Randonner en été

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Une journée au Liechtenstein N° 0891
Stn. Planken Schulhaus — Steg • LI

Une journée au Liechtenstein

Voir tout le Liechtenstein en une journée? C’est possible lorsque l’on randonne jusqu’aux Drei Schwestern en passant par le Fürstensteig. Le chemin change constamment de versant en longeant la chaîne de montagnes, passant ainsi par toutes les communes du pays et la zone alpine entière, notamment les monts Galinakopf, Schönberg, Sareis, Augustenberg et Rappastein. La montée longue et raide entre l’école de Planken et le refuge de Gafadura se gravit de préférence la veille. L’occasion de se remémorer la légende des Drei Schwestern: un jour de l’Assomption, trois soeurs préférèrent aller cueillir des baies plutôt que d’assister à la messe. Mais la Vierge Marie les prit sur le fait et, en guise de punition, les transforma en pierre. Pour les voir, il faut monter juste après le refuge de Gafadura vers le mont Sarojasattel. Les plus intrépides opteront pour le chemin de randonnée alpine sécurisé par des cordes et deux échelles, les autres pour le chemin de randonnée de montagne qui contourne les Drei Schwestern. L’effort est vite récompensé, même si l’on n’atteint qu’un seul des trois sommets. On retrouvera la même vue plus tard, sur le Garsellikopf et le Kuegrat, où les marcheurs qui ont le vertige pourront se rattraper. Au Gafleisattel, randonneurs intrépides et ceux qui le sont moins se séparent à nouveau, les premiers longent le Fürstenstieg au bord du vide, sur des champs d’éboulis, et les seconds gravissent l’Alpspitz. Puis, la balade devient plus détendue, mais le paysage reste varié, jusqu’à l’auberge de montagne Sücka et l’arrêt de bus de Steg. En entrant dans l’auberge, on tombe sur un article de presse du «Vorarlberger Tagblatt» datant de 1932. Il stipule: «Les randonneurs qui souhaitent découvrir le petit pays de fond en comble ne doivent en aucun cas faire l’impasse sur ses jolies montagnes. Ils ne le regretteront pas.»
Longue, solitaire et spectaculaire N° 0892
Steg — Triesen • LI

Longue, solitaire et spectaculaire

Quand on pense au Liechtenstein, ce n’est pas pour ses montagnes. Eh bien, on a tort! Car la randonnée sur les crêtes du Rappastein depuis Steg est difficile, solitaire et spectaculaire. A droite, on a vue sur la vallée du Rhin et, à gauche, il y a les Alpes liechtensteinoises. Au milieu, le vaillant randonneur marche gaillardement. L’étroit sentier est souvent escarpé, raison pour laquelle il n’est pas recommandé de s’y aventurer par temps de pluie. D’ailleurs, de bonnes conditions météorologiques sont préférables si l’on veut s’arrêter pour admirer la vue. On peut aussi attendre d’avoir atteint le sommet. Du haut de ses 2222 mètres, le Rappastein offre un panorama impressionnant ainsi qu’un certain confort, grâce à un banc improvisé. Tant mieux, car la randonnée après le sommet reste difficile. Une traversée du versant, plus souvent entreprise par des moutons que par des randonneurs, mène dans la vallée de Lawena. Là, un dortoir se niche sur l’alpage. La vallée n’est pas accessible pendant la saison hivernale en raison du risque important d’avalanche. Plus en avant, le village de vacances historique de Tuass s’accroche au versant. Il n’est accessible qu’à pied, car le terrain est trop escarpé pour y construire une route. On peut faire le plein d’énergie et étancher sa soif à la jolie fontaine du village avant d’entamer la longue descente vers Triesen. On suit d’abord un sentier raide à travers la forêt en pente, avant de retrouver la route forestière qui descend de l’alpage de Lawena. On emprunte celle-ci sur les derniers kilomètres jusqu’à la petite village de Triesen.
Entre forêts et pâturages N° 0898
La Chaux-de-Fonds — Le Locle • NE

Entre forêts et pâturages

C’est une belle crête qui relie les deux villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle. Elle permet de faire une balade dans le calme et la verdure. Mais avant d’arriver au vert, il faut emprunter quelques rues de la Métropole horlogère, dont la rue du Docteur-Coullery qui conduit le randonneur à la lisière de la forêt. Le Bois du Petit Château passé, la nature est au rendez-vous. Ça grimpe passablement. Le Gros Crêt, ou, pour les locaux, le sommet de Pouillerel, n’est pas loin. Pas de vue plongeante et spectaculaire sur «La Tchaux», mais le sentiment d’avoir déjà accompli un bon effort. A partir de là, le balisage disparaît brièvement, mais le randonneur est dans l’élément recherché. Le chemin devient sentier, à droite la forêt, à gauche des prairies ou inversement. Ici et là, des emposieux, des fermes aux grands toits, des murs de pierres sèches. On marche vers l’ouest. En 1848, les révolutionnaires neuchâtelois avaient fait le même trajet, mais en sens inverse … A mi-chemin, La Ferme Modèle s’invite pour la pause. Tout près démarre le chemin pour L’Escarpineau. Un détour qu’il vaut la peine de faire, si l’on veut voir le Doubs. De ce promontoire rocheux, la vue sur la rivière, le barrage du Châtelot et la France, est spectaculaire. Encore faut-il ne pas avoir le vertige pour l’apprécier. La randonnée se poursuit alors plein sud, direction Le Locle. Tout est plus vallonné. Normal, on ne suit plus la crête, on la coupe comme un bateau qui fait face aux vagues. Alternance de forêts, de pâturages. La ville n’est plus très loin. On l’a voit apparaître par petites touches, entre les arbres. Avant d’atteindre la gare, on peut faire un saut au Musée d’horlogerie du château des Monts, tout proche.
Dans la vallée des gypaètes barbus N° 0717
Il Fuorn P8 — Il Fuorn P6 • GR

