Randonner en été • Suisse Rando Home

1399 entrées ont été trouvées
Le long de la Thur 2 N° 1295
Bischofszell — Weinfelden • TG

Le long de la Thur 2

Le vieux pont près de Bischofszell, de 116 m de long, est le pont le plus important sur la Thur. Inauguré en 1487, en tuffeau et grès, il est le plus long pont médiéval en pierre naturelle préservé de Suisse. De ce fait, il bénéficie d’une protection nationale. Ce vieux pont se distingue par sa forme. Il a été construit suffisamment en hauteur pour être à l’abri des crues. Sa courbe se love dans les contours naturels des récifs de conglomérat sur lesquels il repose. Une légende explique son origine: une mère, dont les deux fils se seraient noyés dans les flots de la Thur, aurait fait don du pont. En lieu et place d’un droit de passage, elle demandait que le notre père soit prononcé à chaque passage, en mémoire de ses fils. Cet emblème de Bischofszell marque le prélude de la randonnée le long de la Thur, jusqu’à Weinfelden. Avant de rejoindre la rivière en aval de la gare, une balade dans la vieille ville pittoresque, avec ses nombreux jardins de roses, est recommandée. Ensuite, le chemin de randonnée longe la Thur jusqu’à Kradolf. Seul un petit détour est nécessaire, par le village de Halden. Sur ce premier tronçon, il est possible d’observer des hérons et, avec beaucoup de chance, des martins-pêcheurs et des castors. Après Kradolf, l’itinéraire change de caractère. Le paysage est fait de forêts et de champs labourés, et on s’éloigne de la Thur. Le chemin change plusieurs fois de rive. A Weinfelden, cela vaut la peine d’emprunter le Thurweg jusqu’au pont suspendu Ganggelisteg. Ce pont suspendu, de 120 m de long, a une longue histoire derrière lui, et les randonneurs s’amusent à le passer. On salue sa récente rénovation totale. La randonnée prend fin à la gare de Weinfelden.
Le long de la Thur 3 N° 1296
Bazenheid — Lichtensteig, Bahnhof • SG

Le long de la Thur 3

La randonnée de Bazenheid à Lichtensteig est foisonnante à tous points de vue. On y trouve des prés, des forêts, de l’eau, des hameaux et des auberges. Et même si l’on est sur le chemin de la Thur, on ne reste jamais très longtemps au bord de la rivière. Elle s’écoule ici sauvage et indomptable, le plus souvent au fond d’un ravin. A plusieurs reprises, le chemin descend pour la rejoindre et la franchir, avant de remonter vers les vaches, forêts et fermes. C’est le tronçon préféré de Zora Debrunner sur le chemin de la Thur. L’auteure et blogueuse de Lichtensteig a toujours vécu à proximité de la rivière, d’abord en Thurgovie, et maintenant au Toggenburg. Toujours avec la peur ancestrale des crues. Elle dit: «Pour rien au monde, je ne voudrais vivre au bord de la Thur, mais j’aime rester près d’elle.» Cette randonnée lui convient donc à merveille. Depuis la petite ville de Bazenheid, on traverse des prés pour descendre vers la Thur et la traverser une première fois. On la longe un instant avant de grimper vers Lütisburg, puis revenir au bord de la rivière, que l’on franchit à nouveau près du petit bassin de Guggenloch. Ici, on aperçoit l’impressionnant viaduc ferroviaire du même nom. Le chemin ne tarde pas à remonter pour franchir des prés, passer à côté de la gare de Lütisburg, avant de traverser d’autres hameaux et redescendre sur la jolie petite ville de Bütschwil. En dessous de Bütschwil, on accède au long pont suspendu piétonnier construit en 1963. C’est donc en se balançant légèrement que l’on franchit encore la Thur. Après avoir à nouveau traversé des champs, on arrive aux ruines de Rüdberg. Les randonneurs restent sur la rive droite de la rivière avant de gagner Lichtensteig par des chemins escarpés et des sentiers.
Collines du Toggenburg N° 1301
Degersheim — Waldstatt • SG

Collines du Toggenburg

Les autochtones parlent de «Tegersche» et ils ont bien raison puisque l’on sait maintenant que le nom de Degersheim est faux et qu’il a été donné à la suite d’une mauvaise interprétation du mot «Tegersche» prononcé oralement. Les linguistes sont unanimes: ce mot signifie «grand frêne» et il est dérivé des mots d’ancien haut allemand «tëgar» pour «grand» et «asca» pour «frêne». Le premier nom attesté du village, en l’an 837, était d’ailleurs «Tegarasgai», ou grand frêne en français. L’itinéraire part de la gare et monte dans le village. On observe une étonnante disposition des maisons en damier en bordure de la localité, reconstruite après un incendie survenu en 1818. Le panneau indique deux itinéraires. On suivra celui qui s’élève vers la forêt, puis traverse des prairies jusqu’au restaurant Fuchsacker. D’autres chemins à travers forêts et prairies en légère pente longent ensuite la frontière cantonale et rejoignent les fermes de Hochwacht. Après avoir franchi une nouvelle colline, on retrouve la route. Un petit passage sur le goudron, puis voici un chemin forestier que l’on suit pratiquement jusqu’au restaurant Landscheide. Là, selon le panneau indicateur, il faut longer un petit skilift en montant jusqu’à un point de vue étonnant, celui de Sitz. Il est temps de profiter de la vue, au loin, sur l’Alpstein, le Toggenburg et le Plateau. Après une longue pause, on redescend par des prairies jusqu’à l’arrêt de bus. Les randonneurs fatigués l’attendront ici. Le chemin monte ensuite vers Högg. Une fois sorti de la forêt, on jouit d’une vue extraordinaire sur Schwellbrunn et les montagnes. Un chemin d’altitude mène vers l’ancien restaurant Säntisblick. On se dirige enfin vers Waldstatt.
Le long de la Thur N° 1302
Stein — Krummenau • SG

