Randonner en été

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Chemin primé au Lac de La Gruyère N° 0749
Pont de Corbières • FR

Chemin primé au Lac de La Gruyère

Il n’est ouvert que depuis 2012, le nouveau chemin de randonnée qui longe la rive du lac de la Gruyère, le plus grand lac d’accumulation suisse. Sur ce chemin d’une longueur de 15 kilomètres et d’une largeur d’un mètre environ qui longe la partie sud du lac de barrage créé en 1947, les randonneurs traversent la forêt, une réserve naturelle, une zone agricole et passent devant plusieurs endroits qui donnent envie de faire une halte. L’Association du Sentier du Lac de la Gruyère a aménagé un sentier naturel attrayant qui permet de côtoyer des sites historiques, culturels et techniques, mais aussi de s’inviter dans la vie de la région. Il offre en outre de belles vues sur les Préalpes fribourgeoises. La randonnée peut commencer à Corbières, près du mur de barrage, ou à Broc. Comme il s’agit d’une boucle, il est aussi possible de partir de l’une des localités proches du lac, qui sont toutes desservies par les transports publics, et d’y revenir. Si l’on ne veut pas faire tout le tour du lac et plutôt marcher à plat, il faut alors se rendre sur le versant occidental du lac et se rendre de Corbières à Broc, par Morlon. Sur la presqu’île des Laviaux, on peut aussi bien se reposer que se baigner dans le lac ou encore se restaurer dans l’agréable Buvette Les Laviaux. Si l’on souhaite retourner à Corbières par la rive orientale du lac, il faut s’armer d’un peu de courage et reprendre des forces au magasin de la fabrique de chocolat Cailler à Broc‑Fabrique.
Sentier du bisse du Torrent-Neuf à Savièse N° 0750
Les Biniis — Tripon • VS

Sentier du bisse du Torrent-Neuf à Savièse

La construction du bisse du Torrent‑Neuf le long des rochers du Prabé remonte au milieu du XVe siècle. Il s’agissait du bisse le plus impressionnant du Valais, qui est resté en activité jusqu’en 1934 avant qu’un tunnel creusé à travers la montagne ne le remplace. C’est au cours des sept années de 2006 à 2012 seulement que l’Association pour la Sauvegarde du Torrent‑Neuf a décidé de le réhabiliter. Grâce aux nombreuses heures de travail bénévole effectué par les membres de l’association, les promeneurs peuvent aujourd’hui parvenir par des ponts suspendus jusqu’aux vestiges du bisse et suivre celui‑ci. L’histoire du bisse est décrite au début du chemin et sur des panneaux d’informations installés le long du parcours. La randonnée commence aux Biniis, lieu‑dit de Savièse (arrêt du car postal et places de stationnement). Après une bonne heure, les marcheurs atteignent la chapelle Sainte~ Marguerite. La Buvette des Vouasseurs, située juste après la chapelle, est ouverte le week‑end et les jours fériés. Ici commence un itinéraire impressionnant, aménagé à travers la gorge de la Morge, le long du Torrent‑Neuf, que l’on peut suivre jusqu’à Brac. Il existe deux possibilités pour le retour: soit rejoindre l’arrêt du car postal de Tripon, par le Pont Rouge (mais les cars ne sont pas nombreux), soit rebrousser chemin, jusqu’aux Biniis (4 h env.). Cet itinéraire imposant offre de toute façon de nouvelles vues, impressions et sensations, même si on l’effectue pour la deuxième fois.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0751
Salvan — Les Marécottes • VS

Prix Rando 2012, 3e rang

Construire un chemin à travers les gorges du Dailley pour pouvoir accueillir les étrangers, tel fut, vers 1895, le premier but de Jean‑Pierre Revaz, un pionnier du tourisme habitant Les Granges. Les galeries, ponts et passerelles en bois construits de manière audacieuse dans les gorges furent détruits lors de la construction d’un tunnel puis remis en état, dès 1995, lors de deux longues phases de reconstruction et d’extension menées par l’Association des Amis des Granges et du Bioley. Depuis juillet 2011, les randonneurs peuvent admirer de très près la cascade de la Salanfe en progressant sur un chemin sûr.La randonnée commence à la gare de Salvan et se dirige vers Les Granges, où il est conseillé de faire un détour vers les «Marmites glaciaires», signalées par un panneau brun. Avant les gorges du Dailley, le chemin retourne d’ailleurs sur le sentier pédestre régulier. Les randonneurs non sujets au vertige affrontent alors les 580 marches à travers les imposantes galeries des gorges. Sur le haut‑plateau de Van d’en Bas, on peut s’installer pour déballer son pique‑nique ou alors se reposer de la longue montée raide à l’Auberge du Vallon de Van. Ceux qui souhaitent découvrir les alentours peuvent suivre le «Tour du Vallon» balisé en rouge. La randonnée se poursuit par le Col de Matze jusqu’aux Marécottes mais il est aussi possible de retourner à Salvan. On ne saurait trop conseiller le charmant sentier forestier menant aux Marécottes, qui offre une vue superbe sur la plaine du Rhône.
Lacs et tours en bateau N° 0667
Yverdon-les-Bains — Concise • VD

