Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Sur de hautes terrasses d'Italie N° 1059
Cannobio • EU

Sur de hautes terrasses d'Italie

L’itinéraire entre Cannobio et Cármine Superiore par le Monte Carza permet de remonter le temps. Pas au premier coup d’œil, puisque la randonnée séduit d’abord le marcheur par les vues superbes sur le lac Majeur, les belles forêts et les villages bâtis sur les hauteurs. Mais en y regardant de plus près, on voit qu’il s’agit aussi d’un voyage dans le passé. On observe partout les traces des nombreux paysans de montagne qui exploitaient autrefois les versants de manière intensive et qui, à partir des années 20, ont commencé à quitter les lieux pour des raisons économiques. Aujourd’hui recouvertes de végétation, ces terrasses destinées aux cultures ont marqué la montagne au même titre que les sentiers qui reliaient autrefois les villages entre eux et sont aujourd’hui de beaux chemins de randonnée. Les vieux canaux d’irrigation en pierre témoignent eux aussi du temps passé. Et c’est en effet dans une autre époque que l’on se sent transporté une fois que l’on est à Cármine Superiore. Le village n’a jamais été relié au réseau routier et les maisons ont été rénovées ces dernières années par les descendants des habitants et d’autres amoureux des vieilles pierres. Les ruelles du village construit autour de la demeure fortifiée d’une famille noble sont très pittoresques. L’église du village et ses fresques du XVe siècle méritent un arrêt prolongé. En cherchant bien, on peut même retrouver les traces d’un chapitre plus récent de l’histoire. Durant la Première Guerre mondiale, le Monte Carza faisait partie de la ligne de défense érigée par l’Italie pour se protéger des troupes austro-allemandes qui auraient pu passer par les cols suisses. Les marcheurs attentifs découvriront des vestiges de ces ouvrages défensifs.
Une porte dans la roche N° 1060
Induno-Olona, Via Porro 180 — Porto Ceresio • EU

Une porte dans la roche

Cette randonnée représente un double défi: le chemin n’est parfois pas facile à trouver et, si l’on n’est pas bien entraîné, les jambes en conserveront à coup sûr un souvenir douloureux. En effet, la montée est raide et l’eau qu’il faut emporter en quantité suffisante lorsqu’il fait chaud ne fait qu’alourdir le sac à dos. Les efforts physiques sont heureusement récompensés. Le début de l’itinéraire, qui se trouve près du Castello di Frascarolo, fermé au public, passe par une forêt où poussent de superbes châtaigniers, hêtres et chênes. Plus tard, sur la crête, une très belle vue s’ouvre sur les forêts alentour, la vallée et le lac du Lugano. Si le temps est dégagé, la vue porte encore plus loin. La maigre végétation présente avant et après le Monte San Bernardo et le Monte Minisfreddo, les deux sommets de l’itinéraire, est elle aussi intéressante. Le chemin serpente sur les prairies, entre les troncs d’arbres morts qui ne sont pas parvenus à se maintenir sur le terrain calcaire. Un peu plus loin sur le sentier, les marcheurs doivent se tenir à la corde en acier et aux chaînes. Et voici tout à coup l’Arco di Roccia, une porte qui s’est creusée dans la roche. Y passer est exaltant, on a l’impression de ressentir les forces de la tectonique et de la météorologie qui ont donné cette forme au rocher. Au pied d’une paroi rocheuse, on entame la descente. Attention, le chemin n’est pas bien balisé, il faut suivre d’abord l’indicateur Bisuschio, puis, plus loin, Pogliana. D’anciennes prises d’eau dans la forêt montrent que nous nous rapprochons de la civilisation. Voici bientôt les jardins du village endormi de Pogliana, d’où une route sinueuse descend dans la vallée. Une fois que l’on a rejoint la plaine, il s’agit de trouver les chemins à travers champs qui permettent de gagner le but de la randonnée, sur la rive du lac de Lugano.
Les loups du Calanda N° 1067
Haldenstein, Dorf — Tamins, Dorf • GR

Les loups du Calanda

C’est sur le Calanda, entre la vallée du Rhin de Coire et la vallée de la Tamina, que vit la première meute de loups de Suisse. Sur les versants escarpés et dans les forêts riches en gibier, ces grands prédateurs se sentent bien. Comme les jeunes quittent la meute au bout d’un an pour se mettre à la recherche d’un partenaire, on compte au Calanda, selon la saison, entre sept et dix loups. Leur territoire de près de 200 km2 aux portes de Coire se découvre en deux jours de randonnée, à condition d’être en forme. Le premier jour est marqué par une montée de 1500 m de dénivelé entre Haldenstein et la cabane du Calanda. Une ascension agréable, généralement à travers la forêt via Arella, Nesselboden, Funtanolja et Altsäss, jusqu’à la cabane installée sur un site spectaculaire. Pour couronner le tout, on ira apprécier le lever du soleil avant le petit-déjeuner, au sommet du Calanda à 2800 m. Après avoir repris des forces, on entame la deuxième journée avec une magnifique vue via les alpes Felsberger Älpli et Taminser Älpli: il existe deux passages glissants et légèrement exposés, qui peuvent être périlleux par temps de pluie. C’est sur le col du Kunkelspass que l’histoire des loups du Calanda a commencé en 2011: un loup venu du Valais y avait tué trois moutons. Peu après, un randonneur parvint à photographier deux loups sur une alpe voisine. L’été suivant, six louveteaux venaient au monde. Deux d’entre eux ont fait les titres des journaux. Le premier a été victime de braconnage, le second a péri sous un train à Schlieren, dans le canton de Zurich. La randonnée ne va pas si loin. Elle se termine à Tamins Dorf, village accessible par la route ou par le sentier abrupt du Foppaloch. Pour ce qui est des loups, on ne risque guère d’en rencontrer en chemin car ils sont extrêmement craintifs. Si c’est le cas, on ne manquera pas de savourer cet instant rare!
La crème du chemin des cols alpins N° 1063
Lac des Dix — Arolla, poste • VS

