Randonner en été

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Le long des crêtes N° 0602
Stn. Steibenkreuz • VS

Le long des crêtes

Le Risihorn est la montagne des habitants de Bellwald et un magnifique belvédère au coeur de la région Jungfrau‑Aletsch‑Bietschhorn, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Grâce à deux remontées mécaniques, le sommet culminant à 2876 mètres est aisément accessible depuis Bellwald. Le télésiège de Richinen nous mène d’abord à Flesche, puis celui de Furggulti nous conduit à Steibenkreuz. De là, on suit le panneau indicateur «Risi». Le long du sentier balisé en blanc‑rouge‑blanc, on admire les quatre‑mille à l’horizon. Au pied du Risihorn, le balisage devient blanc‑bleu~ blanc. Le sentier se fait plus raide et légèrement exposé, un peu en deçà de l’arrête. Les endroits délicats sont équipés de mains courantes. En dessous de la croix sommitale, un banc invite à se reposer et à admirer le paysage. Mais ce n’est qu’au sommet proprement dit que le panorama est vraiment impressionnant. En face, on admirera les Wannenhörner et, au‑delà du glacier de Fiesch, le Finsteraarhorn, le plus haut sommet des Alpes bernoises. Au lieu de redescendre en peu de temps à la station supérieure du télésiège de Steibenkreuz, il vaut la peine de prendre le chemin longeant les lacs de montagne de Bellwald. Pour cela, il faut d’abord monter à Furggulti, puis suivre le sentier de randonnée descendant sur la gauche. Les sentiers entre les lacs offrent de nombreuses variantes, de manière à passer près des lacs de Wirbulsee, Lendsee, Mittelsee et Spilsee. Après ce magnifique détour, on rejoint la station de Steibenkreuz. Il est aussi possible de descendre à pied jusqu’à Flesche ou Bellwald.
Le long des crêtes N° 0603
Luthernbad — Thal • LU

Le long des crêtes

Le tronçon du Napf à l’alpage de Lüderen relève des grands classiques du réseau de chemins de randonnée de l’Emmental et fait partie intégrante de l’itinéraire panoramique alpin (itinéraire national no 3). Il est important de bien prévoir les horaires, puisque cette randonnée est relativement longue, et l’accès n’est pas simple (les cars postaux ne circulent que le dimanche vers Lüderen et Mettlenalp, de là, montée au Napf en env. 45 min). En semaine, il est possible de monter ou de descendre à Luthern Bad (Napf) ou Heimisbach (Lüderen), ce qui rallonge toutefois la randonnée. Ceux qui veulent opter pour la version plus agréable prévoiront de passer une nuit sur le Napf ou à Lüderen. Les biens culturels d’importance nationale ne pourront être admirés qu’en venant depuis Langnau. Mais les bâtiments un peu moins importants ont aussi leur intérêt. Sinon, les atouts de cette randonnée sont surtout le paysage et le panorama. En venant de Luthern Bad, on atteint le Napf en une bonne heure et demie, sur un chemin relativement escarpé. De là, on jouit une première fois d’un panorama magnifique. Le chemin continue alors en montagnes russes durant trois heures et demie en passant par Niederänzi, Hochänzi et devant la cabane de Lushütte, pour rejoindre l’alpage de Lüderenalp. D’étroits sentiers en forêt et à travers des pâturages, d’où l’on peut régulièrement contempler les ravins de l’Emmental, alternent le long de cet itinéraire sur la crête séparant les cantons de Berne et de Lucerne. Si l’on veut s’éviter la descente de Lüderen à Tal, on pourra demander un taxi jusqu’à Wasen ou passer la nuit à l’hôtel. Cette randonnée peut également être effectuée dans l’autre sens (un peu plus de montée et 20 minutes de plus).
Le long des crêtes N° 0604
Ossasco — Robièi • TI

Le long des crêtes

Lorsque le train sort du tunnel du Gothard, à Airolo, le ciel est souvent déjà nettement plus bleu. Mais on n’est pas encore aux palmiers du lac Majeur. Le charmant itinéraire qui y mène passe par la montagne. D’Ossasco, le deuxième village en remontant le Val Bedretto, on rejoint le Passo di Cristallina par le Val Torta. Depuis le nord, on découvre la Capanna di Cristallina, construite en 2001/02, posée telle une boîte à chaussures sur le col. Elle peut accueillir 120 hôtes dans des chambres confortables de 4 à 8 lits: une cabane cinq étoiles, qui a créé une nouvelle référence, jusqu’à ce que la nouvelle cabane du Mont Rose la détrône en terme de confort. Des vestiges de l’ancienne cabane détruite par une avalanche sont encore visibles en dessous du col. La terrasse de la cabane et les baies vitrées de la salle à manger offrent un panorama à vous couper le souffle sur le glacier du Basòdino. La deuxième plus haute montagne du Tessin, la Cima di Lago, n’est plus très loin. Pour atteindre ce sommet, on emprunte un sentier peu fréquenté, qui bifurque, un peu en dessous de la cabane, du sentier vers Robièi. Balisé en rouge et passant par des murets de soutènement et d’anciens pavages, ce sentier nous mène sur une arrête, d’où le regard plonge sur le Val Bedretto. Ceux qui osent s’aventurer jusqu’au sommet (vers la fin sur quelques traces de sentier) pourront voir les impressionnants lacs de barrage de Robièi, au sud. Depuis les années 1960, les Forces motrices de la Maggia ont construit là des bassins d’accumulation et les ont reliés par des conduites creusées sous la montagne. La cabane de Cristallina en tire également son eau potable et son alimentation électrique.
Elsigenalp N° 0605
Undere Elsige • BE

