Randonner en été • Suisse Rando

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Une nuit à plus de 3000 mètres N° 1902
Zinal, village de vacances • VS

Une nuit à plus de 3000 mètres

Perchée à plus de 3200 mètres, Tracuit est la plus haute des cabanes du val d’Anniviers. Passage obligé pour l’ascension du Bishorn (4151 mètres), cette cabane high-tech ne laisse pas d’impressionner les personnes qui s’y aventurent. Qu’il s’agisse d’alpinistes ou de randonneurs. Car la montée vers Tracuit depuis Zinal vaut la peine même si l’on n’est pas amateur de piolets et de crampons. Après une – courte – nuit en altitude, même les marcheurs sans équipement alpin peuvent s’en mettre plein les jambes et la vue en franchissant le sublime col de Milon, balisé blanc-bleu-blanc. A condition d’avoir le pied sûr! Depuis l’arrêt de bus «Zinal, Village de vacances», les randonneurs grimpent parallèlement au torrent de Tracuit, qu’ils traversent à deux reprises. Arrivés au point 2254, ils prennent à droite en direction du Roc de la Vache. Au point 2478, ils empruntent le chemin de gauche et avalent près de 800 mètres de dénivelé jusqu’à la cabane. Le lendemain, ils redescendent sur leurs pas durant une petite demi-heure puis s’engagent sur le chemin blanc-bleu-blanc. Arrivés au bas de la combe, ils montent de l’autre côté – dans les pierriers – à l’assaut du col de Milon, qui est équipé de chaînes. Là-haut, la vue sur le glacier du Weisshorn laisse presque sans voix. Descendus à la cabane Arpitettaz, les marcheurs peuvent s’offrir un café bien mérité. Plus bas encore, au lac d’Arpitetta, une baignade rafraîchissante est de rigueur. Il est alors temps de mettre le cap sur la Navisence en contrebas, en veillant à rester sur le sentier blanc-rouge-blanc, plutôt que d’emprunter le blanc-bleu-blanc. Une fois la rivière traversée, on rejoint «Zinal, Village de vacances» en passant par Le Vichiesso puis en longeant la Navisence.
Pavot des Alpes et bouquetins N° 1817
Alp Languard — Bernina Diavolezza • GR

Pavot des Alpes et bouquetins

Lors de cette randonnée, on a de grandes chances d’apercevoir des bouquetins au petit matin. En effet, la région du Piz Albris abrite l’une des plus grandes colonies des Alpes (près de 1800 individus). Le chemin de randonnée qui part de la station supérieure du télésiège traverse la rivière de montagne Ovel da Languard puis un vaste plateau qui offre une belle vue sur la région de Bernina, jusqu’à la cabane «Chamanna Paradis». De là, on descend dans le Val Languard en passant devant le lac Lej Languard, avant de remonter en direction de Suot Albris. C’est dans les vastes étendues d’éboulis, au pied du Piz Albris, que l’on a le plus de chances d’observer des bouquetins. Ces animaux majestueux parviennent à trouver de la nourriture dans cet environnement austère. On arrive au point le plus élevé de la randonnée, le Fuorcla Pischa. En redescendant, on découvre, dès la fin juillet, les fleurs jaunes du pavot des Alpes rhétiques au milieu des éboulis. C’est l’une des seules espèces capables de survivre dans les éboulis, grâce à ses racines pivotantes, longues et élastiques, qui la fixent solidement. On poursuit son chemin sur un terrain presque plat longeant le versant est du Piz Albris jusqu’à une arête montagneuse très raide. De là, on peut voir le col de la Bernina ainsi que le Lago Bianco. En face se dressent les blancs sommets du groupe de la Bernina, tandis qu’en dessous s’étend le verdoyant Val da Fain. La partie supérieure, rocheuse, de la descente qui suit est sécurisée par des chaînes. Le chemin s’élargit ensuite et mène jusqu’en bas du versant sud, direction Bernina-Diavolezza, en faisant de grandes boucles. Le paysage rocheux et caillouteux est remplacé par des landes et des pâturages verdoyants.
Gambader sur le Gäbris N° 1823
Gais • AR

Gambader sur le Gäbris

Rien à faire: depuis quelque temps, les hivers sont très doux. Qui veut randonner dans un paysage enneigé dans les Préalpes doit garder un œil attentif sur la météo. Il arrive tout de même que le Gäbris, une colline surplombant le village appenzellois de Gais, se pare de blanc. Apprécié des familles, le circuit qui suit les endroits préférés de la chèvre Laura est praticable toute l’année. Il emprunte des sentiers forestiers et des prés, à travers le paysage vallonné sis entre l’Alpstein et le lac de Constance. Le tour débute à Gais. Pas étonnant que l’emblème du village soit une chèvre (Geiss en allemand). Les becs à sucre trouveront leur bonheur dans la boulangerie-confiserie Böhli mais attention à ne pas exagérer: d’autres arrêts culinaires sont prévus en chemin. Il faudra toutefois les mériter. De la gare de Gais, on rejoint la place du village puis on suit la Stossstrasse en direction de Hebrig. Le chemin bifurque alors vers la colline de Sommersberg. Sur le sentier plus pentu et parcouru de racines, dans la forêt au-dessus d’Obere Egg, les cabris peuvent s’amuser sur le parcours d’entraînement de Laura, le Geissensteig. En haut, la vue sur la vallée du Rhin et le Säntis est une belle récompense. On rejoint le lotissement de vacances de Schwäbrig en traversant une tourbière, puis le chemin tourne à gauche en direction du Gäbriseeli, un petit lac idyllique. Peu après, on atteint le bistrot Unter Gäbris. Sa cuisine traditionnelle est connue loin à la ronde et requinque pour la descente, qui passe devant l’auberge Oberer Gäbris. Au croisement, on emprunte le chemin de droite, un peu moins raide, qui rejoint Gais en passant par Obergais, tout en admirant les blancs sommets environnants.
Randonnée automnale diversifiée N° 1637
Luthern Bad • LU

