Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Une variante du «Schwyzer Höhenweg» N° 1272
Rotenflue — Mostelberg • SZ

Une variante du «Schwyzer Höhenweg»

C’est au début de l’itinéraire, à la station supérieure de la nouvelle télécabine de Rotenflue, que l’on prendra la plus belle photo de la fière pyramide du Grand Mythen. Cette randonnée tout sauf monotone nous mène à travers prairies et forêt sur de jolies routes alpestres et d’étroits sentiers et passe près d’auberges accueillantes. Par exemple la buvette Zwüschet Mythen, qui sert des produits de l’alpage. Un détour de 15 minutes par le point de vue homonyme permet d’admirer une vue splendide sur le fond de la vallée de Schwyz et jusqu’au Pilate. On peut souvent observer ici des chamois et d’autres animaux. Peu après la Haggenegg, on peut opter pour la variante décrite ici, qui quitte le «Schwyzer Höhenweg», en suivant le panneau «Hochstuckli». Le chemin de montagne traverse des alpages derrière le Hochstuckli jusqu’à la Banegg et, d’ici, rejoint le but en descendant par le Lungenstutz à travers la forêt. Attention, si le terrain est mouillé, on empruntera le sentier panoramique depuis la Haggenegg pour rejoindre Mostelberg en passant par Mostelegg. La région du Hochstuckli est en effet une zone marécageuse et Mostel signifie «Moostal», vallée des marais. Au Mostelberg, tandis que leurs parents se reposent sur la terrasse ensoleillée, les petits marcheurs découvriront de superbes possibilités de jeux. Lors de la descente vers Sattel, on peut admirer une dernière fois le panorama tandis que la télécabine tourne lentement sur son axe.
Perles naturelles N° 1307
Genève-Cornavin • GE

Perles naturelles

Cette randonnée, qui a pour thème le génie botanique des Genevois, commence sur l’île Rousseau et se termine près de l’horloge fleurie. Entre les deux, 200 ans de recherche scientifique sur les végétaux et l’occasion de faire connaissance avec différentes variétés de plantes, ainsi qu’avec différents personnages. On accède au point de départ par la rue du Mont-Blanc. Elle descend de la gare Cornavin jusqu’au bord du lac et de cette petite île dédiée à Jean-Jacques Rousseau. C’est lui qui a éveillé l’intérêt du public pour la nature. Des générations de scientifiques se sont prises au jeu et ont commencé à herboriser. La bonne société, de son côté, a transformé ses jardins en parcs, les plantant d’arbres exotiques. Cette randonnée s’attache à la découverte des plantes indigènes de la ville de Genève, celles qui ont toujours poussé sur ses murs ou qui se sont frayé un chemin vers elle. Les marcheurs suivent donc le cours du Rhône jusqu’au pont Butin, puis, depuis l’autre rive du fleuve, reprennent plus tard la direction de la ville en suivant l’Arve. Après la plaine de Plainpalais, ils traversent le parc des Bastions et gagnent la promenade de la Treille, où se trouve un des marronniers les plus connus de Suisse: chaque année est consignée la date d’apparition de sa première feuille. Les randonneurs passent devant plusieurs églises jusqu’à la place du Bourg-de-Four avant de regagner le jardin anglais et l’horloge fleurie, qui est sans doute, à côté du jet d’eau, l’attraction la plus connue de la ville. Le tourisme lui aussi veut apparemment s’attribuer une tranche du génie botanique genevois.
Vuache en fleurs N° 1306
Chevrier • EU

Vuache en fleurs

Les amateurs de botanique peuvent se réjouir de cette randonnée riche en découvertes. Fin mars, pendant la floraison de la dent-de-chien, le sol de la forêt du Vuache se pare de touches de rose. L’itinéraire prend son départ à Chevrier. Tout d’abord, il faut gravir quelques mètres en forêt. La signalisation française, rouge et blanc, est bien visible. Dès les premiers blocs de calcaire, l’oeil se pose sur les premières dents-de-chien qui se fraient un chemin à travers les failles du calcaire. A gauche, un peu plus en amont, se trouve un joli poste d’observation qui donne sur Genève. Tout en haut, sur la crête, c’est l’occasion de faire une pause près de la petite chapelle, posée sur un tapis de cyclamens sauvages. Il convient ensuite de rejoindre tranquillement l’arête du Vuache sur un chemin idyllique bordé de dents-de-chien à perte de vue. Au point La Balme Nord, le randonneur restera sur l’arête de la montagne pour suivre pendant une demi-heure la direction du Sommet du Vuache. Une fois au Golet du Pey, il est possible de faire un petit détour pour gagner le point de vue sur la droite. Ensuite, on redescend à travers la forêt en direction de Vulbens et assez vite on bifurque de nouveau à gauche, toujours vers Vulbens. Ce chemin forestier de rêve mène vers un petit réservoir d’eau. Ici, il faut rester à droite pour traverser les prés en direction du parking de La Cisette, avec une vue magnifique sur le Mont Blanc. L’itinéraire continue sur la gauche pour déboucher sur la ferme La Chavanne, puis longe la forêt jusqu’à Chevrier.
Au fil de la Versoix genevoise N° 1308
Sauverny, douane — Versoix • GE

