Randonner en été • Suisse Rando

1371 entrées ont été trouvées
A la découverte de l’Oberland zurichois N° 1268
Gibswil — Steg im Tösstal • ZH

A la découverte de l’Oberland zurichois

La randonnée par les collines de l’Oberland zurichois a de beaux atouts: foyers pour grillades, bancs, tour panoramique et un petit étang pour la baignade. De quoi passer une belle journée récréative si les enfants sont endurants et patients. En quittant le joli village de Gibswil, on monte sur la colline avant de se diriger tout droit vers un lieu enchanteur: dans la forêt, une chute d’eau clapote gaiement devant une grotte naturelle recouverte de paille. L’endroit est idéal pour une première pause. Le chemin monte ensuite en pente douce et régulière jusqu’à l’étang de Bachtel, à Hintersennenberg. Attention, il faut ignorer le premier panneau et traverser la route. Le balisage intermédiaire se trouve 10 mètres plus bas. On rejoint ainsi le Bachtel en passant par l’étang et non par la route. La montée est parfois assez raide, mais le chemin est bien aménagé et des traverses ont été posées sur les parties les plus escarpées, ce qui facilite l’accès au point sommital du Bachtel. La vue sur les Alpes récompense l’effort. Et du sommet de la tour, elle est encore plus belle. La place de jeux du restaurant de Bachtel Kulm, elle, répond à tous les souhaits. Après une bonne pause, il est temps de poursuivre sa route. Peu avant la Schufelberger Egg, on voit à nouveau les lacs de Greifensee et de Zurich. Au niveau de l’indicateur pédestre, on traverse la route pour monter les escaliers de l’autre côté du champ. On peut se rafraîchir ici à la source. L’itinéraire passe par la forêt, des pâturages et près d’une bruyante pension pour chiens jusqu’à la gare de Steg, où l’on emprunte le RER pour Winterthour ou Rüti en songeant à la belle journée écoulée. Ceux qui veulent profiter davantage de la cascade, de la place de jeux et de l’étang commencent la randonnée à Steg et parcourent l’itinéraire dans le sens opposé.
Par le Mont Sujet et les gorges de Douanne N° 1269
Les Prés-d'Orvin, Bellevue — Twann • BE

Par le Mont Sujet et les gorges de Douanne

La randonnée entre Les Prés-d’Orvin et Douanne traverse les gorges de Douanne, lieu où Friedrich Dürrenmatt a situé son passionnant roman policier «Le juge et son bourreau». Dans celui-ci, le commissaire Bärlach cherche à élucider le meurtre de son jeune officier de police retrouvé dans sa voiture à la sortie des gorges de Douanne. La querelle entre Bärlach et le criminel Gastmann, sur qui pèsent les soupçons, est ancienne. Le crime parfait, jamais découvert ni puni, existe-t-il? La première partie de la randonnée n’a rien à voir avec le polar. Elle débute aux Prés-d’Orvin, passe par des routes forestières, puis par de vastes hauts-plateaux jurassiens jusqu’au sommet du Mont Sujet, qui offre une vue superbe sur les Alpes. A partir de Lamboing, on se retrouve sur les lieux du roman de Dürrenmatt. La question de la frontière linguistique y est aussi évoquée. L’agent de police de Douanne, Alphonse Clenin, apprend à Bärlach que Lamboing se dit Lamlingen en allemand, ce que Bärlach trouve d’ailleurs plus beau. Le ruisseau qui alimente les deux moulins aux Moulins se nomme encore ici la Douanne et ne devient le Twannbach que plus bas, dans la gorge. L’atmosphère mystique et sombre de la gorge convient à merveille à l’histoire policière. Au début, la rivière coule calmement sur des rochers couverts de mousse mais bientôt, elle se transforme en torrent qui dévale la pente sous forme de cascades. Le chemin passe par des endroits spectaculaires et par des marches taillées dans les rochers. A la sortie, il faut s’acquitter d’un modeste «péage» qui permet à la commune de financer les onéreux travaux d’entretien. A Douanne, on peut attendre le bateau en dégustant un verre de chasselas. Attention: le chemin des gorges de Douanne est fermé chaque année dès le 1er novembre. Il rouvre le week-end de Pâques ou à la mi-avril.
Du San Salvatore à Morcote N° 1270
San Salvatore — Morcote • TI

Du San Salvatore à Morcote

Le funiculaire s’élève le long d’une pente raide entre Paradiso et le San Salvatore. Une fois au sommet, il faut faire un détour par le belvédère: d’ici, on peut admirer une vue à 360 degrés sur Lugano, le lac et les Alpes. La randonnée commence juste derrière le restaurant de montagne par une descente raide. Le chemin redevient assez vite plus plat et traverse les forêts de châtaigniers, typiques du Tessin, en direction de Ciona, un très joli hameau aux maisons colorées et aux jardins enchantés. L’itinéraire se poursuit à travers de denses châtaigneraies vers Carona et le jardin botanique de San Grato, connu pour ses nombreux rhododendrons qui, au printemps, transforment le parc en une mer de fleurs. C’est l’industriel et fondateur des aciéries Monteforno, de Bodio, dans la vallée de la Léventine, qui acquit en 1957 le terrain sur lequel le jardin est aménagé. Il le fit défricher et planta des variétés adaptées au type de sol et aux conditions météorologiques. Peu après l’Alpe Vicania, le chemin descend par quelque 1200 marches d’escalier à Morcote. La vue, à nouveau étendue et superbe, fait heureusement oublier ses genoux douloureux. Un peu avant de rejoindre le bord du lac, on peut voir l’église Santa Maria del Sasso, construite dans le style Renaissance, puis transformée plus tard en église baroque. Rien de tel qu’un arrêt dans l’un des cafés ou à l’une des terrasses ensoleillées de Morcote pour se reposer. Les palmiers, les gelaterie et les boutiques de spécialités nous donnent l’impression d’être dans un petit village italien.
Vers le point le plus élevé du Baselbiet N° 1271
Bergstation Wasserfallen • BL