La crème du chemin des cols alpins

On les croise souvent sur le chemin des cols valaisans, entre le val de Bagnes et le Simplon: avec leur équipement ultraléger et leurs chaussures de course, les coureurs d’ultrafond doublent les randonneurs. Si le but n’est pas de marcher, voire de courir, pendant une semaine sur le parcours du trek alpin, autant en choisir le meilleur morceau. Le chemin reliant le lac des Dix à Arolla est très varié: de la balade tranquille le long du plus grand lac artificiel de Suisse dans un cadre fleuri, à la traversée d’un paysage marqué par le recul du glacier sur le sentier nouvellement aménagé au pied du Mont Blanc de Cheilon, jusqu’au romantisme sauvage du val d’Arolla. On peut même vivre quelques sensations fortes au Pas du Chèvres: la paroi rocheuse jusqu’au col se franchit à l’aide d’échelles. Cette randonnée diversifiée peut se faire sur deux jours, depuis le pied du barrage de la Grande Dixence de 285 m de haut, avec une nuitée à la Cabane Prafleuri. Le premier jour laisse suffisamment de temps pour se pencher sur un grand chapitre de l’énergie hydraulique suisse et admirer le plus grand barrage-poids du monde, érigé il y a près de 60 ans. Derrière la Cabane Prafleuri, on voit d’ailleurs nettement d’où ont été extraits les graviers qui ont servi à la construction de l’édifice. Si la marche pour rejoindre la cabane n'est pas suffisante, les sportifs ambitieux démarreront le circuit à Fionnay dans le val de Bagnes, prêts à affronter les dix heures de marche via les cols de Louvie et de Prafleuri. L’environnement de glaciers et de moraines autour de la Rosablanche est grandiose. L’équipement poids plume du coureur d’ultrafond n’est certainement pas inutile sur le chemin de la cabane, sachant qu’il y a tout de même près de 1900 m de dénivelé.
Au cœur de la réserve de biosphère N° 1012
Krutacher — Schüpfheim • LU

Au cœur de la réserve de biosphère

La randonnée au sud de Schüpfheim traverse des prairies de montagne pleines de charme ainsi que les paysages marécageux de la haute vallée isolée. Lors de la descente vers la vallée, elle passe par le lieu de pèlerinage et d’énergie Heiligkreuz. La plus belle période pour effectuer cette randonnée est le mois de mai, avant la récolte, lorsque sur les hauteurs les derniers champs enneigés brillent au soleil. A la gare de Schüpfheim, on prend le car postal en direction de Sörenberg jusqu’à la station Chrutacher. Ici, il faut revenir sur ses pas environ 30 mètres jusqu’aux panneaux indicateurs situés de l’autre côté de la route et montrant en direction de Bargelen. Le sentier serpente à travers les herbes hautes jusqu’à Steinibach puis on prend de l’altitude en empruntant une ruelle non goudronnée. Bientôt, le panorama s’étend sur Sörenberg, le Rothorn de Brienz et l’imposante Schrattenfluh. Après la ferme Under Brand, le paysage est celui d’une haute vallée. La vallée de Waldemme, de laquelle nous venons, est ainsi reliée à la vallée de la Grosse Entlen située au nord-est. Après un bref trajet sur l’asphalte, on continue dans la prairie marécageuse. On atteint bientôt la prochaine ferme Bargelen. La remontée abrupte traverse des prairies flo-rissantes ; plus loin, le paysage se compose de pâturages, hauts sapins et murs de pierres. A présent, le lieu de pèlerinage Heiligkreuz et son église blanche ne sont plus très loin. De là, la descente commence en direction de Schüpfheim et le chemin traverse prairies et forêts.
Ouest sauvage du Valais N° 1061
Col du Gd St-Bernard, Hosp. — La Fouly • VS

Ouest sauvage du Valais

Dans l’ouest du Valais, l’ancestral val Ferret s’étend d’Orsières au Grand Saint-Bernard, vers le sud. La région est restée sauvage: c’est ici que les vaches d’Hérens se battent cornes contre cornes pour la domination du troupeau, ou que le loup est réapparu en Suisse pour la première fois en 1995, quand «La Bête du Val Ferret» a mis la population en émoi. Longtemps, le Grand Saint-Bernard a été considéré comme le plus dangereux des cols alpins. C’est dans cette zone, aride, rocheuse et menacée par les brusques changements météo et les avalanches que saint Bernard d’Aoste a fondé le premier hospice. Il offrait aux moines de la congrégation l’isolement nécessaire à la méditation. Pour nombre de randonneurs surpris par le brouillard, il devient un refuge et Barry, le plus célèbre des chiens saint-bernard, un héros. Cette région, parfois très rude, offre des paysages d’une beauté époustouflante. Les Lacs de Fenêtre, auxquels on accède au mieux par le col du Grand Saint-Bernard, en constituent le joyau. Les randonneurs logeant à La Fouly, centre touristique du val Ferret, disposent d’un service de bus pratique reliant tous les jours La Fouly au col en passant par Orsières. Après l’effort de l’ascension, facile et bien signalée, la récompense semble d’autant plus méritée. La Fenêtre de Ferret, point culminant de cette randonnée, est une ouverture sur le paradis: entourés des sommets du massif du Mont Blanc, trois petits lacs s’étendent aux pieds du marcheur. Avec une atmosphère unique et une vue des plus splendides, le pique-nique sur la rive est sans doute le couronnement de la journée. La descente mène ensuite à l’arrêt du car postal de Ferret ou le long de la Drance de Ferret en direction de La Fouly.
Le «Fujiyama» du Valais N° 1062
La Douay — Champex • VS