Lacs et tours en bateau

Pour les Romains déjà, Yverdon‑les‑Bains valait bien un voyage. Ils baptisèrent le lieu Eburodunum et profitèrent de fréquenter les bains thermaux. Aujourd’hui, c’est dans un centre thermal moderne que l’on se détend et à l’Hôtel des Bains que l’on se remémore la belle époque du tourisme thermal. De la détente, la randonnée entre Yverdon et Concise nous en offre aussi, car son tracé est totalement plat. Le départ a lieu à la place Pestalozzi, entre le château, l’église et l’hôtel de ville. Le chemin quitte le centre, longe le canal, puis mène en droite ligne et à travers une zone de roseaux à Grandson. La bourgade médiévale est surprenante: on y voit des bâtiments aux belles façades, un imposant château situé sur une légère élévation qui surplombe le lac de Neuchâtel. Une visite s’impose pour admirer la reproduction de la bataille de Grandson, les armes et armures ainsi qu’une section sur les guerres de Bourgogne. Une fois par an, à la mi‑août, la «Fête médiévale» bat son plein: des artisans travaillent avec des outils d’époque, des voltigeurs montent un spectacle, marchands et musiciens sont en costumes d’époque. Quant aux visiteurs, ils mangent dans des assiettes en bois et boivent le cidre contenu dans des pichets d’argile. Le sentier serpente à travers les forêts et la ceinture de roseaux qui longent le lac de Neuchâtel. Entre les arbres, le lac apparaît à plusieurs reprises. Pendant la belle saison, un bout d’herbe se prête à un pique‑nique, une plage étroite invite à la baignade. On rejoint après trois heures la jolie localité de Concise, située au bord du lac, son port et sa pelouse. Le retour à Yverdon s’effectue en bus ou, en été, en bateau, une variante à privilégier.
Lacs et tours en bateau N° 0668
Wissifluh — Rigi Kaltbad • LU

Lacs et tours en bateau

Du point de vue de la protection des biens culturels, le départ de la randonnée constitue le grand moment de la journée. L’un des cinq bateaux à vapeur¹ qui naviguent sur le lac des Quatre‑Cantons nous mène de Lucerne à Vitznau, en passant devant quelques beaux bâtiments¹ situés sur la rive. Les bateaux à vapeur présentent non seulement un grand intérêt du point de vue de l’histoire de la technique, mais aussi de l’élégance de leurs salons, escaliers et fenêtres, construits en bois nobles. De Vitznau, une télécabine vieillotte permet de rejoindre la Wissiflue. Les amateurs de romantisme y monteront la veille et dormiront dans le petit hôtel. De la Wissiflue, nous traversons d’abord une bande rocheuse, sur un étroit sentier forestier, puis montons à Hinderberge où un autre funiculaire arrive de Vitznau. D’ici, un chemin raide s’élève vers la Gletti. Puis vient un passage en pente offrant une superbe vue panoramique. Au niveau d’Understette, le chemin s’engage dans l’itinéraire qui vient de Rigi Scheidegg. La route bien large est en fait l’ancien tracé de la ligne Rigi‑Scheidegg dont l’exploitation a cessé dans les années 1940. Le dernier point fort de la randonnée se situe au niveau de First, où un sentier à travers les rochers, bien qu’assuré par une main courante, exige une certaine prudence, surtout avec des enfants. Une petite route goudronnée mène à Rigi Kaltbad, d’où le train du Rigi part pour Vitznau ou descend, par Rigi Staffel/Rigi Kulm, jusqu’au quai surélevé¹ de la gare d’Arth‑Goldau.
Sauschwänzlebahn N° 0669
Bargen (SH) — Schleitheim • SH

Sauschwänzlebahn

Le bus quitte la gare de Schaffhouse et roule dans la vallée boisée de Merishausen, jusqu’au village le plus septentrional de Suisse, Bargen, où débute la randonnée. La route peu fréquentée mène rapidement sur une élévation d’où la vue est étendue. La frontière se franchit près de la réserve naturelle où poussent de superbes orchidées. Non loin d’ici, près de Neuhaus, un tilleul séculaire marque le point le plus élevé de la randonnée. Après le village de Randen, le chemin descend à travers la forêt vers Blumberg‑Zollhaus. Avant d’y arriver, on verra à plusieurs reprises la vallée où se détachent les bâtiments imposants de la ligne de Sauschwänzle. La gare de Blumberg‑Zollhaus apparaît bientôt. Il s’agit d’abord de se procurer des billets, car ce train de montagne à vapeur qui circule sur une ligne aux nombreux ouvrages artificiels et tourne autour du canton de Schaffhouse est toujours très fréquenté. Avant le départ, on prendra le temps de visiter le Musée du chemin de fer. Pendant le trajet, les voyageurs, gagnés par l’ambiance romantique du petit train, écoutent attentivement les commentaires sur la ligne ferroviaire. Lorsque, après une bonne heure, le train entre dans la vallée de la Wutach, l’itinéraire se poursuit à pied à partir de Weizen. Le chemin traverse la rivière Wutach, qui forme la frontière, et s’élève dans la forêt. Dans la clairière proche du hameau de Ländli, il est possible de faire une halte près du foyer avant de rejoindre, par le Stauferberg, le joli village de Schleitheim, d’où un bus ramène les marcheurs à Schaffhouse.
Maria Bildstein N° 0670
Uznach — Reichenburg • SG

