Randonner en été

1342 entrées ont été trouvées
Le château de Heidegg N° 0570
Oberschongau — Gelfingen • LU

Le château de Heidegg

Les trains de la ligne Lucerne-Lenzburg se croisent à Hitzkirch. Quelques minutes après l’arrivée des deux trains, le bus n°7 monte sur les hauteurs ensoleillées de l’imposant Lindenberg. Avant de débuter la marche le long du Freiämterweg à partir d’Oberschongau, il vaut la peine d’entrer dans la chapelle St-Ulrich, lieu de pèlerinage. La promenade peut ensuite commencer: Tantôt à la montée, tantôt à la descente, l’itinéraire longe la lisière de la forêt et offre une belle vue sur le Seetal. Une fois arrivé à la montagne Hämiker Berg, on peut faire une première halte au restaurant «Hippotel» pour reprendre des forces. L’itinéraire traverse le plateau de Müswangen, pénètre dans une forêt pour ressortir à Horben, qui offre un splendide panorama sur les Préalpes, le lac de Zoug et la Suisse centrale. Les abbés de Muri en savaient quelque chose puisqu’ils y ont bâti un petit château, aujourd’hui propriété privée, qui était rattaché au cloître de Muri. Quant à la chapelle, dédiée aux saints Wendelin et Ubald, elle est ouverte aux visites. Après un bon repas au restaurant «Horben», la route continue en direction d’Ober Illau, où l’itinéraire bifurque à droite à travers champ pour descendre sur Lieli. Peu de temps avant de rejoindre le village, on apercevra un tableau panoramique et un banc ; c’est ici, à gauche, que l’on peut découvrir les ruines de Nünegg, cachées dans les arbres. Il faut traverser Lieli pour arriver au château de Heidegg, entouré d’une magnifique roseraie, d’une vigne et d’une chapelle où sont célébrés des mariages. Mais les véritables atouts du château sont le toboggan à billes géant et le coin du grenier aménagé pour les batailles de polochons! Quel défi pour les parents de motiver leur progéniture à reprendre la marche pendant 15 min. pour rejoindre la gare de Gelfingen.
La crête du Hoher Kasten N° 0571
Hoher Kasten — Brülisau • SG

La crête du Hoher Kasten

Le village de Brülisau se fond dans le paysage appenzellois, féérique avec ses douces collines, ses hameaux épars et ses fermes typiques, dignes des plus belles maisons de poupées. On y trouve un téléphérique qui dessert le Hoher Kasten en 8 min. seulement. Le restaurant tournant du sommet offre une vue panoramique splendide sur la vallée du Rhin et les cimes alentour comme l’Altmann ou le Säntis. L’itinéraire démarre sur un chemin d’altitude qui suit la crête et nécessite un pied sûr. À droite, les sommets alpins sont à couper le souffle et représentent une belle source d’inspiration pour une prochaine randonnée. Peu avant d’atteindre le restaurant «Staubern», l’oeil aguerri repérera, en hauteur, contre la paroi rocheuse, une boîte aux lettres jaune. Cette boîte se trouvait autrefois devant le restaurant. Pour la sauver des mesures d’économie, le restaurateur a simplement décidé de la fixer au rocher. Passé le restaurant, qui dispose d’une télécabine redescendant dans la vallée du Rhin st‑galloise, le nombre de randonneurs fléchit sensiblement. L’itinéraire, très agréable, se poursuit en hauteur jusqu’à Saxer Lücke, d’où on peut jeter un dernier coup d’oeil au Liechtenstein, avant d’entamer la descente qui mène au restaurant «Bollenwees» et à son petit lac. La pente descend toujours, on passe le Fälensee, pour atteindre un plat et le Sämtisersee, ainsi que l’auberge «Plattebödeli». À partir de là, une route raide rejoint Brülisau. Si l’on a les genoux fragiles, on sera bien inspiré d’utiliser ses bâtons de marche. À la sortie de la forêt, on repérera le point de départ de l’itinéraire, qui en constitue aussi l’arrivée: la station du téléphérique. Le restaurant à côté sera le lieu idéal pour se désaltérer après cette longue marche.
Schatzalp et Strelapass N° 0572
Schatzalp • GR

Schatzalp et Strelapass

À 300 m au‑dessus de Davos, la Schatzalp jouit d’une terrasse ensoleillée et orientée plein sud. Depuis Davos Platz, le funiculaire ne met que quatre minutes pour atteindre le sommet. À l’arrivée, l’imposant hôtel «Schatzalp», joyau d’art nouveau, rappelle une autre époque. Si l’on était en 1924, on y rencontrerait Thomas Mann, qui passait du temps dans ce sanatorium de luxe et venait y chercher l’inspiration pour son roman «La montagne magique». Mais aujourd’hui encore, ces aiguilles et ces cimes font rêver. Nos enta~ mons notre randonnée en direction de Podes~ tatenalp. Après un début facile, le sentier grimpe jusqu’à Latschüelfurgga. Heureusement, les champs et les grands espaces sont distrayants si bien qu’on ne souffre pas trop de l’ascension. D’autant qu’à chaque pas gravi, la vue se dégage un peu plus. Sur la droite, on aperçoit le dôme du Schiahorn, qui trône derrière le col de Strelapass et où de nombreux sentiers attirent les randonneurs. Arrivé à Latschüelfurgga, on a atteint le sommet de l’itinéraire: 2400 m d’altitude. Le chemin panoramique «Mittelbünden», qui commence à Davos, serpente jusqu’à Latschüel~ furgga, traverse la Furgga et redescend de l’autre côté, sur Arosa. Notre itinéraire, lui, demeure à la même altitude et bifurque vers le lac Strelasee, la Strelaalp pour atteindre finalement le Strelapass (étymologiquement, le col des sorcières). À présent, une pause bien méritée s’impose au restaurant, d’où la vue alpine, notamment sur le Schiahorn, est grandiose. On y observe même souvent des bouquetins. Ensuite, on redescend sur la Schatzalp. Gare à la pente, mieux vaut sortir les bâtons. Arrivé à la Schatzalp, on peut soit se féliciter d’avoir terminé la marche, soit s’essayer à la luge d’été. Émotions fortes garanties!
Chellenchöpfli et Passwang N° 0567
Bergstation Wasserfallen • BL