Randonnée automnale diversifiée

Le Napf offre l’embarras du choix: petite boucle ou longue randonnée? Et pourquoi pas une nuitée dans l’hôtel de montagne et son lever du soleil? Le circuit de randonnée présenté ici peut être modifié et rallongé à l’envi. Il suffit de vérifier les correspondances du car postal à l’avance, car l’horaire n’est pas toujours très dense. Luthern Bad, le point de départ, comporte arrêt de car postal, auberge, petit magasin de spécialités, église, chapelle de pèlerinage et bien sûr, source thérapeutique. «Jakob Minder découvrit la source de Badbrünnli en 1581, dans un songe. Les bains autrefois bien fréquentés n’existent plus, mais l’attrait et les vertus thérapeutiques de l’eau, elles, demeurent.» C’est ce qu’indique le panneau d’information du bain de pieds et de bras qui a été aménagé à côté de la chapelle sous la forme d’une grotte. Cette eau à 6 °C aurait guéri Jakob Minder de la goutte. Après une heure de montée, on atteint Niederänzi par Ober Badegg. Là, la vue s’ouvre vers le sud et offre un aperçu du cirque des sommets. Contournant les abrupts Eyflue et Napfflue lucernois par le sud, le chemin vallonné mène au Grüebli, puis au Napf. Le large plateau au sommet se prête à merveille à la détente. On retourne à Luthern Bad par Alp Trachselegg et Mitteley. Des chemins mènent également à Romoos Holzwäge, Hergiswil am Napf, Fankhaus, Bramboden ou Menzberg. Les personnes qui souhaitent passer plus de temps dans la région du Napf peuvent s’essayer à l’orpaillage dans la Fontanne, visiter la mine de charbon ou la fromagerie de démonstration, ou tout simplement profiter des innombrables possibilités de randonnées.
La Wolfsschlucht et le parc naturel de Thal N° 1639
Herbetswil, Wolfsschlucht — Laupersdorf, Dorf • SO

La Wolfsschlucht et le parc naturel de Thal

De tout l’Arc jurassien, le Wolfsbach est le seul cours d’eau à s’écouler dans des gorges aussi profondes et escarpées que celles de la Wolfsschlucht. Au cours des siècles, ses eaux ont érodé et façonné le calcaire poreux. Du pied de parois rocheuses de près de cent mètres de haut, le randonneur remonte les gorges par des passerelles, des escaliers et d’étroits sentiers. Petit à petit, les parois s’écartent l’une de l’autre. Après Tufftbrunnen, le chemin monte à travers une forêt de hêtres aux couleurs automnales, puis longe une crête baignée de soleil offrant une splendide vue. Là, les herbes et les pins, adaptés au climat sec, confèrent une impression méditerranéenne. Près de l’auberge de montagne Vorder Brandberg, une surprise attend les marcheurs: des porcs laineux, libres de se déplacer à leur gré, courent les accueillir. Les pâturages jurassiens non fertilisés et parsemés de buissons abritent de nombreux insectes et oiseaux, dont l’alouette lulu au chant apaisant. Commence alors la descente du Sonnenberg. Après la ferme Allmend, au point 716, le chemin longe la lisière avant de s’enfoncer dans les bois. Il convient ensuite d’être attentif pour ne pas rater le sentier qui bifurque vers l’auberge de montagne Grossrieden, après le virage du sentier forestier. De là, le randonneur jouit à nouveau d’une belle vue sur la vallée et la première chaîne du Jura, couverte de l’une des plus grandes zones boisées du pays. Une petite route peu fréquentée mène ensuite à Längägerten et passe devant plusieurs fermes avant de rejoindre Laupersdorf, en bas. Cette randonnée permet de profiter à la fois de la nature sauvage et d’un paysage rural: un mélange typique du parc naturel de Thal.
Direction Berne, le long du Gäbelbach N° 1690
Rosshäusern — Eymatt b. Bern, Camping • BE

