Randonner en hiver • Suisse Rando

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Randonnée familiale bernoise N° 2101
Bern, Elfenau — Bern Flughafen • BE

Randonnée familiale bernoise

Le point de départ de cette randonnée est «Elfenau», terminus d’une ligne de bus bernoise. Bientôt, les dernières maisons de Berne et Muri disparaissent, et une allée mène à la forêt. L’itinéraire est adapté aux familles et aux poussettes. Lors de la descente vers le bac du Bodenacker, le chemin franchit quelques racines au sol. Ensuite, il est généralement plat et facilement praticable le long de l’Aar. Théoriquement, la randonnée de 4,5 km peut se faire en une bonne heure. Avec des enfants en bas âge, entre la pause au petit restaurant, l’attente du bac, les animaux de la zone alluviale, le goûter, les jeux au bord de l’eau et l’observation des avions à Belpmoos, il faut compter un après-midi entier. Le point fort de la randonnée est la traversée de l’Aar en bac: cinq personnes à temps partiel font traverser quelque 40 000 personnes chaque année. Le bac est en service toute l’année, sauf une semaine en février lorsqu’il est en maintenance. Il est actuellement le dernier des quatre bacs à traille entre Thoune et Berne. La deuxième partie de la randonnée mène à travers le site protégé «Selhofenzopfen» en direction de l’aéroport de Berne-Belp. Nombre de personnes promènent leurs chiens; des oiseaux aquatiques et des insectes peuvent être observés. Le chemin passe sur une digue entre la Giesse et l’Aar: le vert de l’eau, combiné aux roseaux et aux bancs de galets, est d’une beauté majestueuse. A Belpmoos, la plaine s’étend à perte de vue. De temps en temps, un avion s’approche de la piste d’atterrissage.
Sur la Via Natura N° 2068
Glattfelden — Eglisau • ZH

Sur la Via Natura

La Via Natura est une grande randonnée qui fait le tour du canton de Zurich. Cet itinéraire d’environ 200 kilomètres relie centres nature, sites protégés et paysages naturels. La troisième étape représente de manière exemplaire l’ensemble de ce chemin thématique. Elle mène de la vallée de la Glatt au Rhin. Le point de départ est la gare de Glattfelden. Le chemin de randonnée débute à la sortie ouest du passage sous voie. L’itinéraire en pente douce alterne entre sentiers naturels et petites routes asphaltées ou de gravier jusqu’au Wölflishalde. Là où les terres étaient autrefois cultivées, des plantes qui préfèrent les endroits secs et maigres prospèrent aujourd’hui. On traverse ensuite une forêt pour atteindre le haut plateau du Laubberg. Cette étape de la Via Natura suit le sentier du poète Gottfried Keller; on trouve à différents endroits des panneaux présentant ses poèmes. Originaire de Glattfelden, il y a souvent passé les vacances dans sa jeunesse. Il s’est ainsi rendu à plusieurs reprises au Paradiesgärtli, un point d’observation offrant une belle vue plongeante sur le Rhin. Le chemin descend ensuite jusqu’à Rheinsfelden à travers une mosaïque de forêts et de clairières. L’itinéraire se poursuit d’abord un peu à l’écart de la rive, puis remonte le fleuve entre une bande de forêt alluviale et la route parallèle. Dans la réserve naturelle de Neuhus, la vue s’ouvre sur le Rhin. Des bancs invitent à faire une halte dans ce cadre idyllique. La randonnée se poursuit le long de la forêt alluviale en direction d’Eglisau sur des chemins agricoles et de petites routes asphaltées. Avant de se rendre à la gare, il vaut la peine de traverser le cours d’eau et de visiter la vieille ville historique. Les vignobles situés sur les versants ensoleillés qui l’entourent sont exploités depuis des siècles.
Le long de l’Allaine N° 2063
Courtemaîche — Porrentruy, gare • JU

Le long de l’Allaine

Le projet: une randonnée de trois heures environ remontant la rivière Allaine de Courtemaîche à Courchavon et Porrentruy. Courtemaîche est un village paisible. Des poules caquettent, l’eau d’une fontaine clapote, balançoires et toboggans mettent une note de couleur dans les jardins. Le chemin monte en pente raide près de maisons individuelles et pénètre dans la forêt. Un tracé unique passe ensuite dans les hautes herbes. Renoncules, trèfles et achillées brillent en jaune, rose et blanc. Au chemin forestier suivant, une cabane moderne comportant un foyer, du bois, des tables et des bancs attend le public. Le chemin monte et descend agréablement, de gros morceaux de bois bordent le chemin. A Courchavon, la «Tour de Mormont», un clocher de style gothique tardif datant de 1628, attire le regard. Tout autour, les moutons paissent calmement. On traverse l’Allaine et la voie ferrée pour monter une dernière fois dans la forêt, avant de longer tranquillement le cours d’eau. Au Pont d’Able, des chevaux paissent: la Ferme du Bonheur propose diverses activités avec des animaux pour les enfants et les jeunes avec ou sans handicap. Aux abords de Porrentruy se dresse la chapelle de Lorette. L’intérieur, éclairé par des vitraux colorés, offre une acoustique impressionnante. Derrière la gare trône l’imposant château médiéval, d’où on voit l’ensemble de la vieille ville. Un long escalier permet d’accéder aux rues en contrebas et à leurs pavés, fontaines et façades peintes. Un sanglier doré orne une balustrade. C’est l’emblème de Porrentruy. Après avoir bu une boisson rafraîchissante, il est temps de rejoindre la gare.
De belles traces au-dessus d’Engelberg N° 2049
Fürenalp • OW