Le long de la Thur

Au Herrentöbeli, la Thur sauvage coule à côté d’une grande roche plate, humide et glissante sur le haut et recouverte de mousse vert vif. Une grande quantité de bois mort charrié s’amasse à son pied. Puis, la rivière bifurque dans un goulet bordé de rochers abrupts et tout aussi moussus, avant de se jeter dans le vide. Lors d’une crue, elle a laissé ici une trace impressionnante de sa fureur: des milliers de rameaux, de branches et de troncs sont restés enchevêtrés entre les gros rochers. C’est une petite oeuvre d’art qui dépasse de loin la hauteur d’un homme. Sur le chemin de la Thur, bien balisé, les randonneurs pourront constater plus d’une fois la puissance du cours d’eau. Peu après le point de départ, après avoir passé un îlot doté d’un foyer et d’une place de jeu, la Thur se jette une première fois dans le vide. Un autre spectacle s’offre peu avant Schwand, où le chemin descend vers les rives de la Thur par des degrés en bois, avant de traverser un pont. Au-dessous, l’eau s’écoule au fond d’une immense gorge. Et cela continue: près de la centrale électrique de Giessen, l’eau franchit une digue imposante, puis elle s’écoule en grondant dans la vallée pour, à la fin de la centrale, former une nouvelle cascade, celle de Giessen. Ensuite, la Thur s’assagit, avant de donner une dernière fois toute la mesure de sa puissance au Herrentöbeli. Les randonneurs trouveront un endroit tranquille en altitude un peu au-dessus de Neu St. Johann. Sur une petite île se tient une petite chapelle flanquée d’aires de grillades. L’espace appartient au Johanneum, une école pour les personnes souffrant d’un handicap mental, mais l’île est ouvert aux visiteurs: c’est une aubaine, car il est très agréable de faire une pause dans ce lieu idyllique avec vue sur le cours tranquille de la Thur.
Le long de la Thur 1 N° 1294
Eglisau — Kartause Ittingen • ZH

Le long de la Thur 1

On peut ne pas être d’accord sur le lieu où la Thur prend sa source. En revanche, tout le monde sait où se trouve son embouchure: à Flaach, dans le Weinland zurichois. C’est ici, au Thurspitz, qu’elle se jette dans le Rhin. Et comme les 6 premiers kilomètres où la Thur change de nom sont un joli coin de nature, on commence cette randonnée déjà à Eglisau. D’ici, on remonte la rivière sur la rive droite, puis on prend le ferry un peu au sud de Buchberg (le dimanche ou sur réservation: 044 865 62 62) jusqu’à Tössegg et on continue sur la rive gauche jusqu’au Centre Nature de Thurauen. Après avoir vu l’exposition, on découvre la forêt alluviale située à l’embouchure de la Thur, la Thurauen. On observe alors les méandres de la Thur depuis une tour panoramique. Un peu plus loin, une passerelle nous mène sur la rive nord, puis on emprunte le chemin jusqu’à Kleinandelfingen. Cela ne fait que quelques années que la Thur n’est plus canalisée sur des dizaines de kilomètres. A la fin du XIXe siècle, on cherchait à protéger les gens et les champs des crues avec cette canalisation. Mais sans succès. Dans les années 1970, à la suite d’une énième crue, on changea d’approche. On libéra la Thur afin qu’elle reprenne son cours d’origine et l’espace dont elle avait besoin. Et aujourd’hui déjà, des espèces animales rares sont retournées y vivre. Le deuxième jour offre tout autant de jolies vues sur la Thur libérée, comme par exemple, les plaines alluviales au sud de Niederneunforn. Le chemin remonte la rivière de Kleinandelfingen jusqu’au pont ferroviaire près d’Ossingen, d’où l’on peut admirer la vue, jusqu’au Feldisteg, où le chemin change de rive. Le chemin traverse la Thur une dernière fois près d’Uesslingen, puis se termine à la chartreuse d’Ittingen.
Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône N° 1263
Leysin-Feydey • VD

Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône

Au XXe siècle, l'exposition du site permit à Leysin de devenir un célèbre lieu de repos et de cure d'air, notamment pour les tuberculeux. La découverte des antibiotiques grâce auxquels on parvint à soigner cette maladie pulmonaire signa le déclin économique de Leysin. Aujourd'hui, le village attire à nouveau des touristes été comme hiver. La randonnée débute à la dernière des trois gares de Leysin et passe d'abord par un étroit sentier irrégulier qui s'élève en pente raide à travers la forêt. Après un bref parcours sur une petite route alpestre, un agréable sentier traverse une forêt de conifères clairsemée qui offre ici et là un beau coup d'oeil sur la vallée du Rhône et Leysin. On y repérera peut-être un geai des chênes. On gagne rapidement de la hauteur jusqu'au refuge de Solacyre. Après cette ascension pénible, une boisson fraîche sur la terrasse est très appréciée. Le chemin continue à monter vers le point de vue de la Riondaz. Attention, même si le sommet en soi est insignifiant, le sentier qui y mène est assez escarpé. Une fois en haut, on a droit à une vue spectaculaire sur la vallée du Rhône, le lac Léman et l'imposante bâtisse du Kuklos, sur la Berneuse, le premier restaurant tournant des Alpes vaudoises construit à 2048 mètres en 1989. De la Riondaz, la vue est belle et on évite l'agitation qui règne près de la Berneuse en profitant réellement de la montagne. La descente se fait le long de la Crête du Cherix, par des forêts et des alpages, jusqu'au chalet-restaurant de Prafandaz, qui sert des spécialités régionales, et notamment un vaste choix de fondues au fromage. Par beau temps, et le week-end, la terrasse est bien fréquentée et la réservation est conseillée. Jusqu'à Leysin, le chemin qui passe par des quartiers de maisons de vacances est goudronné.
Vers un lieu saint le long de la Dala N° 1264
Leukerbad • VS

