendre à Filisur. Il existe aussi un chemin direct mais raide.
Ambiance de conte de fées près de Grächen N° 0753
Hannigalp — Grächen • VS

Ambiance de conte de fées près de Grächen

La région de Grächen mérite toujours une excursion! Les familles ou les grands‑parents accompagnés de leurs petits‑enfants apprécieront tout particulièrement le plateau surplombant le Mattertal. Le trajet sur la Hannigalp en «télécabine de conte de fée» est déjà riche en promesses. La journée sur l’alpe commence agréablement par un rafraîchissement sur la terrasse ensoleillée offrant une vue panoramique, ou par une visite du nouveau parc de jeu familial. Le début de la randonnée s’effectue sur un large chemin qui monte en pente douce, au‑dessus des tipis, dans la forêt de conifères. L’Alp Stafel n’est pas loin. Elle offre une belle vue sur les Alpes bernoises, du Bietschhorn à l’Aletschhorn. Au niveau de l’indicateur pédestre, on poursuit à droite sur un petit sentier où alternent pierres et racines, en direction de Chrüterabord. Il traverse une forêt de conifères dégagée où poussent de superbes rhododendrons et buissons de myrtilles. Les enfants peuvent escalader les petits ou les gros blocs de roche. Peu après l’entrée dans la forêt sombre, l’itinéraire rejoint par une dépression de terrain plate la bifurcation vers Chrüterabord, où a été installée une place pour des grillades, idéale pour la pause de midi ou un goûter. Vient alors un petit chemin qui descend en zigzag entre pierres et fragments de roche en direction de Z’Seew. Après ce passage délicat, les marcheurs peuvent se reposer sur un banc, puis suivre un agréable chemin jusqu’au bord du lac. Peu avant ce but, le chemin traverse un bisse, l’un de ces célèbres canaux d’irrigation valaisans. En léger contrebas se trouve le ravissant lac qui invite à une dernière halte. Sur le versant sud du lac, audessus de la petite route, une installation Kneipp permet de rafraîchir ses pieds fatigués. Il ne reste que quelques minutes de marche jusqu’à l’arrêt de car postal à Grächen.
L’Emmental, une région pour tous les sens N° 0755
Eggiwil — Trubschachen • BE

L’Emmental, une région pour tous les sens

La journée commence par un café au «Hirschen», «Löwen» ou «Bären». Presque toutes les auberges de l’Emmental portent en effet des noms d’animaux, et celles d’Eggiwil, lieu de départ de la randonnée, ne font pas exception. Le chemin passe devant le bâtiment scolaire, descend vers la rivière Emme, puis la longe en direction de l’amont, ce qui permet d’admirer les collines arrondies et les fermes aux toits imposants, typiques de l’Emmental. A Heidbühl, on suit brièvement le Geissbach, puis on grimpe une pente assez raide dans la forêt pour s’élever encore jusqu’au pâturage de la Steinbödeli. Le chemin monte par des alpages et des fermes isolées. Un coup d’oeil régulier en arrière permet de profiter d’une vue au loin toujours plus belle. Nous voici sur le Hinder Rämisgumme, un alpage connu pour la beauté de ses crocus en fleurs au printemps, qui offre toute l’année une vue légendaire sur l’Oberland bernois à l’ouest et sur l’Entlebuch et son imposante Schrattenflue à l’est. Longeant la crête, l’itinéraire mène au point le plus élevé de la randonnée, le Rämisgummenhoger.Le petit chemin insignifiant se poursuit par la ligne de faîte, le long de la clôture du pâturage, jusqu’au restaurant d’alpage Erika, à Geissholle, qui sert un excellent menu de midi ou, plus tard, une petite assiette. Il est temps de rebrousser chemin jusqu’au Vorder Rämisgumme, puis de descendre vers Trubschachen. A la bifurcation suivante, l’itinéraire balisé descend sur la droite par des pâturages préalpins vers Buhus, se poursuit dans la forêt, puis longe le ruisseau Steibach jusqu’au hameau homonyme. Après quelques mètres sur le sentier nouvellement balisé, situé à gauche de l’Ilfis, apparaît la fabrique de biscuits Kambly d’où sort une odeur alléchante. En franchissant le pont, on rejoint la gare mais aussi le centre Kambly, son magasin, sa confiserie de démonstration et son café.
De Soleure au château de Buchegg N° 0756
Solothurn — Kyburg-Buchegg • SO

