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Un tracé pour le 40e du canton du Jura N° 1985
Glovelier — St-Ursanne, porte St-Pierre • JU

Un tracé pour le 40e du canton du Jura

Le 40e anniversaire de la création du canton du Jura a été marqué en 2019 par l’inauguration d’une randonnée commémorative. Aménagée par les bénévoles de Jura Rando, celle-ci s’étend de Glovelier à St-Ursanne. Après la traversée du village de Glovelier, le chemin emprunte la combe du Bé. La montée est raide, mais c’est quasiment la seule de cette randonnée. Arrivé sur la crête, on découvre la vue sur la vallée de Delémont, tout en bas. Ici, en haut, les pâturages se succèdent dans un paysage vallonné qui annonce les Franches-Montagnes. Le chemin – qui passe à proximité de la jonction des districts de Delémont, de Porrentruy et des Franches-Montagnes, justifiant le tracé commémoratif – bascule alors sur le versant qui descend vers le Doubs. Le sentier longe un éperon rocheux. La pente est forte et en dit long sur l’exigence du travail effectué par les bénévoles. Devenu chemin, le parcours débouche sur Tariche, son restaurant, son camping, et le Doubs. Ce cours d’eau mythique fait l’originalité, tant paysagère que touristique, de cette région jurassienne. C’est le moment de faire une halte. Une barque permet de traverser la rivière. Si elle n’est pas en service, on restera sur le côté sud du Doubs pour le franchir à Montmelon-Dessous. L’itinéraire longe le cours d’eau nonchalant et ses rives à la nature généreuse. Le grand viaduc ferroviaire, inauguré en 1876, apparaît avec derrière lui le trou béant dans la montagne. Il est le témoin de l’ancienne mine de chaux devenue un laboratoire de stockage des déchets radioactifs. La randonnée se termine en beauté à St-Ursanne, cette magnifique cité médiévale que l’on aborde par le fameux pont de St-Jean.
De Romainmôtier à La Sarraz N° 1993
Romainmôtier, église — La Sarraz • VD

De Romainmôtier à La Sarraz

A Romainmôtier, le temps semble s’être arrêté. Pas de nouvelles constructions, mais des maisons historiques, garnies de fleurs, et quelques restaurants qui invitent à une halte. Le début de la randonnée passe près de l’abbatiale, sa grande cour intérieure et son office du tourisme. D’ici, le chemin quitte le village, flirte avec une ferme et son magasin puis part vers la forêt. A partir de là, et presque jusqu’au bout, la promenade longe la rivière Nozon, souvent dans la forêt, ce qui est très agréable lors des chaudes journées d’été. L’unique difficulté réside dans la multitude de possibilités et d’indicateurs. En cas de doute, suivre le chemin longeant le cours d’eau. A Croy, le sentier longe toujours la rivière et l’on voit ici et là des petits ponts menant à des jardins privés. Plusieurs habitants ont eu l’idée d’installer des kiosques en libre-service. L’endroit est charmant, mais il est conseillé d’attendre le site de la cascade pour la pause de midi. La cascade du Dard est au milieu de la forêt. Par beau temps, on peut y patauger et y faire des grillades, ce qui plaît aussi bien aux enfants qu’aux chiens. La randonnée se poursuit sur des sentiers forestiers. A plusieurs reprises, on passe par des lieux où la forêt semble enchantée, car les arbres et le sol sont couverts de mousse ou de lichens. Enfin, à La Sarraz, on revient au présent en passant devant la piscine très fréquentée et par un quartier comptant de nombreux nouveaux bâtiments, avant de rejoindre enfin la gare.
Montagne de Granges: randonnée en raquettes N° 1893
Untergrenchenberg • SO

Montagne de Granges: randonnée en raquettes

L’ancien conseiller fédéral soleurois revenait inlassablement sur le haut plateau de la Montagne de Granges. Mais avec ses chaussures de marche uniquement. Dans les années 1970 et 1980, alors qu’il était en poste, les raquettes n’étaient pas encore à la mode. Un bus conduit de la verdure de Granges à la beauté hivernale de la Montagne de Granges. En 1930, à l’occasion d’une brève crise de l’industrie horlogère, la route fit office de projet d’aide à l’emploi pour les ouvriers. La ville de Granges ordonna la construction de la route et de l’aéroport dans le but d’occuper les horlogers et d’éviter leur départ vers d’autres pays. L’arrêt de bus se situe près du restaurant et de la ferme Untergrenchenberg. La piste de raquettes commence directement derrière les bâtiments et passe près de l’observatoire Jura-Sternwarte avant d’atteindre le point culminant de la randonnée, à 1382 mètres d’altitude. À quelques pas seulement, le bord des impressionnantes parois rocheuses du Wandflue offre une vue spectaculaire sur le Plateau, les collines de l’Emmental et les sommets des Alpes. Haute de 50 mètres, la falaise rocheuse du Wandflue s’est formée suite à un éboulement; l’un des plus importants de Suisse avec ceux de Flims et Goldau. Lorsque le glacier du Rhône a reculé à la fin de l’ère glaciaire, la glace a cessé de soutenir les flancs de la montagne et des blocs rocheux se sont détachés avant de s’abattre dans l’Aar. Le haut plateau de la Montagne de Granges est fréquemment en proie aux vents violents du Jura. Au point 1278, un raccourci permet de retourner directement à l’Untergrenchenberg. Non loin, au nord, se trouve une stèle commémorative en l’honneur de Willy Ritschard, qui perdit la vie sur la Montagne de Granges lors d’une randonnée en 1983.
Beignets au fromage soleurois N° 1956
Günsberg, Längmatt — Oberbalmberg, Kurhaus • SO

