Randonner en été

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Douce randonnée d’altitude N° 1630
Glaubenberg — Sörenberg • OW

Douce randonnée d’altitude

Selon l’Inventaire fédéral, le site marécageux de Glaubenberg qui s’étend sur 130 km2, est «d’une beauté particulière et a une importance nationale» – c’est d’ailleurs le plus grand de Suisse. Les marais, les forêts et les alpages s’alternent rapidement, offrant une base vitale et un habitat à de nombreux animaux sauvages. Le grand tétras, le tétras lyre et même le lynx y sont de retour. Une raison suffisante d’aller explorer ce paysage situé entre les cantons de Lucerne et d’Obwald au cours d’une randonnée. Le point de départ se situe au col du Glaubenberg, très populaire, qui relie les communes d’Entlebuch et de Sarnen. La première partie du chemin se déroule sur une route d’alpage jusqu’au passage entre Sewenegg et Trogenegg. Puis on monte et on descend le long de la crête, devant une vue splendide sur la couronne des Alpes bernoises et de Suisse centrale. Du col Sattelpass, la montée est raide jusqu’au sommet du Bärenturm, dont le nom laisse à penser qu’on a pu y apercevoir des ours autrefois. Tout près de là, on fabriquait du verre il y a 250 ans. Des vitres, des bouteilles vertes, des verres, des vases et des flacons de pharmacie de formes et de couleurs diverses. Des quantités de bois étaient nécessaires pour la fusion du sable, de la potasse, du calcaire et de la soude. La randonnée se poursuit à ciel couvert jusqu’à Looegg, puis dans une clairière, jusqu’au sommet Haldimattstock et à des alpages marécageux, avant d’arriver à Nünalp. Il est possible d’ajouter un autre sommet à la randonnée, le Nünalpstock, qui culmine à 1900 m. Ensuite, on ne fait plus que descendre les 600 m de dénivelé jusqu’à Sörenberg, où les randonneurs pourront prendre le car postal et un rafraichissement dans l’une des nombreuses auberges.
Belle vue, lieu sacré et site touristique N° 1627
Niederrickenbach — Klewenalp • NW

Belle vue, lieu sacré et site touristique

La légende raconte qu’au temps de la Réforme, un jeune berger sauva une statue de Marie et la cacha dans le creux d’un érable de l’alpage. À la fin de la saison, impossible de sortir la statue. On décida alors d’édifier une chapelle à côté de l’arbre et il fut enfin possible de dégager la statue du tronc pour la placer dans le lieu saint. La chapelle Heilige Maria im Ahorn (Sainte-Marie de l’érable), nommée ainsi en souvenir de l’événement, devint bientôt un lieu de pèlerinage prisé. Au XIXe siècle, on bâtit à côté le couvent de bénédictines Maria Rickenbach. Mais outre ces édifices religieux, ce haut lieu énergétique est aussi apprécié pour sa magnifique situation au-dessus de la vallée d’Engelberg. Le chemin de randonnée de montagne monte en douceur jusqu’à l’alpage Ahorn. De plus en plus raide, il traverse prairies, forêts et pierriers. Après plusieurs virages, le plateau d’Unter Musenalp surprend avec sa superbe vue sur les massifs du Brisen, du Risetenstock et du Schwalmis. Le tronçon escarpé qui redescend par Bärenfallen est bien sécurisé grâce à des marches et des rampes. Le chemin ne présente ensuite plus aucune difficulté. Longeant des prés pentus, observé de temps à autre par quelques vaches, le randonneur arrive à Tannibüel, puis remonte tranquillement jusqu’à l’alpage de Klewenalp. Là, il peut profiter de plusieurs restaurants et places de jeux et d’une vue imprenable sur le lac des Quatre-Cantons, le Rigi, les Mythen et bien d’autres sommets.
Double col au Lötschberg N° 1780
Selden, Gasthaus Steinbock — Rinderhütte • VS

Double col au Lötschberg

De la vallée de Kandertal, il existe deux variantes pour rejoindre Loèche-les-Bains par des chemins de randonnée de montagne. La classique emprunte la route directe de la Gemmi. Considérablement plus longue, mais aussi plus variée et plus attrayante, celle de deux jours passe par l’ancien chemin muletier du col du Lötschen puis par le Restipass. La randonnée débute dans le Gasteretal. Un pont suspendu traverse la Kander à hauteur de l’auberge Steinbock. Un sentier abrupt en zigzag permet de gagner rapidement de l’altitude. On atteint Balme en passant par Gfelalp et Schönbüel, puis il faut traverser le glacier en suivant les piquets orange. Une dernière ascension traverse une pente escarpée parfois exposée, mais sécurisée par un câble. On atteint alors le large plateau du col et son petit lac. Un petit détour par Kummenalp permet de mieux l’admirer. De retour, on suit un chemin d’abord presque plat, avec une belle vue sur le Bietschhorn, puis on redescend une pente modérément raide jusqu’à Lauchernalp. La deuxième étape, depuis Lauchernalp, suit un chemin d’altitude surplombant le Lötschental par des pâturages vallonnés: on traverse Hockenalp, Kummenalp et Restialp, trois hameaux pittoresques. Tout n’est alors plus que solitude et nature. Des paliers mènent au Restipass. La vue y est grandiose: à l’ouest, la vallée du Rhône et le Mont Blanc, à l’est, tout le Lötschental jusqu’au col de la Lötschenlücke. Après le lac de Wysse See et Schnydi, on parvient enfin à Rinderhütte, d’où redescend le téléphérique pour Loèche-les-Bains.
Indomptable Gasteretal N° 1781
Kandersteg, Talstat. Sunnbüel — Selden • BE