Direction Berne, le long du Gäbelbach

Une randonnée le long du ruisseau Gäbelbach montre à quel point la Berne fédérale est au cœur de la campagne: à quelques kilomètres du centre-ville à peine, un idyllique chemin longe un ruisseau, par endroit encore totalement sauvage, qui serpente à travers un petit vallon boisé et solitaire. La première partie de la randonnée traverse des terrains dégagés et des forêts. Depuis la gare de Rosshäusern, on rejoint la forêt de Flüewald en passant par les hameaux de Juchlishaus et d’Untere Ledi. Là, le chemin pédestre balisé bifurque subitement vers la gauche et monte jusqu’à Lediflue. Il est conseillé de continuer tout droit, car l’ancien point de vue est désormais obstrué par de nombreux arbres et n’offre plus qu’un panorama restreint. On peut ainsi profiter à la fois des imposants murs de grès et de la vue sur les Alpes. Après avoir traversé la forêt de Spilwald, on rejoint le moulin de Riedbachmühle et le Gäbelbach. Il faut s’accommoder un instant du bruit de l’autoroute à proximité et d’un mur de béton, mais bien vite on rejoint le cours d’eau, sa liberté et sa sérénité. On a l’impression d’être très loin de la civilisation, tout en n’étant qu’à quelques kilomètres du centre-ville. La randonnée se termine près de l’embouchure du Gäbelbach dans le lac de Wohlen.
L’hiver dans le val Muggio N° 1691
Bruzella, Paese — Vacallo, Piazza • TI

L’hiver dans le val Muggio

La neige est rare dans la pointe méridionale de la Suisse et s’il y en a, elle ne tient pas longtemps. On peut donc entreprendre toute l’année cette randonnée qui relie la partie inférieure du val Muggio au versant ensoleillé au-dessus de Chiasso. Le point de départ est le petit village de Bruzella. Un large sentier forestier mène plus bas dans la vallée, tout d’abord au village voisin de Caneggio puis à Morbio Superiore. Une légère montée à travers une châtaigneraie permet de gagner Lattecaldo. Un sentier piétonnier serpente depuis là sur la pente ombragée. En hiver, comme le soleil atteint rarement cet endroit, le tracé peut être glissant. Cependant, la pente n’étant pas raide, cela ne devrait pas poser de gros problème au randonneur expérimenté. Sur le mamelon boisé de San Martino, une vue impressionnante s’ouvre en direction du nord, sur le val Muggio. En outre, des percées entre les rangées d’arbres offrent de belles vues plongeantes sur Chiasso et Mendrisio. Durant la descente sur Sagno, on profite également d’un panorama époustouflant qui s’étend des Alpes piémontaises au lac de Côme, dont on aperçoit au moins un coin. La randonnée se termine sur la Piazza, devant la coquette église Santi Simone e Giuda de Vacallo.
Les villages cachés de la vallée des Centovalli N° 1635
Rasa — Intragna • TI

Les villages cachés de la vallée des Centovalli

Petit village idyllique situé à 900 mètres d’altitude en plein cœur des Centovalli, Rasa n’est accessible qu’en téléphérique, qui monte jusqu’au hameau d’une dizaine d’habitants toutes les 20 minutes. Le chemin fait d’abord le tour du village dans le sens des aiguilles d’une montre. Première halte à l’alpage de Monti avant de pénétrer dans la forêt. Le sentier franchit en serpentant des racines noueuses et des lits de rivière asséchés. Il est très bien entretenu et apprécié des randonneurs. On arrive alors à Bordei. Bien que le village ne soit pas accessible en train, il est très animé. La fondation Terra Vecchia l’a restauré avec l’aide de jeunes issus de milieux sociaux difficiles. Les maisons ont été joliment rénovées et l’Osteria invite à la détente. Après Bordei, on emprunte déjà le chemin du retour vers Rasa. Une heure de marche au milieu du bruissement des feuilles d’automne, quelques mètres de montée et la visite de Terra Vecchia ne sont que quelques-uns des points forts de ce tronçon. On peut s’accorder une pause-café revigorante à Rasa avant d’entamer la descente. Après avoir parcouru six kilomètres et 800 mètres de dénivelé, on arrive à Intragna. La randonnée peut s’effectuer en sens inverse, au départ d’Intragna, afin de ménager les genoux. Tout au long de l’itinéraire qui descend dans la vallée, on croise moutons, chèvres et maisons de pierre typiques, tout en admirant la vue sur les pittoresques Centovalli. Le tronçon le plus abrupt descend de la montagne en zigzag. On atteint rapidement le célèbre pont romain en arc. Après une jolie petite montée jusqu’à la route, on arrive à Intragna, d’où l’on ne repart pas sans avoir savouré une glace artisanale sur la Piazza.
Calme vallée du Schenkenberg N° 1685
Schinznach Dorf, Oberdorf — Biberstein, Dorf • AG

Calme vallée du Schenkenberg

Schenkenberg? Le nom évoque les hauteurs, mais les apparences sont trompeuses. Le «sommet» se situe en Argovie, un canton plutôt plat pour la Suisse. Le Schenkenberg ne s’élève qu’à 630 mètres. Mais cela suffit à offrir un beau panorama et une vue sur les alentours. C’est précisément ce qui plut aux seigneurs de Schenkenberg qui y construisirent un château fort au XIIIe siècle afin de pouvoir contrôler la vallée du Talbach. La forteresse tomba ensuite peu à peu en ruine. Des travaux de conservation ont été effectués au XXe siècle. Aujourd’hui, un parfum pittoresque d’histoire et de décadence imprègne ses murs érodés. La randonnée jusqu’au Schenkenberg présente une particularité: en partant de Schinznach, on y accède en descendant. On prend d’abord de la hauteur en longeant des vignobles et en traversant une forêt, puis on continue au plat, avec de belles vues sur les sommets jurassiens environnants, avant de descendre en douceur jusqu’à la colline du Schenkenberg. Le court détour jusqu’aux ruines en vaut la peine: il s’agit de la plus grande ruine de château fort du canton d’Argovie. Au pied de la colline se trouve le village de Thalheim. De là, on remonte jusqu’à la croisée des chemins de Gatter, puis on redescend vers Biberstein, avec une magnifique vue sur la chaîne des Alpes.
L’étonnante vallée de Mülebachtal GL N° 1814
Weissenberge — Engi, Weberei • GL