Beignets au fromage soleurois

Comme souvent, une mer de brouillard recouvre le Plateau. Au col du Balmberg, près de Soleure, la vue porte jusqu’aux Alpes lorsque la météo est clémente. Rien que pour ça, le voyage a valu la peine. A cela s’ajoutent les fameux beignets au fromage servis au Hofbergli et la randonnée pleine d’aventures sur les dents grises de la colline Chambenflüe. La montée depuis l’arrêt de bus «Günsberg, Längmatt» jusqu’au Hofbergli dure une petite heure. Le chemin traverse des pâturages avant d’entrer dans la forêt, où il serpente et emprunte trois petits ponts. Depuis une clairière, les randonneurs peuvent déjà apercevoir les arêtes vives de la Chambenflüe. Un peu en dessous se trouve l’auberge. La plupart du temps, la terrasse est prise d’assaut. Le Hofbergli est particulièrement fréquenté le week-end. La spécialité de la maison est les «Chäsbergli», des beignets au fromage connus dans la région lémanique sous le nom de malakoffs. Les deux tenanciers, Gabi Fischer Deola et Andreas Deola, choisissent leurs produits avec soin et en indiquent la provenance sur la carte. Les savoureux gâteaux valent eux aussi le détour. Pour digérer, les randonneurs continuent leur ascension vers le Chamben. Une fois en haut, le chemin prend à gauche sur l’arrête nord. Suit un tronçon raide à travers bois comportant des marches exposées, sécurisées par des chaînes. Ici, de bonnes chaussures sont requises et il vaut mieux ne pas avoir le vertige. Ensuite, le terrain redevient plus plat. En passant par Niederwiler Stierenberg, l’itinéraire descend vers la maison de cure de Balmberg et l’arrêt de bus.
Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes N° 1940
Le Creux-des-Biches — Saignelégier • JU

Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes

Les Franches-Montagnes sont un haut plateau qui s’élève à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les vastes pâturages, les forêts de conifères et les imposants épicéas, plantés jadis de manière isolée ou en bosquet afin de protéger les troupeaux contre les intempéries, caractérisent cet attrayant paysage jurassien. Cette randonnée hivernale emprunte principalement de petites routes asphaltées souvent déneigées. Depuis Le Creux-des-Biches, le chemin n’est pas long jusqu’au village du Peupéquignot, qui offre une première occasion de se restaurer et se réchauffer. Des murs en pierres sèches habilement restaurés entourent le village et, en fonction de la direction du vent, il est possible d’entendre le vrombissement des éoliennes de la colline avoisinante. Le prochain tronçon, traversant les pâturages sur un tapis de neige scintillant et offrant une large vue sur le plateau enneigé, est le plus beau de la randonnée. De nombreuses traces dans la neige trahissent la présence de renards et de lièvres. Au XIVe siècle, la région était presque inhabitée. Afin d’attirer de nouveaux habitants pour défricher la forêt et exploiter la terre, le prince-évêque de l’époque édicta une lettre de franchise accordant aux immigrants et à leurs descendants une grande liberté et les exemptant d’impôts. C’est ainsi que la région fut nommée «Franches-Montagnes». Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, de nombreuses familles baptistes y trouvèrent refuge. Bientôt apparaît Le Noirmont, dominé par sa clinique de réadaptation aux airs de palais. À partir de là, la randonnée est moins attrayante et jouxte la route principale en longues lignes droites en direction des Emibois et de Saignelégier. Deux arrêts de transports publics en cours de route permettent de raccourcir la randonnée.
Gorge sauvage dans les Franches-Montagnes N° 1960
Pré-Petitjean — Glovelier • JU

Gorge sauvage dans les Franches-Montagnes

Cette randonnée le long du ruisseau Tabeillon fait découvrir la diversité du Jura en quatre bonnes heures, sur des pâturages verdoyants, le long d’étangs pittoresques, près de falaises calcaires abruptes et à travers de denses forêts de conifères. Le point de départ est la gare discrète de Pré-Petitjean. Le trajet jusqu’ici, s’il offre de belles vues, est une véritable prouesse ferroviaire. Une gare en rebroussement et des montées permettent de franchir 300 mètres de dénivelé sur une courte distance. La randonnée débute sur un large chemin d’où l’on voit la réserve naturelle de Plain de Saigne. Si l’on n’a pas encore fait de halte, on s’arrêtera aux étangs marécageux de Pré des Combes ou à l’étang de Bollement. Le long du chemin, une vieille roue hydraulique rappelle l’existence d’une scierie. La Combe Tabeillon s’étend à présent telle une entaille dans le paysage, des Franches-Montagnes vers Glovelier. Le sentier descendant en pente douce et le chemin de fer rouge traversent cette gorge sauvage, évoquant une forêt primitive. Cette zone humide, qui séduit par la richesse de sa flore et de sa faune, abrite notamment la rousserole effarvatte, le martin-pêcheur et le crapaud accoucheur.
Autour de la ville de Neuchâtel N° 1810
Neuchâtel — Neuchâtel, Place Pury • NE

