Randonner en été • Suisse Rando

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Retour aux sources du tourisme thermal N° 0700
Stn. Scuol-Tarasp • GR

Retour aux sources du tourisme thermal

Scuol a une longue tradition thermale. Une vingtaine de sources d’eau minérale jaillissent dans la région. On mentionne ce liquide convoité dès le XIVe siècle, avant même que le célèbre médecin Paracelse fasse connaître les eaux de Scuol dans toute l’Europe. La construction de la route durant la deuxième moitié du XIXe siècle a permis l’apogée du tourisme thermal. C’est en ce temps‑là qu’ont vu le jour la buvette (Büvetta)¹ et l’ancien établissement de cure de Bad Tarasp¹, auxquels nous accédons après 20 minutes de promenade au bord de l’Inn. La Büvetta, construite entre 1874 et 1876 par Bernhard Simon, est fermée à cause du danger d’éboulements, mais peut être admirée sans risque de l’autre rive. Tout près, on trouve l’établissement de cure ouvert en 1865. Ses deux ailes latérales recourbées et son parc lui donnent une allure de château. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux hôtes éminents soient venus en cure de toute l’Europe - la reine Victoria aurait, entre autres, séjourné ici en 1870. L’immense bâtiment pouvait accueillir 300 curistes. S’il est actuellement vide, des projets de réaffectation sont toutefois en cours. Après avoir traversé l’Inn, notre itinéraire nous conduit à travers bois jusqu’à Tarasp, via Florins. Après être passés devant le château* que l’on voit de loin, emblème de la vallée, nous longeons deux lacs (Lai da Tarasp/Lai Nair) en amont. Notre balade nous fait passer par Vulpera et traverser les gorges de la Clemgia, à la fois romantiques et sauvages, avant de nous ramener à Scuol. De l’imposant pont (Punt Ota), on a une vue imprenable sur l’église réformée¹ du XVIe siècle, qui trône, majestueuse, sur une colline surplombant l’Inn.
L'art ancestral des charpentiers N° 0701
Boltigen — Erlenbach im S. • BE

L'art ancestral des charpentiers

Dans le canton de Berne, le bois est une matière première très estimée. Pas seulement pour les ponts, mais aussi pour les maisons. Dans l’Oberland bernois, deux chemins thématiques, les sentiers des maisons du Simmental (Wimmis‑Boltigen) et de l’Obersimmental (Boltigen–Zweisimmen–Lenk), présentent de somptueux témoins de l’art et de l’artisanat locaux. Les itinéraires sont signalisés par des panneaux bruns; certaines maisons portent de petites plaques d’information numérotées. Notre itinéraire emprunte certains tronçons du sentier des maisons du Simmental; au départ de Boltigen, il longe d’abord le Stampfibach, puis passe par Tubetal avant d’arriver à Adlemsried. Dans ce hameau, on mentionnera en particulier la ferme* construite en 1655 par le maître­charpentier Stäfen Bärgman (n° 21 du sentier des maisons), dont la façade est ornée de sculptures et de peintures. Peu après, le chemin descend sur la droite dans la forêt, passe par Eichstalden et Wüestebach avant d’arriver à Oberwil i. S. et Büel. La Vennerhaus* de 1757 (n° 26) frappe immédiatement par sa façade aux couleurs sublimes. Depuis l’auberge Bären à Buusche, on descend en direction de Weissenburg, au‑dessus de la Simme et à travers le «Moos», jusqu’à la Knuttihaus* (n° 17; 1756). En passant par Därstetten et Steinibrügg, on arrive à Erlenbach i. S., où l’on peut admirer la maison «Agenstein»* (Musée de la vallée; 1766; n°. 39), la «Platzhaus»* (env. 1780; n° 38) et la maison «Ründi»* (1766; n° 35). Pour terminer, on recommandera une visite de l’église* à laquelle mène un escalier couvert conçu comme un pont de bois.
A travers l’histoire N° 0702
Orbe — Yverdon-les-Bains • VD

A travers l’histoire

Temps modernes, Moyen Age, ère romaine ou préhistoire: les biens culturels de cette randonnée nous emmènent dans les époques les plus diverses. Malheureusement, la majeure partie de l’itinéraire se fait sur le bitume; trois tronçons en forêt permettent toutefois au randonneur de respirer à pleins poumons. On arrivera à Orbe par le chemin de fer ou le bus. Pour commencer, il vaut la peine de faire un tour dans le centre historique afin de visiter l’hôtel de ville* du XVIIIe siècle, l’église réformée Notre‑Dame*, de style gothique tardif, ainsi que les ruines du château médiéval*. De l’ancienne terrasse du château, on embrasse du regard la large pleine de l’Orbe et l’on voit bien, en arrière‑plan, le château de Champvent*, un imposant fort carré doté de quatre tours rondes. Au cours des deux heures suivantes, ce point fixe à l’horizon servira de repère. La visite des mosaïques romaines de Boscéaz, datant du IIIe siècle après J.‑C., constitue un temps fort de l’excursion. Les mosaïques, qui sont conservées dans un pavillon protégé, font partie du plus grand domaine romain découvert en Suisse jusqu’ici. Nous nous rendons ensuite à Mathod pour admirer, à la sortie du village, le château* avec son grand parc. La splendeur qu’avait autrefois ce domaine est encore palpable. Juste en face, le chemin tourne à gauche. Après 500 m, on veillera à ne pas manquer la bifurcation: le chemin monte sur la droite à la lisière de la forêt, nous faisant passer par Treycovagnes et Chamblon pour rejoindre Yverdon‑les‑Bains. En guise de bouquet final, le «Stonehenge suisse»: au total 45 menhirs, des pierres de 30 cm à 4,5 m de haut, au bord du lac, à Clendy, que l’on atteint en 30 min environ à partir de la gare d’Yverdon‑les‑Bains.
Châteaux du lac de Constance N° 0703
Stn. Tägerwilen-Gottlieben — Steckborn • TG