Indomptable Gasteretal

Le randonneur remarque bien vite qu’il pénètre dans une vallée sauvage. Le chemin monte abruptement, à l’ombre d’une cluse. La rivière Kander gronde si fort qu’il est difficile de s’entendre. Peu après l’élégante arche de pierre, la route s’aplanit et le marcheur peut apprécier l’idyllique paysage fluvial bordé de rhododendrons. Par une belle journée d’été, la vallée semble paisible et charmante. Mais les apparences sont trompeuses: lors de fortes pluies ou en hiver, lorsque les avalanches dévalent la pente, l’endroit n’est pas des plus hospitaliers. Les intempéries ont formé et forment aujourd’hui encore les contours de la longue vallée encaissée. Rien n’est immuable: les chemins et les routes doivent être régulièrement entretenus car les trombes d’eau engloutissent les constructions. Les habitants, qui ne vivent dans la vallée qu’en été, s’y sont habitués. Le chemin mène ensuite le long de la rive droite de la Kander. L’endroit est si reculé que des joyaux botaniques y poussent encore: sabot de la Vierge, clématite des Alpes, dauphinelle sauvage ou encore diverses petites orchidées rares. Le chemin traverse la plaine, entre de hautes parois rocheuses. Au point 1432, le chemin enjambe à nouveau la Kander et progresse dans une forêt de montagne clairsemée. C’est ici que pousse le très rare épipogon sans feuilles. Comme il ne fleurit – sous certaines conditions – que tous les sept ans, il est difficile à trouver. Le randonneur arrive bientôt à Selden. S’il a envie de poursuivre la marche, il peut longer la Kander jusqu’à l’alpage Heimritz.
Au-dessus du lac d’Oeschinen N° 1783
Oeschinen (Bergstation) • BE

Au-dessus du lac d’Oeschinen

La randonnée panoramique passant par Heuberg est un classique, à juste titre. De l’étroit sentier tracé sur d’abruptes parois rocheuses, au-dessus du lac d’Oeschinen, on voit constamment l’imposant Blüemlisalphorn. Une toile de fond parfaite pour méditer sur la beauté des sommets. Les montagnes ont longtemps été jugées sinistres et laides. Au Moyen Age, on les fuyait. N’étaient-elles pas le lieu de puissances secrètes? Même pour Luther, elles symbolisaient des ruines, dévastées par le déluge biblique. Il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que cette peur cède la place au plaisir de la découverte propre au romantisme. L’intérêt pour la montagne et ses habitants provoque alors une vraie ruée vers les Alpes suisses. Entre 1854 et 1865, on voit surtout des Britanniques, alpinistes, universitaires et aristocrates, tenter les premières ascensions. L’art et la littérature véhiculent une image romantique d’un univers alpin idéalisé. On sait aujourd’hui que la perception esthétique des montagnes, très personnelle, est influencée par la culture. Comment se forger une opinion? Par exemple en effectuant la randonnée de montagne de trois heures qui débute à la station supérieure Oeschinen. Au premier croisement, suivre le chemin «Läger, Oeschinensee» puis, à la deuxième bifurcation, la direction «Heuberg». Les marcheurs grimpent avant d’aborder la pièce maîtresse du parcours, un passage panoramique exigeant un pied sûr. Après une heure et demie environ, ils rejoignent Oberbärgli et sa buvette d’alpage. De là, le chemin descend vers le lac d’Oeschinen, où l’on peut se reposer, se baigner ou se restaurer dans une auberge de montagne avant de se diriger vers la télécabine.
Face aux trois géants bernois N° 1632
Sulwald — Grütschalp • BE

Face aux trois géants bernois

On ne les présente plus: l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau attirent les foules du monde entier dans l’Oberland bernois. S’éloigner un peu des sentiers battus permet de contempler les trois géants au calme. De Sulwald et la Soustal, on aperçoit les majestueux sommets et l’on peut faire connaissance avec les vaches, dignes représentantes de l’agriculture alpine. «Huit personnes ou une vache», indique le panneau du téléphérique menant d’Isenfluh à Sulwald. En été, le bétail se délecte d’herbes juteuses, laissant place aux randonneurs. Les trois sommets se montrent pour la première fois à Sulwald, au début du tour. La vue sera plus belle encore depuis le col de Sousegg, après deux heures et quelques mètres de dénivelé sur un sentier escarpé débutant à l’ombre de la forêt. Sur l’alpe Suls, les vaches accueillent le randonneur. Cloches, cotons à fromage et boilles à lait devant le chalet indiquent qu’on peut y acheter du fromage d’alpage, à déguster après un crochet d’une dizaine de minutes par le lac de Sulsseewli.. La montée à Sousegg n’est pas de tout repos, mais l’effort est récompensé: le Sulsseewli, le Schilthorn, les deux Lobhorn et bien sûr les trois géants sont là. En contrebas, on peut admirer la Soustal et les méandres du Sousbach. La descente est parfois vertigineuse. Mais la vue sur la vallée d’altitude est toujours plus belle et le ruisseau, en bas, rafraîchira les pieds brûlants d’effort. Le Sousbach accompagne le marcheur jusqu’à l’alpage fromager Sousläger. Sur le dernier bout, le sentier forestier est captivant et touffu, mais le regard porte parfois au loin. Et l’on éprouve alors à quel point cette vallée est isolée.
Entre les vallées N° 1636
Gitschen — Muotathal • SZ