Vers le point le plus élevé du Baselbiet

Reigoldswil, situé tout au bout de la partie orientale de Bâle-Campagne, possède de superbes fermes qui confirment que le village a connu une belle prospérité. Pendant plus de deux siècles, les habitants ont principalement vécu de la confection à domicile de passementerie (rubans de soie). Comme ils ne faisaient pas confiance au papier-monnaie des citadins bâlois, les paysans se faisaient payer en pièces de 5 francs (les Fünfliber), d’où le nom populaire de la vallée, le Fünflibertal. En se dirigeant vers le haut du village, on rejoint la télécabine qui monte à Wasserfallen. On laisse sur sa gauche l’attirant parc accrobranche que l’on retrouvera au retour et on monte à travers des réserves naturelles, par la Waldweid, jusqu’au point le plus élevé du canton de Bâle-Campagne, Hinderi Egg. Le Chellenchöpfli, toujours qualifié à tort de plus haut sommet, mesure 10 mètres de moins et se trouve en partie dans le canton de Soleure. Ce qui est vrai, par contre, c’est que la vue sur le Plateau et sur la crête des Alpes est plus belle depuis le Chellenchöpfli. On descend maintenant par des pâturages à chevaux vers la chapelle Saint-Roch, le protecteur des malades de la peste. D’ici, la randonnée se poursuit sur un chemin couvert de feuilles de hêtre, si douillet qu’on aimerait le parcourir pieds nus. Peu après, des blocs de calcaire brillant se dressent sur le chemin de crête qui mène plus haut, au Vogelberg. On profite encore de ces hauteurs avant de redescendre par le flanc nord du Passwang. De la pente calcaire du Schattberg, un passage taillé dans la roche, on traverse à nouveau des pâturages à chevaux jusqu’à la station de la télécabine de Wasserfallen. Là, le restaurant Heidi-Stübli accueille les marcheurs avec une assiette richement garnie de fromages locaux et de viande séchée ou une autre spécialité.
Une variante du «Schwyzer Höhenweg» N° 1272
Rotenflue — Mostelberg • SZ

Une variante du «Schwyzer Höhenweg»

C’est au début de l’itinéraire, à la station supérieure de la nouvelle télécabine de Rotenflue, que l’on prendra la plus belle photo de la fière pyramide du Grand Mythen. Cette randonnée tout sauf monotone nous mène à travers prairies et forêt sur de jolies routes alpestres et d’étroits sentiers et passe près d’auberges accueillantes. Par exemple la buvette Zwüschet Mythen, qui sert des produits de l’alpage. Un détour de 15 minutes par le point de vue homonyme permet d’admirer une vue splendide sur le fond de la vallée de Schwyz et jusqu’au Pilate. On peut souvent observer ici des chamois et d’autres animaux. Peu après la Haggenegg, on peut opter pour la variante décrite ici, qui quitte le «Schwyzer Höhenweg», en suivant le panneau «Hochstuckli». Le chemin de montagne traverse des alpages derrière le Hochstuckli jusqu’à la Banegg et, d’ici, rejoint le but en descendant par le Lungenstutz à travers la forêt. Attention, si le terrain est mouillé, on empruntera le sentier panoramique depuis la Haggenegg pour rejoindre Mostelberg en passant par Mostelegg. La région du Hochstuckli est en effet une zone marécageuse et Mostel signifie «Moostal», vallée des marais. Au Mostelberg, tandis que leurs parents se reposent sur la terrasse ensoleillée, les petits marcheurs découvriront de superbes possibilités de jeux. Lors de la descente vers Sattel, on peut admirer une dernière fois le panorama tandis que la télécabine tourne lentement sur son axe.
Perles naturelles N° 1307
Genève-Cornavin • GE

Perles naturelles

Cette randonnée, qui a pour thème le génie botanique des Genevois, commence sur l’île Rousseau et se termine près de l’horloge fleurie. Entre les deux, 200 ans de recherche scientifique sur les végétaux et l’occasion de faire connaissance avec différentes variétés de plantes, ainsi qu’avec différents personnages. On accède au point de départ par la rue du Mont-Blanc. Elle descend de la gare Cornavin jusqu’au bord du lac et de cette petite île dédiée à Jean-Jacques Rousseau. C’est lui qui a éveillé l’intérêt du public pour la nature. Des générations de scientifiques se sont prises au jeu et ont commencé à herboriser. La bonne société, de son côté, a transformé ses jardins en parcs, les plantant d’arbres exotiques. Cette randonnée s’attache à la découverte des plantes indigènes de la ville de Genève, celles qui ont toujours poussé sur ses murs ou qui se sont frayé un chemin vers elle. Les marcheurs suivent donc le cours du Rhône jusqu’au pont Butin, puis, depuis l’autre rive du fleuve, reprennent plus tard la direction de la ville en suivant l’Arve. Après la plaine de Plainpalais, ils traversent le parc des Bastions et gagnent la promenade de la Treille, où se trouve un des marronniers les plus connus de Suisse: chaque année est consignée la date d’apparition de sa première feuille. Les randonneurs passent devant plusieurs églises jusqu’à la place du Bourg-de-Four avant de regagner le jardin anglais et l’horloge fleurie, qui est sans doute, à côté du jet d’eau, l’attraction la plus connue de la ville. Le tourisme lui aussi veut apparemment s’attribuer une tranche du génie botanique genevois.
Vuache en fleurs N° 1306
Chevrier • EU

