Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Du Rinderberg à la Horeflue N° 1556
Rinderberg — Saanenmöser • BE

Du Rinderberg à la Horeflue

Le Rinderberg est un magnifique belvédère. Il n'est pas surprenant qu'il y ait un si grand nombre de personnes. Une télécabine à six places permet d’accéder aisément au sommet. Et la randonnée jusqu’au Hornberg est elle aussi à la portée de chacun. Seniors, enfants ou personnes souffrant de problèmes articulaires peuvent parcourir le chemin de crête pas trop raide tout en admirant la vue sur les montagnes. En hiver, la région se transforme en un vaste domaine skiable, mais seules les remontées mécaniques le rappellent. La buvette de l’alpage de Parwenge, qui sert du fromage d’alpage, de la saucisse, du jambon mais aussi des glaces maison, se prête bien à une première halte. Lors de l’éclosion des fleurs, la région offre une vision étonnante. Les néophytes ont droit à de l’aide à partir du Hornberg. En effet, le chemin peu fréquenté sur la Horeflue est un sentier didactique équipé de petits panneaux présentant le nom et la photo des fleurs. Quel plaisir de découvrir que telle fleur se nomme le grand boucage et telle autre la globulaire à feuilles en cœur! Le bref passage sur la Horeflue étant exposé et raide, il est déconseillé aux randonneurs qui n’ont pas le pied sûr. En haut, une belle vue sur Gstaad récompense les efforts. On y trouve une table de pique-nique et un foyer pour grillades. Logiquement, le chemin du retour vers Horeneggli est tout aussi raide que celui de la montée. D’ici, un télésiège descend à Schönried. Les marcheurs peuvent cependant choisir le chemin qui mène à Saanenmöser. Il traverse des prairies pour rejoindre le petit village bien desservi par le train.
Narcisses et gorge du Chauderon N° 1603
Sonloup — Montreux • VD

Narcisses et gorge du Chauderon

De Sonloup, le chemin grimpe de forêts en clairières jusqu’à atteindre le point culminant de la marche: Le Cubly à 1187 m. Aux ruines de la Tour carrée de Salausex, un avant-poste datant du 10e siècle, se trouve une place de pique-nique qui offre l’un des plus beaux panoramas sur le Léman. De mai à juin, et avec un peu de chance, les prairies à narcisses rythment la randonnée, dès que la forêt cède la place aux pâturages. Cette fleur emblématique de la région apprécie les sols frais, légèrement humides et relativement riches en nutriments. De retour aux Avants, le chemin tourne à droite juste avant la petite église. Il plonge alors dans une nouvelle forêt, plus dense, et ne tarde pas à devenir abrupt. Cependant le sentier est bien aménagé et des marches d’escalier facilitent les passages les plus raides. 1 kilomètre plus loin et 200 mètres plus bas coule la Baye de Montreux, le ruisseau que le sentier va désormais suivre. Le premier défilé rocheux de la gorge du Chauderon passé, se présente un court tronçon sur asphalte qui annonce l’entrée de la partie profonde de la gorge. Ce défilé est particulièrement impressionnant de par la hauteur et la verticalité de ses falaises. Certaines sont recouvertes de mousses alors que sur d’autres tombent de véritables cascades végétales. Le ruisseau chute à de nombreuses reprises dans un spectacle saisissant où le vacarme des cascades se mêle à l’odeur de l’ail des ours. 2 kilomètres plus bas, le quartier des Planches à Montreux offre un étonnant contraste. De nombreux cafés et restaurants invitent à la flânerie avec une vue privilégiée lors des couchés de soleil.
Lacs et prairies humides des Mosses N° 1604
Col des Mosses — La Lécherette • VD

Lacs et prairies humides des Mosses

Au col des Mosses, une station dédiée en hiver aux sports nordiques (ski de fond, raquettes), le chemin s’élève rapidement au milieu des chalets et sous une ancienne installation de remontée mécanique. Ce premier palier franchi, voilà un plateau, le chalet de Lioson d’En bas. On peut découvrir la fabrication artisanale du fromage, autour du chaudron et du feu de bois. L’Etivaz AOP, produit uniquement en été dans les alpages de l’appellation, suit une charte qui en assure l’exceptionnelle qualité. Le chemin, après un court tronçon sur route, s’engage dans une belle montée jusqu’à Vers les lacs. Il se poursuit, en balcon, parmi les rochers et les arbustes vers le lac Lioson. Après une descente, à 1850 mètres d’altitude, un restaurant côtoie ce lac d’origine glaciaire, site de pêche en été et haut lieu de plongée sous la glace en hiver. L’itinéraire longe le lac avant de descendre vers le plateau marécageux de Pra Cornet, où la buvette des Charmilles incite à la pause gourmande. Cette zone humide fait partie intégrante du site marécageux d’importance nationale des Mosses et de La Lécherette. Six haut-marais et des centaines d’hectares de bas-marais s’étendent sur ce site d’une diversité remarquable en biotopes. Cette mosaïque de milieux (zone humide, pâturages, prairies) constitue un habitat unique pour les oiseaux, les papillons, les libellules, les batraciens, les reptiles, etc. Après une traversée à flanc de coteau, se présente la dernière descente vers La Lécherette, une sympathique station.
Du plateau des Mosses au Pays-d’Enhaut N° 1605
Col des Mosses — Château-d'Oex • VD