Châteaux du lac de Constance

De la gare de Tägerwilen, on rejoint rapidement Gottlieben par le bord du lac. A côté, dans le parc, s’élève le château* bâti au XIIIe siècle sur les ordres de l’évêque de Constance Eberhardt II. C’était à l’époque un fort entouré d’eau. Depuis 1950, c’est une propriété privée qui n’est plus ouverte au public. On emprunte ensuite le «Seeweg», le chemin du lac, qui est aussi une piste cyclable très fréquentée, en direction de Triboltingen. Pour pouvoir se promener sans être dérangé, on recommandera un détour par les hauteurs, d’où l’on peut voir le lac et l’île de Reichenau. Depuis 2000, l’île de Reichenau et ses cultures, sises sur territoire allemand, font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. En quittant le lac par un petit vallon, le chemin nous conduit à Ermatingen. On y mentionnera l’hôtel Adler*, une imposante bâtisse à colombage et aux façades ornées de peintures; le livre d’hôtes de l’auberge la plus ancienne du canton contient quantité de noms célèbres. La rue monte ensuite au château Arenenberg*. Ce dernier acquit ses lettres de noblesse lorsqu’il fut vendu, en 1817, à Hortense de Beauharnais, ancienne reine de Hollande et belle‑fille de Napoléon Ier. Son fils, le futur empereur Napoléon III, y a été élevé et reçut même, en 1832, le droit de cité d’honneur du canton de Thurgovie. L’ensemble abrite le musée*, à l’intérieur du bâtiment, la chapelle du XIXe siècle ainsi que le parc. Depuis 1906, le domaine appartient au canton. Le chemin conduit ensuite à la gare de Mannenbach. Sur le coteau qui surplombe, on peut visiter le château Louisenberg* et, juste à côté, la chapelle St‑Aloysius*, lieu de pèlerinage. Les randonneurs souhaitant poursuivre la balade arriveront à Berlingen en 35 minutes au bord du lac, et en 1 h 30 à Steckborn, où les attendent le Turmhof* et l’église réformée*, deux autres édifices imposants.
De l'anthroposophie à l'Arcadie N° 0704
Dornach — Arlesheim • BL

De l'anthroposophie à l'Arcadie

Le terme «anthroposophie» renvoie généralement à Rudolf Steiner (1861–1925), bien qu’il soit en fait bien plus ancien. L’anthroposophie est un courant de pensée dont l’influence s’est fait sentir dans de nombreux domaines (médecine, agriculture); ses manifestations les plus connues sont les écoles Steiner. Mais c’est à l’architecture anthroposophique que nous allons nous intéresser ici. En sortant de la gare de Dornach, nous suivons le panneau «Goetheanum»*. Cette énorme construction de béton apparent est emblématique de cette école architecturale qui renonce le plus possible aux angles droits. Aux alentours, on découvre d’autres bâtiments (p. ex. la maison Duldeck*, la maison de Jaager*), dont les toits taillés en biseau ou les coupoles attirent l’attention. A droite du Goetheanum, le chemin monte dans la forêt jusqu’aux ruines du château de Dorneck*. Les murs couverts de lierre semblent sortir tout droit d’un conte et constituent une bonne introduction à la deuxième partie de la randonnée, où l’on découvre une nature en apparence sauvage: après le restaurant Schlosshof, nous mettons le cap sur l’Ermitage*, le plus grand jardin anglais paysagé de Suisse, d’une superficie de 40 hectares. Au contraire des jardins français, caractérisés par des découpages strictement géométriques, les jardins anglais renvoient l’image du paysage naturel. On se sent ici comme en Arcadie: chutes d’eau, étangs, rochers, grottes et cavernes ont aussi leur place dans l’Ermitage, surplombé par le château de Birseck*. Sur la route d’Arlesheim, il ne faut pas manquer la cathédrale* et son presbytère*, avant de se rendre au centre de la localité, d’où l’on peut prendre le tram pour rejoindre Bâle.
Lacs et tours en bateau N° 0667
Yverdon-les-Bains — Concise • VD