Vuache en fleurs

Les amateurs de botanique peuvent se réjouir de cette randonnée riche en découvertes. Fin mars, pendant la floraison de la dent-de-chien, le sol de la forêt du Vuache se pare de touches de rose. L’itinéraire prend son départ à Chevrier. Tout d’abord, il faut gravir quelques mètres en forêt. La signalisation française, rouge et blanc, est bien visible. Dès les premiers blocs de calcaire, l’oeil se pose sur les premières dents-de-chien qui se fraient un chemin à travers les failles du calcaire. A gauche, un peu plus en amont, se trouve un joli poste d’observation qui donne sur Genève. Tout en haut, sur la crête, c’est l’occasion de faire une pause près de la petite chapelle, posée sur un tapis de cyclamens sauvages. Il convient ensuite de rejoindre tranquillement l’arête du Vuache sur un chemin idyllique bordé de dents-de-chien à perte de vue. Au point La Balme Nord, le randonneur restera sur l’arête de la montagne pour suivre pendant une demi-heure la direction du Sommet du Vuache. Une fois au Golet du Pey, il est possible de faire un petit détour pour gagner le point de vue sur la droite. Ensuite, on redescend à travers la forêt en direction de Vulbens et assez vite on bifurque de nouveau à gauche, toujours vers Vulbens. Ce chemin forestier de rêve mène vers un petit réservoir d’eau. Ici, il faut rester à droite pour traverser les prés en direction du parking de La Cisette, avec une vue magnifique sur le Mont Blanc. L’itinéraire continue sur la gauche pour déboucher sur la ferme La Chavanne, puis longe la forêt jusqu’à Chevrier.
Sur la large crête du Jura N° 1311
La Heutte — Tavannes • BE

Sur la large crête du Jura

Les habitants des montagnes du Jura bernois disent d’elle qu’elle est «mordante»: c’est la bise, la «méchante» bise. Il faut les croire sur parole: si l’on n’a jamais affronté ce vent frisquet, on peine à s’imaginer qu’il puisse faire si froid alors que le soleil brille. Par endroits, les collines du Jura semblent même avoir été taillées par ce vent glacial et vif. C’est le cas sur la chaîne de Montoz, dont les flancs s’étirent entre Granges (SO) et Tavannes (BE). La randonnée, qui franchit cette chaîne montagneuse par son extrémité ouest, débute à La Heutte, un village situé non loin de Bienne et desservi par le train. Le chemin en direction de la métairie de Werdt est escarpé et paisible. En dépit de la ville et des villages proches, un agréable sentiment de solitude envahit le randonneur. Un petit détour par le chalet du Ski Club vient renforcer cette impression. Devant cette maison située à 1100 m d’altitude, on se demande à quelle époque il y a bien pu y avoir assez de neige pour skier. Peu avant l’ultime ascension jusqu’au Werdtberg, le terrain prend des contours préalpins. Certes, la présence de feuillus rappelle que l’on est encore à basse altitude. Toutefois, l’herbe est rase et grasse, et les sentiers des vaches rappellent des altitudes bien plus élevées. Au sommet, la largeur de la crête et son aspect aplani ne manquent pas d’étonner. Par temps clair, on a une vue sublime sur les Alpes bernoises. Et lorsque la bise tombe, on peut se restaurer dehors, sur la terrasse du restaurant Werdtberg. Souvent, la bise chasse les nuages de la crête du Montoz. C’est le prix à payer pour profiter des rayons du soleil.
Concerto pour grenouilles N° 1313
Laupen — Düdingen • BE

Concerto pour grenouilles

Les rainettes sont à la fois diurnes et nocturnes. Les amateurs de coassements peuvent profiter d'un concert assourdissant tous les soirs autour de 21h00 dans la réserve naturelle de l'Auried. Mais pour cela, il faut partir dans l'après-midi. Les premiers petits vocalistes verts se font entendre (jusqu'à 90 décibels, quand même) à la tombée de la nuit. Dans la masse, il est difficile de localiser chaque individu, c'est pourquoi il est conseillé d'emporter une bonne lampe de poche. Le bassin de formation permet aux visiteurs d'attraper les petits amphibiens pour les observer dans un récipient transparent. Le plus efficace est de se poster à un endroit et d'éclairer un point fixe dans l'eau. La randonnée, qui offre de nombreuses possibilités de faire des pauses et des grillades, se prête parfaitement à une excursion en famille. On commence par suivre le sentier des sens et des sons jusqu'à St. Johann, puis on traverse un pré avec place de jeu et un emplacement pour faire des grillades. Apparaît ensuite le lac de Schiffenen, avec une échelle qui longe la rive, puis un petit bout de route asphaltée. Une fois à Schiffenen, il vaut la peine de faire la boucle sur la presqu'île avant d'arriver au restaurant Seepark, qui propose un minigolf et une baignade publique. On passe sur le barrage, puis sur une petite passerelle plus bas, avant d'atteindre la rive sud de la Sarine et une première réserve naturelle. Traverser la Sarine au niveau du marais d'Auriedstäg permet de visiter l'ancienne gravière. La randonnée se termine sur la route forestière après Laupen.
Un dimanche sur la Hohe Winde N° 1312
Brunnersberg — Beinwil SO, Schachen • SO

