Randonner en été • Suisse Rando

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Grottes et bains dans le Simmental N° 1662
Oberwil i.S. — Weissenburg • BE

Grottes et bains dans le Simmental

De la gare d’Oberwil i.S., les randonneurs suivent les indications pour «Schnurreloch» et empruntent un chemin de gravier qui s’élève par des prairies. En regardant le sol de plus près, ils verront d’innombrables petits trous dans lesquels vivent des grillons. Si les marcheurs restent immobiles, les insectes sortent et prennent le soleil devant l’entrée. Le parcours monte toujours sur un chemin forestier. Il franchit le Wyssebächli puis suit la pente jusqu’aux rochers du Ramsberg. Au croisement, un peu plus loin, opter pour le sentier s’élevant sur la gauche, qui mène à trois petites grottes. Un foyer à grillades est installé près de celle du Zwärgliloch. Quant aux grottes de Schnurreloch et Mamilchloch, elles peuvent s’explorer à l’aide d’échelles et par un tunnel naturel, partiellement sécurisé par des cordes. Vieux vêtements et lampe conseillés! Les marcheurs poursuivent sur le chemin forestier jusqu’au pont suspendu et descendent l’escalier vers les gorges du Buuschebach. A Weissenburg, l’ancienne vie thermale est encore perceptible, même s’il ne reste que quelques ruines de l’imposant Grand Hôtel. La descente à Weissenburg passe par l’ancien sentier de promenade des curistes.
Jura neuchâtelois en fleurs N° 1663
Les Hauts-Geneveys • NE

Jura neuchâtelois en fleurs

Entre Les Hauts-Geneveys, le point de départ, et les prairies de La Grognerie, il faut franchir quelques mètres de dénivellation pour admirer la «splendeur jaune» que seule une agriculture durable peut faire naître. En mai, tout le sol de la forêt de sapins clairsemée, typique du Jura, se recouvre de narcisses jaunes. Le bulbe de la plante pénètre dans la terre grâce à ses racines lorsque le sol s’érode en surface et que la profondeur de croissance nécessaire est insuffisante. La floraison débute en mai et dure longtemps lorsque les températures sont fraîches. En bas, d’abord, puis sur les collines plus élevées. L’itinéraire monte jusqu’au col. Le sentier de randonnée pédestre officiel descend ensuite vers le nord jusqu’à la Petite Corbatière. Ceux qui veulent voir les champs de narcisses jaunes les plus luxuriants quittent ce chemin et franchissent la colline Derrière-Tête-de-Ran dans le sens longitudinal. Les randonneurs présents à la mi-mai, avant la période de haute floraison, auront peut-être droit au mariage des crocus bicolores et des narcisses jaunes. Depuis Tête-de-Ran, le sentier descend par la Côte de Travers dans la forêt jusqu’au point de départ.
Les collines des Buchsiberge et Wynigenberge N° 1664
Herzogenbuchsee — Wynigen • BE

Les collines des Buchsiberge et Wynigenberge

Après avoir quitté les quartiers périphériques de Herzogenbuchsee, les marcheurs traversent le Löliwald et rejoignent les prairies dégagées et les champs cultivés de Bollodingen. La montée vers le Humberg, en pente raide dans la forêt, s’effectue en partie sur des marches, parallèlement à un chemin creux historique. Dans un paysage de collines bien dégagé, l’itinéraire se poursuit le long de fermes agrémentées de magnifiques potagers et jardins fleuris jusqu’au Wanntalhöchi, point culminant de la randonnée. Ce lieu offre une vue magnifique sur les hauteurs du Jura et sur Oschwand, le village où vivait et travaillait le peintre Cuno Amiet. C’est là que lui-même et son apprenti Bruno Hesse, le fils d’Hermann Hesse, installaient leurs chevalets et s’inspiraient de ce beau paysage vallonné. Un sentier forestier agréablement frais descend en serpentant vers la paisible petite vallée du Mutzgrabe. Le détour par la cascade du Mutzbach, haute de 14 mètres, est indispensable! De l’élévation de Rüedisbach, en direction de Leggiswil et Riedern, la vue est belle et étendue. Les deux derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée se déroulent sur un sentier creusé dans une paroi de molasse.
De la vallée de la Thur au lac de Constance N° 1665
Leimbach TG, Kreuzung — Kesswil • TG

De la vallée de la Thur au lac de Constance

Le canton de Thurgovie est surnommé «Mostindien» ou «Inde du moût», en raison de ses innombrables arbres fruitiers. En Suisse, une pomme sur trois et un litre sur deux de jus de pommes viennent de cette région. Au printemps, lorsque les fleurs roses et blanches des arbres fruitiers éclosent et brillent au soleil, le spectacle est superbe! Ces pommiers en fleurs accompagnent les marcheurs entre Leimbach et Sommeri. Leimbach est l’un de ces villages typiques de Thurgovie, calmes et agricoles, comme d’autres que l’itinéraire traverse. Le paysage est bucolique. Parfois, le sentier passe par des champs, près de pommiers et de poiriers. Il lui arrive aussi de franchir la forêt, où les marcheurs admirent un ruisseau et respirent l’odeur de l’ail sauvage, qui pousse ici comme de la mauvaise herbe. La deuxième partie du parcours vers Kesswil, par le Güttinger Wald, est très différente. Que de choses à découvrir dans cette forêt où le vert est à l’honneur et qui compte de majestueux chênes bicentenaires. Ils attirent le regard, tout comme, plus loin, les jolies maisons à colombages de la vielle ville de Kesswil, témoins de la riche histoire de la localité des bords du lac de Constance.
De Seewis à Malans par le Crupspitz N° 1667
Seewis Dorf, Bühelstrasse — Malans Bahnhof • GR