Autour de la ville de Neuchâtel

On connaît Neuchâtel, son château, son centre historique et ses bâtiments en pierres jaunes, mais moins ses alentours, avec ses forêts et ses rives urbaines. Cette randonnée, parfaite pour les périodes hivernales, en fait le joli tour. Partant de la gare, le bus conduit le randonneur à la station du Vallon de l’Ermitage, un nom de référence lorsqu’on parle des hauteurs de Neuchâtel. Passé le jardin botanique, l’itinéraire aborde la seule, mais solide grimpée du parcours. Le Centre Dürrenmatt, dont la bâtisse a été conçue par l’architecte tessinois Mario Botta, incite à s’arrêter, tout comme, un peu plus haut, les rochers de l’Ermitage d’où l’on admire le lac et la ville que l’on vient de quitter. La forêt, parsemée de rochers calcaires, propose maintenant un long épisode de marche à plat. Entre les arbres dénudés, on devine d’abord la clairière de Fontaine-André et son l’abbaye du 12e siècle. Le chemin passe ensuite sous le funiculaire mis en service en 1910 et qui relie La Coudre à Chaumont. A la Prise Gaubet, une clairière appréciée pour les loisirs, il descend lentement sur Saint-Blaise. On y voit d’abord des champs et un beau panorama sur la partie est du lac de Neuchâtel, puis des vignes. Saint-Blaise est un joli bourg viticole que l’on traverse avant de rejoindre les rives du lac. Modèle de renaturation, elles offrent des criques, des plans de roseaux, des sentiers engageants. Apparaît alors le jardin du musée du Laténium, avec ses reconstitutions de vestiges archéologiques et le parc animé des Jeunes Rives. En fin de randonnée, le port de Neuchâtel et le quai Osterwald adressent au randonneur un dernier salut à l’image de la Belle Epoque.
Dans le Val Terbi N° 1809
Courchapoix, village • JU

Dans le Val Terbi

Situé à l’est de Delémont (JU), le Val Terbi est idéal pour les randonnées à la fin d’automne. Et cela d’autant plus lorsque le soleil est de la partie et que le brouillard recouvre désespérément le Plateau. Une jolie boucle, qui part de Courchapoix et qui passe par Montsevelier pour revenir sur ses pas, permet d’apprécier la tranquillité et la configuration de l’endroit. Après avoir pris un peu de hauteur – histoire notamment de voir le dégagement qu’offre ce val –, et traversé quelques champs, le randonneur suit, presque à plat, la clairière, pénétrant, ici et là, dans les bois. Dans un pli du terrain, il découvre sur un panneau la légende des Hairodes, des petits nains, et peut visiter leur grotte. On apprend aussi que le lieu fut occupé par des charbonniers et des artisans du fer. Une fois les pentes boisées, qui tracent la frontière avec le canton de Soleure, définitivement quittées, l’itinéraire plonge au sud pour atteindre, dans un paysage vallonné, le village de Montsevelier avec ses anciennes fermes, son église au clocher imposant et dont les vestiges datent de 1635. Au sud de cette localité, après une petite côte bien raide, on peut admirer la place que Montsevelier a prise au cœur des collines environnantes. Le chemin se poursuit alors résolument en direction de l’ouest. Ici aussi, le dégagement sur le val est imposant. Du plat, un peu de descente, un peu de montée alternent sur ce parcours entre les champs. A main gauche, apparaît le village de Corban, à main droite, la vue sur la pente boisée qui a servi de décor au début de la randonnée. Quelques pas encore, et Courchapoix est là, invitant le randonneur à se restaurer avant de reprendre le bus.
A l’assaut du col des Rangiers N° 1920
Séprais — Asuel, Maison communale • JU