De belles traces au-dessus d’Engelberg

La randonnée en raquettes du Grotzli Trail permet de profiter pleinement de la montagne, notamment de la superbe vue sur les Spannort et le versant nord du Titlis. Ici, tout se tient dans un espace restreint: un sentier pour raquettes agréable et facile au milieu de hautes montagnes escarpées. La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique Fürenalpbahn et descend en quelques virages vers de petits sapins regroupés. En Suisse centrale, ces petits sapins poussant à la limite des arbres sont appelés Grotzli. Ils croissent lentement et restent bas, ne dépassant que rarement 4 ou 5 mètres. Les animaux sauvages, comme les perdrix et autres oiseaux, y trouvent refuge. Ce fut autrefois aussi le cas des ours, comme l’a prouvé la découverte d’une tanière en 2020. Les os retrouvés datent d’il y a 12 400 à 9500 ans. L’itinéraire traverse les Grotzli jusqu’à un point de vue donnant sur les Spannort. Il monte ensuite doucement en virages sur la crête d’Eggen et mène à un autre point de vue (point 1895) doté d’un banc. Il s’agit de l’endroit le plus haut de la randonnée, qui offre une superbe vue sur le versant nord du Titlis. Le sentier pour raquettes effectue encore un petit crochet vers le col de Surenen, à l’ouest, avant de changer de direction et de descendre en douceur vers l’alpage Hinter Fürren et la station supérieure. En supplément, on peut aussi faire un petit détour jusqu’au Hundschuft, un point de vue surplombant la vallée d’Engelberg.
Au-dessus de Verbier N° 2050
Croix-des-Ruinettes • VS

Au-dessus de Verbier

Les marcheurs ayant encore envie d’effectuer une agréable randonnée hivernale ou en raquettes au printemps ont parfois du mal à trouver un itinéraire: soit les remontées mécaniques sont déjà fermées et les balisages démontés, soit les chemins mènent plus sur de l’herbe que sur de la neige crissante. Une belle opportunité se présente au-dessus de Verbier. Cette station de sports d’hiver fonctionne à plein régime jusqu’à mi-avril et l’itinéraire menant des Ruinettes à la Cabane Mont Fort ne descend jamais en dessous de 2200 mètres. Bien que le chemin soit balisé comme randonnée en raquettes, il suit la plupart du temps une piste large et bien préparée. Les raquettes peuvent éventuellement rester accrochées au sac à dos. Depuis Le Châble, tout en bas dans le val de Bagnes, on prend une télécabine jusqu’à Verbier, puis une autre jusqu’aux Ruinettes. On se trouve alors au milieu du domaine skiable, mais le chemin de randonnée en raquettes balisé mène d’abord à l’écart des pistes, jusqu’à La Chaux. Presque sans monter, on longe le versant, surplombant la vallée, et on profite de la vue. En face s’élèvent les hauts sommets du massif du Grand Combin, dont certains dépassent les 4000 mètres, tandis qu’au loin, les glaciers du Mont-Blanc scintillent. A La Chaux, on est à nouveau brièvement plongé dans l’agitation des pistes de ski, avant de gravir 200 mètres de dénivelé jusqu’à la Cabane Mont Fort. Sur les flancs des montagnes environnantes, on peut apercevoir les traces laissées par les freeriders intrépides, qui aiment se donner rendez-vous à Verbier. A la cabane du CAS se rencontrent skieurs, randonneurs en raquettes et randonneurs hivernaux, qui peuvent admirer l’impressionnante vue sur les montagnes depuis la terrasse en dégustant des spécialités valaisannes. On retourne aux Ruinettes par le même chemin.
Marcher face à l’Eiger N° 2051
Männlichen — Kleine Scheidegg • BE

Marcher face à l’Eiger

Si l’on a toujours voulu voir l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau de très près en exerçant tous ses sens, il est temps de découvrir cette randonnée hivernale. Elle mène de la station supérieure du Männlichen à la Petite Scheidegg. Au début et à la fin, les skieurs sont légion, mais la partie centrale, pittoresque et étonnamment calme, traverse une forêt d’aroles clairsemée. On atteint lentement la limite de la forêt et on s’immerge dans les arbres anciens et noueux qui défient les conditions de vie difficiles prévalant à plus de 2000 mètres d’altitude. Entre deux, les restes pâles de troncs morts émergent de la neige comme de l’ivoire brisé. Ceux qui ne souhaitent pas seulement admirer le célèbre trio commenceront par un détour d’environ trois quarts d’heure pour monter au sommet du Männlichen, sur le parcours nommé Royal Walk. De retour à la station supérieure, on cherche une porte violette d’où partent trois sentiers de randonnée hivernale. D’ici, on va suivre le chemin portant le numéro 63. C’est d’ailleurs le seul sentier de randonnée hivernale qui n’est pas parcouru par les lugeurs, ce qui s’explique par les quelques descentes et montées raides, pour lesquelles des bâtons ou même des crampons seront bien utiles. L’Eiger, puis le Mönch et enfin la Jungfrau apparaissent entre les aroles. La dernière montée à travers une zone de protection de la faune sauvage commence à Bustiglen, un lieu étonnamment proche de la face nord de l’Eiger. Enfin, on atteint la Petite Scheidegg. Si l’on veut terminer la journée par une douceur, on prend une luge ou le train pour descendre à Wengen. La confiserie Vincenz propose ses Eigergrüessli, Mönchkristalle et Jungfrauspitzli. Ces pralinés, fabriqués depuis des décennies, se dégustent avec plaisir.
Cap sur le calme N° 2014
Saas-Almagell, Dorfplatz • VS

