Randonner en été • Suisse Rando

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Ile de Reichenau N° 0714
Stn. Reichenau • EU

Ile de Reichenau

En hiver, lorsque les bateaux ne circulent pas, c’est au départ de Constance que l’on rejoint le plus aisément l’île de Reichenau en train ou en bus. Cette randonnée mène de l’arrêt de la gare de Reichenau à l’île, en passant par la route principale, puis le chemin cyclable et pédestre le long de la digue. On peut commencer par la visite de l’église d’Oberzell décorée de magnifiques fresques ottomanes. L’itinéraire s’élève ensuite vers la Hochwart, le point le plus élevé de la randonnée. De ce lieu, la vue sur l’ensemble de l’île et sur la rive opposée, en Suisse, est belle et dégagée. La descente vers Mittelzell nous ramène au centre. Sur la place du village, un très ancien tilleul et l’ancien siège du bailli du couvent, l’actuel musée local, attirent les visiteurs. Non loin d’ici, sur la rive nord de l’île, la cathédrale de Sainte‑Marie et Saint‑Marc est le haut lieu à ne pas manquer. En l’an 724, le moine errant irlandais Pirmin créa sur l’île un cloître bénédictin qui devint rapidement l’un des principaux centres spirituels d’Occident. La randonnée mène vers le point le plus occidental de l’île, à Niederzell. Ici, la troisième église, ses trésors et un petit musée attendent les visiteurs. Le chemin traverse les plantations de légumes, rejoint le débarcadère de la rive sud, puis se poursuit jusqu’à l’église d’Oberzell. Il ne reste plus qu’à décider si l’on veut rejoindre la gare à pied ou en bus.
Plateau du Gempen N° 0715
Dornach • BL

Plateau du Gempen

Les Bâlois sont généreux, et ceux d’entre eux qui pratiquent la randonnée dans le coude du Rhin partagent volontiers un ou deux secrets avec des marcheurs d’autres régions. La boucle qui part de la vallée de la Birse et mène dans le Jura tabulaire, vers Hochwald et Gempen, est idéale en hiver si la neige n’est pas trop abondante. D’après les indigènes, il n’est pas rare que la neige fasse ici totalement défaut. Lors de la montée de la gare de Dornach‑Arlesheim à la Herrenmatt, on quitte la vallée densément peuplée et industrialisée pour retrou~ ver la solitude de la forêt du Schwarzbubenland (la partie la plus au nord du Jura soleurois), en passant par le champ de bataille de la guerre de Souabe (1499). L’auberge de la Herrenmatt fait partie de Hochwald. Non loin, un monument sobre rappelle la chute d’un avion, en 1973, qui causa la mort de 108 personnes. L’itinéraire bien balisé sur toute sa longueur traverse alors le plateau du Gempen, un paysage protégé d’importance nationale. Les étapes suivantes sont le village de Gempen et la Schartenflue, sa tour panoramique et son restaurant. D’ici, on descend vers une autre auberge, celle du Schlosshof, d’où l’on fera un bref détour pour aller admirer la ruine du château de Dorneck. Après avoir franchi la frontière entre les cantons de Soleure et de Bâle‑Campagne, on découvre avec surprise l’ermitage d’Arlesheim, un parc parsemé de rochers, de chemins, de grottes et d’étangs. Dans le village tout proche, la collégiale baroque mérite une visite. Si l’on veut s’épargner le dernier kilomètre le long de la route vers la gare de Dornach‑Arlesheim, on empruntera à Arlesheim le tram jaune de la BLT qui relie la place de la gare de Bâle.
Bachtel N° 0716
Hinwil • ZH

Bachtel

De la gare, traverser Hinwil en direction de la colline de l’église pour monter au cimetière. Suivre la Berneggstrasse en passant devant les dernières villas. On rejoint la lisière de la forêt où l’on peut aussi garer sa voiture. A la première bifurcation, tourner à droite (Sackweidstrasse), traverser le hameau de Sack et poursuivre jusqu’à Wernetshausen. A la hauteur de l’auberge de Bachtel, un chemin étroit mène par des prés, puis, plus haut, le long d’un ruisseau, dans la forêt. Le sentier devient raide. Les indicateurs pédestres offrent deux possibilités. Continuer tout droit. Le chemin de droite rejoint le sommet en passant par Orn, un itinéraire qui sera emprunté à la descente. Des signes jaunes sur les arbres offrent des repères à travers la forêt et ses divers chemins. Au point 947 apparaît le sentier circulaire qui va à Orn et en revient. Il contourne la montagne par son versant ouest jusqu’au panneau «Bachtel‑Ost». Là, un sentier comportant des marches s’élève en pente raide par la crête nord jusqu’au sommet, un plateau sur lequel on trouve une tour, un emplacement pour des grillades et une place de jeu. De la tour, on admire aussi bien le Säntis que la Jungfrau et le Jura. Jusqu’à Orn, descendre le long du chemin Albert‑Weber qui serpente sur un pan herbeux. Près des places de stationnement, suivre brièvement la Bachtelstrasse vers l’ouest, jusqu’à ce que le chemin pédestre rejoigne un sentier traversant une prairie. Passer par Schwändi, à l’écart de la route, pour retrouver les panneaux indicateurs dans la forêt. Emprunter alors le même chemin qu’à la montée, par Wernetshausen, afin de descendre à Hinwil.
Eglises et autels de la vallée de Conches N° 0706
Ulrichen — Reckingen VS • VS