Chellenchöpfli et Passwang

Reigoldswil se love au fond de la vallée de Hinteren Frenke, dans le canton de Bâle‑Campagne. On y parvient en prenant le bus n°70 à Liestal et en s’arrêtant à «Reigoldswil Dorfplatz». Il suffit ensuite de suivre les panneaux jusqu’aux remontées mécaniques de Wasserfallen, dont les petites cabines jaunes s’élèvent sur les hauteurs du Jura bâlois, une région fort appréciée des randonneurs. Après le parc d’accrobranche et Vorder Wasserfallen, la randonnée peut démarrer sur Hintere Egg en direction de Chellenchöpfli. Traversant une forêt de feuillus, dont le camaïeu des couleurs automnales est éblouissant, le chemin grimpe jusqu’au point de vue, par la Hintere Egg, qui est aussi le lieu le plus haut du canton. En effet, le dépassant de quelques mètres, le Passwang se situe, lui, sur territoire soleurois. Au Chellenchöpfli, les cimes alpines se découpent sur l’horizon, derrière d’infinies collines et le Plateau, et un panneau permet d’en vérifier les noms. Le sentier forestier longe la crête pour atteindre le Passwang et encore un autre point de vue. N’hésitons pas à nous arrêter pour profiter une dernière fois du paysage à la hauteur de l’antenne téléphonique. Après, le chemin descend à travers des pâturages jurassiens jusqu’à l’auberge «Vogelberg», où l’on peut reprendre des forces. Encore une brève montée dans les pâturages et le chemin plonge dans la forêt du Schattberg, ressort sur un pâturage, passe par Hinter Wasserfallen et regagne finalement le point de départ. De là, on peut redescendre sur Reigoldswil soit en cabine, soit, pour les plus aventureux qui se remémorent des souvenirs de jeunesse, en dévalant la pente en trottinette (location aux remontées mécaniques).
Klewenalp N° 0592
Stn. Klewenalp — Emmetten • NW

Klewenalp

En dix minutes à peine, la télécabine s’élève de Beckenried au plateau de la Klewenalp, à 1600 mètres. Belle vue sur le lac des Quatre‑Cantons garantie! Après avoir bu un café, il est temps de parcourir le sentier pédestre, accessible aux fauteuils roulants et aux poussettes, autour du Klewenstock. Après être passé sous le télésiège, il suffit de poursuivre quelques instants pour voir, à sa droite, la maison des amis de la nature de Röten. Alors que le chemin tourne autour du Klewenstock apparaît déjà un drapeau dans le vent: les parasols de la terrasse de l’auberge de Tannibüel sont blancs et rouges, les couleurs du drapeau de Nidwald. Dans la petite vallée qui s’ouvre à l’arrière du Klewenstock, les marcheurs parviennent dans un monde où le rythme semble plus lent. On pourra emporter un morceau de fromage d’alpage de l’auberge avant de poursuivre son chemin, qui passe par des alpages en fleurs. La vallée devient plus étroite. Après une brève montée, une table de pique‑nique construite à partir d’imposants troncs d’arbres s’offre à notre vue sur la Twäregg, telle une vision biblique. De la Twäregg, le chemin descend en zigzag à la Stockhütte. Peu avant la station supérieure de la télécabine qui permet d’éviter la descente à pied à Emmetten, une nouvelle place de pique‑nique a été installée à la lisière de la forêt. Ici, sur notre gauche, un chemin raide monte au Stock. Des panneaux informent sur le rôle de protection des arbres contre les avalanches, les chutes de pierres, les éboulements et les coulées de boue. Jetons un dernier coup d’oeil au Stock avant de redescendre à Emmetten.
Hôtels romantiques N° 0617
Sachseln — Sarnen • OW

Hôtels romantiques

Le nom de Flüeli‑Ranft évoque Nicolas de Flüe. Cet itinéraire, à effectuer toute l’année, mène en effet à plusieurs endroits liés à l’histoire du saint. Son but principal est l’ancienne maison de cure de Nünalphorn, l’actuel hôtel Paxmontana, qui rouvre ses portes en décembre 2011 au terme d’une restauration complète menée en étroite collaboration avec la Conservation des monuments. De l’extérieur déjà, cet «hôtel romantique» n’usurpe pas son nom, mais c’est l’intérieur «Jugendstil» qui donne au bâtiment son caractère particulier. La randonnée commence à la gare de Sachseln. Après quelques minutes de marche apparaît déjà l’église paroissiale et de pèlerinage Saint‑Théodule (XVIIe siècle). Des deux côtés de la porte d’entrée, des mosaïques représentent Saint‑Nicolas, dont les ossements et la robe d’ermite sont exposés dans l’église. La chapelle adossée au clocher contient son tombeau. Le chemin traverse un nouveau quartier, monte par Endi jusqu’à Flüeli‑Ranft, où l’on admire la vue sur la chapelle Saint‑Borromée qui trône sur une colline. Les maisons où Frère Nicolas est né et a vécu se trouvent dans ce même village (ouvertes d’avril à octobre). Il faut descendre dans le ravin de Ranft pour rejoindre la grotte de l’ermite ainsi que les deux chapelles (Obere et Untere Ranftkapellen). Après être remonté, on passe sous la belle pergola qui mène à l’Hôtel Paxmontana. Si l’on ne veut pas y dormir, on poursuivra jusqu’à la Hohe Brücke. Construit en 1943 à l’emplacement d’un premier pont datant de 1893, ce pont situé à 100 mètres au‑dessus de la Melchaa serait le plus haut d’Europe. En longeant la gorge de la Melchaa, on rejoint une grotte qui rappelle celle de Lourdes, puis, peu après, nous voilà à Sarnen.
Randonner à travers la vallée du Tösstal N° 0531
Bauma — Kollbrunn • ZH