L’étonnante vallée de Mülebachtal GL

C’est sans doute ainsi que l’on s’imagine une terre où coulent le lait et le miel: un ciel bleu, quelques nuages accrochés aux sommets, des champs verdoyants clairsemés de couleurs, le tintement des sonnailles, les sapins vert foncé et, au fond de la vallée, une belle cascade. Le Mülebachtal, dans le canton de Glaris, semble sorti d’un livre d’images. On y accède en deux heures de randonnée environ depuis les Weissenberge, au-dessus de Matt. Le hameau des Weissenberge est accessible en téléphérique, ce qui permet de s’épargner les premiers mètres de montée. Avant de commencer la randonnée, la terrasse de l’auberge Weissenberg invite à prendre un café. Cette bâtisse du XVIIe siècle serait la plus vieille auberge glaronnaise et, en découvrant la petite salle confortable et de guingois, on le croit volontiers. De retour au centre du hameau, le chemin quitte les habitations et devient un sentier de randonnée qui passe un alpage où, avec un peu de chance, on pourra faire le plein de bonnes choses. Des parties raides sur les routes d’alpage alternent avec des tronçons ombragés en forêt. Au Zindelchopf, le sentier se transforme en chemin de randonnée de montagne et monte alors doucement, mais constamment. Au Figlerblanggen, on rencontre des vaches qui se cachent à l’ombre des buissons ou se rafraîchissent en s’abreuvant dans les ruisseaux. On atteint ensuite le Heueggli, d’où l’on jouit d’une vue magnifique sur le Mülebachtal. On entre dans la vallée par les pâturages, où un détour par une cascade est possible. On aimerait s’attarder une éternité dans ce coin idyllique, mais mieux vaut économiser ses forces pour la montée vers Engi. Celle-ci s’étire un peu en longueur, sur une route d’alpage en gravier abrupte. Ce petit bémol est toutefois largement adouci par le doux bruit du joyeux gargouillis du ruisseau.
Le plein de soleil au bord du lac Majeur N° 1680
Porto Ronco, Crodolo Verbano — Ascona, Centro • TI

Le plein de soleil au bord du lac Majeur

Modelé lors des périodes glaciaires par le glacier de l’Adda, le bassin du lac Majeur est très profond. A son point inférieur, son fond atteint une cote de quelque 180 mètres au-dessous du niveau de la mer! Une profondeur qui est presque la même que le dénivelé à franchir au départ sur de nombreuses marches entre le bord du lac, à Crodolo, et l’église de Ronco sopra Ascona. Depuis les bancs proches de l’église, la vue sur ce lac qui relie deux pays est impressionnante. D’une superficie de plus de 64 kilomètres de long et de 10 kilomètres à son point le plus large, il appartient à 80 % à l’Italie, la Suisse en possédant le reste. Son niveau se situe à 193 mètres d’altitude, ce qui en fait le point le plus bas du pays. Au nord de l’église, plusieurs panneaux jaunes témoignent du grand potentiel de la région en matière de randonnée. L’itinéraire se poursuit sur la route vers Ascona Posta jusqu’à l’indicateur Sentiero dei Ruvidi, où l’on pénètre dans la forêt de châtaigniers sur des dalles de pierre. Ceux qui veulent quitter les chemins escarpés et peu commodes de la falaise Balladrum tournent à droite à l’arrêt de bus «Gruppaldo, Cappella» et rejoignent ensuite le parcours qui descend vers le bord du lac, près d’Ascona.
La beauté du haut plateau de Greina N° 1796
Vrin, posta — Rabius-Surrein • GR