Lacs et tours en bateau

Pour les Romains déjà, Yverdon‑les‑Bains valait bien un voyage. Ils baptisèrent le lieu Eburodunum et profitèrent de fréquenter les bains thermaux. Aujourd’hui, c’est dans un centre thermal moderne que l’on se détend et à l’Hôtel des Bains que l’on se remémore la belle époque du tourisme thermal. De la détente, la randonnée entre Yverdon et Concise nous en offre aussi, car son tracé est totalement plat. Le départ a lieu à la place Pestalozzi, entre le château, l’église et l’hôtel de ville. Le chemin quitte le centre, longe le canal, puis mène en droite ligne et à travers une zone de roseaux à Grandson. La bourgade médiévale est surprenante: on y voit des bâtiments aux belles façades, un imposant château situé sur une légère élévation qui surplombe le lac de Neuchâtel. Une visite s’impose pour admirer la reproduction de la bataille de Grandson, les armes et armures ainsi qu’une section sur les guerres de Bourgogne. Une fois par an, à la mi‑août, la «Fête médiévale» bat son plein: des artisans travaillent avec des outils d’époque, des voltigeurs montent un spectacle, marchands et musiciens sont en costumes d’époque. Quant aux visiteurs, ils mangent dans des assiettes en bois et boivent le cidre contenu dans des pichets d’argile. Le sentier serpente à travers les forêts et la ceinture de roseaux qui longent le lac de Neuchâtel. Entre les arbres, le lac apparaît à plusieurs reprises. Pendant la belle saison, un bout d’herbe se prête à un pique‑nique, une plage étroite invite à la baignade. On rejoint après trois heures la jolie localité de Concise, située au bord du lac, son port et sa pelouse. Le retour à Yverdon s’effectue en bus ou, en été, en bateau, une variante à privilégier.
Lacs et tours en bateau N° 0668
Wissifluh — Rigi Kaltbad • LU

Lacs et tours en bateau

Du point de vue de la protection des biens culturels, le départ de la randonnée constitue le grand moment de la journée. L’un des cinq bateaux à vapeur¹ qui naviguent sur le lac des Quatre‑Cantons nous mène de Lucerne à Vitznau, en passant devant quelques beaux bâtiments¹ situés sur la rive. Les bateaux à vapeur présentent non seulement un grand intérêt du point de vue de l’histoire de la technique, mais aussi de l’élégance de leurs salons, escaliers et fenêtres, construits en bois nobles. De Vitznau, une télécabine vieillotte permet de rejoindre la Wissiflue. Les amateurs de romantisme y monteront la veille et dormiront dans le petit hôtel. De la Wissiflue, nous traversons d’abord une bande rocheuse, sur un étroit sentier forestier, puis montons à Hinderberge où un autre funiculaire arrive de Vitznau. D’ici, un chemin raide s’élève vers la Gletti. Puis vient un passage en pente offrant une superbe vue panoramique. Au niveau d’Understette, le chemin s’engage dans l’itinéraire qui vient de Rigi Scheidegg. La route bien large est en fait l’ancien tracé de la ligne Rigi‑Scheidegg dont l’exploitation a cessé dans les années 1940. Le dernier point fort de la randonnée se situe au niveau de First, où un sentier à travers les rochers, bien qu’assuré par une main courante, exige une certaine prudence, surtout avec des enfants. Une petite route goudronnée mène à Rigi Kaltbad, d’où le train du Rigi part pour Vitznau ou descend, par Rigi Staffel/Rigi Kulm, jusqu’au quai surélevé¹ de la gare d’Arth‑Goldau.
Sauschwänzlebahn N° 0669
Bargen (SH) — Schleitheim • SH

Sauschwänzlebahn

Le bus quitte la gare de Schaffhouse et roule dans la vallée boisée de Merishausen, jusqu’au village le plus septentrional de Suisse, Bargen, où débute la randonnée. La route peu fréquentée mène rapidement sur une élévation d’où la vue est étendue. La frontière se franchit près de la réserve naturelle où poussent de superbes orchidées. Non loin d’ici, près de Neuhaus, un tilleul séculaire marque le point le plus élevé de la randonnée. Après le village de Randen, le chemin descend à travers la forêt vers Blumberg‑Zollhaus. Avant d’y arriver, on verra à plusieurs reprises la vallée où se détachent les bâtiments imposants de la ligne de Sauschwänzle. La gare de Blumberg‑Zollhaus apparaît bientôt. Il s’agit d’abord de se procurer des billets, car ce train de montagne à vapeur qui circule sur une ligne aux nombreux ouvrages artificiels et tourne autour du canton de Schaffhouse est toujours très fréquenté. Avant le départ, on prendra le temps de visiter le Musée du chemin de fer. Pendant le trajet, les voyageurs, gagnés par l’ambiance romantique du petit train, écoutent attentivement les commentaires sur la ligne ferroviaire. Lorsque, après une bonne heure, le train entre dans la vallée de la Wutach, l’itinéraire se poursuit à pied à partir de Weizen. Le chemin traverse la rivière Wutach, qui forme la frontière, et s’élève dans la forêt. Dans la clairière proche du hameau de Ländli, il est possible de faire une halte près du foyer avant de rejoindre, par le Stauferberg, le joli village de Schleitheim, d’où un bus ramène les marcheurs à Schaffhouse.
Maria Bildstein N° 0670
Uznach — Reichenburg • SG

Maria Bildstein

En quittant à la gare d’Uznach le Voralpenexpress (pris à Rapperswil ou à St‑Gall), on débouche sur une place moderne. L’itinéraire traverse la vieille ville, suit la ligne ferroviaire jusqu’à Oberkirch, où se trouve la vieille place de l’église et l’ancien cimetière de Kaltbrunn. Après la gare, le chemin descend vers la rivière Dorfbach et rejoint Steinenbrugg par Ruodiweid. En longeant la rivière Steinenbach, on traverse bientôt la ligne de train qui mène à Ziegelbrücke pour monter vers le lieu de pèlerinage de Maria Bildstein. Ce site romantique, au coeur de la forêt, dégage un calme bienfaisant. L’église datant de 1966 héberge l’ancien calvaire, qui a donné son nom au lieu. Les grottes réparties dans la forêt, qui évoquent des grands personnages de la vie du Christ et rappellent le Sacro Monte di Varallo, en Italie, sont très intéressantes et font de Maria Bildstein un lieu unique en son genre. Ceux qui le souhaitent peuvent même s’entretenir avec le curé des pèlerins. De la colline (Büchel) de Benken, on poursuit jusqu’à la chapelle de Meinrad, lieu où séjourna Saint Meinrad, épris de solitude, alors qu’il se rendait vers ce qui est aujourd’hui Einsiedeln. La plaine de la Linth et le canal de Conrad Escher sont visibles lors de la descente vers Giessen. Ceux qui le souhaitent iront visiter le Musée de la boulangerie. Il ne reste plus qu’à longer la route pour rejoindre la gare de Reichenburg. Le S2 nous ramène à Zurich ou à Uznach, par Ziegelbrücke, si aucun bus direct ne relie Uznach.
Cascades N° 0683
Schwägalp — Weissbad • AR

