Le charme et les pièges de la neige
Salut les ami(e)s ! Vous avez passé un bon hiver et vous vous réjouissez comme moi de bientôt pouvoir refaire de la randonnée sur les montagnes ? Alors essayons d’être patients et/ou prudents. Les restes de neige du printemps ont bien du charme, mais ils représentent aussi certains dangers. Je vous propose ici un petit rappel des menaces qu’ils constituent et des attitudes à adopter pour que tout se passe bien.
Des quantités très variables selon les endroits
D’abord souvenons-nous que les quantités de neige restante sont très variables selon les endroits. En ce moment, la limite se situe globalement à 1300 mètres, mais il faut ensuite tenir compte des régions et de l’exposition au soleil. Il reste toujours beaucoup plus de neige sur les versants nords que sur les versants suds. Quand on planifie une randonnée sur les hauteurs au printemps, il est donc assez difficile d’être certain que la neige ne va pas poser un problème. Personnellement, pour m’organiser, je regarde beaucoup les webcams et je suis abonné à de nombreux randonneurs sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram). Ainsi, en voyant les images postées par d’autres, j’ai un assez bon aperçu de l’évolution de la fonte des neiges. Ensuite, si j’ai des doutes, je me renseigne auprès d’un habitant de la région où je souhaite aller. Enfin, j’envisage toujours la possibilité de devoir faire demi-tour aux endroits les plus critiques. J’essaye donc de plutôt placer ces endroits en début de journée, pour avoir le temps de me réorganiser si, comme on le dit communément, « ça ne passe pas ». En fin de journée, on fera peut-être moins volontiers un gros détour pour éviter une zone délicate…
Entre désagrément et danger
De gros restes de neige peuvent d’abord constituer un désagrément. Dans une zone relativement plate, marcher dans des restes de neige, parfois importants, peut simplement être très fatiguant et désagréable (pieds mouillés). Evidemment, cela n’est pas très grave. Le problème, c’est davantage le danger que constitue la neige dans les fortes pentes et sur les cours d’eau.
Les cônes d’avalanche
Le premier gros danger, c’est la traversée d’un cône d’avalanche. Quand un sentier longe à plat un versant, il arrive qu’il soit parfaitement sec mais entrecoupé de cônes d’avalanche, ou autrement dit de langues de neige très en pente. Dans ce cas, il faut être très prudent et tenir compte de plusieurs paramètres : la nature de la neige (gelée, assez dure, molle), l’inclinaison du cône et les conséquences d’une éventuelle glissade. Si le cône a l’air très glissant, il faut se demander s’il est possible de passer au-dessus ou en dessous. Si ce n’est pas cas, il faut évaluer les conséquences d’une glissade. En cas de doute, mieux vaut faire demi-tour. Ceux qui sont plus expérimentés prévoiront d’avoir recours à du matériel de montagne tel que crampons ou piolet. Mais de toute évidence, comme souvent en montagne, le matériel ne suffit pas : il faut une certaine expérience pour savoir juger une situation. Et la meilleure façon d’acquérir de l’expérience est de côtoyer des gens expérimentés !
Les ponts de neige
L’autre gros danger, ce sont les ponts de neige qui recouvrent des cours d’eau. Ces ponts, très solides au départ, se fragilisent au fur et à mesure que l’on avance dans la saison. Et ce n’est pas parce qu’il y a des nombreuses traces de pas qu’un pont va forcément encore résister au passage du prochains randonneur. Dès que l’on entend un bruit d’eau, il faut donc se montrer très méfiant et ne pas hésiter à faire des détours quand c’est possible. Par ailleurs, si l’on est en groupe, mieux vaut mettre de la distance entre les individus pour franchir ces ponts.
En résumé, soyons très attentifs, équipés… et prêts à faire demi-tour si nécessaire.
Avec mes amitiés / Pascal
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