Randonner à travers la vallée du Tösstal

Un train automoteur moderne part de Winterthour et s'arrête à Bauma, au coeur du Tösstal. Cela vaut la peine de faire un petit détour par le village avant de commencer la randonnée le long de la Töss. De la gare, on arrive à la rivière, qu'on suit sur un chemin agréable jusqu'à Kollbrunn, notre destination. Le chemin de randonnée peut également être emprunté à vélo, mais pendant la saison d'hiver, les randonneurs ne seront pas dérangés. On rejoint ensuite le chemin Jakob-Stutz-Weg, qui doit son nom à l'écrivain, après l'ancien barrage près de Rittweg et la fabrique de textile de Junkern. Turbenthal est une petite ville pittoresque; le château servit de tribunal à partir de 1665 . Deux usines textiles ont dû fermer leurs portes ici, comme à Rämismühle, comme l'indique le monument commémoratif sur l'industrie. La randonnée se poursuit jusqu'à Zell, berceau du compositeur Paul Burkhard. Son OEuvre «Oh mein Papa» est encore célèbre aujourd'hui. Tout comme les casseroles à vapeur de Kuhn à Rikon, étape suivante de cette randonnée. Juste à côté de la fabrique de poêles se trouve le non moins célèbre village tibétain et son institut. Il ne reste qu'un bout de chemin jusqu'à la destination du jour, Kollbrunn. Sur la route, on découvre l'aqueduc, un tube d'acier rivé qui conduit l'eau du canal au-dessus de la Töss jusqu'aux turbines de l'ancienne fabrique textile de Jakob Bühler. Une autre filature créée par ce dernier se situe à Sennhof; c'est la dernière grande filature de Suisse à avoir réussi à perpétuer son activité jusqu'à nos jours. Elle a su faire face à la concurrence des pays à bas salaire grâce au record mondial qu'elle détient pour la qualité et la finesse de son fil de coton peigné.
De Morat à Avenches N° 0532
Murten — Avenches, Théâtre romain • FR

De Morat à Avenches

Cela vaut la peine, avant le début de la randonnée, de faire une promenade dans la petite ville médiévale et bien conservée de Morat, et de déambuler parmi les arcades de la rue principale, qui abritent de nombreuses boutiques et restaurants. L'imposant mur d'enceinte et ses douze tours qui protègent les lieux sont considérés comme étant les fortifications les mieux préservées de Suisse. La randonnée commence par une descente vers le lac de Morat. Après les dernières villas, on débouche sur une langue de terre boisée. Plusieurs chemins de terre battue mènent au port sablonneux du lac de Morat, qui recèle de nombreux coins de baignade cosy en été. Mais pour l'heure, seuls les colverts se mettent à l'eau. Le lac de Morat atteint une profondeur de 45 mètres par endroits. Une goutte d'eau passe théoriquement 1,6 an dans l'eau du lac avant d'être entraînée vers le lac de Neuchâtel par le canal de la Broye. Sur l'autre rive, en direction du lac de Neuchâtel, s'élève le charmant Mont Vully. L'itinéraire nous fait découvrir les quartiers soignés et la gare de Faoug. Ceux qui aiment respirer l'air du port n'ont que quelques pas à faire. Le chemin de randonnée côtoie plusieurs campings avant de tourner à gauche et de traverser la rue principale en passant près de plantations d'arbres et de vastes champs. On distingue alors de loin la petite ville d'Avenches, qui trône au sommet d'une colline. On dépasse la station d'épuration, on passe sous l'autoroute, puis on est dirigé vers la gare. Plutôt que de grimper directement dans le train, une petite montée dans la ville vaut la peine.
Découvrir les Franches-Montagnes en hiver N° 0534
Le Noirmont — Pré Petitjean • JU

Découvrir les Franches-Montagnes en hiver

La première montée de la journée - et la seule digne de ce nom - nous met hors d’haleine: elle mène de la gare du Noirmont au Sanatorium situé bien au‑dessus du village jurassien, à 1000 mètres d’altitude, où viennent se rétablir les malades du coeur. La suite de la première étape en direction de Saignelégier descend légèrement jusqu’à la gare de Muriaux. On peut alors faire un petit crochet par les ruines de la forteresse du Spiegelberg. Le court aller‑retour sur les crêtes rocheuses et les escaliers offre une vue splendide, mais doit être emprunté avec prudence. Il est recommandé de renoncer à cette aventure si l'état du chemin est mauvais, comme c’est le cas fréquemment, car les hivers sont rigoureux ici. Puis le visage vallonné du haut plateau des Franches‑Montagnes se dévoile entre la gare de Muriaux et Saignelégier, où il fait bon s’arrêter pour faire sa pause dîner dans l’un des restaurants. On rencontre ici des fondeurs qui, sur leurs skis fins, peuplent les pistes autour du centre de sport et de loisirs. La deuxième étape de cette randonnée d’hiver nous plonge d’abord dans un paysage forestier digne d’un parc, puis dans la vaste étendue enneigée des pâturages de vaches et de chevaux. Le chemin nous emmène à l’est, en direction du hameau des Rouges‑Terres. Peu avant d’y arriver, il tourne au nord‑est et suit un étroit sentier peu emprunté jusqu’à la gare de Pré‑Petitjean. En plus des trains du Chemin de fer du Jura (CJ), il y a les bus à Montfaucon, situé tout près, qui vont jusqu’à Saignelégier et Glovelier.
Le sentier des cristaux de Grims N° 0469
Grimsel Hospiz — Handegg • BE