Un dimanche sur la Hohe Winde

Le car postal ne dessert Brunnersberg que les dimanches et les jours fériés. Il s’agit donc d’un itinéraire pour le dimanche, sans longues montées à surmonter. L’objectif est la Hohe Winde qui, avec ses 1204 mètres, culmine exactement à la même hauteur que le Passwang, aussi situé sur la troisième chaîne du Jura. Mais c’est la première de ces deux montagnes qu’on rallie. Depuis Brunnersberg, le chemin commence direction «Güggel», le premier restaurant de montagne du trajet, qui offre surtout un poste d’observation en amont. Après avoir passé Stierenberg, où se trouve un autre restaurant, cap sur le col Scheltenpass, qui se trouve déjà sur la troisième chaîne du Jura. Le chemin délaisse joliment les nombreux conducteurs en sortie, qui apprécient les virages de ce col. A Vorder Erzberg, un détour au-dessus d’un versant mène droit parmi les vaches et veaux. Le chemin disparaît dans le pâturage et ne redevient visible que sur la crête en hauteur. A partir de là, la Hohe Winde est toute proche et les dernières minutes en forêt laissent deviner la vue grandiose sur l’herbage sans arbres qui attend en haut. Par beau temps, la vue s’étend sur le Chasseral, le ballon d’Alsace, Bâle, la Forêt-Noire et tout le panorama alpin. Les amateurs de parapente apprécieront les courants thermiques qui caractérisent ce point de départ. La descente vers Schachen est rapide. Le sentier parcourt une forêt et des alpages et passe devant des fermes, traversant un paysage peu fréquenté à la ruralité primitive.
Le long de la Thur 2 N° 1295
Bischofszell — Weinfelden • TG

Le long de la Thur 2

Le vieux pont près de Bischofszell, de 116 m de long, est le pont le plus important sur la Thur. Inauguré en 1487, en tuffeau et grès, il est le plus long pont médiéval en pierre naturelle préservé de Suisse. De ce fait, il bénéficie d’une protection nationale. Ce vieux pont se distingue par sa forme. Il a été construit suffisamment en hauteur pour être à l’abri des crues. Sa courbe se love dans les contours naturels des récifs de conglomérat sur lesquels il repose. Une légende explique son origine: une mère, dont les deux fils se seraient noyés dans les flots de la Thur, aurait fait don du pont. En lieu et place d’un droit de passage, elle demandait que le notre père soit prononcé à chaque passage, en mémoire de ses fils. Cet emblème de Bischofszell marque le prélude de la randonnée le long de la Thur, jusqu’à Weinfelden. Avant de rejoindre la rivière en aval de la gare, une balade dans la vieille ville pittoresque, avec ses nombreux jardins de roses, est recommandée. Ensuite, le chemin de randonnée longe la Thur jusqu’à Kradolf. Seul un petit détour est nécessaire, par le village de Halden. Sur ce premier tronçon, il est possible d’observer des hérons et, avec beaucoup de chance, des martins-pêcheurs et des castors. Après Kradolf, l’itinéraire change de caractère. Le paysage est fait de forêts et de champs labourés, et on s’éloigne de la Thur. Le chemin change plusieurs fois de rive. A Weinfelden, cela vaut la peine d’emprunter le Thurweg jusqu’au pont suspendu Ganggelisteg. Ce pont suspendu, de 120 m de long, a une longue histoire derrière lui, et les randonneurs s’amusent à le passer. On salue sa récente rénovation totale. La randonnée prend fin à la gare de Weinfelden.
Le long de la Thur 3 N° 1296
Bazenheid — Lichtensteig, Bahnhof • SG

Le long de la Thur 3

La randonnée de Bazenheid à Lichtensteig est foisonnante à tous points de vue. On y trouve des prés, des forêts, de l’eau, des hameaux et des auberges. Et même si l’on est sur le chemin de la Thur, on ne reste jamais très longtemps au bord de la rivière. Elle s’écoule ici sauvage et indomptable, le plus souvent au fond d’un ravin. A plusieurs reprises, le chemin descend pour la rejoindre et la franchir, avant de remonter vers les vaches, forêts et fermes. C’est le tronçon préféré de Zora Debrunner sur le chemin de la Thur. L’auteure et blogueuse de Lichtensteig a toujours vécu à proximité de la rivière, d’abord en Thurgovie, et maintenant au Toggenburg. Toujours avec la peur ancestrale des crues. Elle dit: «Pour rien au monde, je ne voudrais vivre au bord de la Thur, mais j’aime rester près d’elle.» Cette randonnée lui convient donc à merveille. Depuis la petite ville de Bazenheid, on traverse des prés pour descendre vers la Thur et la traverser une première fois. On la longe un instant avant de grimper vers Lütisburg, puis revenir au bord de la rivière, que l’on franchit à nouveau près du petit bassin de Guggenloch. Ici, on aperçoit l’impressionnant viaduc ferroviaire du même nom. Le chemin ne tarde pas à remonter pour franchir des prés, passer à côté de la gare de Lütisburg, avant de traverser d’autres hameaux et redescendre sur la jolie petite ville de Bütschwil. En dessous de Bütschwil, on accède au long pont suspendu piétonnier construit en 1963. C’est donc en se balançant légèrement que l’on franchit encore la Thur. Après avoir à nouveau traversé des champs, on arrive aux ruines de Rüdberg. Les randonneurs restent sur la rive droite de la rivière avant de gagner Lichtensteig par des chemins escarpés et des sentiers.
Collines du Toggenburg N° 1301
Degersheim — Waldstatt • SG