Eglises et autels de la vallée de Conches

Des vallées dérobées, des forêts de mélèzes inondées de lumière, des lacs de montagne cristallins, des décors aux couleurs envoûtantes: à un jet de pierre des maisons villageoises en bois brunies par le soleil, on se retrouve dans un parc naturel à couper le souffle: c’est ainsi que l’Office du tourisme d’Ernen présente sa région sur son site internet. Il faut admettre que, dès que l’on arrive dans la vallée de Conches, certains de ses atouts sautent aux yeux. Ce n’est pas sans raison que de nombreux villages et hameaux de la vallée de Conches figurent à l’Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse (ISOS), dans la catégorie des objets d’importance nationale (parmi lesquels Blitzingen, Biel, Ritzingen, Selkingen, Münster‑Geschinen, Ulrichen, Reckingen, Gluringen). Les maisons de bois douillettes, dont les couleurs sombres sont rehaussées par des fleurs multicolores aux fenêtres, illustrent bon nombre de cartes postales. A Ulrichen, un petit pont de bois nous fait d’abord traverser le Rhône, que nous longeons ensuite en direction de Münster. Après une heure et demie, nous atteignons ce village sur le versant opposé. On ne manquera pas de visiter l’église baroque Sainte‑Marie*, avec son extraordinaire autel en bois sculpté datant de 1509, qui fait partie des chefs‑d’œuvre du genre en Suisse. Du centre du village, une petite route goudronnée et abrupte monte juste à côté de la Croix d’Or, pour nous conduire au sentier d’altitude «Gommer Höhenweg», qui traverse un paysage de forêts et de mayens en direction de Reckingen. Après la descente sur Löwwigadme, au village nous attend l’église de la Nativité (Mariä Geburt)*, le plus bel édifice baroque haut‑valaisan du XVIIIe siècle, avec ses riches ornements. Devant l’église, une pierre commémorative rappelle la grosse avalanche de 1970, qui a coûté la vie à de nombreux habitants. Après une heure de marche supplémentaire, on arrive à Biel‑Selkingen.
Imposants presbytères du temps de Gotthelf N° 0707
Lützelflüh — Wynigen • BE

Imposants presbytères du temps de Gotthelf

«Que se passerait‑il si vous disiez à Mathys: ‹Prépare l’attelage, je vais à Lützelflüh ! ›? Ce serait merveilleux de vous voir débarquer un beau matin.» Voilà ce qu’écrivait en 1832 Albert Bitzius, qui deviendra ensuite célèbre sous le nom de Jeremias Gotthelf, à son ami Joseph Burkhalter. La même année, Bitzius avait été nommé pasteur de Lützelflüh et avait emménagé dans le presbytère* situé derrière l’église. C’est justement vers cet édifice, qui doit être transformé en lieu de rencontre dédié à Gotthelf, que nous nous dirigeons en quittant la gare de Lützelflüh. La sépulture de l’écrivain près de l’église – à côté des tombes de Simon Gfeller et d’Emanuel Friedli – et le monument commémoratif de la rue qui mène à l’auberge Ochsen sont deux autres jalons qui rappellent Gotthelf. Juste après l’auberge Ochsen, le chemin pédestre tourne à gauche et monte sur Elleberg, puis Egg, où l’on trouve, près de l’ancienne école, un mémorial en l’honneur de l’autre grand poète de l’Emmental, Simon Gfeller. La route qui traverse Egg est certes goudronnée, mais la vue sur les collines et les failles (appelées «Chrächen») des deux côtés offre une compensation. La fromagerie de démonstration d’Affoltern et la colonne commémorative sur le Lueg constituent deux autres étapes à ne pas manquer avant de redescendre sur Schwande et Wynigen. Gotthelf lui‑même a dû emprunter souvent ce chemin pour rendre visite à son collègue pasteur Gabriel Farschon. Ce dernier a marié Gotthelf et Henriette Zeender en 1843, et a également prononcé l’éloge funèbre de l’écrivain en 1854. Souvent, tous deux se retrouvaient dans l’ancienne auberge «Zum Wilden Mann»* qui se trouve sur la rue adjacente à l’église et au presbytère*. En passant successivement devant la fontaine du village* puis devant ces bâtiments, on arrive à la gare.
Lucerne et ses remparts N° 0708
Bahnhof Luzern — Verkehrshaus • LU

Lucerne et ses remparts

Bien que plusieurs musées méritent une visite, c’est sur les fortifications que cette randonnée mettra l’accent. Evidemment, le pont de la Chapelle (Kapellbrücke) et son château d’eau, dont nous nous approchons en quittant la gare par la rive gauche de la Reuss, en font partie. A côté de l’église des Jésuites Saint‑François‑Xavier, on continue jusqu’à l’ancien arsenal, qui abrite aujourd’hui le musée d’histoire de la ville. C’est là que se trouve le pont de l’Ivraie (Spreuerbrücke), qui, depuis le XIVe siècle, relie les deux rives. A la fin du Moyen Age, il était intégré aux remparts de la ville. Après avoir traversé la Reuss, le chemin prend sur la gauche le long du St‑Karliquai pour nous emmener jusqu’à la première des neuf tours, vestiges des remparts de la Musegg, qui faisaient également partie du mur d’enceinte de la ville. D’ouest en est, on admirera les tours Nölli (28m, construite en 1513), Männli (33m), Luegisland (52,6m), Heu (ou tour de garde, qui a explosé en 1701 et a été reconstruite), Zyt (31m), Schirmer (27,5m), Pulver (27,5m), Allenwinden et Dächli. Puis, en passant par la Museggstrasse et la Zürichstrasse, on arrive à la Löwenstrasse, où l’on peut visiter le Panorama Bourbaki, le Jardin des Glaciers et le monument du Lion. L’itinéraire nous conduit ensuite au bord du lac, passe devant le Grand Hotel National et suit le quai jusqu’au Musée suisse des transports. De là, une multitude de possibilités s’offrent à nous: embarquer sur l’un des cinq bateaux à vapeur, partir en direction d’Adligenswil et Ebikon, ou encore poursuivre la promenade au bord du lac jusqu’à Meggen en passant par le château de Meggenhorn.
Lacs de montagne N° 0691
Oberalppass — Nätschen • UR