De Soleure au château de Buchegg

La randonnée débute à la gare de Soleure, que l’on quitte par la station de la ligne RBS, au sud. Les premières centaines de mètres s’effectuent sur la route principale, puis on rejoint des routes secondaires. Peu après la prison de Schöngrüen, on tourne à droite, puis, assez rapidement, à gauche, pour entrer dans la forêt de Wildmannswald. Le chemin vers Lüterkofen est alors agréable. Après avoir quitté la forêt, on atteint le joli village en un quart d’heure environ. Avec Ichertswil, Lüterkofen forme une commune double qui compte tout juste 750 habitants. L’itinéraire se poursuit à travers de belles prairies et le long d’une forêt jusqu’à Küttigkofen, l’une des plus petites communes du canton de Soleure. Dès que l’on quitte le village, le chemin tourne à droite. Attention, à partir d’ici, il ne faut plus suivre les balisages pédestres bien connus. La marche se fait sur l’itinéraire de la 3e randonnée forestière soleuroise, baptisée «Buechibärger Rundwanderung», en direction de Mühledorf. Son balisage vert-jaune-rouge, très explicite, nous fait d’abord passer entre la forêt et le Mülibach, puis devant un pâturage à vaches avant que la forêt, les rochers et les prairies n’alternent à nouveau. Le long du chemin, des panneaux informent sur la région et son histoire. A partir de Mühledorf, l’itinéraire suit à nouveau les panneaux indicateurs jaunes. Près du hameau de Wolfstürli, la vue sur les crêtes du Jura est dégagée. Le dernier tronçon jusqu’à Kuburg-Buchegg traverse à nouveau une belle forêt. Une fois sur place, pourquoi ne pas visiter à Buchegg le «Buechischlössli»? Ce sont le château et ses seigneurs qui ont donné son nom à la région de Bucheggberg. La tour actuelle fut édifiée en 1546 sur les ruines du château. De Kyburg-Buchegg, le car postal dessert la gare de Lohn-Lüterkofen. D’ici, les trains de la RBS circulent en direction de Soleure et de Berne.
Le Freiberg Chärpf, dans le canton de Glaris N° 0757
Mettmen — Unter Ämpächli • GL

Le Freiberg Chärpf, dans le canton de Glaris

Dans le pays de Glaris, entre les rivières Sernf et Linth, s’élève un massif montagneux, le Freiberg Chärpf, qui se distingue par le charme de ses paysages et une histoire particulière. La journée commence par un trajet en bus de Schwanden à Chis, puis en téléphérique jusqu’à la Mettmen‑Alp. Le chemin pédestre longe le lac artificiel de Garichti et monte vers les rochers de Widerstein, où se pratique l’escalade. Il s’élève ensuite lentement au Wildmadfurggeli. Le site offre une vue superbe sur la plus ancienne zone de protection de la faune sauvage d’Europe, le Freiberg Chärpf . Malgré l’interdiction de chasser la faune, édictée en 1548 dans le but de la protéger de l’extinction, des dispositions spéciales permettaient de contourner la loi. L’une d’entre elles était la coutume des chamois de noces: un couple de Glaris qui se mariait entre la Saint‑Jacques (25 juillet) et la Saint‑Martin (11 novembre) avait droit à deux chamois du Freiberg pour son repas de noces. Comme la population de chamois était décimée, ces dispositions furent abrogées en 1792. Cette histoire a inspiré la sculptrice glaronnaise Tina Hauser qui a créé des oeuvres pour un sentier de onze stations. Elles sont placées en partie le long du chemin de randonnée, au‑dessus du plateau des lacs de Wildmad, un lieu magnifique pour le pique‑nique. C’est d’ici que l’on a la plus belle vue sur les Tschingelhörner et le célèbre trou de Saint‑Martin. La descente passe par le Gelbchopf et la Chüebodenalp, puis à travers une forêt clairsemée et des pâturages jusqu’à Unter Ämpächli, où un restaurant de montagne moderne permet aux marcheurs affamés de se servir de pâtes, soupes ou salades. Ils descendent ensuite en télécabine à Elm, où l’ancienne championne de ski Vreni Schneider débuta son incroyable carrière et où l’on produit l’Elmer‑Citro, la plus célèbre limonade de Suisse.
Le pays du Pinot noir schaffhousois N° 0758
Siblingerhöhe — Trasadingen • SH