A l’assaut du col des Rangiers

Cette randonnée débute par un bref passage sur le tracé de la balade de Séprais, où l’on voit des sculptures en plein air, exposées au vent et aux intempéries, au caractère éphémère. De l’arrêt de bus de Séprais, on suit ce chemin vers le village. Après une centaine de mètres, à une bifurcation, l’itinéraire quitte ce musée en plein air. Il faut partir à gauche par les prairies de Sur la Ravière pour rejoindre la forêt. C’est le début de la montée vers le col des Rangiers. On traverse par endroits des pâturages jurassiens jusqu’à ce que le chemin tourne enfin à gauche et rejoigne par un arc de cercle La Caquerelle et l’hôtel-restaurant du même nom. Il s’agit de l’un des nombreux établissements de l’Ajoie servant le fameux repas de la Saint-Martin, autour du 11 novembre. Ce repas copieux consiste en du porc sous toutes ses formes, du boudin noir au rôti, en passant par le jambon et le lard. Le restaurant se situe à l’ouest du haut plateau, près du col des Rangiers, qui est le point d’intersection entre le Clos du Doubs, les Franches Montagnes, l’Ajoie et la vallée de Delémont. La route du col est très appréciée des motards, que l’on entend de loin par les beaux jours d’été. Du restaurant La Caquerelle, le chemin mène directement à la route du col, qu’il suit sur 300 mètres en direction de l’ouest. Au niveau du gîte des Malettes, un ancien hôtel, emprunter le chemin à droite pour rejoindre Le Chételat, un autre sommet jurassien qui est le point culminant de la randonnée. Derrière lui, dans la cuvette, se trouve le village d’Asuel, le but de la randonnée. Le sentier descend en pente raide vers l’est à travers la forêt jusqu’au ruisseau de l’Erveratte, que l’on longe pour rejoindre Asuel. En sortant de la forêt, on voit la ruine du château d’Asuel trônant sur une colline à gauche. L’histoire du château du XIe siècle se découvre dans le petit musée du village.
Am Grenzfluss im Neuenburger Jura N° 1904
Biaufond, douane — La Chaux-de-Fonds, Chasseral • NE

Am Grenzfluss im Neuenburger Jura

Das Wasser des Doubs fliesst in Biaufond so still dahin, als wäre er ein verträumter See. Der Wanderweg in Richtung Maison Monsieur war früher eher laut und hektisch, denn er führte fast zwei Kilometer entlang der stark befahrenen Kantonsstrasse. Heute ist die Strecke durch die Verlegung der Route auf einen alten Waldweg viel attraktiver und sicherer. Der steile Abstieg nach La Maison Monsieur ist dank neu erstellten Stufen und Kettengeländern problemlos. Ab hier folgt der Weg der Wanderlandroute Nummer 95. In leichtem Auf und Ab, mal um eine Felswand, dann wieder unter dick mit Moos behangenen Ästen hindurch windet sich der Weg am steilen Ufer des Doubs entlang. Hier braucht es hin und wieder sogar etwas Trittsicherheit und Schwindelfreiheit. Bei einem Hangeinschnitt wurde der alte Steg immer wieder durch Erosion und Steinschlag beschädigt. Mit dem Ersatz durch eine 21 Meter lange Passerelle kann die Schlucht nun sicher überquert werden. Bald ist Chez Bonaparte erreicht. Nun steigt der Weg steil hinauf durch die Combe à la Greffière und führt zum Abschluss über eine Anhöhe mit Sicht bis zum Chasseral zur Bushaltestelle bei den ersten Häusern von La Chaux-de-Fonds.
Neuchâtel, la «ville jaune» N° 1888
Neuchâtel — St-Blaise, CFF • NE

Neuchâtel, la «ville jaune»

Neuchâtel est une ville qui annonce la couleur. Jaune, en l’occurrence, puisque les bâtiments du centre font la part belle à la pierre d’Hauterive, une roche sédimentaire à la couleur ocre appelée pierre jaune de Neuchâtel par les géologues. Utilisé dès l’époque romaine, ce matériau était d’abord extrait dans des carrières situées en pleine ville, puis un peu plus loin, à Hauterive et Saint-Blaise. La dernière d’entre elles a fermé en 1972 et désormais, elles ne sont plus officiellement accessibles au public. Après s’être promenés en ville de Neuchâtel à la découverte des édifices en pierre jaune, les visiteurs peuvent s’offrir une randonnée le long du lac jusqu’à Saint-Blaise, émaillée d’un éventuel plongeon. Depuis la place Pury, elle-même agrémentée de nombreuses façades ocre et chatoyantes, les marcheurs attaquent l’itinéraire au bord de l’eau en direction des Jeunes-Rives et de leur parc animé. Ils poursuivent jusqu’à la piscine du Nid-du-Crô, avant d’arriver au débarcadère d’Hauterive et de longer le musée du Laténium. Après le port, la plage d’Hauterive invite à la baignade en cas de météo favorable. A moins de marcher durant quelques minutes supplémentaires et de piquer une tête depuis la plage de Saint-Blaise. Il est alors temps de remonter en direction du centre du village, où quelques jolis exemples de bâtiments en pierre jaune sont visibles. En fonction de leur lieu de résidence, les randonneurs poursuivent jusqu’à la gare «St-Blaise CFF» ou reviennent sur leurs pas et prennent le train à «St-Blaise-Lac».
Balisage historique au-dessus de l’Areuse N° 1872
Champ-du-Moulin — Les Geneveys-sur-Coffrane • NE