Le sentier des cristaux de Grims

Elle est fascinante, l’histoire des cristaux qui vivent collés-serrés depuis des millions d’années au fond de la grotte. L’un d’eux, le petit Grims, s’ennuie dans sa faille. Il aimerait sortir, sentir l’air frais, le soleil, le vent. Il voudrait voir des animaux et des fleurs. Le sentier-découverte, qui relie l’hospice du Grimsel à Handegg, s’inspire du livre écrit en allemand et consacré au petit Grims 1. Dans le livre, deux enfants accompagnés de leur papa découvrent la faille de la grotte où logent Grims et ses amis. Malin comme un singe, le petit cristal profite de l’occasion pour s’agripper à la lanière d’un sac à dos et sortir au grand jour. C’est là que commence son aventure sur le sentier des cristaux. Un parcours conçu pour les familles de randonneurs. Grims y découvre les marmottes, repère les buissons de myrtilles, fait résonner son écho et se retrouve même au fond du lac. Les lieux parcourus sont autant de postes d’aventure forgés par la nature. À côté de la pierre des muletiers, une place de pique-nique permet aux randonneurs de griller un cervelas pour apaiser leur faim. Il ne leur reste ensuite plus que quelques minutes de marche pour rejoindre l’hôtel familial de Handeck. C’est là que s’arrête le sentier des cristaux, et c’est de là que Grims finit par rentrer chez lui (dans le livre). Avant le départ du car postal, les enfants peuvent profiter du terrain de jeu, doté d’un trampoline, ou s’essayer à l’épreuve du pont suspendu, non loin des chutes de Handegg, perché à 70 mètres de hauteur et menant au départ du Gelmerbahn…
Le monde perdu N° 0470
Réclère — Damvant • JU

Le monde perdu

En Haute-Ajoie, à la frontière française, se dissimule un monde merveilleux et souterrain. Les grottes de Réclère nous emportent dans un voyage à travers le temps, tandis que le parcours didactique du Préhisto-Parc nous apprend comment le monde animal s’est développé sur la Terre. Tant les grottes que le parc des dinosaures conviennent pour les enfants de tous âges. Attention toutefois: ce ne sont pas Petit-Pied et ses amis du film « Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles » qui se cachent derrière les arbres, mais des dinosaures et des raptors en taille réelle! Dès les premiers pas dans les grottes, on est époustouflé par un impressionnant amphithéâtre illuminé. On se croirait presque dans le « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne. On apprend, durant la visite guidée, que les stalagmites et les stalactites sont des formations calcaires et que les plus spectaculaires d’entre elles ont un nom. Ainsi le dôme, la plus grande stalagmite connue en Suisse, avec ses 15 mètres de haut. Au bout d’une heure, on ressort à la lumière du jour et, en s’aventurant dans le Préhisto-Parc voisin, on se voit projeté dans un univers d’une autre ère. Éblouis, les enfants contemplent la forêt jurassienne et se lancent à la recherche de leurs créatures préférées : où se cache Petit-Pied, le petit apatosaure? Un stégosaure se dresse en bordure du chemin, un ptéranodon est perché dans les arbres et un énorme platéosaure captive le regard des enfants émer­veillés. Un pont suspendu permet de traverser le lac et d’observer deux ichthyosaures au combat avant de déboucher sur les effroyables et fascinantes bêtes tant attendues : un oviraptor, un deinonychus et un tarbosaure monstrueux. Heureusement que nous sommes au Préhisto-Parc et non dans Jurassic Park.
Le sensorium de Rüttihubelbad N° 0471
Worb — Walkringen • BE

Le sensorium de Rüttihubelbad

Distinguer diverses textures en marchant pieds nus, faire résonner le bois et la pierre, plonger dans le monde de l’obscurité… Voilà quelques~ unes des nombreuses expériences qui attendent les enfants au sensorium de Rüttihubelbad. Même les plus jeunes y trouveront du plaisir. De Worb, les panneaux de randonnée jaunes indiquent Worbberg. Après seulement 45 minutes de marche, on arrive déjà à Rüttihubelbad. Là où se dressait autrefois un centre de cure, on peut s’essayer aujourd’hui à l’épanouissement des sens dans 40 stations ludiques et variées. Mais par où commencer? Peut-être par les tuyaux d’écoute, qui interceptent les fréquences, ou par les boules à impulsions, qui rendent tangibles le rythme et la puissance? Il y a aussi les bols chantants, étourdissants, ou le grand gong. Il faudra alors conjuguer concentration et intuition pour produire des sons harmonieux. L’idée d’un sensorium émane du philosophe allemand Hugo Kükelhaus. Pédagogue et artiste, ce dernier créait des jouets en bois dans les années 30 déjà, d’où une prédominance du bois dans l’exposition. On peut ainsi observer le contraste entre le dendrophone, en bois, qui émet des sons chauds, et le lithophone, en pierre, avec ses sons froids. Sans oublier le « chemin des pieds nus », que l’on parcourt les yeux bandés, foulant une surface recouverte successivement de matériaux divers: cailloux, copeaux de bois, laine ou sable. Toute l’attention du marcheur se porte ainsi sur le contact du pied avec le sol. Après une stimulation des sens, on se remet en route en direction de Walkringen (35 min. de marche d’après le panneau jaune). L’allée à suivre invite à une véritable promenade, évoquant l’époque des cures de jadis. On poursuit jusqu’à Wikartswilmoos, puis on longe la rivière jusqu’à Walkringen, d’où partent train et bus en direction de Worb et de Berne.
Le sentier musical de Toggenburg N° 0472
Selamatt — Oberdorf • SG

