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Dans la haute vallée des Diablerets N° 1171
Les Diablerets • VD

Dans la haute vallée des Diablerets

Le massif des Diablerets s’élève, monumental, au-dessus du village de montagne vaudois qui porte le même nom. Lorsqu’une partie de cette imposante montagne s’écroula en 1714 et dévasta l’alpage de Derborence, en Valais, on vit là l’oeuvre du diable et la montagne prit son nom. Aujourd’hui, les skieurs dévalent les pentes du massif mais les randonneurs ont eux aussi de quoi s’occuper dans la région. Une marche en boucle dans la large vallée ne manque ni de charme ni de contrastes. Des zones ombragées plongent les randonneurs dans une belle ambiance hivernale tandis que des sites du versant ensoleillé donnent un avant-goût du printemps. À la gare des Diablerets, on commence par traverser les voies pour se diriger vers le sud. Une petite route s’éloigne de la vallée et débouche rapidement sur un itinéraire préparé que se partagent skieurs de fond et randonneurs. Le parcours serpente sur une montée à peine perceptible le long de la pente boisée. En hiver, cette partie située sur le versant gauche de la rivière Grande Eau est souvent à l’ombre, ce qui permet à la neige d’être longtemps présente et au givre de recouvrir les sapins. La sobre église du petit village de Vers-l’Eglise est le temple de la vallée. Le sentier pédestre la longe puis s’éloigne un peu plus de la vallée en direction des Aviolats. D’ici, on suit une petite route avant de franchir la Grande Eau et de rejoindre Le Rosex de l’autre côté. Vient maintenant un tronçon à la fois délicat et peu agréable, puisque sur 200 mètres environ, il faut longer la route principale, qui ne dispose ni de ligne pour les piétons ni de trottoir. Heureusement, le chemin de randonnée d’hiver balisé quitte la route et se dirige vers l’amont sur une petite route très peu fréquentée et de larges chemins de forêt qui nous mènent aux Granges puis aux Diablerets.
Le rendez-vous des pêcheurs N° 1131
La Lécherette • VD

Le rendez-vous des pêcheurs

Le point de départ de la randonnée se trouve au centre du village de la Lécherette. On monte vers le sud-est en longeant le téléski. Après environ 500 mètres, on quitte la route goudronnée pour prendre à droite vers une grande forêt de pins. La montée continue en lisière d'un petit ruisseau à droite et d'un magnifique pâturage bien fleuri à gauche. Plus haut, on franchit un autre ruisseau et on part à gauche. Au sommet du chemin, on rejoint une route goudronnée. Pra Cornet à 1646 m n'est plus loin. Ici, la vue est imprenable sur la Chaîne du Chaussy, le Col des Mosses, le plateau du Lioson d'Enbas et la Gummfluh. Un cadre enchanteur où il est possible de dormir dans des tipis. On reprend la randonnée et on part à droite sur un chemin caillouteux en suivant la direction Lac Lioson. Après une partie assez raide, on suit désormais la signalisation de montage blanc rouge blanc. On quitte le chemin sur un sentier à flanc de coteau qui mène directement au bord du Lac Lioson. On peut en faire le tour, y tremper les pieds, admirer les montagnes alentours qui se reflètent dans ses eaux claires ou encore observer les pêcheurs, nombreux en été. Le restaurant du Lac Lioson, avec sa terrasse, est un point de halte bien mérité et le petit parc animalier une joie pour les plus petits. Pour revenir au village des Mosses, on emprunte le chemin qui descend à droite du restaurant. Une fois arrivé à Lioson d'En bas, on pourra visiter ou acheter des produits frais à la fromagerie de montagne avant de continuer la route goudronnée jusqu'à l'alpage, et prendre le petit sentier à gauche, on passe un portail et on suit le chemin le jusqu'au haut des Mosses. On traverse le village et le sentier descend encore, cette fois sur l'autre versant, en direction de la Lécherette.
Montée au Salève N° 1229
Veyrier, duoane — Salève Seilbahn • GE

Montée au Salève

Le Salève est séduisant à plus d’un titre. Situé à une demi-heure du centre de Genève, il offre une ambiance toute montagnarde. Son ascension par la voie dite du «Pas de l’Echelle» permet de sentir ses particularités. Le tracé est bien balisé, un balisage français, puisque nous sommes sur sol français. On se met en route à «Veyrier, douane». Un peu de mise en jambe à plat le temps de regarder le téléphérique que l’on aura le plaisir d’utiliser pour redescendre, et c’est la montée. En zigzag, dans la forêt, jusqu’à la falaise. On la franchit grâce à des escaliers taillés dans la roche à la fin du XIXe siècle. Ces marches gravies, on découvre un autre vestige de cette époque: un tunnel. C’est par là que passait le train électrique à crémaillères qui a relié Veyrier au Salève de 1892 à 1935. Encore quelques marches et le tracé débouche sur le plateau situé entre le Petit et le Grand Salève. Tout proche, le centre du village de Monnetier vaut le détour avant de poursuivre l’ascension. Le chemin, qui devient sentier, suit l’arête qui surplombe la falaise. Ça grimpe dure, mais on est récompensé par une vue spectaculaire sur Genève et le lac Léman. Toujours en montée et en forêt, on croise à plusieurs reprises la route qui mène sur le massif du Salève. Des clairières apparaissent alors. L’une d’elles surprend: elle abrite la cabane du CAS, Section Genève. On peut alors partir sur la droite pour rejoindre la station supérieure du téléphérique. Toutefois, en empruntant encore quelques instants le chemin direction ouest, on pourra voir l’ancienne gare terminus du train du Salève. Avant de monter dans la télécabine, on ne manquera pas de jeter un regard sur Genève, tout en bas.
Le Trou à l’Ours N° 1331
Les Plans-sur-Bex • VD