Du plateau des Mosses au Pays-d’Enhaut

La randonnée, dont une grande partie se déroule sur un revêtement dur, débute à l’arrêt du car postal du col des Mosses. Dans un premier temps, elle traverse le plateau des Mosses jusqu’à La Lécherette. Inscrit depuis 1996 à l’inventaire des sites marécageux d’importance nationale, ce site abrite de nombreux biotopes de haute valeur pour l’écologie et la biodiversité. Un plan d’affectation vaudois en assure la protection tout en préservant les activités humaines, agricoles en particulier, touristiques aussi. Depuis La Lécherette, le sentier serpente sur le flanc des Monts Chevreuils, haut lieu de la randonnée à ski et en raquettes à neige en période hivernale. Sur le versant nord, la vue est imprenable sur le Pays d’Enhaut: on aperçoit la vallée de la Sarine, la chaîne des Vanils et le massif de la Gummfluh. A ses pieds, le randonneur découvre Les Moulins et Château-d’Œx, les prochains objectifs. La descente se poursuit de pâturages en prairies, sur l’ancienne piste de ski des Monts Chevreuils juste avant d’arriver aux Moulins. La fromagerie bio séduira les plus exigeants gastronomes avec son Gruyère AOP et son fromage à raclette. En face, la façade fleurie de la Croix d’Or capture le regard, du bois ouvragé aux inscriptions et des fleurs à la belle saison. L’itinéraire rejoint alors la Sarine en longeant des prés d’herbes odorantes. Une dernière montée à travers champs amène au village de Château-d’Œx, point d’orgue de la randonnée. Dernières foulées et voilà la gare du MOB (Montreux Oberland bernois), primée en 2017 par FLUX avec une mention particulière pour le passage sous voie richement décoré, une œuvre d’art. Ce prix récompense les nœuds ferroviaires qui se distinguent par leur accueil, leur exploitation et leur architecture.
La traversée du Pays-d’Enhaut N° 1606
Rossinière — Rougemont • VD

La traversée du Pays-d’Enhaut

Dès l’arrivée à Rossinière, le regard est capté par le Grand Chalet, voisin majestueux de la gare. Les belles dimensions de ce bâtiment du 18e siècle s’expliquent par sa première fonction: une cave à fromages pour la commercialisation de plus de 600 meules! Aujourd’hui, il abrite la famille du peintre Balthus (1908–2001), son atelier et la fondation du même nom. La randonnée traverse l’étonnant village de Rossinière et son remarquable ensemble de constructions en bois, une vraie tradition vivante à découvrir sur la place du village. L’itinéraire grimpe par les pâturages jusqu’au Pâquier au Lièvre, direction Château-d’Œx en pente douce. Après la traversée de la Sarine sur le pont Turrian, le plus ancien pont suspendu de Suisse (1883) encore en fonction, le chemin longe une zone alluviale d’importance nationale qui conserve la dynamique naturelle du cours d’eau ainsi que sa flore et sa faune. A ne pas manquer: la rafraîchissante cascade du Ramaclé. Une brève montée mène au hameau de Gérignoz, d’où l’on rejoint la rive opposée de la Sarine pour atteindre Les Combes. L’itinéraire traverse ensuite la route cantonale pour reprendre de la hauteur jusqu’à la buvette des Serpenteys, réputée pour ses mets aux fromages servis à la belle saison. Le chemin s’enfonce ensuite dans le vallon des Ciernes Picat pour aboutir sur les hauts de Rougemont. La descente finale traverse le village et ses maisons dont les façades regorgent d’inscriptions peintes ou sculptées. Pour les amateurs de papier découpé, un petit détour sur les traces du maître et précurseur Louis Saugy, sous forme de parcours didactique, en vaut la peine.
La Pierreuse, pâturages et parois calcaires N° 1607
Les Granges-Gérignoz — L'Etivaz • VD

La Pierreuse, pâturages et parois calcaires

La réserve naturelle de La Pierreuse a été créée en 1945 et elle est aujourd’hui gérée par Pro Natura. Depuis 1946, les forêts situées au-dessus de 1500 mètres sont laissées à elles-mêmes. Sur 34 kilomètres carrés, la plus grande réserve naturelle de Suisse romande s’attache à créer une cohabitation entre l’élevage traditionnel et la protection de la nature: exploitation extensive dans les pâturages de basse altitude tandis que les herbages de haute altitude sont réservés à la faune sauvage. Elle offre ainsi des habitats de qualité dépourvus de dérangement tout en maîtrisant l’embroussaillement. Dès l’arrêt du MOB aux Granges-Gérignoz, les parois calcaires de La Pierreuse surplombent le paysage. Le point culminant du massif, la Gummfluh, s’élance comme une flèche pointée vers le ciel. C’est là, par le vallon de la Gérine, que débute l’itinéraire par une descente vers le hameau de Gérignoz. Dès lors, la montée vise un point culminant, le Plan de la Douve, plateau herbeux perché à plus de 2000 mètres d’altitude. La randonnée, dans un premier temps en forêt, puis à travers les pâturages, longe d’immenses parois à l’allure dolomitique. C’est le royaume de l’aigle et du faucon, des chamois et des bouquetins. A la Case, entre le col de Base et le Plan de la Douve, le marcheur croise un dernier ressaut de pierriers. La descente se poursuit jusqu’au village de L’Etivaz, éponyme du fromage bien connu. Un pas sûr et des bâtons de marche faciliteront la perte d’altitude. Arrivée à l’hôtel du Chamois, une belle occasion de se rafraîchir. A côté, à la Maison de L’Etivaz et caves de L’Etivaz AOP, le randonneur peut attendre le car postal qui y fait arrêt tout en découvrant les petits et grands secrets de ce fromage emblématique.
Les lapiaz de Pierra Perchia N° 1608
Allières — Les Avants • FR

