Randonner en été • Suisse Rando

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Grottes et bains dans le Simmental N° 1662
Oberwil i.S. — Weissenburg • BE

Grottes et bains dans le Simmental

De la gare d’Oberwil i.S., les randonneurs suivent les indications pour «Schnurreloch» et empruntent un chemin de gravier qui s’élève par des prairies. En regardant le sol de plus près, ils verront d’innombrables petits trous dans lesquels vivent des grillons. Si les marcheurs restent immobiles, les insectes sortent et prennent le soleil devant l’entrée. Le parcours monte toujours sur un chemin forestier. Il franchit le Wyssebächli puis suit la pente jusqu’aux rochers du Ramsberg. Au croisement, un peu plus loin, opter pour le sentier s’élevant sur la gauche, qui mène à trois petites grottes. Un foyer à grillades est installé près de celle du Zwärgliloch. Quant aux grottes de Schnurreloch et Mamilchloch, elles peuvent s’explorer à l’aide d’échelles et par un tunnel naturel, partiellement sécurisé par des cordes. Vieux vêtements et lampe conseillés! Les marcheurs poursuivent sur le chemin forestier jusqu’au pont suspendu et descendent l’escalier vers les gorges du Buuschebach. A Weissenburg, l’ancienne vie thermale est encore perceptible, même s’il ne reste que quelques ruines de l’imposant Grand Hôtel. La descente à Weissenburg passe par l’ancien sentier de promenade des curistes.
Jura neuchâtelois en fleurs N° 1663
Les Hauts-Geneveys • NE

Jura neuchâtelois en fleurs

Entre Les Hauts-Geneveys, le point de départ, et les prairies de La Grognerie, il faut franchir quelques mètres de dénivellation pour admirer la «splendeur jaune» que seule une agriculture durable peut faire naître. En mai, tout le sol de la forêt de sapins clairsemée, typique du Jura, se recouvre de narcisses jaunes. Le bulbe de la plante pénètre dans la terre grâce à ses racines lorsque le sol s’érode en surface et que la profondeur de croissance nécessaire est insuffisante. La floraison débute en mai et dure longtemps lorsque les températures sont fraîches. En bas, d’abord, puis sur les collines plus élevées. L’itinéraire monte jusqu’au col. Le sentier de randonnée pédestre officiel descend ensuite vers le nord jusqu’à la Petite Corbatière. Ceux qui veulent voir les champs de narcisses jaunes les plus luxuriants quittent ce chemin et franchissent la colline Derrière-Tête-de-Ran dans le sens longitudinal. Les randonneurs présents à la mi-mai, avant la période de haute floraison, auront peut-être droit au mariage des crocus bicolores et des narcisses jaunes. Depuis Tête-de-Ran, le sentier descend par la Côte de Travers dans la forêt jusqu’au point de départ.
Les collines des Buchsiberge et Wynigenberge N° 1664
Herzogenbuchsee — Wynigen • BE

Les collines des Buchsiberge et Wynigenberge

Après avoir quitté les quartiers périphériques de Herzogenbuchsee, les marcheurs traversent le Löliwald et rejoignent les prairies dégagées et les champs cultivés de Bollodingen. La montée vers le Humberg, en pente raide dans la forêt, s’effectue en partie sur des marches, parallèlement à un chemin creux historique. Dans un paysage de collines bien dégagé, l’itinéraire se poursuit le long de fermes agrémentées de magnifiques potagers et jardins fleuris jusqu’au Wanntalhöchi, point culminant de la randonnée. Ce lieu offre une vue magnifique sur les hauteurs du Jura et sur Oschwand, le village où vivait et travaillait le peintre Cuno Amiet. C’est là que lui-même et son apprenti Bruno Hesse, le fils d’Hermann Hesse, installaient leurs chevalets et s’inspiraient de ce beau paysage vallonné. Un sentier forestier agréablement frais descend en serpentant vers la paisible petite vallée du Mutzgrabe. Le détour par la cascade du Mutzbach, haute de 14 mètres, est indispensable! De l’élévation de Rüedisbach, en direction de Leggiswil et Riedern, la vue est belle et étendue. Les deux derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée se déroulent sur un sentier creusé dans une paroi de molasse.
De la vallée de la Thur au lac de Constance N° 1665
Leimbach TG, Kreuzung — Kesswil • TG

De la vallée de la Thur au lac de Constance

Le canton de Thurgovie est surnommé «Mostindien» ou «Inde du moût», en raison de ses innombrables arbres fruitiers. En Suisse, une pomme sur trois et un litre sur deux de jus de pommes viennent de cette région. Au printemps, lorsque les fleurs roses et blanches des arbres fruitiers éclosent et brillent au soleil, le spectacle est superbe! Ces pommiers en fleurs accompagnent les marcheurs entre Leimbach et Sommeri. Leimbach est l’un de ces villages typiques de Thurgovie, calmes et agricoles, comme d’autres que l’itinéraire traverse. Le paysage est bucolique. Parfois, le sentier passe par des champs, près de pommiers et de poiriers. Il lui arrive aussi de franchir la forêt, où les marcheurs admirent un ruisseau et respirent l’odeur de l’ail sauvage, qui pousse ici comme de la mauvaise herbe. La deuxième partie du parcours vers Kesswil, par le Güttinger Wald, est très différente. Que de choses à découvrir dans cette forêt où le vert est à l’honneur et qui compte de majestueux chênes bicentenaires. Ils attirent le regard, tout comme, plus loin, les jolies maisons à colombages de la vielle ville de Kesswil, témoins de la riche histoire de la localité des bords du lac de Constance.
St. Chrischona, la colline des Bâlois N° 1666
Riehen, Dorf — Riehen, Friedhof am Hörnli • BS