Le Trou à l’Ours

L’origine du nom «Trou à l’Ours» reste mystérieuse aujourd’hui encore. Il y avait des ours dans le vallon de Nant au-dessus de Bex jusqu’au XXe siècle. Le trou a-t-il été baptisé ainsi parce que des ours y vivaient ou que les habitants l’utilisaient pour fuir et leur échapper? Nul ne le sait. Il est vrai qu’un ours ne pourrait pas passer par cette unique ouverture qui mène à travers les éboulis sur le flanc ouest de la vallée. D’ailleurs, il vaut mieux retirer son sac à dos avant de s’y aventurer, bien qu’il soit sécurisé par une chaîne. Une dalle rocheuse invite au repos à l’extrémité supérieure, offrant une vue impressionnante. Les imposantes parois du Grand et du Petit Muveran se dressent en face, et de gigantesques strates s’étirent à travers toute la chaîne de montagnes. La rivière l’Avançon coule au fond du vallon. Jaillissant du glacier des Martinets, elle parvient au bout du vallon dans un joli pâturage que l’on franchit avant d’entamer la montée vers le Trou à l’Ours. Contrairement au chemin en gravier qui précédait, le sentier qui grimpe est étroit et escarpé, sécurisé par des chaînes par endroits. Ici, il ne faut pas souffrir du vertige. Son nom révèle que ce vallon et surtout sa rivière n’ont pas toujours été aussi charmants. Un «nant» désigne en fait un torrent. Les masses d’eau qui se forment brusquement après de fortes chutes de pluie emportent avec elles beaucoup d’éboulis. Le retour vers Pont de Nant se fait par un chemin en pente raide à travers la forêt. A côté de l’auberge qui sert de bons petits plats se trouve le jardin botanique «La Thomasia». Sur 1 hectare poussent quelque 3000 plantes d’ici ou d’ailleurs. La balade se termine comme elle a commencé, par une promenade le long de l’Avançon.
Sur le chemin du gruyère N° 1162
Charmey — Gruyères • FR

Sur le chemin du gruyère

La traversée du pont suspendu qui relie le bord du lac de Montsalvens à la presqu’île est le premier moment fort de cette randonnée placée sous le signe de la diversité. Le chemin monte et descend le long de la rive et offre plusieurs sites propices au pique-nique et à la baignade. A son extrémité occidentale, le lac est fermé par le barrage construit entre 1919 et 1921, d’une hauteur de 115 mètres, d’où le regard plonge dans le ravin. On retient son souffle à la vue des marches et des passerelles installées le long du mur et des rochers, inaccessibles au public. C’est après le barrage que commence la partie la plus spectaculaire de la randonnée: la traversée des gorges sauvages de la Jogne. Les enfants apprécient particulièrement les petits ponts qui se balancent et grincent en rythme lorsqu’on les emprunte. Plusieurs tunnels sombres taillés dans la roche donnent une note mystérieuse à l’aventure. On peut s’éviter cette ambiance en emportant une lampe de poche. Le long du chemin qui mène à Gruyères, on verra la chapelle des Marches, construite en 1705, et le pont en bois au toit couvert de bardeaux, baptisé «Pont qui branle» mais qui, contrairement aux ponts précédents, ne vacille pas. La petite cité médiévale de Gruyères, parfaitement restaurée, est un vrai bijou. Après en avoir fait le tour, on ira visiter le château qui trône au sommet de la colline. Un spectacle multimédia raconte l’histoire passionnante de la construction de la forteresse et de ses comtes, baillis, préfets et artistes. La randonnée se termine plus bas, à Pringy, à la Maison du Gruyère. Le célèbre Gruyère AOP est fabriqué le matin et à midi dans la fromagerie de démonstration (infos détaillées sur le site www.lamaisondugruyere. ch). Pour y assister, il faut quitter Charmey assez tôt ou effectuer la randonnée dans le sens opposé.
Balade dans le Jorat N° 1214
Bercher — Moudon • VD

Balade dans le Jorat

Moudon, le 10 janvier 1868. La ville a rarement accueilli une telle foule: 20 000 personnes se pressent pour assister à la décapitation d’Héli Freymond. Cette foule fait-elle seulement preuve de curiosité morbide en voulant voir un spectacle sanglant? S’est-elle rassemblée pour s’assurer que justice soit faite? Ou veut-elle simplement assister à l’une des dernières exécutions? Puisque, quelques années plus tard, la Constitution fédérale va mettre un terme à la peine de mort. La randonnée s’inspire de la vie du double meurtrier Héli Freymond et des lieux où il vécut et commit ses crimes. Elle débute à Bercher, le terminus de la ligne du Lausanne - Echallens - Bercher (LEB). Il s’agit d’abord de descendre au bord de la rivière la Menthue avant de remonter vers le Jorat. La balade traverse cette longue crête qui s’étend entre le nord de Lausanne et les hauteurs de Moudon. Elle passe par Saint-Cierges, lieu de domicile de la première victime puis, au lieu-dit Les Troncs, elle s’approche de la scène où s’est déroulé le deuxième crime. A la ferme de Beauregard, l’oeil est attiré par la couronne des Alpes. On se trouve ici sur le versant oriental du Jorat. Le chemin descend à Moudon, tout près de la gare, là-même où Héli fut jadis condamné puis décapité, entouré d’une foule de voyeurs. A l’époque, des opposants de la peine de mort se demandèrent, non sans ironie, si l’effet dissuasif escompté était atteint? Si un tel châtiment pour l’exemple avait un sens? La peine capitale fut en effet abolie en 1874, avant d’être réintroduite cinq ans plus tard pour encore environ 60 années. Cette randonnée traite donc non seulement des crimes d’Héli, mais aussi de l’histoire de la peine de mort en Suisse.
Virée au bois des Brigands N° 1215
St-Cierges — Thierrens • VD