De Seewis à Malans par le Crupspitz

Peu après Landquart, de saisissantes parois rocheuses s’élèvent de chaque côté tandis que le train ou la voiture roule en direction de Klosters. L’entaille, ou Chlus, marque la transition entre la vallée du Rhin et le Prättigau et forme la frontière entre le dialecte des Grisons et le patois Walser, originaire du Prättigau. La Chlus est encore plus renversante lorsque l’on se tient au-dessus de la gorge et que l’on jette un coup d’oeil 700 mètres plus bas. Une occasion qui s’offre plus d’une fois entre le pittoresque village de montagne de Seewis et le belvédère du Crupspitz. Le beau tracé par la forêt et les alpages fleuris, les vues sur le Vilan, la Schesaplana et le Prättigau ainsi qu’un passage par un couloir rocheux au-dessus de l’Islatal sont en outre garants de variété. Un moment fort de la journée est celui de la découverte du narcisse à fleurs rayonnantes, noble et blanc comme neige, dans les prairies maigres autour de Fadära. Depuis Fadärastei, le panorama sur les Grisons, les Alpes saint-galloises et Malans, 600 mètres plus bas, est lui aussi superbe. Le village sinueux aux bâtisses historiques, aux jolis jardins et aux vignobles soignés donne envie de s’y attarder.
Préalpes vaudoises et fribourgeoises N° 1668
Châtel-St-Denis — Oron-la-Ville • VD

Préalpes vaudoises et fribourgeoises

Les sentiers pédestres étant peu nombreux dans la région qui sépare les cantons de Vaud et de Fribourg, le choix de randonnées est restreint. Cet itinéraire passant par des pâturages solitaires et des hauteurs panoramiques satisfera néanmoins tous les marcheurs, même s’il comporte d’abord d’assez longs tronçons sur un revêtement dur puis quelques passages sur de petites routes. Le parcours quitte Châtel-St-Denis en direction de La Rogivue par des prairies doucement vallonnées et des forêts paisibles. A La Rogivue, le trafic routier n’est plus qu’un souvenir. La zone marécageuse des Mosses compte de beaux étangs et de grandes surfaces couvertes de laîches. Le chemin se poursuit, sinueux, vers le hameau du Jordil, pénètre dans le vallon de la Mionne et remonte jusqu’à St-Martin. A Chesalles-sur-Oron, le paysage ressemble à un décor de théâtre. Au-delà du majestueux château d’Oron, situé un peu plus bas, s’étendent de douces collines ondulantes, des forêts, des champs et des villages. Les marcheurs longent la rivière, le Flon, entre Oron-le-Châtel et Oron-la-Ville. L’eau jaillit sur les rochers. Des lieux abrités où le courant est plus calme invitent au repos ou aux jeux d’eau.
Les cônes du Hegau N° 1711
Bohlingen, Ledergasse (D) • EU

Les cônes du Hegau

Dans les années 1920, Albertine Schuhmacher quitta sa patrie, espérant trouver son bonheur en Amérique. Elle revint rapidement après une déception amoureuse. Jusqu’à un âge avancé (plus de 90 ans), cette ermite ne cessa de gravir le Schienerberg, ce que commémore le circuit de randonnée «Albertine-Steig». Le point de départ et d’arrivée est l’arrêt de bus «Ledergasse» à Bohlingen, dans la partie sud du Hegau, en Allemagne. En prenant la direction de Stationenweg, le marcheur atteint le Heerenweg. Ensuite, le chemin continue à droite direction Worblingen, jusqu’au panneau indiquant «Albertine-Steig». Une légère montée en zigzag le long de la frontière verdoyante mène sur le Schienerberg. Pour ne pas perdre le nord, le randonneur peut s’aider des bornes. Nombre d’entre elles ont été posées en 1839 et portent l’inscription «CS» pour Canton de Schaffhouse, ou «GB» pour Grossherzogtum Baden (Grand-Duché de Bade). Autre particularité: durant la seconde partie de la randonnée, l’Allemagne se trouve au sud de la Suisse. Depuis le Herrentisch, à 680 mètres d’altitude, la vue s’ouvre sur les volcans coniques du Hegau, actifs il y a 14 millions d’années. Les randonneurs souhaitant se restaurer suivent la route qui descend légèrement et sortent de la forêt pour rejoindre la ferme Hofgut Oberwald. La famille Zimmermann y sert divers plats chauds et froids élaborés avec les produits du domaine. Sur le haut plateau, la randonnée passe devant le «Brandhof», l’ancienne maison d’Albertine. Que ce soit en sa qualité de figure mystique ou de porteuse d’espoir, Albertine est commémorée par cette descente abrupte retournant à Bohlingen par le Stationenweg.
Dans le Waldemmental (LU) N° 1714
Flühli LU, Post • LU