Elsigenalp

Le Golitschepass et le Stand sont deux sites spectaculaires au‑dessus des vallées de la Kander et de l’Engstlige. On peut rejoindre ces deux points de vue depuis Elsigenalp, près d’Adelboden, en effectuant une boucle agréable. Depuis la station inférieure d’Elsigbach, le téléphérique nous mène d’abord à Elsigenalp. En seulement cinq minutes, on rejoint l’auberge de montagne d’Elsigenalp et le panneau indicateur principal d’Undere Elsige (1800 m). De là, on suit le panneau indicateur en direc~ tion d’Obere Elsige et Golitschepass. Le sentier monte d’abord doucement, puis devient un peu plus raide jusqu’au Golitschepass (2180 m, sans nom sur la carte nationale). Il vaut alors la peine de gravir le sommet de Golitschehöri (2194 m), situé seulement 14 mètres plus haut. Où que l’on se trouve, sur cet itinéraire d’altitude entre la vallée de la Kander et celle de l’Engslige, que ce soit sur le Golitschepass, sur le Golitschehöri ou, peu après, sur le Stand (2280 m), le panorama sur les glaciers au‑dessus de Kandersteg est impressionnant. Pile en face se dressent la Blümlisalp, le Fründenhorn et le Doldenhorn; un peu plus bas, on voit le lac d’Oeschinen. Depuis le Golitschepass, on rejoint Stand en seulement 25 minutes. De là, on suit le sentier descendant à droite (piquets blanc‑rouge~ blanc et balisage de même couleur sur la roche) et on rejoint la rive du petit lac d’Elsigsee à travers des pâturages aux herbes hautes. Un endroit magnifique pour terminer la journée, avant de revenir au téléphérique en une petite demi‑heure.
La vallée de Conches N° 0606
Münster — Grimselpass • VS

La vallée de Conches

Cet itinéraire suit une terrasse ensoleillée sur toute la longueur de la vallée de Conches, de Bellwald à Oberwald. Comme dans un film, nous voyons défiler cette haute vallée alpine authentique. De vieilles maisons brûlées par le soleil, de pittoresques églises et chapelles et des champs cultivés témoignent d’une culture vieille de plusieurs siècles, au pied de trois cols et le long du Rhône. Les sommets glacés apportent une brise rafraîchissante les jours de grande chaleur et rehaussent le panorama. Le paysage est traversé par la Matterhorn-Gotthard-Bahn, qui permet également aux randonneurs de descendre dans chaque village de la vallée et d’accéder à cet itinéraire d’altitude. En combinant celui-ci avec une montée au col du Grimsel, voire avec un détour par le Jostsee, on aura la certitude d’avoir découvert les plus beaux atouts de la vallée de Conches: forêts, cols, sommets, glaciers et lacs. Il ne reste alors plus qu’à se plonger dans sa culture. Pour cela, on choisira Münster, où il fait bon flâner entre les maisons plusieurs fois centenaires. On pourra même boire un café dans des établissements ayant accueilli autrefois Goethe et Thomas Platter. En rejoignant de là l’itinéraire d’altitude de la vallée de Conches, on aura encore le temps de monter aucol du Grimsel.
Via Capricorn N° 0607
Glaspass — Turrahus • GR

Via Capricorn

La randonnée du Glaspass à Turrahus traverse la région d’origine des Walser, dans la vallée de Safien, en empruntant le nouvel itinéraire Walserweg Graubünden et le Via Capricorn. Depuis l’arrêt du car postal sur le Glaspass, on suit la petite route vers Inner Glas et descend par la «Stäga» (escalier) historique, qui était la seule liaison ouverte toute l’année pour les Walser, vers Safien Platz. Dans le «Spensa», on trouvera des spécialités locales comme le fromage ou les saucisses, avant de prendre le chemin balisé vers les hameaux de Camana. Peu après, on atteint Camanaboda, avec son musée folklorique de Safien. Une variante fait le détour par Camaner Hütta. Cet alpage unique en son genre, avec son architecture typique de Safien, est un exemple concret de la construction traditionnelle en bois des Walser. On y trouve toutes les constructions typiques de la région, de la cabane d’alpage à la chambre à coucher en passant par l’étable, et l’on pourra également admirer plusieurs toits dont les bardeaux ont été récemment remplacés. A travers de verts pâturages et la forêt du Bawald, le chemin rejoint l’extrémité de la vallée, où se trouve l’église de «Taller Chilcha». En suivant la Rabiusa, on atteint bientôt l’auberge de montagne de Turrahus, où l’on pourra passer la nuit ou prendre le car postal. Il est possible de rejoindre ou quitter cet itinéraire à plusieurs endroits (voir carte d’excursions).
Alpstein N° 0608
Brülisau — Wasserauen • AI