La beauté du haut plateau de Greina

Le haut plateau de Greina est surtout connu pour avoir échappé à la submersion. Dans les années 80, il était prévu de construire un barrage de 60 mètres à l’extrémité inférieure de la rivière Rein da Sumvitg, à l’endroit où elle se faufile à travers une gorge étroite. Mais des militants écologiques se sont opposés au projet, faisant ainsi de la Greina un symbole contre l’exploitation de la nature. Aujourd’hui, ce haut plateau exceptionnel est traversé par une énergie hydraulique hors du commun: des cours d’eau serpentant librement, des tourbières pittoresques, des torrents glaciaires, des plaines alluviales, et de petits lacs et des mares çà et là. Pour beaucoup, Greina est un haut lieu énergétique; il est en tout cas une fantastique destination de randonnée. Le chemin qui sillonne le Greina entre Vrin et le col Pass Diesrut, jusqu’à la cabane Terri, est particulièrement beau. On commence sur la route et on traverse les différents quartiers de Vrin jusqu’aux confins du Val Lumnezia, la vallée de la lumière. Puis on arrive à l’alpe Diesrut par des prairies fleuries et de derniers névés, avant de rejoindre le col éponyme et de redescendre au bord du Rein da Sumvitg. Un pont suspendu construit en 2019 et récompensé par le Prix Rando de Suisse Rando facilite le passage des gorges jusqu’à la cabane. La cabane Terri est l’endroit idéal pour passer une nuit et un jour, afin de prolonger son excursion sur le haut plateau de Greina. Le chemin du retour dans la vallée commence par longer les flancs abrupts du Piz da Stiarls et du Piz Miezdi. Plus bas dans le Val Sumvitg, le paysage devient plus verdoyant et accueillant. On tombe ensuite sur Tenigerbad, une ancienne station thermale perdue au beau milieu de ce paysage splendide, fermée depuis de nombreuses années. D’ici, il reste encore une bonne heure avant d’atteindre le fond de la vallée de la Surselva, au niveau de Surrein, puis encore 40 minutes jusqu’à la gare de Rabius.
Frontière panoramique N° 1793
Grafenort — Wirzweli • NW

Frontière panoramique

Pour cette randonnée, il faut avoir les nerfs solides. Le chemin des crêtes entre le col Storeggpass et Ächerli offre sans cesse de nouvelles perspectives sublimes sur la vallée de l’Engelberg, les Alpes bernoises, le lac des Quatre-Cantons, le Pilate, le Rigi ou le Titlis. Avant d’en profiter, il faut toutefois surmonter le Wagenleis ou le Charren, comme disent les gens du pays. Ici, les masses rocheuses sont soudainement verticales et si fortement érodées entre deux qu’on dirait qu’une charrette géante a été tirée sur la crête, laissant des sillons profonds. Pour les randonneurs, cela représente une petite escalade. Bien que le passage-clé soit entièrement sécurisé par une corde, il est important d’avoir le pied sûr et de ne pas être sujet au vertige. L’adrénaline monte d’un cran dès le début: après une promenade le long du ruisseau Engelberger Aa, de la gare de Grafenort à Mettlen, les intrépides empruntent une petite télécabine («Buiräbähnli» en suisse allemand) qui longe les parois rocheuses jusqu’à Eggen. Ici commence la montée au Storeggpass, avant que le chemin panoramique de Nidwald et d’Obwald suive la crête qui marque la frontière entre les deux cantons. On passe par la crête de Lachengrätli, le Schluchberg, le Gräfimattstand et la crête d’Arvigrat. Ensuite, à Ächerli, le sentier descend jusqu’à la destination de vacances de Wirzweli. Les randonneurs se sentant encore d’attaque peuvent ajouter 400 mètres de dénivelé et continuer jusqu’au Stanserhorn. Dans les deux cas, un téléphérique facilite la descente vers la vallée.
L’automne flamboyant de Zuoz N° 1731
Zuoz • GR

L’automne flamboyant de Zuoz

L’automne en Engadine est d’autant plus appréciable à l’idée que le Plateau se trouve de nouveau plongé dans les brumes saisonnières. C’est l’occasion de randonner encore une fois à travers un paysage qui sera bientôt recouvert d’une couche de neige pendant six mois. Alors que les mélèzes colorés embellissent les vallées Val Granda et Val Tscheps, les montagnes ont déjà revêtu leur manteau de neige fraîche. La magie du contraste opère en automne, alors que le temps est souvent dégagé. La randonnée de montagne part de Zuoz et traverse une forêt de mélèzes, dorés en cette saison, jusqu’à la limite alpine, où les quelques mélèzes qui subsistent se sont parés de couleurs plus sombres. Le panorama qui se déploie sur l’Engadine à cet endroit est superbe. Le chemin de randonnée de montagne mène par des alpages jusqu’au lac Lej da Prastinaun. Attention à bien rester sur le chemin pendant la montée. Le lac de montagne idyllique est situé à 2400 m d’altitude, il est l’endroit idéal pour casser la croûte. Puis on redescend à Zuoz. D’abord, on longe une petite rivière de montagne, avant de rejoindre la vallée par la forêt de mélèzes sur un chemin un peu plus large. Avant de rentrer, ne pas hésiter à faire une petite balade dans le village de montagne de Zuoz, dont le pittoresque centre historique vaut le détour.
Du col de l’Oberalp au Gothard N° 1794
Oberalppass — Gotthard Passhöhe • UR