Virée au bois des Brigands

Les brigands du Jorat étaient des personnes bien ordinaires, des pères de famille, des petits artisans qui volaient pour subvenir aux besoins des leurs. Point de bandes organisées, de Robin des bois, comme est véhiculée leur image aujourd’hui encore. Quand on marche dans les forêts de la région étendue du Jorat, le vent qui souffle entre les feuilles des arbres nous susurre des histoires incroyables – souvent devenues légendes – qui se sont déroulées durant plusieurs siècles dans la région qui relie le Chalet-à-Gobet et les hauts de Lausanne et Thierrens au nord de Moudon. Cette randonnée familiale commence au centre du petit village de St-Cierges. Après avoir pris à gauche devant le cimetière au lieu-dit La Sable, les premiers mètres se font sur une route asphaltée, mais très joliment bordée par des champs de colza d’un jaune intense à cette saison de l’année. Au deuxième croisement, prendre à droite direction la forêt. Après environ 300 mètres, on atteint un chemin herbeux qui se faufile entre les arbres. On peut alors jouer aux aventuriers avec les enfants en leur proposant de se frayer un passage entre les branches. En arrivant sur le chemin de pierre, on continue tout droit en suivant l’indication du Chemin des blés. On arrive alors à l'’Auberge des brigands et, un peu plus loin, à leur refuge. Ici on pourra griller saucisses ou marshmallows, et jouer avec les totems de bois. De ce point partent trois sentiers thématiques en boucle d’environ 30 minutes chacun. Le randonneur peut alors prendre le temps de découvrir le donjon par le Sentier du donjon ou le jardin botanique cultivé par des élèves de la région. Après avoir découvert les sentiers, on sort de la forêt côté nord-est et on repart vers l’ouest pour rejoindre Thierrens et le prochain arrêt de bus.
Le Bois de Jorat, sa forêt et ses ruz N° 1216
Chalet-à-Gobet — Montpreveyres • VD

Le Bois de Jorat, sa forêt et ses ruz

Les dernières maisons du Chalet-à-Gobet à peine passées que le Bois du Jorat apparaît déjà dans toute sa profondeur. Quelques pas encore le long d’une clairière et l’on entre dans un formidable monde végétal. Le chemin balisé - que l’on a intérêt à bien suivre pour ne pas se perdre - n’est jamais ennuyeux. Il monte, il descend. Le spectacle est partout. Les essences d’arbres sont variées, avec beaucoup de feuillus toutefois. Toute aussi riche et diversifiée, la végétation est plus ou moins dense selon l’ensoleillement. Ici et là, des ruisseaux pleins de fraîcheur glougloutent, les oiseaux chantent, la forêt vit. On y rencontre des promeneurs, bien sûr, mais aussi des cyclistes, des cavaliers, voire des voitures sur la route des Paysans. Au détour d’un chemin, une clairière apparaît, puis une autre, bien plus grande. On est sorti de la forêt, une magnifique vue s’étend vers le nord-est, direction Moudon, et le sud-est avec les Préalpes fribourgeoises et le Moléson en point de mire. Les villages alternent avec les champs et les forêts. La marche par monts et par vaux se poursuit en bordure de clairière. A mi-chemin, il faut songer à repartir. Tout à la fois bucoliques et impressionnants, des ravins et des ruz attendent le randonneur, avant et après le village soigné de Ropraz. On y voit même des marmites glaciaires, témoins du travail millénaire de l’eau de la Bressonne. Une dernière langue de forêt pointe à l’horizon après le lieu-dit Ecorcheboeuf, un nom qui donne le frisson. Toute primesautière, la Bressonne s’invite à nouveau, avant la montée jusqu’à la cure et l’église de Montpreveyres. On s’approche un peu du paradis. Ces belles bâtisses historiques sont situées sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le long du Talent N° 1217
Mauvernay — Echallens • VD

Le long du Talent

Cette randonnée dans le Gros-de-Vaud nous fait découvrir la région d’origine des fameux pâtés. Ce mets en pâte feuilletée, farci de viande et surmonté de sa gelée caractéristique est fabriqué ici de manière traditionnelle par les sœurs Brigitte Grossenbacher et Maggy Berti. Elles vivent à Etagnières, près du Talent, la rivière locale, et ont déjà gagné plusieurs prix grâce à leurs pâtés. Au «Petit Encas», les deux dames préparent ce régal apprécié loin à la ronde sur la base d’une vieille recette en n’utilisant que des produits régionaux: de la pâte à la farce, tout est maison. Pour garantir la fraîcheur, les sœurs ne travaillent que sur commande. Il existe plusieurs formes, tailles et farces de pâtés. La randonnée le long du Talent comporte une version longue ou une plus courte à partir de Cugy. Le Talent prend sa source près de Mauvernay et un chemin de randonnée balisé le longe dans la forêt. Peu après l’abbaye et l’auberge de Montheron, il faut chercher le S entier du Talent qui n’est pas un chemin officiel et n’est pas balisé de manière continue: là où la route principale franchit la rivière sur la gauche et où le chemin de randonnée balisé monte à droite vers Bottens, on choisit la petite route qui se poursuit tout droit et d’où, après quelques temps, un sentier part sur la gauche. A partir d’ici, on restera le plus près possible de la rive du Talent. A Cugy, on peut faire une halte au moulin transformé, qui abrite un restaurant, une boulangerie et une boucherie. Peu après, près de la scierie, un détour par une petite route pentue est nécessaire avant que l’itinéraire ne redevienne plus facile. On traverse le pont situé sous le moulin d’Assens, puis un chemin forestier tourne à gauche. A partir du lieu-dit Reni, on choisira le chemin en copeaux de bois, baptisé «Sentier des racines/Vitaparcours», qui mène à Echallens.
Et au bout, le lac N° 1129
La Valsainte — Schwarzsee Bad • FR