Le «Fujiyama» du Valais

Une montagne de rêve! Ce triangle isocèle, cette pyramide parfaitement formée se dresse peu avant Martigny au milieu de la vallée. Ce n’est pas pour rien que le Catogne est aussi surnommé le Fujiyama du Valais. Un nom qu’il doit entre autres à la présence de neige à son sommet. En s’en approchant, on s’imagine gravir sa pente; nous voilà déjà au milieu du parcours et hop, en une fraction de seconde, au sommet. Comme ce doit être magnifique de se tenir là-haut! Mais la pesanteur nous ramène sur terre, ou plutôt dans le siège du train. Le Catogne est maintenant un gardien qui veille sur le Valais et ne se dresse pas seulement au milieu de la vallée, mais aussi au milieu du chemin. Va-t-il le bloquer? Ou, comme les Templiers, ne laisser passer que ceux qui s’en montrent dignes? Et qu’est-ce donc que cette étrange faille, ce trou dans la montagne, au-dessous du sommet? Cette randonnée va nous permettre de rejoindre le sommet du Catogne, près de Martigny, et de percer son secret. Comme on l’attend d’un gardien, il ne nous facilite pas les choses. Une forte volonté et une bonne condition physique sont requises. Heureusement, le chemin est facile à trouver. A partir de La Douay, il traverse d’abord la forêt, grimpe sur les pentes raides des prairies jusqu’à la Matagna-Vyra. De nombreux blocs de granits, les restes de la moraine d’un ancien glacier, sont répartis dans cette cuvette presque plate. Le chemin longe son arête jusqu’au sommet, d’où l’on découvre une vue superbe. Mais il reste la descente, raide elle aussi, et longue. Le Catogne fait réellement transpirer ceux qui veulent fouler son sol. Les indigènes ne l’ont-ils pas surnommé la «montagne de la soif»?
Nature à l’état pur N° 1064
Crêt du Midi — Vercorin • VS

Nature à l’état pur

Cette randonnée sur la crête ressemble à un exercice sur la corde raide. On entame la balade sur un faîte d’où dévalent, de chaque côté, des pentes herbeuses à forte déclivité. Derrière le Roc d’Orzival, le chemin plonge sur la gauche dans le paysage hélas défiguré du domaine skiable de Grimentz. Le lendemain, à la droite de la crête, il emmène au vallon de Réchy, un petit bijou où la nature a encore tous ses droits, grâce à l’action de protecteurs de la nature. Durant les années 1980, il était en effet prévu d’y développer le ski. Heureusement, depuis 1998, cette petite vallée valaisanne est inscrite à l’Inventaire fédéral des paysages d’importance nationale, ce qui la préserve des atteintes. En parcourant la vallée de haut en bas, on fait un véritable voyage dans le temps et l’on découvre un paysage façonné par les glaciers et l’érosion. Le chemin s’élève sur une pente raide de la station supérieure de Crêt du Midi vers le sommet de La Brinta et la crête. Assuré par des chaînes et parfois exposé, un étroit sentier s’étire jusque vers les étranges formations rocheuses aux tons lumineux situées de l’autre côté, près du Roc d’Orzival. Ici, il ne faut pas souffrir du vertige. En traversant le domaine skiable et en montant brièvement de l’autre côté dans des éboulis, on rejoint derrière le col des Becs de Bosson la cabane du même nom où l’on peut dormir. Le jour suivant, le chemin descend dans le vallon de Réchy vers la plaine, d’abord à travers un paysage rocheux parsemé de dolines, qui n’est pas sans rappeler une zone arctique. Il passe ensuite par des prairies herbeuses comparables à des steppes et par des marais traversés par des méandres capricieux. En admirant les jeux d’eau, puis des cascades, on rejoint enfin un bisse que l’on suit à travers la forêt, jusqu’à Vercorin.
La gorge de Twingi N° 1065
Binn — Niederernen • VS

La gorge de Twingi

Il faut être valaisan pour avoir entendu parler des «Bozen», ces esprits qui, selon les locaux, vivent «derrière chaque pierre». Un type particulier d’entre eux s’est installé dans le tunnel routier par lequel on rejoint le village de montagne de Binn. Ce sont les esprits du tunnel, dont on peut suivre les traces en traversant la gorge de Twingi. Celle-ci commence et se termine aux deux extrémités du tunnel dont l’accès est interdit aux piétons. La randonnée débute dans le village de Binn, passe devant l’église, puis traverse le hameau Ze Binne en direction du lac d’accumulation qui marque le début de la gorge de Twingi. Le chemin est large et agréable. Ici et là, on traverse un petit tunnel, accompagnés par le bruit de la rivière Binna. Avant la construction du tunnel routier, la gorge était le seul passage qui reliait les habitants de Binn au monde extérieur. En hiver, le fort risque d’avalanches rendait souvent le village inaccessible. Le tunnel changea donc totalement la vie des villageois au début des années 1960. Mais, il ne fut pas bien construit. De l’eau de source s’écoula et le tunnel dut subir des réparations après quelques années seulement. Ces événements sont à l’origine de la légende des esprits du tunnel. Au bout de la gorge, le chemin traverse longuement la forêt. Au niveau du pont romain, il franchit la Binna, puis rejoint le hameau inhabité de Hockmatta. Après un autre pont, on monte vers Wasen et sa forêt enchantée, un lieu d’aventure pour les enfants où se trouvent des épicéas aux troncs noueux et d’imposants rochers. Les enfants peuvent découvrir l’histoire de la dame écureuil Brüna sur la place de jeux et le long du sentier thématique. Et qui sait, peut-être tomberont-ils soudain sur un mystérieux esprit?
Une croix bien en vue N° 1066
Laubbärgli — Restaurant Simmenfälle • BE