St. Chrischona, la colline des Bâlois

Le canton de Bâle-Ville se compose de la commune municipale de Bâle et des deux communes rurales de Bettingen et Riehen. C’est là que débute la randonnée, non loin de la Fondation Beyeler, où l’on peut admirer les chefs-d'œuvre de l’art classique moderne et contemporain. En passant près de villas cossues, aux étangs remplis de grenouilles, les marcheurs rejoignent le Wenkenpark, un domaine comportant des bâtiments baroques et des jardins. A l’est, le Cafe-Bistro de la Reithalle attire les visiteurs; à l’ouest, Bâle s’offre pour la première fois au regard. Campée sur la hauteur qui porte son nom, l’église de Sainte-Chrischona est un ancien lieu de pèlerinage d’où l’on a une vue étendue sur Bâle. Le chemin longe la frontière jusqu’au Hornfelsen, situé sur sol allemand. D’ici, la vue sur Bâle, le port sur le Rhin et la centrale électrique de Birsfelden est imprenable. Une descente raide mais courte mène au cimetière am Hörnli, que l’on peut visiter avant le retour en bus. Il présente des expositions de sculptures et vise à briser le tabou du beau parc qui ne serait qu’un lieu pour les morts et les survivants, alors qu’il devrait aussi être un espace culturel public.
Château d’eau de Brugg N° 1707
Brugg AG — Turgi • AG

Château d’eau de Brugg

Près de Brugg, l’Aar, la Reuss et la Limmat se rejoignent pour former le château d’eau (Wasserschloss). Le Bruggerberg offre une vue idéale sur ce paysage exceptionnel. En traversant la vieille ville depuis la gare, le randonneur arrive à la tour Noire, le plus ancien bâtiment de la ville. Cette tour de guet et de prison est située juste à côté du pont enjambant l’Aar, qui a donné son nom à la ville. Là, le fleuve est un cours d’eau étroit de 15 m de large et 17 m de profond. Du côté nord du pont, un chemin en pierres naturelles monte vers la forêt à travers les quartiers résidentiels. De là, des sentiers et des petites routes de graviers montent modérément jusqu’au belvédère Alpezeiger. Une ancienne carte panoramique protégée par un panneau en tôle rabattable y a été installée. Le chemin continue jusqu’à l’aire de repos Wasserschlossblick, offrant une vue splendide sur le confluent de la Limmat, de l’Aar et de la Reuss. Le randonneur descend à Vorderrein à travers la forêt. De là, il dépasse l’église, visible de loin, en direction du monument aux soldats dans la campagne de Villigen, puis traverse l’Aar par le pont routier de Stilli. Vers la tête de pont orientale, un escalier descend au chemin de rive. La randonnée continue en remontant la rivière, sans toutefois longer l’eau directement, mais en traversant la forêt alluviale située un peu plus haut. Aux abords se dresse la ruine Freudenau; entre les vestiges de murs, des tables en bois, bancs et grills invitent au repos. Au-dessus de la centrale de Stroppel, le marcheur atteint la Limmat. Le chemin de rive suit alors directement le cours d’eau, puis mène par un grand arc à Turgi et à la gare.
Randonnée familiale à Staffelbach N° 1710
Schöftland — Staffelbach, Suhrenbrücke • AG

Randonnée familiale à Staffelbach

Il existe d'imposantes grottes au-dessus du petit village argovien de Staffelbach, où la molasse était encore extraite au XIXe siècle. Dans les douze cavernes, il semble que les ouvriers viennent de cesser leur travail. De nombreux blocs gisent ici et là et les roches cubiques sciées depuis le haut s'avancent par rapport aux parois. Ici, on se sent tout petit: les grottes font bien 8 mètres de haut et de puissantes colonnes soutiennent la paroi. Cette randonnée familiale mène à l'ancienne carrière. Il faut d'abord traverser Schöftland et grimper dans la forêt. Au-dessus de Haberberg, les marcheurs quittent la route en gravier et montent quelques instants sur un sentier. Ils arrivent près d'un foyer où se dressent des blocs erratiques. L'un présente de longues fissures: il s'agit de calcaire de Quinten, provenant de l'arc alpin. L'autre est compact, mais brisé en trois parties. C'est un granit de la vallée de Habkern, au-dessus d'Interlaken. Un glacier les charria tous deux jusqu'ici, il y a plus de 300 000 ans. Quitter brièvement le sentier de randonnée et emprunter le raccourci vers Höchi. La petite route se maintient à la même altitude puis descend dans la forêt, en dessous du Nack. Après un grand virage, un raccourci mène en pente raide à l'arrêt de bus «Kirchleerau, Abzw./Bank». Ceux qui ont assez marché prennent le bus en direction de Schöftland jusqu'à «Staffelbach, Suhrenbrücke». Les autres traversent la vallée jusqu'au moulin de Staffelbach. Les grottes sont ensuite signalées et se rejoignent en cinq minutes. Avant de les visiter, il faut consulter le programme du club de tir. Si ses membres s'exercent, les grottes sont inaccessibles.
Les cônes du Hegau N° 1711
Bohlingen, Ledergasse (D) • EU