Cascades

De Gossau (via Herisau) ou d’Appenzell, on rejoint Urnäsch en train avec la ligne de l’Appen~ zellerbahn. Le car postal monte par quelques lacets étroits jusqu’à la Schwägalp, au pied du Säntis, d’où la plupart des gens rejoignent le sommet en télécabine. Pour admirer la chute du Leuenfall, on rejoindra le parking derrière la grande auberge afin d’emprunter le sentier qui mène par des pâturages jusqu’à l’alpage de Siebenhütten. Un chemin carrossable monte jusqu’à la Chammhalden. Plus loin à gauche se trouve la cabane du CAS du même nom, qui accueille des hôtes le week-end. Le chemin à suivre descend cependant à droite vers les cabanes de la Potersalp, puis pénètre dans la forêt. Là, un chemin carrossable passe devant la cabane Böhl en direction de la cascade. Peu avant la chute, un chemin descend vers le Wissbach, où un panneau indique le Leuenfall tout proche. L’eau se précipite de manière presque sinistre sur 34 mètres, du haut de son rocher. Dans certains milieux, le Leuenfall est considéré comme un lieu d’énergie. En hiver, les adeptes de l’escalade de glace l’apprécient. En 2007, la tentative de record du monde de «free falling waterfall» en kayak qui se déroula ici faillit se terminer par un grave accident. Après la cascade, le chemin carrossable monte vers l’auberge Lehmen. Il faut d’abord longer la route jusqu’à la ferme Eugst. Là, le chemin pédestre se dirige après Sonnenhalb sur l’autre versant. En passant devant une jolie chapelle, on dépasse Rechböhl pour rejoindre Weissbad, où la rivière Wissbach rejoint le Schwendibach et devient la Sitter. Un coup d’oeil sur le très chic Hôtel Hof Weissbad avant d’arriver à la gare, d’où la même ligne de l’Appenzell dessert Urnäsch, Gossau ou Saint-Gall.
Cascades N° 0684
Monstein — Sertig Dörfli • GR

Cascades

Le bus no 10 ou les Chemins de fer rhétiques relient Davos à Glaris, d’où le bus no 7 mène les visiteurs à Monstein. Le village typique des Walser compte encore de nombreux greniers et des toits couverts de bardeaux. Après avoir goûté dans l’un des cafés à la bière de la brasserie la plus haute d’Europe la Monsteiner Bier, il est temps d’emprunter le beau chemin vers l’Oberalp qui traverse des forêts de mélèzes. On rejoint par un itinéraire court mais raide l’Alp Fanezmeder, connue pour sa flore très riche. L’ascension se poursuit, parfois sans chemin, jusqu’à la Fanezfurgga, un passage situé au nord du Chrachenhorn. Après un temps de repos sur la Furgga, il faut descendre par le Ducantal. Vers la fin, une petite montée nous attend, suivie d’une nouvelle descente raide dans le Sertigtal, où les rivières Ducan et Chüealp se rejoignent. Un petit détour par la chute est conseillé. La rivière Ducan se précipite en trois temps dans une gorge ombragée avant de serpenter à travers le Sertigtal. Après cet itinéraire exigeant, l’agréable fraîcheur de l’eau jaillissante est la bienvenue. A partir de la cascade, on rejoint aisément par une route destinée au transport de marchandises les villages de Sand, ou, un peu plus loin, de Sertig Dörfli. Ce dernier est l’un des buts d’excursion les plus fréquentés des alentours de Davos, ce qui se comprend bien. La ravissante petite église date de 1699, mais les Walser s’établirent dans la vallée glaciaire au XIIIe siècle déjà. Il est très agréable de se désaltérer dans ce petit village, entouré d’un superbe cirque de montagnes, en attendant le bus qui ramène marcheurs et visiteurs à Davos Platz.
Casacades N° 0685
Lauterbrunnen — Rütti • BE