Cap sur le calme

Le but de la randonnée est déjà visible depuis le point de départ à Saas-Almagell. On l’atteint en deux heures de marche sur de la neige crissante, le long de la Saaser Vispa enneigée, entre de hautes montagnes, toujours tout droit dans la vallée, jusqu’au lac artificiel de Mattmark. Mattmark et son barrage, c’est aussi l’histoire du désenclavement de la vallée de Saas, qui a commencé au début du XXe siècle avec une route et un car postal. Avec cette route et, plus tard, l’électricité, ils ont été des éléments essentiels pour l’essor du tourisme. Le chemin a pourtant été dur comme les rochers qui bordent cette randonnée hivernale: le hameau de Zermeiggen a été détruit. On se souvient de l’effondrement du glacier en 1968, qui a causé la mort de 88 travailleurs sur le chantier du barrage de Mattmark. Une carte n’est pas nécessaire: il est impossible de se tromper de chemin. Celui-ci est bien préparé avec des dameuses et emprunté par les skieurs de fond, les patineurs et les randonneurs. Tout droit, en direction du sud, on part de la place du village de Saas-Almagell, longe la Saaser Vispa puis traverse un pont pour continuer sur la rive gauche jusqu’à peu avant Zermeiggern et le lac. Le chemin change alors de rive et suit le large sentier aménagé menant au barrage et au restaurant Mattmark. Il est possible de se rendre sur le barrage. Il faut toutefois revenir sur ses pas et emprunter le même chemin pour retourner à Saas-Almagell. La randonnée est accompagnée de moraines qui s’élancent des crêtes vers les profondeurs, surmontées de mélèzes dénudés. La vue sur les montagnes depuis le barrage est le point culminant de cette randonnée tranquille. Au-dessus, le soleil brille et, en dessous, la glace est d’un turquoise clair. C’est magnifique!
Jusqu’au lac de Burgäschi N° 2046
Etziken, Dorf — Sunnhalde • SO

Jusqu’au lac de Burgäschi

Cette randonnée débute à Etziken, où l’on se rend en bus. Sur le chemin, le château d’eau situé dans une petite forêt attire l’attention. Il se trouve sur le plus haut point des environs, le Gütsch, à 526 mètres d’altitude. Construit en 1931 avec deux chambres de captage, il assure l’approvisionnement en eau du district de Wasseramt. Il est possible de le visiter sur rendez-vous. On y accède par une petite route qui quitte le chemin de randonnée après 400 mètres et se transforme en un sentier naturel près du château d’eau. En le suivant, on arrive à une cabane dotée d’une place de jeux et d’une aire de grillades avant de rejoindre le chemin de randonnée. Des chemins forestiers et agricoles mènent jusqu’au lac de Burgäschi, où des pontons permettent d’observer la faune et la flore aquatique. Cette randonnée longe la moitié du lac dans le sens des aiguilles d’une montre. Il est agréable de s’asseoir sur la berge ou de pique-niquer à l’aire de grillades. On y trouve aussi des bateaux à louer, une plage avec buvette sur la rive et, plus loin, même un espace de baignade, où l’on peut piquer une tête. La randonnée se poursuit à travers bois ou le long de lisières jusqu’à Steinhof, une exclave soleuroise. A la sortie du village, un peu à l’écart du chemin de randonnée, se trouve un énorme bloc erratique nommé Grossi Flue. Le glacier l’a transporté du val de Bagnes jusqu’ici. Les enfants adorent grimper dessus. Depuis Steinhof, le chemin mène à travers une forêt ensoleillée parsemée de houx jusqu’à l’arrêt de bus à Sunnhalde.
Sur le Bruderholz en direction de Bâle N° 2056
Ettingen, Dorf — Basel, Margarethen • BL

Sur le Bruderholz en direction de Bâle

Les 50 mètres de la colline sont vite franchis, mais chargés d’histoire: sur ses flancs, entre bosquets et buissons, vivaient les «frères de la forêt» qui ont donné leur nom au lieu. Le château d’eau, au nord, est à un jet de pierre de l’église conventuelle Sainte-Marguerite et du retranchement d’où les canons ont été tirés pour repousser Napoléon. La randonnée débute à Ettingen. La pente douce du Bruderholz se gravit d’un pas tranquille. Sur son flanc est, le sentier se poursuit jusqu’à Predigerhof le long des vignobles, des clairières, et des champs de blé parsemés de coquelicots au rouge éclatant. Le verger, avec sa buvette et ses enclos de poules et de porcs laineux, invite à la détente. Le château d’eau se dessine au loin. Il vaut la peine de gravir ses 164 marches. Placée à 50 mètres de hauteur, la plate-forme panoramique se trouve encore 69 mètres plus bas que la plus haute tour de Bâle. Les cloches de l’église Sainte-Marguerite permettent de repérer la destination. Les chapelles de ses deux sœurs Sainte-Odile (colline de Tüllingen) et Sainte-Christine se distinguent à l’horizon. Il est possible d’écouter le son des cloches en s’accordant une pause au restaurant Schällenursli, une ancienne étable à bovins. Thomas Gloor, 2022 On accède à Ettingen avec le tram 10 depuis la gare de Bâle CFF. Depuis Ettingen, l’itinéraire est direct jusqu’à l’arrêt Bâle, Margarethen. De là, il est possible de prendre le tram jusqu’à la gare de Bâle CFF.
À la découverte du Jura neuchâtelois N° 1629
La Vraconnaz, Les Rochettes — Fleurier • NE