Collines du Toggenburg

Les autochtones parlent de «Tegersche» et ils ont bien raison puisque l’on sait maintenant que le nom de Degersheim est faux et qu’il a été donné à la suite d’une mauvaise interprétation du mot «Tegersche» prononcé oralement. Les linguistes sont unanimes: ce mot signifie «grand frêne» et il est dérivé des mots d’ancien haut allemand «tëgar» pour «grand» et «asca» pour «frêne». Le premier nom attesté du village, en l’an 837, était d’ailleurs «Tegarasgai», ou grand frêne en français. L’itinéraire part de la gare et monte dans le village. On observe une étonnante disposition des maisons en damier en bordure de la localité, reconstruite après un incendie survenu en 1818. Le panneau indique deux itinéraires. On suivra celui qui s’élève vers la forêt, puis traverse des prairies jusqu’au restaurant Fuchsacker. D’autres chemins à travers forêts et prairies en légère pente longent ensuite la frontière cantonale et rejoignent les fermes de Hochwacht. Après avoir franchi une nouvelle colline, on retrouve la route. Un petit passage sur le goudron, puis voici un chemin forestier que l’on suit pratiquement jusqu’au restaurant Landscheide. Là, selon le panneau indicateur, il faut longer un petit skilift en montant jusqu’à un point de vue étonnant, celui de Sitz. Il est temps de profiter de la vue, au loin, sur l’Alpstein, le Toggenburg et le Plateau. Après une longue pause, on redescend par des prairies jusqu’à l’arrêt de bus. Les randonneurs fatigués l’attendront ici. Le chemin monte ensuite vers Högg. Une fois sorti de la forêt, on jouit d’une vue extraordinaire sur Schwellbrunn et les montagnes. Un chemin d’altitude mène vers l’ancien restaurant Säntisblick. On se dirige enfin vers Waldstatt.
Le long de la Thur N° 1302
Stein — Krummenau • SG

Le long de la Thur

Au Herrentöbeli, la Thur sauvage coule à côté d’une grande roche plate, humide et glissante sur le haut et recouverte de mousse vert vif. Une grande quantité de bois mort charrié s’amasse à son pied. Puis, la rivière bifurque dans un goulet bordé de rochers abrupts et tout aussi moussus, avant de se jeter dans le vide. Lors d’une crue, elle a laissé ici une trace impressionnante de sa fureur: des milliers de rameaux, de branches et de troncs sont restés enchevêtrés entre les gros rochers. C’est une petite oeuvre d’art qui dépasse de loin la hauteur d’un homme. Sur le chemin de la Thur, bien balisé, les randonneurs pourront constater plus d’une fois la puissance du cours d’eau. Peu après le point de départ, après avoir passé un îlot doté d’un foyer et d’une place de jeu, la Thur se jette une première fois dans le vide. Un autre spectacle s’offre peu avant Schwand, où le chemin descend vers les rives de la Thur par des degrés en bois, avant de traverser un pont. Au-dessous, l’eau s’écoule au fond d’une immense gorge. Et cela continue: près de la centrale électrique de Giessen, l’eau franchit une digue imposante, puis elle s’écoule en grondant dans la vallée pour, à la fin de la centrale, former une nouvelle cascade, celle de Giessen. Ensuite, la Thur s’assagit, avant de donner une dernière fois toute la mesure de sa puissance au Herrentöbeli. Les randonneurs trouveront un endroit tranquille en altitude un peu au-dessus de Neu St. Johann. Sur une petite île se tient une petite chapelle flanquée d’aires de grillades. L’espace appartient au Johanneum, une école pour les personnes souffrant d’un handicap mental, mais l’île est ouvert aux visiteurs: c’est une aubaine, car il est très agréable de faire une pause dans ce lieu idyllique avec vue sur le cours tranquille de la Thur.
Le lac de Constance au printemps N° 1300
Kreuzlingen Hafen — Uttwil • TG

Le lac de Constance au printemps

Le 12 février 1864, un épais brouillard recouvrait le lac de Constance. Les bateaux à vapeur «Jura» et «Stadt Zürich», qui effectuaient leur course habituelle entre Constance et Romanshorn, entrèrent violemment en collision. Le «Jura» coula en trois minutes, faisant une victime: le mousse. Un siècle plus tard, en 1976, Hans Gerber, un plongeur sportif, découvrit l’épave par 40 mètres de profondeur après des recherches minutieuses, devant Bottighofen. Aujourd’hui, le site subaquatique et archéologique est placé sous la protection du canton. L’épave doit être protégée contre les pillages et les dommages causés par des plongées inadaptées. Le «Jura» reste quand même le but de plongée le plus connu du lac. Hans Gerber, à lui seul, s’y est rendu 720 fois. La rive du lac, près de Bottighofen, est un bel endroit pour une balade printanière. Elle commence au port de Kreuzlingen et traverse le Seeburgpark, un parc naturel où se dresse une tour d’observation et paissent des vaches Highland. Jusqu’à Münsterlingen, le tronçon est bétonné par endroits et il faut composer avec les cyclistes avant de retrouver les sentiers en gravier qui permettent de longer la rive jusqu’à Uttwil en passant par Altnau, Güttingen et Kesswil. Chemin faisant, on fait le plein de belles vues sur le vaste lac et les montagnes, et l’on profite des lieux au bord de l’eau pour sa pause: foyers à grillades, pelouses ou restaurants, il y en a pour tous les goûts. Il est aussi possible de voir le «Jura» au cours de la balade puisque le chemin passe à côté du Musée du lac de Kreuzlingen, situé dans le Seeburgpark. On y admirera notamment la cloche du bateau, qui avait mystérieusement disparu et qui est tout aussi inexplicablement réapparue.
Le Jura en lieux-dits N° 1299
Bassecourt — St-Ursanne, gare • JU