Maria Bildstein

En quittant à la gare d’Uznach le Voralpenexpress (pris à Rapperswil ou à St‑Gall), on débouche sur une place moderne. L’itinéraire traverse la vieille ville, suit la ligne ferroviaire jusqu’à Oberkirch, où se trouve la vieille place de l’église et l’ancien cimetière de Kaltbrunn. Après la gare, le chemin descend vers la rivière Dorfbach et rejoint Steinenbrugg par Ruodiweid. En longeant la rivière Steinenbach, on traverse bientôt la ligne de train qui mène à Ziegelbrücke pour monter vers le lieu de pèlerinage de Maria Bildstein. Ce site romantique, au coeur de la forêt, dégage un calme bienfaisant. L’église datant de 1966 héberge l’ancien calvaire, qui a donné son nom au lieu. Les grottes réparties dans la forêt, qui évoquent des grands personnages de la vie du Christ et rappellent le Sacro Monte di Varallo, en Italie, sont très intéressantes et font de Maria Bildstein un lieu unique en son genre. Ceux qui le souhaitent peuvent même s’entretenir avec le curé des pèlerins. De la colline (Büchel) de Benken, on poursuit jusqu’à la chapelle de Meinrad, lieu où séjourna Saint Meinrad, épris de solitude, alors qu’il se rendait vers ce qui est aujourd’hui Einsiedeln. La plaine de la Linth et le canal de Conrad Escher sont visibles lors de la descente vers Giessen. Ceux qui le souhaitent iront visiter le Musée de la boulangerie. Il ne reste plus qu’à longer la route pour rejoindre la gare de Reichenburg. Le S2 nous ramène à Zurich ou à Uznach, par Ziegelbrücke, si aucun bus direct ne relie Uznach.
Cascades N° 0683
Schwägalp — Weissbad • AR

Cascades

De Gossau (via Herisau) ou d’Appenzell, on rejoint Urnäsch en train avec la ligne de l’Appen~ zellerbahn. Le car postal monte par quelques lacets étroits jusqu’à la Schwägalp, au pied du Säntis, d’où la plupart des gens rejoignent le sommet en télécabine. Pour admirer la chute du Leuenfall, on rejoindra le parking derrière la grande auberge afin d’emprunter le sentier qui mène par des pâturages jusqu’à l’alpage de Siebenhütten. Un chemin carrossable monte jusqu’à la Chammhalden. Plus loin à gauche se trouve la cabane du CAS du même nom, qui accueille des hôtes le week-end. Le chemin à suivre descend cependant à droite vers les cabanes de la Potersalp, puis pénètre dans la forêt. Là, un chemin carrossable passe devant la cabane Böhl en direction de la cascade. Peu avant la chute, un chemin descend vers le Wissbach, où un panneau indique le Leuenfall tout proche. L’eau se précipite de manière presque sinistre sur 34 mètres, du haut de son rocher. Dans certains milieux, le Leuenfall est considéré comme un lieu d’énergie. En hiver, les adeptes de l’escalade de glace l’apprécient. En 2007, la tentative de record du monde de «free falling waterfall» en kayak qui se déroula ici faillit se terminer par un grave accident. Après la cascade, le chemin carrossable monte vers l’auberge Lehmen. Il faut d’abord longer la route jusqu’à la ferme Eugst. Là, le chemin pédestre se dirige après Sonnenhalb sur l’autre versant. En passant devant une jolie chapelle, on dépasse Rechböhl pour rejoindre Weissbad, où la rivière Wissbach rejoint le Schwendibach et devient la Sitter. Un coup d’oeil sur le très chic Hôtel Hof Weissbad avant d’arriver à la gare, d’où la même ligne de l’Appenzell dessert Urnäsch, Gossau ou Saint-Gall.
Cascades N° 0684
Monstein — Sertig Dörfli • GR

Cascades

Le bus no 10 ou les Chemins de fer rhétiques relient Davos à Glaris, d’où le bus no 7 mène les visiteurs à Monstein. Le village typique des Walser compte encore de nombreux greniers et des toits couverts de bardeaux. Après avoir goûté dans l’un des cafés à la bière de la brasserie la plus haute d’Europe la Monsteiner Bier, il est temps d’emprunter le beau chemin vers l’Oberalp qui traverse des forêts de mélèzes. On rejoint par un itinéraire court mais raide l’Alp Fanezmeder, connue pour sa flore très riche. L’ascension se poursuit, parfois sans chemin, jusqu’à la Fanezfurgga, un passage situé au nord du Chrachenhorn. Après un temps de repos sur la Furgga, il faut descendre par le Ducantal. Vers la fin, une petite montée nous attend, suivie d’une nouvelle descente raide dans le Sertigtal, où les rivières Ducan et Chüealp se rejoignent. Un petit détour par la chute est conseillé. La rivière Ducan se précipite en trois temps dans une gorge ombragée avant de serpenter à travers le Sertigtal. Après cet itinéraire exigeant, l’agréable fraîcheur de l’eau jaillissante est la bienvenue. A partir de la cascade, on rejoint aisément par une route destinée au transport de marchandises les villages de Sand, ou, un peu plus loin, de Sertig Dörfli. Ce dernier est l’un des buts d’excursion les plus fréquentés des alentours de Davos, ce qui se comprend bien. La ravissante petite église date de 1699, mais les Walser s’établirent dans la vallée glaciaire au XIIIe siècle déjà. Il est très agréable de se désaltérer dans ce petit village, entouré d’un superbe cirque de montagnes, en attendant le bus qui ramène marcheurs et visiteurs à Davos Platz.
Casacades N° 0685
Lauterbrunnen — Rütti • BE