Les lapiaz de Pierra Perchia

Passer de la vallée de l’Hongrin au grand décor du bassin lémanique, c’est ce que propose cette randonnée qui s’adresse aux bons marcheurs avec ses quelque 900 mètres de dénivelé positif. Le départ s’effectue à Allières, hameau situé sur la commune de Haut-Intyamon. Première étape: le pâturage d’Orgevau. Au fur et à mesure de la montée, les sommets des Préalpes puis des Alpes se dévoilent. Deuxième étape, le pâturage de L’Urqui, limite entre les prairies à la flore variée et l’univers des cailloux. Avec un peu de silence et de chance, la faune sauvage pourra être observée: chamois, bouquetins, aigles. La traversée de la petite combe de Pierra Perchia plonge le randonneur dans un monde minéral envoûtant. Les lapiaz, formés de roches karstique creusées par les eaux, abritent gouffres et souterrains. De là, il reste à franchir le col avant un coup d’œil époustouflant. Par temps clair, le bassin lémanique est visible jusqu’à la chaîne du Jura. La descente longe la chaîne des Verraux, sous les sommets de la Cape au Moine et du Corbé jusqu’au col de Jaman, itinéraire le plus court entre le Pays-d’Enhaut, la Gruyère et le Léman, qui a longtemps désenclavé les hautes vallées. Au 19e siècle, les touristes cherchant le soleil ont remplacé les marchands de fromages. Les oiseaux empruntent également ce passage lors de leur migration, d’où la présence d’une station de bagage et d’ornithologues. La descente se poursuit dans la forêt. Après des zigzags serrés, le randonneur traverse le pâturage des Jor. Il parvient aux Avants, village où les narcisses abondent en mai et qui connut un développement hôtelier important dès le milieu du 19e siècle avec l’apparition des transports publics.
Sur le sentier des fromages N° 1609
Allières — Montbovon • FR

Sur le sentier des fromages

La balade, une agréable descente entre forêts et prairies, commence à Allières, hameau situé dans le vallon de l’Hongrin. Avant de se diriger vers Montbovon, une halte s’impose à l’hôtel de la Croix de Fer pour y déguster une spécialité régionale. Cette auberge était un relais sur le sentier muletier du col de Jaman (18e siècle), qui permettait aux barons du fromage, le nom donné aux riches commerçants, d’exporter leurs meules jusqu’à Vevey. De là, le gruyère était acheminé par barque, route et péniche jusqu’à Lyon, en France voisine. En aval de la gare d’Allières, après avoir suivi la route, les randonneurs trouvent l’ancien chemin qui les conduit de la forêt au pont du Pontet. Une perle sur le parcours. Ce pont de pierre, franchissant l’Hongrin, est le plus ancien attesté du canton de Fribourg et figure déjà sur une carte de 1578. Lors de sa restauration en 1993, le pavage originel de la chaussée a été redécouvert, laissant apparaître les ornières caractéristiques du passage des chars. Une fois la fraîcheur de la rivière de l’Hongrin quittée, l’arrivée sur un balcon offre une vue dégagée sur la vallée de l’Intyamon et la Dent de Corjon. A la belle saison, présence de très belles prairies fleuries. Par temps dégagé, il est possible d’apercevoir quelques sommets des Alpes en arrière-fond. Plus tard, on arrive à Montbovon, village blotti tout au bout de la vallée. Mentionné dès 1255, il est, de par sa situation, un carrefour entre la Gruyère, le Pays-d’Enhaut et le bassin lémanique. De tout temps passage très fréquenté, il accueille deux lignes de chemin de fer construites par les compagnies Montreux Oberland Bernois (1903) et Transports publics fribourgeois (1904).
Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon N° 1610
Montbovon — Enney • FR

Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon

De Montbovon à Enney, cette randonnée présente les atouts de la vallée de l’Intyamon: villages typiques, ponts historiques, rivières, forêts, paysages agricoles, vues sur la chaîne des Vanils. Créé par le Mouvement agricole de l’Intyamon, ce sentier est entièrement balisé par des panneaux didactiques. Le marcheur emprunte la route jusqu’au lac de Lessoc, puis longe sa rive gauche avant d’arriver vers une particularité: un ensemble de quatre ponts (routiers et ferroviaire) qui enjambent la rivière de l’Hongrin. Quelques centaines de mètres plus loin, un pont tout en bois, dont la charpente et la toiture sont en tavillons, traverse le cours de la Sarine. Sa date de construction est gravée dans le portique rive droite: 1667. Le village de Lessoc s’aperçoit en sortant de la forêt. Constitué d’un dense réseau de maisons et fermes, il comporte en son cœur une remarquable fontaine couverte. A la sortie du village, l’église vaut une visite avec son plafond de bois peint. Le marcheur traverse ensuite un pâturage discret, suit la lisière de la forêt avant de parvenir à une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Il y verra cascader la rivière de la Taouna, qui apporte encore aujourd'hui de l'énergie hydraulique à la scierie de Grandvillard. Pour les passionnés de patrimoine, il est possible de suivre un parcours qui signale et décrit les édifices d’intérêt. Après la découverte de Grandvillard, qui doit la richesse de son architecture à son activité pastorale et à la commercialisation du fromage, le marcheur retrouve la Sarine et son cordon boisé. Il traverse une dernière fois la rivière pour rejoindre Enney, où l’attend une gare dans un pur style régionaliste.
De l’Intyamon à la vallée du Motélon N° 1611
Enney — Charmey • FR