Dans la vallée des gypaètes barbus

En 1991, le Val da Stabelchod a été au centre de toutes les attentions: plus de cent ans après la disparition du gypaète barbu en Suisse, trois jeunes gypaètes y ont été réintroduits avec succès. Aujourd’hui, plusieurs couples de ces grands oiseaux nichent dans le Parc national ou alentour. Avec un peu de chance, on les apercevra du sentier didactique de Margunet. Pendant cette balade de plus de trois heures, les enfants attentifs et leurs parents verront également, en fonction de l’heure et de la saison, des aigles royaux, des cerfs, des chevreuils, des marmottes ou des chamois. La randonnée démarre sur le parking P8 (aussi possible depuis P9). De là, un large chemin plat traverse une forêt de pins des montagnes. Des panneaux informent régulièrement les promeneurs sur les phénomènes environnants. Juste avant d’arriver à l’Alp Stabelchod, il faut être attentif, car il n’est pas rare que des cerfs, des chevreuils et même des chamois broutent par ici. Ensuite, le chemin monte légèrement pour mener dans la gorge du Val da Stabelchod, qui ne tarde pas à devenir plus étroite. Avant le premier pont, on aperçoit en face, sur une paroi rocheuse, des traces d’anciennes marmites glaciaires. La prochaine aire de repos permet d’observer des cerfs et des chamois et, parfois même, des aigles et des gypaètes. Un long chemin en zigzag franchit l’orée de la forêt et mène à Margunet, qui offre un panorama à couper le souffle sur la moitié du Parc national et le paysage formé par les glaciers de la dernière ère glaciaire. Le chemin qui descend vers le Val dal Botsch franchit d’abord une arête, puis plonge abruptement. Il traverse un autre poste d’observation et continue le long du ruisseau jusqu’au parking P7. Comme aucun car postal ne s’arrête ici, il faut rejoindre le parking P8 à pied ou le P6 de l’hôtel du Parc national, Il Fuorn.
À travers d'un trésor naturel N° 0854
Aeschiried • BE

À travers d'un trésor naturel

C’est un groupe de joyeux lurons, venus de différents endroits, qui s’est donné rendez-vous devant l’école d’Aeschiried. Ils vont effectuer le circuit guidé organisé par l’office du tourisme d’Aeschi et WeitWandern dans le cadre de la Nuit suisse de la randonnée. C’est parti, direction la vallée du Suldtal, éblouissante par sa végétation luxuriante en toute saison. Il faut persévérer le long du ruisseau Suld et son joyeux clapotis avant d’arriver, après un dernier virage, au restaurant convivial de Pochtenfall. A l’apéritif, les premiers contacts se nouent, et voilà qu’on a déjà de nouveaux compagnons de route. Le chemin bien entretenu mène à présent à travers des alpages très fleuris, puis continue à monter en zigzags à travers de petits tronçons boisés. Après une courte pause, les randonneurs poursuivent leur ascension sur un large flanc de montagne, vers l’Alp Brunni, qui trône à 1644 m au-dessus du lac de Thoune. Derrière eux, le Morgenberghorn. Devant eux, une vue impressionnante sur les sommets environnants et sur le lac. Le ciel déploie ses plus belles couleurs, annonçant le coucher du soleil. Après une collation tirée du sac, les pulls sont enfilés et les chaussures resserrées. Parés pour la descente. Dans l’obscurité naissante, une bande de randonneurs nettement plus silencieuse descend la crête. On perçoit avec étonnement les lumières qui envahissent peu à peu la vallée et les bords du lac. Dans le ciel, d’autres lumières s’allument à leur tour. Petits et grands se rassemblent en fin de soirée au restaurant Panorama, à Aeschiried, pour terminer cette randonnée très particulière autour d’un café et de gâteaux et partager leurs impressions dans une torpeur bienfaisante.
Douanne, Gléresse et l’île Saint-Pierre (BE) N° 0929
Twann — St. Petersinsel • BE

Douanne, Gléresse et l’île Saint-Pierre (BE)

Des chasselas fruités et de nobles pinot noir: au* trefois, les pèlerins savaient où l’on alliait au mieux la foi et le plaisir. L’itinéraire à travers les vignes, au bord du lac de Bienne, offrait au Moyen Age déjà de nombreuses possibilités de «fortifier son âme». Notre randonnée mène du «Propfhüsli» à Douanne, où l’on propose tous les crus du lac de Bienne, au chemin de pèlerinage vers Gléresse, qui traverse de nombreux vignobles bio. Ces dernières années, suite à la nette augmentation du nombre de vignerons bio, le paysage cultivé par l’homme s’est enrichi de plusieurs espèces végétales et animales. Bruno Martin, vigneron bio à Gléresse, a fourni à ce sujet des informations précieuses (voir la vidéo), qui aiguisent le regard et le portent vers les merveilles naturelles cachées de ces versants ensoleillés. Ne pas manquer l’église de style gothique tardif à Gléresse et son imposant décalogue qui reproduit les commandements en français sous une forme unique en son genre. De Gléresse, on peut poursuivre le chemin du bord du lac ou rejoindre par Cerlier et le Chemin des païens l’Hôtel Cloître de l’île Saint-Pierre. Depuis 1989, l’ensemble de l’île est une réserve naturelle. Les seuls bâtiments sont ceux du domaine et de l’hôtel, un ancien cloître clunisien, géré par Peter Sperner et Silke Groh, qui tiennent à accueillir leurs hôtes dans le respect de la beauté et de la tranquillité du lieu. Les plats phares sont ici les truites bio du Blausee et le Natura-Beef du domaine bio de l‘île. L’impératrice Joséphine, les rois de Prusse, de Suède et de Bavière, mais aussi, cela va sans dire, Johann Wolfgang von Goethe, qui aimait faire bonne chère, succombèrent au charme de ce paradis naturel. Sans oublier Jean-Jacques Rousseau qui vécut ici plusieurs semaines en 1765 en travaillant à son «Dictionnaire de musique».
De Kleinlützel à Roggenburg (BL) N° 0930
Kleinlützel — Restaurant Neumühle • SO