Alpstein

Après avoir pris l’Appenzellerbahn jusqu’à Weissbad, le bus nous conduit à Brülisau. Cette randonnée mène de la station inférieure du téléphérique au Hohe Kasten, redescend au torrent de Brüelbach, puis suit la route jusqu’au poteau indicateur signalant les pâturages de l’alpage de Sigel. Devant la ferme Obere Leugangen, l’itinéraire rejoint le chemin de randonnée montant depuis Weissbad. Le chemin continue de monter en direction des falaises impressionnantes de Zahme Gocht par l’arrête offrant une vue magnifique sur Appenzell et le Säntis. Au plus tard à la cabane de Bärstein, on s’offrira une pause pour profiter encore une fois du panorama. De là, le chemin monte abruptement le long d’une brèche impressionnante, parfois sécurisé par des cordes, jusqu’à l’alpage de Sigel. Une fois en haut, on respire et on se dit que le nom de Zahme Gocht – brèche apprivoisée – n’est pas si mal choisi. Un grand pâturage légèrement incliné vers le sud nous tend les bras, offrant une vue fantastique sur la partie méridionale de l’Alpstein. Le Hohe Kasten, le Staubernkanzel et les Kreuzberge ne sont que quelquesuns des sommets visibles. Durant la saison d’estivage, le berger vend des boissons. Malgré le petit téléphérique, on n’y trouve que peu d’autres randonneurs. A tort, car la randonnée vers l’alpage de Mans est inoubliable. Depuis celui-ci, le regard porte à nouveau sur le flanc nord du massif. Le chemin redescend alors abruptement à l’alpage de Hütten, puis le long du Hüttentobel jusqu’à la station inférieure de Wasserauen. Là, le train permet de revenir, à cadence semi-horaire, à Weissbad ou à St-Gall en passant par Appenzell ou Gossau.
Saucisses et balades N° 0609
Erlenbach im S. — Riedli • BE

Saucisses et balades

Il est bon de se préoccuper tout de suite du retour et de préparer la randonnée en fonction de l’horaire du car postal à partir de Riedli, car il circule irrégulièrement. De la gare d’Erlenbach, le chemin suit d’abord la voie ferrée et passe devant la scierie d’où émane une bonne odeur de bois fraîchement coupé. On part assez vite sur la gauche, en franchissant la Simme, pour entrer dans la forêt et monter vers l’Ägelsee. Si l’on a déjà le souffle court, on peut reprendre des forces sur le banc installé au bord du petit lac pour affronter la deuxième ascension. Après un bref passage dans la plaine, le chemin est à nouveau raide, et si le soleil est de la partie, on est ravi de passer dans une forêt mixte, fraîche et ombragée. Une fois parvenus au sommet, les marcheurs peuvent être fiers d’avoir franchi une dénivellation de près de 800 mètres entre Erlenbach et Tschugge. Mais vient déjà la descente, d’abord par une pente raide, parfois en zigzag, puis sur un chemin confortable. Ici et là, une belle vue s’offre sur les versants et les sommets opposés du Diemtigtal. Le trajet passe souvent par des pâturages; au loin. La flore automnale est belle: chardons en fleurs, colchiques et feuillages dorés. Le «Burelädeli» de la station inférieure de la Wiriehornbahn vend de délicieux articles de boulangerie, glaces et produits locaux. On ne manquera pas les diverses saucisses sèches: «gendarmes» arrondis, minces et tendres, ou «Bauernknebel» plus durs, à base de viande de chèvre ou de boeuf. Avec du pain frais et du fromage de la région, ces saucisses constituent un formidable souper à manger sur le chemin du retour ou à la maison.
Saucisses et balades N° 0610
Maloja — Casaccia • GR

Saucisses et balades

Le sentier pédestre passe devant sa ferme. Mais il faut avoir entendu parler de lui et ne pas manquer le petit panneau qui présente ses produits: jambon, coppa, salami, lard, viande des Grisons, saucisses à rôtir et saucisses au foie de l’Engadine. Renato Giovanoli est surtout connu pour ses «salsiz». Après avoir frappé à la grande porte, on le trouvera peut‑être à l’arrière du bâtiment, dans son atelier. Sur la table attendent des boyaux lavés et le mélange qui permet de fabriquer les salsiz: deux tiers de porc, un tiers de boeuf, du sel, du poivre, du vin et des épices, dont la composition est secrète. Un secret qu’il tient de son grand‑père qui ouvrit la boucherie lors des débuts du tourisme en Engadine, à la fin du XIXe siècle, alors qu’à Maloja, le comte de Renesse faisait construire l’Hôtel Palace. Les salsiz, ces saucisses sèches fumées des Grisons, sont l’en‑cas idéal pour cette randonnée vers le Piz Lunghin. Pour être sûrs que Renato Giovanoli pourra nous en vendre, il vaut mieux lui téléphoner à l’avance. Derrière sa ferme, dans le hameau de Pila, on gravit la pente raide. Un regard derrière soi permet d’admirer le lac de Sils, les montagnes et leurs glaciers. Au Lägh dal Lunghin, la plus grande partie de la montée est faite. Il faut suivre les balisages par des pentes sablonneuses et des éboulis jusqu’au col Lunghin, où l’Inn, mais aussi la Julia et la Maira, prennent leur source: le col est une ligne departage des eaux; chacune des trois rivières ira se jeter dans une mer différente. Le chemin longe brièvement des affluents de la Julia et de la Maira jusqu’au col de Septimer, d’où l’on suit l’ancien sentier muletier vers Casaccia, le village le plus haut du Val Bregaglia.
Val di Campo N° 0613
Lukmanier Passhöhe — Campo (Blenio) • TI