À la découverte du Jura neuchâtelois

Napoléon n’est sans doute jamais venu ici, mais encore aujourd’hui, un bicorne boisé et aux crêtes rocheuses rappelle son souvenir. Ici, le Jura montre un autre visage: des marais, une grotte insolite et de vastes pâturages clairsemés de majestueux épicéas bravant le mauvais temps et offrant une protection aux troupeaux. Passant par La Côte-aux-fées à mi-chemin, la randonnée convient aussi très bien aux familles. Elle continue sur un versant ensoleillé en direction de La Vraconnaz. La vue s’étend sur la tourbière «Mouille de la Vraconnaz», dans la plaine en contrebas. Ce paysage particulier fut la première zone protégée par Pro Natura. La randonnée passe ensuite par Saint-Olivier. Il est possible d’éviter le détour vers la grotte (même chemin à l’aller et au retour) en débutant la marche dans ce hameau et en allant directement à La Côte-aux-Fées. La randonnée est ainsi écourtée de 45 minutes environ. Pour trouver la grotte, il faut suivre l’écriteau en bois ainsi que le panneau indiquant la direction de Noirvaux. Une aire de grillades officielle aménagée à l’orée de la forêt invite à faire une pause. Un sentier raide et sécurisé par une chaîne conduit ensuite à l’entrée de la Grotte aux Fées. Il faut se courber, voire ramper, pour accéder au point de vue au milieu de la paroi rocheuse. Une fois le petit village de La Côte-aux-Fées dépassé, la randonnée se poursuit sur de longues portions bitumées. Ce n’est qu’une fois le hameau Chez Juvet atteint qu’elle rejoint un étroit sentier, longe les parois rocheuses qui forment la crête, puis redescend en direction du restaurant Le Chapeau de Napoléon. Ce point de vue offre une vue imprenable sur le verdoyant Val-de-Travers. Dans la lumière de l’après-midi, la colline projette une ombre en forme de chapeau sur Fleurier. En l’observant un peu plus tard depuis la gare, son nom prend tout son sens. Mais il faut d’abord descendre les marches raides et prendre garde aux éboulis, ce qui demande concentration et assurance.
Sentier glacé en Engadine N° 2037
Madulain • GR

Sentier glacé en Engadine

En Engadine, les nuits d’hiver sont froides et la neige est souvent au rendez-vous. Des conditions idéales pour la formation de glace. Alors pourquoi ne pas entreprendre une randonnée hivernale en patins? Entre Madulain et Zuoz, un sentier de glace longe un chemin de randonnée hivernale. Un compromis idéal pour les familles, qui peuvent ainsi rester ensemble, même si quelqu’un n’a pas envie de patiner. Le sentier, généralement plat, suit les eaux scintillantes de l’Inn. Il est encadré de haies et de prairies, créant une ambiance féérique lorsqu’elles sont recouvertes de neige ou de givre. La glace naturelle est bien préparée; il y a des petites bosses, mais elles ne gênent guère le patinage. Le sentier compte une seule montée de quelques mètres, un peu plus difficile à surmonter pour les patineurs non expérimentés. Elle peut toutefois être franchie au bord du sentier, sur une piste enneigée. Pour les jeunes enfants, l’Engadin River Ranch propose des supports pour les pousser. On trouve plusieurs bancs pour pique-niquer et le River Ranch dispose d’une buvette vendant boissons et gâteaux. Les personnes n’ayant ni patins ni casque peuvent en louer à Zuoz ou à La Punt Chamues-ch. Des deux magasins, il faut ensuite compter 10 à 15 minutes à pied pour rejoindre le sentier de glace. Le sentier est ouvert, selon la météo, de Noël à fin février, de 10 h 30 à 16 h 30 (par beau temps). L’entrée est gratuite, une participation volontaire aux frais est recommandée. Et pour les adeptes de glisse qui en veulent encore plus, il existe deux autres sentiers de glace: à Sur En, en Basse-Engadine, et à Grüsch, dans le Prättigau.
Promenade hivernale au lac de Greifen N° 2042
Maur, See — Greifensee, Städtli • ZH