De Kleinlützel à Roggenburg (BL)

L’itinéraire débute à Kleinlützel, dans le canton de Soleure. Après une demi-heure de marche, une première borne frontière indique que nous passons dans le canton du Jura. La dernière étape mène au Restaurant Neumühle à Roggenburg, dans le canton de Jura. Cette randonnée à travers trois cantons permet de voir diverses curiosités, dont les ruines du château de Löwenbourg dans la commune de Pleigne (JU). Construit il y a 800 ans par une noble famille du Sundgau, il impressionne par son imposante franche courtine. Le domaine de la fondation Christoph Merian ne se trouve qu’à quelques minutes de marche. Les silex datant de l’âge de pierre exposés dans le musée valent le détour, tout comme la petite chapelle et sa voûte céleste. Le Neumühle, tout proche de la France, porte aussi le nom de «Moulin neuf» et a connu une histoire mouvementée. Les bâtiments, construits il y a 300 ans pour devenir un couvent, n’ont pas accueilli longtemps les moines, disparus lors de la Révolution française. En 1966, la Fondation Merian acheta le complexe qui, depuis 2013, est la propriété de la famille bâloise Weck. Le Moulin propose à ses hôtes une cuisine bio créative et de saison. Sa spécialité, tout au long de l’année: la truite de l’étang du domaine. Des pâtes maison au menu surprise à sept plats, tout est «naturellement bio» selon le slogan de cette sympathique exploitation familiale. Dès septem* bre, Arvid Weck, le fils de Christine, qui nous a accompagnés dans notre randonnée, inscrit du cerf à sa carte, un gibier qui provient de la ferme Demeter Probstenberg dans le Jura bernois. C’est là, dans un cadre idyllique, que vivent les cerfs élaphes d’Oliver Bürgi. La porte du Neumühle n’est qu’à quelques mètres de la frontière linguistique et nationale. Autrefois, la douane se trouvait d’ailleurs à côté du pont.
Sur la trace d'un escargot N° 0896
Stn. Niederrickenbach — Ristis • NW

Sur la trace d'un escargot

Il a survécu à l’Age de glace grâce à une fine stratégie. Qui est-il? Un tout petit escargot d’à peine 6 millimètres de large et 3 de haut. La progression des glaciers l’a poussé à se réfugier sur des sommets alpins épargnés où il vit depuis, caché sous les plaques calcaires des versants sud, profitant de la fonte des neiges au printemps. Il a été découvert en 1916 par le naturaliste bâlois Leo Eder sur l’alpage de Bannalp (NW), c’est pourquoi il est appelé «hélice de Nidwald». Pendant longtemps, c’était là son seul habitat connu. Il a été l’objet d’une étude de 2006 à 2010. On sait depuis qu’on le rencontre de part et d’autre de la vallée d’Engelberg et dans les cantons d’Uri, d’Obwald et de Berne, entre 2100 mètres et 2575 mètres d’altitude. La randonnée sur les traces du Trochulus biconicus - son nom scientifique - suit les sommets et crêtes où il vit et est très plaisante pour ceux qui aiment les hauteurs. On monte de la station de Haldigrat au mont Risetenstock, en passant par le Brisen, puis on redescend pour la nuit à l’alpage de Gitschenen, près d’Isenthal, à Uri. Le deuxième jour, on se rend sur les monts Chaiserstuel et Bannalper Schonegg par un chemin de randonnée alpine pour découvrir son habitat naturel. La marche se poursuit autour des monts Walenstöcke, à travers la vallée de Schöntal, jusqu’au Rot Grätli, où la vue s’ouvre sur le massif du Titlis et les Alpes bernoises. Le panorama est encore plus vaste depuis les flancs de l’Engelberger Rotstock, mais il faut faire un détour d’une bonne heure, certes signalisé, mais qui n’est pas un chemin de randonnée officiel, recommandé seulement aux alpinistes chevronnés. On rejoint le refuge de Rugghubel en passant par la vallée de Griessental, et on termine à la station Ristis des remontées mécaniques de Brunni.
Dans les allées de Zurich N° 0876
Zürich Leimbach Station — Zürich HB • ZH

Dans les allées de Zurich

«Il pleut deux fois sous les arbres», dit le pasteur et écrivain bernois Kurt Marti dans un poème sans titre. Randonner sous les arbres lorsqu’il pleut? Une idée pas très séduisante de prime abord. Mais, tout bien considéré, pourquoi ne pas tenter l’expérience? Les arbres offrent une protection de dernière minute en cas de bruine ou de vent. Et, surtout, ils mettent une note de couleur lorsque la grisaille nous prive de soleil et de ciel bleu. Randonner dans les allées de Zurich en passant par les terrains de sport et les places de jeux, les parcs ou les cimetières conduit de Zurich Leimbach sur les rives de la Sihl, devant le Höckler et la praire communale, jusqu’au quartier Enge et son Museum Rietberg, son parc Rietbergpark et sa collection de plantes succulentes. On suit la rive gauche du lac de Zurich en passant par l’Arboretum, la Bürkliplatz, puis, enfin, la place Lindenhof et le centre historique de la ville. A ce stade, on a déjà parcouru près de 600 ans d’histoire de la ville. Toutes les générations ont aménagé l’espace public selon l’esprit de l’époque et y ont planté des arbres. Chaque kilomètre vous amènera un peu plus loin dans le passé, en commençant par l’époque contemporaine et l’attention toute particulière que l’on donne à la biodiversité ainsi qu’à la protection et à la promotion des espèces locales. On parcourt ensuite le XIXe siècle et on découvre son intérêt pour le vaste monde et les espèces exotiques. A cette époque, on disposait une collection de végétaux issus des cinq continents dans les parcs de la ville. La randonnée se termine au Moyen Age dans la vieille ville de Zurich et ses tilleuls plantés non pas pour des raisons ornementales mais symboliques. En effet, c’est sous les tilleuls que se déroulait la vie publique en ce temps-là, et même souvent aujourd’hui encore!
Le long de l’Aubonne sauvage N° 0875
Bière — Allaman, gare • VD