Du col de l’Oberalp au Gothard

Il aura fallu des pionniers comme Willy Garaventa pour que le téléphérique du Gemsstock voie le jour. Il avait préparé la construction de la première télécabine des semaines durant, dans la glace et la neige. Cette installation n’étant pas exploitée l’été, tout est calme et serein sous le Gemsstock, en direction du col du Gothard. La randonnée débute au col de l’Oberalp, où l’on suit la route sur un petit kilomètre. Puis le chemin bifurque et mène au haut-marais de Trutg Nurschalas, au pied du Pazolastock. D’ici, la montée au Lai da Tuma, le lac de Toma, la source du Rhin antérieur, est une bonne option. On descend ensuite vers le Lai Urlaun pour poursuivre et pénétrer dans le Val Maighels. Au point 2373, le chemin monte au col de Maighels et, de l’autre côté, descend dans le Vermigeltal, vers la Vermigelhütte. Le lendemain, il n’y a parfois aucun sentier sur l’itinéraire blanc-bleu-blanc. De la Vermigelhütte, partir vers le sud-ouest. Après 300 mètres déjà, le chemin se ramifie. Suivre le parcours blanc-bleu-blanc de droite vers l’Alp Gafallen et continuer en légère montée jusqu’à 200 mètres sous la station supérieure du téléphérique du Gemsstock, où le chemin se dirige vers le sud-ouest. En montant entre le Sankt Annahorn et le Rothorn, on atteint le Gafallenlücke, le point culminant de la randonnée. Il faut descendre sur des blocs pierreux et des prairies entre le Chastelhorn et le Rotstock au lieu-dit «Im hinteren Loch», puis affronter la dernière montée au Gloggentürmli, une étonnante tour rocheuse pointue. Après être descendu au Lago della Sella, on rejoint le sentier de randonnée de montagne, qui mène surtout par des routes goudronnées au col du Gothard.
Le lac Léman, ses vignes et ses kiwis N° 1795
Allaman — Rolle • VD

Le lac Léman, ses vignes et ses kiwis

Gorgé de vitamine C, drainant, cicatrisant et anti-inflammatoire, le kiwi a tout pour plaire aux randonneurs. Pourquoi ne pas emporter dans le sac à dos, à la place d’une pomme ou d’une banane, un de ces fruits verts aux relents exotiques? Exotique, le kiwi ne l’est pourtant pas. Il pousse dans des régions au climat tempéré, telles que la Nouvelle-Zélande … et la Suisse. Situé sur les terres alluviales de l’embouchure de l’Aubonne, le Domaine de la Pêcherie et de la Frésaire produit chaque année plus de 300 tonnes de ces petites boules acidulées, soit 80% du total de la production helvétique. Les kiwis d’Allaman, certifiés bio, sont récoltés dès la mi-octobre et disponibles à la Coop et à la Migros jusqu’à fin février environ. L’itinéraire reliant la gare d’Allaman à celle de Rolle, qui fait malheureusement la part belle à l’asphalte, permet de se familiariser avec la culture de ce fruit vitaminé, qui s’est démocratisé depuis les années 1990 en Europe. Après avoir parcouru un petit kilomètre jusqu’au château de Rochefort, les marcheurs empruntent un beau chemin creux nouvellement balisé par Vaud Rando. Ce sentier longe la plantation de kiwis, dont les arbres forment une voûte verdoyante, avant de rejoindre l’Aubonne au point 376. Quelque 200 mètres plus loin, il est possible de quitter le sentier balisé pour se rendre au bord du lac, lieu idéal pour un pique-nique. De retour sur le chemin de randonnée, on attaque un tronçon peu attractif jusqu’au croisement de la Route Suisse. Puis l’itinéraire monte dans les vignes en direction de Perroy, avec en prime une belle vue sur le lac Léman et le Mont Blanc. Après avoir traversé ce beau village viticole, les marcheurs attaquent la descente vers la plage de Rolle, où ils peuvent piquer une tête avant de rejoindre la gare.
Paisibles paysages du Mittelland N° 1674
Langenthal — Murgenthal • BE

Paisibles paysages du Mittelland

Le lieu de départ de la randonnée, Langenthal, a reçu en 2019 le Prix Wakker, une distinction convoitée. Il a été décerné au centre bernois de la Haute-Argovie pour la gestion soigneuse de son patrimoine bâti lors de la valorisation et du développement de son centre-ville. Pour l’admirer, il faut faire un détour par l’ancien cœur de la localité, car l’itinéraire de randonnée mène directement au bord de la rivière Langete par des quartiers plus récents. La première partie du parcours longeant la Langete passe par de belles prairies irriguées, un paysage cultivé particulier caractérisé par des fossés et tranchées, des haies et d’imposants arbres isolés. La nature singulière de ces lieux inspira le jeune Ferdinand Hodler (1853-1918), qui séjournait régulièrement ici chez un oncle, et lui fit peindre ses plus beaux paysages de jeunesse. Après un tronçon intermédiaire bruyant près de Kaltenherberg, où il s’agit de franchir la ligne de chemin de fer et la route principale, le chemin, qui devient par endroits un sentier très étroit, replonge dans le paysage paisible de forêts denses, de vastes champs et de berges reposantes le long de l’Aar qui coule tranquillement jusqu’à Murgenthal.
Dans le Parc naturel de Beverin N° 1677
Wergenstein, Dorf — Lohn GR, Dorf • GR