Au fil de la Versoix genevoise

Selon la légende, Gargantua aimait voyager et découvrir de nouvelles contrées. Peut-être que, lors de ces pérégrinations, il a eu l’occasion de passer dans la région de la Versoix et d’enjamber cette jolie rivière. La randonnée familiale part du petit village frontalier de Sauverny. A l’arrêt de bus «Sauverny, douane», on part sur la gauche et on commence directement à longer la rivière jusqu’à La Bâtie. Le chemin balisé passe un peu plus haut, mais comme la rive de la Versoix est magnifique en cette saison, les familles préféreront suivre le fil de l’eau. Attention néanmoins, car le chemin n’est pas entretenu et peut être glissant en cas de pluie. Il peut aussi y avoir des obstacles. A La Bâtie, on rejoint la route et l’itinéraire balisé. On traverse le village et après avoir bifurqué à droite, on se retrouve de nouveau dans la forêt. Après être redescendu vers le cours d’eau, on traverse un joli petit pont de bois et on suit cette fois le canal parfaitement droit. Au moulin de Richelien, on rejoint le bitume et on longe le ruisseau sur le côté de la route pour passer ensuite sous l’autoroute. Une dernière fois, on entre dans les bois et on longe le canal de la Versoix qui s’écoule au rythme des randonneurs. Les enfants apprécieront d’y lancer des pissenlits et de les voir ainsi évoluer. Le dernier tronçon se fait dans les quartiers d’habitation sur le haut de Versoix. On peut directement rejoindre la gare ou marcher jusqu’au lac pour y faire un pique-nique bien mérité et observer le beau travail réalisé par Gargantua. En effet, selon la légende, le lac est son œuvre!
Le long de la Thur 2 N° 1295
Bischofszell — Weinfelden • TG

Le long de la Thur 2

Le vieux pont près de Bischofszell, de 116 m de long, est le pont le plus important sur la Thur. Inauguré en 1487, en tuffeau et grès, il est le plus long pont médiéval en pierre naturelle préservé de Suisse. De ce fait, il bénéficie d’une protection nationale. Ce vieux pont se distingue par sa forme. Il a été construit suffisamment en hauteur pour être à l’abri des crues. Sa courbe se love dans les contours naturels des récifs de conglomérat sur lesquels il repose. Une légende explique son origine: une mère, dont les deux fils se seraient noyés dans les flots de la Thur, aurait fait don du pont. En lieu et place d’un droit de passage, elle demandait que le notre père soit prononcé à chaque passage, en mémoire de ses fils. Cet emblème de Bischofszell marque le prélude de la randonnée le long de la Thur, jusqu’à Weinfelden. Avant de rejoindre la rivière en aval de la gare, une balade dans la vieille ville pittoresque, avec ses nombreux jardins de roses, est recommandée. Ensuite, le chemin de randonnée longe la Thur jusqu’à Kradolf. Seul un petit détour est nécessaire, par le village de Halden. Sur ce premier tronçon, il est possible d’observer des hérons et, avec beaucoup de chance, des martins-pêcheurs et des castors. Après Kradolf, l’itinéraire change de caractère. Le paysage est fait de forêts et de champs labourés, et on s’éloigne de la Thur. Le chemin change plusieurs fois de rive. A Weinfelden, cela vaut la peine d’emprunter le Thurweg jusqu’au pont suspendu Ganggelisteg. Ce pont suspendu, de 120 m de long, a une longue histoire derrière lui, et les randonneurs s’amusent à le passer. On salue sa récente rénovation totale. La randonnée prend fin à la gare de Weinfelden.
Le long de la Thur 3 N° 1296
Bazenheid — Lichtensteig, Bahnhof • SG

Le long de la Thur 3

La randonnée de Bazenheid à Lichtensteig est foisonnante à tous points de vue. On y trouve des prés, des forêts, de l’eau, des hameaux et des auberges. Et même si l’on est sur le chemin de la Thur, on ne reste jamais très longtemps au bord de la rivière. Elle s’écoule ici sauvage et indomptable, le plus souvent au fond d’un ravin. A plusieurs reprises, le chemin descend pour la rejoindre et la franchir, avant de remonter vers les vaches, forêts et fermes. C’est le tronçon préféré de Zora Debrunner sur le chemin de la Thur. L’auteure et blogueuse de Lichtensteig a toujours vécu à proximité de la rivière, d’abord en Thurgovie, et maintenant au Toggenburg. Toujours avec la peur ancestrale des crues. Elle dit: «Pour rien au monde, je ne voudrais vivre au bord de la Thur, mais j’aime rester près d’elle.» Cette randonnée lui convient donc à merveille. Depuis la petite ville de Bazenheid, on traverse des prés pour descendre vers la Thur et la traverser une première fois. On la longe un instant avant de grimper vers Lütisburg, puis revenir au bord de la rivière, que l’on franchit à nouveau près du petit bassin de Guggenloch. Ici, on aperçoit l’impressionnant viaduc ferroviaire du même nom. Le chemin ne tarde pas à remonter pour franchir des prés, passer à côté de la gare de Lütisburg, avant de traverser d’autres hameaux et redescendre sur la jolie petite ville de Bütschwil. En dessous de Bütschwil, on accède au long pont suspendu piétonnier construit en 1963. C’est donc en se balançant légèrement que l’on franchit encore la Thur. Après avoir à nouveau traversé des champs, on arrive aux ruines de Rüdberg. Les randonneurs restent sur la rive droite de la rivière avant de gagner Lichtensteig par des chemins escarpés et des sentiers.
Collines du Toggenburg N° 1301
Degersheim — Waldstatt • SG