Val di Campo

Le car postal ne franchit qu’en été le col du Lukmanier, le moins élevé des Alpes suisses. Depuis l’arrêt, le chemin passe derrière l’hospice, vers l’est, monte un peu dans la prairie, où le vent couvre déjà le bruit des voitures circulant sur la route du col. Vers le sud, on voit des sommets aux pierres grises, comme le Pizzo del Sole, quidélimitent la Leventina au nord. Le trajet passe devant le Vallone di Casaccia, aux roches claires de dolomites brillant au soleil, qui forme une profonde entaille dans le paysage. Au Passo di Gana Negra, par contre, les pierres sont noires. L’herbe est parsemée de morceaux d’ardoise effrités. Au niveau des trois plus gros blocs, un chemin bifurque vers le sud vers le Pizzo di Cadrèigh et la crête qui sépare le Val di Campo de la Valle Santa Maria et de la route du Lukmanier. Un chemin plus agréable mène à l’Alpe di Bovarina: on entre dans la paisible vallée latérale en passant devant un petit lac et par de vastes prairies où sont disséminés d’autres morceaux d’ardoise. Apparaît alors le Rheinwaldhorn ou l’Adula (nom italien et rhéto‑roman de cette montagne) qui donne son nom au nouveau parc national en création. La Capanna Bovarina, située à l’extrémité inférieure de l’alpage homonyme, est un bon point de départ pour un itinéraire de plusieurs jours, de cabane en cabane, au coeur du parc. Sur l’autre versant de la vallée, l’itinéraire descend vers Campo, dans le Val Blenio, en passant par Orsàira.
Rothenflue N° 0626
Rothenfluh • BL

Rothenflue

Rothenfluh, à l’extrémité est du Jura bâlois, au mois de mai. Il fait chaud. Des granges du petit village se dégage l’odeur fraîche du foin, les crépitements et les gazouillis se mélangent dans les champs tandis que dans le ciel azur retentit le cri haut perché de la buse. Tandis que la chaleur s’installe, le chemin nous conduit vers la fraîcheur bienvenue de la forêt. Après une demi-heure de montée, on arrive à l’aire de ravitaillement de Roti Flue, au sommet d’une falaise aux tons rouges qui culmine au-dessus de la dense forêt et surplombe le village. Au bord de l’abîme, les branches puissantes des pins se tordent vers le ciel telles des serpents pétrifiés. La vue d’ici sur cette partie du Jura tabulaire et sur le petit village circulaire de Rothenfluh avec son image protégée est incomparable. Tant pendant l’ascension qu’à l’arrivée sur le plateau, la diversité des essences est impressionnante: des hêtres, des chênes, des frênes, des érables, des sapins, des épicéas et une quantité d’arbustes. Non moins de 32 associations forestières différentes ont été recensées ici, et 60% de la forêt de Rothenfluh se trouve sous protection. Le fameux prix Binding a d’ailleurs été décerné à l’exploitation forestière qui combine de façon exemplaire le travail de préservation de la nature et l’utilisation du bois de chauffage. L’itinéraire traverse la forêt et conduit au plateau, où quelques dégâts du passage de Lothar demeurent visibles, puis par des champs vers le village d’Anwil (qui se prononce ici «Ammel»). En­dessous du village, le long du chemin, se dévoilent deux petits étangs enchanteurs, dont le biotope est si riche qu’une protection cantonale y a été décrétée. Une aire de repos permet de s’y détendre.
Clos du Doubs N° 0627
St-Ursanne • JU

Clos du Doubs

Le Doubs est un serpent! D’habitude, les rivières prennent leur source chez nous et poursuivent leur course à l’étranger. Le Doubs, lui, est un intrus qui, non seulement prend sa source à l’étranger, mais ensuite, traverse notre St-Ursanne pour quitter nos frontières après quelques méandres. St-Ursanne, justement, constitue le point de départ de cette randonnée et vaut le voyage à elle seule. Les joyaux de ce petit village médiéval sont la collégiale du 12e siècle et le pont St-Jean Népomucène, un pont dont les quatre arches massives enjambent le Doubs. Si, au premier abord, c’est la randonnée qui vous a attiré, vous ne perdrez rien pour avoir attendu: celle-ci vous ramènera au village. La première moitié de la randonnée consiste à gravir les collines que contourne le Doubs, puis à tra­verser les deux villages de Montenol et d’Epauvillers pour rejoindre le Doubs à La Charbonnière. Ensuite, il suffit de longer sa rive nord jusqu’à St-Ursanne. Le nombre de biosphères le long du Doubs est remarquable. Ses rives abritent de magnifiques forêts alluviales avec des saules, des aulnes, des frênes, des érables et des ormes. De nombreux oiseaux y nichent, dont la locustelle tachetée, la bécassine, le chevalier guignette ou le martin-pêcheur. Un peu plus haut, les pentes raides sont peuplées de hêtraies. En 1972, deux réserves naturelles ont été créées vers Tariche en vue de réaliser des études scientifiques sur le développement structurel des forêts de hêtres. Les derniers kilomètres du parcours passent par des prairies sèches, écologiques et riches en espèces, si précieuses pour le patrimoine.
Loèche N° 0629
Leuk • VS