Le pays du Pinot noir schaffhousois

De Schaffhouse, le bus n° 21 nous amène au point de départ de la randonnée, sur la Siblingerhöhe. D’ici, la vue au loin est étonnante: le Hallauerberg et le Wilchingerberg, tels une banane, enlacent le Klettgau, et l’on aperçoit aussi Trasadingen, le but de notre itinéraire. En passant par le point le plus élevé de la randonnée, le Hammel (616 mètres), puis devant le Hinter Berghöf et, peu après, le Vorder Berghöf, on distingue les chaînes de montagnes du sud de la Forêt-Noire. Plus près de nous, voici les villages de la région de cultures et de vignes de Klettgau, surmontés par l’église de St. Moritz, l’emblème de Hallau. Lors de la descente, on pourra non seulement visiter cette église, mais aussi le musée de la viticulture situé à Hellau entre des maisons imposantes, des délicieuses arrière-cours et de jolies ruelles. La vinothèque, qui tient aussi lieu d’office du tourisme, mérite une visite. Quelques gorgées du Pinot noir local et des renseignements sur la région permettent de porter un autre regard sur le plus grand paysage viticole d’un seul tenant de Suisse alémanique. Le chemin longe des haies jusqu’au Wilchingerberg. Avant que l’itinéraire ne passe devant le Wilchinger Berghus et ne descende à Trasadingen, où il prend fin, on peut profiter une dernière fois de la vue depuis le point localement le plus élevé, Uf Rummelen, à 590 mètres. Parfois, les Alpes se dessinent même au loin. Le village frontalier de Trasadingen offre une attraction particulière: on peut y passer la nuit dans un tonneau! Chez les Rüedi, on dort en effet dans des tonneaux datant de deux siècles ou dans des chambres d’hôtel récentes, en forme de tonneau en bois, qui offrent tout le confort moderne: douche, WC et télévision. On peut aussi déguster au bar à vin ou dans le lounge de la ferme des Rüedi des spécialités solides et liquides de la région.
Le passé guerrier de la campagne bâloise N° 0759
Eptingen — Waldenburg • BL

Le passé guerrier de la campagne bâloise

Durant la Première Guerre mondiale, la fortification d’Hauenstein fut une importante ligne de défense de l’armée suisse. Des tranchées et des bunkers de cette période en témoignent encore le long de notre randonnée. Celle-ci commence à Eptingen, dont la source était autrefois utilisée par l’établissement de Bad Eptingen pour ses bains curatifs. De nos jours, elle est mise en bouteilles et vendue comme eau minérale. Le chemin monte lentement vers l’auberge Chall, où l’on s’arrêtera le temps d’un café ou, pour les moins matinaux, du repas de midi. Nous voilà non loin des crêtes du Jura. Un bunker déguisé en rocher dans la forêt et la présence de la maison du général Wille ne laissent planer aucun doute: l’actuelle route forestière était autrefois une route militaire. Elle mène d’ailleurs à la Belchenflue, une importante base militaire de la fortification, qui était un poste d’observation. Aujourd’hui, c’est l’une des «montagnes» les plus connues du Jura bâlois. De son sommet, à 1099 mètres, la vue est magnifique: au premier-plan, le Plateau, puis, plus loin vers le sud, le panorama alpin complet, du Säntis au Moléson et, au nord, les Vosges et la Forêt-Noire. La randonnée se poursuit le long de tranchées mais soudain, au bord du pâturage situé en contrebas de la Geissflue, le sentier prend fin. Au loin, devant soi, un oeil exercé repère un panneau jaune. Il s’agit de traverser la prairie, sans chemin tracé, et sans s’inquiéter de l’apparition d’un chamois. On suit la crête pour franchir le Rehhag et la Gerstenflue jusqu’aux ruines de Waldenburg. La bourgade homonyme, située en contrebas, servait au Moyen Age à assurer la route du col et offrait les services de muletiers qui franchissaient l’Oberer Hauenstein. Nous voici au but. Pour terminer la randonnée en beauté, on peut décider d’entrer dans le restaurant Löwen ou dans le petit magasin qui vend des produits locaux.
Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman N° 0760
Lutry — St-Saphorin • VD

Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman

La région de Lavaux s’étire sur le versant suisse du lac Léman, entre Lausanne et Vevey. Recouverte de vignes, au bénéfice d’un ensoleillement généreux et placée depuis 2007 sous la protection de l’Unesco, elle comprend des jolis villages et des hameaux anciens. C’est à la gare de Lutry que débute cette agréable randonnée d’une durée de trois heures, bien signalée par les panneaux indicateurs jaunes. Le marcheur se munira d’une carte, à toutes fins utiles. Le sentier pédestre, tout en contours, en descentes et en montées à travers les vignes, surplombe le lac Léman. A l’horizon, on voit bien les pointes (enneigées) des Alpes vaudoises et valaisannes. Le long de l’itinéraire, des panneaux renseignent sur la région. On apprend que les terrasses furent aménagées pour la viticulture au XIIe siècle par des moines cisterciens, car le terrain trop pentu ne se prêtait pas à l’agriculture. Les amateurs de vin les remercieront car le Lavaux, avec ses 800 hectares, forme le plus grand vignoble d’un seul tenant de Suisse. La randonnée traverse les trois zones viticoles de Lutry, Villette et Epesses. Le long du chemin, des caves de vignerons et des petites cabanes invitent à déguster un petit verre de Chasselas local. Les arrêts sont appréciés en été, car il fait vite chaud sur ce versant orienté plein sud. Une protection solaire et un couvre‑chef sont vivement conseillés. Au cours des autres saisons, le promeneur appréciera l’agréable chaleur et, en automne, les belles teintes des feuilles des vignes. L’itinéraire traverse Grandvaux, Chenaux et Riex pour rejoindre Rivaz et, enfin, St‑Saphorin, d’où un train ramène les marcheurs à Lausanne. Ceux qui le souhaitent passeront la nuit dans le Lavaux pour profiter encore un peu de l’ambiance de vacances qui se dégage du lieu.
Les crêtes du Jura neuchâtelois N° 0761
La Chaux-de-Fonds — Les Ponts-de-Martel • NE

Les crêtes du Jura neuchâtelois

Cette randonnée pédestre, à travers pâturages et collines, conduit de La Chaux‑de‑Fonds aux Ponts‑de‑Martel en longeant l’ouest de la Vallée de La Sagne et des Ponts. Après la sortie sud de la gare de La Chaux‑de‑Fonds, elle traverse en diagonale les parcs de la ville en tendant vers l’extrémité sud. Au passage, on y découvre un kiosque à musique datantde la période «Art nouveau», ainsi qu’une riche variété d’espèces d’arbres et de buissons. Après avoir longé la bordure ouest de la piscine, on aperçoit les indicateurs jaunes situés à proximité d’un rond‑point. Le chemin monte alors en direction de La Sagne en passant par le Mont Jacques, puis se dirige vers Les Ponts‑de‑Martel. Avec ses sapins, Le Communal est un long pâturage boisé typique du Jura neuchâtelois. Des dégagements généreux offrent des coups d’oeil sur les environs. Après le passage de La Rochetta, le sentier suit une arête boisée jusqu’au point de vue Pt 1257.3 au Grand Som Martel. Au sommet, le randonneur jouit d’une vue exceptionnelle loin à la ronde: à l’est, le Chasseral, les éoliennes du Jura et du Mont Soleil, les villes et les villages de la région et, par bonne visibilité, les hauteurs des Vosges. A l’opposé, on découvre le Creux du Van, le Chasseron et, dans le lointain, quelques cimes des Alpes. Les métairies du Grand Sommartel, du Petit Sommartel et de la Petite‑Joux proposent des spécialités régionales. Des chevaux en pâture égayent la marche en direction du Petit Som Martel. Au‑delà de la Petite Joux, changement de décore: le sentier quitte les pâturages. Serpentant entre les rochers d’une combe pittoresque, il descend par la Pouette Combe pour aboutir à la gare des Ponts‑de‑Martel.
Sur le chemin des sculptures N° 0643
Hindelbank — Burgdorf • BE

Sur le chemin des sculptures

Cette randonnée est consacrée au sculpteur et plasticien Bernhard Luginbühl, né en 1929 à Berne et décédé 2011. Luginbühl avait entretenu des liens étroits avec Jean Tinguely. Il est également connu pour ses constructions en bois qu’il enflamme dans une mise en scène spectaculaire. Le train conduit les randonneurs à Hindelbank d’où ils empruntent un passage souterrain puis le chemin de randonnée qui mène à travers la forêt du «Chräiholz» en direction de Schleumen, malheureusement en grande partie sur le bitume. En sortant du bois, l’itinéraire longe la route sur près d’un kilomètre et bifurque sur la gauche en direction de Mötschwil. C’est là qu’habitait l’artiste à partir de 1965 dans une ferme transformée en 1998 en parc de sculptures de la fondation Luginbühl. Le parc est ouvert pour groupes à rendez-vous. On peut également admirer une partie des sculptures de l’extérieur.Le randonneur passe ensuite devant le restaurant Schütz, puis tourne à gauche et suit un chemin escarpé (pas de chemin de randonnée balisé!) le long de la forêt jusqu’à Rüti près de Lyssach (de nouveau balisé). En passant par le marais Meienmoos, il atteint la gare de Burgdorf Steinhof. Il arrive ensuite dans la ville haute par les rues Bernstrasse et Schmiedengasse, puis à droite par la Rütschelengasse au bout de laquelle se trouve un autre personnage de Luginbühl, le «Wächter» (gardien). En contrebas de la colline du château, l’itinéraire suit la Sägegasse jusqu’à un grand croisement où le randonneur bifurque à gauche en direction de la basse ville pour bientôt découvrir l’«Alte Schlachthaus» (ancien abattoir). Cette construction, mentionnée pour la première fois en 1287, est l’ancien Niederspital; il fait partie des biens culturels d’importance nationale. Aujourd’hui, le bâtiment, ouvert le dimanche, héberge près de 40 objets de Luginbühl. Le randonneur peut ensuite atteindre la gare principale par la Mühlegasse et passer devant deux autres sculptures en empruntant la Platanenstrasse.
Ile de Reichenau N° 0714
Stn. Reichenau • EU