Le Jura en lieux-dits

Cette randonnée nous emmène entre Bassecourt et Saint-Ursanne et permet de retracer le passé industriel de la région. A Bassecourt, on suit le panneau jaune indiquant Les Lavoirs. On traverse la Sorne. On passe sous la Transjurane. On rejoint les rives de la Rouge Eau que l’on longe jusqu’à l’étang des Lavoirs, où les gens pique-niquent. Autrefois, on y lavait le fer extrait du minerai si bien que la Rouge Eau se paraît de reflets rougeâtres. On quitte l’asphalte pour entrer dans les bois de Cras des Fonnés sur un chemin de pierres. La montée vers le col des Rangiers commence. Peu après la sortie de la forêt, on prend un virage en tête d’épingle à droite sous le regard des chevaux. On traverse la route vers un pâturage où cela monte plus sèchement. On tire à droite tout en admirant la vue avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Dans une prairie, on traverse le ruisseau pour aller à gauche. Vers la Combe Foudran, on monte dans un pré avant d’entrer à nouveau dans la forêt. A sa sortie, vers la route, il faut prendre un virage serré à gauche. Attention le panneau de signalisation se trouve dans le dos. Puis on rejoint la Caquerelle sur le col des Rangiers. Ce nom fait référence aux sorcières. Selon la légende, la Caquerelle était le lieu de rendez-vous de leurs assemblées secrètes: les sabbats. On entame ensuite la descente. Au Malrang, où se dresse une ferme esseulée, prendre à gauche. Elle nous évoque la Maletière, un lieu-dit non loin de là qui tient son nom du fait que l’on y emmenait les malades à l’écart des villages. On traverse les bois en montées et en descentes. Puis on rejoint Saint-Ursanne. On peut soit s’arrêter à la gare, soit visiter le village médiéval, mais il faudra encore quelques minutes de marche pour le rejoindre.
Lieux-dits de Thal N° 1298
Herbetswil, Wolfsschlucht — Balsthal • SO

Lieux-dits de Thal

L’origine des lieux-dits est une science en soi, à laquelle se consacre Beatrice Hofmann-Wiggenhauser dans sa vie professionnelle. Elle qui travaille au Centre de recherche soleurois sur les noms de localités et de lieux-dits est donc bien placée pour confirmer que le nom de «Wolfschlucht» (gorge du loup) est en effet lié au carnassier. Un jour ou l’autre, des loups ont sûrement vécu ici, ce que l’on imagine d’ailleurs aisément. A quelques pas de la vallée, on se retrouve soudain entre de hautes parois rocheuses. Un petit ruisseau clapote mais par temps de forte pluie, il peut vite se transformer en torrent. Les parois s’élèvent et se rapprochent toujours plus, ce qui n’est guère rassurant. Plus haut, le paysage change et s’étend. Le chemin traverse la forêt, puis des prairies au relief doux, dans le parc naturel de Thal, en passant près de cinq auberges de montagne légendaires. L’une d’entre elles porte le nom de «Güggel» (poulet). Mais même si cette ferme élève en effet des volailles, notre spécialiste nous explique que «Güggel» vient ici du verbe bernois «guggen» (regarder), ce que la belle vue vient nous confirmer. La marche se poursuit. On monte et on descend le long de la chaîne jurassienne. Ce n’est que vers la fin de l’itinéraire que la descente devient raide. Après avoir vu la dernière auberge, le Bremgarten, on peut encore faire un petit détour par les Höngertüelen. Près d’ici se trouve le hameau de Höngen, l’un des plus anciens lieux-dits attestés. Selon notre experte, il se pourrait que Höngen soit même habité depuis plus longtemps que Balsthal. «Tüelen», la deuxième partie du mot, est synonyme de «creux». Des Höngertüelen, la vue sur Balsthal est elle aussi très belle.
Le long de la Thur 4 N° 1297
Gamplüt — Unterwasser • SG

Le long de la Thur 4

Trouver la source de la Thur n’est pas une mince affaire. Car les formations de lapiaz calcaire autour du Thurwis comportent d’innombrables gouttières cachées, lacs souterrains, fissures et fentes d’où l’eau jaillit. Au printemps, plusieurs cascades embellissent le décor: l’eau s’écoule sur la roche, puis disparaît de manière stupéfiante dans le pré en contrebas. Elle se rassemble ensuite en un ruisseau qui traverse une mer de pissenlits. Une halte prolongée ici sera de mise. Pique-niquer, endiguer les ruisselets et peut-être même se plonger dans l’eau glacée: au pied du Säntis, le temps s’écoule comme dans un rêve. On atteint l’alpage de Thurwis avec la télécabine de Gamplüt au départ de Wildhaus. Sur demande, elle emmène à un rythme relaxant les promeneurs jusqu’à l’auberge de montagne. Ici commence le chemin de la Thur, qui les conduira tout au bout de la vallée, au Thurwis. Bientôt, on pénètre dans un petit bois. On prendra à gauche juste avant l’arrivée, pour pouvoir jeter un œil à l’endroit où la Thur fait ses premières armes. Le chemin du retour est asphalté sur quelques kilomètres, mais le décor coloré le fait vite oublier. Malheureusement, l’ancien chemin au bord de la Thur n’est plus entretenu, alors qu’il ne manquait ni de charme ni d’attrait. Le plateau d’Alpli est également magnifique. Il accueille les méandres de la Thur dans une immense étendue. A Laui, on peut se ravitailler à la cabane du club de ski le week-end. A la hauteur de Dicket, le chemin bifurque sur un sentier bordé de murs en pierres sèches. Enfin, on atteint les spectaculaires cascades de la Thur. Une passerelle guide les marcheurs à travers l’air chargé d’humidité. Mais leurs vêtements auront le temps de sécher sur le chemin les ramenant à Unterwasser.
Le long de la Thur 1 N° 1294
Eglisau — Kartause Ittingen • ZH