Les cônes du Hegau

Dans les années 1920, Albertine Schuhmacher quitta sa patrie, espérant trouver son bonheur en Amérique. Elle revint rapidement après une déception amoureuse. Jusqu’à un âge avancé (plus de 90 ans), cette ermite ne cessa de gravir le Schienerberg, ce que commémore le circuit de randonnée «Albertine-Steig». Le point de départ et d’arrivée est l’arrêt de bus «Ledergasse» à Bohlingen, dans la partie sud du Hegau, en Allemagne. En prenant la direction de Stationenweg, le marcheur atteint le Heerenweg. Ensuite, le chemin continue à droite direction Worblingen, jusqu’au panneau indiquant «Albertine-Steig». Une légère montée en zigzag le long de la frontière verdoyante mène sur le Schienerberg. Pour ne pas perdre le nord, le randonneur peut s’aider des bornes. Nombre d’entre elles ont été posées en 1839 et portent l’inscription «CS» pour Canton de Schaffhouse, ou «GB» pour Grossherzogtum Baden (Grand-Duché de Bade). Autre particularité: durant la seconde partie de la randonnée, l’Allemagne se trouve au sud de la Suisse. Depuis le Herrentisch, à 680 mètres d’altitude, la vue s’ouvre sur les volcans coniques du Hegau, actifs il y a 14 millions d’années. Les randonneurs souhaitant se restaurer suivent la route qui descend légèrement et sortent de la forêt pour rejoindre la ferme Hofgut Oberwald. La famille Zimmermann y sert divers plats chauds et froids élaborés avec les produits du domaine. Sur le haut plateau, la randonnée passe devant le «Brandhof», l’ancienne maison d’Albertine. Que ce soit en sa qualité de figure mystique ou de porteuse d’espoir, Albertine est commémorée par cette descente abrupte retournant à Bohlingen par le Stationenweg.
Dans le Waldemmental (LU) N° 1714
Flühli LU, Post • LU

Dans le Waldemmental (LU)

Le début de cette randonnée peut déjà s’avérer difficile pour certains: près de l’arrêt de bus à Flühli, le «Poscht-Beck» attire le randonneur avec ses gourmandises et, juste à côté, l’hôtel Kurhaus de style art nouveau, dans lequel Lénine installait ses maîtresses, l’invite à se restaurer. Ceux qui sont capables de résister à la tentation suivent les panneaux bleus «Kneipperlebnis», passent devant l’école, l’auberge Stutz et la maison richement décorée du couple d’artistes Hofer-Kröner, avant d’atteindre la charmante installation Kneipp au bord de l’étang Schwandalpweiher. Le chemin est préparé en hiver aussi et le bassin d’hydrothérapie reste ouvert pendant la saison froide pour les plus assidus. Ensuite, le chemin traverse des pâturages, dépasse une ferme magnifique pour rejoindre le ruisseau Rotbach. A Kragen, où la route se termine et est remplacée par un sentier, se trouvait jadis une station thermale. Elle était alimentée par une source de soufre qui se fait encore sentir plus loin dans la vallée. Le sentier devient de plus en plus étroit et il n’est pas recommandé de l’emprunter en cas de neige. Il passe devant une aire de grillades, puis serpente dans les gorges en suivant le cours d’eau. La première cascade et son belvédère sont déjà assez spectaculaires. Mais au fond de l’étroite cuvette, ça devient vraiment passionnant: entre les parois rocheuses montant à la verticale, un pont suspendu enjambe le ruisseau et la vue s’ouvre sur la chute d’eau. Le retour s’effectue d’abord sur le même chemin puis en suivant la petite route qui mène à la route principale. Le marcheur traverse cette dernière et suit la rivière Waldemme jusqu’au point de départ de la randonnée au fil de l’eau.
Sur la trace des Romains en Argovie N° 1708
Aarau — Baden Bahnhof • AG