Collines du Toggenburg

Les autochtones parlent de «Tegersche» et ils ont bien raison puisque l’on sait maintenant que le nom de Degersheim est faux et qu’il a été donné à la suite d’une mauvaise interprétation du mot «Tegersche» prononcé oralement. Les linguistes sont unanimes: ce mot signifie «grand frêne» et il est dérivé des mots d’ancien haut allemand «tëgar» pour «grand» et «asca» pour «frêne». Le premier nom attesté du village, en l’an 837, était d’ailleurs «Tegarasgai», ou grand frêne en français. L’itinéraire part de la gare et monte dans le village. On observe une étonnante disposition des maisons en damier en bordure de la localité, reconstruite après un incendie survenu en 1818. Le panneau indique deux itinéraires. On suivra celui qui s’élève vers la forêt, puis traverse des prairies jusqu’au restaurant Fuchsacker. D’autres chemins à travers forêts et prairies en légère pente longent ensuite la frontière cantonale et rejoignent les fermes de Hochwacht. Après avoir franchi une nouvelle colline, on retrouve la route. Un petit passage sur le goudron, puis voici un chemin forestier que l’on suit pratiquement jusqu’au restaurant Landscheide. Là, selon le panneau indicateur, il faut longer un petit skilift en montant jusqu’à un point de vue étonnant, celui de Sitz. Il est temps de profiter de la vue, au loin, sur l’Alpstein, le Toggenburg et le Plateau. Après une longue pause, on redescend par des prairies jusqu’à l’arrêt de bus. Les randonneurs fatigués l’attendront ici. Le chemin monte ensuite vers Högg. Une fois sorti de la forêt, on jouit d’une vue extraordinaire sur Schwellbrunn et les montagnes. Un chemin d’altitude mène vers l’ancien restaurant Säntisblick. On se dirige enfin vers Waldstatt.
Le long de la Thur N° 1302
Stein — Krummenau • SG

Le long de la Thur

Au Herrentöbeli, la Thur sauvage coule à côté d’une grande roche plate, humide et glissante sur le haut et recouverte de mousse vert vif. Une grande quantité de bois mort charrié s’amasse à son pied. Puis, la rivière bifurque dans un goulet bordé de rochers abrupts et tout aussi moussus, avant de se jeter dans le vide. Lors d’une crue, elle a laissé ici une trace impressionnante de sa fureur: des milliers de rameaux, de branches et de troncs sont restés enchevêtrés entre les gros rochers. C’est une petite oeuvre d’art qui dépasse de loin la hauteur d’un homme. Sur le chemin de la Thur, bien balisé, les randonneurs pourront constater plus d’une fois la puissance du cours d’eau. Peu après le point de départ, après avoir passé un îlot doté d’un foyer et d’une place de jeu, la Thur se jette une première fois dans le vide. Un autre spectacle s’offre peu avant Schwand, où le chemin descend vers les rives de la Thur par des degrés en bois, avant de traverser un pont. Au-dessous, l’eau s’écoule au fond d’une immense gorge. Et cela continue: près de la centrale électrique de Giessen, l’eau franchit une digue imposante, puis elle s’écoule en grondant dans la vallée pour, à la fin de la centrale, former une nouvelle cascade, celle de Giessen. Ensuite, la Thur s’assagit, avant de donner une dernière fois toute la mesure de sa puissance au Herrentöbeli. Les randonneurs trouveront un endroit tranquille en altitude un peu au-dessus de Neu St. Johann. Sur une petite île se tient une petite chapelle flanquée d’aires de grillades. L’espace appartient au Johanneum, une école pour les personnes souffrant d’un handicap mental, mais l’île est ouvert aux visiteurs: c’est une aubaine, car il est très agréable de faire une pause dans ce lieu idyllique avec vue sur le cours tranquille de la Thur.
Le lac de Constance au printemps N° 1300
Kreuzlingen Hafen — Uttwil • TG

Le lac de Constance au printemps

Le 12 février 1864, un épais brouillard recouvrait le lac de Constance. Les bateaux à vapeur «Jura» et «Stadt Zürich», qui effectuaient leur course habituelle entre Constance et Romanshorn, entrèrent violemment en collision. Le «Jura» coula en trois minutes, faisant une victime: le mousse. Un siècle plus tard, en 1976, Hans Gerber, un plongeur sportif, découvrit l’épave par 40 mètres de profondeur après des recherches minutieuses, devant Bottighofen. Aujourd’hui, le site subaquatique et archéologique est placé sous la protection du canton. L’épave doit être protégée contre les pillages et les dommages causés par des plongées inadaptées. Le «Jura» reste quand même le but de plongée le plus connu du lac. Hans Gerber, à lui seul, s’y est rendu 720 fois. La rive du lac, près de Bottighofen, est un bel endroit pour une balade printanière. Elle commence au port de Kreuzlingen et traverse le Seeburgpark, un parc naturel où se dresse une tour d’observation et paissent des vaches Highland. Jusqu’à Münsterlingen, le tronçon est bétonné par endroits et il faut composer avec les cyclistes avant de retrouver les sentiers en gravier qui permettent de longer la rive jusqu’à Uttwil en passant par Altnau, Güttingen et Kesswil. Chemin faisant, on fait le plein de belles vues sur le vaste lac et les montagnes, et l’on profite des lieux au bord de l’eau pour sa pause: foyers à grillades, pelouses ou restaurants, il y en a pour tous les goûts. Il est aussi possible de voir le «Jura» au cours de la balade puisque le chemin passe à côté du Musée du lac de Kreuzlingen, situé dans le Seeburgpark. On y admirera notamment la cloche du bateau, qui avait mystérieusement disparu et qui est tout aussi inexplicablement réapparue.
Le Jura en lieux-dits N° 1299
Bassecourt — St-Ursanne, gare • JU