Et au bout, le lac

Après un trajet long mais divertissant à travers l’agréable paysage printanier, les randonneurs descendent du car postal à la Chartreuse de La Valsainte. Ils ne sont pas nombreux et les moines préfèrent aussi rester entre eux, il n’y a donc pas de visite du monastère au programme. Une escapade dans les hauteurs est toutefois bien prévue: la randonnée débute avec une ascension. D’abord quelques instants sur la route, ensuite le chemin s’enfonce dans la fraîcheur de la forêt printanière. Les pas des randonneurs y sont accompagnés par le gazouillis des oiseaux. Entre Les Gros Grenérets et Le Chalet Neuf, les randonneurs rencontrent pour la première fois les vaches fribourgeoises qui broutent paisiblement en vue de fournir le lait pour le célèbre Vacherin. Après un tronçon dans la forêt, la suite ressemble à une chasse aux indices, mais pas de quoi s’inquiéter: le losange se situe à proximité de Chalet Neuf. L’ascension est presque terminée, et voilà déjà le plus haut point de la randonnée. On y profite d’un panorama sur le charmant Pays de Fribourg. La randonnée se poursuit sur les crêtes, en direction de La Patta. La première moitié de la randonnée est parcourue, l’occasion de faire une pause à la sympathique buvette de l’Hauta Chia. Une fois repartis, les randonneurs ne doivent pas manquer la bifurcation à gauche depuis la route, sans quoi ils se retrouveraient à Plan Rosset. Le chemin des crêtes du Lac Noir mène à La Spielmannda. De là, on quitte la crête pour entamer la descente tranquille. On se trouve maintenant dans la partie alémanique, comme l’indiquent les noms Fuchses Schwyberg et Tierliberg. Sur la fin, la randonnée passe près d’un pâturage avec des veaux (attention!) près du téléski et se termine au Lac Noir, où les randonneurs peuvent rafraîchir leurs pieds fatigués dans l’eau et se détendre. Un endroit idéal pour ce faire est Schwarzsee Bad, on s’y croirait en vacances!
Dans l'ouest agréable N° 1026
Chancy — Dardagny • GE

Dans l'ouest agréable

Comme c’est souvent le cas dans le canton de Genève, c’est une randonnée de y en y dont il s’agit ici. En clair: de Chancy à Dardagny ou, encore, des champs à la vigne, le long du Rhône et de la frontière franco-suisse. En fait, le Rhône, on le devine seulement, au départ de Chancy, en contrebas, entre les arbres, puis à La Plaine, lorsqu’on le traverse. Le canton de Genève est petit, la ville est grande. Mais, ici, aux confins de la république, la campagne est paisible, reposante. Vaste même. On le voit bien au Martinet, un lieu-dit plein de carrefours où il faut faire confiance aux écriteaux de Genève Rando pour trouver son chemin. Le paysage est vallonné. A l’ouest, le regard se porte sur une percée dans la chaîne du Jura français, en direction de Lyon. Une magnifique allée de peupliers se faufile entre les champs. On marche vraiment par monts et par vaux. La formule n’est pas galvaudée. A Avully, les restaurants sont accueillants, comme le village dont on devine le passé rural. A l’ouest de cette localité, on voit Gennecy, un grand ensemble d’habitations qui détonnent un peu, si loin de la ville. C’est alors la descente sur La Plaine - siège du célèbre créateur de parfums Firmenich, fleuron de l’industrie genevoise - pour retrouver le Rhône. On le traverse par un pont sans charme, mais fonctionnel. Heureusement, de l’autre côté, de belles vignes accueillent le randonneur. Après un petit passage en forêt surprenant par sa végétation, ces mêmes vignes l’accompagneront jusqu’à Dardagny, but de l’excursion. On ne quittera pas ce village sans jeter un coup d’oeil sur son magnifique château dont les origines remontent au XIIIe siècle.
Des Paccots aux Guedères N° 1152
Les Paccots • FR

Des Paccots aux Guedères

Le village de vacances des Paccots est un domaine skiable apprécié des familles en Suisse romande. Les remontées mécaniques et les pistes ont conquis les versants de Corbetta et de Borbuintze, situé en face. Au milieu se trouve le grand parking des Joncs. Lors des journées hivernales ensoleillées, il y règne une belle animation. Mais dès qu’on laisse le domaine skiable derrière soi, on plonge dans un monde d’un calme féérique. Le promeneur qui vient en transports publics descendra au terminus du bus, Les Rosalys, et rejoindra Les Joncs par un chemin forestier idyllique. Les premiers mètres jusqu’au restaurant Les Rosalys se parcourent encore sur une petite route, puis le chemin bifurque et monte à l’écart des pistes de ski. Les Joncs offrent une vue panoramique. Le Lac Léman lui-même n’est certes pas visible, mais les sommets du Bas-Valais et de Savoie du côté sud le sont. La randonnée continue sur un chemin pratiquement plat, d’abord dans des alpages enneigés, vers le chalet d’alpage Les Crêtes, puis à nouveau à travers les bois. On progresse confortablement sur le large chemin forestier et la tension monte progressivement alors que l’on se demande ce que l’on peut bien voir après la forêt. Ce moment est vraiment une expérience magnifique. Une petite haute vallée se découpe dans le lointain, de sombres forêts de sapin ornent ses flancs et au milieu se dresse une belle montagne imposante, le Vanil des Artses. Presque aucun bruit ne trouble le calme et l’harmonie de ce somptueux paysage. Quel contraste avec l’animation joyeuse et bruyante du domaine skiable voisin! Le chemin de randonnée d’hiver balisé s’arrête ici, là où les chemins de montagnes se séparent en été vers le Col de Lys et le Col de Soladier. Ici, au-dessus du chalet d’alpage Les Guedères, deux bancs de bois invitent à faire une pause au soleil. La descente vers les Paccots s’effectue par le même chemin.
Autour de l’Arête de L’Argentine N° 1039
Solalex • VD

