Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Le rendez-vous des pêcheurs N° 1131
La Lécherette • VD

Le rendez-vous des pêcheurs

Le point de départ de la randonnée se trouve au centre du village de la Lécherette. On monte vers le sud-est en longeant le téléski. Après environ 500 mètres, on quitte la route goudronnée pour prendre à droite vers une grande forêt de pins. La montée continue en lisière d'un petit ruisseau à droite et d'un magnifique pâturage bien fleuri à gauche. Plus haut, on franchit un autre ruisseau et on part à gauche. Au sommet du chemin, on rejoint une route goudronnée. Pra Cornet à 1646 m n'est plus loin. Ici, la vue est imprenable sur la Chaîne du Chaussy, le Col des Mosses, le plateau du Lioson d'Enbas et la Gummfluh. Un cadre enchanteur où il est possible de dormir dans des tipis. On reprend la randonnée et on part à droite sur un chemin caillouteux en suivant la direction Lac Lioson. Après une partie assez raide, on suit désormais la signalisation de montage blanc rouge blanc. On quitte le chemin sur un sentier à flanc de coteau qui mène directement au bord du Lac Lioson. On peut en faire le tour, y tremper les pieds, admirer les montagnes alentours qui se reflètent dans ses eaux claires ou encore observer les pêcheurs, nombreux en été. Le restaurant du Lac Lioson, avec sa terrasse, est un point de halte bien mérité et le petit parc animalier une joie pour les plus petits. Pour revenir au village des Mosses, on emprunte le chemin qui descend à droite du restaurant. Une fois arrivé à Lioson d'En bas, on pourra visiter ou acheter des produits frais à la fromagerie de montagne avant de continuer la route goudronnée jusqu'à l'alpage, et prendre le petit sentier à gauche, on passe un portail et on suit le chemin le jusqu'au haut des Mosses. On traverse le village et le sentier descend encore, cette fois sur l'autre versant, en direction de la Lécherette.
A la sortie du bureau 2 N° 1240
Solothurn — Altreu • SO

A la sortie du bureau 2

Quelque 60 lièvres d’Europe gambadent sur la plaine de Selzach, près de Soleure. On les aperçoit très peu, car ce sont des animaux principalement nocturnes. A la tombée de la nuit, les mères rejoignent leurs petits, bien camouflés, pour les allaiter. Trois ans durant, la biologiste Denise Karp a passé chacune de ses soirées à observer la population de jeunes lièvres sur la plaine de Selzach. Si l’on veut tenter sa chance pour en apercevoir, une randonnée à la sortie du bureau à Soleure est idéale. On marche au bord de l’Aar vers l’amont. Le chemin, sur la rive gauche, est goudronné, puis l’on traverse du côté droit. On passe devant la salle des fêtes Muttenhof, puis la vue, magnifique, sur l’Aar paisible se déploie sous nos yeux. De nombreux bancs et emplacements pour grillades invitent à pique-niquer. Les plus beaux se trouvent après Bellach. Il y a aussi quelques petites plages où l’on peut se baigner. Le chemin ne quitte pas les berges de la rivière, la vue est parfois cachée par des arbustes. Sentiers et chemins de terre battue s’alternent. On croise régulièrement des tracteurs, la plaine de Selzach étant également une zone agricole importante. On y cultive de la betterave, du maïs, des tournesols et du quinoa. D’ailleurs, c’est en raison de la diminution constante des cultures que le nombre de lièvres a baissé. Il est plus facile pour les jeunes lièvres de se cacher des prédateurs dans les champs que dans les pâturages. On essaie dès lors de cultiver en restant au plus proche de la nature, afin que les animaux devenus rares puissent se réapproprier les lieux à l’instar du lièvre d’Europe. Les mesures semblent efficaces, car le nombre de lièvres a considérablement augmenté au cours des trois dernières années.
A la sortie du bureau 3 N° 1241
Einsiedeln • SZ

A la sortie du bureau 3

De prime abord, Einsiedeln ressemble à de nombreuses autres bourgades helvétiques d’environ 15 000 habitants: à la sortie du train, trônent un kiosque et, sur la modeste place de la gare, un ou deux bistrots d’aspect ordinaire. Plus loin, dans l’artère commerçante principale, le changement est néanmoins radical. Les vitrines des confiseurs, rutilantes, croulent sous les pâtisseries élaborées alors que les cartes des restaurants chics affichent des menus en plusieurs langues. Mais c’est encore plus loin, dans le grand virage, que le contraste entre Einsiedeln et une petite ville lambda est le plus saisissant. Au sommet d’une vaste place pavée, se dresse un édifice monumental autour duquel fourmillent les touristes. Il s’agit de la célèbre abbaye territoriale, qui abrite la non moins célèbre Vierge noire. Si elle est un lieu propice à la contemplation, l’imposante église n’en invite pas moins au mouvement. Sur le parvis, des panneaux rappellent aux pèlerins qu’Einsiedeln n’est qu’une étape sur le long chemin menant à Compostelle. Que les visiteurs dont l’ambition est seulement de se dégourdir les jambes durant une heure ou deux se rassurent, d’autres options s’offrent à eux. Débutant lui aussi à côté du complexe baroque, le «Panoramaweg Sihlsee» permet de découvrir la localité touristique côté face. S’élevant derrière l’abbaye à travers champs jusqu’au Vogelherd (974 m), le chemin a tôt fait de redescendre vers le Sihlsee et ses rives paisibles. Les promeneurs longent alors le lac avant de remonter vers Einsiedeln. L’itinéraire, agrémenté de neuf panneaux didactiques, offre de nombreux endroits propices aux haltes. Emporter une bouteille de vin dans le sac à dos peut s’avérer utile, notamment pour les amoureux…
A la sortie du bureau 4 N° 1242
Turbenthal — Elgg • ZH