Le long de l’Aubonne sauvage

L’Aubonne prend sa source au nord de Bière et serpente sur 12 kilomètres en direction du sud-sud-est, avant de se jeter dans le lac Léman au niveau d’Allaman. Le chemin qui suit la rivière peut être divisé en deux parties. La première part de Bière et suit l’Aubonne sur ses 12 kilomètres jusqu’à Allaman. C’est un morceau de choix pour les adultes férus de botanique. Il y a une attraction, à mi-parcours, au nord de la petite ville d’Aubonne: l’Arboretum. Ce parc consacré aux arbres et arbustes, ouvert en 1968, est soigneusement entretenu par de nombreux bénévoles de la région. Il recèle des plantes existant dans l’hémisphère Nord, dont plus de 200 espèces d’érables, de nombreuses zones humides et d’innombrables chênes. Les visiteurs sont enchantés au printemps par les magnolias et les rosiers, et en automne par le parfum des arbres-au-caramel. La dernière étape de la randonnée, qui va d’Allaman jusqu’à l’embouchure de l’Aubonne dans le lac Léman, est aussi la plus belle. Très différente de l’Arboretum, car très sauvage. Les enfants curieux seront ravis, il y a là des castors, des oiseaux qui chantent, des mouettes, des canards, une rivière sauvage tout en étant plutôt tranquille et sûrement quelques rayons de soleil pour pique-niquer au bord du lac. L’Aubonne traverse ici une forêt alluviale protégée avant de se jeter dans le lac Léman près d’une petite presqu’île de gravier. Plus loin, l’itinéraire de randonnée traverse des champs, des prairies, des pâturages et les jardins fruitiers du domaine agricole Chanivaz, qui figure dans l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale, mais n’est malheureusement pas accessible.
Regennass dans le Jura soleurois N° 0878
Bärschwil Station — Erschwil • BL

Regennass dans le Jura soleurois

Dans le canton de Soleure, il existe un lieu qui se prête parfaitement à une randonnée pluvieuse tranquille et intéressante. Il s’agit de Regennass, une petite vallée calme et boisée. La randonnée commence à la croisée des cantons de Bâle-Campagne, de Soleure et du Jura. Le chemin (Raum Unter Wiler) est d’abord goudronné sur 1,6 kilomètre, puis presque entièrement naturel. Le point de départ est une ferme qui n’en est plus une. En effet, «Bärschwil Station» ne voit plus s’arrêter que des bus. Du côté sud de la Birse, on fait d’abord quelques pas le long de la petite rivière en direction de l’ouest, puis on monte vers Unter Wiler sur un chemin cabossé. De petites routes de quartier mènent à l’arrêt «Hölzlirank», à l’extrémité ouest du village, où commence la première étape de la randonnée géologique de Bärschwil. Les panneaux de signalisation bleus indiquent le chemin sur les 9 prochains kilomètres. Une route empierrée traverse la forêt en montant légèrement. La vallée, traversée par une rivière sans nom, s’appelle Regennass. Les recherches sur ce nom curieux révèlent qu’il s’agirait d’un ancien sobriquet. A la sortie du bois, au niveau de la colline, il y a une grande place de pique-nique équipée, avec un barbecue fixe. Des montagnes calcaires au relief doux caractérisent le paysage du Jura tabulaire. L’itinéraire suit l’une de ces chaînes de collines en montant légèrement. On arrive à Ober Fringeli après avoir passé les fermes de Wasserberg et de Vögeli. Puis, on rejoint Oberbergli en suivant un chemin quasiment plat à travers le pâturage Stierenberg. La descente est ensuite rapide à travers la forêt et des pâturages qui offrent une vue magnifique jusqu’à Erschwil.
Canal navigable dans la forêt N° 0879
Stn. d'Eclépens — Chavornay • VD

Canal navigable dans la forêt

Dans ce cadre idyllique, les commerçants hollandais du XVIIe siècle rêvaient d’une liaison entre la mer du Nord et la mer Méditerranée. Il fut prévu de créer un canal navigable entre le lac de Neuchâtel et le lac Léman, qui ferait partie d’un projet plus vaste de voie navigable européenne. Mais ce projet chimérique tomba littéralement à l’eau en 1648 par manque de moyens financiers. La partie du canal qui fut terminée à ce stade servit toutefois encore pendant 200 ans à assurer les liaisons régionales par bateau entre Cossonay et Yverdon-les-Bains. L’itinéraire mène d’abord à deux constructions qui attestent de l’existence de l’ancienne voie de transport. Après quelques minutes de marche, on tombe sur des vestiges du canal¹ de 60 mètres de long, flanqués de hauts murs de rétention. Peu après, on aperçoit, plus bas, le chemin de fer Morges-Yverdon qui traverse le Mormont en passant dans deux tunnels et qui découpe l’ancien lit du canal. La maison du commis, construite entre 1640 et 1650, mérite un petit détour. Le randonneur ne trouvera d’autres traces du canal que s’il traverse la plaine de l’Orbe en empruntant des chemins non balisés. Quant au chemin de randonnée, il rejoint Le Coudray en sillonnant un paysage rural et boisé. Le raccourci par la route nationale qui mène à Goumoëns-le-Jux permet d’éviter un détour de 5 kilomètres passant par Oulens-sous-Echallens. Le dernier bout du chemin longe la rivière Talent. A l’époque, on trouvait plusieurs écluses et ponts, ainsi qu’un port à Chavornay. Le trafic sur l’ancien canal prit définitivement fin en 1829, lorsqu’un aqueduc s’effondra non loin de là. L’église St-Maurice¹ à Chavornay vaut elle aussi qu’on s’y attarde. Lorsque l’on prend ensuite le train pour Yverdon-les-Bains, on voit bien que le viaduc de l’autoroute a été construit très haut afin de permettre le futur passage de chalands.
Une rive sans obstacles N° 0880
Rapperswil (SG) — Schmerikon • SG