Vers un lieu saint le long de la Dala

Il s'écoule plus de 40 ans entre le moment où l'eau s'infiltre dans la région du Torrenthorn, à presque 3000 mètres, et celui où elle sort du sol au centre de Loèche-les-Bains, à une température de 51 degrés. Durant son long parcours à travers les couches rocheuses, elle coule jusqu'à 500 mètres en dessous du niveau de la mer, où elle se réchauffe. Incroyable mais vrai, 4 millions de litres d'eau surgissent ainsi chaque jour à la surface, et gratuitement, ce qui permet de remplir les bains thermaux et de chauffer les installations hôtelières. Jusqu'à ce que l'eau coule dans les canalisations à une température de 10 degrés, l'énergie en est extraite jusqu'au dernier kilowatt au moyen d'échangeurs de chaleur. La station économise ainsi beaucoup de mazout. De la place du village, on suit le panneau indiquant «Heilbad», puis on poursuit vers Rufinerweid. La vue sur les gorges de la Dala, la passerelle qui enjambe la source thermale et la cascade est spectaculaire. Le chemin bifurque ensuite vers l'alpage de Clabinu. Sous l'imposante paroi rocheuse qui s'étire entre la Gemmi et le Balmhorn, il passe par des pâturages et des champs d'éboulis jusqu'à la chapelle de Flüe. Quelques mètres en dessous du petit édifice construit dans la roche coule une source que l'on atteint en suivant un étroit passage abrupt, en s'accrochant à un câble en acier. On prête un pouvoir guérisseur à cette eau que certains boivent religieusement avec ceux qui ne se sont pas déplacés. Pour essayer, il suffit de se munir d'une bouteille vide. Après avoir repris des forces à la buvette de Fluhalp, on monte vers les alpages de Majing, d'où tous les chemins descendent à Loèche. La plus belle variante passe par Tschafinuwald et rejoint le «Heilbad». Une fois de retour, on se rendra bien entendu dans l'un des nombreux bains thermaux de la station.
Au bord du domaine skiable d’Arosa N° 1265
Talstation Hörnlibahn — Hörnlihütte • GR

Au bord du domaine skiable d’Arosa

Ces lacs de montagne peu distants l’un de l’autre puisqu’on les rejoint en 45 minutes à pied, tous deux alimentés par l’eau de la jeune Plessur, ne pourraient guère être plus différents. Le Schwellisee, né suite à un éboulement, est entouré de prairies. En été et en automne, ses eaux sont assez chaudes pour la baignade. A l’origine, le lac était situé au cœur d’une forêt d’aroles que les Walser défrichèrent lorsqu’ils s’installèrent dans la région d’Arosa. Aujourd’hui encore, on peut voir depuis la rive les troncs d’aroles au fond du lac. L’autre lac, l’Älplisee, formé de sédiments glaciaires, est situé environ 200 mètres plus haut, mais son paysage est beaucoup plus ancien. Il est dominé par les imposants champs d’éboulis qui s’étendent de l’Älpliseehorn jusqu’au bord de l’eau. Dans celle-ci se reflète la pyramide rocheuse de l’Älplihorn, souvent couverte de neige à la fin de l’automne et lors de coups de froid. Même en été, l’eau limpide du petit lac est d’un froid glacial. Il faut dire que huit mois par an, le lac est gelé et qu’en automne, il est parfois presque asséché. Le mieux est de commencer la randonnée à la station inférieure de la télécabine du Hörnli. Pour rejoindre le Schwellisee, on marche sur une route alpestre bordée de nombreux bancs. Peu avant l’Älplisee, on franchit la Chlus, un ressaut escarpé assuré par des câbles en acier. De l’Älplisee, il faut descendre brièvement dans un couloir, puis traverser la pente. Après, le chemin serpente joliment le long de la «verborgene Weng», un pierrier né suite à un éboulement, jusqu’à la cabane du Hörnli. Lors de la descente à bord de la télécabine du Hörnli, on peut voir l’ensemble du domaine skiable d’Arosa.
Chemin faisant en Argovie N° 1266
Bremgarten (AG) — Muri (AG) • AG

Chemin faisant en Argovie

Une promenade le long de la Reuss dans le Freinant d’Argovie permet de profiter pratiquement toute l’année d’une belle nature et d’un paysage charmant. Mais avant de l’effectuer, il est conseillé de flâner dans les ruelles tortueuses de la petite cité habsbourgeoise de Bremgarten. Depuis la cour de l’école de la localité, le promeneur rejoint le large chemin riverain en gravier qui longe la rivière jusqu’au barrage. Là, la Reuss est large et indolente comme un lac. Dans l’étroit méandre qui entoure le Zofka, il n’est pourtant pas facile de s’orienter: le chemin tourne à près de 270 degrés sur quelques centaines de mètres. Le tronçon jusqu’au pont de Rottenschwil est très attrayant. Une partie de la plaine a été inondée par la retenue d’eau de la centrale hydro-électrique. Sur les bancs de gravier et les îles boisées de la réserve naturelle du Flachsee, on peut voir des martins-pêcheurs, mais aussi de nombreux autres oiseaux ainsi que des plantes rares. En poursuivant sur le même chemin, on remonte encore la rivière jusqu’au pont de Werd. Là, on bifurque à droite. En traversant le marais de Rottenschwil, on parvient au petit village d’Althäusern, d’où l’on a une belle vue sur la plaine de la Reuss et la chaîne de l’Albis. En passant par Kapf, on rejoint Hasli, puis les bords de la rivière Bünz. Il suffit de la longer pour parvenir à Muri et à son ancienne abbaye bénédictine. L’église baroque, qui est un vrai bijou architectural, est considérée comme l’un des plus beaux édifices religieux de Suisse. Au musée de l’abbaye joliment conçu, les visiteurs découvrent l’histoire du lieu et de ses moines.
Vue panoramique depuis le Stockhorn N° 1267
Chrindi (Mittelstation) — Stockhorn • BE