De l’Intyamon à la vallée du Motélon

A l’arrivée à Enney, village à l’entrée de l’Intyamon («entre les monts» en patois), on aperçoit à l’est le col de La Forcla, point culminant de cet itinéraire qui passe entre deux sommets effilés, la Dent du Chamois et la Dent du Bourgo. Le décor étant posé, la marche débute par la traversée de la vallée de la Sarine. Après un petit tronçon de route, le randonneur prend progressivement de la hauteur. Le sentier traverse un pâturage et côtoie des habitations isolées. En contrebas, vue sur Estavannens et ses deux hameaux et en face la large vallée de l’Intyamon avec ses chaînes de montagne. Après un passage en forêt , le chemin traverse l’alpage des Perreyres. La deuxième partie de la montée est plus raide et longe les pâturages secs de Ciernedon, riches en biodiversité. Au col de La Forcla (1546 m), la vue sur les paysages de part et d’autre vaut bien une halte. Les randonneurs motivés peuvent faire un aller-retour vers le sommet de la Dent du Chamois (1830 m). Compter environ 1h15. Le sentier redescend ensuite dans la vallée du Motélon par un charmant vallon parsemé de chalets d’alpage dans leur majorité encore en activité en été. En bas, au bord du ruisseau, la pinte du Pralet (Motélon) permet de se restaurer. La fin de la randonnée conduit à Charmey en passant par le pittoresque plateau de La Monse. Le chemin longe une longue allée d’érables soulignée par un magnifique mur en pierres sèches restauré. Plus loin la chapelle et le chalet de La Monse ainsi qu’une ferme rappellent que ce plateau était autrefois un hameau habité à l’année. Le chalet d’alpage de La Monse avec son toit tavillonné est l’un des plus anciens du canton de Fribourg (16e siècle). Une dernière descente et voilà l’arrivée à Charmey au pied des Dents Vertes si bien nommées.
Le long des gorges de la Jogne N° 1613
Charmey — Gruyères, gare • FR

Le long des gorges de la Jogne

Suivre le fil de la Jogne en partant de Charmey, traverser la plaine des Marches, puis la Sarine pour se rendre jusqu’à la cité médiévale de Gruyères. Voilà une randonnée riche en joyaux à la fois naturels et historiques. Depuis Charmey, les marcheurs descendent vers le lac de Montsalvens. Entre forêts et pâturages, ils longent ses rives jusqu’au barrage inauguré en 1921, premier ouvrage en voûte d’Europe. Ils poursuivent leur chemin en s’aventurant dans les gorges de la Jogne. Après une forêt escarpée se succèdent une série d’escaliers, de galeries et de passerelles qui permettent de suivre au plus près le cours de la Jogne. Une jolie balade pour petits et grands qui pourront faire une pause pique-nique au bas des cascades avant de s’élancer vers Broc et la plaine des Marches. Située au pied de la Dent de Broc, la plaine des Marches était autrefois un important marécage alimenté par la Sarine. Des milliers de pèlerins y ont afflué et y affluent encore. Ils cheminent, comme les marcheurs, le long d’une allée de tilleuls pour se recueillir auprès d’une vierge gothique dans la chapelle Notre-Dame des Marches (1705). C’est la guérison subite d’une jeune fille qui a donné à ces lieux leur notoriété ainsi que le tilleul plus que centenaire dont il fait bon goûter l’ombre. Grâce au Pont qui branle, ouvrage en bois recouvert de tavillons, les randonneurs traversent la Sarine avant d’arriver à Gruyères, bourgade préservée. Perchée sur la colline, cette petite cité offre une vue impressionnante, notamment sur les montagnes où l’on fabrique le célèbre fromage à qui elle a donné son nom. Autre découverte: le château des comtes de Gruyères que l’on peut visiter pour une balade du Moyen Age au 19e siècle.
Des alpages au lac Noir N° 1614
Charmey — Schwarzsee Bad • FR

Des alpages au lac Noir

Cette randonnée relie la verte Gruyère à la Haute-Singine et son célèbre lac Noir, en passant par des lieux enchanteurs tels que le Pré de l’Essert et sa chapelle ou le vallon préservé des Recardets. L’itinéraire qui débute à Charmey, mène au pittoresque lieu-dit Village d’En Haut. Il grimpe ensuite rapidement le long du parc aux biches pour rejoindre la crête de La Vatia. Le sentier gravit allégrement quelque 500 mètres de dénivelé, tantôt en forêt tantôt sur des pâturages. Au col et chalet de Tissineva (1474 m), transformé en buvette, une pause est bienvenue pour admirer le magnifique panorama des Préalpes gruériennes. La descente qui suit dans le vallon du Rio de l’Essert passe au pieds des Dents Vertes et débouche sur le Pré de l’Essert, où se trouve la ferme habitée à l’année la plus isolée de la commune de Val-de-Charmey. La charmante chapelle Saint-Garin sur la colline vaut le détour, tout comme la quinzaine d’érables centenaires situés dans le pâturage en amont. La randonnée remonte ensuite par une piste carrossable jusqu’au chalet d’alpage Bi Gîto («beau gîte» en patois) avant de traverser à flanc de coteau sous le sommet de Patraflon (1915 m). On bascule dans le joli vallon des Recardets et le bassin-versant de la Singine. On franchit ainsi la frontière des langues même si la toponymie est trompeuse. Le Schwarzsee est déjà à portée de vue. La descente est agréable, les buvettes d’Ober et Unter Recardets, ou plus bas la cascade du Seeweidbach avec son dragon, méritent aussi de petites haltes. Quant au lac Noir, but final de la randonnée, il invite à une trempette rafraîchissante en attendant le prochain bus.
Le Schächental d’en haut N° 1544
Ober Axen — Klausenpass • UR