Une croix bien en vue

Cette randonnée mène de l’auberge Laubbärgli jusqu’au pied du Seewlehore et monte sur le Tierberg. Au nord, on distingue les sommets des Préalpes tels que les Vanils et les Gastlosen gruériens ou la chaîne du Stockhorn près de Thoune. A l’est, il y a Adelboden et, au sud, la couronne montagneuse qui entoure La Lenk, d’où se dresse le Wildstrubel et le glacier de la Plaine Morte à gauche, le Wildhorn au centre et Les Diablerets tout à droite. Avant, près de La Lenk, il y a le Betelberg et le Flösch. Mais qu’est-ce que cette croix verte que l’on aperçoit dans une prairie en face? On la voit à l’œil nu, brillante au centre de la pente raide recouverte d’herbes sauvages. Durant l’été 2014, le magazine RANDONNER.CH a rencontré celui qui la trace sur le «Grüen Blätz», cette grande croix, depuis 20 ans déjà. Bruno Schletti, 34 ans, plombier, exerce aujourd’hui plusieurs activités dans le tourisme. Il a «tondu» sa première croix sur le versant à 13 ans. D’abord une petite, puis une plus grande. D’abord seul, puis avec son père. Aujourd’hui, il est accompagné de son ami Simon Schletti, un charpentier qui vit également à Lenk. Aux premières notes du festival de jazz de La Lenk, lorsque l’ambiance monte, Bruno et Simon se rendent sous les rochers du Fölsch pour offrir une attraction supplémentaire au village. «Un véritable massacre», s’excusent-ils en lançant le moteur des tondeuses. Une petite heure plus tard, la mission est terminée et la croix, fraîchement tondue, retrouve un profil neuf et flamboyant. Elle est particulièrement belle le 1er août, lorsque Bruno et ses amis y plantent 34 torches et les allument à la nuit tombante. La croix est visible longtemps au début de la randonnée. On atteint bientôt le col du Hahnenmoos en passant par l’abrupt Laveygrat, puis on poursuit par le col du Bummere jusqu’aux chutes de Simmefäll, là où il y a le bus pour La Lenk.
Impressionnantes gorges de Saxeten N° 1015
Wilderswil • BE

Impressionnantes gorges de Saxeten

Le drame remonte à plus de 15 ans. Pourtant, la première image qui nous traverse l’esprit à la simple évocation de ces gorges est la noyade en 1999 de 21 jeunes touristes qui y faisaient du canyoning. Sous l’effet d’un orage, les eaux de la petite rivière s’étaient muées en un torrent meurtrier. Aujourd’hui, les activités de canyoning ont de nouveau cours dans ce lieu idyllique. Lorsque l’on randonne dans les impressionnantes gorges, on entend ici et là des cris de joie. Mais après avoir quitté la station touristique de Wilderswil, l’ambiance redevient vite paisible. Un vieux sentier qui lorgne à travers bois sur le joli hameau de montagne de Saxeten mène dans les gorges. Deci delà, une petite clairière accueille une vieille grange transformée en modeste résidence secondaire. Les maisons sont uniquement accessibles à pied. Après la forêt de Sytiwald, une vue impressionnante s’offre au randonneur: Saxeten s’étend tout au fond de la cuvette, entouré de hautes cimes, dont le Morgenberghorn. Une fois qu’on a franchi les prairies verdoyantes, on atteint Ausserfeld. D’ici, il n’y a plus très long à marcher jusqu’à Saxeten. Si on le souhaite, on peut tourner le dos au village et reprendre l’ascension à travers champs et forêts en direction de l’Abendberg. A Schwendi, on a un premier aperçu du lac de Brienz. D’ici, on longe un moment une route goudronnée fort peu fréquentée, puis on bifurque à nouveau vers un petit sentier. Il vaut la peine de faire un bref détour sur l’Abendberg, où se dresse un vieil hôtel. Le chemin traverse le site encore habité, des chaises et des tables invitent au repos et au pique-nique. On peut acheter des boissons sur place. Une fois rassasié, on attaque la descente, raide par endroits, en direction de Wilderswil.
Des lézards verts sous les châtaigniers N° 1014
Intragna — Tegna • TI

Des lézards verts sous les châtaigniers

A Intragna, où les lézards des murailles filent le long des murs des maisons et où des lauriers se tiennent dans des bacs à fleur devant les maisons, le fort soleil de mai diffuse une atmosphère presque méditerranéenne. Le clocher, visible de loin, trône au-dessus du village. Avec ses 70 mètres, il est le plus haut du Tessin. Après quelques minutes, le promeneur prend un chemin en dalles qui monte la pente boisée. D'impressionnantes fougères bordent le chemin. Ici pousse entre autres la fougère royale (aussi appelée osmonde royale ou fougère fleurie), qui atteint quasiment deux mètres. A presque chaque pas, le randonneur entend les bruissements des lézards des murailles dans les feuilles mortes. Parfois, le bruissement est nettement plus fort lorsque les lézards verts, un peu plus grands et lourds, se retirent. Le marcheur a l’occasion d'observer un de ces magnifiques lézards bleu-vert sur une pierre à plusieurs reprises. Dans la clairière de Ronconaia, la vue s'ouvre sur les chaînes de montagnes vertes et plissées de la vallée des Centovalli. Celle-ci n'a pas que 100 vallées latérales, comme son nom le suggère, mais 178. Autrefois, beaucoup d'habitants de cette région pauvre et sauvage devaient émigrer et travaillaient comme dockers à Livourne, comme ramoneurs ou couteliers dans d'autres villes italiennes. De nos jours aussi, nombreux sont ceux qui cherchent du travail à l'extérieur. Le chemin se poursuit, plus plat, à l'abri de puissants châtaigniers formant un toit ombragé agréable lorsqu'il fait chaud. Les randonneurs qui aimeraient encore se promener un peu longent la gargouillante rivière Melezza, jusqu'à ce qu'elle se jette dans la Maggia. Le lit de la rivière, qui semble surdimensionné, en direction du lac indique au promeneur que des quantités d'eau énormes coulent ici après de fortes précipitations.
Terres mystiques N° 1072
Saxeten, Schulhaus — Sulwald • BE