Le Jura en lieux-dits

Cette randonnée nous emmène entre Bassecourt et Saint-Ursanne et permet de retracer le passé industriel de la région. A Bassecourt, on suit le panneau jaune indiquant Les Lavoirs. On traverse la Sorne. On passe sous la Transjurane. On rejoint les rives de la Rouge Eau que l’on longe jusqu’à l’étang des Lavoirs, où les gens pique-niquent. Autrefois, on y lavait le fer extrait du minerai si bien que la Rouge Eau se paraît de reflets rougeâtres. On quitte l’asphalte pour entrer dans les bois de Cras des Fonnés sur un chemin de pierres. La montée vers le col des Rangiers commence. Peu après la sortie de la forêt, on prend un virage en tête d’épingle à droite sous le regard des chevaux. On traverse la route vers un pâturage où cela monte plus sèchement. On tire à droite tout en admirant la vue avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Dans une prairie, on traverse le ruisseau pour aller à gauche. Vers la Combe Foudran, on monte dans un pré avant d’entrer à nouveau dans la forêt. A sa sortie, vers la route, il faut prendre un virage serré à gauche. Attention le panneau de signalisation se trouve dans le dos. Puis on rejoint la Caquerelle sur le col des Rangiers. Ce nom fait référence aux sorcières. Selon la légende, la Caquerelle était le lieu de rendez-vous de leurs assemblées secrètes: les sabbats. On entame ensuite la descente. Au Malrang, où se dresse une ferme esseulée, prendre à gauche. Elle nous évoque la Maletière, un lieu-dit non loin de là qui tient son nom du fait que l’on y emmenait les malades à l’écart des villages. On traverse les bois en montées et en descentes. Puis on rejoint Saint-Ursanne. On peut soit s’arrêter à la gare, soit visiter le village médiéval, mais il faudra encore quelques minutes de marche pour le rejoindre.
Lieux-dits de Thal N° 1298
Herbetswil, Wolfsschlucht — Balsthal • SO

Lieux-dits de Thal

L’origine des lieux-dits est une science en soi, à laquelle se consacre Beatrice Hofmann-Wiggenhauser dans sa vie professionnelle. Elle qui travaille au Centre de recherche soleurois sur les noms de localités et de lieux-dits est donc bien placée pour confirmer que le nom de «Wolfschlucht» (gorge du loup) est en effet lié au carnassier. Un jour ou l’autre, des loups ont sûrement vécu ici, ce que l’on imagine d’ailleurs aisément. A quelques pas de la vallée, on se retrouve soudain entre de hautes parois rocheuses. Un petit ruisseau clapote mais par temps de forte pluie, il peut vite se transformer en torrent. Les parois s’élèvent et se rapprochent toujours plus, ce qui n’est guère rassurant. Plus haut, le paysage change et s’étend. Le chemin traverse la forêt, puis des prairies au relief doux, dans le parc naturel de Thal, en passant près de cinq auberges de montagne légendaires. L’une d’entre elles porte le nom de «Güggel» (poulet). Mais même si cette ferme élève en effet des volailles, notre spécialiste nous explique que «Güggel» vient ici du verbe bernois «guggen» (regarder), ce que la belle vue vient nous confirmer. La marche se poursuit. On monte et on descend le long de la chaîne jurassienne. Ce n’est que vers la fin de l’itinéraire que la descente devient raide. Après avoir vu la dernière auberge, le Bremgarten, on peut encore faire un petit détour par les Höngertüelen. Près d’ici se trouve le hameau de Höngen, l’un des plus anciens lieux-dits attestés. Selon notre experte, il se pourrait que Höngen soit même habité depuis plus longtemps que Balsthal. «Tüelen», la deuxième partie du mot, est synonyme de «creux». Des Höngertüelen, la vue sur Balsthal est elle aussi très belle.
Le long de la Thur 4 N° 1297
Gamplüt — Unterwasser • SG

Le long de la Thur 4

Trouver la source de la Thur n’est pas une mince affaire. Car les formations de lapiaz calcaire autour du Thurwis comportent d’innombrables gouttières cachées, lacs souterrains, fissures et fentes d’où l’eau jaillit. Au printemps, plusieurs cascades embellissent le décor: l’eau s’écoule sur la roche, puis disparaît de manière stupéfiante dans le pré en contrebas. Elle se rassemble ensuite en un ruisseau qui traverse une mer de pissenlits. Une halte prolongée ici sera de mise. Pique-niquer, endiguer les ruisselets et peut-être même se plonger dans l’eau glacée: au pied du Säntis, le temps s’écoule comme dans un rêve. On atteint l’alpage de Thurwis avec la télécabine de Gamplüt au départ de Wildhaus. Sur demande, elle emmène à un rythme relaxant les promeneurs jusqu’à l’auberge de montagne. Ici commence le chemin de la Thur, qui les conduira tout au bout de la vallée, au Thurwis. Bientôt, on pénètre dans un petit bois. On prendra à gauche juste avant l’arrivée, pour pouvoir jeter un œil à l’endroit où la Thur fait ses premières armes. Le chemin du retour est asphalté sur quelques kilomètres, mais le décor coloré le fait vite oublier. Malheureusement, l’ancien chemin au bord de la Thur n’est plus entretenu, alors qu’il ne manquait ni de charme ni d’attrait. Le plateau d’Alpli est également magnifique. Il accueille les méandres de la Thur dans une immense étendue. A Laui, on peut se ravitailler à la cabane du club de ski le week-end. A la hauteur de Dicket, le chemin bifurque sur un sentier bordé de murs en pierres sèches. Enfin, on atteint les spectaculaires cascades de la Thur. Une passerelle guide les marcheurs à travers l’air chargé d’humidité. Mais leurs vêtements auront le temps de sécher sur le chemin les ramenant à Unterwasser.
Le long de la Thur 1 N° 1294
Eglisau — Kartause Ittingen • ZH