Lacs de montagne

Le train du Matterhorn‑Gotthard circule de Göschenen, via Andermatt, ou de Disentis jusqu’au col de l’Oberalp, où le phare d’un rouge éclatant du centre d’information nous invite à en apprendre davantage sur les sources du Rhin. Le chemin de randonnée monte vers le nord par trois échancrures qui se sont formées dans le terrain jusqu’à la Fellilücke, très appréciée des skieurs de randonnée. La vue plongeante sur le Fellital, jusqu’à la vallée de la Reuss et sur le canton d’Uri, est saisissante en toute saison. Le chemin vers le Lutersee passe par une terrasse qui longe le Schneehüenerstock. Sur la gauche, le regard se porte vers le bas, sur le col de l’Oberalp et son lac d’un bleu profond. Après tout juste deux heures de marche, nous voilà au Lutersee. La vision du reflet dans l’eau des parois rocheuses du Gross Schijen ou du Brunnenstock est inoubliable. Les grandes pierres éparpillées dans les prairies autour du lac invitent au repos et à la contemplation du splendide paysage alpin. Le son des cloches de vaches permet d’oublier la vie en plaine et son rythme effréné. Le temps passe à toute vitesse, il faut déjà repartir. La descente est d’abord raide, puis le chemin suit un bel itinéraire d’altitude qui mène pratiquement à plat au domaine skiable d’Andermatt. De loin déjà, les deux éoliennes montrent la voie. La vue sur le massif du Gotthard et, vers le nord, sur les glaciers de la région du Susten, au‑delà des Schöllenen, est impressionnante. Un large chemin carrossable mène à l’arrêt de Nätschen de la ligne du Matterhorn‑Gotthard. L’attente n’est pas longue dans le charmant bistrot. Voici le train qui ramène les randonneurs fatigués mais heureux au col de l’Oberalp ou directement à la maison.
Lacs de montagne N° 0692
Stn. Riffelalp — Sunnegga • VS

Lacs de montagne

Le Cervin, un cliché éculé? En photo peut‑être, mais lorsqu’on l’a devant soi, on ne s’en lasse pas. Le long de la randonnée qui part de la Riffelalp, au‑dessus de Zermatt, pour rejoindre la haute vallée de Findeln et qui se poursuit jusqu’à Sunnegga, ce sommet majestueux est constamment sous nos yeux et se reflète en plus dans plusieurs lacs de moraines. La plus belle montagne du pays? Le Cervin, sans aucun doute! Le train du Gornergrat emmène les randonneurs jusqu’à la Riffelalp, d’où un agréable chemin part vers une forêt plutôt clairsemée. En admirant au passage une flore alpine très colorée, on se dirige vers l’auberge «Grünsee», bâtie sur une moraine du glacier du Findel (qui a aujourd’hui beaucoup reculé) avant de poursuivre dans la même direction jusqu’au Grüensee. De sa rive, on voit se refléter pour la première fois le Cervin. Suit alors un paysage de moraines. Un pont en bois permet de franchir l’impétueux Findelbach puis un large chemin traverse un terrain de gravats: nous voilà au Grindjesee. Par temps clair, et s’il n’y a pas de vent, le Cervin s’y reflète dans toute sa splendeur. Loin au‑dessus de l’entaille que le ruisseau a creusée dans la vallée, on voit le troisième lac de montagne du parcours: le Leisee (les Stellisee et Mosjesee se trouvent au‑dessus de la route pour l’un et au‑dessous pour l’autre). Des engins de jeu et un grill prouvent que des familles passent par ici. De nombreux randonneurs, petits et grands, apprécient sûrement de pouvoir retourner à Zermatt en empruntant le «métro», c’est‑à‑dire le «Sunnegga Express» tout proche.
Lacs de montagne N° 0693
Splügen • GR

Lacs de montagne

De Coire, on rejoint Splügen en car postal. Les randonneurs suivent le panneau indiquant les lacs de Suretta et bifurquent à gauche, en‑dehors du village, au niveau du premier virage à droite de la route du col. Le sentier pédestre tourne et monte constamment à travers la forêt (Fugschtwald), en offrant ça et là des vues sur le village et le versant opposé. Après une heure trente de marche, le premier passage raide est derrière soi et un banc nous tend les bras. On quitte alors une zone boisée pour un beau paysage marécageux. L’itinéraire mène jusqu’au point 2066 (Räzünscher Alp), puis le chemin se perd par instants dans un désert de pierres. Les balisages permettent heureusement de suivre la bonne direction. On peut contourner les fragments rocheux qui bloquent le chemin et rejoindre en quelque 40 minutes les lacs de Suretta. Le lac supérieur se prête bien à un pique‑nique, car on peut notamment s’asseoir devant la cabane non gardiennée. Les plus courageux peuvent faire un tour sur le lac en bateau à rames, tandis que les autres se reposent et profitent du calme absolu. La descente passe à nouveau par le panneau indicateur, au point 2066, mais cette fois, nous suivons la direction d’Isabrüggli, où se trouve un arrêt de bus, le long de la route du col du Splügen (rares courses entre Splügen et l’Italie). De l’autre côté de la route, le chemin mène en une bonne demi‑heure à Splügen, en passant par Bodmenstafel et le pont en marbre. Sur ce tronçon, le chemin de randonnée suit la Via Spluga inaugurée en 2001. Une fois à Splügen, pourquoi ne pas faire un petit tour du village et un arrêt à l’hôtel «zum Weissen Kreuz», une ancienne auberge de muletiers¹?
Lacs de montagne N° 0694
Glattalp — Grotzenbüel • SZ