A la sortie du bureau 4

Quelques heures à bouger dans la nature ont un effet miraculeux après une folle journée de travail. Le corps se détend, la tête se vide et l’âme s'emplit de joie et de plaisir. Il semble que la randonnée qui va de Turbenthal à Elgg a été pensée pour cela. Ses trois heures en font une activité idéale pour les longues soirées d’été, elle n’est pas trop difficile et ses points de départ et d’arrivée sont idéalement desservis. Autre bonne nouvelle, aux deux tiers du trajet ou en arrivant à Elgg, la destination, on trouve plusieurs restaurants pour prendre un repas du soir plus ou moins léger. On se retrouve vite en pleine nature depuis la gare de Turbenthal. Enfoncé au cœur des sinueuses gorges de Hutziker Tobel, on se sent comme propulsé loin de tout, le soleil scintille à travers le feuillage de la forêt et l’on suit le clapotis de la rivière sur près de 2 kilomètres. A mi-chemin, on atteint le Schauenberg et ses ruines à 890 mètres d’altitude; c’est l’endroit idéal pour casser la croûte, avec son foyer et son panorama étonnamment vaste sur les sommets alpins et le paysage zurichois et thurgovien vallonné. Puis, l’on descend en continu vers la vallée de l’Eulachtal. A Guwilmüli, on découvre le restaurant nostalgique du même nom. Dernière merveille de la nature, les gorges de Farenbachtobel; la rivière Farenbach a creusé ici une vallée étroite dans les profondeurs des montagnes. Un étang allongé situé à son embouchure invite à la pause. Enfin, on arrive dans la petite ville pittoresque d’Elgg, connue au VIIIe siècle, déjà! Il faut absolument voir ses rues bordées de maisons à colombages ainsi que l’église St. Georgskirche, le plus important édifice de style gothique tardif dans le paysage zurichois. Elle fête cette année ses 500 ans.
Eau vive près du Piz Ela N° 1243
Filisur — Preda • GR

Eau vive près du Piz Ela

Le cours d’eau Selabach aurait dû être exploité à Filisur pour la production d’énergie, mais comme il se tarit en hiver, le projet fut abandonné. En été, par contre, il gargouille joyeusement et bruyamment dans le Val Spadlatscha, entre le lieu où il prend sa source, au pied du Piz Spadlatscha, et son embouchure dans l’Albula. Les hommes utilisent alors son eau: sur l’Alp Prosot, où l’on produit chaque été jusqu’à 5 tonnes de fromage, elle fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement de la machine à traire, des lampes et des appareils du bâtiment d’alpage. Plus bas dans la vallée, près de Sela, le Selabach fait tourner gaîment une roue à eau. Le Val Spadlatscha est marqué par l’activité humaine. On y fait du foin, on y coupe du bois et les vaches estivent sur les beaux pâturages. Les mayens, d’anciennes granges à foin, accueillent aujourd’hui les vacanciers. Depuis 2012, la vallée latérale de celle de l’Albula fait partie du Parc naturel Ela. On peut découvrir le Val Spadlatscha et les montagnes entourant le Piz Ela lors d’une randonnée de deux jours. Après avoir quitté Filisur, on rejoint les mayens de Sela sur un sentier forestier large, mais raide. Le chemin longe le Selabach, sur une pente plus douce, jusqu’à la jolie cabane Ela (sans gardien), située là où le cours d’eau prend sa source. Chemin faisant, on fera un crochet par l’Alp Prosot, où l’on peut acheter du fromage. Au cours de la deuxième journée, on fait pratiquement le tour de l’imposant Piz Ela. Le chemin mène d’abord au col d’Ela, d’où l’on a une vue superbe sur le Tinzenhorn, puis sur le Lai Grond et enfin sur le Val Tschitta sauvage, au-delà de la Fuorcla da Tschitta, d’une altitude de 2381 mètres. Une longue descente passe par le hameau de Naz et rejoint la gare de Preda.
Une vallée qui se mérite N° 1244
Chants — Bergün/Bravuogn • GR

Une vallée qui se mérite

Le Selabach est l’une des trois rivières de montagne des Grisons que l’on a voulu exploiter en 2007 pour la production d’énergie. Des installations hydro-électriques étaient prévues le long de la vallée de l’Albula, entre Naz et Bergün et de l’Ava da Tisch, dans le Val Tisch. A Bergün, le projet échauffa les esprits. La perspective de la création d’emplois et de revenus s’opposait aux intérêts de protection de la nature et du tourisme. Et ce d’autant plus que la zone de la rivière Albula concernée faisait partie de la région de la ligne ferroviaire inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Les habitants firent finalement le choix d’un paysage intact et refusèrent l’octroi de la concession. Le Val Tisch, une vallée latérale de la vallée de l’Albula, plaira aux amateurs de paysages isolés et de nature intouchée. Mais découvrir la vallée sur toute sa longueur se mérite. La longue et difficile randonnée d’un jour commence dans le hameau de Chants, dans le val voisin de Tuors. Le chemin mène d’abord à l’Alp digl Chants, puis, en une boucle, sur le sentier d’altitude qui passe par le Val Tuors et le Val Plazbi jusqu’au Murtel da Lai, le lac de montagne situé devant l’imposant Piz Kesch. La traversée du Piz Murtel da Fier qui suit est le point fort et le moment-clé de la randonnée; de fins éboulis et des gros blocs de pierre exigent de la prudence. La longue descente à travers le Val Tisch, en revanche, est un pur plaisir, même si le chemin est encore pénible au début. Ensuite, le relief de la vallée s’adoucit. Après avoir dépassé les vaches paissant sur l’Alp da Tisch, nous sommes fidèlement accompagnés par la forêt jusqu’à Bergün.
Au pays de Fridolin N° 1247
Linthal — Klausenpass • GL