Une rive sans obstacles

Rapperswil-Schmerikon: c’est l’un des chemins sans obstacles mis en place l’an passé par SuisseMobile et destiné - en particulier, mais pas seulement bien sûr - aux personnes à mobilité réduite. Un chemin plat à souhait, en bonne partie en gravier, qui débute à proximité de la gare de Rapperswil (SG). Très vite, il rejoint la rive nord du lac de Zurich. Les dernières maisons de Rapperswil passées, c’est la campagne: ses champs, ses cultures maraîchères, ses vergers. Et ses surprises. Elles ne manquent pas tout à long de ces rives paisibles. L’histoire est là, bien racontée par les panneaux didactiques qui jalonnent la route. C’est le couvent cistercien de Mariazell-Wurmsbach fondé en 1259 qui apparaît tout d’abord. Le site abrite une école privée réputée. Un peu plus loin, l’ancienne petite gare de Bollingen attire la curiosité. Et encore plus loin, l’église de Saint-Pancras, un témoin du XIIe siècle, domine le hameau de Bollingen. Quelques pas encore et l’on passe à proximité, sans vraiment le voir, car il est caché dans la verdure, du petit château - la tour de Bollingen - construit par le célèbre psychiatre suisse Carl Gustav Jung et qui lui servait de lieu d’écriture. La randonnée se poursuit. Coincé entre le lac, la voie de chemin de fer et la route, le chemin est un peu ennuyeux. Par chance, une petite oasis pointe son nez: la Wirtschaft zum Hof. Le restaurant donne l’occasion de faire une dernière une halte avant Schmerikon, tout en admirant la jolie chapelle de Saint-Meinrad, construite au XIIIe siècle, un lieu idéal pour les photos de mariage.
Par ici les bourdons jurassiens N° 0881
Sombeval — Courtelary • BE

Par ici les bourdons jurassiens

La randonnée qui va de Sombeval à Courtelary est charmante. Si l’on s’arrête de temps à autre et que l’on s’attarde un peu pour observer les bourdons sur le versant sud du vallon de St-Imier, les 500 mètres de déclivité jusqu’au haut-plateau de la Montagne du Droit sont un jeu d’enfant. Le tintement des cloches de vaches, le sifflement du train en direction de La Chaux-de-Fonds et le chant des grillons accompagnent le randonneur. Partir à la recherche des bourdons, l’oreille tendue, c’est également s’étonner de toutes les autres rencontres que l’on fait. Si l’on en a assez des insectes et que l’on souhaite voir des animaux plus grands, on peut aller visiter les écuries de la Fondation pour le cheval près de Le Jeanbrenin. Lorsqu’il fait chaud, nos sympathiques compagnons à quatre pattes se reposent dans leur box. Les plaquettes sur les portes indiquent l’âge du retraité et parfois même le travail qu’il a accompli étant jeune, à l’image de ce Belge imposant qui, à l’époque, tirait les charrettes de la brasserie Feldschlösschen et qui, aujourd’hui, savoure un repos bien mérité. A côté de cela, la randonnée offre tout ce dont on peut attendre du Jura, à savoir un haut-plateau couvert de prairies et planté de sapins majestueux. Une belle vue dans la vallée, qui s’étend jusqu’à la prochaine chaîne montagneuse, le Chasseral. Et, bien entendu, beaucoup de fleurs; car la randonnée mène à travers deux pâturages secs d’importance nationale.
Canal navigable dans la forêt N° 0882
Bremblens — Morges • VD

Canal navigable dans la forêt

Alors que l’on distingue nettement encore des traces de l’ancien canal d’Entreroches sur le terrain, ou tout au moins sur les cartes (carte nationale, carte Dufour), au cours de la première randonnée, le second itinéraire, présenté ici, suit la partie imaginaire, jamais réalisée, du projet de voie navigable. Un départ depuis Cossonay, à l’endroit où le projet dut être enterré faute de moyens financiers, prolonge la randonnée d’environ une heure et demie et comporte des tronçons entiers à l’écart de la rivière. C’est pourquoi la randonnée commence à Bremblens, accessible par le car postal qui vient de Morges. Après une heure environ, on tourne sur le sentier de la Venoge et on longe la rivière jusqu’à son embouchure dans le lac Léman. L’inclinaison de la Venoge est reconnaissable clairement à deux endroits au cours de la randonnée. Si on en fait abstraction, on peut sans peine s’imaginer des bateaux naviguant par ici. Le lit de la rivière devrait bien entendu être creusé, la profondeur de l’eau étant, par endroits, inférieure à 1 mètre, et les nombreuses courbes et boucles de la rivière devraient être rectifiées. Le paysage de prairies et de bois est tout à fait idyllique et, avec un peu d’imagination, on peut même voir des chalands chargés y glisser. L’illusion se trouble sur quelques mètres à deux endroits, lorsqu’il faut passer sous plusieurs ponts de route et de chemin de fer entre Echandens et Ecublens. Le bruit et les graffitis sur les murs bétonnés nous rappellent que nous nous trouvons à proximité d’une ville. Puis, entre Préverenges et St-Sulpice, il faut retraverser la semi-autoroute et trouver le chemin qui descend vers le canal se jetant dans le lac Léman. La promenade d’une heure le long des rives du lac jusqu’à Morges clôt l’aventure sur une note harmonieuse.
Sur les sept ponts de Flims N° 0887
Flims Dorf — Stn. Alp Naraus • GR