Vue panoramique depuis le Stockhorn

Dans la salle d’attente du téléphérique du Stockhorn, on se doute bien qu’il doit y avoir un lac là-haut. Le week-end, des randonneurs, des grimpeurs mais aussi des pêcheurs munis de sièges pliants et de matériel se pressent dans la cabine. La plupart d’entre eux passeront la journée au bord du charmant Hinderstockesee, situé à quelques minutes de la station intermédiaire de Chrindi. Ceux qui veulent voir les pêcheurs faire le plein de truites arc-en-ciel peuvent les suivre et prévoir un agréable détour par ce lac. L’itinéraire direct longe d’abord la crête puis franchit la paroi raide au-dessus du lac. Après la première montée jusqu’à l’Alp Vorderstocke, une vue superbe s’ouvre sur la vallée de la Simme et la chaîne du Niesen. Peu après, depuis un petit col, on aperçoit l’Oberstockesee, un autre joli lac très calme. Le lieu est parfait pour une pause. On peut aussi s’attabler, un peu plus haut, à la terrasse de l’auberge de l’Oberstockenalp pour reprendre des forces avant la dernière montée jusqu’au Stockhorn. À ne pas manquer: la vue au loin et celle, plongeante, vers le nord. Pour l’admirer, on suit depuis le restaurant le sentier didactique sur la flore alpine jusqu’au sommet. Ou alors on traverse la galerie percée dans la montagne pour rejoindre la plateforme panoramique construite dans la paroi nord du Stockhorn, si l’on ne souffre pas de vertige. Son sol grillagé permet de regarder en dessous de soi. La vue sur la ville de Thoune et sur le Plateau, jusqu’au Jura, est fantastique. À la station intermédiaire de Chrindi, les pêcheurs nous rejoignent. Leur sourire satisfait en dit long sur leur pêche au trésor. La plupart d’entre eux ont dans leur sac les six truites qu’ils ont le droit d’emporter.
Par la vallée automnale de Homburg N° 1145
Diepflingen — Olten • BL

Par la vallée automnale de Homburg

La balade suit la ligne de chemin de fer de Diepflingen jusqu’à Sommerau. Près de l’ancienne gare, la maison du garde-barrière, avec ses innombrables ustensiles ferroviaires, attire l’attention. Après avoir traversé la vallée de Grindeltal, on continue à longer la voie ferrée. Par temps humide, il est conseillé de suivre la route, près de la barrière, jusqu’à Rümlingen. Les amateurs de chemins de fer ne doivent manquer sous aucun prétexte le moment auquel le train passe au-dessus de l’église de Rümlingen: ça vaut à coup sûr une photo! Près du viaduc, on commence à grimper sérieusement dans la forêt jusqu’à Horn. Sur le plateau, les cerisiers parés de leur feuillage d’automne enchantent le regard. Le chemin continue à monter jusqu’à l’orée de la forêt et une place de pique-nique dotée d’un foyer, d’où la vue est somptueuse. On parvient aux ruines de Homburg par des chemins forestiers. Cet ancien château fort a été fondé sur un emplacement stratégique par les comtes de Frohburg, au XIIIe siècle. Dans la descente qui mène à Läufelfingen, une autre aire de grillades agrémentée d’un banc aux dimensions étonnantes ne réjouira pas que les enfants. Après Läufelfingen, le train traverse le premier tunnel de faîte de l’histoire du rail. Long de 2,5 km, il a été creusé entre 1853 et 1858 déjà, depuis les deux côtés et à la main, à l’aide de pelles, de ciseaux et de pioches. Un incendie dans le tunnel provoqua, un an avant son ouverture, la mort de 63 personnes. Le tronçon qui mène à Hauenstein par l’ancienne route du col est revêtu de goudron. On peut donc très bien prendre le train à Läufelfingen pour rejoindre Olten ou Sissach. Pour les promeneurs qui souhaitent terminer la randonnée, un bus les ramènera de Hauenstein à la gare d’Olten.
Floraison hivernale N° 1262
Brè • TI

Floraison hivernale

En hiver, la localité de Brè est une belle terrasse ensoleillée. Si on effectue la randonnée sur le versant non exposé au foehn du nord, protégé par le Monte Boglia, on risque même d’avoir bien chaud. Depuis le stop du car postal «Brè paese» le chemin traverse le village jusqu’au parking de Brè. C’est ici que commence l’ascension du Monte Boglia, situé juste à la frontière entre la Suisse et l’Italie. De son sommet, si le temps est dégagé, on a une vue impressionnante sur le Sottoceneri et la plaine du Pô. Si le versant ensoleillé est déjà recouvert d’une neige généreuse, il vaut mieux contourner la montagne en passant par l’ouest, le long de la courbe de niveau. Sinon, le chemin de randonnée entretenu et bien balisé parcourt d’abord le versant sud, à travers une hêtraie clairsemée, où se dressent d’immenses et très vieux arbres isolés. Ces larges troncs auraient sûrement bien des choses à raconter ... Il se peut qu’un vent puissant balaye la crête et que l’on n’ait pas envie de rester longtemps sur le sommet dénudé. La descente en zigzags vers l’Alpe Bolla est courte mais raide. Sur le versant ombragé, la neige peut rendre la progression plus difficile. Et dire que les contrebandiers passaient par là, à la tombée de la nuit, chargés de marchandises! Aujourd’hui, les douaniers n’ont plus de raison de faire des rondes depuis l’Alpe Bolla. Après la descente raide, on parvient à Pian di Scagn, où le soleil réchauffe les pentes orientées vers le sud et où fleurissent de vigoureuses plantes vivaces, les ellébores noirs. La vue sur le massif du Mont Rose est splendide. En passant près de l’auberge de l’Alpe Bolla, fermée en hiver, on traverse la forêt de hêtres en suivant la courbe de niveau, puis on retourne à Brè en quittant l’ombre pour retrouver le soleil.
De Schwägalp à Urnäsch N° 1142
Schwägalp — Urnäsch • AR