Le long de la Thur 1

On peut ne pas être d’accord sur le lieu où la Thur prend sa source. En revanche, tout le monde sait où se trouve son embouchure: à Flaach, dans le Weinland zurichois. C’est ici, au Thurspitz, qu’elle se jette dans le Rhin. Et comme les 6 premiers kilomètres où la Thur change de nom sont un joli coin de nature, on commence cette randonnée déjà à Eglisau. D’ici, on remonte la rivière sur la rive droite, puis on prend le ferry un peu au sud de Buchberg (le dimanche ou sur réservation: 044 865 62 62) jusqu’à Tössegg et on continue sur la rive gauche jusqu’au Centre Nature de Thurauen. Après avoir vu l’exposition, on découvre la forêt alluviale située à l’embouchure de la Thur, la Thurauen. On observe alors les méandres de la Thur depuis une tour panoramique. Un peu plus loin, une passerelle nous mène sur la rive nord, puis on emprunte le chemin jusqu’à Kleinandelfingen. Cela ne fait que quelques années que la Thur n’est plus canalisée sur des dizaines de kilomètres. A la fin du XIXe siècle, on cherchait à protéger les gens et les champs des crues avec cette canalisation. Mais sans succès. Dans les années 1970, à la suite d’une énième crue, on changea d’approche. On libéra la Thur afin qu’elle reprenne son cours d’origine et l’espace dont elle avait besoin. Et aujourd’hui déjà, des espèces animales rares sont retournées y vivre. Le deuxième jour offre tout autant de jolies vues sur la Thur libérée, comme par exemple, les plaines alluviales au sud de Niederneunforn. Le chemin remonte la rivière de Kleinandelfingen jusqu’au pont ferroviaire près d’Ossingen, d’où l’on peut admirer la vue, jusqu’au Feldisteg, où le chemin change de rive. Le chemin traverse la Thur une dernière fois près d’Uesslingen, puis se termine à la chartreuse d’Ittingen.
Paysage enneigé idyllique N° 1123
Ruogig — Biel • UR

Paysage enneigé idyllique

La vue qui se déploie devant nous lorsque notre télécabine émerge de la purée de pois à Bürglen est tout bonnement époustouflante: on n’est pas encore remis de l’irruption de ce bleu profond et de cette éblouissante lumière qu’un océan de sommets s’étend à perte de vue en direction des Alpes uranaises et du col du Klausen. La tranquille randonnée d’hiver qui traverse la vallée du Schächental entre Ruogig et Bienne se distingue par le panorama grandiose qu’elle offre sur les montagnes. De la terrasse ensoleillée du Biel partent différentes randonnées d’hiver préparées et notamment celle qui relie la station supérieure du téléphérique de Brügg-Eierschwand-Ruogig et celle du téléphérique Biel-Kinzig AG. La télécabine nous amène en quelques minutes de Brügg, qui se trouve dans la commune de Bürglen, à Ruogig, juché à 1730 m d’altitude. La randonnée dure environ une heure et traverse un paysage hivernal vallonné splendide, passant devant des chalets d’alpage pittoresques faits de bardeaux et de petits groupes de sapins. De nombreux bancs invitent à s’arrêter quelques instants le long du chemin. Celui-ci est préparé et praticable avec de simples chaussures de randonnée. Il est plat sur de longues distances. Ce n’est qu’à la fin, lorsqu’on arrive à la cabane-restaurant Edelweiss, qu’il descend légèrement, sur 100 m environ, jusqu’à la station supérieure de Biel-Kinzig, juchée à 1630 m d’altitude. On y découvre l’auberge de montagne Biel et sa terrasse ensoleillée. C’est le lieu idéal pour étancher sa soif après la promenade, tout en continuant de profiter du panorama et de faire le plein de soleil, avant de reprendre la télécabine qui nous ramènera dans le brouillard.
Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône N° 1263
Leysin-Feydey • VD

Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône

Au XXe siècle, l'exposition du site permit à Leysin de devenir un célèbre lieu de repos et de cure d'air, notamment pour les tuberculeux. La découverte des antibiotiques grâce auxquels on parvint à soigner cette maladie pulmonaire signa le déclin économique de Leysin. Aujourd'hui, le village attire à nouveau des touristes été comme hiver. La randonnée débute à la dernière des trois gares de Leysin et passe d'abord par un étroit sentier irrégulier qui s'élève en pente raide à travers la forêt. Après un bref parcours sur une petite route alpestre, un agréable sentier traverse une forêt de conifères clairsemée qui offre ici et là un beau coup d'oeil sur la vallée du Rhône et Leysin. On y repérera peut-être un geai des chênes. On gagne rapidement de la hauteur jusqu'au refuge de Solacyre. Après cette ascension pénible, une boisson fraîche sur la terrasse est très appréciée. Le chemin continue à monter vers le point de vue de la Riondaz. Attention, même si le sommet en soi est insignifiant, le sentier qui y mène est assez escarpé. Une fois en haut, on a droit à une vue spectaculaire sur la vallée du Rhône, le lac Léman et l'imposante bâtisse du Kuklos, sur la Berneuse, le premier restaurant tournant des Alpes vaudoises construit à 2048 mètres en 1989. De la Riondaz, la vue est belle et on évite l'agitation qui règne près de la Berneuse en profitant réellement de la montagne. La descente se fait le long de la Crête du Cherix, par des forêts et des alpages, jusqu'au chalet-restaurant de Prafandaz, qui sert des spécialités régionales, et notamment un vaste choix de fondues au fromage. Par beau temps, et le week-end, la terrasse est bien fréquentée et la réservation est conseillée. Jusqu'à Leysin, le chemin qui passe par des quartiers de maisons de vacances est goudronné.
Vers un lieu saint le long de la Dala N° 1264
Leukerbad • VS