Entre les vallées

Cette randonnée de montagne débute sans grande difficulté: le téléphérique Chäppeliberg (Käppeliberg)-Spilau monte jusqu’à la station amont de Gitschen. La cabane Lidernenhütte, bâtie en 1944 par la section Mythen du Club Alpin Suisse, n’est pas loin: c’est l’occasion de prendre des forces pour la journée. La randonnée mène, sans dénivelé, à l’alpage Lidernen qui offre une vue grandiose sur l’autre flanc de la vallée. Le regard erre sur la chaîne de montagnes: du Chlingenstock et du Hängst au Schwarz Stock en passant par le Lauchstock, le Sisiger Spitz et le Driangel. Les amateurs de fromage pourront s’en procurer de délicieux à l’alpage. Une légère descente par gorges et paliers rejoint Höchi, au cœur d’une vallée romantique et sauvage. Après une ascension parfois abrupte à travers un paysage alpin à la riche végétation, la randonnée se poursuit en direction d’Achslen. On ne s’ennuie jamais sur ce tronçon: passages dégagés et vues à pic alternent avec collines et rochers. Dans cette région isolée, on rencontre souvent des vaches, mais rarement d’autres randonneurs. À Achslen, on choisit le chemin de gauche qui mène aux chalets d’alpage d’Ahöreli, de Riggis et d’Ebnet. La descente offre une vue sur le village de Muotathal et la vallée du même nom. Seule différence: la localité s’écrit avec un h et la vallée sans. La descente se poursuit à travers de larges pâturages et de calmes forêts. La beauté sauvage des gorges de Helltobel se dévoile en franchissant par deux fois le ruisseau Bürgelibach qui dévale la vallée en grondant. En bas, le chemin mène par le fond de la vallée au village que traverse la rivière Muota. La commune offre plusieurs possibilités de restauration non loin de l’arrêt du car postal.
Fascinante chute du Leuenfall N° 1621
Schwägalp — Weissbad • AI

Fascinante chute du Leuenfall

Quel spectacle que celui de l’eau de la chute du Leuenfall qui s’écrase dans les profondeurs! En 2007, le Saint-Gallois Felix Lämmler a battu un record du monde en descendant, en chute libre, la cascade en kayak. Cette randonnée mène de Schwägalp à la fameuse chute, considérée comme un lieu magique. Le chemin passe sous le téléphérique et mène en direction de Potersalp par un terrain dégagé. À droite s’élèvent les parois rocheuses du nord de la chaîne du Säntis, avec le proéminent Öhrlikopf ainsi que l’Altenalptürm et le Schäfler. Sur les alpages communautaires de Potersalp a lieu chaque année durant la saison d’estivage la «Potersalpstobede», une fête populaire. La randonnée continue en direction d’Oberer Borstböhl puis descend dans la forêt par Schwizerälpli et Grossberndli. Les randonneurs arrivent à Lehmen par un tronçon de forêt touffue qui permet d’apercevoir à la fois la chute du Leuenfall et les collines d’Appenzell. L’auberge de forêt Lehmen est idéale pour se restaurer avant d’aller voir la chute. L’eau du Berndlibach tombe de 34 mètres de haut et rejoint peu après le ruisseau Wissbach. Un petit détour sur la gauche du chemin de randonnée s’impose. En traversant le Wissbach, on atteint l’auberge de montagne Ahorn, autre option de restauration. On sillonne alors forêts et vastes prairies, vallées et collines, parfois sur du revêtement dur, pour arriver à Weissbad. On n’y rencontre tout d’abord que quelques chalets, puis de plus en plus de maisons. Avant Weissbad, on peut encore admirer un magnifique panorama sur le Hoher Kasten et le Kamor. La randonnée s’achève à l’arrêt «Appenzell, Sonnenhalb» à Rechböhl ou au village de Weissbad.
Randonnée aux chutes du Seerenbach N° 1622
Quinten — Amden, Lehni • SG