Au pays de Fridolin

Dans le canton de Glaris, on croise saint Fridolin à tous les coins de sentier. Non seulement, les Glaronnais se nomment souvent Fridolin, mais ils donnent également le nom de leur saint à des choses. Saint patron de la tradition et de l’innovation, il est vénéré par les catholiques et toléré par les protestants, unissant ainsi les Glaronnais. La randonnée vers le Tödi, le Bifertenstock et le Clariden, les imposantes montagnes du sud du canton, n’échappe pas, elle non plus, à Fridolin. En partant de Linthal, on longe la Linth en direction de Tierfehd, tout au fond de la vallée. C’est là que commence l’ascension, qui suit d’abord une large route d’alpage jusqu’à Hintersand. Pour rejoindre le refuge Claridenhütte, première destination de la journée, le randonneur suit le cours de l’Oberstafelbach, à droite, vers Ober Sand, une superbe plaine alluviale alpine qui invite à faire une pause. Le chemin continue en direction du nord jusqu’au col du Beggilücke. On atteint le refuge Claridenhütte, le seul parmi les trois de la région à rester gardée jusque tard dans l’automne. Le lendemain, la randonnée mène au col du Fisetenpass en traversant les vallées d’alpage d’Altenoren et de Fiseten. De là, elle continue jusqu’au col du Klausenpass, parfois dans l’ombre des grandes montagnes glaronnaises, puis à nouveau à travers des alpages ensoleillés. Au cours de la randonnée, on se demande ce que représente Fridolin pour les Glaronnais. Est-il un logo créateur d’identité ou un culte? Les Glaronnais ne sont pas tous d'accord. Saint Fridolin joue toutefois un rôle important au quotidien en tant que porteur de nouvelles. En effet, un journal, qui est aussi une feuille officielle et des petites annonces gratuites, s’appelle Fridolin.
Géologie à toucher N° 1248
Glarus — Schwanden GL • GL

Géologie à toucher

Quand on évoque le canton de Glaris, on pense aux hautes montagnes qui s’élancent vers le ciel. Difficile de croire qu’ici tout est en mouvement: aucune pierre ni aucun rocher ne se dresse encore là où il gisait à l’origine. Cette randonnée conduit de Glaris au Lochsiten près de Schwanden, où les lynx se croisent la nuit. Cet endroit est la «Mecque» des géologues et un haut-lieu de la géologie, peut-être même le site géologique le plus important du monde. Il y a 120 ans environ, on comprit ici comment les montagnes sont nées: pendant 10 millions d’années, les anciennes masses pierreuses ont glissé sur les plus jeunes, le calcaire faisant office de lubrifiant. Les différentes couches sont clairement reconnaissables. La randonnée conduit à Glaris, sur la Burg, l’une des sept collines entourant la ville. La vue sur le Vorder Glärnisch y est magnifique. Puis, on continue le long de la rivière Linth jusqu’à Ennetbühls, on remonte le village et on longe les murs en pierres sèches qui bordent le chemin jusqu’à Ennenda. Des pierres de différentes couleurs composent ces murs, témoins de l’histoire de notre planète. Ennenda vaut le détour: au XIXe siècle, il se transforma en un village industriel avec d’impressionnantes bâtisses. On poursuit sur un terrain formé par les éboulis du Guppen, la montagne qui trône de l’autre côté de la vallée. Ici, le paysage est parsemé de collines; tout au fond de la vallée, le village s’étend sur un monticule. De là, on descend jusqu’à la rivière Sernf et au Lochsiten, un endroit sans intérêt à première vue, mais dont la copie conforme est pourtant exposée au Musée d’histoire naturelle américain, à New York. Le long de la Sernf, à travers champs, puis le long de la route, on rejoint la gare de Schwanden.
Le long de parois d’ardoise N° 1249
Elm • GL

Le long de parois d’ardoise

Durant des décennies, l’extraction de l’ardoise a été un élément essentiel de l’économie de la vallée de la Sernf. Après l’éboulement d’Elm, en 1881, et le manque de rentabilité croissant de l’ardoisière, cette source de revenu s’est lentement tarie. Pourtant, cette pierre noire continue à marquer Elm et les environs. On peut visiter la fabrique de tablettes d’ardoises à Elm et, un peu plus au nord, à Engi, l’ardoisière du Landesplattenberg, où l’on extrayait la pierre autrefois. Pendant deux heures et demie, on découvre d’étonnantes cavités creusées par l’homme. La randonnée sur le Firstboden mène au-dessus du site de l’éboulement. Ce n’est pas d’ici que l’on verra d’importantes couches de schiste ardoisier, mais, par contre, on pourra se représenter l’ampleur dévastatrice de l’effondrement. La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique de Tschinglen, passe devant l’auberge et franchit deux ponts rustiques, sans balustrade, qu’il faut avoir le courage de traverser. La montée qui suit est difficile pour les enfants mais passe par une agréable succession de forêts, prairies et torrents. On voit à intervalles réguliers le chevauchement principal de Glaris et le trou de Saint-Martin. En haut, une zone pour les grillades et une vue superbe sur la vallée de la Sernf attendent les marcheurs. Le passage suivant est exigeant pour les enfants non entraînés et les personnes ayant le vertige. La descente est raide par endroits et après Märchtliplanggen, le chemin traverse un flanc pentu sur un pierrier. Puis le chemin est à nouveau plus praticable et rejoint la cabane de Tschinglen par l’itinéraire emprunté à l’aller. D’ici, une belle descente mène vers la gorge de Tschinglen, où l’on longe de grandes parois d’ardoise.
Bains de soufre à Linthal N° 1250
Bergli — Bergstation Brunnenberg • GL