Le Schächental d’en haut

On a beau savoir que les faucheurs de foin sauvage s’activent sur des pentes abruptes, on s’étonne malgré tout de l’à-pic quand on emprunte le sentier des foins sauvages. Les versants sont escarpés, le fanage n’est donc pas une partie de plaisir. Pour s’y rendre, on prend la télécabine d’Oberaxen à «Flüelen, Gruonbach». Les lève-tôt gravissent les 500 premiers mètres à l’ombre des pins. Après la rude montée, les marcheurs ont bien mérité une pause-café à l’alpage de Franzen: le point de vue au-dessus du bistrot s’y prête bien. Pour longer le flanc du Rophaien, il faut avoir le pied sûr. Les faucheurs œuvrent de mi-juillet à fin août. Leur travail, certes fascinant, crée des nuisances sonores à cause des souffleuses et hélicoptères. Dès Unter Hüttenboden, le paysage est marqué par un terrain vallonné recouvert de sapins. On atteint bientôt le chemin panoramique de la vallée de Schächental. Du bistrot de Fleschsee, il vaut la peine de faire un petit détour pour admirer la vue depuis le sommet du Hüenderegg avant de rejoindre la télécabine de Ruogig, puis l’auberge Skihaus Edelweiss. Le lendemain, on grimpe jusqu’au col de Chinzig Chulm, où l’on découvre une petite chapelle ainsi qu’un imposant panorama. De là, le chemin panoramique du Schächental descend vers le col du Klausen. Après Heger Wald, la route de gravier se transforme en sentier sauvage et isolé; il monte et descend à travers bois et pierriers. Après avoir dégusté une soupe revigorante à l’Alpbeizli Heidmanegg, on reprend la route en dessous de l’hôtel Klausen-Passhöhe, puis on longe le joli ruisseau de Niemerstafelbach jusqu’au col du Klausen.
Tour du canton de Glaris N° 1545
Klausenpass — Tierfehd • UR

Tour du canton de Glaris

Cette randonnée de deux jours le long de la Via Glaralpina débute au col du Klausen. D’ici, il faut rejoindre le chemin de grande randonnée qui longe plus ou moins fidèlement la frontière du canton. Pour commencer, le chemin monte au milieu de pâturages verdoyants avant de franchir une imposante barre rocheuse en direction du col du Fisetenpass. Après la cabane de Gemsfairenhüttli, on arrive au Hasentrittli. Ce premier passage assez ardu est sécurisé par des câbles métalliques. En cas de météo changeante, on peut redescendre dans la vallée en téléphérique depuis le Fisetenpass. On bifurque ici dans la Via Glaralpina, qui longe la crête raide jusqu’au col de Gemsfairenjoch, soit un dénivelé de 800 mètres. Myrtilles, fleurs et formations calcaires cèdent la place aux gravats et à la roche nue. Les derniers mètres de dénivelé sont palpitants: une fissure verticale par-ci, des gravats instables par-là... La prudence s’impose! En même temps, la vue sur le Claridenfirn est à couper le souffle. La descente aussi requiert de la concentration: il faut traverser un pan rocheux et de la neige en bordure du glacier. Les bâtons sont nécessaires. Seuls des montagnards expérimentés devraient passer ici. Une heure plus tard, on retrouve un terrain plus stable. La cabane Clariden émerge au loin. Au deuxième jour, on monte au col de Beggilücke, puis on descend sur un sentier raide jusqu’à Ober Sand. Tôt le matin, on y aperçoit des marmottes et des chamois. Le chemin monte ensuite jusqu’à la cabane Fridolin, où une collation s’impose avant d’attaquer la forte dénivellation le long des eaux du Bifertenbach jusqu’à Hintersand, puis jusqu’à Tierfehd.
Une Via Glaralpina isolée N° 1546
Stn. Kalktrittli — Elm • GL

Une Via Glaralpina isolée

Les premiers 1000 mètres de dénivelé entre Tierfehd et Chalchtrittli se font en téléphérique. De la station, un chemin de randonnée mène à la cabane de Muttsee. Une alternative consiste à emprunter la galerie d’accès au barrage de Limmeren. Une fois à la cabane, on traverse le nouveau barrage avant de monter au refuge du Kistenpass. Avant le refuge on bifurque sur la Via Glaralpina au marquage bleu-blanc direction la Muttenlücke, longeant ensuite la crête et le Kistenband jusqu’au col de Kistenpass. La troisième cabane, la cabane de Biferten, est en effet l’objectif du jour. Elle se dresse en bordure d’un haut plateau et donne sur la région de la Surselva. La randonnée se poursuit le deuxième jour direction du Panixerpass (Pass dil Veptga ou Pass Pigniu sur les panneaux indicateurs grisons). On passe ensuite par les cols de Falla Lenn et de Forcla da Gavirolas. Les militaires qui s’y exerçaient autrefois au tir ont cédé la place aux bouquetins. Le chemin est émaillé de cascades jusqu’à l’alpage d’Alp Mer. De là, il faut encore franchir 300 mètres de dénivelé jusqu’au refuge du Panixerpass. Ici, ni électricité ni eau courante, mais un charme palpable. Le troisième jour, par bonnes conditions, on peut effectuer l’étape alpine de la Via Glaralpina jusqu’aux Bündner et Glarner Vorab, puis redescendre à Elm via la cabane de Martinsmad. Il faut alors suivre les panneaux de la Via Souvorov, un itinéraire facile, jusqu’à Elm. On voit le lac de Häxenseeli en contrebas. Plus loin, le sentier serpente entre les parois rocheuses avant de déboucher sur l’alpe Ober Stafel.
De col en col N° 1547
Weisstannen — Bachlaui • SG