Casacades

«… Destin de l’homme, que tu ressembles au vent!» C’est là le vers final du célèbre «Chant des esprits sur des eaux» que les chutes du Staubbach inspirèrent à Goethe en 1779. Ce poème qui évoque la chute de l’eau puis son ascension sous forme de brume, symbole, pour Goethe, du cycle de la vie humaine, figure sur un panneau placé au-dessous de la cascade. On rejoint ce lieu en 15 minutes depuis la gare. Le chemin traverse le village jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale), puis bifurque à droite vers les chutes du Staubbach. Si, depuis peu, la vallée de Lauterbrunnen est appréciée des adeptes du saut de falaise qui se jettent sans crainte depuis les parois latérales de cette vallée glaciaire, c’est aussi, depuis plus de 200 ans, le lieu de prédilection des amoureux des cascades qui sont ici au nombre de 72. Quelques-unes sont visibles le long de cette randonnée. Au Staubbach, ne pas manquer une brève montée vers une galerie creusée dans la roche si l’on veut sentir l’écume de l’eau de très près. Le chemin passe ensuite par un revêtement dur jusqu’à «Bir Buechen», d’où l’on rejoint en 10 minutes les chutes du Trümmelbach. Ces dix cascades formées par les eaux de fonte des glaciers qui s’écoulent en un grondement permanent vers la vallée depuis l’intérieur de la montagne ont un débit de 20 000 litres par seconde. Après une visite de ce spectacle naturel imposant, on retrouve, au-delà du camping, le sentier pédestre sur l’autre rive de la Lütschine blanche. Celui-ci passe devant la station inférieure de la télécabine du Schilthorn¹ et la cascade du Mürrenbach avant de parvenir à Stechelberg, où l’on monte dans le car postal.
Cascades N° 0686
Mauvoisin • VS

Cascades

Tout au fond du val de Bagnes, en Valais, dans la solitude des sommets, se trouve le lac artificiel de Mauvoisin et son mur de barrage, troisième au monde de par sa taille. C’est dans celui‑ci que se jettent plusieurs ruisseaux gonflés par les eaux de fonte des glaciers. La cascade du Giétro, située sur la rive orientale, est tristement célèbre. En 1818, des blocs de glace provenant du glacier homonyme obstruaient l’écoulement de la Dranse dans le val de Bagnes. Lorsque la digue naturelle se rompit, une immense vague haute de 30 mètres se déversa dans l’étroite vallée, détruisant les maisons et tuant 44 personnes. Aujourd’hui, le glacier s’est largement retiré. Un sentier alpin balisé en blanc‑ bleu‑blanc monte en lacets jusqu’à la cascade du Giétro. La randonnée qui traverse les galeries de l’ancienne petite route utilisée pour la construction, sous le torrent Giétro, est plus simple. On s’élève ensuite par des alpages d’un vert soutenu jusqu’au lac de montagne de Tsofeiret. Une magnifique flore alpine – edelweiss, lys martagon et lobelias – attend le marcheur, qui découvre, sur le versant opposé, le monde de glace du massif du Grand Combin. Ses eaux de fonte s’accumulent dans une galerie, puis se précipitent par un trou dans le lac d’accumulation d’un vert laiteux. Le col du Tsofeiret constitue le point le plus élevé du tour. La descente passe par la Cabane de Chanrion et le lac de Mauvoisin. Par la rive gauche du lac, on rejoint le point de départ sur un agréable chemin en gravier en traversant des tunnels (emporter une lampe de poche!).
Axalp N° 0687
Axalp — First • BE

Axalp

De l’Axalp, située bien au‑dessus du lac de Brienz, la randonnée suit d’abord la petite route sur quelques contours. «Grindelwald/First» figure déjà sur les panneaux indicateurs. Bientôt, le chemin de montagne quitte la route pour s’élever à travers la forêt d’épicéas clairsemée. La vue, en contrebas, sur le lac de Brienz et les sommets qui l’entourent, est déjà magnifique. Le chemin se poursuit sans grande dénivellation à flanc de coteau et passe devant plusieurs alpages jusqu’à Oberberg. Le sentier devient alors plus raide, monte en zigzags, contourne des bandes de rochers et parfois les gravit. Les mains comme les câbles en acier sont les bienvenus pour grimper ou garder l’équilibre. Le ravissant Hegelsee, un lac situé dans une cuvette un peu en contrebas du col, apparaît enfin. En franchissant le col, on voit s’ouvrir toute la couronne des hautes Alpes bernoises. Eiger, Mönch et Jungfrau, la chaîne du Schreckhorn et le Wetterhorn seront dès lors constamment sous les yeux des marcheurs jusqu’au First. Autre site charmant le long du chemin: un lac de montagne sans nom, dans lequel se reflètent les sommets, aux rives couvertes de linaigrettes. La terrasse de l’auberge de la station supérieure de la télécabine du First donne envie de profiter encore du beau panorama. On peut se le permettre, puisque la télécabine qui descend à Grindelwald épargne au marcheur mille mètres de dénivellation.
Val Poschiavo N° 0688
Pescia Bassa — Le Prese • GR