Dans le Parc naturel de Beverin

Le parc naturel de Beverin comprend quatre vallées et deux régions culturellement et linguistiquement différentes. Le parc doit son nom au Piz Beverin, culminant à près de 3000 mètres. A ses pieds, la randonnée suit d’étroits sentiers et de petites routes pour mener au Schamserberg, au-dessus du Val Schons. Dans cette vallée subsiste le romanche le plus rare, le sutsilvan, qui ne comprend plus qu’un millier de locuteurs. L’un des objectifs du parc naturel est donc de préserver et de promouvoir l’idiome romanche. Peu après le départ de Wergenstein, la vue s’étend déjà sur des alpages soigneusement entretenus aux mayens brunis par le soleil. Après avoir traversé le Val da Larisch, il faut marcher sur un sentier d’altitude jusqu’au lac Libi. Les nuages et les sommets de l’autre versant de la vallée se reflètent dans l’eau cristalline. Avant le village de Lohn, la forêt sonore «tùn resùn» (en sutsilvan) propose plusieurs stations le long du chemin. Divers objets permettent d’y comprendre qu’on ressent le monde par l’audition aussi. Enfin, l’église réformée de Lohn et ses deux tours d’époques différentes méritent le détour.
Un sommet des Préalpes fribourgeoises N° 1678
Les Paccots, Les Rosalys — Semsales • FR

Un sommet des Préalpes fribourgeoises

Les bâtiments d’alpage aux toits soigneusement couverts de tavillons sont un bien culturel des Préalpes fribourgeoises. La fabrication de ces planchettes exige savoir-faire et habileté! Le bois doit être abattu et transformé au bon moment, et les tavillons sont disposés dans un sens particulier, de la couronne aux racines. Ainsi, l’eau peut bien s’écouler et les tavillons ne pourrissent pas. Ces toits, que l’on voit plusieurs fois au cours de la randonnée sur le Niremont, sont durables, ne nécessitent presque pas d’entretien, régulent la température interne du bâtiment et sont pour la plupart fabriqués en bois local. La randonnée débute par un échauffement sur la route goudronnée. Après le pont sur le ruisseau de Rathvel, le parcours monte vers le Niremont par des chemins plus étroits sur les alpages délaissés en automne. Du large sommet, la vue sur le lac Léman, les Alpes valaisannes et savoyardes et les hauteurs du Jura est splendide. La chaîne du Moléson toute proche, avec ses sommets escarpés, est aussi impressionnante. Le long de la crête herbeuse du côté nord, on passe devant la chapelle Notre-Dame du Niremont, qu’il faut visiter avant de descendre à Semsales sur un chemin en copeaux de bois raide mais agréable.
Nature et culture dans le Val d’Hérens N° 1679
La Luette — La Vernaz VS • VS

Nature et culture dans le Val d’Hérens

Comment ces pyramides aux formes étonnantes sont-elles nées? Il y a environ 10 000 ans, lors de la dernière glaciation, un glacier se retira de l’actuelle vallée du Rhône vers le Val d’Hérens et, près d’Euseigne, laissa derrière lui de puissantes moraines. La masse dure et agglomérée, très étanche, est résistante aux processus de gel et de fonte auxquels elle a été exposée depuis les périodes glaciaires. De gros blocs de pierre agissent tels des casques de protection, de sorte que la masse sous-jacente s’érode moins que la roche environnante et s’élève comme une tourelle. Les impressionnantes pyramides ont le statut protégé de monuments naturels d’importance nationale. Bien que résistantes, elles finiront par disparaître au fil des siècles. Durant ce parcours, de longs passages sur des routes goudronnées alternent avec de délicieux sentiers. Après les pyramides d’Euseigne, l’autre grande curiosité de la randonnée est l’église catholique d’Hérémence. Achevé en 1970, l’édifice massif blanc comme neige, controversé à l’époque, est considéré comme un bâtiment religieux important aux plans culturel et historique. En poursuivant vers La Vernaz, on voit les glaciers du Wildhorn et du Wildstrubel briller au loin.
Haute-Engadine automnale N° 1789
Surlej, Corvatschbahn — Sils/Segl Baselgia • GR

Haute-Engadine automnale

En automne, des milliers de mélèzes se parent de couleurs en Haute-Engadine, plongeant chaque année durant trois semaines les lacs de Silvaplana et de Sils dans un décor doré, entre fin septembre et début novembre. Au début de la randonnée, le chemin monte depuis Silvaplana-Surlej sur le versant nord en serpentant le long de pylônes et de canons à neige, mais on plonge rapidement au cœur de la nature. Quelles couleurs! Mélèzes jaune vif et aroles d’un vert profond contrastent avec le bleu métallique du ciel. Il vaut la peine de quitter de temps à autre le chemin principal pour prendre des petits sentiers battus: derrière une barrière en bois, la vue s’ouvre sur le bleu turquoise du lac de Silvaplana. Une clairière dotée d’un petit marais, peu avant La Muotta, offre un lieu idéal pour pique-niquer. Après la traversée du ruisseau grondant Ova da la Rabgiusa, on abat les 200 mètres de dénivelé jusqu’à la rive du lac, par des virages abrupts en épingles d’abord, puis plus tranquillement, avant de rejoindre un large chemin de promenade. Après une demi-heure de plat, on atteint Sils Maria. Le dernier tronçon du circuit, sur la presqu’île Chastè, permet d’apprécier encore une fois les mélèzes: derrière chaque courbe se cache une nouvelle crique entourée d’arbres dorés. Il y a plus de 30 bancs sur la presqu’île: à l’époque, Nietzsche avait déjà décrit ce lieu comme «le plus beau de l’Engadine» et il semblerait que beaucoup de gens pensent comme lui.
Mélèzes flamboyants du Val Bedretto N° 1790
Pesciüm — Bedretto, Paese • TI