Promenade hivernale au lac de Greifen

Le lac de Greifen est l’un des sites protégés les plus précieux du canton de Zurich. C’est une réserve aquatique et d’oiseaux migrateurs d’importance nationale. Les oiseaux migrateurs du nord viennent passer l’hiver sur cette grande étendue d’eau et dans les marais. La sarcelle d’hiver et d’été, le canard chipeau, le canard souchet, le morillon, le fuligule milouin et le garrot à œil d’or animent le lac, qui accueille plus d’oiseaux en hiver qu’en été. Le butor étoilé vient également du nord. Avec ses couleurs dans les tons bruns, ce héron peut aisément se cacher dans les roseaux. Certains butors étoilés sont originaires du lac de Greifen, tout comme quelque 60 autres espèces nicheuses. Parallèlement, ce lac est une zone de loisirs de proximité particulièrement prisée. Un exemple: le centre nature Silberweide et sa plate-forme qui permet d’observer le monde des oiseaux. La randonnée de Maur à Greifensee, passant par Riedikon et Niederuster, se prête idéalement à la découverte de la nature. L’itinéraire longe les marais, si importants pour les oiseaux, vers le Riedikerriet et le Rällikerriet, pour atteindre la plate-forme d’observation. Il suit également le cours d’eau Aabach puis la rive du lac près de Riedikon. Les randonneurs auront de grandes chances de se retrouver nez à nez avec une famille de castors, ou du moins d’observer les troncs d’arbres et les arbustes rongés. Comme en été, il ne faut pas quitter le chemin et toujours tenir les chiens en laisse. En hiver, les animaux sauvages n’ont que peu de ressources d’énergie, et ils en ont besoin pour survivre.
Sur le Cheibehore ensoleillé N° 2036
Chrindi • BE

Sur le Cheibehore ensoleillé

Bien connu des marcheurs estivaux, le Stockhorn a également beaucoup à offrir durant la froide saison aux amateurs d’activités en plein air. A peine arrivés à Chrindi, ils sont confrontés à plusieurs options: randonnée hivernale, randonnée en raquettes et même – lorsque les conditions le permettent – patinage ou pêche sur le lac de Hinterstock. Emmitouflés de la tête aux pieds et équipés d’une canne à pêche courte, d’une pelle à neige, d’une foreuse, d’une longue louche et d’une luge, les amateurs de poisson frais n’hésitent pas à venir tenter leur chance ici. La randonnée en raquettes menant sur le Cheibehore permet de les observer en pleine action tout en faisant le plein de vitamine D, du moins par beau temps. De la station intermédiaire du téléphérique, on descend brièvement vers le lac de Hinterstock, que l’on contourne par la droite. Arrivés au bout du lac, les randonneurs en raquettes sont confrontés à une bifurcation. Ils prennent alors à gauche et entament la montée assez raide les menant d’abord à travers des champs de neige, puis sur une courte crête, sur le Cheibehore. Là-haut, la vue sur les Alpes bernoises et la chaîne du Gantrisch est saisissante. Une fois la crête parcourue dans l’autre sens, une agréable descente mène au bord du lac d’Oberstock, que l’on longe par la gauche. Jolie vision que ce vaste plan d’eau recouvert de glace et de neige! De l’autre côté, les marcheurs remontent en direction de l’alpage d’Oberstock, fermé en hiver. De là, l’itinéraire redescend, partiellement sous le couvert des arbres, vers le lac de Hinterstock. Le dernier tronçon, qui est le même qu’en début de randonnée, offre à nouveau l’occasion d’admirer la patience – et, selon la température, le courage – des pêcheurs sur glace.
Randonnée sur la glace N° 2040
Glacier du Sex Rouge • VD

Randonnée sur la glace

Cette randonnée hivernale mène sur la glace, mais pas sur du verglas. Bien que l’on marche toujours sur le glacier, il ne faut pas craindre les crevasses et autres dangers: la randonnée est facile à parcourir, bien aménagée et balisée, et donc sans risque. Elle débute avec trois trajets en téléphérique du col du Pillon au col de Tsanfleuron, puis se dirige à plat vers l’ouest. On aperçoit rapidement la Quille du Diable, qui fait l’objet d’une terrible légende. Jadis, les bergers locaux vivaient dans l’abondance et faisaient paître leurs troupeaux dans les prairies fertiles. Un jour, une vieille femme demanda à un berger de l’aider à porter son énorme sac, ce qu’il refusa. Mais la femme était une fée, et elle alla se plaindre auprès du diable en personne de l’arrogance des bergers. Celui-ci maudit alors l’endroit, qui se transforma en un paysage austère. La neige se mit à tomber, le glacier à grandir. Le diable et ses acolytes s’y plurent. Ils jouaient aux quilles, de préférence la nuit et pendant les intempéries. Avec d’énormes rochers, ils essayaient de toucher la Quille du Diable, située au bord du glacier. Parfois, une pierre manquait sa cible et tombait sur l’alpage de Derborence, 1000 mètres plus bas. En 1714, ils se déchaînèrent, provoquant un gros éboulement et entraînant la mort de plus d’une douzaine de bergers. Après cela, pendant les orages, les paysans regardaient avec inquiétude la Quille du Diable et priaient le ciel. Aujourd’hui, les temps sont plus paisibles, et il est possible de faire une belle halte au Refuge l’Espace, situé à seulement quelques mètres de la Quille du Diable (qui s’appelle officiellement la Tour St-Martin) au bord d’un précipice abrupt, avant de revenir par le même chemin.
Lacs hivernaux N° 2038
St. Moritz Bad, Kath. Kirche — Celerina • GR