Loèche

Très variée, cette randonnée fait une boucle au cœur du Valais. Elle démarre dans le petit village de Loèche, perché au-dessus du Rhône et entouré de vignes, et qui n’est guère plus grand que les autres villages de la région, mais qui, au Moyen Âge, revêtait une importance particulière et disposait d’un droit urbain. Une balade dans les ruelles tortueuses du village doit impérativement inclure la visite de l’ossuaire de l’église, sur la place principale. Les crânes et les fémurs des défunts y étaient conservés pendant plusieurs siècles et ont servi à la con­struction d’un mur de 20 m de long et de plus d’1 m de profond. Le chemin gravit la montagne au-dessus du village, longe les vignes, traverse des forêts et des prés pour atteindre Albinen. Dans ce village de montagne, authentique et bien conservé, les chalets et leurs raccards, tannés par le soleil, s’agglutinent autour de l’église du village, qui trône au milieu du hameau, blanche comme neige, et confère une touche de modernité au paysage. Le chemin poursuit son ascension au travers d’une forêt rafraîchissante, entièrement couverte de mousse, et contourne une crête. Sans transition, on se retrouve devant une immense étendue ravagée par un feu de forêt. En effet, durant l’été 2003, un brasier a calciné non moins de trois kilomètres carrés de forêt. Il est certes choquant de voir des milliers de troncs grisâtres, mais bien vite on constate à quel point la régénération naturelle est vigoureuse et, dès l’arrivée de l’été, les prairies se couvrent de fleurs multicolores. Le chemin surplombe ensuite Guttet et la station de contrôle des satellites, avec ses monstrueuses paraboles, et finit par regagner Loèche.
Sörenberg N° 0630
Sörenberg — Hirsegg • LU

Sörenberg

Les tourbières abritent une faune et une flore relativement pauvre en nombre d'espèces. Malheureusement, ces espaces vitaux sont en péril en Suisse et, au cours des deux derniers siècles, non moins de 90% des tourbières ont disparu à cause de travaux d’assèchement, des cultures ou de l’extraction de la tourbe. La plus vaste tourbière de notre pays se situe entre Flühli (LU) et Habkern (BE), et la randonnée que nous vous proposons permet de découvrir ce décor en faisant une boucle. Le car postal vous conduit jusqu’à Sörenberg, une fois par heure. Un petit sentier forestier grimpe jusqu’à Husegg, d’où l’on jouit d’un panorama imprenable sur toute la région: le Hagleren à l’est, le Rothorn de Brienz au sud et la longue crête du Schratteflue à l’ouest. Non loin de l’auberge «Salwideli» et sur le chemin de la buvette d’alpage «Schlund», le chemin longe de belles tourbières hautes. Certaines héber­gent des épicéas et des pins de montagne aux formes tordues et noueuses, d’autres, au contraire, ne comptent pas un seul arbre mais abritent des orchis et des assemblages touffus de trolles et de silènes. Plus on s’approche du Schratteflue, mieux on devine la présence d’un sol karstique et plus on aperçoit les arêtes et les sillons du calcaire corrodé. Restez attentifs au balisage entre Silwänge et la cabane de Bodehütte : le sentier serpente et on pourrait presque s’y perdre s’il n’y avait pas des jalons qui marquent la traversée d’une forêt clairsemée. Le chemin redescend ensuite dans la plaine et vous mènera droit sur l’arrêt de bus au bord de la route cantonale.
Col du Marchairuz N° 0633
Le Brassus — La Golisse • VD

Col du Marchairuz

Une des régions les plus sauvages du Jura se situe aux confins sud‑ouest de notre pays, bien au‑dessus de la vallée de Joux. Certes, la région ne peut se targuer de posséder un décor naturel spectaculaire. En revanche, elle offre de l’espace, du silence et d’innombrables chemins de randonnée paisibles. L’itinéraire proposé fait une boucle à partir du Brassus. C’est ici, dans cette haute vallée reculée, qu’une demi‑douzaine des plus grandes marques horlogères ont installé leurs usines. Le chemin traverse des prairies, des pâturages et des forêts pour atteindre le col du Marchairuz à 1447m d’altitude. Nous poursuivons la marche en direction du nord‑est, et parvenons rapidement, après quelques coteaux, au point culminant de notre parcours, le Grand Cunay. À droite, au‑delà du lac Léman, on peut apercevoir les cimes alpines de plus de 4000m, dont le Mont‑Blanc. À gauche s’étend la vallée de Joux avec, à l’arrière‑plan, les interminables collines boisées du Grand Risoux. Le chemin bifurque à gauche, peu avant le Mont Tendre, et nous conduit à la gare de Solliat‑Golisse à travers une mosaïque variée de forêts et de pâturages boisés. Toute la région sise entre le col du Marchairuz et le col de la Givrine, à une quinzaine de kilomètres au sud‑ouest, fait partie du Parc Jura vaudois. Celui‑ci fut créé en 1973, lorsqu’écologistes et des spécialistes de l’aménagement du territoire voulurent protéger cette région d’une construction excessive et sauvage de maisons de vacances et de nouveaux stands de tir militaires. Les pâturages boisés sont une spécificité de la région: ce sont des prairies ouvertes, où poussent quelques arbres isolés ou des bosquets. Pendant des centaines d’années, l’homme utilisait à la fois les prairies pour y faire brouter ses vaches et les épicéas pour lui fournir le bois.
Tösstal N° 0634
Wald (ZH) — Schutt • ZH