Le sentier musical de Toggenburg

Avez-vous déjà vu une balançoire à bascule xylophonique? Une crécelle dans un tronc d’arbre, un bois-batterie ou une pierre chantante? Et que font ces flippers au bord du chemin? Bien d’autres ins­truments encore jalonnent le parcours du sentier musical de Toggenburg, une promenade facile sur le chemin des crêtes, reliant Alp Selamatt (au­dessus d’Alt St. Johann) à Oberdorf (au-dessus de Wildhaus). Au total, 23 instruments attendent d’être utilisés par les musiciens en herbe. On trouve un grillage en flûtes, des cordes à clochettes, un banc silencieux. Créées de la main de célèbres mélomanes, ces installations attisent notre curiosité. On entend par exemple les arbres conduire des sons, le bruit de l’eau ou la mélodie du gravier au fond d’une rivière. Même les rochers retentissent. On y a creusé des cavités afin qu’ils deviennent de véritables instruments à vent ou de percussion et qu’ils résonnent! Il y a aussi les deux didgeridoos rocheux, dans lesquels on peut chuchoter, chanter ou souffler. Devant chaque instrument, un petit panneau informatif donne des explications. Ce chemin musical est idéal pour tous les enfants, peu importe leur âge. On y accède au choix par une des trois cabines (Alt St. Johann-Selamatt, Unterwasser-Iltios ou Wildhaus-Oberdorf) et doté d’un billet «Klangweg». Chacun peut choisir son parcours, sachant que 1h 30 à 2h 30 devraient suffire, sauf si l’on veut tout voir et tout essayer. Mais finalement, pourquoi ces flippers au bord du chemin? Ils s’inscrivent dans la prolongation de l’improvisation musicale car les billes d’acier vont cogner contre les cloches et les faire retentir.
Ville romaine ou parc aquatique? N° 0473
Augst — Aquabasilea, Pratteln • BL

Ville romaine ou parc aquatique?

Une journée combinant histoire et détente aux portes de Bâle: Augusta Raurica, le plus important site archéologique en plein air de Suisse, et Aquabasilea, le nouveau parc aquatique, ouvert en 2010 à Pratteln. En visitant Augusta Raurica, on fait un voyage dans le temps jusque dans l’Antiquité, et les enfants peuvent découvrir de nombreux vestiges d’une ville romaine. Le regard est immédiatement happé par l’imposant théâtre, qui pouvait accueillir jusqu’à 8000 spectateurs. À l’intérieur du musée, on trouve le célèbre trésor d’argenterie de Kaiseraugst et, dans la maison romaine, les pièces typiques aux couleurs vives telles la cuisine, la salle de bains ou la salle de banquet. Dans le parc aux animaux, à deux pas, on peut admirer des pintades, des bœufs de petite taille et même des sangliers domestiques à poil laineux. Les familles sont les bienvenues toute l’année pour diverses activités. Les enfants peuvent s’essayer à la poterie, faire cuire du pain à la façon romaine, participer aux fouilles ou passer un après-midi à faire des jeux romains. Après la visite, une petite marche permet de regagner Pratteln (il faut longer le chemin de fer et passer au-dessus de l’autoroute). L’environnement industriel n’est guère plaisant, mais peu importe. Dès la gare, une navette gratuite dépose petits et grands au parc aquatique Aquabasilea. Que l’aven­ture commence ! Allons dans la piscine à vagues ou dans la rivière… Non, plutôt sous les chutes d’eau ! Mais il y a aussi les sept toboggans de couleurs : « Rivellazione » et ses bouées géantes, « Black Hole » (pour les plus courageux) ou « Intensio » (16 mètres de chute libre). Sans oublier « Extrême » (pour les adeptes de vitesse), qui ferait même peur aux légionnaires romains!
Le sentier des enfants «Champlönch» N° 0474
Champlönch P1 — Il Fuorn P6 • GR

Le sentier des enfants «Champlönch»

«Je te montre ce que tu ne vois pas». Voilà la curieuse inscription qui figure sur l’affiche à l’entrée du centre du Parc national à Zernez. Lorsqu’on arrive sur le sentier des enfants, appelé Champlönch (= long champ), on comprend mieux. En effet, depuis juin 2009, le Parc national suisse propose un circuit interactif aux familles. Il est vivement conseillé de visiter le centre d’abord, où l’on peut se procurer un GPS faisant office de guide numérique (location: 5fr.), ainsi qu’un livret et un CD audio. Il faut compter entre 1h 30 et 2h 30 pour la randonnée; ainsi, on a le temps de visiter le centre aussi. On peut y voir des mini-films sur le Parc national et planifier son itinéraire grâce à la maquette avec écran tactile, rayon laser et écran géant. Une fois arrivés sur le sentier «Champlönch», les enfants doivent se mettre à l’affût; d’ailleurs, le gardien (virtuel) du parc est là pour attirer leur attention et éveiller leur curiosité. Régulièrement, un coucou se met à chanter puis un personnage apparaît sur l’écran du GPS pour raconter une histoire en lien avec le lieu où l’on se trouve. Dix personnages accueillent les enfants à chaque étape, dont Marmotin la Mar­motte, Tumasch le Cerf ou Tina Dame Chamois. La randonnée jusqu’à l’hôtel Il Fuorn est facile et adaptée pour les enfants de 7 à 12 ans. Pour retourner à Zernez (pour rendre le GPS), il y a le car postal. Le livret et le CD peuvent être emportés à la maison, ce qui permettra aux enfants de réécouter le parcours et de garder de beaux souvenirs de cette excursion au Parc national suisse.
Les châteaux de Bellinzone N° 0475
Bellinzona • TI