Lacs hivernaux

Le point de départ de la randonnée se trouve à la pointe ouest du lac de Saint-Moritz, au Cafferino, qui ressemble à un kiosque, situé près de l’église catholique. C’est la dernière possibilité de se ravitailler avant de commencer la petite et agréable randonnée hivernale du lac de Saint-Moritz à Celerina, en passant par le lac de Staz. Arrivé à la pointe est du lac, le randonneur entame la légère ascension vers la ferme laitière Acla Dimlej, un ancien domaine agricole en cours de rénovation. A ce niveau, il faut suivre la Via Dimlej qui va directement de Saint-Moritz au lac de Staz, situé dans un haut-marais. En été, il est possible de s’y baigner, tandis qu’en hiver, les patineurs sur glace tournent et virevoltent sur la piste longue de 400 mètres. Les randonneurs peuvent prendre une soupe chaude ou un croque da Staz au fromage d'alpage et diverses boissons chaudes au kiosque avant d'entamer la deuxième partie de la randonnée vers Celerina. Le chemin est bien préparé et balisé. Il longe le haut-marais en direction de la forêt jusqu’à la prochaine clairière, entièrement recouverte de neige en hiver. En sortant de la forêt, le vaste plateau permet d’entrevoir l’église San Gian située sur une colline. Autour de l’église, des tas blancs surgissent. C’est la neige produite par les canons à neige pour la construction de l’Olympia Bob Run à Celerina, près de Saint-Moritz. Le marcheur traverse ensuite les rails de la ligne allant de Saint-Moritz à Punt Muragl, randonne sur le plateau et atteint le village de Celerina au bout de dix minutes.
Cap sur le Ruedertal N° 2043
Schiltwald, Wendeplatz • AG

Cap sur le Ruedertal

Au point de départ du circuit, à Schiltwald, trône la majestueuse et solitaire école du village, construite en 1912. Ce bâtiment et sa tourelle ont servi de décor au roman Schilten, de l’écrivain germanophone Hermann Burger (1942–1989), malheureusement un peu tombé dans l’oubli. Dans ce récit sombre à l’humour noir, publié en 1976, un jeune enseignant rédige un rapport sur le fonctionnement de l’école pour la conférence des inspecteurs. Cette randonnée, qui explore la partie supérieure de la vallée du Ruedertal, démarre au terminus du car postal à Schiltwald. Elle commence tout de suite par une montée raide sur la colline qui ferme la vallée à l’ouest. A partir de la fin mars, il vaut la peine de faire un petit détour juste après Schiltwald, en direction de Kröschhof, pour aller écouter les crapauds accoucheurs des étangs de Wolfgrueben. Le chemin de randonnée passe, lui, sur un haut plateau avec des gravières et suit la crête pour arriver au hameau de Nütziweid. C’est là que débute la descente dans la vallée, vers Schmiedrued, en traversant les jolis hameaux de Hochrüti et Löhren. Une nouvelle montée s’amorce alors au Birchtobel, vers les hauteurs du fond oriental de la vallée. Derrière la clinique Hasel, le chemin bifurque à droite en direction de Bründlichrüz. Peu après, on pénètre dans la forêt pour en ressortir de l’autre côté, à droite, et poursuivre la descente dans la vallée vers Schiltwald, le point de départ. La randonnée sur les hauteurs offre de nombreuses vues sur les crêtes du Jura et les Alpes, la vallée de la Suhr, la vallée de la Wyna et, bien entendu, la vallée du Ruedertal en contrebas. Elle est praticable toute l’année. En hiver, les courtes montées et descentes, parfois étonnamment raides, peuvent être glissantes. Par temps dégagé, on sera toutefois récompensé par un superbe panorama.
Cueillette de perles historiques N° 1948
Frenkendorf-Füllinsdorf • BL

Cueillette de perles historiques

L’agglomération bâloise n’est pas très loin. Les habitations sont nombreuses dans la région comme en témoignent les premiers pas de cette randonnée en boucle à partir de Frenkendorf. Ce village dépassé, l’itinéraire épouse, en grimpant, la colline située au sud de la localité. Le panorama se fait large, surtout vers le nord, en direction de l’Allemagne, au-delà du Rhin. Après cette première montée, un chemin plat longe une lisière de forêt avant de plonger sur la bâtisse historique de Bad Schauenburg. Au Moyen Age, ce site abritait un cloître. Grâce à ses eaux thermales, il est devenu un lieu de cure et un hôtel qui eurent leurs heures de gloire entre 1900 et la Seconde Guerre mondiale. Les bains étant fermés, on ne peut plus jouir des vertus curatives de leurs eaux, mais les randonneurs et les randonneuses pourront faire une pause et se restaurer à l’hôtel avant de reprendre la route. Partiellement en forêt, une nouvelle montée – la dernière – conduit au sommet d’une colline défrichée où trônent les ruines du château de Neu Schauenburg. Ce vestige du 13e siècle, voisin du Alt Schauenburg situé à un kilomètre de là, fut fortement endommagé par le séisme qui frappa Bâle en 1356. Aujourd’hui en mains privées, il a récemment fait l’objet d’un assainissement. La randonnée se poursuit dans ce paysage collineux propre au Jura bâlois. Parfois, une percée entre les arbres rappelle la présence, au nord, des agglomérations urbaines toutes proches. Un bord de forêt, apprécié en automne et en hiver pour son ensoleillement, rapproche le randonneur de Frenkendorf, but de cette randonnée. Une occasion d’admirer une nouvelle fois, les maisons au passé agricole de ce village devenu très grand.
Autour de l’Hegewald N° 1949
Ufhusen, Käserei Dorf — Eriswil, Station • LU