Randonnée aux chutes du Seerenbach

On accède au point de départ de cette randonnée en bateau, en traversant le lac de Walenstadt de Murg à Quinten. Le village n’est accessible qu’à pied, on n’y voit donc aucune voiture. Sis entre le lac et les Churfirsten, le lieu compte moins d’une quarantaine d’habitants et n’est pas sans rappeler les fjords scandinaves. De par sa situation sur la rive ensoleillée du lac, Quinten présente en revanche un climat méridional et une riche biodiversité, ce qui en fait un endroit idéal pour la vigne. La randonnée débute en sortant de Quinten et en longeant le lac. Après une petite demi-heure, le chemin monte en direction du ruisseau Fulenbach à travers une forêt mixte. On peut toujours apercevoir de-ci de-là le bleu profond du lac. Le sentier parcourt un terrain escarpé dont les passages difficiles sont sécurisés, à un endroit même au moyen d’une galerie. Le chemin entame alors une légère descente. À mi-chemin de Betlis, une jolie aire de grillade invite à la pause. Aux alentours de Seeren, le paysage se dégage peu à peu et les randonneurs atteignent les chutes du Seerenbach après une courte ascension. C’est impressionnant de voir l’eau tomber depuis l’une des chutes d’eau les plus hautes du monde. Les trois paliers de la cascade atteignent près de 600 mètres au total. Ils s’observent encore mieux sur la suite du chemin vers Betlis. Après l’auberge Paradiesli, une nouvelle ascension mène à Schöpfsagg, puis on passe le long d’un petit lac artificiel avant de rejoindre l’arrêt du car postal dans le virage de Lehni.
Du Julier au Fuorcla Grevasalvas N° 1786
Julier, La Veduta — Maloja, Capolago • GR

Du Julier au Fuorcla Grevasalvas

Ses voisins font partie des cols les plus importants des Grisons. Les Romains déjà transportaient des marchandises à travers les Alpes en passant par le col du Julier et celui du Septimer. Au Moyen Age, la route commerciale menant aux marchés d’Italie du Nord et au centre économique de Milan passait par là. On appelait «route supérieure» l’itinéraire qui relie Coire à l’Engadine et au Val Bregaglia par Tiefencastel. Entre les deux célèbres cols se trouve un troisième dont la beauté du paysage mérite d’être découverte: c’est le Fuorcla Grevasalvas, qui culmine à 2687 mètres d’altitude. Il faut du muscle pour le gravir. Certes, en partant du col du Julier, on est déjà à 2200 mètres, mais le chemin pierreux est ardu. Il recèle cependant quelques perles. Le lac Grevasalvas est la première. À l’aube, le soleil se reflète dans ses eaux bleu profond, la linaigrette sur ses rives se balance dans le vent. Une bonne heure plus tard, au sommet du col, le panorama est idyllique, avec les lacs de Haute-Engadine, le massif de la Bernina et ses glaciers, ainsi que les têtes rocheuses acérées du Val Bregaglia. La suite du chemin est rude et longue. En descendant vers Plaun Grand, on traverse des pierriers avant d’atteindre le deuxième lac de montagne de la journée, le Lägh dal Lunghin. Cette partie de la randonnée est la plus difficile. On prend tout d’abord de la hauteur en franchissant une large vallée marécageuse, puis l’on suit un sentier étroit, parfois exposé, sur le flanc sud du Piz Grevasalvas. La descente vers Maloja Capolago, directe et abrupte, longe toujours l’Inn, qui prend sa source au col Lunghin, seul triple bassin versant d’Europe.
Au plus près des Alpes (LU) N° 1599
Hildisrieden — Rothenburg Dorf • LU

Au plus près des Alpes (LU)

L’arrière-pays au nord de la ville de Lucerne est formé par un paysage peu spectaculaire comme on en rencontre souvent sur le Plateau: des prés à perte de vue, des arbres fruitiers et de grandes surfaces de forêt entre deux. Mais ici, le panorama est inhabituel: les sommets des Alpes et des Préalpes paraissent si proches qu’on croirait pouvoir les toucher. En parcourant la contrée du nord au sud, on jouit d’une vue impressionnante. Le Rigi et le Pilatus forment les deux extrémités entre lesquelles s’étend la chaîne des Alpes nidwaldiennes et obwaldiennes. Le point de départ est l’arrêt de bus Hildisrieden/Dorf. De l’orée du village, une étendue dégagée débouche sur le hameau d’Ohmelinge. Après un tronçon pittoresque en forêt, on aperçoit entre les arbres la tour pointue de l’église de Rain. Depuis la ferme de Gundolinge, les 2,5 km qui suivent se font majoritairement par de petites routes agricoles peu fréquentées. L’itinéraire rejoint ensuite un chemin naturel et un véritable petit coin de paradis: dans la forêt de Tellewald, une zone de marais offre un abri à différents amphibiens et insectes. Les yeux rivés sur le panorama alpin somptueux, on continue en direction d’Obmoos. De là, il faut ignorer le chemin en direction de Bertiswil/Rothenburg et continuer vers le sud. Idem au prochain embranchement à Chärns. On traverse Moos et des quartiers d’habitation pour gagner l’ancien centre du village de Rothenburg (qui fait aujourd’hui partie de l’agglomération lucernoise), puis de là la gare de Rothenburg Dorf par un pont de bois vieux de trois siècles.
Châteaux et jardins d’ermitages (BL) N° 1623
Arlesheim — Münchenstein, Dorf • BL

Châteaux et jardins d’ermitages (BL)