Sur les sept ponts de Flims

Ouvert en 2013, le Trutg dil Flem relie sept ponts, véritables oeuvres d’art du célèbre ingénieur Jürg Conzett (né en 1956). Ce nom signifie à peu près «trottoir au bord du torrent de Flims», et une telle originalité ne peut qu’éveiller la curiosité de parcourir ce sentier primé du Prix Rando 2014. Un chemin abrupt mène à une sorte de gorge, puis traverse un labyrinthe sauvage et enchanteur de rochers moussus, qui exige une très grande prudence. Après le Punt Gronda (point 1297), le sentier court sur la berge, et c’est là que le Trutg commence à dévoiler son secret: fin et élancé, le pont Muletg traverse la Flem, puis, de l’autre côté, le chemin abrupt mène au pont suivant, le Wasserfallbrücke, un arc élégant au-dessus des tourbillons. Plus haut, la vue sur ces deux ponts est fascinante: leurs différences de matériaux et de construction semblent créer un dialogue. Le troisième ouvrage, le Punt da Max, lui aussi différent, fait entrer l’art du pont dans une nouvelle phase. Le milieu de la symphonie est atteint au Punt Tarschlims, au plus profond du lit du torrent. Puis le sentier se remet à monter jusqu’au pont Pilzfelsen, qui semble être une passerelle renversée sur les talus de pierre, posée à un saut de puce des minces piliers de bois du Verweilbrücke. Le point d’orgue de ces superbes réalisations est le petit Oberste Brücke, posé aussi légèrement et audacieusement qu’un haïku. Sur la dernière portion du sentier, jusqu’à la station de Naraus, le randonneur a l’impression d’avoir traversé une symphonie de ponts en sept mouvements. Il ne s’agit alors plus qu’une simple randonnée, mais bien d’une véritable expérience artistique.
Sihl sauvage, lac paisible N° 0889
Sihlbrugg — Wädenswil • ZG

Sihl sauvage, lac paisible

Le chemin des rives du lac entre Richterswil et Wädenswil, d’une longueur de 1,6 kilomètre, est un bel itinéraire mais pour de grands randonneurs, il ne peut s’agir que d’un dessert. Si l’on veut goûter au plat principal, il vaut mieux commencer par engloutir quelques kilomètres avant de déguster la friandise qui s’est vu décerner le Prix Rando 2014. Le circuit, à travers la vallée sauvage de la Sihl, se conclut par le joli chemin riverain de l’association zurichoise du tourisme pédestre. Il commence à Sihlbrugg Dorf, un lieu peu attirant entre les cantons de Zurich et de Zoug. Peu après le départ, heureusement, à l’exception de quelques fermes, les traces de civilisation disparaissent, et seule la rivière et son gargouillis nous accompagnent. Une vue spectaculaire s’offre à nous au Sihlsprung, où la Sihl se faufile entre d’imposants blocs de pierre. On oublierait presque qu’il s’agit de la même eau qui coule paisiblement quelques kilomètres en aval à travers Zurich. Après l’usine électrique, le chemin quitte la Sihl et gravit une colline. On rejoint enfin Schönenberg et Samstagern à travers prairies et forêts. Le relief offre ici une vue imprenable sur le lac, ce qui explique que la région soit très construite. Si l’on veut éviter les routes asphaltées, on emprunte le bus local jusqu’à la gare de Richterswil. C’est là que commence le chemin des rives du lac, que l’on suit jusqu’à Wädenswil. Par moments, l’itinéraire passe par des passerelles construites directement sur l’eau. Cette solution montre qu’un chemin de randonnée pédestre peut être conçu de manière attrayante dans une région densément bâtie. Peu avant d’arriver au but, on peut faire une halte sur la tour panoramique en bois.
Prolongement de la rampe sud N° 0890
Eggerberg — Brig-Glis • VS

Prolongement de la rampe sud

Il n’est pas très agréable de marcher sur l’asphalte ou le béton. La rampe sud du Lötschberg a été prolongée afin de ménager les pieds des randonneurs. Elle mène aujourd’hui jusqu’à Naters, en passant par un escalier de pierres naturelles spectaculaire le long du bisse de Drietschneri. Auparavant, on descendait dans la vallée depuis le haut de Brigerbad, puis on continuait sur une route asphaltée jusqu’à Brigue. Avec son projet, la Communauté d’intérêt du chemin de randonnée du Lötschberg a comblé une lacune. Cela lui a valu le Prix Rando spécial décerné aux chemins de randonnée sans revêtement dur. L'excursion classique commence à Hohtenn, son prolongement à la gare de Lalden. Tous les chemins ont été réaménagés dès Brigerbad, où se trouve la place équipée de tables en bois. Le premier chemin de randonnée ferroviaire d’Europe ne séduira pas que les férus de trains, son nouveau tronçon passant majoritairement au coeur de la forêt de protection, bien au-dessus de la ligne BLS. Cette forêt de protection n’existerait pas sans les nombreuses conduites d’eau et les bisses le long du chemin. Sans elle, la ligne de chemin de fer et le chemin de randonnée aménagé à grands frais seraient exposés aux chutes de pierres et à l’érosion. L’eau jaillit des conduites un jour par mois. En été, elle rafraîchit également les randonneurs. On gravit ensuite quelque 825 marches magnifiques en pierre naturelle jusqu’à Naters. Certes, les jambes font mal, mais l’itinéraire en vaut la peine, avec ses nombreux points de vue donnant sur la vallée. A Naters, les randonneurs retombent sur un chemin en revêtement dur. Mais le pittoresque centre du village redonne du charme à l’itinéraire jusqu’à la gare de Brigue.
La plus vieille maison en bois d’Europe N° 0885
Klein Sternen — Schwyz • SZ