Lacs de montagne

Sur la Glattalp, les hivers sont rudes Des températures de –30 degrés ne sont pas rares ici; en 1991, on a même enregistré des records dépassant les –50 degrés. Mais à la fin de l’été, le lac est un but d’excursion apprécié. Les visiteurs montent sans trop d’efforts sur l’alpage, grâce au petit téléphérique initialement destiné à transporter le matériel de construction de la centrale hydro‑électrique. Des tapis d’herbe s’étendent le long des rives, et les larges chemins rappellent les allées d’un parc en plaine. Ceux qui se lancent dans la traversée vers Braunwald, dans le canton de Glaris, entrent dans le royaume des chamois. On voit clairement se refléter dans les eaux du lac de Glattalp l’extrémité de la haute vallée, la Furggele: une crête faite d’éboulis instables, qui s’étend entre Höch Turm et Ortstock. La montée exige de la patience: deux pas en avant, un en arrière: les bâtons de marche sont appréciés! De la Furggele, la vue s’étend vers le Glärnisch, en face, mais l’on peut aussi voir les montagnes de Suisse centrale et leurs glaciers. Un dernier reste de glacier est caché sous les éboulis du versant ombragé de la Furggele. Le chemin passe sur sa droite et mène par une plaine comblée de sédiments jusqu’à l’extrémité supérieure d’un passage raide, le Bärentritt. Il faut alors avoir le pas sûr et ne pas souffrir du vertige; la descente est bien assurée par des câbles en acier. Derrière soi, les piliers en calcaire se réunissent pour former une puissante arène rocheuse, et le chemin serpente sur des prairies ensoleillées en direction de la station supérieure de Grotzenbüel et du village de Braunwald, apprécié des vacanciers.
Haute Engadine N° 0695
Sils im Engadin/Segl — Stn Furtschellas • GR

Haute Engadine

Le point de départ de cette randonnée de montagne est Sils‑Maria, son but est la télécabine de Furtschellas (ou dans le sens opposé si l’on préfère marcher à la descente). Le sentier en zigzags bien raide qui traverse la forêt de sapins commence derrière la maison de Nietzsche, près de l’Hotel Edelweiss. Le chemin passe près de hauts‑marais et de prairies, et monte à travers la forêt jusqu’au point de vue de Marmorè. D’ici, la vue sur le lac de Sils, jusqu’à Maloja, la presqu’île de Chastè et Isola est superbe. On suit ensuite le chemin à flanc de coteau qui part sur la gauche et monte vers les pâturages de l’Alp Munt. Après une brève ascension, on voit déjà le Lej Sgrischus. Difficile de trouver, pour la halte de midi, un site plus beau que ce lac pourtant baptisé «horrible», dont l’eau est vert‑bleue. Avant de repartir, il faudrait absolument monter au Piz Chüern (20 min). La vue panoramique sur le Fextal vaut le déplacement. De retour près du lac, nous reprenons dans le sens opposé le chemin emprunté lors dela montée, mais seulement jusqu’aux panneaux indicateurs. D’ici, le chemin part vers le nord, vers Plaun da las Furtschellas. Nous passons devant de petits lacs anonymes et par des pierriers, puis montons à nouveau après le troisième lac. En contrebas du Piz Grialetsch s’ouvre une vue plongeante sur les lacs de la Haute‑Engadine, jusqu’à Saint‑Moritz. Suit alors une descente escarpée jusqu’à un embranchement. Poursuivre vers le nord, contourner un monticule arrondi: voici, en bas et au loin, la terrasse du restaurant La Chüdera de la station de Furtschellas. En cinq minutes, la télécabine nous ramène dans la vallée. Il faut encore un petit quart d’heure à pied pour rejoindre la place du village.
La Vy aux Moines N° 0696
La Brévine — Môtiers (NE) • NE

La Vy aux Moines

La «Vy aux Moines», un sentier thématique transfrontalier, a été inauguré en 2007. Il relie le Prieuré St‑Pierre de Môtiers à l’abbaye de Montbenoît en France sur 33 km. La Brévine, lieu d’étape, est aussi le point de départ de la randonnée d’une journée qui retourne dans le Valde‑Travers. De la place du village de La Brévine, le chemin suit sur quelques pas la route principale qui mène à Môtiers, tourne à droite sur un pâturage et passe par une élévation boisée avant de descendre vers le lac des Taillères. L’itinéraire se poursuit vers la Ferme des Cottards, transformée en restaurant, puis à travers forêt et pâturages en direction des Bans et de la Petite Charbonnière. Un détour de 15 minutes permet de découvrir la «Glacière de Monlési». La glace était autrefois livrée dans des brasseries parisiennes. L’itinéraire proprement dit monte à partir de la Petite Charbonnière au point de vue de La Citadelle, où l’on reconnaît encore les fondations d’une ferme fortifiée. La «Vy aux Moines» descend par la forêt au niveau de Monlési, en dessous de la maison où Jean‑Jacques Rousseau logea entre 1762 et 1765. Après la publication de son roman «Emile» et de son ouvrage théorique «Du contrat social», il avait dû fuir Paris, où il était menacé d’un mandat d’arrêt. Le chemin se poursuit vers Boveresse en passant devant l’étonnant «Tilleul des catholiques». Le «Séchoir à absinthe» témoigne de la tradition de la vallée. Le chemin traverse ensuite la plaine jusqu’à Môtiers.
La Sefinafurgga N° 0697
Griesalp — Mürren • BE