Sur la trace des Romains en Argovie

Une randonnée tout en contrastes entre le béton abondamment présent et une nature préservée, de douces prairies et des collines escarpées, le passé et le présent. Elle débute à la gare d’Aarau, descend au bord de l’Aar et se poursuit jusqu’à Biberstein. Là, le chemin passe sur la rive gauche de la rivière et traverse le village. Il monte au Gatter, descend à Thalheim puis s’élève vers les ruines de Schenkenberg, où vécurent des membres de la noblesse puis, plus tard, les baillis bernois. Plus loin, le panneau indique la direction de Zeiher Homberg. L’itinéraire emprunte un certain temps le Chemin des crêtes du Jura n° 5 et descend le long des vignobles à Schinznach-Dorf. Il est alors difficile de se repérer, faute d’itinéraire balisé vers Schinznach-Bad. Le plus simple est de suivre la route principale du village, longer le cours d’eau Talbach à partir du giratoire et franchir l’Aar près de la centrale électrique de Wildegg-Brugg. La deuxième journée commence par remonter le temps. Au-dessus de Schinznach trône le château des Habsbourg. Le parcours mène d’abord en direction de Hausen puis descend à Windisch. Il traverse le parc de la clinique psychiatrique et les vestiges du camp romain de Vindonissa. De retour sur le Chemin des crêtes du Jura, les marcheurs passent sur la rive opposée de l’Aar, parviennent à Gebenstorf puis montent sur le Horn. D’ici, ils voient le château d’eau de la Suisse (Wasserschloss), où se rejoignent l’Aar, la Reuss et la Limmat. Ils descendent à Baden par le restaurant panoramique de Baldegg et longent la Limmat jusqu’au quartier des bains.
Sur les traces des Habsbourg N° 1709
Muri AG — Bremgarten AG • AG

Sur les traces des Habsbourg

Bien que l’itinéraire parte directement de la gare de Muri vers l’est, il faut absolument commencer par faire un détour dans l’autre direction, vers le village et le couvent, pour visiter l’église octogonale de style baroque construite entre 1694 et 1697. Le couvent et ses fondateurs, les Habsbourg, ont marqué le Freiamt de leur empreinte. La randonnée ne suit pas strictement les panneaux jaunes, mais aussi les indicateurs bruns du Freiämterweg. Après avoir visité l’église, les randonneurs retournent à la gare de Muri, empruntent le passage souterrain et continuent tout droit vers la rivière Bünz, qu’ils longent jusqu’au Murimoos, un ancien domaine agricole du couvent. Le chemin bifurque ici à droite vers le Hasliwald. Les marcheurs retrouvent les indicateurs jaunes du sentier s’élevant au Kapf, sur le Wagenrain, la crête orientale surplombant Muri, où se dresse une maison enchantée. Les moines se reposaient du quotidien dans cette auberge, propriété du couvent. Par la crête, puis à travers bois et champs, le parcours mène à Besenbüren et à la grotte de Lourdes dans la forêt. Juste après, il quitte à nouveau le sentier de randonnée balisé en jaune et suit le Freiämterweg. Ce dernier passe par la forêt jusqu’à Staffeln, traverse un quartier de villas puis suit la route principale. Le chemin monte d’abord vers l’école sur la droite puis descend par un sentier étroit et raide à Hermetschwil et à son couvent de femmes. Le chemin qui descend vers la Reuss part de la cour intérieure. Il faut suivre la rivière sur une courte distance vers l’amont, traverser le pont en bois puis longer la Reuss jusqu’à Bremgarten.
Sur le chemin des ponts de Saint-Gall N° 1181
St. Gallen, Spisegg — Haggen • SG

Sur le chemin des ponts de Saint-Gall

La rivière Sitter a creusé un ravin autour de Saint-Gall: le Sittertobel. Ce qui a nécessité la construction de voies de circulation et de ponts, et a hissé Saint-Gall au rang des villes comptant le plus de ponts en Suisse. En marchant du Sittertobel à Riethüsli, on les rencontre sous toutes les formes et tous les matériaux: en maçonnerie, en acier ou en béton. Le premier pont se présente après quelques minutes seulement: le viaduc de la Sitter sur l’A1. Depuis Rechen, il faut traverser la Sitter en empruntant la passerelle suspendue datant de 1882, appelée «Ganggelibrogg» dans le langage populaire. La randonnée se poursuit le long de la rivière et passe sous le pont en arc de Fürstenlandbrücke qui a remplacé le pont de Kräzernbrücke en tant qu’axe de circulation principal. Néanmoins, le pont de Kräzernbrücke datant de1811 conserve son utilité car il est toujours emprunté. À cet endroit, le Sittertobel devient plus étroit et l’on trouve même deux ponts près de Kubel: un viaduc d’une centaine de mètres de haut des chemins de fer Südostbahn, en direction de Herisau, et un viaduc voûté en pierre emprunté par les trains CFF circulant entre Saint-Gall et Gossau. Après avoir encore une fois traversé la Sitter sur un pont en bois, le chemin monte et mène à Blatten à travers un paysage dégagé, parsemé de quelques maisons. Une fois arrivé là-haut, le pont en treillis de Haggen-Stein permet de se rendre de l’autre côté de la vallée. Ensuite, le chemin dans la vallée boisée où coule le Wattbach. En longeant ce ruisseau, on atteint la destination de cette randonnée, située à quelques minutes de la gare principale de Saint-Gall avec les trains des Appenzeller Bahnen ou le bus.
La magie des Höllgrotten N° 1719
Neuägeri, Schmittli — Baar • ZG