Le château de Reichenstein, tour de défense massive perchée sur un éperon rocheux imposant, trône au-dessus de Münchenstein. C’est ici que vivait au Haut Moyen Âge la famille Reich: elle veillait sur la sécurité de l’évêché de Bâle et de la collégiale d’Arlesheim, cultivait les terres et levait les impôts. Aujourd’hui, le château n’ouvre que pour des occasions spéciales. Mais la belle randonnée de Münchenstein au château et de là jusqu’à Arlesheim permet tout de même de plonger dans le passé médiéval de la région bâloise. De la gare de Münchenstein, point de départ de la randonnée, le chemin grimpe hardiment. Puis on gravit un étroit sentier dans la forêt jusqu’à ce que celle-ci s’éclaircisse brusquement, laissant apparaître la tour du château entre les cimes des arbres. Arrivé sur place, on peut s’installer sur une des aires de pique-nique et profiter de la vue depuis l’esplanade du château. Puis on continue sur le sentier étroit cerclé de broussailles qui traverse la luxuriante réserve naturelle d’Ermitage-Chilchholz. Cet itinéraire de près de trois heures plaira aux personnes qui s’intéressent à l’histoire, à la géologie et à la nature. Sa deuxième moitié parcourt la vallée tranquille délicatement sculptée par les rivières et glaciers. Un chemin panoramique ourle la vallée et le regard porte au loin entre les arbres. Deux autres temps forts sont encore à venir vers la fin du tracé, car le chemin passe devant le plus grand jardin anglais de Suisse, celui de l’Ermitage, créé en 1785. En poursuivant sa route en direction du village, on arrive enfin à la superbe collégiale, emblème d’Arlesheim.
Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR) N° 1626
Seebensäge — Schwägalp, Passhöhe • SG

Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR)

«Un cours d’eau puissant, violent, rapide»: dans les gorges de l’Ofenloch, en jetant un œil aux roches environnant la source du Necker, on comprend aisément pourquoi il se nomme ainsi. «Necker» vient du celte «nik» et signifie «jaillir brusquement». C’est précisément ce que fait ce cours d’eau lorsque le temps se déchaîne. À Ofenloch, il a creusé un profond canyon parcouru par un chemin de montagne exposé par endroits, et donc réservé aux plus téméraires. Le début de la randonnée met tout de suite dans l’ambiance. On grimpe à l’assaut de l’alpage d’Ellbogen par le fossé de Rappenloch, où les rochers de poudingue requièrent un pied sûr. Après l’alpage, on suit la route forestière en direction de Horn. Bientôt apparaît le balisage du chemin de montagne menant aux gorges. Ici, la prudence s’impose: après quelques mètres, l’abîme s’ouvre sur le côté gauche face à un impressionnant à-pic. Une fois en bas de la gorge, on atteint le plus bel endroit du tour: le Necker se jette d’une falaise de plus de 100 mètres de hauteur et le sentier passe sous la chute. La sortie des gorges n’est pas moins impressionnante et quelques passages délicats plus tard, on attaque la montée jusqu’à l’alpage de Neuwand. L’aventure n’est pas terminée, car la source du Necker a plusieurs branches et il faut franchir deux autres gorges. Une fois sur l’alpage de Horn, on respire enfin et on profite du panorama: la vue sur le versant nord accidenté du massif de l’Alpstein est renversante. Une route de forêt et un sentier mènent à Schwägalp à travers une réserve forestière peuplée de grands tétras et de tétras lyres.
Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich N° 1671
Willerzell, Bodenmattli — Lachen • SZ

Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich

Cette randonnée dans le canton de Schwytz relie deux lacs. La chaîne de collines entre Einsiedeln et l’Obersee, la partie orientale du lac de Zurich, est largement boisée, mais la majeure partie de l’itinéraire longe des crêtes dénudées ou la lisière de la forêt, ce qui permet d’admirer, chemin faisant, les sommets des Alpes schwytzoises et glaronnaises. «Le chemin est une épreuve, parvenir au but est un bonheur» lit-on sur une croix en bois. Difficile de se rallier à cet avis, car dans cette région, le randonneur marche aussi avec grand plaisir. De Willerzell à l’Alp Summerig, l’itinéraire passe par des chemins de gravier et des prairies, offrant souvent de belles vues plongeantes sur le lac de Sihl. Peu à peu, la vue s’ouvre aussi sur le nord et l’ouest du lac de Zurich. Une dernière pente un peu plus raide mène au point culminant de la randonnée, le Stöcklichrüz, une colline herbeuse d’où l’on a un panorama formidable sur plus de la moitié du canton de Zurich, sur le Säntis, la chaîne des Alpes et le Jura. Le début de la descente est abrupt, puis le terrain redevient beaucoup plus agréable. Les marcheurs passent par l’Alp Diebishütten et le Bräggerhof en descendant à Lachen.
St. Chrischona, la colline des Bâlois N° 1666
Riehen, Dorf — Riehen, Friedhof am Hörnli • BS