Le long de la Thur 1

On peut ne pas être d’accord sur le lieu où la Thur prend sa source. En revanche, tout le monde sait où se trouve son embouchure: à Flaach, dans le Weinland zurichois. C’est ici, au Thurspitz, qu’elle se jette dans le Rhin. Et comme les 6 premiers kilomètres où la Thur change de nom sont un joli coin de nature, on commence cette randonnée déjà à Eglisau. D’ici, on remonte la rivière sur la rive droite, puis on prend le ferry un peu au sud de Buchberg (le dimanche ou sur réservation: 044 865 62 62) jusqu’à Tössegg et on continue sur la rive gauche jusqu’au Centre Nature de Thurauen. Après avoir vu l’exposition, on découvre la forêt alluviale située à l’embouchure de la Thur, la Thurauen. On observe alors les méandres de la Thur depuis une tour panoramique. Un peu plus loin, une passerelle nous mène sur la rive nord, puis on emprunte le chemin jusqu’à Kleinandelfingen. Cela ne fait que quelques années que la Thur n’est plus canalisée sur des dizaines de kilomètres. A la fin du XIXe siècle, on cherchait à protéger les gens et les champs des crues avec cette canalisation. Mais sans succès. Dans les années 1970, à la suite d’une énième crue, on changea d’approche. On libéra la Thur afin qu’elle reprenne son cours d’origine et l’espace dont elle avait besoin. Et aujourd’hui déjà, des espèces animales rares sont retournées y vivre. Le deuxième jour offre tout autant de jolies vues sur la Thur libérée, comme par exemple, les plaines alluviales au sud de Niederneunforn. Le chemin remonte la rivière de Kleinandelfingen jusqu’au pont ferroviaire près d’Ossingen, d’où l’on peut admirer la vue, jusqu’au Feldisteg, où le chemin change de rive. Le chemin traverse la Thur une dernière fois près d’Uesslingen, puis se termine à la chartreuse d’Ittingen.
Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône N° 1263
Leysin-Feydey • VD

Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône

Au XXe siècle, l'exposition du site permit à Leysin de devenir un célèbre lieu de repos et de cure d'air, notamment pour les tuberculeux. La découverte des antibiotiques grâce auxquels on parvint à soigner cette maladie pulmonaire signa le déclin économique de Leysin. Aujourd'hui, le village attire à nouveau des touristes été comme hiver. La randonnée débute à la dernière des trois gares de Leysin et passe d'abord par un étroit sentier irrégulier qui s'élève en pente raide à travers la forêt. Après un bref parcours sur une petite route alpestre, un agréable sentier traverse une forêt de conifères clairsemée qui offre ici et là un beau coup d'oeil sur la vallée du Rhône et Leysin. On y repérera peut-être un geai des chênes. On gagne rapidement de la hauteur jusqu'au refuge de Solacyre. Après cette ascension pénible, une boisson fraîche sur la terrasse est très appréciée. Le chemin continue à monter vers le point de vue de la Riondaz. Attention, même si le sommet en soi est insignifiant, le sentier qui y mène est assez escarpé. Une fois en haut, on a droit à une vue spectaculaire sur la vallée du Rhône, le lac Léman et l'imposante bâtisse du Kuklos, sur la Berneuse, le premier restaurant tournant des Alpes vaudoises construit à 2048 mètres en 1989. De la Riondaz, la vue est belle et on évite l'agitation qui règne près de la Berneuse en profitant réellement de la montagne. La descente se fait le long de la Crête du Cherix, par des forêts et des alpages, jusqu'au chalet-restaurant de Prafandaz, qui sert des spécialités régionales, et notamment un vaste choix de fondues au fromage. Par beau temps, et le week-end, la terrasse est bien fréquentée et la réservation est conseillée. Jusqu'à Leysin, le chemin qui passe par des quartiers de maisons de vacances est goudronné.
Vers un lieu saint le long de la Dala N° 1264
Leukerbad • VS

Vers un lieu saint le long de la Dala

Il s'écoule plus de 40 ans entre le moment où l'eau s'infiltre dans la région du Torrenthorn, à presque 3000 mètres, et celui où elle sort du sol au centre de Loèche-les-Bains, à une température de 51 degrés. Durant son long parcours à travers les couches rocheuses, elle coule jusqu'à 500 mètres en dessous du niveau de la mer, où elle se réchauffe. Incroyable mais vrai, 4 millions de litres d'eau surgissent ainsi chaque jour à la surface, et gratuitement, ce qui permet de remplir les bains thermaux et de chauffer les installations hôtelières. Jusqu'à ce que l'eau coule dans les canalisations à une température de 10 degrés, l'énergie en est extraite jusqu'au dernier kilowatt au moyen d'échangeurs de chaleur. La station économise ainsi beaucoup de mazout. De la place du village, on suit le panneau indiquant «Heilbad», puis on poursuit vers Rufinerweid. La vue sur les gorges de la Dala, la passerelle qui enjambe la source thermale et la cascade est spectaculaire. Le chemin bifurque ensuite vers l'alpage de Clabinu. Sous l'imposante paroi rocheuse qui s'étire entre la Gemmi et le Balmhorn, il passe par des pâturages et des champs d'éboulis jusqu'à la chapelle de Flüe. Quelques mètres en dessous du petit édifice construit dans la roche coule une source que l'on atteint en suivant un étroit passage abrupt, en s'accrochant à un câble en acier. On prête un pouvoir guérisseur à cette eau que certains boivent religieusement avec ceux qui ne se sont pas déplacés. Pour essayer, il suffit de se munir d'une bouteille vide. Après avoir repris des forces à la buvette de Fluhalp, on monte vers les alpages de Majing, d'où tous les chemins descendent à Loèche. La plus belle variante passe par Tschafinuwald et rejoint le «Heilbad». Une fois de retour, on se rendra bien entendu dans l'un des nombreux bains thermaux de la station.
Au bord du domaine skiable d’Arosa N° 1265
Talstation Hörnlibahn — Hörnlihütte • GR