Bains de soufre à Linthal

A l’époque, on venait à Linthal pour guérir. L’eau de source de la vallée, riche en soufre, était censée guérir de nombreux maux physiques. A l’apogée du tourisme de cure à la fin du XIXe siècle, les patients aimaient se faire dorloter à l’hôtel Bad Stachelberg à Linthal. Cette maison de cure était aussi un lieu de rencontre de la bonne société suisse et internationale. Les malades sans argent ni renom faisaient leur cure dans les bains de soufre de Luchsingen. Pendant la cure, on se baignait deux fois par jour, jusqu’à trois heures, dans une baignoire en bois. En complément, on buvait entre six et douze verres d’eau soufrée. Plus d’un patient devait être soulagé de finir sa cure après trois à quatre semaines, une fois sa santé améliorée. De nos jours, il ne reste que peu de traces du tourisme de cure qui florissait jadis à Linthal, mais les randonneurs jouissent d’une randonnée panoramique classique, avec une belle vue et deux spectacles de la nature mettant en scène l’eau de montagne cristalline. Le premier est la chute d’eau fraîche Berglistüber (littéralement: «celle qui plonge la petite montagne dans une nuée de gouttelettes»), atteinte après quelques minutes déjà depuis l’arrêt de car postal «Linthal, Bergli». Après une bonne montée, la randonnée suit le chemin panoramique, par Braunwald jusqu’à l’idyllique lac Oberblegisee, le second spectacle naturel. A la station inférieure Luchsingen, on peut faire le détour jusqu’à la source d’eau soufrée, joliment mise en valeur. On peut y étancher sa soif en sirotant l’eau de source qui sent les œufs pourris. C’est désagréable mais, comme disait Fritz Zweifel, maître-nageur de Stachelberg: «Ce qui fait du bien aux malades ne peut pas nuire aux personnes en bonne santé.»
Au sommet du Jura 1 N° 1251
Goumois — Le Noirmont • JU

Au sommet du Jura 1

C’est le seul chemin balisé blanc-rouge-blanc du canton du Jura et il affiche tôt la couleur: dès Goumois, les promeneurs sont avertis qu’environ 45 minutes plus tard, lorsqu’ils s’élèveront au-dessus du Theusseret, ils devront se concentrer et avoir le pied sûr. «Nous voulions éviter que des randonneurs peu habitués aux terrains accidentés ne s’aventurent sur ce tronçon par erreur. Car, lorsqu’on arrive de Goumois par le paisible chemin pédestre longeant le Doubs, on ne se doute pas forcément qu’il y aura ensuite des échelles et des cordes métalliques!», explique Pascal Guerry, du Service cantonal du développement territorial. De fait, le sentier qui grimpe sec entre les arbres après le restaurant du Theusseret est ardu un lendemain d’orage, lorsque les feuilles poisseuses le transforment en patinoire. Mais l’emprunter en vaut la peine: slalomant dans une réserve forestière, il plonge les randonneurs dans un univers de mousses multicolores et de sapins dansant dans le vent. De temps à autre, le grincement d’un tronc les fait se retourner, alertés. Mais leur regard revient vite devant leurs pieds, pour éviter de s’encoubler sur l’un des conifères tombés qui obstruent parfois le chemin. «Dans les réserves forestières, ce sont les randonneurs qui doivent s’adapter aux arbres et non le contraire», rappelle Pascal Guerry. Plus haut encore, alors que le soleil pointe à nouveau entre les feuillages – annonçant l’arrivée imminente à l’Arête des Sommêtres –, un conifère plus haut que les autres force le respect: il s’agit du «sapin président», un Abies alba (sapin blanc) dont la taille remarquable lui donne le droit d’échapper à la coupe. Est-ce une illusion ou l’ombre de cet arbre poursuit-il le randonneur jusqu’à la sortie de la forêt?
Au sommet du Jura 2 N° 1252
Kurhaus Balmberg — Matzendorf • SO

Au sommet du Jura 2

A une époque lointaine, le lieu-dit Flüeweid semblait béni: l’herbe y était grasse, les plantes abondantes et les bêtes rebondies. Pour remercier le Créateur de sa bonté, les paysans de la région dressèrent une croix bien visible au-dessus des pâturages. Mais le nouveau vacher, avide de richesses, pactisa avec le diable et se vit promettre sept sacs d’or s’il parvenait à briser la «Höch Chrüz». Le surlendemain d’un orage mémorable, on retrouva le vacher sans vie près de la croix déchue, la scie encore entre les mains. Après cet épisode, la région fut la proie de glissements de terrain et d’épidémies, si bien qu’elle fut rebaptisée Teuffelen Alpweide. Même s’ils n’osèrent jamais reconstruire la croix, la paix finit heureusement par revenir. Aujourd’hui, Hochchrüz est un point d’observation apprécié des marcheurs arrivant d’Oberbalmberg par le chemin des crêtes du Jura. S’ils poursuivent vers Hinteregg via Bättlerchuchi, Hochchrüz marque un changement radical dans leur randonnée: jusqu’ici le sentier est large, dégagé et offre une vue quasi constante sur la campagne soleuroise, pour ensuite serpenter sur la crête, sous le couvert des arbres. Ce tracé n’est pas pour autant dénué d’intérêt: il longe d’imposantes parois rocheuses, sur lesquelles on peut voir évoluer des grimpeurs. La zone autour de Bättlerchuchi est un site d’escalade réputé. Que les randonneurs qui préfèrent la vue d’une belle assiette à celle d’un varappeur en pleine action se rassurent: la sympathique auberge Hinteregg n’est plus très loin. Après avoir repris des forces, ils pourront s’attaquer à l’un des seuls chemins blanc-rouge-blanc du massif jurassien, celui rejoignant Matzendorf par la mystérieuse gorge du Horngraben.
Sentiers escarpés au col de Soreda N° 1253
Zervreila — Aquilesco Ghirone • GR