St. Chrischona, la colline des Bâlois

Le canton de Bâle-Ville se compose de la commune municipale de Bâle et des deux communes rurales de Bettingen et Riehen. C’est là que débute la randonnée, non loin de la Fondation Beyeler, où l’on peut admirer les chefs-d'œuvre de l’art classique moderne et contemporain. En passant près de villas cossues, aux étangs remplis de grenouilles, les marcheurs rejoignent le Wenkenpark, un domaine comportant des bâtiments baroques et des jardins. A l’est, le Cafe-Bistro de la Reithalle attire les visiteurs; à l’ouest, Bâle s’offre pour la première fois au regard. Campée sur la hauteur qui porte son nom, l’église de Sainte-Chrischona est un ancien lieu de pèlerinage d’où l’on a une vue étendue sur Bâle. Le chemin longe la frontière jusqu’au Hornfelsen, situé sur sol allemand. D’ici, la vue sur Bâle, le port sur le Rhin et la centrale électrique de Birsfelden est imprenable. Une descente raide mais courte mène au cimetière am Hörnli, que l’on peut visiter avant le retour en bus. Il présente des expositions de sculptures et vise à briser le tabou du beau parc qui ne serait qu’un lieu pour les morts et les survivants, alors qu’il devrait aussi être un espace culturel public.
Château d’eau de Brugg N° 1707
Brugg AG — Turgi • AG

Château d’eau de Brugg

Près de Brugg, l’Aar, la Reuss et la Limmat se rejoignent pour former le château d’eau (Wasserschloss). Le Bruggerberg offre une vue idéale sur ce paysage exceptionnel. En traversant la vieille ville depuis la gare, le randonneur arrive à la tour Noire, le plus ancien bâtiment de la ville. Cette tour de guet et de prison est située juste à côté du pont enjambant l’Aar, qui a donné son nom à la ville. Là, le fleuve est un cours d’eau étroit de 15 m de large et 17 m de profond. Du côté nord du pont, un chemin en pierres naturelles monte vers la forêt à travers les quartiers résidentiels. De là, des sentiers et des petites routes de graviers montent modérément jusqu’au belvédère Alpezeiger. Une ancienne carte panoramique protégée par un panneau en tôle rabattable y a été installée. Le chemin continue jusqu’à l’aire de repos Wasserschlossblick, offrant une vue splendide sur le confluent de la Limmat, de l’Aar et de la Reuss. Le randonneur descend à Vorderrein à travers la forêt. De là, il dépasse l’église, visible de loin, en direction du monument aux soldats dans la campagne de Villigen, puis traverse l’Aar par le pont routier de Stilli. Vers la tête de pont orientale, un escalier descend au chemin de rive. La randonnée continue en remontant la rivière, sans toutefois longer l’eau directement, mais en traversant la forêt alluviale située un peu plus haut. Aux abords se dresse la ruine Freudenau; entre les vestiges de murs, des tables en bois, bancs et grills invitent au repos. Au-dessus de la centrale de Stroppel, le marcheur atteint la Limmat. Le chemin de rive suit alors directement le cours d’eau, puis mène par un grand arc à Turgi et à la gare.
Randonnée familiale à Staffelbach N° 1710
Schöftland — Staffelbach, Suhrenbrücke • AG

Randonnée familiale à Staffelbach

Il existe d'imposantes grottes au-dessus du petit village argovien de Staffelbach, où la molasse était encore extraite au XIXe siècle. Dans les douze cavernes, il semble que les ouvriers viennent de cesser leur travail. De nombreux blocs gisent ici et là et les roches cubiques sciées depuis le haut s'avancent par rapport aux parois. Ici, on se sent tout petit: les grottes font bien 8 mètres de haut et de puissantes colonnes soutiennent la paroi. Cette randonnée familiale mène à l'ancienne carrière. Il faut d'abord traverser Schöftland et grimper dans la forêt. Au-dessus de Haberberg, les marcheurs quittent la route en gravier et montent quelques instants sur un sentier. Ils arrivent près d'un foyer où se dressent des blocs erratiques. L'un présente de longues fissures: il s'agit de calcaire de Quinten, provenant de l'arc alpin. L'autre est compact, mais brisé en trois parties. C'est un granit de la vallée de Habkern, au-dessus d'Interlaken. Un glacier les charria tous deux jusqu'ici, il y a plus de 300 000 ans. Quitter brièvement le sentier de randonnée et emprunter le raccourci vers Höchi. La petite route se maintient à la même altitude puis descend dans la forêt, en dessous du Nack. Après un grand virage, un raccourci mène en pente raide à l'arrêt de bus «Kirchleerau, Abzw./Bank». Ceux qui ont assez marché prennent le bus en direction de Schöftland jusqu'à «Staffelbach, Suhrenbrücke». Les autres traversent la vallée jusqu'au moulin de Staffelbach. Les grottes sont ensuite signalées et se rejoignent en cinq minutes. Avant de les visiter, il faut consulter le programme du club de tir. Si ses membres s'exercent, les grottes sont inaccessibles.
Les cônes du Hegau N° 1711
Bohlingen, Ledergasse (D) • EU