Val Poschiavo

Après le viaduc hélicoïdal de Brusio, la petite route carrossable bifurque vers l’ouest, à Campascio, dans le Val dal Saent. Le taxi passe par Cavaione, «le plus récent village de Suisse» puis roule vers l’alpage de Pescia Bassa, dans le fond de la vallée. Ce sera le point de départ de la randonnée de deux jours qui mène, par le Rifugio Anzana, au col homonyme, à la frontière avec l’Italie. Vue imprenable, en bas, sur la Valteline, et, en face, sur les Alpes bergamasques! Le col était autrefois un lieu de contrebande apprécié par lequel passaient cigarettes et café. Le chemin pédestre nouvellement balisé permet de rejoindre, sur l’autre versant, les lacs cachés en contrebas du Piz Combul (2900 m). Pas moins de sept lacs se sont installés là où le glacier a rongé la pierre. Les deux plus grands se nomment Lagh da la Regina (lac de la reine) et Lagh dal Mat (lac du fou). Un bain offre un rafraîchissement bienvenu avant la descente vers les alpages de Pescia Alta et Li Piani. On peut dormir sur ce deuxième alpage et monter rapidement, le lendemain, au col Tre Croci (2348 m), qui offre une vue impressionnante sur les sommets de Zuppo, Bellavista, Piz Palü et leurs glaciers. Le chemin descend ensuite, en serpentant, dans le Val Mürasc. Un chamois et son faon, surpris, sautent tout près. Plus bas paissent des vaches, des moutons et des chevaux. Au‑dessous de l’Alp Mürasc, un chemin raide traverse une forêt de sapins et rejoint le Lago di Poschiavo. Quel contraste entre la promenade le long de la rive sud et le paysage alpin du Val dal Saent!
Chemin d’altitude du schabziger N° 0689
Habergschwänd — Glarus • GL

Chemin d’altitude du schabziger

Le parcours d’altitude complet, de Habergschwänd à Glaris, est de 13 kilomètres. Le chemin didactique proprement dit (chemin d’altitude du schabziger) et ses dix panneaux d’information n’en compte que la moitié. A Habergschwänd, suivre les panneaux pour Mullerenberg. Par une montée raide dans la forêt, on rejoint l’alpage de Mittlist Nüen, un site panoramique. Sur un itinéraire agréablement ondulé, le chemin contourne le versant jusqu’au panneau Im Dürren. Le chemin didactique du schabziger retourne dans la forêt puis, après la Chrampfegg, descend vers le Sattelboden, d’où l’on a un très beau coup d’œil sur la région de Glaris. Le chemin se fait plus étroit, plus sauvage et passe devant de hautes parois rocheuses. Puis vient le haut‑plateau du Mullerenberg, au‑dessus duquel se détache le Fronalpstock; sur le versant opposé, le Rautispitz et le Glärnisch se dressent dans le ciel. Le sentier traverse des prairies fleuries et rejoint les maisons de Mullern. Non loin de là, à la station 5 du chemin d’altitude, on peut voir une machine qui, il y a plus d’un siècle déjà, pressait les portions de sérac pour leur donner leur forme typique de cylindre. En passant devant les maisons de vacances du Meieli et d’autres panneaux d’information, on rejoint la route carrossable qui mène à l’auberge du Fronalpstock et à la Maison des Amis de la nature. Un dernier regard sur la plaine de la Linth, jusqu’à l’Oberland zurichois et sur l’arrière‑pays glaronnais, jusqu’au Tödi. Compter deux petites heures pour rejoindre Glaris.
Haute Route N° 0690
Arolla — Hôtel Weisshorn • VS

Haute Route

L’étape de quatre jours de la Haute route culinaire débute au Grand Hôtel Kurhaus à Arolla. On y découvre l’histoire fascinante de l’hôtel et sa cuisine qui enchante le palais. Le chemin passe par le lac Bleu, descend vers La Gouille et suit la rivière jusqu’aux Haudères. Nous ne sommes plus très loin de La Sage, un lieu d’étape intéressant d’un point de vue gastronomique, puisque l’Hôtel de la Sage offre une cuisine créative, qui met en valeur les produits frais de saison, et dispose d’une belle terrasse avec vue. Le deuxième jour, il faut monter au Col du Tsaté et rejoindre la Cabane de Moiry, à gauche du glacier. La vue de la salle à manger est inhabituelle. Quant au contenu de notre assiette, il est composé de produits exclusivement frais et biologiques. Grimentz, un village valaisan pittoresque, qui comporte de vieilles granges, est au programme du troisième jour. L’Hôtel Moiry propose une bonne cuisine bourgeoise élaborée à partir de produits du jardin et de ses propres vaches de la race d’Hérens. Au‑dessus du lac de Moiry, on voit des edelweiss le long du chemin qui mène au barrage, d’où l’on franchit le Col de Sorebois. A Zinal, on peut prendre le bus ou suivre le ruisseau pour arriver directement à Grimentz. Le quatrième jour, l’itinéraire se poursuit le long du ruisseau qui rejoint La Navisence, que l’on longe également jusqu’à Ayer, où l’itinéraire passe par l’alpage de Nava et rejoint le chemin d’altitude. On voit bientôt l’Hôtel Weisshorn. Construit en 1889, il donne une idée de la façon dont les Britanniques se logeaient au tournant du siècle dernier. Sur la table, les mets suisses qui nous sont servis offrent une belle conclusion à ce petit extrait de la Haute route.
Prix Rando 2012, prix spécial N° 0747
Stn. Stammheim — Kartause Ittingen • ZH