Terres mystiques

Lorsque le vent fait claquer les portes pendant la nuit ou que le mauvais temps descend depuis la crête des Lobhörner, les habitants disent que c’est le vieux Sulser qui en descend. Et quand la lumière éclaire du bon angle le rocher qui s’élève dans le ciel, on croirait vraiment apercevoir un visage pincé dans le grand Lobhorn. Le vieux Sulser qui aurait jadis vécu sur l’alpage Suls n’appréciait pas le jeune homme dont sa fille était tombée amoureuse. Comme il s’opposait à leur amour, il fut pétrifié, tout comme son chien que l’on peut reconnaître dans le rocher situé à droite du grand Lobhorn. L’alpage Suls et la vallée de Lauterbrunnen sont des lieux émouvants même pour les personnes qui ne croient pas aux légendes anciennes. Depuis Saxeten, on monte à l’alpage à travers la vallée de Saxet en direction de l’alpage Nessleren. Depuis Unterberg, le chemin quitte la vallée pour monter à l’alpage Bällenalp. Il faut franchir la terre foulée par les nombreuses vaches, située derrière la nouvelle cabane construite en 2009, jusqu’à la crête. Une fois arrivé en haut, on profite d’un panorama magnifique sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. De plus, le détour de 40 minutes aller-retour vers le point de vue de Bällenhöchst offre une vue plongeante sur le lac de Brienz. En raison du risque de chutes de pierres, il faut ensuite traverser rapidement les éboulis du Tschingel. Depuis le dos d’âne herbeux, on aperçoit déjà la cabane du Lobhorn et les Lobhörner. Le paysage qui entoure le Sulsseewli est mystique et donne envie de s’y attarder. Tout comme la forêt des contes recouverte de mousse et de fougères que l’on traverse en descendant à Sulwald.
Sept Têtes dans les Alpes vaudoises N° 1074
Les Plans-sur-Bex — Derborence • VD

Sept Têtes dans les Alpes vaudoises

La plupart des montagnes ont été baptisées voilà plus de 150 ans, à l’époque de leur découverte et des premières ascensions. Mais à Bex, les sommets portent des noms depuis plus longtemps, et bien curieux de surcroît. Un exemple: la Tête à Pierre Grept. Elle forme l’une des Têtes qui s’étalent sur un massif de 7sept kilomètres de long entre Derborence et le Grand Muveran. A Bex, personne ne semble connaître l’origine de ce nom. Pierre Grept aurait été un chasseur de chamois, glisse finalement un habitant. Selon une autre source historique, il s’agirait d’un homme qui avait tellement amoché un de ses ennemis qu’il avait été condamné à mort. Bien que l’affaire ait été largement étayée, cette version soulève des doutes et laisse la voie libre à d’autres interprétations. La présente randonnée mène de Bex à Derborence via la Tête à Pierre Grept. Des Plans-sur-Bex, on longe la rive de l’Avançon de Nant jusqu’à Pont de Nant. D’ici, on emprunte la route d’alpage pour monter tout droit jusqu’au Richard. Un peu plus loin, le chemin bifurque à gauche en direction de l’alpage de la Vare. Si on le souhaite, on peut ensuite monter à la Cabane du Plan Névé, sous la Tête à Pierre Grept. Les très bons marcheurs peuvent même s’aventurer sur le chemin blanc-bleu-blanc qui franchit le cCol des Chamois Nord. Cette proposition suit toutefois un chemin en pente douce mais constante sur l’alpage de la Vare jusqu’au cCol des Esserts avant de redescendre lentement jusqu’à l’alpage d’Anzeinde. D’ici, direction eEst par un pâturage nommé Le Plat entre les parois escarpées du massif des Diablerets et les coteaux des Crots. A l’arrière-plan se dresse la chaîne des Sept Têtes avec la Tête à Pierre Grept. Du Pas de Cheville, le chemin raide redescend finalement jusqu’au lac de Derborence.
Visite du Fürstenland II N° 1050
Andwil — Wittenbach • SG

Visite du Fürstenland II

Cette randonnée d’environ trois heures et demie parcourt le «best of» du Fürstenland: des paysages champêtres, de vastes forêts, une superbe montagne panoramique et des sites idylliques au bord de la rivière. A cela s’ajoute un bon nombre de perles historiques. Le départ est à Andwil, village en hauteur offrant une vue panoramique sur le paysage vallonné de Thurgovie et sur la longue chaîne de collines de Seerücken. Ici, il faut absolument voir le «Hirschen», l’unique construction à faîtage croisé de Suisse orientale. Après environ une heure de marche, on atteint le Tannenberg, point le plus haut du Fürstenland, qui offre une vue splendide sur l’Alpstein, le Toggenburg, la région du Vorarlberg et le lac de Constance. Le petit détour de quelques minutes jusqu’au lac paradisiaque situé à l’est d’Oberwil est fortement recommandé; sur sa rive, on trouve une jolie place de pique-nique où l'on peut faire un feu. Les versants du Tannenberg sont recouverts de vastes forêts, qui renferment elles aussi une histoire passionnante. Le Tannenberg fut le refuge de l’abbé Bernhard de l’abbaye de Saint-Gall durant de nombreuses années. Il s’y retira pour vivre en ermite après avoir eu le tort de soutenir le candidat perdant lors de l’élection de l’empereur. L’empereur élu le bannit donc en l’an 890. C’est de cette époque que date le château dit de Waldburg. La randonnée passe tout près de l'emplacement de l’ancien château, peu après Bernhardzell. Les moines de Saint-Gall et la population s’y réfugièrent en 926 lors de l’invasion des Huns. Un bijou de la nature attend le randonneur sur le dernier tronçon; en effet, il longera les rives idylliques de la Sitter sur plusieurs kilomètres et ses moult petites places pour faire une pause et profiter de la beauté des lieux.
Visite du Fürstenland I N° 1049
Hagenwil — Bischofszell • TG