Dans le Waldemmental (LU)

Le début de cette randonnée peut déjà s’avérer difficile pour certains: près de l’arrêt de bus à Flühli, le «Poscht-Beck» attire le randonneur avec ses gourmandises et, juste à côté, l’hôtel Kurhaus de style art nouveau, dans lequel Lénine installait ses maîtresses, l’invite à se restaurer. Ceux qui sont capables de résister à la tentation suivent les panneaux bleus «Kneipperlebnis», passent devant l’école, l’auberge Stutz et la maison richement décorée du couple d’artistes Hofer-Kröner, avant d’atteindre la charmante installation Kneipp au bord de l’étang Schwandalpweiher. Le chemin est préparé en hiver aussi et le bassin d’hydrothérapie reste ouvert pendant la saison froide pour les plus assidus. Ensuite, le chemin traverse des pâturages, dépasse une ferme magnifique pour rejoindre le ruisseau Rotbach. A Kragen, où la route se termine et est remplacée par un sentier, se trouvait jadis une station thermale. Elle était alimentée par une source de soufre qui se fait encore sentir plus loin dans la vallée. Le sentier devient de plus en plus étroit et il n’est pas recommandé de l’emprunter en cas de neige. Il passe devant une aire de grillades, puis serpente dans les gorges en suivant le cours d’eau. La première cascade et son belvédère sont déjà assez spectaculaires. Mais au fond de l’étroite cuvette, ça devient vraiment passionnant: entre les parois rocheuses montant à la verticale, un pont suspendu enjambe le ruisseau et la vue s’ouvre sur la chute d’eau. Le retour s’effectue d’abord sur le même chemin puis en suivant la petite route qui mène à la route principale. Le marcheur traverse cette dernière et suit la rivière Waldemme jusqu’au point de départ de la randonnée au fil de l’eau.
Sur la trace des Romains en Argovie N° 1708
Aarau — Baden Bahnhof • AG

Sur la trace des Romains en Argovie

Une randonnée tout en contrastes entre le béton abondamment présent et une nature préservée, de douces prairies et des collines escarpées, le passé et le présent. Elle débute à la gare d’Aarau, descend au bord de l’Aar et se poursuit jusqu’à Biberstein. Là, le chemin passe sur la rive gauche de la rivière et traverse le village. Il monte au Gatter, descend à Thalheim puis s’élève vers les ruines de Schenkenberg, où vécurent des membres de la noblesse puis, plus tard, les baillis bernois. Plus loin, le panneau indique la direction de Zeiher Homberg. L’itinéraire emprunte un certain temps le Chemin des crêtes du Jura n° 5 et descend le long des vignobles à Schinznach-Dorf. Il est alors difficile de se repérer, faute d’itinéraire balisé vers Schinznach-Bad. Le plus simple est de suivre la route principale du village, longer le cours d’eau Talbach à partir du giratoire et franchir l’Aar près de la centrale électrique de Wildegg-Brugg. La deuxième journée commence par remonter le temps. Au-dessus de Schinznach trône le château des Habsbourg. Le parcours mène d’abord en direction de Hausen puis descend à Windisch. Il traverse le parc de la clinique psychiatrique et les vestiges du camp romain de Vindonissa. De retour sur le Chemin des crêtes du Jura, les marcheurs passent sur la rive opposée de l’Aar, parviennent à Gebenstorf puis montent sur le Horn. D’ici, ils voient le château d’eau de la Suisse (Wasserschloss), où se rejoignent l’Aar, la Reuss et la Limmat. Ils descendent à Baden par le restaurant panoramique de Baldegg et longent la Limmat jusqu’au quartier des bains.
Sur les traces des Habsbourg N° 1709
Muri AG — Bremgarten AG • AG

Sur les traces des Habsbourg

Bien que l’itinéraire parte directement de la gare de Muri vers l’est, il faut absolument commencer par faire un détour dans l’autre direction, vers le village et le couvent, pour visiter l’église octogonale de style baroque construite entre 1694 et 1697. Le couvent et ses fondateurs, les Habsbourg, ont marqué le Freiamt de leur empreinte. La randonnée ne suit pas strictement les panneaux jaunes, mais aussi les indicateurs bruns du Freiämterweg. Après avoir visité l’église, les randonneurs retournent à la gare de Muri, empruntent le passage souterrain et continuent tout droit vers la rivière Bünz, qu’ils longent jusqu’au Murimoos, un ancien domaine agricole du couvent. Le chemin bifurque ici à droite vers le Hasliwald. Les marcheurs retrouvent les indicateurs jaunes du sentier s’élevant au Kapf, sur le Wagenrain, la crête orientale surplombant Muri, où se dresse une maison enchantée. Les moines se reposaient du quotidien dans cette auberge, propriété du couvent. Par la crête, puis à travers bois et champs, le parcours mène à Besenbüren et à la grotte de Lourdes dans la forêt. Juste après, il quitte à nouveau le sentier de randonnée balisé en jaune et suit le Freiämterweg. Ce dernier passe par la forêt jusqu’à Staffeln, traverse un quartier de villas puis suit la route principale. Le chemin monte d’abord vers l’école sur la droite puis descend par un sentier étroit et raide à Hermetschwil et à son couvent de femmes. Le chemin qui descend vers la Reuss part de la cour intérieure. Il faut suivre la rivière sur une courte distance vers l’amont, traverser le pont en bois puis longer la Reuss jusqu’à Bremgarten.
Sur le chemin des ponts de Saint-Gall N° 1181
St. Gallen, Spisegg — Haggen • SG