La magie des Höllgrotten

Le grondement de la Lorze remplace rapidement celui de la semi-autoroute. Un large chemin bordé de petites cascades créées par les seuils de la rivière traverse le défilé boisé du Lorzentobel. Les panneaux du sentier «Industriepfad Lorze» expliquent l’importance de cette rivière pour la région. La liaison entre les communes de montagne et celles de la vallée avait autrefois gagné en importance avec l’industrialisation. Au milieu de l’itinéraire, trois ponts témoins de ce progrès semblent s’empiler. Leur construction remonte à différentes époques: un pont en bois de 1759, un viaduc voûté en pierres de 1910 et le nouvel édifice en béton datant de 1985. Les Höllgrotten ne sont plus très loin. Leur nom n’a aucun rapport avec les enfers. Il vient de «Hell», qui désignait la clairière toute proche. Mais les grottes ont été associées à des forces souterraines obscures dès leur découverte en 1863. Les Höllgrotten sont uniques au monde. Elles ont été façonnées en seulement 3000 ans, contrairement à d’autres grottes qui ont mis des millions d’années à se former. Sous terre, des lacs, des stalactites, des stalagmites et des racines d’arbres fossilisées multicolores grâce aux éclairages invitent les petits curieux à découvrir des créatures fantastiques dans les formations rocheuses. Il se dit même qu’un crocodile et une tortue y habiteraient. En été, la température n’atteint guère que 10 degrés. Des vêtements adaptés sont donc requis. Réputé pour ses plats de poissons, le Restaurant Höllgrotten offre la possibilité de se restaurer. En une heure environ, le Lorzenuferweg mène à la filature de la Lorze, autrefois la plus grande filature de coton suisse, puis à Baar.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.
Galm, commune des arbres N° 1721
Gurmels — Ulmiz • FR

Galm, commune des arbres

La forêt domaniale du Galm, entre Laupen et Morat, est unique: elle constitue une commune à part entière, peuplée d’animaux, de fleurs et d’arbres. Son secrétaire communal n’est autre que le garde forestier. Le domaine, qui abrite des hêtres tricentenaires, doit son statut unique à Napoléon. Ce dernier l’avait attribué au canton de Fribourg parce que les communes voisines l’exploitaient trop. La forêt majestueuse et calme vaut le détour. Son importance historique accompagne chaque foulée. Un sentier mène aux chênes les plus anciens et les plus caractéristiques. Le circuit s’intègre parfaitement à une randonnée de Gurmels à Ulmiz. Peu après la sortie du village, le chemin rejoint la Bibera, un ruisseau qui doit son nom au maître des lieux, le castor («Biber» en allemand). Ce dernier se plaît dans le cours d’eau revitalisé. On entrevoit ses barrages et les troncs rongés sur les berges. À Liebistorf, l’itinéraire s’éloigne de la Bibera pour monter jusqu’à la forêt du Galm. Empruntant des chemins tour à tour larges ou étroits, il s’enfonce entre les arbres jusqu’à un panneau blanc avec une fée colorée. C’est Galmeline, la fée qui guide les randonneurs sur le sentier de la forêt. Il n’est pas toujours aisé de la suivre sans perdre de vue l’étroit sentier, mais les lieux qu’elle fait découvrir sont magiques. De retour sur le chemin de randonnée, on atteint bientôt la cabane du Galm et sa grande aire de grillade. Il ne reste plus qu’à parcourir durant une bonne heure de larges chemins forestiers pour atteindre Ulmiz, un village tout aussi petit et calme que Gurmels, départ de la randonnée.
Randonnée à Pontresina N° 1722
Pontresina — Pontresina, Godin • GR

Randonnée à Pontresina

Observer un bouquetin de près, voilà qui est impressionnant et peu banal. En mai à Pontresina, les randonneurs ont de fortes chances de vivre une telle expérience. A cette époque de l’année, de nombreux bouquetins descendent de leurs quartiers d’hiver pour brouter de l’herbe fraîche aux abords du village ou lécher les sels minéraux exsudés par le ciment du barrage. Seule règle: ne pas quitter les sentiers. Des jumelles permettent de repérer les animaux et une carte d’excursions aide à trouver un chemin pour s’en rapprocher. Une alternative plus simple consiste à s’inscrire à un tour accompagné gratuit auprès de l’office du tourisme de Pontresina. Au départ de la gare de Pontresina, l’itinéraire traverse le village jusqu’à l’église Sainte-Marie, dotée de précieuses fresques médiévales. On emprunte alors la promenade des bouquetins, un large chemin facile comprenant sept stèles avec des informations sur le roi des Alpes. Pour observer les animaux dans la nature, patience et calme sont de rigueur. Ils se trouvent souvent près du barrage. Peu après, à Ers Crast’Ota, les randonneurs peuvent emprunter le chemin montant en zigzags jusqu’à Unterer Schafberg. On continue ensuite sur le même chemin vers le nord. Au point 1890, l’itinéraire suit le chemin de randonnée en direction de Godin. En juin, les lys orangés et les lys martagons en pleine floraison offrent un camaïeu de rose et d’orange au regard des randonneurs. La randonnée est praticable en mai. Dès juin, les bouquetins montent à l’alpage de Languard. Le troupeau compte 1800 têtes. C’est le plus grand de Suisse.
 Glacier du Gorner et Gornergrat N° 1723
Rotenboden — Gornergrat • VS