Prix Rando 2012, prix spécial

Le prix spécial décerné aux chemins de randonnée pédestre sans revêtement dur revient à l’association de tourisme pédestre de Thurgovie. Grâce à son action, plusieurs tronçons de chemins ont été déplacés, ce qui a permis de réduire massivement la part de passages sur des revêtements durs. L’intégration de chemins nouvellement aménagés dans la réserve naturelle du Seebachtal a permis de compléter de manière attrayante le réseau existant. La randonnée part de la gare de Stammheim, traverse le joli village d’Unterstammheim et rejoint la réserve naturelle du Seebachtal. Par des températures estivales, on peut se rafraîchir et sauter dans le lac Nussbommersee depuis l’«Uerschhauser Badi» avant de poursuivre sa route le long du lac Hüttwiilersee. C’est ici que les marcheurs empruntent les nouveaux chemins aménagés par la fondation Seebachtal, grâce auxquels on découvre de manière étonnante le paysage lacustre. Les ruines de Hälfenbärg, qui surplombent le lac de Hüttwil, méritent un petit détour. A Seehof, le chemin quitte le Seebachtal et mène, par le village de Vorderhorbe, vers la chartreuse d’Ittingen, le but de cette étape. L’ancien prieuré de l’ordre des Chartreux est un lieu particulier, riche d’une histoire de plus de 800 ans, qui compte parmi les principaux monuments culturels de la région. Si l’appétit est là, on commandera une part de gâteau au Restaurant Zur Mühle ou on préparera un pique-nique en achetant dans la boutique de la chartreuse de la saucisse et du fromage locaux, ainsi que du pain frais.
Val Piora N° 0657
Stne Piora • TI

Val Piora

Après le tunnel du Gothard, à l’entrée du Tessin, se trouve la petite localité de Piotta, d’où part l’un des funiculaires les plus raides au monde. Il rejoint Piora, à 1851 mètres, le lieu de départ de magnifiques randonnées vers le haut-plateau du Val Piora. Au fil d’itinéraires variés, les marcheurs vont découvrir de vastes prairies, de nombreux lacs emplissant des bassins creusés durant l’ère glaciaire et d’étonnants sommets, mais aussi voir, selon la saison, une multitude de fleurs alpines, des marmottes blanches, des gorgebleues à miroir et des plantes carnivores. Du Rifugio Föisc, situé à 2200 mètres d’altitude, le regard glisse au‑dessus d’un paysage de glaciers et s’arrête, plus bas, sur les lacs de l’époque glaciaire. L’un d’entre eux est le lago Cadagno, dont les eaux ont une teinte rougeâtre. Des scientifiques ont installé leur laboratoire dans des étables et recherchent l’origine de ce phénomène. Une randonnée d’un jour mène au Rifugio Föisc et passe devant deux lacs. A proximité du lago Cadagno, à côté de la station de recherche, on peut déguster sur l’Alpe Piora le fromage tessinois connu loin à la ronde, qui porte le nom de l’alpage. Ceux qui disposent de suffisamment de temps pourront marcher jusqu’à différentes cabanes, y passer la nuit, et s’enfoncer davantage encore dans ce paysage et ses lacs en profitant de la vue grandiose sur les sommets et les cols.
Lacs et tours en bateau N° 0665
Interlaken Ost — Giessbach Schiffstation • BE

Lacs et tours en bateau

Un début et une fin de journée en des lieux touristiques, mais une randonnée en pleine nature. L’excursion au lac de Brienz, le petit frère du lac de Thoune, dans l’Oberland bernois, nous fait côtoyer deux univers très différents. De la gare d’Interlaken Est, un chemin longe l’Aar, s’élève sur le versant ensoleillé et surplombe les eaux vertes miroitantes jusqu’à Ringgenberg, où une visite des ruines du château fort et de l’église bâtis sur un éperon rocheux s’impose. Le château des seigneurs de Ringgenberg fut détruit en 1380 par des sujets insurgés qui construisirent l’église voisine avec les pierres de la bâtisse. «Rappelle‑toi que tu es mortel» lit‑on sur le cadran solaire de ce lieu saint. Après un instant de recueillement, on traverse le lac en bateau pour rejoindre, sur la rive opposée, le village d’Iseltwald.On peut emprunter ici un itinéraire pédestre récemment aménagé qui part vers l’ouest et rejoint Bönigen. Par endroits, il est hélas difficile d’ignorer le bruit de l’autoroute. Le chemin qui quitte Iseltwald, par l’est, en direction des chutes de Giessbach, offre une plus rande quiétude, mais aussi, ici et là, une vue sur le lac, les montagnes et des cascades. C’est un classique de l’Oberland bernois depuis que cette merveille de la nature située sur un versant ombragé a attiré il y a 200 ans le tourisme étranger. Le torrent Giessbach se jette en 14 cascades dans le lac de Brienz. On peut se rendre tout près de l’une d’entre elles, à côté du Grandhotel Giessbach, et même être légèrement arrosé d’écume. De l’hôtel, doté d’une belle terrasse panoramique, un sentier en zigzag et un petit funiculaire rejoignent le débarcadère de Giessbach See, où l’on reprend le bateau.
Lacs et tours en bateau N° 0666
Château de Chillon — Bouveret • VD