Vers un lieu saint le long de la Dala

Il s'écoule plus de 40 ans entre le moment où l'eau s'infiltre dans la région du Torrenthorn, à presque 3000 mètres, et celui où elle sort du sol au centre de Loèche-les-Bains, à une température de 51 degrés. Durant son long parcours à travers les couches rocheuses, elle coule jusqu'à 500 mètres en dessous du niveau de la mer, où elle se réchauffe. Incroyable mais vrai, 4 millions de litres d'eau surgissent ainsi chaque jour à la surface, et gratuitement, ce qui permet de remplir les bains thermaux et de chauffer les installations hôtelières. Jusqu'à ce que l'eau coule dans les canalisations à une température de 10 degrés, l'énergie en est extraite jusqu'au dernier kilowatt au moyen d'échangeurs de chaleur. La station économise ainsi beaucoup de mazout. De la place du village, on suit le panneau indiquant «Heilbad», puis on poursuit vers Rufinerweid. La vue sur les gorges de la Dala, la passerelle qui enjambe la source thermale et la cascade est spectaculaire. Le chemin bifurque ensuite vers l'alpage de Clabinu. Sous l'imposante paroi rocheuse qui s'étire entre la Gemmi et le Balmhorn, il passe par des pâturages et des champs d'éboulis jusqu'à la chapelle de Flüe. Quelques mètres en dessous du petit édifice construit dans la roche coule une source que l'on atteint en suivant un étroit passage abrupt, en s'accrochant à un câble en acier. On prête un pouvoir guérisseur à cette eau que certains boivent religieusement avec ceux qui ne se sont pas déplacés. Pour essayer, il suffit de se munir d'une bouteille vide. Après avoir repris des forces à la buvette de Fluhalp, on monte vers les alpages de Majing, d'où tous les chemins descendent à Loèche. La plus belle variante passe par Tschafinuwald et rejoint le «Heilbad». Une fois de retour, on se rendra bien entendu dans l'un des nombreux bains thermaux de la station.
Au bord du domaine skiable d’Arosa N° 1265
Talstation Hörnlibahn — Hörnlihütte • GR

Au bord du domaine skiable d’Arosa

Ces lacs de montagne peu distants l’un de l’autre puisqu’on les rejoint en 45 minutes à pied, tous deux alimentés par l’eau de la jeune Plessur, ne pourraient guère être plus différents. Le Schwellisee, né suite à un éboulement, est entouré de prairies. En été et en automne, ses eaux sont assez chaudes pour la baignade. A l’origine, le lac était situé au cœur d’une forêt d’aroles que les Walser défrichèrent lorsqu’ils s’installèrent dans la région d’Arosa. Aujourd’hui encore, on peut voir depuis la rive les troncs d’aroles au fond du lac. L’autre lac, l’Älplisee, formé de sédiments glaciaires, est situé environ 200 mètres plus haut, mais son paysage est beaucoup plus ancien. Il est dominé par les imposants champs d’éboulis qui s’étendent de l’Älpliseehorn jusqu’au bord de l’eau. Dans celle-ci se reflète la pyramide rocheuse de l’Älplihorn, souvent couverte de neige à la fin de l’automne et lors de coups de froid. Même en été, l’eau limpide du petit lac est d’un froid glacial. Il faut dire que huit mois par an, le lac est gelé et qu’en automne, il est parfois presque asséché. Le mieux est de commencer la randonnée à la station inférieure de la télécabine du Hörnli. Pour rejoindre le Schwellisee, on marche sur une route alpestre bordée de nombreux bancs. Peu avant l’Älplisee, on franchit la Chlus, un ressaut escarpé assuré par des câbles en acier. De l’Älplisee, il faut descendre brièvement dans un couloir, puis traverser la pente. Après, le chemin serpente joliment le long de la «verborgene Weng», un pierrier né suite à un éboulement, jusqu’à la cabane du Hörnli. Lors de la descente à bord de la télécabine du Hörnli, on peut voir l’ensemble du domaine skiable d’Arosa.
Chemin faisant en Argovie N° 1266
Bremgarten (AG) — Muri (AG) • AG

Chemin faisant en Argovie

Une promenade le long de la Reuss dans le Freinant d’Argovie permet de profiter pratiquement toute l’année d’une belle nature et d’un paysage charmant. Mais avant de l’effectuer, il est conseillé de flâner dans les ruelles tortueuses de la petite cité habsbourgeoise de Bremgarten. Depuis la cour de l’école de la localité, le promeneur rejoint le large chemin riverain en gravier qui longe la rivière jusqu’au barrage. Là, la Reuss est large et indolente comme un lac. Dans l’étroit méandre qui entoure le Zofka, il n’est pourtant pas facile de s’orienter: le chemin tourne à près de 270 degrés sur quelques centaines de mètres. Le tronçon jusqu’au pont de Rottenschwil est très attrayant. Une partie de la plaine a été inondée par la retenue d’eau de la centrale hydro-électrique. Sur les bancs de gravier et les îles boisées de la réserve naturelle du Flachsee, on peut voir des martins-pêcheurs, mais aussi de nombreux autres oiseaux ainsi que des plantes rares. En poursuivant sur le même chemin, on remonte encore la rivière jusqu’au pont de Werd. Là, on bifurque à droite. En traversant le marais de Rottenschwil, on parvient au petit village d’Althäusern, d’où l’on a une belle vue sur la plaine de la Reuss et la chaîne de l’Albis. En passant par Kapf, on rejoint Hasli, puis les bords de la rivière Bünz. Il suffit de la longer pour parvenir à Muri et à son ancienne abbaye bénédictine. L’église baroque, qui est un vrai bijou architectural, est considérée comme l’un des plus beaux édifices religieux de Suisse. Au musée de l’abbaye joliment conçu, les visiteurs découvrent l’histoire du lieu et de ses moines.
Vue panoramique depuis le Stockhorn N° 1267
Chrindi (Mittelstation) — Stockhorn • BE