Glacier du Gorner et Gornergrat

Il y a des choses qu’il faut avoir faites une fois dans sa vie. L’une d’entre elles est la montée au Gornergrat, si ce n’est à pied, alors en train, même si le trajet est très onéreux, du moins sans abonnement demi-tarif. Mais le jeu en vaut la chandelle. Du Gornergrat, à 3090 mètres d’altitude, on découvre une vue époustouflante sur les glaciers du Gorner, de Grenz, du Mont Rose, du Zwilling et du Schwärze, du Breithorn, les glaciers inférieur et supérieur du Théodule ainsi que de celui de Furgg, sous le Cervin. Cette randonnée est cependant consacrée à un phénomène naturel propre au glacier du Gorner: des petits lacs de couleur bleu azur et des ruisseaux aux innombrables méandres sont emprisonnés dans la glace blanche, en raison de la température très basse de la glace du glacier du Gorner. Les eaux de fonte et de pluie ne peuvent pas s’infiltrer dans les couches de glace car elles y gèleraient. Elles s’écoulent à la surface et se rassemblent dans des lacs et des ruisseaux en coulant vers l’aval. On les voit lors de la randonnée entre Rotenboden, la dernière station avant le Gornergrat, et le Gornergrat. De Rotenboden, le chemin descend au lac Riffelsee, puis change de direction. Il monte et descend sur de faibles dénivelés, au-dessus du glacier du Gorner, au cœur d’un magnifique paysage montagneux, jusqu’au point 2694. D’ici, l’ascension jusqu’au Gornergrat passe par le Gornerli. Il faut franchir 400 mètres de dénivellation, sur un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc, parfois très raide, dont les pierres se détachent facilement. Par temps sec, dans de bonnes conditions, la montée ne pose pas de problème. Le but? Le Gornergrat, d’où le train redescend à Zermatt.
Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental N° 1724
Fafleralp • VS

Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental

Si la Lötschenlücke, cet étroit demi-cercle situé entre de hauts sommets, tout au fond du Lötschental, exerce un fort pouvoir d’attraction, le long chemin qui y mène est réservé aux alpinistes. En revanche, la porte du glacier du Langgletscher, à mi-chemin environ, est étonnamment facile à rejoindre par le «Gletschererlebnisweg», un chemin de randonnée alpine. Il débute près du hameau de Gletscherstafel – desservi par le bus menant à Fafleralp –, passe près des derniers chalets, traverse la Lonza, qui recueille toute l’eau de la vallée, et la longe. Après 1 kilomètre environ, le chemin se divise en deux branches qui se rejoignent peu après. Il monte toujours le long de la Lonza jusqu’à la plaine alluviale de Ganderre. A 1998 mètres d’altitude, le «Gletschererlebnisweg» bifurque sur la droite. Il est alors balisé en blanc-bleu-blanc. On voit de loin la porte du glacier, située à 2200 mètres. Elle compte plusieurs ouvertures dans la glace d’où coulent des ruisseaux qui deviennent bien vite des torrents. Il faut traverser le ruisseau sur un pont, grimper par des pierres jusque dans une haute vallée latérale que l’on suit jusqu’à un rocher d’où part le chemin vers l’Anungletscher et la Lötschenlücke. Le «Gletschererlebnisweg», lui, s’élève sur la gauche et monte en pente raide à la cabane Anenhütte. Pour le retour à Fafleralp, le «Gletschererlebnisweg» suit la variante surplombant le lac Guggisee et se maintient donc longtemps au-dessus de la vallée. Peu après le hameau de Guggistafel, il descend vers le cours d’eau Indre Talbach et le longe jusqu’au point de départ de la randonnée.
A travers le karst jusqu'au Fikenloch N° 1725
Melchsee-Frutt • OW