Lacs et tours en bateau

Du château de Chillon au Bouveret Tel un imposant navire, le château de Chillon paraît échoué sur son petit éperon rocheux, à l’extrémité est du lac Léman. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’oeuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève. Bonivard, défenseur de l’indépendance genevoise, passa six ans à Chillon. Une visite du château, agrémentée de moyens de communication modernes, permet de plonger dans le Moyen Age. Les caves en voûte, ancienne prison de Bonivard, donnent volontiers la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et longer le lac jusqu’à Villeneuve. Le bruit du trafic de l’autoroute toute proche s’éloigne comme par magie: le sentier pédestre pénètre dans la réserve naturelle des Grangettes. En marchant, on profite de vues superbes sur le lac Léman, vers Montreux et, plus haut, sur les Rochers de Naye. Prairies marécageuses, groupes d’arbres et un sentier qui reste constamment proche de la rive et permet ainsi d’observer des oiseaux d’eau indigènes.Le Grand Canal coupe en ligne droite le delta du Rhône, des bateaux de pêcheurs sortent sur le lac. Le chemin traverse le Vieux Rhône, puis rejoint bientôt le Rhône, dont les eaux laiteuses et troubles entrent dans le lac. On traverse le large fleuve par un pont en métal stable, la Passerelle des Grangettes, pour rejoindre Le Bouveret, sur une petite route asphaltée qui longe le Rhône.
Par la Wasserflue pour rejoindre Aarau N° 0651
Salhöhe — Aarau • SO

Par la Wasserflue pour rejoindre Aarau

A l’arrêt de bus «Salhöhe», le restaurant du col «Waldgasthaus Chalet Saalhöhe» semble attendre les promeneurs pour un premier café. Bien éveillés, ceux‑ci passent ensuite devant le bunker tout proche en direction de la Wasserflue. Le sentier monte à l’assaut du sommet, d’abord à la lisière de la forêt, puis par la crête boisée qui se resserre toujours plus jusqu’à former une simple arête. La Wasserflue est un superbe site panoramique en bordure des rochers, sécurisé par des garde‑fous. Par temps clair, la vue porte jusqu’à la Forêt‑Noire au nord et jusqu’à l’arc alpin vers le sud. La chaîne jurassienne, dont la Wasserflue fait partie, est une ligne de partage climatique entre le Mittelland et le Fricktal. Grâce à la webcam placée sur la Wasserflue qui fournit des images des quatre points cardinaux, on décide chez soi, devant son ordinateur, quelle direction et quel itinéraire emprunter en fonction de la météo observée. Les promeneurs peuvent ensuite se fier aux panneaux qui indiquent la direction d’Aarau. Le chemin pénètre dans la forêt, puis suit la lisière de la plus grande réserve forestière du canton d’Argovie. L’ail des ours semble se plaire un peu partout, et notamment en forêt, puisqu’on en voit des tapis entiers tout au long de la randonnée et que son odeur est souvent présente. Un peu au‑dessus d’Aarau se trouve l’Alpenzeiger, une ancienne table d’orientation installée près d’une place de pique‑nique. Avec un peu de chance, on peut en effet voir les Alpes, mais même la vue sur Aarau est intéressante. Il ne reste ensuite plus qu’à flâner dans la jolie ville, découvrir ses coins et recoins et ses accueillants restaurants.
Le pays du moût N° 0652
Wittenbach — Romanshorn • SG

Le pays du moût

Cette balade débute dans le canton de Saint‑Gall et se termine dans la région des vergers thurgoviens. Cet itinéraire de quatre heures, au faible dénivelé, est idéal au printemps, lorsque les arbres fruitiers sont en fleurs. A Wittenbach, partir vers le nord, sur la Bahnhofstrasse, traverser le carrefour en laissant la Maison de commune sur sa droite, puis, au niveau du panneau indiquant le Restaurant Hirschen, tourner à gauche pour remonter la Dorfstrasse (pas la direction de Romanshorn). Ce parcours a l’avantage de tra~ verser la partie ancienne de la petite ville. Avant la maison bleu clair de la Boulangerie Gätzi, suivre à droite l’Alte Konstanzerstrasse. On débouche bientôt sur le plateau de drumlins de Wittenbach qui offre une première impression du paysage que l’on parcourra tout au long de la randonnée: collines douces et prairies fleuries où se dressent en une vision enchanteresse cerisiers, poiriers et pommiers en fleurs. Après Hurliberg et l’Auberge «zum Schäfli», parcourir 800 mètres environ sur la route principale entre Oberlören et Unterlören. Près des premières maisons, bifurquer nettement sur sa droite, vers l’est, sur un chemin naturel qui passe par des prairies, devant des cultures d’arbres à basse tige et la ferme de Sittenhueb jusqu’à Ruggisberg. La belle auberge du même nom se détache dans le paysage. D’ici, poursuivre vers Romanshorn. A Watt, traverser les rails. Le sentier zigzague à travers prairies et vergers, passe par Burketsuelishus et rejoint le hameau de Moos. Emprunter à droite le Thurgauer Rundwanderweg, puis, bientôt, franchir à gauche le ruisseau. Le chemin se dirige toujours vers le nord jusqu’à Egnach, en passant par Stogge. A partir de Bucher Ried, le sentier riverain mène à Romanshorn.
Valle Maggia N° 0653
Gordevio • TI