De col en col

Mieux vaut arriver à Weisstannen la veille. Avec un peu de chance, on peut voir des cerfs brouter le soir. Le lendemain, on part tôt pour la marche de sept heures. Depuis Weisstannen, le chemin enjambe le ruisseau Seez, puis monte en larges virages sur une route menant à l’alpage Underrüti. Là, le chemin devient sentier et grimpe le Madchopf par l’alpage Galans. Un tronçon panoramique sur les crêtes mène d'abord au col de Lauifurggla avant de longer les flancs du Fulegg jusqu’au Siezfurggla. Puis le chemin suit à nouveau la crête jusqu’au Fansfurggla: direction le Spitzmeilen, plein nord. Au col de Schönbüelfurggel, prendre le chemin à l’est. La cabane Spitzmeilen apparaît et on l’atteint après une brève descente. Le lendemain, on monte à l’ouest du Wissmeilenpass en passant devant le lac Madseeli. La vue s’étend jusqu’au col du Klausen. Un chemin descend vers l’alpage Mülibach Oberstafel, puis rejoint une route jusqu’à la cabane Skihütte Mülibachtal. C’est par la forêt que l’on rejoint la vallée suivante et son fossé Widersteiner Loch, dont on sort par le col de Widerstein, avant de descendre au lac Oberer Murgsee et à l’auberge de montagne. Après le col de Murgsee, la randonnée se termine dans la belle vallée du Mürtschen. Après les rochers, le chemin suit le ruisseau Mürtschenbach jusqu’à Unter Mürtschen en contrebas. Plus loin, celui-ci se jette dans le Gsponbach, puis en cascade dans le Murgtal. Le chemin plonge dans la forêt de Gspon, puis se divise. A droite, on atteint Bachlaui et l’arrêt de bus de Murgtal.
Au sommet du Vilan N° 1548
Älpli • GR

Au sommet du Vilan

Le Vilan (GR) est une montagne idéale pour une première ascension d’un sommet avec des enfants. Les petites cabines doubles de couleur jaune de l’Älplibahn de Malans s’élèvent jusqu’à la buvette, seul endroit où se restaurer pendant la randonnée. D’ici, il reste 600 mètres de dénivellation à franchir, ce que des enfants entraînés et bien équipés vont faire sur un chemin de randonnée alpine raide. Peu après la station supérieure, le chemin, d’abord bordé de lys orangés et de la rare stemmacanthe rhapontique, grimpe à droite sur un passage ombragé. A partir de Mürli, il monte le long de l’arête, puis suit la crête jusqu’au sommet. Techniquement, le chemin n’est pas très difficile, mais certains passages sont exposés et exigent une grande attention. Un premier sentiment de victoire apparaît au Messhaldenspitz. Deux tiers du dénivelé ont déjà été avalés et d’ici, au moyen d’une carte nationale, il est possible de reconnaître les lieux et sommets alentour. Le chemin passe ensuite sur la crête située du côté du Rheintal, à côté de pentes à pic. Le sentier, en bon état, est assez éloigné du précipice. En contrebas du sommet, il s’élève en zigzag. Vient ensuite le grand moment de l’arrivée au faîte, à 2376 mètres d’altitude! Il est large, les enfants peuvent y faire une pause sans courir de risque. Le choix, pour la descente, se porte sur le chemin de montagne en direction de la Jeninser Alp. Il est en effet moins raide et plus agréable, mais moins varié. Il traverse des prairies, puis d’immenses champs de rhododendrons, une vision superbe, surtout au printemps. Une petite route retourne à l’Älplibahn. En été, le téléphérique est très prisé. Ne pas oublier de réserver la montée et la descente la veille au plus tard.
Tout en haut du Chaiserstuel N° 1549
Alp Sinsgäu — Bannalp Kreuzhütte • NW

Tout en haut du Chaiserstuel

Proche de Lucerne, le Chaiserstuel est une montagne appréciée. Trois téléphériques mènent à ses abords. Cette randonnée familiale passe par un chemin de randonnée alpine exigeant. Son niveau exigeant convient à des enfants entraînés, au pied sûr. Elle débute à Oberrickenbach avec le tout petit téléphérique pour paysans de l’Alp Sinsgäu. En fait, il y a deux cabines, et l’une d’elles est même ouverte. Pour mieux faire passer le début de la randonnée sur la petite route, jusqu’à Rinderstafel, les parents ont tout intérêt à prévoir un jeu. L’itinéraire devient ensuite plus intéressant. A la Sinsgäuer Schonegg, une première vue panoramique se dévoile. Là commence le chemin balisé en blanc-bleu-blanc, dont une petite partie passe sur une crête. La montée suivante, longue et plus raide, est difficile, surtout s’il a plu récemment. Le chemin est alors glissant et les bâtons se révèlent bien utiles. Il est conseillé de ne pas effectuer la randonnée en sens inverse. Le chemin débouche sur une large arête et il faut marcher dans un pierrier, presque sans trace, jusqu’au Chaiserstuel. Tout à la fin, une petite escalade sans difficulté attend les marcheurs. Le sommet est large et recouvert d’herbe. La descente s’effectue par le chemin de randonnée de montagne. Les marcheurs attentifs verront des fossiles de moules et de bouts de coquilles d’escargot. Dès que le terrain devient plus plat, il est aussi possible, avec une certaine prudence, d’élargir son champ de recherches. Le mieux est de photographier ses trouvailles, pour garder le sac léger et permettre aux randonneurs suivants d’admirer ces fossiles, dont quelques beaux exemplaires se trouvent aussi sur le chemin qui mène à la Kreuzhütte et à ses abords immédiats.
Autour du Mattstogg N° 1550
Niederschlag • SG