De Schwägalp à Urnäsch

Cette splendide randonnée dans le massif de l’Alpstein part de l’alpage de Schwägalp, au pied du Säntis, avant de redescendre vers Urnäsch, d’où sont originaires le gardien de hockey sur glace Jonas Hiller et l’ancienne skieuse Sonja Nef. L’itinéraire sillonne de petites routes alpines et emprunte des sentiers étroits à travers bois et le long de paysages marécageux hauts en couleurs, cheminant devant des maisons ravissantes et sur des crêtes offrant un panorama grandiose. Le Säntis, avec ses pentes escarpées et ses parois à pic, est omniprésent. Le randonneur est rarement seul dans l’attrayante région de randonnée qu’est la Schwägalp: escorté d’autres marcheurs, on effectue d’abord la petite montée vers le refuge de Chammhaldenhütte, dotée d’une terrasse panoramique avenante. C’est l’unique lieu de restauration durant la randonnée. La plupart des marcheurs bifurquent près de Langälpli pour monter jusqu’au Kronberg, d’où l’on peut redescendre en téléphérique jusqu’à la gare de Jakobsbad. Le chemin monte et descend doucement sur la crête en direction du Spitzli, offrant des vues abyssales depuis les versants étonnamment raides. D’en haut, Urnäsch paraît déjà tout proche. Mais avant de pouvoir s’offrir un rafraîchissement dans la vallée, il faut d’abord vaincre la descente pentue du Spitzli jusqu’à Grossdürren. Une fois là, la déclivité s’amenuise et la randonnée se poursuit le long des versants ensoleillés jusqu’à Blattendürren, puis Urnäsch. Avant le départ du train, le charmant village et ses maisons bien conservées à l’architecture régionale typique valent le détour. Le 13 janvier, les «Silvesterkläuse», ces chanteurs masqués connus loin à la ronde, célèbrent une nouvelle fois la Saint Sylvestre en déambulant à travers la localité.
Fabuleuse Areuse N° 1143
Noiraigue — Boudry • NE

Fabuleuse Areuse

Une rivière qui réserve bien des surprises. C'est toujours quand on a l'impression qu'on ne la voit plus que l'Areuse réapparaît. Elle est fascinante et fabuleuse. Et ce depuis plus de 100 ans. La Société des «Sentiers des Gorges de l'Areuse» voit le jour en 1886. Son objectif: entretenir les sentiers, les chemins, les marches, les rampes et les passerelles le long des Gorges de l'Areuse. Et Dieu sait s'il y en a! La rivière, tantôt agitée, tantôt docile, sera franchie 17 fois au total au cours de la randonnée entre Noiraigue et Boudry, sous la forme de simples passerelles en métal, de ponts modernes design ou encore d'une arche en pierre au Saut de Brot. Par moments, le chemin longe tranquillement la rivière et parfois, on surplombe le vide et l'eau n'est presque plus visible. L'Areuse traverse le Val de Travers avant de se jeter dans le lac de Neuchâtel. Le point de départ de la randonnée est à Noiraigue et le chemin ne tarde pas à pénétrer dans les gorges et à passer le premier barrage d'une longue série. L'énergie hydraulique de l'Areuse est exploitée depuis le XIVe siècle; c'est suite à ces premiers barrages que les pierres au fond de l'eau endormie se sont parées de mousse verte. Mais les apparences sont trompeuses: le chemin suit le Saut de Brot, un endroit infranchissable jusqu'à l'aménagement du chemin de randonnée en 1876. Il passe des ponts et des volées de marches tandis que l'eau bouillonne en contrebas. Après un petit passage dans la forêt, le randonneur atteint Champ-du-Moulin-Dessous. Là, l'Areuse est plus large et plus docile. Juste après le Pont de Vert, une immense paroi rocheuse est suspendue au-dessus des têtes, avec un sentier à son sommet. Mais l'Areuse attire de nouveau l'attention sur elle: elle se confine une fois de plus dans une gorge étroite, pénétrant la terre en profondeur. Le chemin est vertigineux et spectaculaire. Après le Pont des Clées, c'est plus calme et les premières maisons de Boudry apparaissent. On laisse derrière soi la nature sauvage, non sans regret.
Une randonnée ludique et historique N° 1144
Praz • FR

Une randonnée ludique et historique

La randonnée commence au centre du village de Praz auquel on peut accéder soit en bus, arrêt «Praz (Vully), village», soit en bateau de Morat. On prend ensuite la direction Nord vers les vignes. Au début de la montée, on bifurque directement à gauche direction la Roche Grise. Le petit chemin herbeux se faufile entre les vignes. En haut du chemin, on rejoint une route sur la gauche. Après un virage en épingle, on tourne bientôt à droite sur un chemin de terre, et on entre dans la forêt toujours en montant. Plus loin, voici les Roches grises. Ici, les enfants pourront découvrir les grottes creusées dans la molasse et jouer aux explorateurs avec une lampe de poche. On continue la montée jusqu'au restaurant Mont Vully. On prend alors direction La Sauge/Cudrefin. Le chemin alterne pâturages et forêt, tout en montant et descendant. On doit parfois évoluer sur le béton, mais c'est le prix à payer si l'on veut rejoindre la Pierre Agassiz. Un bloc erratique tout droit venu des Alpes lors de la dernière glaciation. Une fois encore les enfants peuvent jouer et escalader (avec vigilance) ce rocher haut de 5 mètres. On repart dans la forêt. Le chemin, à flanc de talus, est très agréable. On rejoint le versant Nord du Mont Vully avant d'arriver à plan Châtel, point culminant du Vully à 650 m. Le panorama à 360° y est magnifique. Tout une série de bancs invitent à la détente et à jouir de la vue. On admire les Alpes et le lac de Morat d'un côté et le lac de Neuchâtel et le Chasseral de l'autre. On longe la crête jusqu'au lieu-dit Sur-le-Mont de Nant. Puis la descente commence d'abord dans la forêt, et à nouveau dans les vignes et sur l'asphalte. Mais la vue et le cadre magnifique de ces cépages automnaux arrivent à nous faire oublier le revêtement dur. Retour à Praz pour reprendre le bateau ou le bus.
Randonnée d’automne sur le Muetegg N° 1146
Äussere Altmatt — Unterägeri • SZ

