Sommets méconnus en Gruyère

La Gruyère est bien connue des randonneuses et randonneurs helvétiques pour ces montagnes superstars que sont le Moléson, le Vanil Noir ou encore les Gastlosen. Les nombreux marcheurs et marcheuses que le «Chocolat Express» déverse tous les matins sur le quai de la gare de Bulle, du moins à la belle saison, le savent moins: la région regorge d’autres sommets attractifs, à l’assaut desquels les indigènes aiment partir. Le Vanil du Van, parfois simplement appelé Le Van, est l’un d’entre eux. Situé dans l’ombre – au sens propre comme au sens figuré - de son illustre grand frère le Vanil Noir, il vaut l’effort. La randonnée débute en pleine vallée de l’Intyamon, à Estavannens. Après avoir fait le plein de bonnes ondes à la chapelle du Dâ, située juste au-dessus du village, on attaque la montée dans la forêt jusqu’au chalet d’alpage de La Cierne. Le chemin, à découvert, se fait alors plus raide. Mieux vaut ne pas s’arrêter avant Vacheresse et attendre d’être là-haut, à 1747 mètres d’altitude, pour faire une pause bien méritée et profiter du paysage verdoyant. De là, un agréable sentier de crête mène sur Les Merlas, un premier sommet qui culmine à 1907 mètres. Le plat de résistance du jour, le Vanil du Van (1965 mètres), n’est plus très loin. Du sommet du Van, on attaque la descente vers Grandvillard. En passant au col sur lequel est planté le chalet de Tsermon, il vaut la peine d’admirer la vue côté est. Cent cinquante mètres plus bas, la cabane de Bounavaux, exploitée par le CAS La Gruyère, invite à la détente sur sa généreuse terrasse. Plus bas encore, à hauteur de La Coudré, les randonneuses et randonneurs peuvent faire un détour jusqu’au bucolique petit lac éponyme afin de se tremper les pieds avant d’entamer la dernière partie de l’itinéraire, qui mène au village de Grandvillard. Attention néanmoins à consulter auparavant l’horaire des bus, ces derniers ne circulant pas toutes les heures en direction de Bulle.