Les cônes du Hegau

Dans les années 1920, Albertine Schuhmacher quitta sa patrie, espérant trouver son bonheur en Amérique. Elle revint rapidement après une déception amoureuse. Jusqu’à un âge avancé (plus de 90 ans), cette ermite ne cessa de gravir le Schienerberg, ce que commémore le circuit de randonnée «Albertine-Steig». Le point de départ et d’arrivée est l’arrêt de bus «Ledergasse» à Bohlingen, dans la partie sud du Hegau, en Allemagne. En prenant la direction de Stationenweg, le marcheur atteint le Heerenweg. Ensuite, le chemin continue à droite direction Worblingen, jusqu’au panneau indiquant «Albertine-Steig». Une légère montée en zigzag le long de la frontière verdoyante mène sur le Schienerberg. Pour ne pas perdre le nord, le randonneur peut s’aider des bornes. Nombre d’entre elles ont été posées en 1839 et portent l’inscription «CS» pour Canton de Schaffhouse, ou «GB» pour Grossherzogtum Baden (Grand-Duché de Bade). Autre particularité: durant la seconde partie de la randonnée, l’Allemagne se trouve au sud de la Suisse. Depuis le Herrentisch, à 680 mètres d’altitude, la vue s’ouvre sur les volcans coniques du Hegau, actifs il y a 14 millions d’années. Les randonneurs souhaitant se restaurer suivent la route qui descend légèrement et sortent de la forêt pour rejoindre la ferme Hofgut Oberwald. La famille Zimmermann y sert divers plats chauds et froids élaborés avec les produits du domaine. Sur le haut plateau, la randonnée passe devant le «Brandhof», l’ancienne maison d’Albertine. Que ce soit en sa qualité de figure mystique ou de porteuse d’espoir, Albertine est commémorée par cette descente abrupte retournant à Bohlingen par le Stationenweg.
La magie des Höllgrotten N° 1719
Neuägeri, Schmittli — Baar • ZG

La magie des Höllgrotten

Le grondement de la Lorze remplace rapidement celui de la semi-autoroute. Un large chemin bordé de petites cascades créées par les seuils de la rivière traverse le défilé boisé du Lorzentobel. Les panneaux du sentier «Industriepfad Lorze» expliquent l’importance de cette rivière pour la région. La liaison entre les communes de montagne et celles de la vallée avait autrefois gagné en importance avec l’industrialisation. Au milieu de l’itinéraire, trois ponts témoins de ce progrès semblent s’empiler. Leur construction remonte à différentes époques: un pont en bois de 1759, un viaduc voûté en pierres de 1910 et le nouvel édifice en béton datant de 1985. Les Höllgrotten ne sont plus très loin. Leur nom n’a aucun rapport avec les enfers. Il vient de «Hell», qui désignait la clairière toute proche. Mais les grottes ont été associées à des forces souterraines obscures dès leur découverte en 1863. Les Höllgrotten sont uniques au monde. Elles ont été façonnées en seulement 3000 ans, contrairement à d’autres grottes qui ont mis des millions d’années à se former. Sous terre, des lacs, des stalactites, des stalagmites et des racines d’arbres fossilisées multicolores grâce aux éclairages invitent les petits curieux à découvrir des créatures fantastiques dans les formations rocheuses. Il se dit même qu’un crocodile et une tortue y habiteraient. En été, la température n’atteint guère que 10 degrés. Des vêtements adaptés sont donc requis. Réputé pour ses plats de poissons, le Restaurant Höllgrotten offre la possibilité de se restaurer. En une heure environ, le Lorzenuferweg mène à la filature de la Lorze, autrefois la plus grande filature de coton suisse, puis à Baar.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.
Galm, commune des arbres N° 1721
Gurmels — Ulmiz • FR

Galm, commune des arbres

La forêt domaniale du Galm, entre Laupen et Morat, est unique: elle constitue une commune à part entière, peuplée d’animaux, de fleurs et d’arbres. Son secrétaire communal n’est autre que le garde forestier. Le domaine, qui abrite des hêtres tricentenaires, doit son statut unique à Napoléon. Ce dernier l’avait attribué au canton de Fribourg parce que les communes voisines l’exploitaient trop. La forêt majestueuse et calme vaut le détour. Son importance historique accompagne chaque foulée. Un sentier mène aux chênes les plus anciens et les plus caractéristiques. Le circuit s’intègre parfaitement à une randonnée de Gurmels à Ulmiz. Peu après la sortie du village, le chemin rejoint la Bibera, un ruisseau qui doit son nom au maître des lieux, le castor («Biber» en allemand). Ce dernier se plaît dans le cours d’eau revitalisé. On entrevoit ses barrages et les troncs rongés sur les berges. À Liebistorf, l’itinéraire s’éloigne de la Bibera pour monter jusqu’à la forêt du Galm. Empruntant des chemins tour à tour larges ou étroits, il s’enfonce entre les arbres jusqu’à un panneau blanc avec une fée colorée. C’est Galmeline, la fée qui guide les randonneurs sur le sentier de la forêt. Il n’est pas toujours aisé de la suivre sans perdre de vue l’étroit sentier, mais les lieux qu’elle fait découvrir sont magiques. De retour sur le chemin de randonnée, on atteint bientôt la cabane du Galm et sa grande aire de grillade. Il ne reste plus qu’à parcourir durant une bonne heure de larges chemins forestiers pour atteindre Ulmiz, un village tout aussi petit et calme que Gurmels, départ de la randonnée.
Randonnée à Pontresina N° 1722
Pontresina — Pontresina, Godin • GR