La Sefinafurgga

La route qui monte à la Griesalp, dans le fond du Kiental, est la plus raide d’Europe à être empruntée par un car postal. Il est conseillé de partir le matin pour effectuer cette longue randonnée. On marche dans une fraîcheur agréable en direction de Gamchi en se rapprochant des sommets qui ferment la vallée. Les trois sommets de la Blüemlisalp sont bien visibles. Les chemins se séparent sur l’Alp Bürgli. Une voie directe mène à la Sefinafurgga par Dürreberg. L’itinéraire recom~ mandé, plus long, passe par la cuvette de Gamchi. Le paysage est toujours plus sauvage, plus primitif, plus inaccessible. Les sommets alpins glacés semblent à portée de main. Non loin, en contrebas du chemin, le glacier du Gamchi se déroule lentement vers l’aval. Le chemin passe quelques instants sur sa moraine latérale. Un peu plus haut, au niveau du point 2331 de la carte, une autre décision s’impose. Sur la droite, on voit la cabane du Gspaltenhorn sur un replat rocheux. Ceux qui aiment manger un repas de midi chaud feront le détour. Sur la gauche, le chemin se poursuit vers la Sefinafurgga en contournant une montagne, la Bütlasse. Quelques passages exposés, sur les hauteurs, exigent un pied sûr et l’absence de vertige. A un endroit précis, une échelle est même installée sur un étroit passage rocheux. La Sefinafurgga offre une vue étendue des deux côtés, c’est un lieu idéal pour un arrêt. Une heure plus tard, voici la cabane du Rotstock, où les marcheurs assoiffés peuvent à nouveau se faire servir. On rejoint Mürren par Bryndli et a Spielbodenalp.
Schimbrig N° 0698
Gfellen • LU

Schimbrig

Gfellen, station terminus de la ligne du car postal Entlebuch‑Finsterwald, est le point de départ de cette randonnée dans l’Entlebuch qui offre de beaux points de vue. D’ici, le large dos du Schimbrig, qui, du côté nord, prend la forme d’une paroi abrupte, impose le respect. L’itinéraire ne présente aucune difficulté importante. Par endroits, la montée comme la descente sont raides, mais rarement en des sites exposés. Un charmant sentier forestier tracé à l’écart de la route du col de Glaubenberg, très fréquentée le week‑end, mène à la rivière Grosse Entle et la suit, vers l’aval, jusqu’au pont près de Stilaub. On emprunte d’abord une petite route alpine presque plate. Assez vite, un étroit sentier part dans le sens de la pente, s’élevant par des prairies (parfois très humides) jusqu’à Unter Stettili. Il devient moins raide lors de la montée vers Stettili. Le sentier, presque horizontal désormais, nous fait passer devant une vieille source de soufre presque ensevelie avant de rejoindre Schimbrig Bad. La dernière partie jusqu’au sommet, très raide par endroits, passe surtout par la forêt. Au‑dessus de la Looegg, on rejoint la crête bien large, recouverte d’herbe, d’où l’on a déjà une belle vue sur l’Äbnistettenfluh et le Fürstein. La vue dégagée depuis le sommet du Schimbrig est grandiose! Elle comprend toute la chaîne du Pilate, une partie du lac des Quatre‑Cantons et les Alpes de Suisse centrale. Le retour dans la vallée s’effectue d’abord par le même itinéraire, jusqu’à la bifurcation au‑dessus de la forêt. D’ici, on parvient directement à la Looegg puis, en passant par Chätterech, à la Chnubelalp. La descente se fait plus ou moins parallèlement à la Grosse Entle et permet de rejoindre Gfellen par Wanegg et Brüederen.
Eaux gelées N° 0709
Arth-Goldau — Brunnen • SZ

Eaux gelées

Arth‑Goldau, un noeud ferroviaire, est le point de départ de cette randonnée vers un lac gelé. Le chemin s’élève derrière la gare et traverse la zone de l’imposant éboulement. Le 2 septembre 1806, entre 30 et 40 millions de mètres cubes se détachèrent du Rossberg et enfouirent 457 personnes. Aujourd’hui, la région est une réserve naturelle et une zone de détente. Le petit lac Goldseeli, niché entre les blocs de pierre, en fait aussi partie. On voit bientôt apparaître la localité de Lauerz, au bord du lac homonyme. Lors de l’éboulement, Lauerz fut touché par un raz‑demarée qui laissa aussi de nombreuses traces.Malgré sa position entre de hautes montagnes, avec ses 14 mètres de profondeur, le Lauerzersee est l’un des lacs suisses les moins profonds, qui gèle donc très rapidement en hiver. Sous la couche de glace se forment des bulles de gaz. L’itinéraire longe le lac sur un sentier proche de la route. On s’arrête volontiers pour immortaliser les formations de glace. Le restaurant de l’île de Schwanau, qui compte de célèbres ruines et une chapelle, est fermé en hiver. On ne rejoint l’île à pied que si la couche de glace est assez importante. Seewen, où se trouve la gare de Schwyz, est situé au bout du lac. Placé au niveau du pont sur l’autoroute, le restaurant Kreuz est idéal pour la pause de midi. Après l’avoir quitté, on rejoint le chemin qui monte vers le deuxième «Husmatt» (lieu‑dit) de l’itinéraire. La vue s’étend jusqu’au deux Mythen, au‑delà de la plaine de Schwyz. Après Schränggigen, l’itinéraire passe parfois dans de la neige profonde, mais si l’on suit bien les poteaux de balisage, cela ne pose aucun problème. De Schränggigen, nous voilà non loin du pont en bois sur la Muota et de la gare de Brunnen.
Eaux gelées N° 0710
Gypsera — Lichtena • FR