Casacades

«… Destin de l’homme, que tu ressembles au vent!» C’est là le vers final du célèbre «Chant des esprits sur des eaux» que les chutes du Staubbach inspirèrent à Goethe en 1779. Ce poème qui évoque la chute de l’eau puis son ascension sous forme de brume, symbole, pour Goethe, du cycle de la vie humaine, figure sur un panneau placé au-dessous de la cascade. On rejoint ce lieu en 15 minutes depuis la gare. Le chemin traverse le village jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale), puis bifurque à droite vers les chutes du Staubbach. Si, depuis peu, la vallée de Lauterbrunnen est appréciée des adeptes du saut de falaise qui se jettent sans crainte depuis les parois latérales de cette vallée glaciaire, c’est aussi, depuis plus de 200 ans, le lieu de prédilection des amoureux des cascades qui sont ici au nombre de 72. Quelques-unes sont visibles le long de cette randonnée. Au Staubbach, ne pas manquer une brève montée vers une galerie creusée dans la roche si l’on veut sentir l’écume de l’eau de très près. Le chemin passe ensuite par un revêtement dur jusqu’à «Bir Buechen», d’où l’on rejoint en 10 minutes les chutes du Trümmelbach. Ces dix cascades formées par les eaux de fonte des glaciers qui s’écoulent en un grondement permanent vers la vallée depuis l’intérieur de la montagne ont un débit de 20 000 litres par seconde. Après une visite de ce spectacle naturel imposant, on retrouve, au-delà du camping, le sentier pédestre sur l’autre rive de la Lütschine blanche. Celui-ci passe devant la station inférieure de la télécabine du Schilthorn¹ et la cascade du Mürrenbach avant de parvenir à Stechelberg, où l’on monte dans le car postal.
Cascades N° 0686
Mauvoisin • VS

Cascades

Tout au fond du val de Bagnes, en Valais, dans la solitude des sommets, se trouve le lac artificiel de Mauvoisin et son mur de barrage, troisième au monde de par sa taille. C’est dans celui‑ci que se jettent plusieurs ruisseaux gonflés par les eaux de fonte des glaciers. La cascade du Giétro, située sur la rive orientale, est tristement célèbre. En 1818, des blocs de glace provenant du glacier homonyme obstruaient l’écoulement de la Dranse dans le val de Bagnes. Lorsque la digue naturelle se rompit, une immense vague haute de 30 mètres se déversa dans l’étroite vallée, détruisant les maisons et tuant 44 personnes. Aujourd’hui, le glacier s’est largement retiré. Un sentier alpin balisé en blanc‑ bleu‑blanc monte en lacets jusqu’à la cascade du Giétro. La randonnée qui traverse les galeries de l’ancienne petite route utilisée pour la construction, sous le torrent Giétro, est plus simple. On s’élève ensuite par des alpages d’un vert soutenu jusqu’au lac de montagne de Tsofeiret. Une magnifique flore alpine – edelweiss, lys martagon et lobelias – attend le marcheur, qui découvre, sur le versant opposé, le monde de glace du massif du Grand Combin. Ses eaux de fonte s’accumulent dans une galerie, puis se précipitent par un trou dans le lac d’accumulation d’un vert laiteux. Le col du Tsofeiret constitue le point le plus élevé du tour. La descente passe par la Cabane de Chanrion et le lac de Mauvoisin. Par la rive gauche du lac, on rejoint le point de départ sur un agréable chemin en gravier en traversant des tunnels (emporter une lampe de poche!).
Axalp N° 0687
Axalp — First • BE

Axalp

De l’Axalp, située bien au‑dessus du lac de Brienz, la randonnée suit d’abord la petite route sur quelques contours. «Grindelwald/First» figure déjà sur les panneaux indicateurs. Bientôt, le chemin de montagne quitte la route pour s’élever à travers la forêt d’épicéas clairsemée. La vue, en contrebas, sur le lac de Brienz et les sommets qui l’entourent, est déjà magnifique. Le chemin se poursuit sans grande dénivellation à flanc de coteau et passe devant plusieurs alpages jusqu’à Oberberg. Le sentier devient alors plus raide, monte en zigzags, contourne des bandes de rochers et parfois les gravit. Les mains comme les câbles en acier sont les bienvenus pour grimper ou garder l’équilibre. Le ravissant Hegelsee, un lac situé dans une cuvette un peu en contrebas du col, apparaît enfin. En franchissant le col, on voit s’ouvrir toute la couronne des hautes Alpes bernoises. Eiger, Mönch et Jungfrau, la chaîne du Schreckhorn et le Wetterhorn seront dès lors constamment sous les yeux des marcheurs jusqu’au First. Autre site charmant le long du chemin: un lac de montagne sans nom, dans lequel se reflètent les sommets, aux rives couvertes de linaigrettes. La terrasse de l’auberge de la station supérieure de la télécabine du First donne envie de profiter encore du beau panorama. On peut se le permettre, puisque la télécabine qui descend à Grindelwald épargne au marcheur mille mètres de dénivellation.
Val Poschiavo N° 0688
Pescia Bassa — Le Prese • GR

Val Poschiavo

Après le viaduc hélicoïdal de Brusio, la petite route carrossable bifurque vers l’ouest, à Campascio, dans le Val dal Saent. Le taxi passe par Cavaione, «le plus récent village de Suisse» puis roule vers l’alpage de Pescia Bassa, dans le fond de la vallée. Ce sera le point de départ de la randonnée de deux jours qui mène, par le Rifugio Anzana, au col homonyme, à la frontière avec l’Italie. Vue imprenable, en bas, sur la Valteline, et, en face, sur les Alpes bergamasques! Le col était autrefois un lieu de contrebande apprécié par lequel passaient cigarettes et café. Le chemin pédestre nouvellement balisé permet de rejoindre, sur l’autre versant, les lacs cachés en contrebas du Piz Combul (2900 m). Pas moins de sept lacs se sont installés là où le glacier a rongé la pierre. Les deux plus grands se nomment Lagh da la Regina (lac de la reine) et Lagh dal Mat (lac du fou). Un bain offre un rafraîchissement bienvenu avant la descente vers les alpages de Pescia Alta et Li Piani. On peut dormir sur ce deuxième alpage et monter rapidement, le lendemain, au col Tre Croci (2348 m), qui offre une vue impressionnante sur les sommets de Zuppo, Bellavista, Piz Palü et leurs glaciers. Le chemin descend ensuite, en serpentant, dans le Val Mürasc. Un chamois et son faon, surpris, sautent tout près. Plus bas paissent des vaches, des moutons et des chevaux. Au‑dessous de l’Alp Mürasc, un chemin raide traverse une forêt de sapins et rejoint le Lago di Poschiavo. Quel contraste entre la promenade le long de la rive sud et le paysage alpin du Val dal Saent!
Chemin d’altitude du schabziger N° 0689
Habergschwänd — Glarus • GL