Sur le chemin des ponts de Saint-Gall

La rivière Sitter a creusé un ravin autour de Saint-Gall: le Sittertobel. Ce qui a nécessité la construction de voies de circulation et de ponts, et a hissé Saint-Gall au rang des villes comptant le plus de ponts en Suisse. En marchant du Sittertobel à Riethüsli, on les rencontre sous toutes les formes et tous les matériaux: en maçonnerie, en acier ou en béton. Le premier pont se présente après quelques minutes seulement: le viaduc de la Sitter sur l’A1. Depuis Rechen, il faut traverser la Sitter en empruntant la passerelle suspendue datant de 1882, appelée «Ganggelibrogg» dans le langage populaire. La randonnée se poursuit le long de la rivière et passe sous le pont en arc de Fürstenlandbrücke qui a remplacé le pont de Kräzernbrücke en tant qu’axe de circulation principal. Néanmoins, le pont de Kräzernbrücke datant de1811 conserve son utilité car il est toujours emprunté. À cet endroit, le Sittertobel devient plus étroit et l’on trouve même deux ponts près de Kubel: un viaduc d’une centaine de mètres de haut des chemins de fer Südostbahn, en direction de Herisau, et un viaduc voûté en pierre emprunté par les trains CFF circulant entre Saint-Gall et Gossau. Après avoir encore une fois traversé la Sitter sur un pont en bois, le chemin monte et mène à Blatten à travers un paysage dégagé, parsemé de quelques maisons. Une fois arrivé là-haut, le pont en treillis de Haggen-Stein permet de se rendre de l’autre côté de la vallée. Ensuite, le chemin dans la vallée boisée où coule le Wattbach. En longeant ce ruisseau, on atteint la destination de cette randonnée, située à quelques minutes de la gare principale de Saint-Gall avec les trains des Appenzeller Bahnen ou le bus.
L’éléphant au fond du ravin N° 1509
Stettbach — Zürich, Dolder • ZH

L’éléphant au fond du ravin

Les eaux de l’Elefantenbach se faufilent à travers un ravin encaissé et sauvage. Difficile de croire que la ville de Zurich est si proche! L’étroit sentier sinueux longe dans le sens aval le ruisseau entrecoupé de troncs d’arbre et de petits ponts. Soudain, le voilà: un éléphant en béton s’érige au milieu de la rivière, un filet d’eau giclant de sa trompe. Mais l’Elefantenbach ne tire pas son nom de cette sculpture. Érigée en 1898 sur mandat de la société d’embellissement de Zurich, la statue était sensée inciter les Zurichois à choisir un autre but d’excursion que l’Üetliberg. L’origine du nom de la rivière reste quant à elle inexpliquée. Une belle randonnée printanière d’une durée de deux heures et demie mène à travers bois de Stettbach au chemin de fer à crémaillère du Dolderbahn. Traversant Stettbach, le sentier monte dans la forêt jusqu’au restaurant Tobelhof et son point de vue. De là, il continue jusqu’au Lorenchopf, où se situe une vaste aire de grillade. Les âmes courageuses et non sujettes au vertige s’aventureront sur la tour panoramique qui surplombe la couronne des arbres. La randonnée se poursuit dans l’imposant ravin de Stöckentobel et débouche une demi-heure plus tard sur une statue d’éléphant. On peut également pique-niquer ici: la cabane à proximité dispose d’une table et d’une place de grillade. Peu après, l’itinéraire bifurque à droite, quittant le réseau de chemins de randonnée. Après une petite montée, le randonneur atteint un chemin pédestre parallèle situé plus haut qui mène à l’hôtel Dolder. Ici, la nature sauvage cède rapidement la place au tumulte de la ville.
Dans la vallée supérieure de la Töss N° 1715
Bauma • ZH

Dans la vallée supérieure de la Töss

Ceux qui aiment gravir des marches raides et traverser d’étroites passerelles sur des grilles seront ravis de parcourir ces chemins. La randonnée en boucle dans la vallée zurichoise de la Töss mène à travers des ravins resserrés qui seraient inaccessibles aux piétons si de nombreux ouvrages d’art n’y avaient été installés. Grâce à eux, les randonneurs parviennent dans un paysage enchanteur où grondent des torrents et se dissimulent des cascades. La visite commence à la gare de Bauma, où l’on peut admirer le matériel roulant de l’association de trains à vapeur de l’Oberland zurichois dans le hall historique. Le trajet vers la Hohenegg longe d’abord brièvement la route principale à travers le village vers l’est, puis bifurque vers le sud et passe enfin par Loch avant de rejoindre la gorge sauvage et romantique de Lochbach, pour atteindre la place de repos à 900 mètres d’altitude. D’ici, entre les arbres, on aperçoit le Hörnli. La montée raide est suivie d’une descente sur un terrain abrupt vers l’ensemble industriel de Neuthal, où Adolf Guyer-Zeller exploitait au XIXe siècle une grande filature, qui se visite aujourd’hui encore. C’est à lui également que l’on doit l’aménagement pour ses ouvriers des sentiers pédestres autour de Bauma, par lesquels passe cette randonnée. L’itinéraire se poursuit par la route principale, puis s’élève par de nombreux escaliers, passerelles et ponts vers le Stoffel. Le panorama espéré est presque totalement caché par la végétation. Le chemin du retour vers Bauma traverse ensuite une belle forêt d’essences mixtes et passe près du hameau de Bliggenswil, où, sous un majestueux tilleul, une fontaine fait jaillir de l’eau potable bien fraîche.
Le toboggan géant du Rosinli N° 1717
Kempten • ZH