Randonnée à Pontresina

Observer un bouquetin de près, voilà qui est impressionnant et peu banal. En mai à Pontresina, les randonneurs ont de fortes chances de vivre une telle expérience. A cette époque de l’année, de nombreux bouquetins descendent de leurs quartiers d’hiver pour brouter de l’herbe fraîche aux abords du village ou lécher les sels minéraux exsudés par le ciment du barrage. Seule règle: ne pas quitter les sentiers. Des jumelles permettent de repérer les animaux et une carte d’excursions aide à trouver un chemin pour s’en rapprocher. Une alternative plus simple consiste à s’inscrire à un tour accompagné gratuit auprès de l’office du tourisme de Pontresina. Au départ de la gare de Pontresina, l’itinéraire traverse le village jusqu’à l’église Sainte-Marie, dotée de précieuses fresques médiévales. On emprunte alors la promenade des bouquetins, un large chemin facile comprenant sept stèles avec des informations sur le roi des Alpes. Pour observer les animaux dans la nature, patience et calme sont de rigueur. Ils se trouvent souvent près du barrage. Peu après, à Ers Crast’Ota, les randonneurs peuvent emprunter le chemin montant en zigzags jusqu’à Unterer Schafberg. On continue ensuite sur le même chemin vers le nord. Au point 1890, l’itinéraire suit le chemin de randonnée en direction de Godin. En juin, les lys orangés et les lys martagons en pleine floraison offrent un camaïeu de rose et d’orange au regard des randonneurs. La randonnée est praticable en mai. Dès juin, les bouquetins montent à l’alpage de Languard. Le troupeau compte 1800 têtes. C’est le plus grand de Suisse.
De Châtillon à Moutier par les plis du Jura N° 1624
Châtillon JU — Moutier • JU

De Châtillon à Moutier par les plis du Jura

Heureusement, les structures politiques n’ont aucune influence sur les paysages et les plaisirs de la randonnée. Bientôt, une deuxième votation décidera de l’appartenance de Moutier: Berne ou le Jura? Peu importe le résultat: les randonneurs savent que les frontières existent avant tout dans les têtes et qu’ils peuvent, dans tous les cas, se réjouir d’une journée palpitante. Plusieurs restaurants aux horaires souvent irréguliers invitent à se restaurer. Mieux vaut donc appeler en amont si l’on ne veut pas risquer de se trouver devant des portes closes, la faim au ventre. Le chemin quitte Châtillon (JU) au sud et traverse des gorges boisées sur une route d’alpage jusque dans une vaste cuvette parsemée de prés. Après un autre pan de forêt, il contourne une crête, laissant apparaître les petites maisons de vacances de La Montagne, flanquées sur le versant de façon presque surréaliste. La randonnée se poursuit sur un sentier étroit à travers une forêt dense et des hautes herbes. L’itinéraire suit plusieurs crêtes et hautes vallées bordées d’arbres, offrant un tableau idyllique de pâturages ou de haies. Parfois, les chemins à travers les prairies sont à peine visibles, c’est pourquoi il faut être attentif aux marquages, en partie très espacés. Jeter de temps à autre un œil sur la carte ne peut pas faire de mal, surtout en dessous des Arsattes pour ne pas se perdre en lisière des forêts et dans les prés. Une fois arrivé dans la forêt qui surplombe Moutier, ce n’est plus un problème. Le Stand offre un bel emplacement pour des grillades, puis le chemin contourne la petite ville par le haut avant de rejoindre la gare par l’est.
Là où Zurich touche la Suisse centrale N° 1778
Albispasshöhe — Zug • ZH

Là où Zurich touche la Suisse centrale

L’histoire de la soupe au lait de Kappel tient peut-être plus de la légende que du fait historique. Mais randonner dans la région frontalière des cantons de Zurich et de Zoug donne envie de croire à la réconciliation des Zurichois protestants avec les catholiques de Suisse centrale. C’est en 1529 que les fantassins des deux armées cuisinèrent et dégustèrent une soupe ensemble. Les soldats de Suisse centrale avaient apporté le lait, et les Zurichois le pain. Aujourd’hui, le mémorial «Milchsuppenstein» rappelle ce repas décisif. De la chaîne de l’Albis, on aperçoit presque toutes les terres des anciens ennemis. Et la vue est vraiment fantastique. Du col d’Albispasshöhe déjà, où débute la randonnée, on voit le lac de Zurich. Le chemin monte à la tour d’observation de Hochwart, puis à Bürglen, et enfin à la colline de l’Albishorn. En redescendant par les jolis hameaux d’Oberalbis et de Husertal, le regard est aimanté au loin par le lac de Zoug et les Alpes de Suisse centrale. Sur le chemin qui mène à Baar, on franchit la frontière entre les deux cantons. Un petit détour par le mémorial de la soupe au lait est obligatoire avant de venir longer le ruisseau Lissibach jusqu’à la rivière Lorze. Dès lors, il est presque impossible de se perdre: jusqu’au bord du lac, l’itinéraire suit toujours la rivière. Il n’y a que près du biotope, après le passage souterrain de l’autoroute à Baar, qu’il faut faire attention de suivre l’Alte Lorze et non le canal de la Lorze. Le canton de Zoug a récemment aménagé le dernier tronçon manquant du chemin le long de la jolie petite rivière jusqu’au lac, ce qui lui a valu le Prix Rando 2020 de Suisse Rando.