Tösstal

Le petit village paisible de Wald se situe en contrebas du ravin Schmittenbach‑Tobel (qu’on appelle aussi Sagenrain‑Tobel). Quasi inconnu, il n’en est pas moins un petit joyau. Le sentier zigzague au‑tour du ruisseau : on traverse ici un ponceau, là un passage à gué. Plus on monte, plus le clapotis et le murmure de l’eau se font distants et, arrivé en haut du ravin, on ne se souvient même plus de ses soucis et tracas quotidiens. Oubliés, disparus, noyés. Cependant, le ravin n’est pas entièrement naturel: les tuyaux métalliques, les écluses et les chemins rectilignes évoquent les travaux effectués ici jadis. Dès le milieu du 19e siècle, l’industrie de la filature et du textile prospérèrent autour de Wald, si bien que l’on capta l’énergie de nombreux cours d’eau dans les vallées et les ravins des environs pour actionner les machines. Bien que la randonnée traverse beaucoup de forêt, on a régulièrement l’occasion de découvrir des points de vue. Le premier d’entre eux se trouve vers l’auberge «Farneralp», d’où l’on peut admirer la région du bout du lac de Zurich et le pays glaronnais. Le point culminant de la randonnée, Höchhand (1314m), offre un panorama sur les montagnes densément boisées au‑delà de la vallée de la Töss. Peu après Habrütispitz, la forêt est inter~ rompue par un décrochement de la montagne : c’est ici que s’est détachée une partie du rocher qui a provoqué le grand éboulement de 1845. Aujourd’hui, une forêt enchantée recouvre le coteau, avec ses hêtres penchés aux branches noueuses et ses imposants rochers couverts de mousse. Pour finir en beauté, une halte à l’auberge « Chrüzegg » s’impose car elle offre un spectacle exceptionnel des Alpes et de la Suisse orientale.
Saucisses et balades N° 0611
Bürglen — Tellskapelle • UR

Saucisses et balades

Cette randonnée est consacrée à un «bien culturel» particulier, la saucisse d’Uri qui, selon le site sur le patrimoine culinaire suisse, est une saucisse crue à base de viande de boeuf, de porc, de chèvre ou de cerf. Elle se prête à merveille à un casse‑croûte. Et on la trouve dans la plupart des restaurants et des boucheries situés le long de cet itinéraire qui suit aussi les traces de l’incontournable Guillaume Tell. Nous partons de Bürglen, où l’arrêt du car postal jouxte le Musée Tell sis dans la Wattigwilerturm, passons entre l’Hôtel Tell et l’église Saint‑Pierre et Paul*, puis, plus loin, devant la chapelle de Tell. Un héros omniprésent! Ici et là se dressent les panneaux d’un sentier didactique sur Tell. En bas, près de la rivière Schächen, l’itinéraire passe devant le «Tells Heim», puis près de la maison de Souvorov*, et atteint l’entrée d’Altdorf. C’est là que se trouve la salle où ont lieu tous les trois ans les jeux de Tell (prochains jeux en 2012). Cinq minutes plus tard, voici la petite tour* devantlaquelle a été érigée la célèbre statue de Guillaume Tell*, œuvre du soleurois Richard Kissling (1895). Le chemin pédestre passe devant l’église paroissiale Saint‑Martin* et l’Hôpital des étrangers*, monte à droite, se glisse entre des murs de pierres sèches, puis se transforme en sentier de gravier longeant le ruisseau jusqu’à la gare de Flüelen*. Là, l’itinéraire se poursuit sur la Voie suisse, par de légères montées et descentes, offrant des vues superbes sur le lac et les montagnes, puis passe par la galerie de l’ancienne Axenstrasse, jusqu’au plateau de Tell*. On termine par une visite de la chapelle de Tell bâtie en 1883 (quatre grandes fresques d’Ernst Stückelberger) ou par une boisson dans le restaurant.
Walenpfad N° 0587
Chrüzhütte — Brunnihütte SAC • NW

Walenpfad

Lors d’une première visite à la Bannalp, on a presque le souffle coupé à la vue des sommets pointus des Walenstöcke et de leurs parois rocheuses qui dominent la Bannalp. Heureu~ sement, les prairies où paissent des vaches et le lac de Bannalp, au coeur de la vallée, donnent à l’ensemble de la scène une note à la fois mystique et apaisante. Plusieurs chemins en boucle ainsi que le «Zwärgliweg », le chemin des nains destiné aux enfants, entourent le lac de Bannalp et conviennent bien aux familles. Le Walenpfad, quant à lui, qui contourne les Walenstöcke pour rejoindre Brunni, exige un pied sûr et une absence de vertige. De la station supérieure de la Chrüzhütte, on descend d’abord à l’auberge d’Urnerstafel, à l’est du lac. D’ici, le chemin monte à l’alpage d’Oberfeld, où l’on peut étancher sa soif et acheter des produits d’alpage comme un fromage de chèvre. Vient alors la partie la plus difficile: jusqu’à la Walegg, il s’agit d’affronter les montées les plus raides et les passages les plus exposés avec des vues plongeantes. La Walegg est le point le plus élevé de la randonnée et un lieu de halte idéal. Sur l’autre versant, on descend à la Walenalp, où un foyer offert par le magazine «Schweizer Familie» invite à une nouvelle pause. Le sentier remonte ensuite par la forêt, mène à Rosenbold par des pierriers et des pâturages, puis à la cabane Brunni. Les pieds fatigués profiteront du «Kitzelpfad», un sentier à parcourir pieds nus autour du Härzlisee, pour ressentir toutes sortes d’éléments – copeaux de bois, eau, gravier –, se masser les pieds et se laisser chatouiller.
Chemin des crêtes d’Obwald N° 0588
Melchsee-Frutt — Eggen • OW