Le toboggan géant du Rosinli

Le Rosinli, un belvédère surplombant le lac de Pfäffikon, est connu de plusieurs générations d’habitants de l’Oberland zurichois. La place de jeu voisine du restaurant compte en effet un toboggan géant, un «tape-cul», des balançoires et un carrousel. Les enfants aiment suivre le chemin qui monte au Rosinli et en descend, dans des ravins ombragés, le long de ruisseaux qui se prêtent si bien aux jeux. Le chemin choisi pour accéder au Rosinli passe par la gorge du ruisseau Walenbach. De la gare de Kempten, suivre la Mühlebühlstrasse vers Adetswil jusqu’au ruisseau Chämtnerbach, puis longer celui-ci vers l’amont jusqu’à une jardinerie. Là, «Rosinli» apparaît pour la première fois sur un indicateur en noir sur jaune. Les marcheurs rejoignent près de l’école de Walenbach le ruisseau du même nom puis entrent dans le ravin. Près des ruines du château de Kempten, deux ruisseaux se rejoignent. Suivre le cours d’eau de gauche. Le chemin traverse un bois, l’Egglenholz, et rejoint la ferme Egglen. Prudence sur le tronçon suivant, qui se parcourt sur la route. Après quelques mètres, tourner sur la Wabergstrasse. Les murs blancs du Rosinli sont visibles et le chemin de forêt qui s’y rend est proche. Le chemin du retour passe par le Kemptnertobel, ou gorge de l’Aabach. Derrière le restaurant, une branche du chemin part à Adetswil. Traverser le village en descendant vers l’Adetswilerstrasse, la suivre vers l’ouest sur 150 mètres en sortant du village. Le Kemptnertobel est accessible par la Tobelstrasse. Sur le chemin traversant le ravin se dressent des témoins des débuts de l’industrialisation, surtout des tours où était produit le courant pour les fabriques situées au-dessus du ravin. Les marcheurs arrivent à Kempten, près du moulin. En allant tout droit, ils rejoignent la jardinerie, où la boucle se referme.
Randonnée à Pontresina N° 1722
Pontresina — Pontresina, Godin • GR

Randonnée à Pontresina

Observer un bouquetin de près, voilà qui est impressionnant et peu banal. En mai à Pontresina, les randonneurs ont de fortes chances de vivre une telle expérience. A cette époque de l’année, de nombreux bouquetins descendent de leurs quartiers d’hiver pour brouter de l’herbe fraîche aux abords du village ou lécher les sels minéraux exsudés par le ciment du barrage. Seule règle: ne pas quitter les sentiers. Des jumelles permettent de repérer les animaux et une carte d’excursions aide à trouver un chemin pour s’en rapprocher. Une alternative plus simple consiste à s’inscrire à un tour accompagné gratuit auprès de l’office du tourisme de Pontresina. Au départ de la gare de Pontresina, l’itinéraire traverse le village jusqu’à l’église Sainte-Marie, dotée de précieuses fresques médiévales. On emprunte alors la promenade des bouquetins, un large chemin facile comprenant sept stèles avec des informations sur le roi des Alpes. Pour observer les animaux dans la nature, patience et calme sont de rigueur. Ils se trouvent souvent près du barrage. Peu après, à Ers Crast’Ota, les randonneurs peuvent emprunter le chemin montant en zigzags jusqu’à Unterer Schafberg. On continue ensuite sur le même chemin vers le nord. Au point 1890, l’itinéraire suit le chemin de randonnée en direction de Godin. En juin, les lys orangés et les lys martagons en pleine floraison offrent un camaïeu de rose et d’orange au regard des randonneurs. La randonnée est praticable en mai. Dès juin, les bouquetins montent à l’alpage de Languard. Le troupeau compte 1800 têtes. C’est le plus grand de Suisse.
 Glacier du Gorner et Gornergrat N° 1723
Rotenboden — Gornergrat • VS