Les châteaux de Bellinzone

Inscrits au patrimoine mondial de l’humanité, les châteaux de Bellinzone témoignent de l’importance de l’architecture militaire au Moyen Âge. Ils sont reliés par d’étroites ruelles et des sentiers sinueux, et leur visite offre une excursion passionnante aux enfants de tout âge. Le plus vieux, Castelgrande ou Castello Grande, trône au centre de la place forte, perché sur un éperon rocheux. Des deux tours, seul le donjon, la Torre Bianca (27 m de haut), se visite. Et quelle vue imprenable! À l’ouest du château, une double muraille s’étend jusqu’à la ville. Pourquoi ne pas s’engouffrer dans le couloir voûté puis remonter sur le chemin de ronde par l’escalier? En contrebas, la vieille ville de Bellinzone est confinée dans le petit espace entre les collines fortifiées. Une bonne glace redonnera des forces au visiteur pour grimper jusqu’au Castello di Montebello. Voilà un terrain de jeu paradisiaque: avec ses tours, ses murs d’enceinte crénelés, ses chemins de ronde et son pont‑levis, Montebello demeure un véritable château fort. Le périple se poursuit avec une ascension menant au Castello di Sasso Corbaro, à 230 mètres au‑dessus de la ville. Construit en 1479, ce château s’érige au milieu d’une forêt, sur un rocher isolé, une situation privilégiée d’où la vue s’étend jusqu’au lac Majeur. L’expédition nous replonge à une époque où les chevaliers en armure s’affrontaient en duel ou en joutes, munis de lances. Avec un peu d’imagination, on se prendrait presque pour Ivanhoé, Robin des Bois ou l’un des Trois Mousquetaires.
Promenades au fil de l'eau N° 0476
Haute-Nendaz • VS

Promenades au fil de l'eau

«Ta Panta rei» disait Héraclite. À Nendaz aussi, « tout coule ». Surplombant la vallée du Rhône, les chemins de randonnée longent les bisses, ces petits ruisseaux de montagne. Ces derniers ont une longue histoire. En effet, il y a des centaines d’années, les agriculteurs valaisans ont conçu un ingénieux système d’irrigation de leurs prés et de leurs cultures. Détournée des rivières glaciaires, l’eau s’écoule à travers un dédale de canaux savamment étudié pour arriver aux terrains à irriguer. Les bisses sont praticables du printemps à l’automne et ont l’avantage d’être doucement inclinés, convenant ainsi parfaitement aux familles avec enfants. Près de Nendaz, de nombreux bisses sont encore utilisés aujourd’hui. Ainsi, le bisse Vieux et le bisse du Milieu permettent de cultiver fraises et framboises aux abords du village. Un joli circuit longe ces deux bisses. De Haute-Nendaz, on suit le bisse du Milieu jusqu’à Planchouet, dont le restaurant s’appelle justement Les Bisses. Le val de Nendaz, et surtout la région de Planchouet, représentent un authentique paradis pour les familles. De nombreux bisses y tirent leur source, à la Printze. Petits et grands ne manqueront pas de remarquer la flore qui recouvre les rives des canaux et le clapotis de l’eau, qui apaise l’esprit. On traverse le Lavantier, puis on continue le long du bisse Vieux, passant par une forêt, des prairies, des pâturages, avant d’arriver à Nendaz. Une boucle plaisante pour tous les sens.
De Morat au Papiliorama N° 0477
Murten — Papiliorama, Kerzers • FR

De Morat au Papiliorama

Au programme, une excursion typiquement fribourgeoise et très variée: après une promenade sur les remparts du château de Morat, l’enceinte médiévale de la ville, et une traversée du lac en bateau jusque dans le canal de la Broye, on se promène dans les prairies marécageuses pour arriver finalement au Papiliorama de Chiètres, où s’ébattent des centaines de papillons. Le matin, on visite la bourgade médiévale de Morat. Les enfants apprécieront particulièrement de pouvoir jouer sur les remparts, dotés de tourelles et de meurtrières: une façon de prendre l’air tout en marchant sur les pas des chevaliers et en dominant la cité. Plus tard, on descend vers les rives du lac et on prend le bateau jusqu’à Sugiez. Celui-ci passe dans le canal de la Broye, qui relie les lacs de Morat et de Neuchâtel. Il faudra sortir à l’arrêt « Camping des 3 Lacs », où le pont Rotary enjambe le canal. De là, on s’enfonce dans les prairies marécageuses, ces anciens marais devenus terre arable avec culture maraîchère. Très varié, le chemin jusqu’à Chiètres passe tantôt le long du canal, tantôt par la forêt, ou encore il traverse un grand pré accueillant biotopes et ruisseaux. Lorsque l’on franchit la porte du Papiliorama, on sent l’air chaud et humide nous envahir. On se réjouit alors de contempler les habitants de cet amphithéâtre particulier: une volière à papillons de 14 mètres de haut, où l’on compte 1000 espèces différentes, dont 60 proviennent des Tropiques. On peut les observer de très près, par exemple lorsqu’ils se nourrissent du nectar des plantes à fleurs ou qu’ils ont la drôle d’idée de se poser sur la tête de maman.
Le parc animalier de Goldau N° 0478
Tierpark Goldau — Lauerz • SZ