Autour de l’Arête de L’Argentine

La région sauvage et isolée autour des deux grands massifs des Diablerets et du Mouveran est connue et appréciée des randonneurs de montagne exigeants qui la parcourent sur plusieurs jours, de cabane en cabane. Les amateurs de randonnées plus courtes peuvent découvrir les lieux en optant pour le Tour de l’Argentine, au cours d’un programme varié qui offre de belles vues, toutes différentes. Le point de départ et d’arrivée, le hameau de Solalex, se trouve au bout d’une cuvette située au pied du massif des Diablerets. La brève montée vers Anzeinde passe en partie par la route de montagne que les hôtes des auberges de montagne peuvent, sur demande, emprunter en taxi. L’alpage d’Anzeindaz, sur son vaste haut-plateau situé au-delà de la limite des arbres, est exploité depuis le XIIIe siècle. De la terrasse du Refuge Giacomini, le coup d’œil sur les parois rocheuses abruptes en contrebas des sommets des Diablerets est très beau. La bordure blanche qui sépare les rochers du ciel fait penser que des glaciers et des neiges éternelles recouvrent le versant nord. Lors de l’ascension vers le Col des Essets, il ne faut pas manquer le chemin qui quitte la route carrossable pour rejoindre la Cabane Barraud. Du Col des Essets, on descend à travers une vallée pour rejoindre l’alpage de La Vare. Enfin, le chemin remonte jusqu’à La Motte, d’où l’on voit le lac Léman. La descente raide vers Solalex commence au niveau du Roc du Châtelet. Tout en haut, un passage sécurisé par des chaînes peut s’avérer délicat en cas de pluie. De retour à Solalex, on admire de la terrasse du refuge la vue sur la paroi nord lisse du massif, le Miroir d’Argentine. Elle est à l’ombre, comme le matin, au moment du départ. Attention: le bus de Villars-sur Ollon à Solalex ne circule que pendent la saison d'été, de débout juin à mi/fin septembre.
Autour de Genève N° 0944
Bernex — Satigny • GE

Autour de Genève

C’est le tram – le 14, à prendre à la gare de Genève Cornavin – qui se prête le mieux pour rejoindre Bernex, point de départ de cette virée dans la campagne genevoise. Entre les villas et les immeubles locatifs, quelques maisons évoquent le passé agricole et viticole de ce village. Cette vocation historique ne s’est, d’ailleurs, pas complètement perdue. On en veut pour preuve les vignes qui apparaissent après quelques minutes de marche déjà. Mais avant de les voir de plus près, une petite descente, à flanc de coteau, s’impose pour apprécier l’Aire renaturée, une rivière qui était, dit-on, l’une des plus dégradées du canton. Le vignoble de Lully en jette, comme on dit. Il fait oublier la ville, la pression immobilière. Rien de mieux pour bien le voir que de monter au Signal de Bernex. La vue est magnifique: au sud, le Salève, au nord, la chaîne du Jura, à l’est – on la voit à peine –, la Cité de Calvin. Le coquet village de Sezenove passé, ce sont les champs qui se succèdent. Le bruit des avions qui ont choisi de voir Cointrin rappelle que la ville n’est pas loin. Le hameau de La Petite Grave pointe son nez. Un peu plus loin, le chemin suit une rivière primesautière et ombragée, le Nant de Goy, et passe à proximité de l’ancienne pisciculture de Saint-Victor. Signalé par son clocher, Aire-la-Ville expose ses maisons aux origines agricoles et ses villas. Un village que les passagers des avions qui arrivent à Genève par l’ouest ne voient pas... Ils passent juste au dessus. Après avoir traversé le Rhône, que le barrage de Verbois a élargi et apaisé, le randonneur quittera avec plaisir la route principale pour une dernière incursion dans la nature. Un sentier bucolique l’invite à découvrir le Nant d’Avril et ses eaux chantantes. Mais tout à une fin. Satigny est là, sa gare, son train pour Genève.
Traces de castor dans le vallon de l’Allondon N° 0914
Choully — Dardagny • GE

Traces de castor dans le vallon de l’Allondon

Sur les rives de l’Allondon, à la frontière française: l’impression d’avoir quitté la Suisse. Le bruit de Genève semble très loin. Aucune maison en vue. Seul le murmure de la petite rivière, les noisetiers en fleurs et la forêt nue de l’hiver parsèment le chemin. Des champignons rouge-brun poussent sur les troncs d’arbres, et les premières primevères éclairent le feuillage brun. Dans le lit de l’Allondon, des cincles plongeurs sont perchés sur des pierres et, déterminés, fendent l’eau froide en quête d’insectes. Au niveau du vieux pont du moulin Fabry, l’étroit sentier sinueux se faufile le long de la rive suisse de la rivière. Des troncs d’arbres rongés, des copeaux de bois sur le sol et des barrages sur la rive révèlent la présence des castors. Toutefois, il faut avoir beaucoup de chance pour les apercevoir. Mais les traces de ce rongeur donnent une idée de l’importance de son travail. Il laisse son empreinte sur la rive et crée un milieu de vie pour une grande diversité d’espèces. Les huttes sur la rive réduisent également les effets des inondations. Les troncs couchés à terre et les racines sont aussi très beaux, en particulier après la pluie: densément couverts de mousse, ils font penser à des oeuvres de «land art». Après la pluie, certains passages sont argileux et glissants. Le risque de glissement existe aussi par temps froid. Après Les Granges, le chemin de randonnée longe la route peu fréquentée pour monter jusqu’au charmant village viticole de Dardagny. Sur le chemin, les vitrines de la Boulangerie Tea Room Todesco dévoilent des confiseries typiquement romandes, quasiment introuvables ailleurs, idéales pour une pause. C’est ainsi que cette sympathique randonnée se termine, par un délicieux flan ou une prune au chocolat.
Parcours paisible au-dessus de Rougemont N° 0907
La Manche • VD