Glacier du Gorner et Gornergrat

Il y a des choses qu’il faut avoir faites une fois dans sa vie. L’une d’entre elles est la montée au Gornergrat, si ce n’est à pied, alors en train, même si le trajet est très onéreux, du moins sans abonnement demi-tarif. Mais le jeu en vaut la chandelle. Du Gornergrat, à 3090 mètres d’altitude, on découvre une vue époustouflante sur les glaciers du Gorner, de Grenz, du Mont Rose, du Zwilling et du Schwärze, du Breithorn, les glaciers inférieur et supérieur du Théodule ainsi que de celui de Furgg, sous le Cervin. Cette randonnée est cependant consacrée à un phénomène naturel propre au glacier du Gorner: des petits lacs de couleur bleu azur et des ruisseaux aux innombrables méandres sont emprisonnés dans la glace blanche, en raison de la température très basse de la glace du glacier du Gorner. Les eaux de fonte et de pluie ne peuvent pas s’infiltrer dans les couches de glace car elles y gèleraient. Elles s’écoulent à la surface et se rassemblent dans des lacs et des ruisseaux en coulant vers l’aval. On les voit lors de la randonnée entre Rotenboden, la dernière station avant le Gornergrat, et le Gornergrat. De Rotenboden, le chemin descend au lac Riffelsee, puis change de direction. Il monte et descend sur de faibles dénivelés, au-dessus du glacier du Gorner, au cœur d’un magnifique paysage montagneux, jusqu’au point 2694. D’ici, l’ascension jusqu’au Gornergrat passe par le Gornerli. Il faut franchir 400 mètres de dénivellation, sur un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc, parfois très raide, dont les pierres se détachent facilement. Par temps sec, dans de bonnes conditions, la montée ne pose pas de problème. Le but? Le Gornergrat, d’où le train redescend à Zermatt.
Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental N° 1724
Fafleralp • VS

Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental

Si la Lötschenlücke, cet étroit demi-cercle situé entre de hauts sommets, tout au fond du Lötschental, exerce un fort pouvoir d’attraction, le long chemin qui y mène est réservé aux alpinistes. En revanche, la porte du glacier du Langgletscher, à mi-chemin environ, est étonnamment facile à rejoindre par le «Gletschererlebnisweg», un chemin de randonnée alpine. Il débute près du hameau de Gletscherstafel – desservi par le bus menant à Fafleralp –, passe près des derniers chalets, traverse la Lonza, qui recueille toute l’eau de la vallée, et la longe. Après 1 kilomètre environ, le chemin se divise en deux branches qui se rejoignent peu après. Il monte toujours le long de la Lonza jusqu’à la plaine alluviale de Ganderre. A 1998 mètres d’altitude, le «Gletschererlebnisweg» bifurque sur la droite. Il est alors balisé en blanc-bleu-blanc. On voit de loin la porte du glacier, située à 2200 mètres. Elle compte plusieurs ouvertures dans la glace d’où coulent des ruisseaux qui deviennent bien vite des torrents. Il faut traverser le ruisseau sur un pont, grimper par des pierres jusque dans une haute vallée latérale que l’on suit jusqu’à un rocher d’où part le chemin vers l’Anungletscher et la Lötschenlücke. Le «Gletschererlebnisweg», lui, s’élève sur la gauche et monte en pente raide à la cabane Anenhütte. Pour le retour à Fafleralp, le «Gletschererlebnisweg» suit la variante surplombant le lac Guggisee et se maintient donc longtemps au-dessus de la vallée. Peu après le hameau de Guggistafel, il descend vers le cours d’eau Indre Talbach et le longe jusqu’au point de départ de la randonnée.
A travers le karst jusqu'au Fikenloch N° 1725
Melchsee-Frutt • OW

A travers le karst jusqu'au Fikenloch

Elle disparaît, puis ressurgit au hasard d’une source. Dans le calcaire, l’eau a créé un réseau de grottes, mais elle a aussi laissé des traces à la surface des rochers. Le paysage karstique que cette randonnée traverse est un entrelacs fascinant de sillons, de bosses, de dents et d’arêtes, le calcaire étant attaqué par les eaux de pluie et d’infiltration chargées de CO2. La randonnée débute à la station supérieure de Melchsee-Frutt. Surplombé par la crête du Bonistock, le chemin vers Tannalp offre un joli coup d’œil sur les lacs de Melchsee et de Tannensee. A l’auberge de montagne Tannalp, on prend à gauche vers la vallée de Schaftal. Après le petit lac de Vogelbüel, on abandonne sur la droite la route du col de Jochpass pour continuer sur celle qui mène à Hengliboden. Bientôt un chemin de randonnée tourne à droite. Il mène au lac de Follenseeli par le lapiaz puis à la grotte de Fikenloch sur une crête qui s’interrompt brusquement dans la vallée d’Engelberg. Une lampe de poche est indispensable pour explorer la grotte par ses propres moyens jusqu’au livre d'or. La descente par l’Engstlenalp est conseillée. On suit le même chemin jusqu’au panneau indicateur de Vogelbüel, puis on tourne à gauche sur la route qui mène à Engstlenalp par Schaftal. Le lac d’Engstlensee est idéal pour se ressourcer. On y trouve un bloc erratique qui dégage autant d’énergie que les pyramides de Gizeh. Un lieu fort ou, comme l’exprimait en été 1866 le physicien et alpiniste britannique John Tyndall: «L’une des plus ravissantes stations des Alpes». De retour à Tannalp, on suit le joli sentier dominé par le Spycherflüö.
Contrastes aux Diablerets N° 1726
Col du Sanetsch — Lac de Derborence • VS