Au bord du domaine skiable d’Arosa

Ces lacs de montagne peu distants l’un de l’autre puisqu’on les rejoint en 45 minutes à pied, tous deux alimentés par l’eau de la jeune Plessur, ne pourraient guère être plus différents. Le Schwellisee, né suite à un éboulement, est entouré de prairies. En été et en automne, ses eaux sont assez chaudes pour la baignade. A l’origine, le lac était situé au cœur d’une forêt d’aroles que les Walser défrichèrent lorsqu’ils s’installèrent dans la région d’Arosa. Aujourd’hui encore, on peut voir depuis la rive les troncs d’aroles au fond du lac. L’autre lac, l’Älplisee, formé de sédiments glaciaires, est situé environ 200 mètres plus haut, mais son paysage est beaucoup plus ancien. Il est dominé par les imposants champs d’éboulis qui s’étendent de l’Älpliseehorn jusqu’au bord de l’eau. Dans celle-ci se reflète la pyramide rocheuse de l’Älplihorn, souvent couverte de neige à la fin de l’automne et lors de coups de froid. Même en été, l’eau limpide du petit lac est d’un froid glacial. Il faut dire que huit mois par an, le lac est gelé et qu’en automne, il est parfois presque asséché. Le mieux est de commencer la randonnée à la station inférieure de la télécabine du Hörnli. Pour rejoindre le Schwellisee, on marche sur une route alpestre bordée de nombreux bancs. Peu avant l’Älplisee, on franchit la Chlus, un ressaut escarpé assuré par des câbles en acier. De l’Älplisee, il faut descendre brièvement dans un couloir, puis traverser la pente. Après, le chemin serpente joliment le long de la «verborgene Weng», un pierrier né suite à un éboulement, jusqu’à la cabane du Hörnli. Lors de la descente à bord de la télécabine du Hörnli, on peut voir l’ensemble du domaine skiable d’Arosa.
Chemin faisant en Argovie N° 1266
Bremgarten (AG) — Muri (AG) • AG

Chemin faisant en Argovie

Une promenade le long de la Reuss dans le Freinant d’Argovie permet de profiter pratiquement toute l’année d’une belle nature et d’un paysage charmant. Mais avant de l’effectuer, il est conseillé de flâner dans les ruelles tortueuses de la petite cité habsbourgeoise de Bremgarten. Depuis la cour de l’école de la localité, le promeneur rejoint le large chemin riverain en gravier qui longe la rivière jusqu’au barrage. Là, la Reuss est large et indolente comme un lac. Dans l’étroit méandre qui entoure le Zofka, il n’est pourtant pas facile de s’orienter: le chemin tourne à près de 270 degrés sur quelques centaines de mètres. Le tronçon jusqu’au pont de Rottenschwil est très attrayant. Une partie de la plaine a été inondée par la retenue d’eau de la centrale hydro-électrique. Sur les bancs de gravier et les îles boisées de la réserve naturelle du Flachsee, on peut voir des martins-pêcheurs, mais aussi de nombreux autres oiseaux ainsi que des plantes rares. En poursuivant sur le même chemin, on remonte encore la rivière jusqu’au pont de Werd. Là, on bifurque à droite. En traversant le marais de Rottenschwil, on parvient au petit village d’Althäusern, d’où l’on a une belle vue sur la plaine de la Reuss et la chaîne de l’Albis. En passant par Kapf, on rejoint Hasli, puis les bords de la rivière Bünz. Il suffit de la longer pour parvenir à Muri et à son ancienne abbaye bénédictine. L’église baroque, qui est un vrai bijou architectural, est considérée comme l’un des plus beaux édifices religieux de Suisse. Au musée de l’abbaye joliment conçu, les visiteurs découvrent l’histoire du lieu et de ses moines.
Vue panoramique depuis le Stockhorn N° 1267
Chrindi (Mittelstation) — Stockhorn • BE

Vue panoramique depuis le Stockhorn

Dans la salle d’attente du téléphérique du Stockhorn, on se doute bien qu’il doit y avoir un lac là-haut. Le week-end, des randonneurs, des grimpeurs mais aussi des pêcheurs munis de sièges pliants et de matériel se pressent dans la cabine. La plupart d’entre eux passeront la journée au bord du charmant Hinderstockesee, situé à quelques minutes de la station intermédiaire de Chrindi. Ceux qui veulent voir les pêcheurs faire le plein de truites arc-en-ciel peuvent les suivre et prévoir un agréable détour par ce lac. L’itinéraire direct longe d’abord la crête puis franchit la paroi raide au-dessus du lac. Après la première montée jusqu’à l’Alp Vorderstocke, une vue superbe s’ouvre sur la vallée de la Simme et la chaîne du Niesen. Peu après, depuis un petit col, on aperçoit l’Oberstockesee, un autre joli lac très calme. Le lieu est parfait pour une pause. On peut aussi s’attabler, un peu plus haut, à la terrasse de l’auberge de l’Oberstockenalp pour reprendre des forces avant la dernière montée jusqu’au Stockhorn. À ne pas manquer: la vue au loin et celle, plongeante, vers le nord. Pour l’admirer, on suit depuis le restaurant le sentier didactique sur la flore alpine jusqu’au sommet. Ou alors on traverse la galerie percée dans la montagne pour rejoindre la plateforme panoramique construite dans la paroi nord du Stockhorn, si l’on ne souffre pas de vertige. Son sol grillagé permet de regarder en dessous de soi. La vue sur la ville de Thoune et sur le Plateau, jusqu’au Jura, est fantastique. À la station intermédiaire de Chrindi, les pêcheurs nous rejoignent. Leur sourire satisfait en dit long sur leur pêche au trésor. La plupart d’entre eux ont dans leur sac les six truites qu’ils ont le droit d’emporter.