Ile de Reichenau

En hiver, lorsque les bateaux ne circulent pas, c’est au départ de Constance que l’on rejoint le plus aisément l’île de Reichenau en train ou en bus. Cette randonnée mène de l’arrêt de la gare de Reichenau à l’île, en passant par la route principale, puis le chemin cyclable et pédestre le long de la digue. On peut commencer par la visite de l’église d’Oberzell décorée de magnifiques fresques ottomanes. L’itinéraire s’élève ensuite vers la Hochwart, le point le plus élevé de la randonnée. De ce lieu, la vue sur l’ensemble de l’île et sur la rive opposée, en Suisse, est belle et dégagée. La descente vers Mittelzell nous ramène au centre. Sur la place du village, un très ancien tilleul et l’ancien siège du bailli du couvent, l’actuel musée local, attirent les visiteurs. Non loin d’ici, sur la rive nord de l’île, la cathédrale de Sainte‑Marie et Saint‑Marc est le haut lieu à ne pas manquer. En l’an 724, le moine errant irlandais Pirmin créa sur l’île un cloître bénédictin qui devint rapidement l’un des principaux centres spirituels d’Occident. La randonnée mène vers le point le plus occidental de l’île, à Niederzell. Ici, la troisième église, ses trésors et un petit musée attendent les visiteurs. Le chemin traverse les plantations de légumes, rejoint le débarcadère de la rive sud, puis se poursuit jusqu’à l’église d’Oberzell. Il ne reste plus qu’à décider si l’on veut rejoindre la gare à pied ou en bus.
Plateau du Gempen N° 0715
Dornach • BL

Plateau du Gempen

Les Bâlois sont généreux, et ceux d’entre eux qui pratiquent la randonnée dans le coude du Rhin partagent volontiers un ou deux secrets avec des marcheurs d’autres régions. La boucle qui part de la vallée de la Birse et mène dans le Jura tabulaire, vers Hochwald et Gempen, est idéale en hiver si la neige n’est pas trop abondante. D’après les indigènes, il n’est pas rare que la neige fasse ici totalement défaut. Lors de la montée de la gare de Dornach‑Arlesheim à la Herrenmatt, on quitte la vallée densément peuplée et industrialisée pour retrou~ ver la solitude de la forêt du Schwarzbubenland (la partie la plus au nord du Jura soleurois), en passant par le champ de bataille de la guerre de Souabe (1499). L’auberge de la Herrenmatt fait partie de Hochwald. Non loin, un monument sobre rappelle la chute d’un avion, en 1973, qui causa la mort de 108 personnes. L’itinéraire bien balisé sur toute sa longueur traverse alors le plateau du Gempen, un paysage protégé d’importance nationale. Les étapes suivantes sont le village de Gempen et la Schartenflue, sa tour panoramique et son restaurant. D’ici, on descend vers une autre auberge, celle du Schlosshof, d’où l’on fera un bref détour pour aller admirer la ruine du château de Dorneck. Après avoir franchi la frontière entre les cantons de Soleure et de Bâle‑Campagne, on découvre avec surprise l’ermitage d’Arlesheim, un parc parsemé de rochers, de chemins, de grottes et d’étangs. Dans le village tout proche, la collégiale baroque mérite une visite. Si l’on veut s’épargner le dernier kilomètre le long de la route vers la gare de Dornach‑Arlesheim, on empruntera à Arlesheim le tram jaune de la BLT qui relie la place de la gare de Bâle.