Randonnée d’automne sur le Muetegg

Le randonneur atteint Dritte Altmatt au bord du haut marais de Rothenthurm en bus ou en train. Le chemin de randonnée mène directement au-dessus de la splendide tourbière, rendue célèbre dans toute la Suisse en 1987 lorsqu’une initiative pour la protection de la nature a empêché la réalisation de la place d’armes prévue par l’armée sur ce site. Après Bibersteg, le chemin monte vers le Schönenboden. Après un dernier coup d'oeuil sur la tourbière et le point de départ de la randonnée, le marcheur poursuit sa route à travers la forêt en direction de Saint-Jost. La chapelle et le petit bistrot ouvert le week-end invitent à s’attarder. La marche se poursuit agréablement jusqu’au col du Raten. La vue dégagée sur les Alpes et les environs est somptueuse. Nombreux sont les excursionnistes profitant de cette magnifique région pour se promener, par exemple jusqu’au Gottschalkenberg, que l’on peut atteindre en une demi-heure environ. Les randonneurs poursuivent sur le chemin panoramique de la vallée d’Ägeri en direction d’Abschwändi. Ici, il faut d’abord gravir une montée raide, puis le chemin conduisant au Muetegg redevient plat. La désignation de «chemin panoramique» ne semble pas tout à fait adaptée, car même à la fin de l’automne, la forêt ne permet d’admirer le paysage unique que de manière occasionnelle. En revanche, les couleurs de la forêt révélées par les rayons du soleil sont magnifiques. À la sortie de la forêt, après le col de Mangelhöhe, la vue sur le Rigi et le mont Pilate est superbe. Le chemin redescend ensuite jusqu’à la cabane Wanderhütte Grümel où un dernier arrêt s’impose. Plus bas, on arrive ensuite à la ferme Hintertann et, en suivant la route goudronnée, on atteint finalement Hinterschneit. Ici, le randonneur peut marcher directement jusqu’à Oberägeri, ou alors prendre le chemin à droite et gravir la brève montée pour atteindre Unterägeri en passant par Hinterwiden. De là, il prendra le bus Oberägeri - Sattel pour revenir à Rothenthurm ou celui en direction de Zoug.
Les hauteurs du lac Majeur N° 1179
Locarno — Tenero • TI

Les hauteurs du lac Majeur

Les randonneurs ont le choix entre trois itinéraires pédestres pour se rendre de Locarno à Tenero. Le sentier bétonné des bords du lac est praticable toute l’année. Le chemin «Collina bassa», aménagé à mi-hauteur de la colline, passe en grande partie sur un revêtement dur, mais offre de beaux coups d’œil sur le lac. L’itinéraire de la «Collina alta», lui, se situe encore plus haut. Il surplombe par endroits les zones d’habitation et traverse de vastes forêts de châtaigniers. On peut le parcourir en hiver s’il n’est pas recouvert de neige et admirer la vue sur le lac Majeur lors de belles trouées entre les arbres. De la gare de Locarno, on se dirige vers la vieille ville pour bifurquer peu avant la Piazza Grande dans la Via delle Monache et entamer la montée. On rejoint rapidement le chemin de croix pavé qui monte à l’église de pèlerinage de Madonna del Sasso. De Monti della Trinità, un escalier gravit la pente et rejoint la forêt. Avant d’y pénétrer, on jette un coup d’œil derrière soi sur le vaste delta de la Maggia et les îles de Brissago. Le chemin naturel traverse sur un faible dénivelé la belle châtaigneraie, franchit un ruisseau et passe par plusieurs endroits où des bancs invitent à une halte. Au lieu-dit All’Eco, le chemin se rapproche de la limite de la zone d’habitation, longe des maisons puis monte vers la bifurcation de Ronco di Bosco. L’itinéraire se poursuit à plat, par de beaux chemins naturels, s’élève parfois par une route asphaltée, jusqu’à ce que l’on rejoigne le vieux pont de pierre en arc Pont del Sipp. C’est ici que commence la descente, tout d’abord agréable sur un chemin forestier, puis sur la pente un peu plus raide d’une petite route et enfin de manière encore plus abrupte, par des escaliers. En passant devant l’église paroissiale de San Bernardo, à Contra, on rejoint Fraccia, puis Tenero.
Sommet aérien, arêtes saillantes et ciel infini N° 1138
Innerthal — Innerthal, Post • SZ

Sommet aérien, arêtes saillantes et ciel infini

Des chemins escarpés et des arêtes étroites mènent au sommet du Zindlenspitz. Les randonneurs qui n’ont pas le vertige et ont le pied sûr peuvent jouir ici d’une atmosphère alpine avec une vaste vue et un ciel infini. Si l’on choisit d’arriver en car postal, il faut commencer l’itinéraire à pied dès Innerthal. Il faut admettre que ce n’est pas optimal, car il faut parcourir près de trois kilomètres sur un chemin goudronné avant de pouvoir obliquer sur le chemin de randonnée. Si l’on vient en voiture, on peut rouler jusqu’à Vorderbruch. Après le virage en épingle par-dessus le Ziggenbach, il y a un parking (au pt. 923); le chemin de randonnée commence juste en face. Un sentier parfois pierreux monte sur l’alpe Zindlen. Une fière aiguille rocheuse se dresse dans le ciel et c’est là-haut qu’il faudrait grimper? Le randonneur à qui cela donne soif est à sa place sur l’alpe Zindlen. Derrière une petite porte avec l’inscription «Selbstbedienung» (libre-service) se trouvent des boissons et une tirelire. Les promeneurs y trouveront aussi un panneau indicateur qui pointe clairement dans la direction du Zindlenspitz. Et on continue à monter le long des virages escarpés. Il faut même grimper quelques mètres dans les rochers et le sommet est plutôt aérien. Mais quelle récompense d’arriver là-haut! Le sentiment grandiose de se tenir au-dessus de l’univers quotidien, la vue sur la moitié de l’Arc alpin et, en cette période automnale, la lumière douce et le calme. Le randonneur qui n’a pas encore atteint ses limites peut redescendre par l’itinéraire balisé blanc-bleu-blanc, qui commence à peu près en dessous du sommet et mène sur le côté nord du Zindlenspitz. Une première partie le long de l’arête est assez exposée et équipée de quelques chaînes. La randonnée se poursuit sur une pente raide qui descend vers Hohfläschenmatt. On profitera de se détendre dans la dernière descente avec une pause à la petite auberge Hohfläsch-Hütte. Peu après, le chemin se sépare pour soit retourner à Innerthal, soit continuer vers Vorderbruch en passant par Aberliboden.
Une escapade au Mont Sujet N° 1127
Nods — Orvin • BE