Visite du Fürstenland I

Le Fürstenland n’a rien de spectaculaire à offrir. On n’y trouve pas les sommets abrupts de la région du Toggenburg, plus au sud, ni le lac de Constance, situé plus au nord. Il ne recèle pas non plus de gorges, de cascades ou de cathédrales... Mais c’est justement ce qui fait son charme. C’est la région idéale pour faire une randonnée réparatrice dans un paysage authentique et paisible de Suisse orientale. Les distances ne sont pas trop longues ni les montées trop difficiles. Mais la partie goudronnée représente un peu plus de un tiers de la randonnée. Il est malgré tout possible de découvrir des lieux passionnants en chemin, où l’on fera à l’envie des pauses, brèves ou longues. Peu après le départ, on aperçoit le château de Hagenwil. Il s’agit du dernier château sur l’eau de Suisse orientale; le site date du XIIIe siècle et fut pillé par des troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans. Aujourd’hui, il abrite la septième génération de propriétaires et un restaurant. Entre le hameau de Blidegg et la Sitter, qui déploie ses larges sillons, il y a la chapelle de Degenau, construite au XIIe siècle. Son histoire à rebondissements, se reflète dans le mélange de styles bien visible. On peut notamment voir le noyau issu de l’époque romantique, l’annexe aux fenêtres gothiques et, enfin, la galerie à colombage datant du XIXe siècle. La balade nous emmène vers un autre bijou, naturel cette fois: les cinq lacs idylliques situés entre Wilen et Hauptwil. Ils ont été aménagés au XVe siècle et destinés à l’élevage de poissons. Ils sont aujourd’hui des sites naturels protégés. On trouve plusieurs places de pique-nique aménagées sur le chemin qui suit la rive, en particulier au niveau du barrage situé entre les lacs de Hoorbacher et de Gwand.
Du paradis au Weinland N° 1051
Langwiesen — Andelfingen • ZH

Du paradis au Weinland

Depuis Langwiesen, la randonnée mène directement au Rhin qu’elle longe jusqu’à l’ancien couvent des Clarisses d’Altparadies. Ce dernier abrite l’impressionnante Bibliothèque du fer de Georg Fischer AG, dont la collection recouvre un éventail de thèmes unique au monde. On y trouve presque tous les ouvrages de littérature actuelle et historique sur le fer et ce qui le concerne. Ces 40 000 précieux trésors bibliographiques proviennent de nombreux pays et sont écrits dans différentes langues. La collection compte des classiques de grands maîtres comme Isaac Newton ainsi que de la littérature spécialisée moderne. Après avoir visité la bibliothèque, il est conseillé d’aller contempler l’église baroque. Son ambiance calme procure un instant de repos parfait pour l’âme et le corps. Le chemin de randonnée passe en dessous de la route principale et traverse la ligne de chemin de fer avant d’arriver à la lisière de la forêt. Une route forestière monte légèrement pour déboucher à la tour d’observation panoramique de Hochwacht. D’ici, on descend au village de Trüllikon jusqu’à son église où l’on peut faire une halte. Ensuite, un sentier panoramique passe au-dessus des vignobles jusqu’à Krähenbuck. On arrive rapidement au lac de Husemer, un paradis naturel au milieu de la forêt qui invite à la baignade, selon la saison. On suit une route forestière pour arriver au Schneitenberg. Une fois à la cabane, on tourne à droite pour se retrouver vers la ligne de chemin de fer qu’il faut suivre jusqu’à la passerelle. Puis, on descend sur la route pour directement remonter après le passage souterrain sur un chemin herbeux. Celui-ci mène et passe en dessous de l’autoroute toute proche. On atteint finalement Andelfingen par un pont en bois.
Zoug, pays des cerises N° 1052
Zug — Walchwil • ZG

Zoug, pays des cerises

La randonnée sur la rive orientale du lac de Zoug fait partie du sentier des cerises et des châtaignes. Elle relie les vergers de cerises de Zoug et la localité d’Arth en offrant des vues pittoresques sur les vallées du Plateau et les majestueux sommets du Rigi. De la gare de Zoug, on rejoint le bord de l’eau et la promenade qui mène au port de la Landsgemeindeplatz. Difficile de croire qu’en 1887, lors de la construction de cette promenade, 35 bâtiments se sont écroulés dans le lac, tuant onze personnes. Aujourd’hui, les cafés invitent à la détente et à la dégustation d’un morceau de tourte au kirsch de Zoug. On rejoint l’Altstadt Kapelle par les ruelles de la vieille ville. Après avoir traversé l’Artherstrasse, on suit la Hofstrasse jusqu’à la lisière de la ville. Sur le Bröchliweg, on traverse des vergers de cerisiers en fleurs. De l’autre côté du lac, des sommets enneigés nous saluent. Le bourdonnement des abeilles, qui pollinisent les fleurs avec ardeur, fait vite oublier les rumeurs de la ville. Le canton de Zoug est la patrie des cerises. En 2006, l’idée des «1000 cerisiers pour Zoug» a été lancée pour prévenir leur disparition. Dès lors, la cerise locale connaît une renaissance, grâce aussi à la tourte au kirsch qui a été inscrite au Patrimoine culinaire suisse. Nous voici bientôt à Oberwil. La randonnée surplombe la voie ferrée jusqu’à Räbmatt. Le chemin longe une rivière et monte avec une pente agréable vers la lisière de la forêt, jusqu’au Hasel. D’ici, le chemin redescend vers une rivière, en franchit une deuxième, puis monte au Hof Untertal. La vue nous fait oublier son revêtement dur jusqu’à Walchwil. On rejoint déjà les quartiers récents de Walchwil, puis des chemins secondaires qui mènent à la gare.
Randonnée hivernale Fluhalp N° 0946
Blauherd • VS