Parcours paisible au-dessus de Rougemont

L’itinéraire en raquettes baptisé «La Manche» traverse une vallée paisible, qui plaira aux personnes en quête de calme. L’isolement est propice à l’observation de la nature, de phénomènes non spectaculaires mais fascinants. Erables sycomore, pins, mélèzes et noisetiers bordent le chemin. Vers la fin du parcours, on voit même un petit arole. En automne, ces arbres se sont assoupis et attendent les premiers rayons du soleil printanier. En mai, un petit miracle se produit: les bourgeons s’ouvrent, dévoilant aiguilles et feuilles d’un vert tendre. Les fleurs et les pives suivront. Mais en hiver aussi, la nature est pleine de vie. La boucle débute à La Manche. Pour les familles, ce tracé en forme de manche présente l’avantage de pouvoir être abrégé presque partout. Le lieu de départ n’est hélas accessible qu’en voiture ou en taxi. Et pourtant, dès la première montée, on ne regrette rien: au-dessus de la vallée, les sommets s’alignent, le Rubli, le Rocher du Midi et le Rocher Plat. Avec ce panorama derrière soi, on poursuit sur un tracé qui mène à La Neirive, où la terrasse ensoleillée d’une cabane d’alpage invite à la détente. Le point le plus élevé de la randonnée se situe à la Raye du Baillif. Il est à la fois un belvédère et l’endroit d’où l’on entame la descente. Avec un peu de chance, on verra un aigle qui a installé son nid dans les parois abruptes des Rochers des Rayes. Le chemin du retour passe par des pâturages et des collines. Sur des branches émergeant de la neige, on voit de petites baies desséchées qui permettent aux oiseaux de survivre: les fruits du vinettier et du sorbier sont des sources d’alimentation essentielles. Les oiseaux propageront ensuite les graines qui permettront à de nouvelles plantes de pousser. Le printemps peut arriver.
Par-delà quatre terrasses N° 0908
H. Les Sciernes • FR

Par-delà quatre terrasses

La randonnée mène à la vallée de l’Intyamon, du nom donné par les Gruériens à cette vallée au sud de Bulle. Au fond, là où la Sarine passe dans le pays de Fribourg, il y a, un peu en hauteur sur le versant sud, les Sciernes d’Albeuve. C’est un hameau pittoresque, qui fut fondé il y a plusieurs siècles après que ses futurs habitants eurent défriché les forêts. Il en est de même pour les versants alentour. Ici, les sombres forêts alternent avec les pâturages blancs, recouverts de neige. Le paysage fait penser à une silhouette, voire à une illusion d’optique. Si l’on regarde l’étendue de neige entre ses paupières mi-closes surgissent des souvenirs d'été, de pâturages verdoyants, de vaches et de fromage. Lorsque l’on ouvre les yeux, on voit la forêt. Elle nous murmure des histoires provenant des fonds terrestres, de la pierre, du sol et de l’eau. Ici, rien n’a été laissé au hasard. Chaque arbre, haie et bout de forêt, aussi petits soient-ils, ont une raison d’être et, souvent, un rôle à jouer. Aux Sciernes d’Albeuve non plus, rien n’a été laissé au hasard. Chaque espace libre est une terrasse plate et fertile, et chaque forêt une bordure verticale qui protège les maisons des avalanches et des chutes de pierres. On monte aux Prés d’Albeuve tantôt à travers des espaces dénués d’arbres, tantôt par la forêt. Puis, on atteint les pâturages de la Dent de Lys. On distingue aisément l’influence du glacier, le terrain ayant pris forme avec son avancée depuis le sud. La randonnée se déroule dans un paysage hivernal solitaire. Pour se restaurer, il n’y a que l’auberge Les Préalpes aux Sciernes d’Albeuve, fermée de janvier à mars et ouverte uniquement les week-ends le reste de l’année. Quant à la buvette du club de ski de Lys, elle est ouverte de façon irrégulière.
Le long de la gorge de Plasselb N° 0909
Schwarzsee, Gypsera — Le Brand • FR

Le long de la gorge de Plasselb

Le Schwyberg, La Berra et Le Cousimbert, tels sont les noms des trois montagnes placées devant le Kaiseregg, le sommet cher aux Fribourgeois alémaniques. Elles forment une couronne montagneuse tel un fer à cheval dont la crête se prête à merveille à une randonnée en raquettes, de sommet en sommet. Le tout sur un faible dénivelé et avec une vue superbe sur les Alpes fribourgeoises et vaudoises, sur le Moléson et, tout à l’ouest, sur la chaîne du Jura. La vallée qui entoure ces montagnes est moins grandiose, mais inquiétante et fascinante à la fois. Son nom? La gorge de Plasselb, où règnent d’autres lois que dans les villages et sur les coteaux et montagnes alentour. Cette gorge avale la forêt, les pâturages et des maisons entières. Ici, la nature est rude et sans pitié. La randonnée mène du lac Noir au Schwyberg et, tout en longeant la crête de la gorge de Plasselb, se poursuit jusqu’à La Berra. De loin déjà, un point de triangulation montre la voie, ce qui prédit un point de vue hors du commun. La descente passe par Le Cousimbert, la troisième montagne de la couronne, et rejoint la station inférieure de la télécabine reliant La Berra au Brand. Un bus navette dessert ensuite La Roche de manière irrégulière. Un autre itinéraire un peu plus long, mais très beau, passe par le couvent de La Valsainte et rejoint Charmey. Non balisé, il exige de bonnes connaissances en matière d’orientation et de risques liés à la montagne. Une fois à Charmey, la récompense suprême est de s’offrir un plongeon délassant aux Bains de la Gruyère. A propos: les noms, à gauche et à droite du chemin, prouvent que l’on est ici sur une frontière linguistique.
Randonnée ensoleillée aux Monts-Chevreuils N° 0910
La Lécherette • VD