Le parc animalier de Goldau

Le paysage de la région de Goldau porte les stigmates du mémorable éboulement de 1806. D’immenses arbres s’élancent vers le ciel et la mousse recouvre les rochers empilés pêle-mêle. C’est là que le parc naturel et animalier de Goldau a été fondé en 1925. Il abrite une centaine d’espèces d’animaux sauvages indigènes et européens, dans un environnement qui leur est familier. Loups, ours, lynx, bouquetins, cerfs, chevreuils et bien d’autres encore vivent ici en semi-liberté et peuvent être observés. Les enfants, petits et grands, apprécieront le parc animalier de Goldau, où ils pourront côtoyer les animaux au plus près. Aucun grillage, aucune barrière ne les sépare des cerfs sika ou des mouflons corses. Certains animaux sont apprivoisés et s’approchent même des visiteurs pour manger dans leur main ou se faire caresser. De part et d’autre du chemin, une rivière ou un étang forment un enclos naturel. Des panneaux informatifs renseignent sur le mode de vie et le comportement des animaux, et les rangers du parc répondent volontiers aux questions et donnent des conseils. Quant à l’infomobile, elle sensibilise les visiteurs au retour du loup et de l’ours, tandis que l’exposition sur le gypaète barbu attire leur attention sur les projets de réintroduction du vautour dans les Alpes. Même si on ne voit pas passer l’heure, les activités du parc donnent une faim de loup. Des places de pique-nique équipées de grills sont donc prévues, permettant au visiteur de se rassasier ou tout sim­plement de se reposer un peu. Après le parc, la balade continue jusqu’au Goldseeli et, le long d’un petit sentier secret bordé de roseaux, jusqu’au lac de Lauerz, au milieu duquel se trouve un îlot, Schwanau, et les ruines d’un ancien château médiéval.
Les Pléiades N° 0507
Fayaux — Lally • VD

Les Pléiades

Le «Train des Étoiles» emmène les randonneurs de Vevey au point de départ de cette excursion, la station de Fayaux. Et pour se mettre en jambes, ça commence par une bonne montée. En restant dans le train jusqu'à la station suivante, on évite toutefois ce premier raidillon. Très vite, les marcheurs aperçoivent au loin les premiers narcisses blancs. À proximité de l'Aplayau, le chemin traverse une petite prairie avec des maisons de vacances où ils abondent et embaument l'air. On ne tarde pas à déboucher sur une petite route qu'il faut suivre en direction de la station de Lally, avant de tourner à gauche et de monter vers la forêt. En pleine période de floraison, une fois passé la forêt, les marcheurs se retrouvent au milieu d'un champ de narcisses étincelants. L'expression «neige de mai» pour décrire les étendues de narcisses en fleurs prend alors tout son sens. Une fois parvenu sur le plateau du sommet, des bancs de pique-nique invitent à faire une halte. Le splendide panorama sur le Léman et les chaînes de montagnes environnantes s'apprécie encore mieux en position assise. On ne peut pas rater l'Astro-Pléiades, un intéressant chemin-découverte dont les diverses installations permettent de se familiariser avec le système solaire et l'univers. Après une courte montée dans la direction opposée, le chemin longe la crête vers le nord avant de bifurquer vers le sud près de la ferme de Prantin. L'occasion se présente alors d'aller voir le haut-marais des Tenasses: tourner à gauche au panneau indicateur. Un long chemin en planches y mène à travers la forêt et au-dessus d'une prairie humide avant de regagner la route. L'excursion se poursuit sur l'asphalte. Une courte montée permet de rejoindre la station de Lally, où l'on peut tranquillement attendre le «Train des Étoiles» au buffet de la gare Les Sapins.
Le Chasseron N° 0508
Môtiers (NE) — Ste-Croix • NE

Le Chasseron

Au programme de cette excursion du Val de Travers, dans le Jura neuchâtelois, jusqu'au «Balcon du Jura vaudois»: des gorges étroites et des hauteurs offrant toute une palette de paysages. Le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau a séjourné à Môtiers de 1762 à 1765. Poursuivi, c'est ici qu'il a provisoirement trouvé asile. C'est ici aussi qu'il s'est promené, dans les environs de Môtiers, au Chasseron et au Creux du Van, se découvrant une passion pour la botanique. La maison où il a vécu pendant ces années d'exil abrite aujourd'hui le musée Jean-Jacques Rousseau. Juste à côté, à la maison «des mascarons», se trouve le musée régional d'histoire et d'artisanat du Val de Travers, dont une salle est consacrée à l'histoire de l'absinthe. En effet, la vallée a longtemps constitué un haut lieu de la production de la «fée verte», objet de bien des controverses. De la gare de Môtiers, après un quart d'heure de marche, un panneau de bois en bordure de forêt indique «Grotte Cascade». Cela vaut la peine de faire un petit détour jusqu'à ces belles chutes d'eau. Ensuite, en suivant les indicateurs, vous empruntez les gorges de la Poëta-Raisse (ou Pouetta-Raisse) en direction du Chasseron. L'intéressant passage à travers les gorges est bien aménagé: escaliers, passerelles en bois et mains courantes facilitent la progression. Attention toutefois aux glissades par temps humide. À la sortie des gorges, la perspective s'ouvre sur un vallon, sur les hauteurs duquel la forêt fait place aux pâturages. La vue s'étend toujours plus loin, et c'est un beau chemin panoramique qui mène au sommet du Chasseron. Là, une halte s'impose - peut-être au restaurant de montagne - avant de repartir le long de la crête puis, derrière les Petites Roches, de redescendre sur Sainte-Croix, le berceau de l'industrie des boîtes à musique.
La vallée d'Engelberg N° 0523
Engelberg — Talstation Fürenalpbahn • OW