Randonnée hivernale Fluhalp

Ce sentier de randonnée hivernale est large, monte et descend tout en douceur et est ainsi adapté à tous les groupes d'âge et à toutes les humeurs. Pour commencer, le nouveau funiculaire souterrain de Sunnegga catapulte les assoiffés de soleil à 2288 mètres d'altitude en trois minutes seulement. Pour atteindre le chemin de randonnée, le randonneur prend ensuite la télécabine qui monte de Sunnega à Blauherd. Une fois que le promeneur a dépassé le restaurant Blauherd, sa vaste terrasse ensoleillée et son atmosphère décontractée, le tumulte du ski reste hors de portée d’oreille, et les pylônes du téléphérique hors de vue. Le large sentier de randonnée mène en direction de l'est, où a été construite la cabane Fluhalp-Hütte en 1937, l'objectif solitaire de cette balade. L'itinéraire passe par une zone de protection de la faune. Avec un peu de chance, le promeneur peut apercevoir des chamois. Les personnes appréciant le panorama des trois mille et quatre mille dans un silence absolu sont servies. Sur le chemin rectiligne, le randonneur se sent livré aux montagnes et ressent leur force impérissable. Il est content d'apercevoir bientôt le restaurant de montagne Fluhalp, à nouveau certain de ne pas être seul au monde. La piste de ski à proximité du restaurant traversée, une collation chaude est bien méritée. Sur la terrasse ensoleillée pouvant accueillir 100 personnes, le randonneur trouve une intense animation, une atmosphère sympathique et une vue magnifique. Pour les promeneurs qui aimeraient manger à midi au restaurant, il est conseillé de réserver par précaution afin d'éviter un long temps d'attente. Pour le retour, le randonneur emprunte le même chemin en sens inverse, qui le fait passer une nouvelle fois à travers un paysage rempli de contrastes entre les étendues blanches et calmes, les montagnes somptueuses et les conquêtes de l'homme.
Randonnée printanière à St. Gall N° 1010
Roggwil TG — St. Gallen • TG

Randonnée printanière à St. Gall

Le car postal part de la gare de St-Gall ou d’Arbon et s’arrête à Roggwill. En descendant du bus au niveau de l’église, une brève visite du château vaut le détour. Puis on suit les panneaux indicateurs jaunes le long de la forêt dont les arbres reprennent des couleurs, jusqu’à la route près du hameau de Watt. Un chemin suit alors une pente raide jusqu’à la chapelle silencieuse de Ruggisberg. L’abbé du monastère d’Obermarchtal fit voeu de construire cette chapelle sur le Danube. C’est ce qu’explique le retable: la bataille de Vienne, sur la colline du Kahlenberg avec la cathédrale Saint-Etienne en arrière-plan, marque la victoire des chrétiens sur les musulmans. Le château de Ruggisberg, érigé dans les années 1950 à côté de la chapelle, servait de résidence secondaire à l’abbé. Non loin de là, le restaurant ravira les gourmets. Un chemin à travers prés mène au hameau d’Unterlören. On poursuit en amont le long de la rivière Sitter jusqu’à Leebrugg, puis on dépasse le stand de tir où, un peu plus haut, se trouve le restaurant Erlenholz. Le café-restaurant avec terrasse est idéal pour faire une pause. Après avoir repris des forces, on monte jusqu’à Gatter, puis on suit une route forestière sur la droite jusqu’à l’université de St-Gall, sur la colline du Rosenberg. De là, un bus descend directement vers le centre-ville. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le vénérable monastère, l’imposante bibliothèque abbatiale et l’agréable vieille ville. La randonnée se poursuit ensuite près de la Kinderfestplatz, la place de la fête des enfants. Tous les trois ans avant les vacances d’été, comme c’est le cas en 2015, quelque 30 000 élèves et adultes participent à la traditionnelle fête des enfants, au cours de laquelle ils dégustent un petit pain paysan avec une saucisse à rôtir et découvrent des broderies saint-galloises. Cette tradition remonte à 1824. Plus à l’ouest, un escalier mène en quelques minutes à la gare centrale.
Le Mont Blanc des Dames N° 1053
Lac d'Emosson — Le Buet • VS

Le Mont Blanc des Dames

Mont Blanc des Dames - so nennen die Franzosen ihren Buet auch. Wie der Berg zu seinem Namen kam, das erzählt die Wirtin im Hôtel du Buet. Die Frauen seien - so ihre Version der Geschichte - auf den Buet gestiegen, um ihren Männern dabei zuzusehen, wie sie den Mont Blanc bestiegen hätten. Doch vielleicht hätte auch der eine oder andere Mann seine Frau oder Schwester davon abgehalten, räumt sie ein. Wie dem auch sei: Tatsache ist, dass die Frauen in den Anfängen des Alpinismus wenn auch weniger zahlreich, so doch ebenso freudig, lust- und hingebungsvoll und vor allem mühelos in die Berge stiegen wie ihre männlichen Kollegen. Diesen machte das mit der Zeit zu schaffen, weshalb sie «gute» Gründe fanden, den Frauen das Bergsteigen und Klettern madig zu machen. Und so kamen die Frauen denn zu ihrem Buet bei Emosson, einen Katzensprung südlich der Schweizer Grenze, dem Gipfel mit der wohl schönsten und weitesten Aussicht über das Mont-Blanc-Massiv. Sie reicht von den nördlichsten Gipfeln und Gletschern, dem Trient-Massiv, über die Aiguille Verte und die Aiguilles de Chamonix bis zum Hauptgipfel mit der nördlichen Rückseite des Aiguilles-Rouges-Massivs im Vordergrund. Im Westen schliessen sich das Fiz- und das Aravis-Massiv an. Weiter hinten leuchten an schönen Tagen die Walliser und die Berner Alpen und die Gipfel der Ecrins. Sogar die Chartreuse und der Vercors sind auszumachen. Einfach toll! Diese Wanderung geht vom Lac d’Emosson im Norden über den Cheval Blanc und die Arête du Nord zum Gipfel des Buet und über die Vallon de Bérard ins Tal hinunter, das nach Chamonix führt. Eine anstrengende, anspruchsvolle Tour, die Kondition, Engagement und Trittsicherheit verlangt, was aber mit einem ausserordentlich schönen Panorama belohnt wird.
Les bords du lac d’Alpnach N° 1068
Alpnachstad — Stansstad Schnitzturm • OW

