Kandersteg
• BE
«Là-devant, vous voyez l’Allmenalp, le Bunderspitz et la chaîne du Lohner. Et derrière, à gauche, on aperçoit le Doldenhorn, s’il n’est pas caché par un nuage!» Yvonne Feuz, la gardienne de la cabane Doldenhorn, décrit le panorama depuis la terrasse. Les tables sont habillées de nappes à carreaux rouges et blancs, les bancs ornés de coussins assortis. Sur le mur trône un grand pot d’herbes aromatiques plantées avec amour. La randonnée commence à Kandersteg: au bout de dix minutes, l’auberge Ruedihus apparaît avec sa façade en bois richement décorée datant de 1753. L’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi y a emmené des invités prestigieux: Kofi Annan, le couple royal belge ou encore Joseph Deiss. Une fois passé le Ruedihus, le chemin s’engouffre dans la forêt humide. A travers la mousse, les champignons et les fraises, il grimpe sur plusieurs centaines de mètres. Peu avant d’arriver à destination, le chemin perce l’orée de la forêt, libérant la vue sur d’impressionnantes parois rocheuses. A l’époque préhistorique, un phénomène géologique important s’est produit: d’immenses masses rocheuses se sont décrochées de la falaise pour venir s’écraser sur les plaques inclinées, puis glisser jusque dans la vallée. Elles ont percuté l’autre côté de la vallée, remplissant celle-ci de près de 400 mètres de gravats. A la cabane, on peut déguster des röstis faits maison avec du lard, du fromage ou des œufs, et finir avec une tarte aux fruits. Sur le bord de l’assiette, on lit l’adage «Le plaisir vaut tous les péchés». «Nous sommes connus dans tout Kandersteg pour nos millefeuilles servis le week-end», précise la gardienne en riant. Les toilettes aussi offrent une surprise: lorsqu’on regarde par la fenêtre, on entrevoit les eaux bleues profondes du lac d’Oeschinen.