La plus vieille maison en bois d’Europe

La bâtisse qui détient le record de la plus ancienne maison en bois d’Europe n’en laisse rien paraître. Jusqu’à la moitié des années 1980, on ne savait guère que la maison Bethlehem, à Schwytz, datait du XIIIe siècle. Construite avant même la création de la Confédération, elle survécut au grand incendie de Schwytz de 1642 et abrita de nombreuses générations. Bien qu’ayant acquis au fil des siècles des fondations en pierre, une galerie et subi quelques changements, la maison a largement conservé son état d’origine. Ce témoignage du Moyen Age, devenu un petit musée, peut se visiter un jour de randonnée. L’itinéraire proposé mène de la région du Hoch-Ybrig à Schwytz, en passant par l’Ibergeregg et l’Alp Zwüschet Mythen. Il commence à la station supérieure du télésiège de Sternen, au-dessus de Weglosen. La marche se fait d’abord à plat, le long de l’arête, jusqu’au Wilde Maa. Une petite montée jusqu’au Spirstock, puis l’on poursuit vers Laucheren Chappelen, une chapelle en bois à la façade de bardeaux, dont l’autel est dédié à saint Wendelin, patron des paysans, des Alpes et du bétail. Le chemin passe ensuite par l’Ibergeregg, ce col qui relie la partie du canton de Schwytz orientée vers Zurich à celle dirigée vers la Suisse centrale. D’ici, le sentier mène à la Holzegg, au pied du Grosser Mythen, d’où l’on peut faire un détour d’un peu plus de deux heures (et 500 mètres de dénivelé) par le sommet. Il est aussi possible de poursuivre directement vers l’alpage de Zwüschet Mythen. Depuis le site du même nom, la vue porte déjà sur Schwytz, but de la randonnée et chef-lieu du canton. La maison Bethlehem se situe dans l’enceinte de la fondation Ital Reding, juste au-dessus de la place principale.
Entre le Toggenburg et le Fürstenland N° 0853
Flawil — Uzwil • SG

Entre le Toggenburg et le Fürstenland

De la gare de Flawil, la randonnée commence par traverser tout droit la localité. Au croisement, il vaut la peine de faire quelques pas sur la gauche pour admirer les maisons richement peintes et l’emblème de Flawil, un grand fer à cheval constitué d’anciens fers à cheval. A la hauteur des dernières maisons, le panneau indique de monter à gauche vers le cloître Magdenau. Ce lieu paisible, créé en 1244 par le chevalier Giel De Glattburg, mérite qu’on s’y arrête. Aujourd’hui, les 16 sœurs cisterciennes qui y vivent accueillent volontiers randonneurs et randonneuses chez elles pour la nuit, que ce soit pour découvrir la vie du cloître ou simplement acheter un de leurs produits. Les nonnes proposent également des visites guidées aux groupes. Il est possible de se régaler en face, au restaurant Rössli, construit en 1792, et d’y admirer la salle de fête avec ses fresques historiques. Après cette halte méditative, l’itinéraire se poursuit le long de la grande scierie qui appartient également au cloître. C’est là que se situe la chapelle dédiée à Sainte Verena. On emprunte alors un chemin de forêt qui redescend en direction de la route que l’on traverse peu après le Weiler Buebental, avant de remonter, toujours par la forêt, jusqu’au restaurant panoramique d’Eppenberg. Une vue fantastique sur le Fürstenland récompense les efforts des marcheurs. La promenade continue à travers la forêt jusqu’à la ferme Eberwies, puis longe la route jusqu’au Weiler Bisacht. Là, une somptueuse ferme aristocratique du début du XVIIIe siècle, transformée aujourd’hui en résidence, attire l’attention. L’itinéraire se poursuit à travers la forêt et descend vers Oberuzwil et la gare d’Uzwil.
Une vue sans limite N° 0847
Heiden • AR

Une vue sans limite

Une situation internationale, le canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures? C'est ce qu'illustre une randonnée au Fünfländerblick. La promesse de voir cinq pays depuis un point n'est plus remplie aujourd'hui, le Bade, le Wurtemberg et la Bavière n'étant plus des Etats souverains depuis 1871. Mais avec l'Allemagne et l'Autriche, ce sont toujours trois pays que le promeneur aperçoit depuis ce point de vue, et le panorama est toujours aussi renversant qu'à l'époque. Le point de départ de la randonnée est la place de la poste à Heiden. L'itinéraire commence en direction de Grub/AR. Une fois le hameau de Frauenrüti traversé, le promeneur poursuit sa route à travers le Mattenbachtobel en direction de Grub/AG. Seule une petite montée à travers la forêt le sépare alors du Fünfländerblick («vue sur cinq pays» en allemand). Le restaurant «Rossbüchel» a été reconstruit en 2014, après un incendie avait détruit la moitié de la maison en novembre 2009. Quelques bancs sont par contre toujours à disposition des pique-niqueurs. La balade continue ensuite par Landegg, puis mène jusqu'à Wienacht. Sur le chemin, le promeneur peut voir le chêne planté en 1913 pour marquer les 400 ans d'appartenance des demi-cantons à la Confédération. Il vaut la peine de faire un crochet par le hameau de Tobel pour y admirer les maisons en bois, protégées, datant du XVIIe siècle. Pour retourner à Heiden, le promeneur longe Schwendi par le haut, puis continue sur la droite après la gare. Vers la gare, deux choix se présentent au randonneur: retourner à Heiden ou descendre à Rorschach, sur les rives du lac de Constance. Le chemin menant au lac traverse toutefois en grande partie des zones habitées.
Un sommet qui domine N° 0893
Malbun • LI