Balisage historique au-dessus de l’Areuse

Les randonneurs sont habitués à se laisser guider par des traces de peinture apposées à même le rocher. Ce qui est moins courant, c’est que ce balisage, au lieu d’être jaune, soit bleu. Et qu’il date du XIXe siècle. Baptisé «Sentier bleu», l’itinéraire reliant Champ-du-Moulin à Chambrelien a été créé en 1886. Depuis la gare de Champ-du-Moulin, on attaque l’excursion sur une route asphaltée peu attrayante, avant de tomber sur un chemin qui grimpe dans la forêt. C’est parti pour une plongée historique! Le Sentier bleu, sauvage et ombragé, monte et descend agréablement jusqu’à la gare de Chambrelien. Après avoir traversé les rails, les marcheurs montent dans la forêt jusqu’à Rochefort. Puis ils attaquent une nouvelle montée sous le couvert des arbres. Attention, il s’agit alors de suivre sur le panneau indicateur la direction Tablettes/La Tourne et non pas Grande Sagneule. Parvenu sur la tendre prairie située à près de 1300 mètres, il vaut la peine de se rendre au point de vue signalisé, qui permet d’admirer une bonne partie du lac de Neuchâtel. Puis on descend à travers forêt et pâturages jusqu’à La Tourne, avant de recommencer à monter derrière l’hôtel-restaurant. A la sortie de la forêt, on traverse un paysage typiquement neuchâtelois, avec prairies, fermes et murs en pierres sèches. Depuis la métairie de la Grande Sagneule, on attaque la dernière montée jusqu’au chemin de crête et à la pyramide sommitale du Mont Racine. La descente vers Les Geneveys-sur-Coffrane débute à pic le long d’un muret, puis se poursuit, plus paisiblement, dans la forêt.
Grotte du Val-de-Travers N° 1847
Môtiers NE • NE

Grotte du Val-de-Travers

Certains jugeront exagéré de se rendre jusque dans le Val-de-Travers pour une randonnée de cinq heures et quart. Mais par une chaude journée d'été, la boucle vers la cascade de Môtiers associe de manière idéale la marche en forêt à des aventures dans la fraîcheur de la grotte. Une belle cascade, malgré le manque d'eau, complète le tableau. Couvet souhaite attirer les touristes en mettant l’accent sur ses distilleries d'absinthe, ce qui n’intéresse guère les enfants. Hors du village, une allée mène vers la forêt et un sentier naturel s’élève. Les marcheurs rejoignent bientôt une belle clairière, non loin de la cascade de Môtiers, que l’on peut voir depuis un petit pont. Après un chemin tout en zigzags, on se retrouve à son extrémité inférieure, où un grand rocher couvert de mousse évoque Jean-Jacques Rousseau et son exil à Môtiers entre 1762 et 1765. La grotte de Môtiers commence derrière le rocher. Selon la saison, on y accède à pied sec ou alors avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Une corde installée sur la paroi permet de grimper dans la grotte, mais une torche devient vite indispensable car la lumière provenant de l’entrée disparaît. Il fait nuit noire dans ce lieu où règne un silence absolu. On perçoit un courant d’air humide et on devine qu’ici logent des chauves-souris. Après avoir quitté la grotte, on poursuit la marche le long du ruisseau. L’eau disparaît régulièrement pour resurgir un peu plus loin. C’est au karst perméable à l’eau que l’on doit ce petit jeu. Les fougères et la mousse illuminent la forêt. Voici bientôt une chute d’eau plus petite, mais non moins charmante. Un lieu idéal pour faire une pause et jouer. Ce n’est pas le temps qui manque et Môtiers n’est plus très éloigné.
Narcisses en Haute-Ajoie N° 1858
Réclère — Chevenez, place la Grangette • JU

Narcisses en Haute-Ajoie

Le début du printemps est un bon moment pour explorer une région reculée de la Suisse. Sur les prés de Haute-Ajoie, les narcisses jaunes éclosent par milliers dès la seconde moitié du mois de mars. La randonnée de Réclère à Chevenez est aussi un voyage à travers l’histoire. On le remarque particulièrement sur le tronçon qui mène directement le long de la frontière française. Tous les 100 mètres, on trouve des bornes sculptées à la main datant de différentes époques. Sur certaines, un lys, symbole de la monarchie française, et un ours bernois, animal héraldique de la jadis plus grande cité-État du nord des Alpes, sont gravés. Sur d’autres sont inscrites les initiales RF pour République française et CS pour Confédération suisse. La randonnée débute à l’école de Réclère. Le chemin part ensuite vers le sud à travers champs et traverse la forêt en direction de Roche-d’Or ou on trouve les narcisses. Dans le minuscule hameau, on peut admirer une chapelle aux vitraux colorés que le soleil printanier pare de mystères. Après une centaine de mètres de dénivelé, on atteint la tour d’observation de La Faux d’Enson. D’ici, par temps clair, on aperçoit non seulement une bonne partie du Jura, mais aussi les Alpes bernoises, la Forêt-Noire, les Vosges et la Franche-Comté. Après le crochet, on continue en direction de La Vacherie Dessus, le dernier domaine agricole avant la frontière française, dont la chapelle familiale a été rénovée jadis par des soldats suisses durant le service actif. Finalement, le chemin mène au-dessus du cirque rocheux Sous les Roches, en longeant parfois directement la frontière, puis redescend à travers la forêt jusqu’à Chevenez.
L’énergie dans le Jura bernois N° 1854
Mont-Soleil Funiculaire — Les Reussilles • BE