Autour de l’Hegewald

Vallonnée à souhait, cette randonnée hivernale est à cheval entre les cantons de Berne et de Lucerne. Son point de départ est le village d’Ufhusen. Un sentier étroit, de plus d’un kilomètre, longe d’abord un ruisseau roucoulant. Il pénètre alors dans la forêt avant d’atteindre, par une solide pente, une ferme au bois travaillé et patiné par le temps, d’où l’on peut découvrir les nombreuses collines qui caractérisent si bien cette région du pays. L’Hegewald est en vue. Après un carrefour, aménagé en aire de pique-nique, le chemin forestier descend dans la vallée. En partant de là, prendre d’abord à droite (à flanc de côteau), puis, quelques centaine de mètres plus loin, à gauche (dans la pente). Arrivé tout en bas, par un chemin partiellement creux, il faut reprendre ses forces pour remonter aussitôt. A Älbechegg, la vue est totalement dégagée. On se trouve sur une crète qui nous conduira, par une succession de hauts et de bas, jusqu’au terme de la randonnée. Huttwil et le Plateau sont à main droite, le massif du Napf, tout de bois vêtu, à main gauche. Outre le paysage fait de prairies, de sapins et de fermes, le chemin offre quelques curiosités. Ainsi, cette pierre percée d’un trou rond – l’Älbacher Lochstein –, la vieille borne qui marque la frontière cantonale, ou encore, à peine un peu plus loin, cette colline équipée jusqu’en 2025 d’instruments de mesure destinés à l’amélioration des prévisions météorologiques. Après cet endroit à vocation scientifique, le chemin serpente entre les fermes, tout en perdant peu à peu de l’altitude. Il devient raide juste avant de plonger sur le village d’Eriswil, où un panneau rappelle que ce dernier avait été dévasté le 8 juin 2007 par les crues soudaine d’un violent orage.
Sur le chemin panoramique de la Moosalp N° 2031
Bürchen, Ronalp — Striggen • VS

Sur le chemin panoramique de la Moosalp

La région de Moosalp et ses villages de Bürchen, Unterbäch et Eischoll se situent sur une terrasse surplombant la vallée du Rhône, entre Viège et Rarogne. Cette randonnée hivernale passe à un niveau intermédiaire par les trois petits mais jolis domaines skiables familiaux. Comme le site se trouve sur le versant nord, l’enneigement est souvent bon jusqu’en mars, un mois déjà bien ensoleillé. On n’échappe pas au tourbillon des sports d’hiver au départ, là où le chemin de randonnée hivernale monte de la Ronalp le long du téléski pour enfants. Après quelques minutes, il bifurque et on se retrouve seul jusqu’à la Brandalp. L’itinéraire emprunte une route d’alpage et passe surtout par la forêt. De temps à autre, il est possible de voir les montagnes en face et c’est toujours le majestueux Bietschhorn qui attire l’attention. Près de la Brandalp, on parvient au domaine skiable de Bürchen. D’ici, on descend au village en télésiège ou sur le Brandalp-Blitz, une sorte de tabouret de traite monté sur skis. De la Brandalp à l’arrivée, le sentier de randonnée hivernale emprunte une route qui est aussi une piste de ski. Ici et là, des skieurs arrivent en face, mais ils ne vont pas vite sur cette route plate.
Belle randonnée hivernale dans la Surselva N° 2032
Vella, Sumsiaras — Lumbrein, vitg • GR

Belle randonnée hivernale dans la Surselva

Le Val Lumnezia est un lieu à découvrir, notamment en hiver. Sur le versant ensoleillé de la vallée dite «de la lumière» par les Alémaniques, plusieurs itinéraires panoramiques sont préparés. Celui qui mène de Vella à Lumbrein en est la pièce maîtresse. L’emprunter permet d’admirer des vues sans cesse changeantes, du groupe Signina, à l’entrée de la vallée, à l’imposante dent rocheuse du Piz Terri au fond de celle-ci. Du centre du chef-lieu de la vallée, on se dirige d’abord vers Davos Munts sans montée notable. La vaste surface devant le restaurant du même nom est un lac de baignade gelé. On descend par un petit ravin sur un chemin étroit, court mais raide. Une corde en guise de main courante offre appui et sécurité. On poursuit par des alpages enneigés en montant doucement dans la vallée. Des bancs en bois invitent à une pause en plusieurs endroits. Le point culminant du parcours se situe dans la forêt de l’Uaul da Cuschaias. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur un large tracé, descend en formant un large arc de cercle vers Lumbrein. Cette partie du parcours est aussi une piste de luge. Si l’on a emporté une luge, on peut ainsi raccourcir la descente de manière rapide et amusante.
En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss N° 2033
Mittel Arni • UR

En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss

La région d’Uri ne semble pas forcément prédestinée aux randonnées en raquettes. Le fond de la vallée est étroit et bordé de pentes abruptes et rocheuses. Pourtant, même dans ce haut lieu de la verticalité, il existe des espaces à peu près plats, dont l’Arnialp. Il n’y a pas de remontées mécaniques dans ce lieu surplombant Amsteg et la région est donc réservée aux amateurs de nature hivernale intacte. Deux itinéraires pour raquettes, composés chacun de deux longues boucles, sont tracés sur l’alpage. Les quatre circuits courts peuvent parfaitement se combiner pour former une randonnée d’une journée, qui ne présente pas de grandes difficultés techniques et physiques et qui offre en même temps de très beaux moments dans la nature. La vue sur le Windgällen et le Bristen, sur le versant opposé de la vallée de la Reuss, ainsi que sur le Val Maderan, qui s’ouvre entre les deux sommets, est particulièrement impressionnante. L'Arnialp est desservie par deux remontées mécaniques depuis la vallée. Le télécabine Intschi-Arnisee a l'avantage que le bus s'arrête directement à la station inférieure.
Par les marais de l’Entlebuch N° 2034
Sörenberg, Post • LU