A travers le karst jusqu'au Fikenloch

Elle disparaît, puis ressurgit au hasard d’une source. Dans le calcaire, l’eau a créé un réseau de grottes, mais elle a aussi laissé des traces à la surface des rochers. Le paysage karstique que cette randonnée traverse est un entrelacs fascinant de sillons, de bosses, de dents et d’arêtes, le calcaire étant attaqué par les eaux de pluie et d’infiltration chargées de CO2. La randonnée débute à la station supérieure de Melchsee-Frutt. Surplombé par la crête du Bonistock, le chemin vers Tannalp offre un joli coup d’œil sur les lacs de Melchsee et de Tannensee. A l’auberge de montagne Tannalp, on prend à gauche vers la vallée de Schaftal. Après le petit lac de Vogelbüel, on abandonne sur la droite la route du col de Jochpass pour continuer sur celle qui mène à Hengliboden. Bientôt un chemin de randonnée tourne à droite. Il mène au lac de Follenseeli par le lapiaz puis à la grotte de Fikenloch sur une crête qui s’interrompt brusquement dans la vallée d’Engelberg. Une lampe de poche est indispensable pour explorer la grotte par ses propres moyens jusqu’au livre d'or. La descente par l’Engstlenalp est conseillée. On suit le même chemin jusqu’au panneau indicateur de Vogelbüel, puis on tourne à gauche sur la route qui mène à Engstlenalp par Schaftal. Le lac d’Engstlensee est idéal pour se ressourcer. On y trouve un bloc erratique qui dégage autant d’énergie que les pyramides de Gizeh. Un lieu fort ou, comme l’exprimait en été 1866 le physicien et alpiniste britannique John Tyndall: «L’une des plus ravissantes stations des Alpes». De retour à Tannalp, on suit le joli sentier dominé par le Spycherflüö.
Contrastes aux Diablerets N° 1726
Col du Sanetsch — Lac de Derborence • VS

Contrastes aux Diablerets

Les paysages primitifs karstiques sont dans une large mesure épargnés par la mainmise de l’homme. Menaçants, ils exercent aussi une force d’attraction. Le vaste désert rocheux est visible dès l’arrivée au col du Sanetsch. Un biotope très diversifié apparaît entre les rochers dépouillés et une variété infinie de formes se dessinent dans la pierre. Cette randonnée de deux jours permet de découvrir le lapis de Zanfleuron («lapis» signifie «lapiaz» en dialecte). Depuis le col du Sanetsch, l’itinéraire emprunte un chemin goudronné sous les falaises du Sanetschhore (Mont Brun en français). Bientôt apparaît sur la gauche la cuvette marécageuse du Lachon, qui prend sa source dans le glacier de Zanfleuron. Peu après, on atteint la marge proglaciaire. A partir de là, la randonnée traverse le lapiaz jusqu’à la Cabane de Prarochet. On peut y laisser ses bagages pour se rendre jusqu’à La Tour St-Martin, un rocher surnommé la «Quille du Diable» qui surplombe les gravats résultant de l’éboulement de Derborence. Le lendemain, la randonnée entre le refuge et Derborence est réservée aux personnes non sujettes au vertige. Empruntant le sentier pourvu de marquages en direction du sud, l’itinéraire traverse le lapiaz, puis descend vers le sud-est jusqu’au Miex. Peu après, on atteint le Poteu des Etales, un passage difficile pourvu d’échelles et de cordes. Après un tronçon très raide dans la gorge, l’itinéraire continue à droite sur le sentier d’altitude jusqu’au lac de Derborence. Le site, sauvage, est le fruit d’un éboulement qui s’est produit au XVIIIe siècle.
Tout près du glacier d’Aletsch N° 1727
Stn. Eggishorn — Fiescheralp • VS

Tout près du glacier d’Aletsch

Les glaciers fondent. Mais quiconque se tient juste devant le grand trou dans le glacier, aux lacs de Märjelen, ne le constate guère. L'arc de glace s'élève de façon imposante au-dessus de la tête des randonneurs. La glace brille d'un bleu mystérieux, la fraîcheur se ressent: se tenir ici, en sachant que les enfants de nos enfants ne pourront probablement plus en faire de même, rend songeur. Même si le parcours entre l'Eggishorn et les lacs de Märjelen est connu, on ne peut que le recommander. Depuis la station supérieure, le glacier est impressionnant. On peut encore voir sa taille d'origine sur les moraines latérales. Ceux qui sont prêts à faire un petit détour par l'Eggishorn l'admireront même dans toute sa longueur. La randonnée familiale, elle, mène plus bas, au petit lac Tällisee, situé dans un cadre idyllique. D'ici, on voit déjà les lacs de Märjelen, auxquels on accède aisément. En bas, la cabane Gletscherstube ou alors une place de pique-nique attendent les marcheurs affamés près de linaigrettes, de rochers et de l'eau cristalline du lac. Pour se réchauffer après un bain frais, on descend vers le grand trou dans le glacier: attention aux pierres qui pourraient se détacher sur son bord. Ensuite, il faut retourner par le même chemin à la cabane Gletscherstube où commence le tunnel du Tälligrat, large et éclairé. De 1 kilomètre de long, il alimente en eau potable les communes du versant sud de la région d'Aletsch. Un autel de la Vierge est placé dans une niche, au milieu du tunnel. Le dernier tronçon vers Fiescheralp sur l'ancienne route ayant servi à la construction est plutôt long, mais laisse le temps de se remémorer la journée.
Le long de la boucle de l’Aar N° 1728
Worblaufen — Bern, Fährstrasse • BE