La vallée d'Engelberg

La randonnée circulaire d'Engelberg à Fürenalp est longue, exigeante et prend du temps. Avec ses sept heures de marche effective et des dénivellations de 800 mètres en montée comme en descente, ce n'est pas une balade. À Engelberg, on remonte le village en suivant les panneaux pour Horbis. Le chemin passe devant l'abbaye d'Engelberg et la grotte de Lourdes avant d'atteindre la Rue Horbisstrasse. À «Ende der Welt» (le bout du monde), qui fait référence au restaurant situé au fond du vallon de Horbis, on a l'occasion de faire une pause avant la montée abrupte de 500 mètres à travers la forêt jusqu'à Ober Zieblen. C'est le tronçon le plus pénible et monotone de toute la randonnée. Le paysage change près de la cabane de Ober Zieblen, desservie par un téléphérique pour le transport de marchandises. Le chemin d'altitude nous mène à Dagenstal, franchit le torrent et gravit le versant opposé vers Fürenalp, où se trouvent un restaurant et une station de téléphérique. À Fürenalp, les randonneurs suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. Nous sommes ici sur une partie du Grotzliweg, le chemin des «Grotzlis», terme local désignant de jeunes pins. À Äbnetalp, on peut écourter la randonnée en prenant le petit téléphérique qui descend à Stäfeli. Si on continue, on atteint les chutes du Stäuberfall. Ici, le chemin bifurque à droite et rejoint la Via Alpina, la route nationale numéro 1 de SuisseMobile, qui descend du col de Surenen. D'ici, la randonnée redescend agréablement le long des eaux du Stierenbach. Les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli annoncent la fin proche de cette longue excursion. La marche se poursuit encore un peu, passant par Herrenrüti jusqu'à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut par chance prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
Silberen et le col du Pragel N° 0524
Vorder Richisau — Pragelpasshöhe • GL

Silberen et le col du Pragel

Ce circuit exigeant sur le Silberen part de Richisau. Au début, suivre brièvement la route en direction du col du Pragel. Au pont (Unter Gampel), le chemin de montagne bifurque vers le sud en direction du Silberen, suit brièvement le torrent et serpente à travers les pâturages en pente. Le sentier est étroit et, en été, envahi de fleurs des Alpes multicolores. Lorsqu'il a plu, le terrain irrégulier est boueux et glissant. On arrive au premier plateau sur l'Alpeli. Le panneau indique la direction du sud-est. D'ici, le chemin longe un large chemin muletier. Peu après se présente un point de vue magnifique: au loin, le lac bleu-vert de Klöntal scintille, et dans la vallée de Linthtal, les cimes du Fronalpstock et du Mürtschenstock s'élancent dans le ciel. On continue jusqu'à Schattgaden, sur l'alpe de Hinter Silberenalp, en longeant la vallée de Rossmattertal et en passant devant la cabane du Vorder Silberen, les yeux tournés vers le massif du Glärnisch. À Schattgaden (panneau indicateur près de l'abreuvoir), on change de direction et on se dirige vers l'ouest. Le chemin traverse maintenant une pente herbeuse façonnée par l'eau et remonte jusqu'au haut plateau du Silberen. Le chemin de montagne, marqué et visible loin à la ronde, mène directement à la croix de Twärenen, le plus haut point du circuit. Pour la descente, on retourne sur ses pas sur 50 mètres jusqu'à la bifurcation peinte sur la roche, qui pointe vers le nord-est pour le col du Pragel. Les champs karstiques marqués de rigoles et d'aspérités recouvrent peu à peu les verts pâturages. Le chemin escarpé s'arrête après la cabane de Butzen, au col du Pragel (place de parc Est). Si on en a encore envie, on peut redescendre à Richisau. Ou mieux: passer la nuit au col. Une troisième variante est proposée par les services de taxi du garage Pragel.
Pays-d'Enhaut N° 0525
L'Etivaz — Bergstation Gondelbahn • VD

Pays-d'Enhaut

Le paysage ouvert, baigné de lumière et charmant situé à la frontière des Alpes vaudoises et de l'Oberland bernois invite à une randonnée de montagne dont on ne doit pas sous-estimer la longueur et le dénivelé. Cette excursion exigeante mais très gratifiante part de L'Etivaz, au pied du col des Mosses, en direction de la Fenêtre d'Arnon et du lac d'Arnon (Arnensee), pour ensuite attaquer une deuxième ascension vers le Col de Voré et enfin redescendre jusqu'à la station supérieure de la télécabine Isenau-Les Diablerets. L'étape intermédiaire est le lac d'Arnon, une perle touristique utilisée pour la production d'électricité et ourlée de sapins sombres sous les «deux mille» verdoyants et peu rocheux. Au lac d?Arnon, on peut se rafraîchir lors d?une baignade, mais aussi passer la nuit sur place, ou alors rentrer prématurément avec le bus à la gare ferroviaire de Gstaad. Il serait dommage de n?effectuer que la première partie de cette excursion fortement marquée par l'exploitation des alpages, car la deuxième étape propose des vues spectaculaires vers les «montagnes du diable», en direction des versants raides du massif Oldernhorn (la Becca d'Audon)-Diablerets. Les chemins ne présentent pas de passages exposés ou problématiques, ils sont toutefois parfois un peu grossiers et humides par endroits après une averse. Il est intéressant de remarquer que, au col de la Fenêtre d'Arnon et au Col de Voré, les frontières cantonales et linguistiques coïncident avec la frontière culturelle, du moins en ce qui concerne les techniques de randonnée: dans l'Oberland bernois, les signalisations sont meilleures qu?en Pays de Vaud.