Sentiers escarpés au col de Soreda

Le chemin qui mène du Val di Blenio, au Tessin, à la cabane de Länta, au-dessus de Vals, par le col de Soreda, à 2759 mètres d’altitude est raide, long et ardu. Les paysans de Ponto Valentino, Castro et Marolta emmenaient malgré tout leurs bêtes dans les Grisons voisins, sur l’alpage de Soreda (Lampertschalp). C’est qu’on manquait de bons pâturages au Val di Blenio, or les produits des Alpes étaient très demandés. Le sentier historique du col de Soreda offre aux randonneurs chevronnés une expérience inoubliable dans le futur Parc national Adula. L’idéal est de le parcourir en deux jours, avec une nuit à la cabane Länta du CAS. On part de Zervreila, d’où l’on met le cap sur le col du Furggelti (2712 m), puis à la vallée de Länta, avec vue sur le Zervreilahorn. A la descente, la vue sur le massif glacé de l’Adula est somptueuse. Le deuxième jour, l’ascension commence devant les cabanes de Lampertschalp. Après une courte descente sur un tronçon exposé, on continue plus tranquillement en direction du col. On emprunte ensuite un chemin de randonnée alpine jusqu’au Pizzo Cassinello (3100 m). Les choses sérieuses commencent ensuite, la cavité abrupte sous le col étant l’endroit-clé de l’itinéraire. Aucune crainte: les endroits dangereux sont bien assurés. On peut se reposer ou passer une nuit de plus au refuge de Scaradra, sur l’alpage du même nom. Le dernier tronçon requiert encore un peu d’attention, avec deux rivières à traverser et quelques passages pentus. On atteint son but au barrage de Luzzone, et à l’arrêt du Bus alpin qui ramène les randonneurs à Olivone. Ceux qui n'ont pas encore atteint leur quota de dénivelé peuvent rejoindre Aquilesco Ghirone à pied en une petite heure.
D’un château à l’autre N° 1275
Bellinzona, Piazza Orico • TI

D’un château à l’autre

A l’heure actuelle, les trois châteaux de Bellinzone sont en bien meilleur état qu’ils ne l’ont jamais été au cours de leur longue histoire. Voilà cent ans encore, Castel Grande et les châteaux de Montebello et Sasso Corbaro étaient laissés à l’abandon et envahis par la végétation. Depuis 2000, les châteaux et la Murata figurent au patrimoine mondial de l’Unesco et brillent d’un nouvel éclat. La visite commence au pied de la Murata, cette longue muraille qui fermait la vallée, renforçant ce «verrou» naturel. Du Viale Portone, on accède à Castel Grande qui abrite un musée consacré à l’histoire de la ville et une exposition permanente. De là, un escalier descend vers la Piazza Collegiata que l’on traverse. De l’autre côté de la vallée, le chemin grimpe jusqu’au château de Montebello, dévoilant de jolis recoins au passage. Aujourd’hui, ce château est lui aussi entouré de gazon, ce qui le fait paraître plus monumental encore. On suit alors sur une courte distance la Via Artore. Au premier virage, on prend le sentier qui monte entre les vignes jusqu’au croisement avec une route goudronnée. La forteresse de Sasso Corbaro, prochaine étape, se dresse en contrebas. Elle a longtemps été une demeure seigneuriale avant d’être intégrée dans les fortifications de Bellinzone. Elle abrite aujourd’hui un restaurant. Le dispositif de défense de la ville a été érigé au XVe siècle pour fermer la vallée et contrôler les voies d’accès aux cols alpins. Les ducs de Milan voulaient avant tout éviter que les Confédérés ne puissent conquérir Bellinzone. Les châteaux ont résisté aux Confédérés, mais la roue a fini par tourner en faveur de ces derniers. Le sentier des châteaux n'est balisé qu'en partie de panneaux jaunes.
Une vallée bien cachée N° 1276
Loco, Paese — Intragna • TI

Une vallée bien cachée

Attention à ne pas manquer l’entrée dans la petite vallée latérale à partir d’Intragna. C’est derrière un épais manteau vert de châtaigniers que se cache la route qui déroule ses virages jusqu’au fond du Val Onsernone, un lieu retiré, apprécié d’hommes et femmes de lettres comme Alfred Andersch, Max Frisch et Aline Valangin et, de nos jours, de quelques marginaux, venant souvent du nord des Alpes. L’ancienne «mulattiera», la Via delle Vose, est encore plus profondément dissimulée dans la forêt, sur l’autre versant de la vallée. Les paysans ont parcouru ce sentier muletier depuis le Moyen Age pour apporter leurs marchandises au port d’Ascona ou au marché de Locarno. L’ancien chemin est richement pavé de larges pierres, de manière presque continue, mais aussi parfois bordé de murs ou de balustrades ouvragées. Ici et là, on peut voir de jolies petites chapelles. La Via delle Vose passe par les hameaux de Niva, Vosa di Dentro et Vosa, jusqu’à Pila. L’oeil averti reconnaît chemin faisant des témoins du passé, du paysage en terrasses aux anciens lavoirs. Le musée local, à Loco, se veut le gardien de l’histoire de la vallée et s’engage activement à ce titre. Il propose des promenades et des visites guidées sur l’histoire et la culture du lieu et exploite le moulin situé à la sortie du village. Peu avant d’arriver au moulin, le chemin tourne à gauche et descend vers la rivière Isorno, qu’un solide pont suspendu en acier surplombe. Sur l’autre versant, le sentier muletier s’élève en pente douce, en longeant la rivière, jusqu’à Pila. Là, à la sortie de la vallée, la vue porte jusqu’au lac Majeur. On voit aussi le clocher caractéristique de l’église d’Intragna. Pour s’éviter une dernière descente, on peut rejoindre le village au moyen du petit téléphérique.
Trois lacs dans la roche N° 1277
Rossboda, Grossalp — Bosco/Gurin • TI