Chemin des crêtes d’Obwald

Le chemin des crêtes d’Obwald fait le tour de l’ensemble du canton. Il mène en cinq étapes d’un jour du Pilate au col du Brünig par le Glaubenberg, puis jusqu’à Melchsee‑Frutt, et enfin à Grafenort, en passant par le col de Storegg. La dernière étape, qui relie Melchsee‑Frutt à Eggen, au‑dessus de Grafenort, peut très bien s’effectuer sous la forme d’une excursion d’un jour. Le chemin est assez difficile, exige un pied sûr, une absence de vertige, une bonne endurance et un certain sens de l’orientation. Même si le parcours est un itinéraire de «La Suisse à pied» (n° 57) et que des balisages en blanc‑rouge-blanc sont présents, ils ne sont pas toujours bien visibles. Dans l’herbe et les broussailles, la trace du chemin est presque inexistante par endroits. Une fois ces efforts accomplis, un paysage varié et de belles vues sur des collines vertes, des rochers escarpés et des sommets pointus s’offrent aux marcheurs. Sur la Melchsee‑Frutt, le joli lac est une première récompense. Puis le chemin suit les flancs sauvages du Melchtal. Le début du parcours, jusqu’à Unter Stafel, est encore simple. Y succède la partie la plus difficile, jusqu’à Unter Boden. On ne voit pas toujours le chemin qui passe parfois par de fortes déclivités, mais des cordes ont été installées ici et là. Il faut garder de l’énergie pour les montées et les descentes présentes jusqu’au col de Storegg. Vient une nouvelle descente jusqu’à l’Alp Eggen, où un petit téléphérique rejoint Mettlen. Une dernière marche, agréable, le long de l’Engelberger Aa et voilà qu’apparaît la gare de Grafenort.
Le Pilate N° 0589
Gfellen — Pilatus • LU

Le Pilate

Pourquoi ne pas effectuer la dernière étape de la grande boucle Lucerne–Napf–Pilate sur un autre parcours magnifique à partir de Gfellen, dans la vallée de la rivière Entlen? Au terminus du car postal, à l’Hôtel-Restaurant Gfellen, le panneau indicateur mène d’abord à des maisons de vacances isolées. On quitte la route asphaltée pour grimper doucement à travers des prairies, jusqu’à la ferme «Mittlisthütten». Le sentier monte alors dans la gorge ombragée de l’Eibach. Là où le chemin est détruit, des cordes ont été installées. A la première bifurcation, passer par Alpeli pour rejoindre le Risetestock. Le soleil brille sur Gfellen, 800 mètres plus bas. Au sud-ouest, on voit au loin les Alpes bernoises, dont le Stockhorn. Autre vue splendide: celle sur le Titlis et le Pilate, but de la journée. Sur cette haute route au somptueux panorama, montées et descentes se succèdent. Le sentier, souvent pierreux, passe aussi par des champs de bruyères et de belles prairies qui sont des hautmarais. Après la cabane de Tripoli viennent des passages délicats, avec des marches en bois et des cordes, jusqu’à ce que l’on rejoigne le point de vue de Mittaggüpfi. D’ici, on atteint le Pilate en trois heures, à travers des paysages variés, mais il faut prévoir un peu plus de temps, car on ne progresse pas vite sur ce terrain karstique. Sans compter qu’après une descente vers le Felli (dénivellation de 200 m), il faut remonter jusqu’au Widderfeld. La descente qui suit par des rochers en surplomb est assurée par des cordes et des barres en fer; on l’aborde de préférence face contre la paroi. Il faut ici avoir le pied sûr et aucun vertige, comme d’ailleurs pour le passage du Gemsmättli sur le chemin de crête qui mène au Tomlishorn. Nous voilà près du but, comme le prouve la présence de touristes japonais.
Via Suworow N° 0590
Biel (Kinzig) — Muotathal • UR

Via Suworow

Du 27 au 28 septembre 1799, le général russe Alexander Souvorov passa avec ses troupes d’Altdorf au Muotatal, en franchissant le Chinzig Chulm. Dès l’été 2011, l’ouverture du sentier culturel Via Suworow permet de marcher sur ses traces. On quitte le téléphérique à Biel pour entreprendre une agréable montée vers le Chinzig Chulm. Il s’agit ensuite de traverser le flanc escarpé situé en contrebas des Fruttstägen et de monter jusqu’au sommet du col. Là s’ouvre une vue magnifique sur les Alpes uranaises et jusqu’au massif du Gotthard. Au nord se présente la chaîne aux étranges formations rocheuses, dont font partie les sommets du Rossstock et de Fulen. Si l’on souhaite poursuivre sur la Via Suworow, il faut descendre en plusieurs paliers vers Grund et Liplisbüel par les alpages du Chinzertal et du Wängital. La variante par la Seenalp représente un léger détour, mais permet de voir un ravissant petit lac. Avant d’entamer la descente vers le Muotatal à travers le Hürital, il est possible de se restaurer à la fromagerie d’alpage de Liplisbüel ou, plus bas, dans le restaurant du même nom. Sur l’ancienne route du Hürital, on descend jusqu’à Chapf en passant par Grüenenboden et Stali. Après la traversée de la gorge du Hüribach, un sentier pédestre, partiellement recouvert de dalles de pierre, présente une forte déclivité jusqu’à Muotathal. Sur le versant opposé de la vallée, on peut voir les pentes qui mènent au Pragelpass, l’étape suivante de la Via Suworow.
Visit du Nidwalden N° 0591
Niederrickenbach — Niederbauen • NW