Les bords du lac d’Alpnach

Protégée depuis 1999 à l’échelle cantonale, la zone naturelle du Städerried, à Alpnachstad (OW) fait l’objet de consignes strictes: les randonneurs sont priés de rester sur les chemins! A défaut de pouvoir se rouler dans l’herbe vert tendre des prairies bordées de roseaux, les promeneurs en culotte courte ont la possibilité d’observer, jumelles au poing, de nombreux oiseaux, aux couleurs et aux allures toutes plus étonnantes les unes que les autres. En effet, depuis les années 1960, pas moins de 200 espèces différentes ont été recensées sur place, dont des butors, des aigrettes garzettes, des busards des marais, des petits gravelots ou encore des huppes. Le Städerried est également le lieu de vie de nombreux reptiles et amphibiens. Quant au delta du cours d’eau Chli Schliere, il offre un terrain d’expérimentation hors pair pour les petits et les grands. Bouts de bois, galets, boue et autres alluvions y fournissent matière à création. Les enfants pourront ainsi s’essayer à des bricolages, sculptures et autres constructions. La randonnée reliant Alpnachstad à Stansstad (NW), qui constitue une demi-étape du Waldstätterweg, traverse cette zone naturelle protégée. Elle fait ensuite grimper les sportifs dans la forêt de Hinterberg, où ils ont à nouveau l’occasion de croiser grenouilles et couleuvres. A la sortie du couvert des arbres, la vue sur le lac, sur Stansstad, ainsi que sur la campagne environnante, est saisissante et fait oublier les quelques tronçons en dur. Tout aussi impressionnante, la nouvelle carrière Rüti, qui se situe à l’entrée de la localité lacustre, accueille les randonneurs à renfort de montagnes de gravats. En semaine, il faut toutefois compter avec davantage de trafic. Puis, c’est le retour à un paysage bucolique, au bord du lac, avec une visite de la tour médiévale Schnitzturm pour terminer la randonnée.
A Nax, si près du ciel N° 1055
Nax, La Crettaz • VS

A Nax, si près du ciel

Un joli sentier et quelques sites qui intriguent les enfants: il n’en faut guère plus pour réussir une sortie familiale. A Nax (VS), un itinéraire d’un peu plus de 5 kilomètres offre tout cela, et même plus, comme de nombreux points de vue sur les montagnes et les vallées environnantes. Première étape de ce jeu de piste pour petits et grands: la Scie. Cette installation industrielle de la fin du XIXe siècle est encore utilisée régulièrement pour des démonstrations. Un système d’engrenages reliés à une imposante roue à aubes fournit l’énergie nécessaire, grâce au ruisseau qui passe juste à côté. A l’intérieur, on trouve en guise d’exemple un ancien tronc scié par la longueur, transpercé de part en part par une lame désormais immobile. Objectif suivant: la Pierre des Enfants. Ce bloc erratique amené par le glacier est connu de tous les habitants de la région. On raconte que sa chute a enseveli plusieurs jeunes bergers. Pour faire vivre la légende, un cimetière miniature avec cinq croix de bois a été aménagé au pied du caillou. De même qu’une jolie place de pique-nique un peu plus loin. Le site de Prarion constitue le point culminant de la randonnée. Une pelouse et un couvert accueillent les amateurs de grillades ou de réunions familiales. A partir de là, le chemin quitte peu à peu la vallée du Rhône pour rejoindre le val d’Hérens, que la Borgne continue de creuser quelque 800 mètres plus bas. Le panorama change aussi: ce ne sont plus les Alpes bernoises que l’on admire, mais les villages du versant opposé et de la plaine, notamment.
Randonnée de verriers N° 1058
Le Bémont (JU) — Soubey • JU

Randonnée de verriers

C’est un passé méconnu des bords du Doubs, mais il a pourtant fait partie intégrante de toute une région pendant plusieurs siècles. En effet, entre les XVIe et XIXe siècles, les verreries du Doubs fonctionnaient tambour battant. La randonnée nous emmène sur les traces de l’une d’entre elles: Lobschez. C’est au Bémont qu’elle débute. De là, il faut partir vers l’est. A la croix, on emprunte à gauche la route qui descend. A l’entrée du hameau, La Bosse, il faut bifurquer à gauche vers Les Pommerats. Le chemin mène ensuite vers l’étang de Schluchter empli de carpes affamées. La randonnée continue le long d’un petit sentier dans la vallée, où coule un ruisselet. Aux Pommerats, il faut prendre la piste qui monte en dessus de la route à droite. En haut, on franchit une barrière et on atteint une route goudronnée, un long bout néanmoins très joli à parcourir. Enfin, on bifurque à gauche pour plonger dans la vallée. Commence alors une longue descente dans la forêt. Peu après, le Doubs s’offre enfin à notre vue. Nous longeons ses rives pendant environ 30 minutes et nous voilà à Clairbief et sa passerelle rouge. C’est ici que se dressait autrefois la verrerie. Aujourd’hui, la végétation a repris ses droits, mais on imagine volontiers quelle fut la vie des verriers dans ce lieu sauvage et bucolique à la fois. Plus loin, on s’éloigne du Doubs qui fait un méandre en empruntant un chemin de pierre abrupt. On monte une dernière fois pour mieux redescendre vers Soubey. On ne manquera pas de visiter son église, dont les vitraux furent réalisés par Coghuf, artiste réputé. Décidément, le verre n’aura eu de cesse de se rappeler à nous durant cette randonnée.