Contrastes aux Diablerets

Les paysages primitifs karstiques sont dans une large mesure épargnés par la mainmise de l’homme. Menaçants, ils exercent aussi une force d’attraction. Le vaste désert rocheux est visible dès l’arrivée au col du Sanetsch. Un biotope très diversifié apparaît entre les rochers dépouillés et une variété infinie de formes se dessinent dans la pierre. Cette randonnée de deux jours permet de découvrir le lapis de Zanfleuron («lapis» signifie «lapiaz» en dialecte). Depuis le col du Sanetsch, l’itinéraire emprunte un chemin goudronné sous les falaises du Sanetschhore (Mont Brun en français). Bientôt apparaît sur la gauche la cuvette marécageuse du Lachon, qui prend sa source dans le glacier de Zanfleuron. Peu après, on atteint la marge proglaciaire. A partir de là, la randonnée traverse le lapiaz jusqu’à la Cabane de Prarochet. On peut y laisser ses bagages pour se rendre jusqu’à La Tour St-Martin, un rocher surnommé la «Quille du Diable» qui surplombe les gravats résultant de l’éboulement de Derborence. Le lendemain, la randonnée entre le refuge et Derborence est réservée aux personnes non sujettes au vertige. Empruntant le sentier pourvu de marquages en direction du sud, l’itinéraire traverse le lapiaz, puis descend vers le sud-est jusqu’au Miex. Peu après, on atteint le Poteu des Etales, un passage difficile pourvu d’échelles et de cordes. Après un tronçon très raide dans la gorge, l’itinéraire continue à droite sur le sentier d’altitude jusqu’au lac de Derborence. Le site, sauvage, est le fruit d’un éboulement qui s’est produit au XVIIIe siècle.
Tout près du glacier d’Aletsch N° 1727
Stn. Eggishorn — Fiescheralp • VS

Tout près du glacier d’Aletsch

Les glaciers fondent. Mais quiconque se tient juste devant le grand trou dans le glacier, aux lacs de Märjelen, ne le constate guère. L'arc de glace s'élève de façon imposante au-dessus de la tête des randonneurs. La glace brille d'un bleu mystérieux, la fraîcheur se ressent: se tenir ici, en sachant que les enfants de nos enfants ne pourront probablement plus en faire de même, rend songeur. Même si le parcours entre l'Eggishorn et les lacs de Märjelen est connu, on ne peut que le recommander. Depuis la station supérieure, le glacier est impressionnant. On peut encore voir sa taille d'origine sur les moraines latérales. Ceux qui sont prêts à faire un petit détour par l'Eggishorn l'admireront même dans toute sa longueur. La randonnée familiale, elle, mène plus bas, au petit lac Tällisee, situé dans un cadre idyllique. D'ici, on voit déjà les lacs de Märjelen, auxquels on accède aisément. En bas, la cabane Gletscherstube ou alors une place de pique-nique attendent les marcheurs affamés près de linaigrettes, de rochers et de l'eau cristalline du lac. Pour se réchauffer après un bain frais, on descend vers le grand trou dans le glacier: attention aux pierres qui pourraient se détacher sur son bord. Ensuite, il faut retourner par le même chemin à la cabane Gletscherstube où commence le tunnel du Tälligrat, large et éclairé. De 1 kilomètre de long, il alimente en eau potable les communes du versant sud de la région d'Aletsch. Un autel de la Vierge est placé dans une niche, au milieu du tunnel. Le dernier tronçon vers Fiescheralp sur l'ancienne route ayant servi à la construction est plutôt long, mais laisse le temps de se remémorer la journée.
Le long de la boucle de l’Aar N° 1728
Worblaufen — Bern, Fährstrasse • BE

Le long de la boucle de l’Aar

Deux ferries, des bains romains, deux auberges et, enfin, un sombre tunnel: cette randonnée familiale sans difficultés plaira à coup sûr. Elle suit l'Aar de manière presque continue. Et les points de départ et d'arrivée sont accessibles depuis Berne en dix minutes de bus et de train. Depuis Worblaufen, on rejoint le restaurant Reichenbach sur la rive de l'Aar. Ici, le ferry permet de traverser la rivière, mais pas chaque jour. Sur l'autre rive, il faut monter brièvement et se diriger tout de suite sur la droite vers le Zehndermätteli. Le chemin suit à nouveau l'Aar, mais plus haut. Etonnant de penser que la rivière coulait autrefois à la même altitude avant de se frayer un chemin dans le sol morainique au cours des siècles. A mi-chemin environ, il est conseillé de faire un petit détour sur la gauche, où se trouvent les vestiges de bains romains. Par une étroite descente, les marcheurs rejoignent le restaurant Zehndermätteli: un petit paradis avec tracteur et vieux ferry sur la place de jeu. Et de bonnes glaces artisanales! Il est temps de prendre le ferry pour la deuxième fois. Au lieu de monter vers Bremgarten, il faut poursuivre à pied en direction de Wohlen et rejoindre un tunnel piétonnier qui mène les eaux usées d'un quartier vers la station d'épuration. Si on ne le sait pas, on ne le remarque pas. De nombreux amateurs de nage dans l'Aar, à Berne, traversent ce tunnel en cinq minutes afin de gagner environ 20 minutes de nage. Un pont mène ensuite à l'arrêt de bus.
Vue sur le lac des Quatre-Cantons N° 1772
Ennetbürgen — Bürgenstock • NW