Valle Maggia

Gordevio possède deux anciens centres, Brié et Villa. Mais si l’on arrive de la route cantonale, là où le bus s’arrête, on ne voit d’abord que de récentes villas individuelles. Alors que les vallées étroites du fond du Vallemaggia luttent contre le dépeuplement, l’entrée de la vallée est un lieu de domicile apprécié. Les communes de Gordevio‑Avegno et Maggia dans le Bassavalle comptent tout juste 4000 habitants. La plaine inondable confère ici une certaine amplitude à la vallée, et Locarno se situe à une distance tolérable pour les pendulaires. De l’arrêt de bus, le sentier pédestre suit le versant, sur la gauche du torrent Ri da Brié. Le long de la pente, on passe d’abord par les chemins parsemés de murets de pierres sèches, les «caraa», avant de traverser la forêt de châtaigniers ou les vignobles en terrasses où se dressent des rustici soigneusement rénovés et des treilles. Peu avant Maggia, le chef‑lieu de la vallée, le sentier descend dans la plaine. L’église Santa Maria delle Grazie, du XVIe siècle, trône à l’extérieur du village. L’église paroissiale San Maurizio est aussi imposante. Construite un peu plus loin sur une petite élévation au‑dessus de Maggia, son intérieur a été rénové de manière moderne. L’itinéraire passe ensuite par des forêts alluviales jusqu’à Lodano, où il traverse un pont au‑dessus de la rivière Maggia et mène sur le versant opposé de la vallée. On suit à nouveau de vieux chemins bien restaurés avant de traverser les nouveaux vignobles de Lodano, plantés selon un ancien schéma. Avant de rejoindre Gordevio par un pont suspendu, on découvre les jolis villages de Moghegno et d’Aurigeno. Là aussi, au‑delà des charmants centres anciens, des villas individuelles modernes s’étendent dans la plaine.
Cristallina N° 0654
Ossasco — Fondovalle • TI

Cristallina

Du bout du tunnel du Gothard, on rejoint en deux jours les vallées les plus reculées du Vallemaggia depuis le Val Bedretto. Si l’on a de l’endurance, un pas sûr et aucun vertige on prolongera la randonnée en franchissant la Bocchetta Formazzöö pour rejoindre la Grossalp, près de Bosco Gurin: un trajet long mais spectaculaire. Une quatrième étape d’un jour s’éloigne du village historique, franchit la Guriner Furggu et mène à Fondovalle dans le Val Formazza. Cette étape, distante d’une heure de bus seulement de Domodossola, raccourcit le trajet du retour. La première étape d’un jour remonte le Val Torta depuis Ossasco jusqu’au Passo di Cristallina par des chemins bien balisés. A partir du col, le paysage est plus âpre, fait de rochers qui s’effritent, de chemins plus étroits et raides. Le deuxième jour, la descente vers San Carlo ne présente aucune difficulté. La montée jusqu’à la cabane de Piano delle Creste est plus pénible. La troisième étape d’un jour est bien balisée, mais difficile (T4!). Il faut gravir un pierrier jusqu’à la Bocchetta della Cròsa et le dernier passage vers le col est assuré par des câbles. En cas de rapide changement de temps, on peut quitter le Val Calnègia depuis Gradisc en descendant vers Foroglio. S’il fait beau, on franchit des blocs de pierres pour rejoindre la Bocchetta Formazzöö et la Grossalp. Il n’est pas très aisé de s’orienter près de la Guriner Furggu, lors de la dernière étape.
Cardada N° 0655
Cardada • TI

Cardada

Non, ce n’est pas un sommet élevé puisqu’il n’atteint même pas les 2000 mètres. Mais comme les vallées tessinoises de Maggia, de Verzasca, au pied de la Cima della Trosa (1869 m), et le lac Majeur sont profondément entaillés dans la montagne, les dénivellations sont ici impression~ nantes. D’où l’intérêt des remontées mécaniques qui permettent de relier, dans les deux sens, Locarno à Cardada, départ et but de l’excursion. La montée d’une heure entre Cardada et la Cimetta (on peut aussi emprunter un télésiège) permet de s’échauffer sur un large chemin. Vient ensuite la randonnée de montagne proprement dite, signalée en blanc‑rouge‑blanc. Sur le passage entre la Cimetta et la Cima della Trosa, puis, plus bas, sur l’Alpe di Bietri, le sentier en zigzags est très raide, étroit et dénué d’ombre, mais sans passages exposés. Vu qu’il faut attendre la cabane de l’alpage de Bietri et sa fontaine pour se désaltérer, il est important de prendre suffisamment de boissons avec soi. L’étape finale de cette belle boucle comporte quelques descentes et montées, et mène d’abord de l’Alpe di Bietri, par de belles forêts de feuillus, à l’Alpe Cardada (restauration dans une buvette ressemblant à un grotto), avant de revenir à la station supérieure de Cardada. Là, s’il reste du temps et de l’énergie avant la descente dans la vallée, on profitera des nombreuses activités de loisirs proposées (voir reportage). La saison idéale pour effectuer cette boucle se situe entre mai et novembre. Une belle variante, qui suppose cependant 800 autres mètres de dénivellation, commence à l’Alpe di Bietri et aboutit après deux heures de marche à Mergoscia, un village du Val Verzasca; retour vers Locarno en bus des entreprises de transports régionaux FART.