Mélèzes flamboyants du Val Bedretto

Vers la fin de l’automne, les mélèzes du versant sud du Val Bedretto brillent d’un superbe éclat automnal. Telles des flammes dorées, ils se détachent sur le fond bleu du ciel et s’élèvent loin au-dessus de la limite de la forêt fermée, devenant de plus en plus petits à mesure qu’ils se raréfient. Un jeu de couleurs impressionnant! Pour en profiter le temps d’une randonnée, il vaut mieux se renseigner sur l’horaire du téléphérique montant à Pesciüm, pour qu’il soit encore en activité. De la station supérieure de Pesciüm, le dénivelé est faible et l’altitude presque constante. Les marcheurs passent près d’alpages exploités en été. Au Stabiello Grande, on fabrique même du fromage. Mais lorsque les mélèzes se parent de couleurs, les alpages sont déserts, l’eau ne coule plus dans les fontaines et il vaut mieux avoir un pique-nique et une boisson avec soi. Chemin faisant, on voit ici et là des petites prairies au milieu de la forêt, où les vaches paissent en été. Il s’agit des pâturages boisés que l’on trouve encore dans 15% des forêts de montagne en Suisse. Ils sont surtout utilisés par les bovins, mais aussi par les chèvres. Ici, sur les alpages du versant sud du Val Bedretto, il s’agit de vaches. Autrefois, les chèvres étaient nombreuses elles aussi. Les villageois les menaient vers les forêts voisines du versant nord. De l’Alpe di Valleggia, le sentier suit la route et descend à travers une forêt d’épicéas jusqu’à Mott. Sur le versant opposé de la vallée, la forêt d’essences mixtes, où poussent des feuillus aux couleurs automnales et de sombres conifères, est bien visible. Le long de la rivière Tessin, on rejoint le village de Bedretto et l’arrêt de bus.
Wellenberg, dans la vallée d’Engelberg N° 1681
Oberrickenbach, alte Post — Grafenort • NW

Wellenberg, dans la vallée d’Engelberg

Si le discret Wellenberg est célèbre, c’est parce qu’il fut question d’y stocker des déchets radioactifs en 1987. Après des polémiques et huit votations, la dernière datant de 2018, le dossier a été classé sans suite. L’avenir du site comme lieu de randonnée semble assuré. La montée à l’Eggiliberg traverse des bas-marais d’importance nationale et des prairies sèches protégées. Ici le foin est encore rassemblé en meules. Il est conseillé de faire un bref détour par le sommet du Wellenberg, auquel on accède par le flanc sud, un peu exposé, équipé de marches et de chaînes. Ceux qui se sentent mal à l’aise peuvent faire demi-tour. Le chemin quitte ensuite la forêt pour rejoindre le sommet et sa croix, où l’on s’assied pour admirer la vue dégagée sur la vallée d’Engelberg. Le retour à l’Eggiliberg a lieu par le même chemin. Il faut alors gravir une pente assez raide dans la forêt puis traverser un terrain dégagé et d’autres zones marécageuses jusqu’à la chapelle Saint-Théodule (St. Joder) du XVe siècle. Le parcours traverse encore la forêt ainsi que des prairies et emprunte parfois la route vers Grafenort. Là, ne pas manquer la chapelle octogonale Sainte-Croix de 1689, considérée comme un haut-lieu d’énergie… sans rayonnement radioactif.
Panorama au Simplon N° 1788
Simplon Hospiz — Simplon Dorf, Post • VS

Panorama au Simplon

Au Simplon, les camions gravissent les 2000 mètres avec peine, les lignes à haute tension grésillent et les pylônes font l’intermédiaire entre le nord et le sud. Les cols sont des zones de transit pas forcément agréables pour les amoureux de la nature, mais passionnantes au niveau culturel et historique. Le col du Simplon était déjà utilisé au temps des Romains, mais il a gagné en importance avec le sentier muletier de Kaspar Stockalper, puis la route militaire de Napoléon. La randonnée débute à l’hospice du Simplon. Le chemin suit d’abord la route, puis tourne à gauche. Le bruit du trafic disparaît après la barrière et le panneau indiquant Simplon Dorf, laissant place à un paysage marécageux et au lac Rotelschsee. Toujours à la même altitude et avec une vue imprenable sur les Alpes, on longe le versant sud du Hübschhorn en direction de Homatta, un alpage surplombant la route du col. Le sentier traverse d’éparses forêts de mélèzes et de genévriers, avant de déboucher sur une piste empierrée, aménagée jadis pour la construction de paravalanches. A Homatta, le panneau indicateur pointe Hobielestafel, d’où le chemin descend à pic jusqu’à Simplon Dorf. A mi-chemin, le randonneur qui souhaite admirer les vieux mélèzes de la forêt de Hittuwald n’emprunte pas le chemin direct vers le village, mais suit le sentier panoramique et rejoint, après trois zigzags, le bisse de Chrummbacheri jusqu’à la route du col. De là, il ne reste plus qu’un court tronçon asphalté jusqu’au village. Fin octobre, le Hittuwald offre un spectacle haut en couleur. Selon leur altitude et leur emplacement, les mélèzes sont encore vert pâle, déjà jaune vif ou même orange ardent.