Chemin d’altitude du schabziger

Le parcours d’altitude complet, de Habergschwänd à Glaris, est de 13 kilomètres. Le chemin didactique proprement dit (chemin d’altitude du schabziger) et ses dix panneaux d’information n’en compte que la moitié. A Habergschwänd, suivre les panneaux pour Mullerenberg. Par une montée raide dans la forêt, on rejoint l’alpage de Mittlist Nüen, un site panoramique. Sur un itinéraire agréablement ondulé, le chemin contourne le versant jusqu’au panneau Im Dürren. Le chemin didactique du schabziger retourne dans la forêt puis, après la Chrampfegg, descend vers le Sattelboden, d’où l’on a un très beau coup d’œil sur la région de Glaris. Le chemin se fait plus étroit, plus sauvage et passe devant de hautes parois rocheuses. Puis vient le haut‑plateau du Mullerenberg, au‑dessus duquel se détache le Fronalpstock; sur le versant opposé, le Rautispitz et le Glärnisch se dressent dans le ciel. Le sentier traverse des prairies fleuries et rejoint les maisons de Mullern. Non loin de là, à la station 5 du chemin d’altitude, on peut voir une machine qui, il y a plus d’un siècle déjà, pressait les portions de sérac pour leur donner leur forme typique de cylindre. En passant devant les maisons de vacances du Meieli et d’autres panneaux d’information, on rejoint la route carrossable qui mène à l’auberge du Fronalpstock et à la Maison des Amis de la nature. Un dernier regard sur la plaine de la Linth, jusqu’à l’Oberland zurichois et sur l’arrière‑pays glaronnais, jusqu’au Tödi. Compter deux petites heures pour rejoindre Glaris.
Haute Route N° 0690
Arolla — Hôtel Weisshorn • VS

Haute Route

L’étape de quatre jours de la Haute route culinaire débute au Grand Hôtel Kurhaus à Arolla. On y découvre l’histoire fascinante de l’hôtel et sa cuisine qui enchante le palais. Le chemin passe par le lac Bleu, descend vers La Gouille et suit la rivière jusqu’aux Haudères. Nous ne sommes plus très loin de La Sage, un lieu d’étape intéressant d’un point de vue gastronomique, puisque l’Hôtel de la Sage offre une cuisine créative, qui met en valeur les produits frais de saison, et dispose d’une belle terrasse avec vue. Le deuxième jour, il faut monter au Col du Tsaté et rejoindre la Cabane de Moiry, à gauche du glacier. La vue de la salle à manger est inhabituelle. Quant au contenu de notre assiette, il est composé de produits exclusivement frais et biologiques. Grimentz, un village valaisan pittoresque, qui comporte de vieilles granges, est au programme du troisième jour. L’Hôtel Moiry propose une bonne cuisine bourgeoise élaborée à partir de produits du jardin et de ses propres vaches de la race d’Hérens. Au‑dessus du lac de Moiry, on voit des edelweiss le long du chemin qui mène au barrage, d’où l’on franchit le Col de Sorebois. A Zinal, on peut prendre le bus ou suivre le ruisseau pour arriver directement à Grimentz. Le quatrième jour, l’itinéraire se poursuit le long du ruisseau qui rejoint La Navisence, que l’on longe également jusqu’à Ayer, où l’itinéraire passe par l’alpage de Nava et rejoint le chemin d’altitude. On voit bientôt l’Hôtel Weisshorn. Construit en 1889, il donne une idée de la façon dont les Britanniques se logeaient au tournant du siècle dernier. Sur la table, les mets suisses qui nous sont servis offrent une belle conclusion à ce petit extrait de la Haute route.
Prix Rando 2012, prix spécial N° 0747
Stn. Stammheim — Kartause Ittingen • ZH

Prix Rando 2012, prix spécial

Le prix spécial décerné aux chemins de randonnée pédestre sans revêtement dur revient à l’association de tourisme pédestre de Thurgovie. Grâce à son action, plusieurs tronçons de chemins ont été déplacés, ce qui a permis de réduire massivement la part de passages sur des revêtements durs. L’intégration de chemins nouvellement aménagés dans la réserve naturelle du Seebachtal a permis de compléter de manière attrayante le réseau existant. La randonnée part de la gare de Stammheim, traverse le joli village d’Unterstammheim et rejoint la réserve naturelle du Seebachtal. Par des températures estivales, on peut se rafraîchir et sauter dans le lac Nussbommersee depuis l’«Uerschhauser Badi» avant de poursuivre sa route le long du lac Hüttwiilersee. C’est ici que les marcheurs empruntent les nouveaux chemins aménagés par la fondation Seebachtal, grâce auxquels on découvre de manière étonnante le paysage lacustre. Les ruines de Hälfenbärg, qui surplombent le lac de Hüttwil, méritent un petit détour. A Seehof, le chemin quitte le Seebachtal et mène, par le village de Vorderhorbe, vers la chartreuse d’Ittingen, le but de cette étape. L’ancien prieuré de l’ordre des Chartreux est un lieu particulier, riche d’une histoire de plus de 800 ans, qui compte parmi les principaux monuments culturels de la région. Si l’appétit est là, on commandera une part de gâteau au Restaurant Zur Mühle ou on préparera un pique-nique en achetant dans la boutique de la chartreuse de la saucisse et du fromage locaux, ainsi que du pain frais.
Val Piora N° 0657
Stne Piora • TI