Eaux gelées

D’étranges lueurs bleues, rouges et vertes brillent dans la forêt, près de la route qui relie Zollhaus au lac Noir. Cachés derrière des sapins se trouvent de féériques tourelles et pointes, des arcs, de superbes rampes et escaliers qui mènent à des constructions de glace scintillantes, sorties tout droit d’un conte de fées. On serait à peine surpris de voir la Reine des neiges d’Andersen derrière un pilier glacé ou des rennes tirant un traîneau sur le pont: bienvenue dans le royaume enchanté de Karl Neuhaus, où le kitsch se dispute à l’art. Depuis près de 30 ans, cet homme âgé de presque 80 ans diffuse avec un système bien rodé de l’eau sur des structures en fer et fait ainsi apparaître année après année un monde magique de palais de glace gelée. L’après‑midi, il ouvre la porte d’entrée si la météo le permet. A la tombée du jour, des lumières colorées fluorescentes ajoutent encore une note magique à l’ensemble. Durant l’après‑midi, on effectuera une randonnée dans un autre paysage enchanteur, mais réel, autour du lac Noir. A mi‑parcours, un dragon surdimensionné s’agrippe à un rocher qui surplombe le chemin. Il est là pour rappeler la légende de l’origine du lac. Des clochettes annoncent un traîneau tiré par des chevaux dans la neige. L’itinéraire est bien dégagé et balisé. Il traverse un paysage varié le long du lac, passe devant des haies, puis se termine sous la forme d’un étroit sentier tracé dans la haute neige de la forêt pour déboucher à l’entrée des palais des glaces.
Eaux gelées N° 0711
Chanderbrügg — Allmendingen • BE

Eaux gelées

Un accès simple, une randonnée plutôt courte et des lieux où se restaurer, l’idéal pour une journée d’hiver glaciale. Si l’on veut admirer les stalactites, il vaut mieux attendre que les températures aient été inférieures à zéro pendant plusieurs jours. Départ d’Einigen, à l’arrêt de bus de Chanderbrügg. Une passerelle surplombe la route principale très fréquentée. On monte en quelques minutes vers une autre passerelle, le «Strättligsteg », qui passe par‑dessus la déviation de la rivière Kander. En fonction des températures, les parois de la gorge seront peut‑être déjà couvertes de formations de glace. Etape suivante: la tour du Strättlig, une ancienne forteresse utilisée dès 1699 comme lieu de stockage de poudre à canon. Vient ensuite un tronçon offrant une belle vue: il passe par la colline du Strättlig, une ancienne crête morainique de l’époque glaciaire (glacier de l’Aar) et mène à Gwattegg. Attention à poursuivre en direction du Zwieselberg. Au niveau de l’Alte Schlyffi, on descend dans la vallée de Glütschbach et vers Guntelsey (stand de tir et restaurant). La grotte des stalactites de glace n’est plus très loin. Le sentier pédestre, signalé par des dessins, n’a été que récemment balisé et ne figure que sur les cartes de randonnée les plus récentes. La grotte n’est pas une cavité profonde dotée de couloirs. Elle se situe sous un immense surplomb rocheux d’où tombent constamment des gouttes d’eau. En hiver, lorsqu’il fait froid, des stalactites de glace s’y forment. Le sentier se poursuit jusqu’à Allmendingen le long de petits ruisseaux et lacs, où de superbes structures en filigrane se sont figées. Le premier arrêt de bus se situe peu après les premières maisons. Si l’on veut manger quelque chose ici, il suffit de se rendre au centre du village, où se trouve le deuxième arrêt de bus.
Eaux gelées N° 0712
Seeberg — Herzogenbuchsee • BE

Eaux gelées

Qui aurait pensé que deux petits lacs situés à la limite des cantons de Berne et Soleure figureraient un jour sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, rejoignant ainsi les pyramides d’Egypte, les mégalithes de Stonehenge ou le château de Versailles? Depuis la mi‑2011, 111 sites construits sur pilotis en France, Allemagne, Italie, Autriche, Slovénie et Suisse font pourtant partie du patrimoine mondial des sites palafittiques. Parmi ceux‑ci, 56, dont le Burgäschi¹ et l’Inkwilersee¹, se trouvent en Suisse. Le site www.palafittes.ch renseigne davantage sur ces lieux. On y trouve même une application pour iPhone. La randonnée débute à Seeberg, que l’on rejoint en bus au départ de Wynigen ou de Herzogenbuchsee. Par une petite montée, on traverse la forêt jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale). Ensuite, l’itinéraire tourne vers la gauche et descend vers le lac de Burgäschi¹. Connu pour être un lieu de baignade romantique l’été, le lac a aussi son charme en hiver, lorsque les visiteurs patinent sur la surface gelée (sous leur propre responsabilité). Le Restaurant Seeblick invite à un arrêt. Des panneaux informent sur les sites palaffitiques ou sur les thèmes du chemin pédestre forestier soleurois. En passant par Stöckermatt, Cholholz, Etziken et Weier, les marcheurs rejoignent en 2h 30 le Heidenmoos, où les attendent aussi des témoignages de l’ère primaire. Une vingtaine de tombes datant de l’âge du fer ont été trouvées en ce lieu (panneau d’information); elles émergent du sol telles de petites collines. En passant devant le ravissant Inkwilersee, on rejoint la colline du Önzberg, où un sentier didactique des CFF renseigne sur la construction de Rail 2000. Le chemin traverse la zone industrielle pour rejoindre la gare de Herzogenbuchsee.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0748
Chlusbode — Schüpfheim • LU