Un sommet qui domine

De son sommet, la vue panoramique sur les montagnes du Liechtenstein, d’Autriche et de Suisse est tout simplement grandiose. Par temps clair, on aperçoit même le lac de Constance. D’une altitude de 2198 mètres, le Galinakopf est un point de vue apprécié car le chemin de montagne du Liechtenstein qui y mène se parcourt aisément. Le début de la montée est facile. Devant l’Alpenhotel Malbun, près duquel s’arrête aussi le car postal de Vaduz, on monte brièvement sur une route goudronnée raide. En dessous de la chapelle, on suit la direction du Saasförkle, une sorte de dépression. Le chemin sinueux traverse une forêt et passe devant un lac. Au Saasförkle, la voie tourne à gauche vers le Schönberg, un beau site à découvrir à une autre occasion, car c’est en prenant à droite que l’on rejoint le Galinakopf. La petite route au revêtement naturel se transforme à partir du Mattaförkle en un sentier de montagne qui s’élève à travers des pins assez bas jusqu’à la crête qui tient lieu de frontière, le Guschgfieljoch. Les pentes herbeuses sont recouvertes de belles anémones, orchidées, rhododendrons, grandes gentianes et vérâtres blancs. Après la traversée du flanc sud herbeux, de plus en plus raide, et du passage très pentu et pierreux sur la crête sud-ouest, un peu exposée, on rejoint bientôt le sommet et sa croix. En regardant vers le sud, on peut suivre en bas pratiquement tout l’itinéraire jusqu’au Sassförkle. A l’ouest, les Drei Schwestern du Liechtenstein saluent le Säntis et le Tödi à l’horizon; on reconnaît dans la vallée du Rhin Sargans et le Gonzen. Au sud, on voit le Naafkopf et la Schesaplana, tandis qu’à l’est s’élèvent les sommets du Vorarlberg. Après un repos bien mérité, le retour s’effectue par le même itinéraire.
A travers trois pays N° 0894
Älpli — Bim Chrüz (Sareis) • GR

A travers trois pays

L’itinéraire du Barthümeljoch passe par trois pays en un seul jour. A la station supérieure Älpli, en Suisse, on quitte le large chemin alpin à la hauteur du premier indicateur, en direction du Jeninser Obersäss. Le sentier longe alors le Vilan. Des passerelles en bois facilitent la traversée des versants herbeux et marécageux. Sur le haut-plateau, on emprunte le chemin de gauche, qui traverse une prairie, rejoint le pied d’un cône en passant par la crête, puis descend à l’Alp Bad. D’ici, on parvient à un lac aux reflets émeraude: l’Unterst See. S’il ne fallait pas monter au Barthümel* joch, le site serait idéal pour pique-niquer. Après une brève descente dans le lit pierreux du ruisseau, une petite route remonte, traverse un court tunnel et rejoint l’Alp Ijes. On poursuit vers l’est, jusqu’au panneau indiquant la montée vers le Barthümeljoch. Au Barthümeljoch, une vieille plaque en fer portant l’inscription «Österreich» (Autriche) nous accueille. D’ici, on admire le panorama en déballant son pique-nique. Le chemin des crêtes du Liechtenstein traverse ensuite quelques passages escarpés et délicats jusqu’à la cabane de Pfälzer, située sur sol liechtensteinois et d’où l’on voit le Naafkopf, une montagne commune aux trois pays. Si la randonnée s’effectue sur deux jours, on y dormira. La montée à l’Augstenberg (le point le plus élevé de l’itinéraire avec ses 2359 mètres) n’est pas des plus faciles, mais au sommet, la vue sur le Liechtenstein et la vallée du Rhin fait vite oublier les efforts. On rejoint la station supérieure de Sareis (Bim Chrüz) par le chemin panoramique de la princesse Gina (Fürstin-Gina-Weg), bien connu au Liechtenstein. Si la randonnée ne dure qu’un jour, on descend alors à Malbun en télésiège.
Prodiges au Parc national N° 0895
Punt la Drossa P4 — Il Fuorn P6 • GR

Prodiges au Parc national

Il y en a beaucoup, même si on les remarque à peine. En effet, il ne faut pas sous-estimer les fourmilières qui bordent les chemins de randonnée. Car dans le Parc national, cette nuée de minuscules bêtes, avec leurs 350 000 kilos additionnés, pèse autant que tous les bouquetins réunis. Et les fourmis ne sont pas les seules merveilles à passer inaperçues dans ce parc. Les arbres annelés par les pics ou les épicéas rongés par les chèvres révèlent bien des choses sur les habitants des lieux, même lorsque ceux-ci ne veulent pas se montrer. Mais attention, il ne faut pas quitter les chemins si l’on veut préserver la nature du parc intacte. La randonnée sur l’alpage de La Schera commence au parking 5, accessible par le chemin qui part de l’arrêt de bus Il Fuorn, et longe la route du col. Le chemin de randonnée de montagne mène rapidement dans la forêt en longeant les petits sapins rongés par le gibier et les troncs d’arbre troués par le bec des pics. Au sortir de la forêt, nous voilà déjà à La Schera. On peut faire une pause sur la place prévue à cet effet, autour de la maison en pierre, au milieu de marmottes. Des cerfs rouges s’étendent ici parfois; on en voit encore les traces. Le chemin du retour ressemble à une tranchée dans une mer d’arbres tombés à terre et devenus gris-blanc après des décennies passées sous le soleil brûlant. Imbriqués tels des allumettes, ils gisent parmi les mélèzes verdoyants et débordants de vie, envahis de buissons de myrtilles, de mousse et de lichen. Après le croisement au point 1828, le chemin mène directement à Punt la Drossa (P4).