La Brévine
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La Brévine. Un village neuchâtelois bien connu pour son froid légendaire, mais aussi ses forêts et son lac. C’est lui, le lac des Taillères, que l’on découvre en premier. Après un peu de route et des pâturages parsemés de sapins. Le plan d’eau est magnifique. Ses environs sont bien préservés. On longe la rive sud. A l’opposé, quelques fermes, bien neuchâteloises, se réchauffent au soleil. Les roseaux ondulent sous la brise. Mais, il est temps de s’enfoncer dans la forêt. Une forêt dense et sombre comme en voit plus beaucoup en Suisse. Le chemin est hésitant, défoncé, mais on n’a pas trop envie de le quitter. Tout autour, parmi les arbustes, les sapins, les fougères, on devine des rochers, des creux, des bosses. Un paradis pour les coureurs d’orientation. Pour les trolls, peut-être, aussi… Arrivé à une bifurcation, où une belle table de pique-nique invite à faire la pause, le randonneur respire plus librement… Une clairière, puis deux, puis trois s’ouvrent à nouveau devant lui. On arrive au Cernil, et l’Hôtel-Restaurant du Grand-Frédéric apparaît. Le nom fait rêver, mais l’établissement, bâti au 19e siècle, n’a jamais accueilli Frédéric II, roi de Prusse, né en 1712… Et pas question de boire un café. Il est fermé depuis novembre 2013. Encore de la forêt, et le chemin part en direction du nord pour déboucher sur la vallée. Magnifique dégagement. Des fermes, beaucoup de champs voués aux cultures propres à ces altitudes. On est à plus de mille mètres. La forêt n’est toutefois pas loin, la France non plus. La vallée traversée, il faut reprendre la direction de La Brévine. Un retour, parfois un peu longuet, sur des chemins asphaltés ou au revêtement naturel, comme on les aime.