Autour du Mattstogg

La rive nord du lac de Walenstadt, pour l’essentiel rocheuse et nue, s’élève âprement vers les Churfirsten. Tout à l’ouest par contre, la nature a créé une large terrasse. Amden se situe à 500 mètres au-dessus du lac, au pied d’un imposant massif calcaire, le Mattstogg. Cette randonnée, qui en fait le tour, débute à Niederschlag, aisément accessible en télésiège depuis Amden. De la station supérieure, on rallie d’abord l’alpage de Walau, où l’on bifurque vers l’ouest. Par une courte ravine rocheuse, on atteint l’étroite bande verdoyante de l’Obloch, qui offre une très belle vue sur les Alpes glaronnaises, le Glärnisch et le Tödi. Une courte descente mène à l’alpage d’Oberfurggle. A peine 300 mètres plus bas, on arrive à Hasebode. S’ensuit une montée d’une heure et demie sur le versant nord du Mattstogg, d’abord sur une route forestière en pente douce, puis sur un chemin naturel sinueux à travers bois et pâturages jusqu’à l’alpage de Hintermatt. Là, le sentier se perd dans des paysages karstiques accidentés jusqu’à la cabane et auberge de l’alpage d’Oberchäsere, où l’on peut jouir d’une terrasse ombragée et se désaltérer. Le visiteur qui le demandera à Pius Jöhl pourra observer le lendemain matin comment la crème de la veille, stockée dans un réfrigérateur naturel à base de neige, est transformée en beurre selon un procédé ancestral. Le dernier tronçon du circuit de Mattstogg, entre l’Oberchäsere et le télésiège, se divise en deux parties. La première part vers l’est à travers l’alpage de Vordermatt, qui offre des vues magnifiques sur le massif de l’Alpstein. La seconde, qui débute sur l’Hinter Höhi, retourne vers le sud-ouest, à Niederschlag.
Vers luisants le long de la Verzasca N° 1551
Sonogno — Brione Verzasca • TI

Vers luisants le long de la Verzasca

Cette randonnée permet de découvrir l’univers des vers luisants, des insectes nocturnes difficiles à voir. Avec de la chance et de la patience, il est possible d’en trouver dans un terrain semi-ouvert vers le milieu de l’été, par beau temps, le soir entre 22 h et minuit, près de la rivière Verzasca. L’expérience, si on la vit, est inoubliable: entourés de petits points lumineux qui volettent, les marcheurs croient vivre un vrai conte de fées. La randonnée part de Sonogno et se dirige vers la sortie de la vallée, à Brione. Peu avant ce village, on rejoint des prairies que les vers luisants affectionnent. Le chemin est facile à trouver, puisqu’il suit le cours de la rivière en direction de Brione et de Lavertezzo. L’itinéraire passe tantôt par la forêt, tantôt le long de l’eau où se dressent des cairns, et suit sur une légère pente le versant droit de la Verzasca. Peu après le village de Frasco, le chemin franchit la rivière par un pont pour piétons et cyclistes. Observer des vers luisants revient à assister à leur accouplement. Ces insectes luisent en effet pour s’attirer. Les femelles sont posées au sol ou sur des tiges d’herbe, les mâles volettent à la recherche de la bonne partenaire. Les vers passent la majeure partie de leur vie sous forme de larve: une fois éclos, les femelles vivent une à trois nuits, contre deux semaines pour les mâles. La larve assez insignifiante croît quant à elle pendant deux ans. Pas étonnant qu’il soit difficile de trouver le bon moment et le bon endroit pour admirer la parade amoureuse de ces insectes. Ceux qui prévoient d’observer les verts luisants devraient réserver leur chambre à l’avance pour la nuit, pour pouvoir profiter de leur randonnée nocturne.
Du Sernftal (GL) au Weisstannental (SG) N° 1600
Elm — Vorsiez • GL

Du Sernftal (GL) au Weisstannental (SG)

En quittant le village d’Elm, blotti au fond de la vallée du Sernftal, le randonneur n’oubliera pas d’admirer les belles demeures en bois groupées autour de son église. Classées monuments historiques, leur construction remonte jusqu’à la fin du XVIe siècle. Pas moins de 1246 mètres de dénivelé séparent la localité du col de Foo (Foopass), situé à la frontière des cantons de Glaris et Saint-Gall, et point culminant de la randonnée. Plusieurs ponts de bois jalonnent cette montée confortable où pâturages verdoyants et forêts d’érables et de sapins se disputent l’espace. A l’est, l’imposante paroi rocheuse formée notamment par les Piz Segnas et Piz Sardona laisse s’échapper quelques cascades vertigineuses. Cette zone remarquable appartient au haut lieu tectonique de Sardona, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Des couches de roche anciennes sont venues y recouvrir des couches plus jeunes, témoignant de la formation des Alpes et de la tectonique des plaques. Largement méconnu, le Foopass est pourtant emprunté depuis au moins 3200 ans. D’importantes découvertes archéologiques, en effet, ont attesté de la présence d’habitants dès l’âge du bronze. Commence alors la belle et longue descente vers Vorsiez, d’abord en pente douce, comme pour mieux permettre les coups d’œil sur le panorama environnant. Puis la vallée isolée du Weisstannental, où s’écoule le torrent parfois grondant de la Seez, se rétrécit et devient plus abrupte. Les plus chanceux auront l’occasion d’observer chamois, bouquetins, marmottes ou même aigles royaux, qui ont tous élu domicile dans la région.
Le vallon de l’Hongrin N° 1601
Rochers-de-Naye — Rossinière • VD