Trois lacs dans la roche

C’est à son statut de site Walser que Bosco/Gurin doit sa célébrité. Les Walser pénétrèrent dans la vallée par le Guriner Furggu, il y bien sept siècles de cela, en provenance du Val Formazza italien et fondèrent le site qui est aujourd’hui le village le plus haut du Tessin. Le patrimoine Walser est préservé et mis en valeur pour les touristes. Il est intéressant de se balader dans le village soigneusement restauré, de jeter un coup d’œil dans le musée Walser ou de découvrir les témoignages historiques et culturels du lieu en lisant les dépliants conçus par l’association Vallemaggia Pietraviva. Ceux qui effectuent la randonnée en boucle vers les trois lacs en contrebas du Pizzo d’Orsalía peuvent constater l’aridité et la pauvreté des terrains que les Walser exploitèrent pourtant avec un certain succès. Ils résistèrent même à deux avalanches dévastatrices. De la station supérieure du télésiège au-dessus de la Grossalp, le chemin décrit un arc-de-cercle au-dessus des pâturages de montagne situés en amont de Bosco/Gurin. A la bifurcation vers Hendar Furggu, il faut suivre les panneaux indicateurs et poursuivre tout droit vers le Lago Poma. Le chemin raide monte le long d’un couloir pierreux pour rejoindre une impressionnante arène rocheuse. Derrière une barre de rochers située sous le Pizzo d’Orsalía se tapissent trois petits lacs. Celui du milieu, le Lago Melo, brille comme une perle sombre en raison de sa profondeur. Au niveau du troisième lac, le Lago Pero, le chemin bifurque pour rejoindre la vallée. Il passe près des bâtiments de l’Alp Wolfstaffel qui tombent en ruines, puis descend en pente raide à travers une forêt de mélèzes jusqu’à Bosco/Gurin.
Raretés au coude du Rhône N° 1224
Branson, Pont du Rhône • BL

Raretés au coude du Rhône

Les mantes religieuses sont rares. La réserve naturelle des Follatères au coude du Rhône, près de Martigny, est l’une des régions de Suisse où ces insectes sont encore présents. Mais même là, il n’est pas si facile de les apercevoir. Le plus souvent, on rencontre ces êtres graciles à la fin de l’été, lorsqu’ils ne sont plus à l’un de leurs nombreux stades larvaires et que leur couleur ne change plus. Ils sont verts ou bruns selon leur environnement. Un circuit de randonnée dans la réserve naturelle vaut de toute manière le détour. On y trouve de nombreux autres insectes, reptiles et oiseaux rares en Suisse. Des plantes méditerranéennes et orientales y poussent aussi. En chemin, la marjolaine dégage des senteurs aromatiques. Les Follatères sont un petit coin de Méditerranée transplanté dans les Alpes. La randonnée suit d’abord une légère montée jusqu’au coude du Rhône, marqué par un énorme rocher escarpé. De là, la vue sur la vallée du Rhône est splendide. L’armée aussi en est consciente, comme en témoignent les anciens bunkers et fortifications. Le sentier descend ensuite pour rejoindre brièvement une route goudronnée, parallèle au Rhône. De là, le chemin grimpe à travers la forêt, ce qui est plutôt fatigant. Les cigales semblent encourager les promeneurs par leur chant strident. De temps à autre, le terrain est plus dégagé. Arrivé en haut, le randonneur suit un petit sentier plutôt plat à travers des terrains très pentus. Et finalement, un ancien sentier muletier le conduit à Branson. Ce petit village viticole a conservé tout son charme. De nombreuses maisons sont décorées de fleurs et agrémentées de détails amusants. On y trouve même des mantes religieuses! Bien qu’elles ne soient qu’en bois sur une vieille grange.
Hérissons de Weisstannen N° 1225
Mels, Post — Weisstannen • SG

Hérissons de Weisstannen

Les hérissons sont insectivores et apprécient les coléoptères. Toutefois, ceux-ci étant devenus rares dans de nombreux habitats naturels du hérisson, ce dernier s’est rabattu sur les escargots. La randonnée entre Mels (SG) et Weisstannen traverse une nature dans laquelle les hérissons se sentent bien. Ici, rien ne vient déranger les rampants qui leur servent de nourriture. On part de la place du village de Mels, puis l’on traverse rapidement la Seez. Le centre pour hérissons (Igelstation) de Mels se trouve dans l’ancienne usine nichée sur le versant, au-dessus du pont. Un chemin remonte les deux côtés de la vallée de Weisstannen, mais celui de droite offre plus de découvertes: un petit détour au Chapfensee et une pause à Vermol, un joli village de montagne. Pour le mettre en valeur, une rue pavée fut construite au XVIIIe siècle et permet aujourd’hui de prendre rapidement de l’altitude. Elle n’est plus qu’un chemin de randonnée depuis longtemps et offre de temps en temps une belle vue sur la vallée. Près du Güetli, un chemin part vers le Chapfensee. Le tour du lac est vite fait, et des aires de grillades et un bistro d’alpage offrent l’occasion de faire une pause. L’étape suivante est Vermol. On atteint ce charmant hameau par le haut. En bas, près de la chapelle, on retrouve l’ancienne liaison avec Weisstannen. Il reste encore plus de 7 kilomètres dans la vallée, d’abord vers Schwendi, puis Weisstannen, toujours sur le territoire des hérissons. Ces animaux hibernent en altitude. Si le randonneur en croise un en chemin, c’est qu’il est probablement malade, car les hérissons sains dorment la journée. Sa place est donc au centre pour hérissons de Mels, où il sera remis d’aplomb.
En direction du Brünig 2 N° 1232
Oberschwanden — Brünigpass • BE