Vue sur le lac des Quatre-Cantons

On l'associe à l'élégance et au glamour, au repos et à la nature, au courage et à l’audace: le Bürgenstock est une montagne aux multiples facettes. C’est ici que trône l’historique Bürgenstock Resort qui surplombe le lac des Quatre-Cantons. Imposant, il séduit par sa superbe vue sur les montagnes de Suisse centrale. Des personnalités politiques et économiques y ont apprécié le repos, tout comme des actrices célèbres telles qu’Audrey Hepburn et Sophia Loren. La visite du palais est encore plus appréciée lorsqu’elle est suivie d’une randonnée époustouflante. C’est à la poste d’Ennetbürgen que débute la randonnée qui suit le joli sentier pédestre après le débarcadère. La chapelle St. Jost offre un premier point de vue. Le chemin monte ensuite abruptement. Le dernier tronçon est taillé dans la roche. Pour permettre aux hôtes de l’hôtel Bürgenstock de se promener sur la face nord de la montagne, Josef Bucher-Durrer, un pionnier du tourisme, a fait construire un chemin de promenade au début du siècle dernier. Il a été inauguré en 1905: exposé, mais bien entretenu et sécurisé par un grillage, le sentier longe la paroi rocheuse et traverse plusieurs tunnels. Le dernier tronçon jusqu’au Bürgenstock promet donc une vue imprenable. La colline du Känzeli est idéale pour s’arrêter encore une fois. Un peu plus loin, le restaurant de montagne Hammetschwand s’y prête également. L’ascenseur de Hammetschwand est même le plus haut d’Europe datant de la Belle Époque. À Bürgenstock, un car postal redescend à Stansstad. Le randonneur qui souhaite poursuivre la marche peut rentrer à pied jusqu’à Ennetbürgen ou même jusqu’à Stans ou Stansstad.
Val-de-Travers: chemin des contrebandiers N° 1773
La Brévine — Môtiers • NE

Val-de-Travers: chemin des contrebandiers

Le chemin était déjà connu au Moyen Âge. Il menait de l’abbaye de Môtiers à Montbenoît, en France voisine. Le chemin entre les deux abbayes était emprunté par les moines, mais aussi par les marchands de sel et même par les contrebandiers. La Vy aux Moines, tel est son nom, a pris une importance nouvelle durant la Réforme: elle a permis aux moines poursuivis de fuir. Aujourd’hui, c’est un chemin de randonnée prisé. Il traverse une forêt féérique et sauvage qui semble sortie du passé et à l’extrémité de laquelle attend même une fée verte. Cette randonnée de près de quatre heures ne présente pas de difficultés techniques et débute à La Brévine. Ce lieu situé dans une vallée d’altitude est connu pour être la «Sibérie de la Suisse». En hiver, les températures peuvent atteindre -30 degrés Celsius. En été, le lac des Taillères invite à la baignade. Depuis la rive sud du lac, on monte en direction de Cotards-Dessus. La forêt idyllique est luxuriante de verdure et couverte de mousse et de fougères. Au sommet de La Citadelle, la vue s’étend sur les Alpes et le Jura. De l’autre côté de la vallée, histoire et légendes attendent le randonneur. Le chemin passe devant le Tilleul des Catholiques, un arbre vieux de 500 ans dans le creux duquel se cachent une statue de Marie, un pot de miel et une bougie. La fée verte attend ensuite les personnes intéressées à Môtiers, la patrie de l’absinthe. Une exposition permanente dans l’historique séchoir à absinthe de Boveresse dévoile tous les secrets de ce breuvage légendaire. Les quinze kilomètres parcourus peuvent être célébrés avec un verre d’absinthe ou d’eau fraîche dans la jolie bourgade de Môtiers.
Aux sources de la Venoge N° 1730
L'Isle • VD

Aux sources de la Venoge

Célébrée en 1954 par le poète vaudois Jean Villard (dit Gilles), la Venoge trouve sa source dans le charmant village de L’Isle (VD). Ou plutôt faudrait-il dire «ses sources», puisque cette petite rivière longue de 38 km – elle se jette ensuite dans le lac Léman – en compte pas moins de six sur le territoire de la commune. Les deux plus importantes d’entre elles, nommées Le Chauderon et Le Puits, font l’objet d’une agréable balade. Depuis le parc de l’élégant château de l’Isle, l’itinéraire traverse le village et rejoint rapidement la source principale du Chauderon. Il s’agit en fait d’une résurgence, terme géologique désignant la sortie à l’air libre d’une rivière souterraine. Le phénomène est particulièrement marqué lors de la fonte des neiges ou après de fortes pluies. Dans le bassin ainsi formé, le point d’arrivée du courant est alors bien visible et fait de cet endroit pittoresque une véritable curiosité naturelle. Le sentier longe ensuite la forêt pour rejoindre Le Puits, une autre résurgence faisant office – en période de crue uniquement – de débordement du Chauderon. Même en période d’assèchement, l’examen extérieur de la cavité justifie pleinement une visite. A quelques mètres en aval, un modeste barrage repose à l’ombre des arbres. Probablement construit au temps de l’Empire romain, il dirigeait l’écoulement d’eau dans des canaux secondaires, à des fins d’irrigation. La promenade se termine en revenant sur ses pas jusqu’au Chauderon, puis en suivant la partie canalisée de la Venoge.