Le vallon de l’Hongrin

Aux Rochers-de-Naye, point de départ de la randonnée, le regard est attiré par le Léman d’un bleu scintillant. L’itinéraire longe l’autre versant, à travers le vallon préservé de l’Hongrin, pour rejoindre le Pays d’Enhaut. Dès le départ, le jardin botanique alpin de La Rambertia se présente avec près de 1000 espèces cultivées. L’itinéraire débute le long d’une magnifique arête qui conduit plus bas au col de Chaude. Le chemin suit à gauche un tronçon de route en dur jusqu’au chalet du col de Chaude, où il est possible de se restaurer à la belle saison. L’alpage est producteur de plus de 450 meules de L’Etivaz AOP par saison. L’itinéraire se poursuit ensuite en descente pour rejoindre la rivière de l’Hongrin à La Vuichoude d’en Bas, avec une vue saisissante sur la double voûte caractéristique du barrage de l’Hongrin, qui culmine pour la plus haute à 123 mètres. De là, le randonneur remonte par la route, puis par un sentier en lacets jusqu’au Linderrey. La vue sur le lac de l’Hongrin est impressionnante. Le pompage-turbinage des eaux du Léman par les forces motrices lui confère sa particularité. Le chemin redescend ensuite par les routes d’alpages au col de Sonlomont, qui permet de basculer dans le Pays d’Enhaut. La descente, tout d’abord progressive jusqu’au Tanchin, se fait nettement plus raide dans la zone forestière des Traverses. Quelques passages câblés en viennent à bout avant de rejoindre le Revers près de la fromagerie bio du Sapalet, où un self-service donne accès aux productions familiales. Le franchissement de la Sarine sur un pont de pierre datant de 1650 permet de rejoindre la gare de Rossinière.
Une arête face au Léman N° 1602
Rochers-de-Naye — Caux • VD

Une arête face au Léman

La ligne historique à voie unique Montreux – Les Rochers-de-Naye a été ouverte en deux temps: dès 1892 pour le trajet Glion – Rochers-de-Naye et complétée en 1909 par le tronçon Montreux – Glion. Depuis le sommet, la vue panoramique est imprenable sur le Léman, les Alpes et au loin la chaîne du Jura. L’itinéraire suit dans un premier temps les flancs de l’arête sud-ouest des Rochers-de-Naye, qui plonge direction Léman. Cette descente, en balcon à flanc de coteau, inaugure agréablement la randonnée. Après un bucolique passage entre deux parois rocheuses à la hauteur de Sautodoz, le chemin se poursuit le long de l’arête boisée en contournant le sommet des Dentaux pour déboucher sur Le Creux à la Cierge. De là, l’itinéraire bascule à droite sur le versant nord-ouest boisé des Rochers-de-Naye. Un sentier en traversée descendante amène à Liboson d’en Haut, d’où une route en dur rejoint Haut-de-Caux. Sa gare située sur la ligne de train offre une possibilité de raccourcir la marche. La suite de l’itinéraire, à travers le village de Caux, passe devant le Caux-Palace. Ce bâtiment emblématique de la région, construit en 1902, oriente alors la station vers un tourisme de luxe pendant la Belle Epoque (les années 1910). Les deux guerres mondiales sonnent les années de crise, la fréquentation du palace chute. Après 1945, le Caux-Palace est acheté par Initiative et Changement International, une organisation non gouvernementale internationale qui prône la paix, une bonne gouvernance et une économie juste et durable. Elle reste propriétaire aujourd’hui du Caux-Palace et y organise des rencontres et séminaires. La randonnée se termine à quelques pas de là, à la gare de Caux.
Belles vues sur le Eggen Höhenweg N° 1512
Stein AR, Dorf — Trogen • AR

Belles vues sur le Eggen Höhenweg

Il s'agit d'un itinéraire classique à travers le pays d'Appenzell: la randonnée de Stein à Trogen en passant par Teufen. Les belles aires de repos sont nombreuses, et invitent à faire une pause: Au bord de la rivière, où on peut se baigner et faire des barbecues. Sur la crête avec une vue magnifique sur l'Alpstein. Ou plutôt sur la clairière idyllique, où une mer de boutons d'or donne des sensations printanières.... Dès le début de la randonnée à Stein, le musée du fromage d'Appenzell avec sa couleur locale et le petit village de Stein avec son joli centre village près de l'église attirent les visiteurs. Mais il est encore trop tôt pour faire une pause: environ cinq heures de rando seront encore prises sous les pieds. On descend d'abord par des chemins étroits jusqu'à la rivière Sitter. Elle s'écoule ici dans un lieu qui devient de plus en plus large, un endroit merveilleux. Le chemin remonte en pente raide à l'autre côté. Le sentier traverse de larges champs, passe devant le monastère de Wonnenstein et traverse une colline en direction de Teufen où les randonneurs trouveront à quelques mètres plus haut le jardin de l'herboriste A. Vogel. Une fois la crête est atteinte, on continue toujours avec une vue sur l'Alpstein. Le Säntis traîne encore un peu dans les nuages, l'Altmann se détache avec audace, Schäfler et Ebenalp sont encore enneigés si tôt dans l'année. Sur le chemin Eggen Höhenweg, par contre, le soleil nous réchauffe au début de l'été. De nombreux bancs invitent à prendre le soleil et à s‘attarder avant de traverser confortablement la forêt jusqu'à la fin de la randonnée à Trogen.