L’énergie dans le Jura bernois

A quoi donc pensait Don Quichotte au pied des moulins à vent? En marchant ici, on ne peut qu’évoquer la plus célèbre scène de ce classique littéraire. Les turbines, atteignant parfois 150 m de haut, s’élèvent telles des géants dans le paysage vallonné du Mont-Soleil. Elles font partie du premier et plus grand parc éolien de Suisse et ne sont pas défiées par un supposé chevalier, comme dans le roman, mais par le vent. Des éoliennes inébranlables, ancrées dans la roche calcaire du Jura. Le point de départ est la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil. On rejoint le sommet du même nom, point culminant de la Montagne du Droit, après une courte montée. Ici se trouve ce qui était autrefois la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe. Des panneaux le long du chemin renseignent sur la centrale solaire construite il y a environ 30 ans. La descente vers Les Breuleux passe par des prairies et une belle forêt d’épicéas. En quittant le village, il faut être attentif au balisage. Le long de vastes pâturages et à travers une petite bande de forêt, on atteint la destination du jour, la gare des Reussilles, par un chemin de terre. Quelle chance que l’énergie humaine soit elle aussi renouvelable!
Marchairuz enneigé N° 1822
Col du Marchairuz • VD

Marchairuz enneigé

Deux boucles débutent au col du Marchairuz. Cet itinéraire emprunte la variante la plus longue. A peine parti, le randonneur en raquettes pénètre déjà dans une forêt peuplée de vieux épicéas noueux. En rangs serrés, les arbres sont recouverts de longs lichens filandreux. Le chemin mène le long de la crête à travers la forêt féérique, laissant au visiteur le temps d’apprécier cette atmosphère. Le randonneur arrive ensuite au chalet d’alpage Monts de Bière Derrière. Là, le chemin bifurque à gauche. La signalisation rose est bien visible. Après un court virage, il faut prendre à droite au prochain marquage. Peu après, le randonneur quitte la forêt et progresse sur les vastes plateaux de Pré de Denens. Il est alors possible de raccourcir la randonnée en prenant, à gauche, la petite boucle qui longe la piste de ski de fond et mène à la route à Fontaine Froide. L’itinéraire décrit ici emprunte en revanche la grande boucle, qui mène par une forêt clairsemée à l’alpage La Perrause. Quelques épicéas du Jura se dressent là, majestueux et fiers. Le paysage est dégagé et plein de charme. Des traces de lièvre traversent le sentier et des empreintes de renard se perdent dans la forêt. L’itinéraire mène finalement en une large boucle à travers champs à Fontaine Froide, où il faut traverser la route. Ici, il devient un peu plus difficile de trouver le chemin. De l’autre côté de la route, le randonneur suit la piste de luge signalée en turquoise et remonte un petit kilomètre jusqu’au point de vue. On peut emprunter la piste sans soucis car il y a peu de lugeurs. De retour au col du Marchairuz, on peut attendre le bus bien au chaud à l’Hôtel du Marchairuz.
Pâturages blancs dans le Jura bernois N° 1688
Les Prés-d'Orvin, Bellevue • BE

Pâturages blancs dans le Jura bernois

Le Chasseral culmine à plus de 1600 mètres d’altitude, et l’antenne à son sommet à quelques dizaines de mètres de plus encore: sa pointe est le point le plus haut de l’Arc jurassien suisse. La longue crête rocheuse présente quelques entailles bien profondes et donc quelques parois tout aussi abruptes. En revanche, le versant sud, qui descend en direction d’Orvin, a des formes particulièrement douces. Le village même se situe sur une terrasse en contrebas d’une pente boisée. À son extrémité supérieure, à près de 1000 mètres d’altitude, s’étend un joli plateau, qui a été défriché il y a des siècles déjà, et qui est depuis utilisé comme pâturage par les habitants du village: Les Prés-d’Orvin. Le hameau possède un petit domaine skiable et un centre de ski de fond. Les randonneurs y trouvent aussi leur bonheur. Un chemin de randonnée hivernale en circuit traverse des pâturages panoramiques et la forêt par endroits. Au début et à la fin, l’itinéraire emprunte de petites routes, ce qui rend la promenade un peu moins belle lorsqu’il n’y a pas de neige. Mais si les conditions hivernales sont bonnes, on y marche avec d’autant plus de facilité. La majeure partie de l’itinéraire suit des chemins gravelés ou traverse les pâturages.
Belles vues lors d'un tour en raquettes dans le Jura N° 2203
Col de la Vue des Alpes • NE

Belles vues lors d'un tour en raquettes dans le Jura

La Vue-des-Alpes porte bien son nom: par temps clair, en hiver, la vue sur le Säntis et, bien au-delà, sur le Mont-Blanc, est grandiose. Cette randonnée en raquettes débute au centre de ski de fond, à l’arrêt de bus Vuedes- Alpes. On quitte rapidement la route très fréquentée en direction du Mont d’Amin et, après une courte montée, on passe sur la crête dégagée près de quelques arbres isolés. Ici, la vue est déjà belle. Au nord se trouve la ville de La Chaux-de-Fonds, qui s’étire avec ses rangées de maisons strictement alignées. Bientôt, le chemin quitte la crête et s’enfonce dans une forêt plus dense; la bifurcation au point 1386 est bien indiquée. Comme ce passage est orienté au nord et que le soleil ne l’atteint guère, le gel et le vent créent d’étranges formations de neige sur les arbres. Après une courte descente suivie d’une montée, on atteint le point 1351, où le chemin bifurque à nouveau en direction du col et croise la piste de ski de fond. Les collines du Jura sont très exposées et le vent fouette ici les vêtements. La neige crisse sous les raquettes lors de la légère descente vers la Combe de la Chaux d’Amin et l’on rejoint bientôt à nouveau le col de la Vue des Alpes.
Panorama au Chasseron N° 1819
Les Rasses, village • VD