Vue panoramique depuis le Stockhorn

Dans la salle d’attente du téléphérique du Stockhorn, on se doute bien qu’il doit y avoir un lac là-haut. Le week-end, des randonneurs, des grimpeurs mais aussi des pêcheurs munis de sièges pliants et de matériel se pressent dans la cabine. La plupart d’entre eux passeront la journée au bord du charmant Hinderstockesee, situé à quelques minutes de la station intermédiaire de Chrindi. Ceux qui veulent voir les pêcheurs faire le plein de truites arc-en-ciel peuvent les suivre et prévoir un agréable détour par ce lac. L’itinéraire direct longe d’abord la crête puis franchit la paroi raide au-dessus du lac. Après la première montée jusqu’à l’Alp Vorderstocke, une vue superbe s’ouvre sur la vallée de la Simme et la chaîne du Niesen. Peu après, depuis un petit col, on aperçoit l’Oberstockesee, un autre joli lac très calme. Le lieu est parfait pour une pause. On peut aussi s’attabler, un peu plus haut, à la terrasse de l’auberge de l’Oberstockenalp pour reprendre des forces avant la dernière montée jusqu’au Stockhorn. À ne pas manquer: la vue au loin et celle, plongeante, vers le nord. Pour l’admirer, on suit depuis le restaurant le sentier didactique sur la flore alpine jusqu’au sommet. Ou alors on traverse la galerie percée dans la montagne pour rejoindre la plateforme panoramique construite dans la paroi nord du Stockhorn, si l’on ne souffre pas de vertige. Son sol grillagé permet de regarder en dessous de soi. La vue sur la ville de Thoune et sur le Plateau, jusqu’au Jura, est fantastique. À la station intermédiaire de Chrindi, les pêcheurs nous rejoignent. Leur sourire satisfait en dit long sur leur pêche au trésor. La plupart d’entre eux ont dans leur sac les six truites qu’ils ont le droit d’emporter.
Par la vallée automnale de Homburg N° 1145
Diepflingen — Olten • BL

Par la vallée automnale de Homburg

La balade suit la ligne de chemin de fer de Diepflingen jusqu’à Sommerau. Près de l’ancienne gare, la maison du garde-barrière, avec ses innombrables ustensiles ferroviaires, attire l’attention. Après avoir traversé la vallée de Grindeltal, on continue à longer la voie ferrée. Par temps humide, il est conseillé de suivre la route, près de la barrière, jusqu’à Rümlingen. Les amateurs de chemins de fer ne doivent manquer sous aucun prétexte le moment auquel le train passe au-dessus de l’église de Rümlingen: ça vaut à coup sûr une photo! Près du viaduc, on commence à grimper sérieusement dans la forêt jusqu’à Horn. Sur le plateau, les cerisiers parés de leur feuillage d’automne enchantent le regard. Le chemin continue à monter jusqu’à l’orée de la forêt et une place de pique-nique dotée d’un foyer, d’où la vue est somptueuse. On parvient aux ruines de Homburg par des chemins forestiers. Cet ancien château fort a été fondé sur un emplacement stratégique par les comtes de Frohburg, au XIIIe siècle. Dans la descente qui mène à Läufelfingen, une autre aire de grillades agrémentée d’un banc aux dimensions étonnantes ne réjouira pas que les enfants. Après Läufelfingen, le train traverse le premier tunnel de faîte de l’histoire du rail. Long de 2,5 km, il a été creusé entre 1853 et 1858 déjà, depuis les deux côtés et à la main, à l’aide de pelles, de ciseaux et de pioches. Un incendie dans le tunnel provoqua, un an avant son ouverture, la mort de 63 personnes. Le tronçon qui mène à Hauenstein par l’ancienne route du col est revêtu de goudron. On peut donc très bien prendre le train à Läufelfingen pour rejoindre Olten ou Sissach. Pour les promeneurs qui souhaitent terminer la randonnée, un bus les ramènera de Hauenstein à la gare d’Olten.
La crête du Bäderegg sous la neige N° 1147
Jaunpass, Restaurant • BE

La crête du Bäderegg sous la neige

Sur le col du Jaun, on campe même en hiver. Devant de nombreuses caravanes, on voit des snowboards et des skis. Le camping se situe à 1500 mètres d'altitude. Pour les amateurs de neige et de camping, cela semble être une motivation supplémentaire plutôt qu'un frein. Juste à côté, le téléski Zügwegen attire les sportifs et il est déjà bien fréquenté ce matin. Bien sûr, l'aspect culinaire n'est pas en reste sur le col. On y trouve plusieurs restaurants et snack-bars. Une fois restauré, on entame cette randonnée hivernale, pas très longue mais très belle. Le randonneur suit d'abord brièvement le tracé du téléski, puis tourne à gauche et traverse la piste de ski. Après avoir laissé les skieurs derrière lui, il longe les poteaux roses. Le chemin tracé à la dameuse serpente doucement le long du versant. Quand le ciel est dégagé, on profite d'une belle vue sur la vallée de la Simme et l'impressionnante chaîne des Gastlosen. Une fois la petite forêt traversée, un grand coude se dessine près de la zone du Bädermoos. Un calme merveilleux règne ici. Près de la zone marécageuse Chuchifang, le promeneur plonge brièvement dans une forêt de sapins enneigée. Il se retrouve ensuite sur le Sattel (col), qu'il suit jusqu'à la crête du Bäderegg. Ici, il s'agirait en fait de «faire demi-tour», mais la dameuse a préparé un chemin légèrement différent pour le retour jusqu'à la forêt près du Chuchifang. Le chemin passe devant des sapins isolés dont les branches plient presque jusqu'au sol sous le poids de la neige. Finalement, on rejoint la route empruntée à la montée, ce qui n'est pas grave puisque la vue et le calme suffisent à procurer un sentiment de bonheur intense.
De Schwägalp à Urnäsch N° 1142
Schwägalp — Urnäsch • AR