Val Piora

Après le tunnel du Gothard, à l’entrée du Tessin, se trouve la petite localité de Piotta, d’où part l’un des funiculaires les plus raides au monde. Il rejoint Piora, à 1851 mètres, le lieu de départ de magnifiques randonnées vers le haut-plateau du Val Piora. Au fil d’itinéraires variés, les marcheurs vont découvrir de vastes prairies, de nombreux lacs emplissant des bassins creusés durant l’ère glaciaire et d’étonnants sommets, mais aussi voir, selon la saison, une multitude de fleurs alpines, des marmottes blanches, des gorgebleues à miroir et des plantes carnivores. Du Rifugio Föisc, situé à 2200 mètres d’altitude, le regard glisse au‑dessus d’un paysage de glaciers et s’arrête, plus bas, sur les lacs de l’époque glaciaire. L’un d’entre eux est le lago Cadagno, dont les eaux ont une teinte rougeâtre. Des scientifiques ont installé leur laboratoire dans des étables et recherchent l’origine de ce phénomène. Une randonnée d’un jour mène au Rifugio Föisc et passe devant deux lacs. A proximité du lago Cadagno, à côté de la station de recherche, on peut déguster sur l’Alpe Piora le fromage tessinois connu loin à la ronde, qui porte le nom de l’alpage. Ceux qui disposent de suffisamment de temps pourront marcher jusqu’à différentes cabanes, y passer la nuit, et s’enfoncer davantage encore dans ce paysage et ses lacs en profitant de la vue grandiose sur les sommets et les cols.
Lacs et tours en bateau N° 0665
Interlaken Ost — Giessbach Schiffstation • BE

Lacs et tours en bateau

Un début et une fin de journée en des lieux touristiques, mais une randonnée en pleine nature. L’excursion au lac de Brienz, le petit frère du lac de Thoune, dans l’Oberland bernois, nous fait côtoyer deux univers très différents. De la gare d’Interlaken Est, un chemin longe l’Aar, s’élève sur le versant ensoleillé et surplombe les eaux vertes miroitantes jusqu’à Ringgenberg, où une visite des ruines du château fort et de l’église bâtis sur un éperon rocheux s’impose. Le château des seigneurs de Ringgenberg fut détruit en 1380 par des sujets insurgés qui construisirent l’église voisine avec les pierres de la bâtisse. «Rappelle‑toi que tu es mortel» lit‑on sur le cadran solaire de ce lieu saint. Après un instant de recueillement, on traverse le lac en bateau pour rejoindre, sur la rive opposée, le village d’Iseltwald.On peut emprunter ici un itinéraire pédestre récemment aménagé qui part vers l’ouest et rejoint Bönigen. Par endroits, il est hélas difficile d’ignorer le bruit de l’autoroute. Le chemin qui quitte Iseltwald, par l’est, en direction des chutes de Giessbach, offre une plus rande quiétude, mais aussi, ici et là, une vue sur le lac, les montagnes et des cascades. C’est un classique de l’Oberland bernois depuis que cette merveille de la nature située sur un versant ombragé a attiré il y a 200 ans le tourisme étranger. Le torrent Giessbach se jette en 14 cascades dans le lac de Brienz. On peut se rendre tout près de l’une d’entre elles, à côté du Grandhotel Giessbach, et même être légèrement arrosé d’écume. De l’hôtel, doté d’une belle terrasse panoramique, un sentier en zigzag et un petit funiculaire rejoignent le débarcadère de Giessbach See, où l’on reprend le bateau.
Lacs et tours en bateau N° 0666
Château de Chillon — Bouveret • VD

Lacs et tours en bateau

Du château de Chillon au Bouveret Tel un imposant navire, le château de Chillon paraît échoué sur son petit éperon rocheux, à l’extrémité est du lac Léman. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’oeuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève. Bonivard, défenseur de l’indépendance genevoise, passa six ans à Chillon. Une visite du château, agrémentée de moyens de communication modernes, permet de plonger dans le Moyen Age. Les caves en voûte, ancienne prison de Bonivard, donnent volontiers la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et longer le lac jusqu’à Villeneuve. Le bruit du trafic de l’autoroute toute proche s’éloigne comme par magie: le sentier pédestre pénètre dans la réserve naturelle des Grangettes. En marchant, on profite de vues superbes sur le lac Léman, vers Montreux et, plus haut, sur les Rochers de Naye. Prairies marécageuses, groupes d’arbres et un sentier qui reste constamment proche de la rive et permet ainsi d’observer des oiseaux d’eau indigènes.Le Grand Canal coupe en ligne droite le delta du Rhône, des bateaux de pêcheurs sortent sur le lac. Le chemin traverse le Vieux Rhône, puis rejoint bientôt le Rhône, dont les eaux laiteuses et troubles entrent dans le lac. On traverse le large fleuve par un pont en métal stable, la Passerelle des Grangettes, pour rejoindre Le Bouveret, sur une petite route asphaltée qui longe le Rhône.
Salquenen N° 0649
Salgesch Bhf • VS