Panorama au Chasseron

Cette randonnée en raquettes débute dans le petit village des Rasses, reconnaissable à son église. La vue sur le lac de Neuchâtel et les Alpes est déjà exceptionnelle d’ici et ne manque pas d’impressionner les hôtes du Grand Hôtel des Rasses joliment rénové. L’itinéraire commence au téléski. On pénètre immédiatement dans une forêt clairsemée d’épicéas. Comme le chemin est plutôt plat, on en profite pour s’échauffer un peu. Vers Les Cluds se trouve une petite buvette; de là, le chemin se met à monter en continu. Bien balisé, il est facile à suivre même en cas de mauvais temps. On traverse des forêts clairsemées et des prés bordés d’épicéas solitaires. En hiver, ils scintillent sous la neige. Quel bonheur de randonner à travers ces paysages idylliques! On atteint déjà bientôt le sommet du Chasseron par la crête orientale, où une auberge de montagne offre la possibilité de se restaurer. La vue sur les Alpes est fantastique. Le chemin mène maintenant par la crête jusqu’aux Petites Roches, l’arrivée du téléski. La descente en douceur jusqu’aux Avattes, le long de la crête, est également très agréable. On peut y admirer les arbres enneigés, des rochers jurassiques et de magnifiques coups d’œil sur le Plateau. Le chemin devient ensuite un peu plus abrupt et l’on pénètre à nouveau dans la forêt d’épicéas. L’itinéraire rejoint Les Rasses par un généreux zigzag et le Grand Hôtel accueille les plus affamés. La salle à manger soignée, avec ses longs rideaux, son parquet ciré, ses lustres et ses tables rondes nappées de blanc, fleure bon la Belle Epoque. Imaginer le nombre de convives qui s’y sont déjà restaurés donne le tournis.
Paysages des Franches Montagnes N° 1784
Le Bémont • JU

Paysages des Franches Montagnes

Dès que les randonneurs quittent la route principale, au Bémont, ils apprécient la vaste étendue à l’effet libérateur et les vertes collines des Franches Montagnes. La région paisible dégage de l’énergie et le chant des grillons ajoute une note presque méditative. De quoi oublier les passages sur les revêtements durs. La boucle passe par des hameaux isolés, puis par Montfaucon, où une halte culinaire s’impose, avant de retourner au Bémont par des tourbières. La Bosse, le premier hameau, séduit par le charme de ses vieilles fermes. En passant devant la chapelle, on quitte la route pour traverser une belle prairie. Sur la droite, de petits cratères, les dolines, apparaissent dans le sol. A l’autre bout de l’étroite ceinture boisée, voici Les Enfers. Les produits locaux vendus en libre-service devant les fermes typiques du Jura ne manquent pas d’intérêt. Le restaurant «Aux Couleurs du Terroir», à Montfaucon, met lui aussi l’accent sur les articles régionaux. Ceux qui préfèrent manger un pique-nique peuvent faire leurs achats dans le magasin de l’établissement. La randonnée se poursuit sur l’autre versant de la crête sur laquelle se situe Montfaucon, où une allée d’arbres descend vers Le Prépetitjean. De la gare, suivre l’indicateur en direction de Saignelégier, grimper légèrement dans des prairies et passer par deux brefs tronçons boisés avant de retrouver l’étendue verte, ses murs typiques en pierres sèches et ses dolines. Une impression de monotonie pourrait s’installer sur le chemin plat s’il n’y avait le détour vers l’étang des Royes, qui est protégé. Après avoir admiré le lieu, il ne reste plus qu’à faire une petite promenade digestive pour retourner à la gare du Bémont.
Toute la variété des Franches-Montagnes N° 1673
La Combe — Tramelan • JU

Toute la variété des Franches-Montagnes

Un haut-plateau doucement vallonné s’étendant sur 200 kilomètres carrés, à 1000 mètres d’altitude, et un climat rude: pas étonnant que la région ait été largement déserte jusqu’au XIVe siècle. Le prince-évêque de Bâle décida alors d’attirer des habitants en exemptant de certains impôts ceux qui venaient défricher et cultiver cette terre, laquelle prit dès lors le nom de «Franches-Montagnes». Les Franches-Montagnes donnent une impression bienfaisante de calme et de liberté. Mais on ne s’y ennuie jamais, grâce au paysage structuré en petites vallées. S’y côtoient dolines, zones humides, pâturages entrecoupés de haies et buissons, forêts clairsemées et hauteurs panoramiques, fermes dispersées, petits villages et étonnantes auberges, comme près de la gare de La Combe. On se croit au bout du monde, mais une imposante bâtisse attend les hôtes. La balade à travers cette contrée unique en son genre débute par une montée dans une forêt. Les panneaux indicateurs sont fiables, mais il arrive que l’on traverse des pâturages sans bien distinguer de chemin. Après Les Genevez, l’itinéraire longe un mur de pierres sèches et traverse bois et pâturages jusqu’à une élévation où une place de grillades invite à une halte avant la descente à Tramelan.
Jura neuchâtelois en fleurs N° 1663
Les Hauts-Geneveys • NE