Une escapade au Mont Sujet

Le Mont Sujet n’a rien à envier au Chasseral dont il renforce le flanc sud. Ce petit sommet, qui culmine à 1382 mètres, relativement peu fréquenté, est surprenant de beauté et de calme. Il faut en profiter maintenant car il pourrait bien se coiffer de quelques éoliennes. La randonnée débute à Nods, à la station de bus «Bas du Village», par une belle allée d’arbres comme on en voit plus beaucoup. Le chemin prend alors de la hauteur, en palier. L’occasion de jeter un coup d’œil le plateau de Diesse, cet interface de terrains agricoles et de villages situé entre le lac Bienne et le massif du Chasseral. Des pâturages semi-boisés annoncent une nouvelle grimpée, plus raide que la précédente. Elle se fait en forêt au milieu des rochers calcaires, typiques du Jura. A son terme, les pâturages font à nouveau leur apparition. Mais ce n’est pas encore le moment de se laisser aller. L’ascension se poursuit. Des arbres tordus, pliés par le vent, semblent donner raison aux promoteurs d’éoliennes. Peu à peu, le terrain se dénude. Des cairns se dressent ici et là. Et c’est le sommet. Magnifique! L’émetteur du Chasseral est bien loin, tout petit, à tout l’ouest. Presque à hauteur de vue. A l’est, le regard suit la chaîne jurassienne. A ses pieds s’ouvre l’éventail du plateau, en demi-cercle jusqu’à l’ouest, avec en toile de fond les Préalpes et les Alpes. Moment de sérénité. On reprend la route. Descendant en pente douce, le chemin se faufile entre les sapins. Un téléski montre que l’on s’approche des Prés-d’Orvin. Abondamment couverte de résidences secondaires, c’est l’une des stations d’hiver de l’Arc jurassien. Parallèlement, mais bien à l’écart tout de même de la route principale, un sentier bordé de beaux chênes conduit à Orvin, terme de la randonnée.
Les teintes surprenantes des lacs de Jöri N° 1140
Wägerhütta — Röven • GR

Les teintes surprenantes des lacs de Jöri

Wägerhütta, en contrebas du col de la Fluela, est le point de départ de cette fantastique randonnée en montagne qui, par des vallées primitives et des cols isolés, mène vers des lacs très particuliers. Au terme d’une ultime ascension aussi brève que raide, on parvient à la Winterlücke. En regardant derrière soi, on remarque le cône d’éboulis au point 2666, qui doit sa forme de petit volcan à l’activité d’anciens glaciers. Quelques mètres plus bas, après avoir franchi des petits lacs de montagne sans nom, on aperçoit soudain au loin des eaux turquoises. Par temps couvert, dans ce décor gris de pierres et d’éboulis, cette teinte paraît presque irréelle. Elle cadrerait bien dans un décor balnéaire, au pied des palmiers. Mais ici, à cette altitude, elle a de quoi surprendre. La descente sur les éboulis de roches instables nécessite une certaine attention avant d’atteindre les lacs de Jöri. Bien que ceux-ci soient situés à proximité les uns des autres, leurs eaux ne sont pas toutes turquoises et elles paraissent même un peu laiteuses. Certains lacs limpides reflètent les couleurs du ciel. À l’arrière s’étend le glacier de Jöri dont les eaux riches en poudre minérale parviennent par voie souterraine jusqu’à certains lacs, leur conférant leur magnifique teinte turquoise. Les lacs de Jöri ne manquent pas de faire leur effet, même par temps nuageux! Un chemin au tracé plus ou moins apparent mène vers le col de Jörifless. Il vaut mieux ne pas devoir chercher sa route dans le brouillard... Une fois le col passé, c’est à nouveau par un chemin de randonnée clairement défini qu’on amorce la descente vers le vallon de Fless, formé durant la période glaciaire. L’automne venu, les versants herbeux arborent des nuances brun ocre, les bâtiments d’alpage sont verrouillés avant l’hiver et les cloches des vaches et des chèvres restent muettes. Une petite route alpine longe les eaux pétillantes de l’Aua da Fless jusqu’à Röven, sur la route du col de la Fluela.
Colline ou montagne? N° 1254
Schinznach-Bad — Wildegg • AG

Colline ou montagne?

A peine a-t-on quitté l’intense trafic qui règne sur le Plateau que l’on entend déjà le bruissement des feuilles et le craquement des branches. Les feuilles des hêtres brillent au soleil. Bel itinéraire que celui de la randonnée sur le Chestenberg, qui comporte un château à ses deux extrémités. Il débute à la gare de Schinznach-Bad, à dix minutes à pied des bains. Pour nous, le chemin part dans la direction opposée et monte vers le village. On passe devant le cimetière, et voici déjà la forêt. On suit d’abord un chemin forestier avant d’emprunter à droite un étroit sentier. Des marches en bois facilitent les montées. Des bancs ont aussi été prévus pour se reposer, souvent là où l’on jouit d’une belle vue sur Holderbank et le château de Wildenstein. Au-dessus du Kernenberg, le chemin s’élève à nouveau, puis redevient plat. Nous voilà tout près du château de Wildegg, situé à une extrémité du Chestenberg. On quitte le Wildegg pour franchir le Chestenberg. «Berg» comme montagne, un nom mérité? Il s’agit plutôt d’une colline, d’où, par endroits, les pentes sont très raides de part et d’autre. Tout en bas, le Plateau. Si le point le plus élevé n’était pas signalé, on pourrait le manquer, ce qui ne serait pas si grave, car l’isolement et le caractère sauvage du lieu sont d’un intérêt suffisant. Le Chestenberg était habité à la fin de l’âge du bronze. Les maisons, dont les traces sont encore bien visibles, se situaient tout en haut. Le marcheur rejoint enfin le château isolé de Brunegg, qui est une propriété privée. Demi-tour, pour revenir le long du flanc du Chestenberg. Peu avant le château de Wildegg, on parvient aux abords du village de Möriken, puis l’on rejoint par un chemin rural la ferme qui fait partie du domaine du château.
Splendeur baroque aux portes de Soleure N° 1283
Rüttenen — Solothurn • SO