Salquenen

Les sentiers à travers les vignobles sont rarement recouverts de mousse tendre. Mais si le circuit entre Salquenen et Sierre et retour est fait de chemins bétonnés, on les oublie pour se concentrer sur les belles vues et sur les panneaux didactiques du sentier viticole. Sur un terrain agréable et dégagé, cette randonnée qui ne présente aucun problème d’orientation a la forme d’un huit couché. L’itinéraire comportant quelques montées peu exigeantes est agréable à parcourir à la fin de l’hiver et au début du printemps, sur le versant ensoleillé du Valais central. Bien qu’il ne soit pas très long, on peut le raccourcir en recourant aux transports publics: dans sa première partie, de Muzot/Veyras, avec le bus SMC jusqu’à la Gare de Sierre ou de Muraz jusqu’au centre de Sierre grâce au funiculaire de Montana. Enfin, un trajet en bus de la place de la Gare de Sierre vers Glarey ou le Camping Swiss Plage facilite le retour à Salquenen. Au cours de la journée, on franchit deux fois la petite rivière de la Raspille, qui forme la frontière linguistique entre Bas‑Valais et Haut‑ Valais. Des deux côtés, les vignes sont omniprésentes. Deux trajets plus naturels nous éloignent du vignoble: la partie à travers la végétation sèche au‑dessus de la vallée de la Raspille, le long d’un bisse, et la dernière étape dans la forêt alluviale, le long du Rhône, qui fait partie du Parc naturel de Finges (Pfyn).
Strada alta N° 0662
Osco — Anzonico • TI

Strada alta

Les 45 kilomètres de la Strada Alta, bien ensoleillés et ne dépassant jamais 1400 m d’altitude sur le flanc gauche de la Vallée de la Léventine, sont parfaits pour inaugurer la saison de randonnée au printemps. Ce chemin panoramique est généralement praticable dès le mois d’avril. Mais attention, les endroits humides des espaces ombragés peuvent encore être glissants! La Strada Alta s’étire entre Airolo et Biasca en traversant toute une série de villages et de hameaux sur les hauts de la vallée. Il s’agit, en fait, de l’ancien chemin muletier qui évitait les dangereuses gorges du talweg. Le tronçon médian, entre Osco et Anzonico, est le plus agréable pour la randonnée puisqu’il suit généralement des sentiers et est presque plat. Depuis Osco, le chemin traverse la forêt de sapins, de pins et de châtaigniers de la gorge de Sciresa, à la fois romantique et sauvage. L’étape suivante, après Calpiogna, est le village de Rossura, typique de la Levantine avec l’église de San Lorenzo et Agata qui mérite une visite. A Tengia, la Strada Alta se subdivise: le chemin supérieur grimpe vers le belvédère des Monti di Cò, tandis que le chemin inférieur poursuit tranquillement à travers prés et bois jusqu’à Calonico. Ce n’est que peu avant Anzonico que les deux itinéraires convergent à nouveau. De l’église de Calonico, sise sur une véritable chaire dominant à pic la vallée, on aperçoit le fond de cette dernière dans laquelle s’écoule un trafic intense et bruyant. Le calme règne par contre sur le chemin panoramique. Dans la forêt de châtaigniers proche, l’agréable Grotto Pro Bell invite à faire une pause. Le chemin est ensuite le plus souvent ombragé jusqu’au village d’Anzonico, aux nombreuses maisons de bois bien conservées.
Sentierone Verzasca N° 0664
Sonogno — Lavertezzo • TI

Sentierone Verzasca

Eminemment photogénique, avec son élégant pont aux airs romains, la rivière est fidèle à son nom: Verzasca, ou «vertes eaux». Ses plages de galets attirent à la belle saison les adeptes du bronzage, ses petits bassins naturels voient s’ébattre les nageurs, et ses rives sont le lieu rêvé des randonneurs pour un pique‑nique avec vue sur le «Ponte dei Salti»: ce célèbre pont médiéval à une pile est devenu l’emblème de toute la vallée. C’est une randonnée à tout point de vue fabuleuse qui s’achève ici, éblouissante, à Lavertezzo. Au départ de Sonogno, le chemin longe constamment la rivière, dans un cadre idyllique, à travers forêts de bouleaux et de mélèzes. Puis viennent les marécages et, de Brione à Lavertezzo, une trentaine de sculptures et d’installations, qui font du «sentierone» un véritable sentier des arts, ou «sentiero per l’arte», comme si le paysage avait besoin de cette touche d’esthétique supplé~ mentaire! Car le Val Verzasca, à la beauté aussi sauvage que romantique, est un endroit béni des dieux, avec ses villages paisibles, souvent restaurés avec soin, comme Frasco, ses ponts suspendus à vous donner le vertige, ses petites plages isolées et ses délicieux grotti où vous dégusterez un verre de merlot gouleyant, accompagné de préférence de l’une des nombreuses spécialités du Tessin: charcuterie, risotto, polenta, etc. La vie n’a pourtant pas toujours été aussi facile dans le Val Verzasca, comme en témoigne la passionnante exposition du Musée de Sonogno. Mais ses habitants ont toujours eu de la ressource: il n’est qu’à voir la boutique «Pro Verzasca», qui vend de magnifiques produits d’artisanat local.