En direction du Brünig 2

Les communes de Schwanden, Hofstetten et Brienz se partagent le sublime paysage montagneux du Brienzer Rothorn. Mais la vie sur cette montagne peut devenir un enfer en raison des crues soudaines et des coulées de boue. Lors de telles catastrophes, la solidarité envers les victimes est grande. Entre elles, par contre, c’est une autre affaire: on se demande qui doit réparer les dégâts et qui va payer. La randonnée mène le long du torrent Lammbach jusqu’à l’Eiseesattel, situé sur la crête est du Brienzer Rothorn. D’Oberschwanden à mi-hauteur, on marche à l’ombre, dans une forêt. Le chemin a été aménagé à la fin du XIXe siècle. Le torrent avait fait des siennes à plusieurs reprises en 1896 et provoqué des coulées de boue dans la région, recouvrant le lac d’alluvions. On construisit alors des barrages le long du Lammbach et on reboisa les prairies défrichées du Brienzer Rothorn. A mi-hauteur, on traverse un terrain en partie déboisé. On aperçoit les surfaces reboisées ainsi que les nombreux barrages dans le ravin du Lammbach. Depuis l’Eiseesattel, la flore alpine et le panorama sont magnifiques, le long des crêtes en direction du Brünig. Peu avant le Höch Gumme, le chemin tourne au sud jusqu’à Scheidegg, il passe par le Tüfengrat, puis en dessous du Wilerhorn et par l’Alpogli, jusqu’aux cabanes de l’ancien alpage de Wilervorsess, appelé aujourd’hui Totzweg. On continue vers l’est, puis on traverse la forêt de hêtres jusqu’au col du Brünig. L’aménagement du Lammbach a fait ses preuves. En effet, lors des intempéries de 2005, ce sont le Trachtbach et le Glyssibach qui firent des ravages à Brienz. Malgré tout, il est prévu de rénover et de renforcer l’aménagement du Lammbach. La question qui se pose cependant est: qui paiera?
En direction du Brünig 3 N° 1233
Kaiserstuhl — Brünigpass • OW

En direction du Brünig 3

Le Brünig sépare des climats, des cantons et des confessions. Mais la région possède aussi un élément fédérateur: son paysage. Les forêts isolées, les alpages offrant des vues magnifiques et, de temps en temps, quelques zones rocheuses qui le caractérisent si bien. La région affiche un climat principalement doux, mais parfois rude également. La randonnée qui mène de Kaiserstuhl jusqu’au col du Brünig offre une bonne occasion de découvrir ce paysage montagneux. L’itinéraire courant longe plus ou moins la ligne de chemin de fer et est presque entièrement en montée ou tout droit. Une variante intéressante, mais certes un peu plus longue et exigeante, conduit de Kaiserstuhl au col du Brünig, en passant par la rive ouest du lac de Lungern et par Schäri, au pied du Wilerhorn. Le chemin commence dans la vaste cuvette du lac bleu vert scintillant de Lungern, dont il suit la rive. Il traverse ensuite avec de légères montées en descentes les forêts et les prairies de montagne de la région frontalière entre Berne et Obwald et se termine par une descente escarpée sur le flanc du Wilerhorn sur le col du Brünig. On ne perçoit guère la transition entre les deux cantons; la frontière traverse les prairies et n’est signalée que par une clôture. A l’orée de la clairière Rüti se dresse toutefois, bien en évidence, une pierre ornée de l’ours de Berne et de la clé du blason du canton d’Obwald. Elle ne signale qu’approximativement la frontière entre les cantons car cette dernière se situe près de 1 kilomètre plus loin, au sud.
En direction du Brünig N° 1234
Hasliberg Reuti — Brünigpass • BE

En direction du Brünig

C’est à Meiringen que la meringue fut inventée, c’est du moins ce qu’affirment ses habitants. Une chose est sûre: les meringues locales sont délicieuses, tout comme les fraises des bois et les framboises qui poussent en masse dans les forêts de la vallée du Hasli. Une bonne raison d’effectuer cette randonnée avec des tout-petits, qui aimeront monter dans une télécabine et se baigner dans un petit lac. Mais chaque chose en son temps. Avant de parcourir le chemin panoramique de la vallée du Hasli, on monte dans la télécabine à Meiringen, en ayant bien entendu acheté des meringues à la boulangerie du village. De Hasliberg-Reuti, le chemin effectue un large coude. Ceux qui veulent monter plus vite optent pour le chemin direct en zigzag. On suit agréablement la pente avant de passer près de maisons de vacances et de fermes et de rejoindre enfin le petit lac de Wasserwendi. On peut se rafraîchir les pieds dans l’eau, observer des animaux et prendre un verre à la buvette. L’entrée est payante uniquement si l’on se baigne. On se sent si bien ici qu’il faut un peu se forcer à reprendre le chemin. Il offre de belles vues, descend ensuite sur une pente assez raide, traverse le hameau de Hohfluh, puis pénètre dans la forêt. Les enfants trouveront ici des petits fruits en grandes quantités. Le chemin dans la forêt, fait de montées et de descentes agréables, plaît aux petits marcheurs, non seulement en raison des baies, mais aussi parce que l’on y voit de grands blocs erratiques sur lesquels ils peuvent parfois grimper. A la fin du parcours, il faut marcher un petit moment sur la route très fréquentée pour rejoindre le Brünig. Ainsi se termine une randonnée d’été aux saveurs sucrées, celles de la meringue, des fraises et des framboises.
Le lac à ses pieds N° 1235
Brunnen — Vitznau • SZ