Splendeur baroque aux portes de Soleure

Jean Victor de Besenval, fils d’une famille patricienne de Soleure, eut l’occasion d’admirer les plus somptueux châteaux lors de son grand tour d’Europe, au début des années 1660. Vingt ans plus tard, sur le point de devenir l’homme le plus influent de Soleure, Besenval décida de concrétiser son propre rêve de château. Inspiré par des exemples français et italiens, il fit construire aux portes de la ville une véritable œuvre d’art baroque, le château de Waldegg. Il s’agit de l’un des édifices majeurs de l’art baroque profane en Suisse, doté de somptueux jardins et d’allées s’étendant loin alentour. Le château, qui reflète de manière éclairante le pouvoir et la noblesse de son propriétaire, est le point fort de cette randonnée familiale qui débute à Rüttenen. De l’arrêt de bus, on rejoint en quelques minutes l’ermitage et la chapelle de Sainte-Vérène, la chapelle Saint-Martin, la petite maison de l’ermite et diverses grottes. Là où la sainte aurait accompli des miracles vit aujourd’hui encore un ermite. L’itinéraire se poursuit dans la fraîcheur des gorges de Sainte-Vérène. Un noble français chassé de son pays par la Révolution fit aménager à la fin du XVIIIe siècle le ravissant chemin longeant la rivière, le Verenabach, dans le style d’un jardin paysager romantique. Si l’on souhaite se restaurer, il suffit de faire un petit détour jusqu’au restaurant Kreuzen ou de s’arrêter dans le jardin du restaurant Pintli, à l’ombre de vieux marronniers, à quelques centaines de mètres de la sortie de la gorge. Peu après apparaît déjà le château de Waldegg. Une exposition permanente y présente la grande époque durant laquelle Soleure était le siège des ambassadeurs de France. L’allée de tilleuls, dont la partie inférieure comporte encore les arbres d’origine, permet de descendre jusqu’au bord de l’Aar et enfin de longer la rivière jusqu’à Soleure.
Les châteaux de Bellinzone N° 1284
Bellinzona • TI

Les châteaux de Bellinzone

Trois imposantes forteresses barraient autrefois la vallée de la rivière Tessin, près de Bellinzone, empêchant les assauts des Confédérés. Ces beaux témoins du Moyen Âge nous escortent le temps d’une balade dans le passé. Un sentier pédestre monte directement depuis la gare. En passant par-dessus les voies, on traverse par des chemins en escaliers le quartier de Daro avant de rejoindre, en longeant en partie la route, le château féérique de Montebello. Suivent alors des raccourcis vers Artore et le château de Sasso Corbaro. Un petit détour vers la terrasse panoramique du château s’impose si l’on veut admirer la vue magnifique sur Bellinzone et le château de Catelgrande sur son plateau rocheux au cœur de la ville. Après le Grotto dei Pacifici, on rejoint la bifurcation vers Pian Laghetto à travers des vignes et des vergers avant d’entrer dans une forêt d’essences mixtes où poussent des châtaigniers. Le chemin se poursuit dans une ravissante gorge. Voici tout à coup des murs de pierres détruits, des ruines de maisons mais aussi de plus grands bâtiments dans le village abandonné de Prada, dont le nom vient du latin prata (pré). A la fin du XVIe siècle, près de 40 familles y vivaient encore, mais la région connut la peste dite «de Borromeo» et le lieu fut abandonné. Dans la petite église rénovée, bien entretenue jusqu’à nos jours, plusieurs services ont lieu pendant l’année, notamment le premier dimanche du mois d’août, lors de la fête de Prada. On a découvert récemment des fresques du haut Moyen Âge dans le chœur de l’église. La descente vers Bellinzone, depuis Prada, passe par Scarpapè, en direction de Giubiasco. La vue est magnifique puisqu’on voit aussi bien Castelgrande que la plaine de Magadino et même le lac Majeur. Un dernier regard depuis le sud sur le château de Montebello et nous voilà de retour dans le présent.
Dans le Jura bâlois N° 1176
Rothenfluh — Tecknau • BL

Dans le Jura bâlois

On peut se promener presque toute l’année sur le doux relief jurassien de collines de la campagne bâloise. Le haut-plateau de la partie supérieure de la vallée de l’Ergolz, par exemple, est idéal pour une randonnée hivernale. Le plus souvent, du fait de l’altitude modérée, la neige ne recouvre pas longtemps la région, ce qui facilite la marche sur les chemins ruraux et les petites routes. Le parcours traverse un très joli paysage cultivé où se dressent d’innombrables cerisiers dénudés au charme particulier. Tout au long du chemin, on rencontre des villages aux belles fermes anciennes. Le point de départ se situe dans le village paysan de Rothenfluh, construit de manière circulaire, d’où l’on se dirige vers Anwil, à travers prairies et forêt. Sur la place de ce village, une imposante fontaine octogonale attire le regard. Le parcours se poursuit sur un terrain dégagé, faiblement dénivelé, jusqu’au ravissant village d’Oltigen. L’église paroissiale réformée construite sur un beau site, au-dessus du village, possède d’importantes fresques de style gothique tardif. Le tronçon suivant, qui nous mène à Wenslingen, nous offre de belles vues sur les élévations du Jura tabulaire. L’ancien village paysan a lui aussi été bien préservé et dispose d’une jolie place principale. Deux itinéraires différents permettent de descendre à Tecknau: s’il y a beaucoup de neige ou que le terrain est gelé, il vaut mieux choisir la variante du nord, qui longe la rivière Aletenbach. En l’absence de neige, on optera pour la voie directe qui passe près des ruines d’Ödenburg, d’où l’on a une belle vue. Ce château fort qui date certainement de plus d’un millénaire fut abandonné en 1180 déjà. Comme son nom d’origine se perdit au fil des siècles, on le baptisa simplement «öde Burg» (château désert, solitaire).