Jura neuchâtelois en fleurs

Entre Les Hauts-Geneveys, le point de départ, et les prairies de La Grognerie, il faut franchir quelques mètres de dénivellation pour admirer la «splendeur jaune» que seule une agriculture durable peut faire naître. En mai, tout le sol de la forêt de sapins clairsemée, typique du Jura, se recouvre de narcisses jaunes. Le bulbe de la plante pénètre dans la terre grâce à ses racines lorsque le sol s’érode en surface et que la profondeur de croissance nécessaire est insuffisante. La floraison débute en mai et dure longtemps lorsque les températures sont fraîches. En bas, d’abord, puis sur les collines plus élevées. L’itinéraire monte jusqu’au col. Le sentier de randonnée pédestre officiel descend ensuite vers le nord jusqu’à la Petite Corbatière. Ceux qui veulent voir les champs de narcisses jaunes les plus luxuriants quittent ce chemin et franchissent la colline Derrière-Tête-de-Ran dans le sens longitudinal. Les randonneurs présents à la mi-mai, avant la période de haute floraison, auront peut-être droit au mariage des crocus bicolores et des narcisses jaunes. Depuis Tête-de-Ran, le sentier descend par la Côte de Travers dans la forêt jusqu’au point de départ.
Val-de-Travers: chemin des contrebandiers N° 1773
La Brévine — Môtiers • NE

Val-de-Travers: chemin des contrebandiers

Le chemin était déjà connu au Moyen Âge. Il menait de l’abbaye de Môtiers à Montbenoît, en France voisine. Le chemin entre les deux abbayes était emprunté par les moines, mais aussi par les marchands de sel et même par les contrebandiers. La Vy aux Moines, tel est son nom, a pris une importance nouvelle durant la Réforme: elle a permis aux moines poursuivis de fuir. Aujourd’hui, c’est un chemin de randonnée prisé. Il traverse une forêt féérique et sauvage qui semble sortie du passé et à l’extrémité de laquelle attend même une fée verte. Cette randonnée de près de quatre heures ne présente pas de difficultés techniques et débute à La Brévine. Ce lieu situé dans une vallée d’altitude est connu pour être la «Sibérie de la Suisse». En hiver, les températures peuvent atteindre -30 degrés Celsius. En été, le lac des Taillères invite à la baignade. Depuis la rive sud du lac, on monte en direction de Cotards-Dessus. La forêt idyllique est luxuriante de verdure et couverte de mousse et de fougères. Au sommet de La Citadelle, la vue s’étend sur les Alpes et le Jura. De l’autre côté de la vallée, histoire et légendes attendent le randonneur. Le chemin passe devant le Tilleul des Catholiques, un arbre vieux de 500 ans dans le creux duquel se cachent une statue de Marie, un pot de miel et une bougie. La fée verte attend ensuite les personnes intéressées à Môtiers, la patrie de l’absinthe. Une exposition permanente dans l’historique séchoir à absinthe de Boveresse dévoile tous les secrets de ce breuvage légendaire. Les quinze kilomètres parcourus peuvent être célébrés avec un verre d’absinthe ou d’eau fraîche dans la jolie bourgade de Môtiers.
Sur les versants du Doubs N° 1729
Le Noirmont • JU

Sur les versants du Doubs

A quelque 1000 mètres d’altitude, le haut plateau des Franches Montagnes côtoie le versant abrupt de la vallée du Doubs, frontière naturelle entre la Suisse et la France. Une grande boucle pédestre, au départ de la commune du Noirmont, permet d’y arpenter les deux chemins de montagne – balisés en blanc et rouge – que compte le canton du Jura, tout en profitant de quelques curiosités géologiques typiques des régions karstiques. A la descente, le sentier zigzague à l’ombre des arbres jusqu’à l’imposant abri sous roche de Blanche-Eglise, creusé au cours des millénaires par l’érosion de la roche calcaire. La Réserve forestière du Theusseret, où toute exploitation est interdite depuis 1992, accueille ensuite le randonneur avec plusieurs panneaux informatifs. A partir du barrage du même nom, exploité jadis par l’une des premières usines hydroélectriques du pays (en service de 1892 à 1972), l’itinéraire longe alors le cours habituellement paisible du Doubs. Peu avant La Bouège, il est temps d’entamer la remontée vers le haut plateau via l’escarpé «sentier du facteur», jalonné çà et là d’échelles et d’escaliers métalliques pour faciliter la progression. A l’approche du lieu-dit La Seigne aux Femmes, un détour par le sud-ouest offre l’occasion d’observer un bel alignement de dolines (ou emposieux) de différentes tailles. La présence de ces dépressions circulaires parfois impressionnantes s’explique le plus souvent par l’effondrement de cavités sous-jacentes, causé par la dissolution progressive des calcaires de surface.