Randonnée ensoleillée aux Monts-Chevreuils

Sur le chemin des Monts-Chevreuils, les traces d’animaux sauvages racontent plus d’une histoire. Des empreintes de pattes fraîches, des trous creusés dans la neige et quelques gouttes de sang témoignent de la chasse nocturne réussie d’une martre en quête d’un campagnol. Incontestable, la double trace avec les empreintes juxtaposées des pattes antérieures et postérieures. Plus tard, les traces d’une hermine sont visibles, presque aussi petites que les empreintes d’un écureuil. Les traces de bonds de lièvres et les empreintes droites et minces d’un renard croisent le sentier de raquettes. Généralement, les animaux sauvages s’enfoncent dans la neige pour une bonne raison: ils sont à la recherche de nourriture. Le sentier de raquettes bien tracé part de La Lécherette et monte doucement à travers un environnement plein de charme avec des buttes douces, des petits bosquets et des groupes d’arbres. Les toits des chalets d’alpage sont recouverts de grosses couches de neige. Bientôt, le lac turquoise de l’Hongrin se profile. Ses ramifications pénètrent les vallons latéraux. Après une montée finale un peu raide, le plus haut sommet des Monts-Chevreuils est atteint. Les randonneurs à raquettes mais aussi à skis de fond viennent savourer ce splendide panorama. D’en haut, on aperçoit des sommets bernois, fribourgeois, vaudois et valaisans. En descendant par le versant nord, les raquettes s’enfoncent dans la poudreuse. Quelques minutes plus tard, le chemin passe par la jolie cabane des Monts-Chevreuils, près d’un ancien téléski. Puis, par petites montées et descentes, le sentier repart vers La Lécherette. Il est balisé avec des piquets roses. De là, les impressionnants sommets escarpés de la Gummfluh nous font face.
Vignoble et Caveau du Cloître à Aigle (VD) N° 0927
Aigle • VD

Vignoble et Caveau du Cloître à Aigle (VD)

Le Restaurant du Caveau du Cloître est installé dans une ancienne cave à vin de la partie supérieure de la vieille ville d’Aigle. L’hôtesse, Sévérine Lecoq, sait comment magnifier le terroir dans une assiette. Filets de perche, roastbeef et moelleux chauds au chocolat attendent les fins becs. L’expérience n’est pas seulement culinaire car de célèbres crus locaux, tels l’«Aigle les Murailles» ou le «Petit Vignoble» se dégustent ici. Le vin d’Yvorne, riche et minéral, pousse lui aussi sur les versants ensoleillés. En plus des vins blancs issus du cépage Chasselas, de beaux rouges comme le «Château Maison Blanche» ou le «Pierre de Lune» sont très appréciés. Par beau temps, on s’installe dans le jardin du Caveau du Cloître pour profiter de la vue sur les vignes. Notre proposition de balade est elle aussi liée au thème du vin. Elle se déroule en majeure partie sur des chemins bétonnés, mais permet de se re* trouver au coeur du vignoble local. Nous partons de la gare d’Aigle, traversons la vieille ville et, après le pont, suivons une partie du «Sentier des vi* gnes» vers Yvorne, où la «Maison blanche» est ouverte à la dégustation. De retour à Aigle, il est conseillé de visiter le château, situé non loin de la localité, sur une élévation. On y présente dans 17 salles l’histoire du vin, des Grecs aux Romains et jusqu’à l’époque contemporaine. Depuis le château, le «Sentier des vignes» se poursuit vers Ollon, les mines de sel de Bex et les bains thermaux de Lavey-les-Bains: un itinéraire de 23,7 kilomè* tres. Partout, de jolies caves attendent le dégustateur. Parmi elles, citons l’Association viticole d’Ollon, située près de la fontaine du village. Quant à ceux dont l’estomac crie rapidement famine, ils peuvent passer directement du musée à la table de Sévérine.
Le long de l’Aubonne sauvage N° 0875
Bière — Allaman, gare • VD

Le long de l’Aubonne sauvage

L’Aubonne prend sa source au nord de Bière et serpente sur 12 kilomètres en direction du sud-sud-est, avant de se jeter dans le lac Léman au niveau d’Allaman. Le chemin qui suit la rivière peut être divisé en deux parties. La première part de Bière et suit l’Aubonne sur ses 12 kilomètres jusqu’à Allaman. C’est un morceau de choix pour les adultes férus de botanique. Il y a une attraction, à mi-parcours, au nord de la petite ville d’Aubonne: l’Arboretum. Ce parc consacré aux arbres et arbustes, ouvert en 1968, est soigneusement entretenu par de nombreux bénévoles de la région. Il recèle des plantes existant dans l’hémisphère Nord, dont plus de 200 espèces d’érables, de nombreuses zones humides et d’innombrables chênes. Les visiteurs sont enchantés au printemps par les magnolias et les rosiers, et en automne par le parfum des arbres-au-caramel. La dernière étape de la randonnée, qui va d’Allaman jusqu’à l’embouchure de l’Aubonne dans le lac Léman, est aussi la plus belle. Très différente de l’Arboretum, car très sauvage. Les enfants curieux seront ravis, il y a là des castors, des oiseaux qui chantent, des mouettes, des canards, une rivière sauvage tout en étant plutôt tranquille et sûrement quelques rayons de soleil pour pique-niquer au bord du lac. L’Aubonne traverse ici une forêt alluviale protégée avant de se jeter dans le lac Léman près d’une petite presqu’île de gravier. Plus loin, l’itinéraire de randonnée traverse des champs, des prairies, des pâturages et les jardins fruitiers du domaine agricole Chanivaz, qui figure dans l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale, mais n’est malheureusement pas accessible.
Canal navigable dans la forêt N° 0879
Stn. d'Eclépens — Chavornay • VD