Par les marais de l’Entlebuch

Sörenberg compte de vastes paysages marécageux. Ces milieux, qui présentent de grandes qualités écologiques, offrent aussi une vision très attrayante. Les roselières et les peuplements clairsemés de conifères donnent de belles teintes au paysage en été et en automne. En hiver, lorsque toute cette beauté se dissimule sous un tapis neigeux, les zones marécageuses sont des joyaux isolés et silencieux. Le Totmoos est l’un de ces bijoux, situé sur un versant ensoleillé au-dessus de la Waldemme. Un chemin de randonnée hivernale y mène depuis le village. La montée passe entièrement, ou presque, par des alpages. Le terrain dégagé permet d’avoir une belle vue sur la chaîne du Rothorn de Brienz, de l’autre côté de la vallée. Le retour dans la vallée se fait par la route du col du Glaubenbielen qui, l’hiver, est fermée aux véhicules à moteur. Il est conseillé de n’entreprendre la randonnée que lorsqu’il y a suffisamment de neige pour éviter de marcher longuement sur l’asphalte. En général, d’ailleurs, ce tronçon est plutôt bien enneigé, car la région est en grande partie à l’ombre en décembre et janvier. Les amateurs de randonnée au soleil ne devraient donc s’y rendre qu’à partir de février.
Le charme de l’hiver au col du Pillon N° 2035
Col du Pillon — Les Preises • VD

Le charme de l’hiver au col du Pillon

Cette randonnée en raquettes comporte deux parties. Elle suit d’abord des chemins très courus et offre une vue magnifique jusqu’au lac Retaud. Puis vient la descente vers Les Preises, sur la route du col. Là, le chemin traverse des paysages calmes, beaucoup moins fréquentés. Entre deux, on fait une halte. Au col du Pillon, on emprunte 200 mètres à l’ouest le sentier de randonnée hivernale. Ici, un grand panneau indique lesquels des huit sentiers sont ouverts. On peut les combiner entre eux, presque à volonté. On suit le chemin de randonnée sur deux grands virages puis le sentier de raquettes n° 7 bifurque à droite, monte à travers la forêt et des pâturages jusqu’au Rard. La vue est toujours plus belle. Pourquoi ne pas faire une pause au chalet d’alpage avant de repartir vers l’ouest en direction du lac Retaud? Même en hiver, le lac, gelé et enneigé, est un bijou. Le matin, entre dix et onze heures, la terrasse du restaurant fait de l’œil aux amoureux du soleil. Après la halte, le sentier de randonnée hivernale descend en direction du col du Pillon. Près des Roseires, le sentier n° 6 tourne à droite. Ici, le tracé est moins clair, mais bien balisé. C’est le début de la partie calme en pleine nature.
En raquettes le long de la Reuss de Göschenen N° 2039
Göschenen • UR

En raquettes le long de la Reuss de Göschenen

Göschenen est un village dont on parle à nouveau. Lors de la construction du tunnel ferroviaire du Gothard, c’est ici que vivaient les ouvriers, tant bien que mal. On découvre leur histoire sur un chemin qui traverse le village. De 1970 à 1980, on construisit le premier tube pour les voitures et là, jusqu’en 2029, c’est au tour du second. Ce village du Gothard est marqué par le trafic transalpin. La région compte aussi, sous le Dammastock, des rochers de granit visibles depuis le village, très appréciés des grimpeurs. Une courte randonnée en raquettes mène dans leur direction depuis Göschenen, le long de la Reuss de Göschenen, jusqu’au hameau d’Abfrutt, puis, de manière surprenante pour un tour en raquettes, par une forêt d’éboulis pour revenir à Göschenen. Le long du chemin, avec de la chance, on verra des formations de glace sur l’eau et les rochers. Dans le ruisseau, de la glace recouvre des pierres, de longs glaçons pendent sur les parois. Sur ce versant nord, il fait froid, c’est vraiment l’hiver. De la gare de Göschenen, on part vers le village et le pont sur la Reuss, où s’ouvre la vallée de Göscheneralp. Pas besoin de traverser le pont, il suffit de suivre la Ringstrasse en passant devant la centrale électrique de Göschenen. Après quelques centaines de mètres, juste avant un autre pont, voici le point de départ du sentier de raquettes, qui monte vers Bitzi. Sur la rive opposée, on voit les maisons d’Abfrutt, puis l’église et l’ancienne école. Ici, le chemin fait un virage en épingle, descend vers la vallée et s’enfonce dans la forêt. Parfois, il vaut mieux poursuivre sans raquettes car dans cette forêt d’éboulis, on marche entre des blocs de granit. Peu après, on suit un chemin qui, en été, mène tout droit à Göschenen. Mais la piste de raquettes change de direction, part dans la vallée sur près de 200 mètres et rejoint peu après la trace de la montée.