Prix Rando 2012, 3e rang

C’est au coeur de l’Entlebuch lucernois que se trouve l’ancien «Frutteggweg», un sentier muletier aménagé durant la deuxième moitié du XIXe siècle, puis transformé en un chemin qui permettait de rejoindre les alpages avec des voitures à cheval. Dès 1950, la construction d’une route moderne le fit tomber dans l’oubli. Il serait aujourd’hui entièrement détruit si des travaux de réhabilitation n’avaient pas été entrepris en 2006 dans le cadre d’un développement durable de la biosphère de l’Entlebuch de l’UNESCO. Aujourd’hui, le chemin enchante les randonneurs par la variété des espèces qui y poussent, son mur de pierres sèches peu typique de la région et son paysage caractéristique. Cette randonnée d’une durée minimale de 4 heures commence à Chlusbode et mène à Fruttegg par Oberegge sur l’ancien «Frutteggweg». A Fruttegg, le chemin quitte la forêthomonyme et mène par un joli chemin des crêtes jusqu’au Berghaus First, en passant par Farnere, le point le plus élevé de la randonnée, d’où l’on voit les Alpes bernoises et le Pilate. A l’auberge, les marcheurs assoiffés ou affamés peuvent reprendre des forces ou simplement admirer la vue superbe sur la Vordere Fluh, la Schafmatt et le Schimbrig. Du First, le chemin descend vers Heiligkreuz et suit le Chemin de croix (qui date probablement du milieu du XVIIIe s.) qui retrace en 14 tableaux la Passion du Christ. Il se termine à Schüpfheim, le but de la randonnée.
Retour aux sources du tourisme thermal N° 0700
Stn. Scuol-Tarasp • GR

Retour aux sources du tourisme thermal

Scuol a une longue tradition thermale. Une vingtaine de sources d’eau minérale jaillissent dans la région. On mentionne ce liquide convoité dès le XIVe siècle, avant même que le célèbre médecin Paracelse fasse connaître les eaux de Scuol dans toute l’Europe. La construction de la route durant la deuxième moitié du XIXe siècle a permis l’apogée du tourisme thermal. C’est en ce temps‑là qu’ont vu le jour la buvette (Büvetta)¹ et l’ancien établissement de cure de Bad Tarasp¹, auxquels nous accédons après 20 minutes de promenade au bord de l’Inn. La Büvetta, construite entre 1874 et 1876 par Bernhard Simon, est fermée à cause du danger d’éboulements, mais peut être admirée sans risque de l’autre rive. Tout près, on trouve l’établissement de cure ouvert en 1865. Ses deux ailes latérales recourbées et son parc lui donnent une allure de château. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux hôtes éminents soient venus en cure de toute l’Europe - la reine Victoria aurait, entre autres, séjourné ici en 1870. L’immense bâtiment pouvait accueillir 300 curistes. S’il est actuellement vide, des projets de réaffectation sont toutefois en cours. Après avoir traversé l’Inn, notre itinéraire nous conduit à travers bois jusqu’à Tarasp, via Florins. Après être passés devant le château* que l’on voit de loin, emblème de la vallée, nous longeons deux lacs (Lai da Tarasp/Lai Nair) en amont. Notre balade nous fait passer par Vulpera et traverser les gorges de la Clemgia, à la fois romantiques et sauvages, avant de nous ramener à Scuol. De l’imposant pont (Punt Ota), on a une vue imprenable sur l’église réformée¹ du XVIe siècle, qui trône, majestueuse, sur une colline surplombant l’Inn.
L'art ancestral des charpentiers N° 0701
Boltigen — Erlenbach im S. • BE

L'art ancestral des charpentiers

Dans le canton de Berne, le bois est une matière première très estimée. Pas seulement pour les ponts, mais aussi pour les maisons. Dans l’Oberland bernois, deux chemins thématiques, les sentiers des maisons du Simmental (Wimmis‑Boltigen) et de l’Obersimmental (Boltigen–Zweisimmen–Lenk), présentent de somptueux témoins de l’art et de l’artisanat locaux. Les itinéraires sont signalisés par des panneaux bruns; certaines maisons portent de petites plaques d’information numérotées. Notre itinéraire emprunte certains tronçons du sentier des maisons du Simmental; au départ de Boltigen, il longe d’abord le Stampfibach, puis passe par Tubetal avant d’arriver à Adlemsried. Dans ce hameau, on mentionnera en particulier la ferme* construite en 1655 par le maître­charpentier Stäfen Bärgman (n° 21 du sentier des maisons), dont la façade est ornée de sculptures et de peintures. Peu après, le chemin descend sur la droite dans la forêt, passe par Eichstalden et Wüestebach avant d’arriver à Oberwil i. S. et Büel. La Vennerhaus* de 1757 (n° 26) frappe immédiatement par sa façade aux couleurs sublimes. Depuis l’auberge Bären à Buusche, on descend en direction de Weissenburg, au‑dessus de la Simme et à travers le «Moos», jusqu’à la Knuttihaus* (n° 17; 1756). En passant par Därstetten et Steinibrügg, on arrive à Erlenbach i. S., où l’on peut admirer la maison «Agenstein»* (Musée de la vallée; 1766; n°. 39), la «Platzhaus»* (env. 1780; n° 38) et la maison «Ründi»* (1766; n° 35). Pour terminer, on recommandera une visite de l’église* à laquelle mène un escalier couvert conçu comme un pont de bois.
A travers l’histoire N° 0702
Orbe — Yverdon-les-Bains • VD