Le lac à ses pieds

Tout randonneur qui emprunte la passerelle métallique surplombant le terrain escarpé sait ce que l’on éprouve sur un tel parcours. La vue sur le lac et les montagnes alentour près de Fallenbach est magnifique et il serait dommage de se priver du coup d’oeil sur la route qui longe le lac en contrebas. Car c’est ici que passait autrefois le chemin des Quatre-Cantons. L’Office des forêts et des dangers naturels du canton de Schwyz s’est beaucoup investi pour déplacer le tronçon de 1,3 km qui suivait le trottoir de la route cantonale. Désormais, un itinéraire plus attrayant relie Fallenbach à Brünischart: il passe par des chemins naturels, longe prairies sèches et pâturages et traverse un petit torrent. Ceci est le fruit de la remise en état d’un tracé existant bordé de murs en pierre naturelle. L’imposante passerelle métallique de 200 mètres constitue le petit bijou technique de cet itinéraire. Des arguments qui ont convaincu le jury du Prix Rando 2016. La randonnée commence à la gare de Brunnen et mène au «Waldstätterquai» au bord du lac. C’est ici que le premier grand hôtel de Brunnen, le Waldstätterhof, aujourd’hui encore unique en son genre, a été ouvert en 1870. A Fallenbach, le parcours de La Suisse à pied «Waldstätterweg 98» quitte la route du lac: à partir d’ici, la marche devient ardue. De magnifiques vues s’offrent au gré des sentiers étroits traversant forêts et pâturages, raison pour laquelle cette région attire des voyageurs du monde entier. Une fois arrivé aux abords du village de Gersau, une halte repas s’impose avant d’attaquer la deuxième partie du parcours. Le randonneur prendra encore une fois de la hauteur avant d’aborder la descente en direction de Vitznau, avec cette fois le Bürgenstock en ligne de mire.
La voie des bêtes de somme N° 1236
Tenna — Safien Platz • GR

La voie des bêtes de somme

Des siècles durant, la vallée de Safien n’était atteignable qu’à pied ou avec des bêtes de somme. En effet, la vallée est entourée d’une chaîne de hautes montagnes à l’est, à l’ouest et au sud. Découvrir à pied cette région sauvage est une expérience hors du commun. Le sentier de grande randonnée Walserweg Safiental permet de visiter en trois à quatre étapes journalières les attractions culturelles de la vallée. On y jouit particulièrement du paysage naturel, avec ses alpages typiques de la région de Wals. Depuis le printemps 2016, il est encore mieux de randonner dans la vallée de Safien: les 2,5 km de chemin entre Rüti et Safien Platz ne longent plus la route asphaltée. Désormais, les randonneurs empruntent un sentier d’été joliment aménagé à travers prairies et forêts d’aulnes, le long des eaux de la Rabusia. La Commune de Safiental a fait exécuter les travaux par des entreprises locales. Des civilistes et des écoliers y ont aussi participé. Le nouveau tronçon montre comment bannir l’asphalte des chemins de randonnée. Le jury du Prix Rando a ainsi récompensé le projet de Pro Safiental en lui attribuant le prix spécial du Prix Rando 2016. Celui-ci entend honorer un engagement particulier en faveur des chemins de randonnée sans asphalte. Il est temps de lacer vos chaussures et de partir à l’aventure! Le village de Tenna est le point de départ. D’ici, on voit l’arrivée de la première journée de randonnée: Safien Platz. Bientôt, une descente s’amorce dans la vallée jusqu’au joli Egschisee, où l’on pourra faire une première pause. De là, le chemin porte le numéro d’itinéraire 735 de La Suisse à pied et longe le lit de la rivière sauvage Rabiusa («la vociférante») jusqu’à Safien Platz.
Locarno, côté sud N° 1237
Madonna del Sasso • TI

Locarno, côté sud

Cette randonnée de montagne mène à près de 1000 mètres d’altitude. Elle offre donc un véritable panorama alpin. Toutefois, son point de départ se situe à proximité du point le plus bas de Suisse, le delta de la Maggia (env. 195 m. d’altitude). Depuis la station supérieure du funiculaire de Locarno-Madonna del Sasso, on traverse la localité d’Orselina dans de petites ruelles. Juste après le passage du ravin millénaire creusé par le ruisseau Rabissale, le chemin bifurque et monte par un sentier en escalier. A hauteur de Ronco di Bosco, on quitte la zone d’habitation pour plonger dans la forêt de châtaigniers recouvrant le flanc sud de la Cardada, la montagne de Locarno, jusqu’à une altitude de près de 1000 mètres. Le chemin devient lui aussi plus dur: les marches méticuleusement bétonnées laissent place à des dalles de granit irrégulières où s’entremêlent parfois des marches en bois. La montée est impressionnante et le randonneur prend rapidement de la hauteur. Le bassin du lac de Locarno réapparaît régulièrement entre les arbres. En 2016, ce chemin a été récompensé par le Prix Rando décerné par Suisse Rando. La vue entièrement dégagée depuis le petit village de Cordonico est encore plus saisissante: le regard embrasse le lac Majeur, les îles de Brissago ainsi que les sommets environnants. Un chemin panoramique étroit mais bien sécurisé longe sans grand dénivelé le flanc de la montagne et traverse quelques ruisseaux. On aperçoit régulièrement le lac avant d’atteindre San Bernardo où s’achève ce tronçon plat. Un magnifique chemin en escalier descend en d’innombrables virages. La pente est un peu moins raide qu’à la montée. Au niveau de All’Eco, on atteint la zone habitée d’Orselina. Puis on redescend jusqu’au point de départ.