Le long de la boucle de l’Aar

Deux ferries, des bains romains, deux auberges et, enfin, un sombre tunnel: cette randonnée familiale sans difficultés plaira à coup sûr. Elle suit l'Aar de manière presque continue. Et les points de départ et d'arrivée sont accessibles depuis Berne en dix minutes de bus et de train. Depuis Worblaufen, on rejoint le restaurant Reichenbach sur la rive de l'Aar. Ici, le ferry permet de traverser la rivière, mais pas chaque jour. Sur l'autre rive, il faut monter brièvement et se diriger tout de suite sur la droite vers le Zehndermätteli. Le chemin suit à nouveau l'Aar, mais plus haut. Etonnant de penser que la rivière coulait autrefois à la même altitude avant de se frayer un chemin dans le sol morainique au cours des siècles. A mi-chemin environ, il est conseillé de faire un petit détour sur la gauche, où se trouvent les vestiges de bains romains. Par une étroite descente, les marcheurs rejoignent le restaurant Zehndermätteli: un petit paradis avec tracteur et vieux ferry sur la place de jeu. Et de bonnes glaces artisanales! Il est temps de prendre le ferry pour la deuxième fois. Au lieu de monter vers Bremgarten, il faut poursuivre à pied en direction de Wohlen et rejoindre un tunnel piétonnier qui mène les eaux usées d'un quartier vers la station d'épuration. Si on ne le sait pas, on ne le remarque pas. De nombreux amateurs de nage dans l'Aar, à Berne, traversent ce tunnel en cinq minutes afin de gagner environ 20 minutes de nage. Un pont mène ensuite à l'arrêt de bus.
De Châtillon à Moutier par les plis du Jura N° 1624
Châtillon JU — Moutier • JU

De Châtillon à Moutier par les plis du Jura

Heureusement, les structures politiques n’ont aucune influence sur les paysages et les plaisirs de la randonnée. Bientôt, une deuxième votation décidera de l’appartenance de Moutier: Berne ou le Jura? Peu importe le résultat: les randonneurs savent que les frontières existent avant tout dans les têtes et qu’ils peuvent, dans tous les cas, se réjouir d’une journée palpitante. Plusieurs restaurants aux horaires souvent irréguliers invitent à se restaurer. Mieux vaut donc appeler en amont si l’on ne veut pas risquer de se trouver devant des portes closes, la faim au ventre. Le chemin quitte Châtillon (JU) au sud et traverse des gorges boisées sur une route d’alpage jusque dans une vaste cuvette parsemée de prés. Après un autre pan de forêt, il contourne une crête, laissant apparaître les petites maisons de vacances de La Montagne, flanquées sur le versant de façon presque surréaliste. La randonnée se poursuit sur un sentier étroit à travers une forêt dense et des hautes herbes. L’itinéraire suit plusieurs crêtes et hautes vallées bordées d’arbres, offrant un tableau idyllique de pâturages ou de haies. Parfois, les chemins à travers les prairies sont à peine visibles, c’est pourquoi il faut être attentif aux marquages, en partie très espacés. Jeter de temps à autre un œil sur la carte ne peut pas faire de mal, surtout en dessous des Arsattes pour ne pas se perdre en lisière des forêts et dans les prés. Une fois arrivé dans la forêt qui surplombe Moutier, ce n’est plus un problème. Le Stand offre un bel emplacement pour des grillades, puis le chemin contourne la petite ville par le haut avant de rejoindre la gare par l’est.
Là où Zurich touche la Suisse centrale N° 1778
Albispasshöhe — Zug • ZH

Là où Zurich touche la Suisse centrale

L’histoire de la soupe au lait de Kappel tient peut-être plus de la légende que du fait historique. Mais randonner dans la région frontalière des cantons de Zurich et de Zoug donne envie de croire à la réconciliation des Zurichois protestants avec les catholiques de Suisse centrale. C’est en 1529 que les fantassins des deux armées cuisinèrent et dégustèrent une soupe ensemble. Les soldats de Suisse centrale avaient apporté le lait, et les Zurichois le pain. Aujourd’hui, le mémorial «Milchsuppenstein» rappelle ce repas décisif. De la chaîne de l’Albis, on aperçoit presque toutes les terres des anciens ennemis. Et la vue est vraiment fantastique. Du col d’Albispasshöhe déjà, où débute la randonnée, on voit le lac de Zurich. Le chemin monte à la tour d’observation de Hochwart, puis à Bürglen, et enfin à la colline de l’Albishorn. En redescendant par les jolis hameaux d’Oberalbis et de Husertal, le regard est aimanté au loin par le lac de Zoug et les Alpes de Suisse centrale. Sur le chemin qui mène à Baar, on franchit la frontière entre les deux cantons. Un petit détour par le mémorial de la soupe au lait est obligatoire avant de venir longer le ruisseau Lissibach jusqu’à la rivière Lorze. Dès lors, il est presque impossible de se perdre: jusqu’au bord du lac, l’itinéraire suit toujours la rivière. Il n’y a que près du biotope, après le passage souterrain de l’autoroute à Baar, qu’il faut faire attention de suivre l’Alte Lorze et non le canal de la Lorze. Le canton de Zoug a récemment aménagé le dernier tronçon manquant du chemin le long de la jolie petite rivière jusqu’au lac, ce qui lui a valu le Prix Rando 2020 de Suisse Rando.