Canal navigable dans la forêt

Dans ce cadre idyllique, les commerçants hollandais du XVIIe siècle rêvaient d’une liaison entre la mer du Nord et la mer Méditerranée. Il fut prévu de créer un canal navigable entre le lac de Neuchâtel et le lac Léman, qui ferait partie d’un projet plus vaste de voie navigable européenne. Mais ce projet chimérique tomba littéralement à l’eau en 1648 par manque de moyens financiers. La partie du canal qui fut terminée à ce stade servit toutefois encore pendant 200 ans à assurer les liaisons régionales par bateau entre Cossonay et Yverdon-les-Bains. L’itinéraire mène d’abord à deux constructions qui attestent de l’existence de l’ancienne voie de transport. Après quelques minutes de marche, on tombe sur des vestiges du canal¹ de 60 mètres de long, flanqués de hauts murs de rétention. Peu après, on aperçoit, plus bas, le chemin de fer Morges-Yverdon qui traverse le Mormont en passant dans deux tunnels et qui découpe l’ancien lit du canal. La maison du commis, construite entre 1640 et 1650, mérite un petit détour. Le randonneur ne trouvera d’autres traces du canal que s’il traverse la plaine de l’Orbe en empruntant des chemins non balisés. Quant au chemin de randonnée, il rejoint Le Coudray en sillonnant un paysage rural et boisé. Le raccourci par la route nationale qui mène à Goumoëns-le-Jux permet d’éviter un détour de 5 kilomètres passant par Oulens-sous-Echallens. Le dernier bout du chemin longe la rivière Talent. A l’époque, on trouvait plusieurs écluses et ponts, ainsi qu’un port à Chavornay. Le trafic sur l’ancien canal prit définitivement fin en 1829, lorsqu’un aqueduc s’effondra non loin de là. L’église St-Maurice¹ à Chavornay vaut elle aussi qu’on s’y attarde. Lorsque l’on prend ensuite le train pour Yverdon-les-Bains, on voit bien que le viaduc de l’autoroute a été construit très haut afin de permettre le futur passage de chalands.
Canal navigable dans la forêt N° 0882
Bremblens — Morges • VD

Canal navigable dans la forêt

Alors que l’on distingue nettement encore des traces de l’ancien canal d’Entreroches sur le terrain, ou tout au moins sur les cartes (carte nationale, carte Dufour), au cours de la première randonnée, le second itinéraire, présenté ici, suit la partie imaginaire, jamais réalisée, du projet de voie navigable. Un départ depuis Cossonay, à l’endroit où le projet dut être enterré faute de moyens financiers, prolonge la randonnée d’environ une heure et demie et comporte des tronçons entiers à l’écart de la rivière. C’est pourquoi la randonnée commence à Bremblens, accessible par le car postal qui vient de Morges. Après une heure environ, on tourne sur le sentier de la Venoge et on longe la rivière jusqu’à son embouchure dans le lac Léman. L’inclinaison de la Venoge est reconnaissable clairement à deux endroits au cours de la randonnée. Si on en fait abstraction, on peut sans peine s’imaginer des bateaux naviguant par ici. Le lit de la rivière devrait bien entendu être creusé, la profondeur de l’eau étant, par endroits, inférieure à 1 mètre, et les nombreuses courbes et boucles de la rivière devraient être rectifiées. Le paysage de prairies et de bois est tout à fait idyllique et, avec un peu d’imagination, on peut même voir des chalands chargés y glisser. L’illusion se trouble sur quelques mètres à deux endroits, lorsqu’il faut passer sous plusieurs ponts de route et de chemin de fer entre Echandens et Ecublens. Le bruit et les graffitis sur les murs bétonnés nous rappellent que nous nous trouvons à proximité d’une ville. Puis, entre Préverenges et St-Sulpice, il faut retraverser la semi-autoroute et trouver le chemin qui descend vers le canal se jetant dans le lac Léman. La promenade d’une heure le long des rives du lac jusqu’à Morges clôt l’aventure sur une note harmonieuse.
Le «Sentier des Toblerones» du lac Léman N° 0921
La Cézille — Nyon • VD

Le «Sentier des Toblerones» du lac Léman

Mieux vaut prévenir les enfants avant la randonnée pour éviter toute déception: le long du sentier des Toblerones, rien n’est comestible, pas de chocolat en vue. Il s’agit d’un chemin de randonnée pédestre à caractère historique, aménagé le long de la ligne de fortification de la Promenthouse qui avait été édifiée avant et pendant la deuxième guerre mondiale. Alors, pourquoi ce nom? Tout simplement parce que les éléments rappellent de loin un immense Toblerone. Des personnes passionnées d’histoire se sont regroupées pour préserver ces intéressantes fortifications de la destruction et créer un sentier didactique historique. Le parcours, parsemé de blocs de béton, commence à La Cézille. La ligne fortifiée, comme le chemin, serpente, généralement à l’ombre de la forêt, le long de ruisseaux, parfois près de maisons ou de terres cultivées. Les blocs de béton, recouverts d’une quantité plus ou moins importante de mousse ou de lierre, servent de refuges à des oiseaux et à des insectes. A hauteur de la Villa Rose, le chemin s’écarte de la ligne fortifiée et la partie intéressante du parcours prend fin. Ce bâtiment est en fait un fortin camouflé en maison qui fait partie des fortifications. Le chemin passe ensuite à travers l’immense terrain de golf de Gland. La dernière demi-heure s’effectue sur un parcours goudronné, le long de propriétés de nantis. On n’en verra guère que les haies de thuyas hautes de plusieurs mètres, de fastueux portails d’entrée et des toits de tuiles. On ne manquera sous aucun prétexte le Musée national suisse installé dans le beau château de Prangins du XVIIIe siècle. Outre les expositions, on peut aussi admirer les salles meublées dans le style de l’époque ainsi que le jardin potager créé selon les plans d’origine, où sont cultivées des variétés rares et anciennes.