De Schwägalp à Urnäsch

Cette splendide randonnée dans le massif de l’Alpstein part de l’alpage de Schwägalp, au pied du Säntis, avant de redescendre vers Urnäsch, d’où sont originaires le gardien de hockey sur glace Jonas Hiller et l’ancienne skieuse Sonja Nef. L’itinéraire sillonne de petites routes alpines et emprunte des sentiers étroits à travers bois et le long de paysages marécageux hauts en couleurs, cheminant devant des maisons ravissantes et sur des crêtes offrant un panorama grandiose. Le Säntis, avec ses pentes escarpées et ses parois à pic, est omniprésent. Le randonneur est rarement seul dans l’attrayante région de randonnée qu’est la Schwägalp: escorté d’autres marcheurs, on effectue d’abord la petite montée vers le refuge de Chammhaldenhütte, dotée d’une terrasse panoramique avenante. C’est l’unique lieu de restauration durant la randonnée. La plupart des marcheurs bifurquent près de Langälpli pour monter jusqu’au Kronberg, d’où l’on peut redescendre en téléphérique jusqu’à la gare de Jakobsbad. Le chemin monte et descend doucement sur la crête en direction du Spitzli, offrant des vues abyssales depuis les versants étonnamment raides. D’en haut, Urnäsch paraît déjà tout proche. Mais avant de pouvoir s’offrir un rafraîchissement dans la vallée, il faut d’abord vaincre la descente pentue du Spitzli jusqu’à Grossdürren. Une fois là, la déclivité s’amenuise et la randonnée se poursuit le long des versants ensoleillés jusqu’à Blattendürren, puis Urnäsch. Avant le départ du train, le charmant village et ses maisons bien conservées à l’architecture régionale typique valent le détour. Le 13 janvier, les «Silvesterkläuse», ces chanteurs masqués connus loin à la ronde, célèbrent une nouvelle fois la Saint Sylvestre en déambulant à travers la localité.
Fabuleuse Areuse N° 1143
Noiraigue — Boudry • NE

Fabuleuse Areuse

Une rivière qui réserve bien des surprises. C'est toujours quand on a l'impression qu'on ne la voit plus que l'Areuse réapparaît. Elle est fascinante et fabuleuse. Et ce depuis plus de 100 ans. La Société des «Sentiers des Gorges de l'Areuse» voit le jour en 1886. Son objectif: entretenir les sentiers, les chemins, les marches, les rampes et les passerelles le long des Gorges de l'Areuse. Et Dieu sait s'il y en a! La rivière, tantôt agitée, tantôt docile, sera franchie 17 fois au total au cours de la randonnée entre Noiraigue et Boudry, sous la forme de simples passerelles en métal, de ponts modernes design ou encore d'une arche en pierre au Saut de Brot. Par moments, le chemin longe tranquillement la rivière et parfois, on surplombe le vide et l'eau n'est presque plus visible. L'Areuse traverse le Val de Travers avant de se jeter dans le lac de Neuchâtel. Le point de départ de la randonnée est à Noiraigue et le chemin ne tarde pas à pénétrer dans les gorges et à passer le premier barrage d'une longue série. L'énergie hydraulique de l'Areuse est exploitée depuis le XIVe siècle; c'est suite à ces premiers barrages que les pierres au fond de l'eau endormie se sont parées de mousse verte. Mais les apparences sont trompeuses: le chemin suit le Saut de Brot, un endroit infranchissable jusqu'à l'aménagement du chemin de randonnée en 1876. Il passe des ponts et des volées de marches tandis que l'eau bouillonne en contrebas. Après un petit passage dans la forêt, le randonneur atteint Champ-du-Moulin-Dessous. Là, l'Areuse est plus large et plus docile. Juste après le Pont de Vert, une immense paroi rocheuse est suspendue au-dessus des têtes, avec un sentier à son sommet. Mais l'Areuse attire de nouveau l'attention sur elle: elle se confine une fois de plus dans une gorge étroite, pénétrant la terre en profondeur. Le chemin est vertigineux et spectaculaire. Après le Pont des Clées, c'est plus calme et les premières maisons de Boudry apparaissent. On laisse derrière soi la nature sauvage, non sans regret.
En raquettes près de Sedrun N° 1293
Segnas, Bahnhof — Mumpé Tujetsch • GR

En raquettes près de Sedrun

Une terrasse de montagne isolée offrant un beau panorama et des mayens recouverts de mètres de neige. Appuyés au bois noirci par le soleil de la cabane d’alpage, qui renvoie la chaleur du soleil et nous chauffe le dos, nous voilà prêts à sortir le pique-nique du sac. Que demander de plus? Quelle chance que le soleil soit de la partie, comme le calendrier d’oignons le prévoyait d’ailleurs. Ce calendrier est une tradition de la Surselva. La veille de Noël, à minuit, on coupe un oignon et l’on dispose en un cercle douze couches qui correspondent aux mois de l’année suivante. On verse ensuite du sel dans chacune d’entre elles. Le lendemain, les couches qui ne contiennent pas d’eau sont annonciatrices de beau temps pour les mois qu’elles représentent. Si on peut s’y fier, la randonnée en raquettes sur l’Alp Prau Sura sera ensoleillée. La gare de Segnas se situe un peu en contrebas du village. Si l’on veut prendre des forces avant la montée, c’est le dernier moment pour le faire car il n’y aura pas d’autre possibilité de restauration. En passant à gauche de l’église et en longeant au début la piste de ski, on rejoint la lisière des arbres, où le panneau indique qu’il faut tourner à gauche et entrer dans la forêt. La montée entre des sapins enneigés est superbe et les raquetteurs sont ravis, une fois la forêt franchie, de découvrir devant eux le hameau de Run Cunel et l’Alp Prau Sura. Ce paysage paisible donne envie de s’attarder en ces lieux, mais il ne faut pas oublier le retour, qui nous fait descendre à travers une forêt clairsemée et nous mène à la gare située tout près du petit village de Mumpé Tujetsch. On peut prolonger l’itinéraire jusqu’à Sedrun (5,5 kilomètres).