Visit du Nidwalden

Lucerne est le lieu de départ idéal de cette randonnée. Celle-ci, déjà très plaisante, pourra êtreconçue de manière encore plus diversifiée en combinant toutes sortes de moyens de transports: chemin de fer à voie étroite, téléphérique, car postal et bateau. Le train Lucerne - Stans - Engelberg (LSE) circule en direction d’Engelberg. On quitte le train à la halte de Niederrickenbach, pour emprunter le téléphérique jusqu’à Niederrickenbach. Peu après la station supérieure, le chemin passe devant la chapelle et le couvent de Niederrickenbach. La boutique, qui propose de nombreux articles fabriqués dans l’herboristerie et la pharmacie du couvent, prouve que les 15 bénédictines continuent à exploiter le lieu avec amour et dévouement. On monte en pente douce, sur un chemin de montagne, jusqu’à la cascade du Bärenfallen, d’où l’on voit l’alpage de Beckenried. A partir d’ici, la randonnée suit le chemin des crêtes de Nidwald (n° 88) jusqu’à son terme, qui est la station de Niederbauen. Auparavant, l’ascension jusqu’à l’arête du Fulberg aura exigé quelques efforts, largement récompensés par la vue, au point 1777, sur le Rigi, les Mythen, le lac d’Uri et de nombreux sommets, ainsi que sur le parcours suivi jusqu’ici. Mais on voit aussi le but de l’excursion, l’auberge et la station supérieure de Niederbauen. Le téléphérique quitte la station supérieure et ramène les promeneurs à Emmetten, d’où ils prennent le car postal pour rejoindre Beckenried ou Lucerne. En fonction du temps disponible et des envies, on prendra le bateau à Beckenried.
Stanserhorn N° 0593
Chälti — Stanserhorn • NW

Stanserhorn

Attention à la fermeture des portes! Le conducteur nous accueille avec le sourire. Le funiculaire qui mène de Stans à la station intermédiaire de Chälti est le dernier reste du chemin de fer construit en 1893. Chaque détail est peaufiné pour rendre plus vraisemblable notre voyage dans le passé. Après la station intermédiaire, la plupart des voyageurs poursuivent leur montée en téléphérique. Après un instant d’hésitation, nous nous décidons tout de même pour la marche. De Chälti, le chemin monte doucement à travers une dense forêt. A certains endroits, une tempête a arraché les arbres, dégageant la vue jusque dans la vallée. A chaque palier, nous découvrons un nouveau bras du lac des Quatre‑Cantons. A la hauteur de l’alpe de Chalcherli, nous ne voyons que Stansstad, Horw et Lucerne – tout le reste du lac est caché derrière les montagnes. Mais nous savons que nous allons trouver de nombreux points de vue d’ici la fin de la journée. Pour le pique‑nique, nous trouvons un emplacement idéal près de l’Ahornhütte. D’ici, le panorama s’étend jusqu’à l’Alpnachersee, le bras qui s’étire au sud‑ouest du lac des Quatre~ Cantons. Depuis Blatti, l’espace d’un instant, la vue s’ouvre sur le sud; après la Rinderalp, le cheminement redevient raide. Le restaurant pano~ ramique est en vue; le sommet est proche! Nous dépassons l’aire de départ des deltaplanes pour parvenir au sommet d’où, enfin, le panorama couvre 360°: le Säntis, l’Eiger, le Mönch, la Jungfrau, la Blüemlisalp et, en contrebas, la ville de Lucerne. Au Restaurant Rondorama, nous nous offrons un goûter. Sur une affiche, nous découvrons le slogan «la montagne des paresseux». Si seulement nous avions su!
Bellinzone N° 0600
Bellinzona — Giubiasco • TI

Bellinzone

On quitte Bellinzone par la passerelle qui surplombe la gare et les voies ferrées pour monter, en suivant le balisage jaune, jusqu’à l’église d’Artore. D’ici, on a une vue étendue sur la ville. Le chemin passe devant le petit lavoir, s’élève jusqu’aux dernières maisons où il rejoint un ancien sentier muletier. On monte régulièrement, dans l’ombre de la forêt de châtaigniers, en direction de Monti di Artore. Le chemin carrossable plat conduit ensuite à Monti di Ravecchia. Au niveau de la petite église, la vue est très belle: on voit la plaine de Magadino et même le lac Majeur. Par temps très dégagé, on distingue les Alpes valaisannes et le massif du Mont Rose. Après avoir repris des forces au grotto tout proche, on descend le chemin raide à travers la forêt pour rejoindre la route au niveau de Monti di Pedevilla, que l’on suit jusqu’à Paudo. Le car postal monte jusqu’ici. Si l’on a assez de temps, on descendra à pied à Pianezzo, car il est possible d’éviter en grande partie la route, grâce à un bon balisage. Pianezzo, qui compte plutôt des maisons modernes, possède également une église de la fin du Moyen Age avec des fresques peintes des deux patrons Giacomo et Filippo. Une dernière descente raide par Lôro permet de rejoindre Giubiasco. On y trouve la Piazza Grande, redessinée par Lorenzo Custer, où se dresse l’église San Maria Assunta qui accueille des expositions d’art. La gare n’est située qu’à quelques minutes à pied. Les lignes S 10 et S 20 circulent toutes les demi‑heures en direction de Bellinzone.