A travers l’histoire

Temps modernes, Moyen Age, ère romaine ou préhistoire: les biens culturels de cette randonnée nous emmènent dans les époques les plus diverses. Malheureusement, la majeure partie de l’itinéraire se fait sur le bitume; trois tronçons en forêt permettent toutefois au randonneur de respirer à pleins poumons. On arrivera à Orbe par le chemin de fer ou le bus. Pour commencer, il vaut la peine de faire un tour dans le centre historique afin de visiter l’hôtel de ville* du XVIIIe siècle, l’église réformée Notre‑Dame*, de style gothique tardif, ainsi que les ruines du château médiéval*. De l’ancienne terrasse du château, on embrasse du regard la large pleine de l’Orbe et l’on voit bien, en arrière‑plan, le château de Champvent*, un imposant fort carré doté de quatre tours rondes. Au cours des deux heures suivantes, ce point fixe à l’horizon servira de repère. La visite des mosaïques romaines de Boscéaz, datant du IIIe siècle après J.‑C., constitue un temps fort de l’excursion. Les mosaïques, qui sont conservées dans un pavillon protégé, font partie du plus grand domaine romain découvert en Suisse jusqu’ici. Nous nous rendons ensuite à Mathod pour admirer, à la sortie du village, le château* avec son grand parc. La splendeur qu’avait autrefois ce domaine est encore palpable. Juste en face, le chemin tourne à gauche. Après 500 m, on veillera à ne pas manquer la bifurcation: le chemin monte sur la droite à la lisière de la forêt, nous faisant passer par Treycovagnes et Chamblon pour rejoindre Yverdon‑les‑Bains. En guise de bouquet final, le «Stonehenge suisse»: au total 45 menhirs, des pierres de 30 cm à 4,5 m de haut, au bord du lac, à Clendy, que l’on atteint en 30 min environ à partir de la gare d’Yverdon‑les‑Bains.
Châteaux du lac de Constance N° 0703
Stn. Tägerwilen-Gottlieben — Steckborn • TG

Châteaux du lac de Constance

De la gare de Tägerwilen, on rejoint rapidement Gottlieben par le bord du lac. A côté, dans le parc, s’élève le château* bâti au XIIIe siècle sur les ordres de l’évêque de Constance Eberhardt II. C’était à l’époque un fort entouré d’eau. Depuis 1950, c’est une propriété privée qui n’est plus ouverte au public. On emprunte ensuite le «Seeweg», le chemin du lac, qui est aussi une piste cyclable très fréquentée, en direction de Triboltingen. Pour pouvoir se promener sans être dérangé, on recommandera un détour par les hauteurs, d’où l’on peut voir le lac et l’île de Reichenau. Depuis 2000, l’île de Reichenau et ses cultures, sises sur territoire allemand, font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. En quittant le lac par un petit vallon, le chemin nous conduit à Ermatingen. On y mentionnera l’hôtel Adler*, une imposante bâtisse à colombage et aux façades ornées de peintures; le livre d’hôtes de l’auberge la plus ancienne du canton contient quantité de noms célèbres. La rue monte ensuite au château Arenenberg*. Ce dernier acquit ses lettres de noblesse lorsqu’il fut vendu, en 1817, à Hortense de Beauharnais, ancienne reine de Hollande et belle‑fille de Napoléon Ier. Son fils, le futur empereur Napoléon III, y a été élevé et reçut même, en 1832, le droit de cité d’honneur du canton de Thurgovie. L’ensemble abrite le musée*, à l’intérieur du bâtiment, la chapelle du XIXe siècle ainsi que le parc. Depuis 1906, le domaine appartient au canton. Le chemin conduit ensuite à la gare de Mannenbach. Sur le coteau qui surplombe, on peut visiter le château Louisenberg* et, juste à côté, la chapelle St‑Aloysius*, lieu de pèlerinage. Les randonneurs souhaitant poursuivre la balade arriveront à Berlingen en 35 minutes au bord du lac, et en 1 h 30 à Steckborn, où les attendent le Turmhof* et l’église réformée*, deux autres édifices imposants.
De l'anthroposophie à l'Arcadie N° 0704
Dornach — Arlesheim • BL

De l'anthroposophie à l'Arcadie

Le terme «anthroposophie» renvoie généralement à Rudolf Steiner (1861–1925), bien qu’il soit en fait bien plus ancien. L’anthroposophie est un courant de pensée dont l’influence s’est fait sentir dans de nombreux domaines (médecine, agriculture); ses manifestations les plus connues sont les écoles Steiner. Mais c’est à l’architecture anthroposophique que nous allons nous intéresser ici. En sortant de la gare de Dornach, nous suivons le panneau «Goetheanum»*. Cette énorme construction de béton apparent est emblématique de cette école architecturale qui renonce le plus possible aux angles droits. Aux alentours, on découvre d’autres bâtiments (p. ex. la maison Duldeck*, la maison de Jaager*), dont les toits taillés en biseau ou les coupoles attirent l’attention. A droite du Goetheanum, le chemin monte dans la forêt jusqu’aux ruines du château de Dorneck*. Les murs couverts de lierre semblent sortir tout droit d’un conte et constituent une bonne introduction à la deuxième partie de la randonnée, où l’on découvre une nature en apparence sauvage: après le restaurant Schlosshof, nous mettons le cap sur l’Ermitage*, le plus grand jardin anglais paysagé de Suisse, d’une superficie de 40 hectares. Au contraire des jardins français, caractérisés par des découpages strictement géométriques, les jardins anglais renvoient l’image du paysage naturel. On se sent ici comme en Arcadie: chutes d’eau, étangs, rochers, grottes et cavernes ont aussi leur place dans l’Ermitage, surplombé par le château de Birseck*. Sur la route d’Arlesheim, il ne faut pas manquer la cathédrale* et son presbytère*, avant de se rendre au centre de la localité, d’où l’on peut prendre le tram pour rejoindre Bâle.