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De la vallée de Gadmen à celle du Gental N° 1043
Tällihütte — Engstlenalp • BE

De la vallée de Gadmen à celle du Gental

Elle s’ouvre comme par magie, cette porte de la télécabine entièrement automatisée qui relie en quelques minutes la route du col du Susten à la cabane Tälli. Seraina, la sympathique responsable, énumère volontiers les noms des sommets situés entre le Titlis et les géants de glace de l’Oberland (avec le groupe du Wetterhorn), comme le Sustenhorn et les Engelhörner. On peut observer avec des jumelles des adeptes de l’escalade sur la paroi sud abrupte du Tällistock, mais cela implique de bien rejeter la tête en arrière. Le premier quart d’heure, sur le chemin qui mène au Sätteli, constitue un agréable échauffement. Vient ensuite la montée raide, parfois par des marches d’escalier récemment rénovées. Du Sätteli, on distingue déjà la vallée du Gental et notre but, le lac d’Engstlen. Depuis le col, on descend à travers un austère paysage d’éboulis avant que la végétation ne se fasse plus présente. Le chemin est alors bordé de rhododendrons, de buissons et d’arbres. Lors de la période de pleine floraison, entre mai et août, une extraordinaire variété de plantes attire le regard. Cela s’explique par le fait que les éboulis de l’escarpement de la Gadmerflue sont composés de différentes roches que l’on distingue à leur couleur. Etant aussi bien acides que basiques, elles favorisent la croissance des plantes qui aiment les sols acides comme de celles qui se plaisent dans un sous-sol basique. On peut aisément qualifier ce site de floristiquement multiculturel. La deuxième brève montée vers l’Alp Scharmad est suivie de la descente sur la route de montagne qui mène au lac d’Engstlen. On aura sûrement envie de s’y attarder, de se rafraîchir les pieds dans l’eau ou d’admirer la vue sur le Jochpass qui surplombe l’étendue d’un beau bleu. L’hôtel Engstlenalp et la pause bien méritée ne sont plus qu’à deux pas.
Autour de Genève N° 0944
Bernex — Satigny • GE

Autour de Genève

C’est le tram – le 14, à prendre à la gare de Genève Cornavin – qui se prête le mieux pour rejoindre Bernex, point de départ de cette virée dans la campagne genevoise. Entre les villas et les immeubles locatifs, quelques maisons évoquent le passé agricole et viticole de ce village. Cette vocation historique ne s’est, d’ailleurs, pas complètement perdue. On en veut pour preuve les vignes qui apparaissent après quelques minutes de marche déjà. Mais avant de les voir de plus près, une petite descente, à flanc de coteau, s’impose pour apprécier l’Aire renaturée, une rivière qui était, dit-on, l’une des plus dégradées du canton. Le vignoble de Lully en jette, comme on dit. Il fait oublier la ville, la pression immobilière. Rien de mieux pour bien le voir que de monter au Signal de Bernex. La vue est magnifique: au sud, le Salève, au nord, la chaîne du Jura, à l’est – on la voit à peine –, la Cité de Calvin. Le coquet village de Sezenove passé, ce sont les champs qui se succèdent. Le bruit des avions qui ont choisi de voir Cointrin rappelle que la ville n’est pas loin. Le hameau de La Petite Grave pointe son nez. Un peu plus loin, le chemin suit une rivière primesautière et ombragée, le Nant de Goy, et passe à proximité de l’ancienne pisciculture de Saint-Victor. Signalé par son clocher, Aire-la-Ville expose ses maisons aux origines agricoles et ses villas. Un village que les passagers des avions qui arrivent à Genève par l’ouest ne voient pas... Ils passent juste au dessus. Après avoir traversé le Rhône, que le barrage de Verbois a élargi et apaisé, le randonneur quittera avec plaisir la route principale pour une dernière incursion dans la nature. Un sentier bucolique l’invite à découvrir le Nant d’Avril et ses eaux chantantes. Mais tout à une fin. Satigny est là, sa gare, son train pour Genève.
Veysonnaz en hiver 1 N° 0912
Les Mayens-de-Sion, Ouest • VS

Veysonnaz en hiver 1

Le Grand Bisse de Vex a été conçu en 1453 afin de capter les eaux de la Printse à Planchouet pour irriguer les terres de Veysonnaz, de Salins, des Agettes et de Vex. En 1971, ce cours d’eau de 12 kilomètres s’est vu abandonné, avant d’être progressivement remis en service pour arroser les jardins environnants. Depuis 1995, une grande partie de son tracé est ouverte aux petits et grands promeneurs, quel que soit leur degré de mobilité: le sentier est aussi accessible aux poussettes et aux fauteuils roulants. Durant la saison hivernale, lorsque le sentier recouvert d’aiguilles de conifères se tapisse d’une épaisse couche de neige, nul besoin de renoncer aux charmes du bisse: une bonne paire de chaussures de marche suffit à parcourir sans embûches le tronçon Mayens-de-Sion/Veysonnaz. Le promeneur profite alors des jeux de lumière générés par les rayons du soleil filtrant entre les hauts mélèzes et les épicéas, qui font scintiller la poudre blanche. A plusieurs endroits, le chemin surplombant la vallée du Rhône se faufile en lisière de forêt, offrant au passage des dégagements bienvenus pour les photographes amateurs. Ceux qui sont davantage adeptes d’architecture peuvent s’attarder devant la Chapelle protestante, construite en 1901. Cet édifice de pierre mandaté par la Société évangélique de Genève afin d’accueillir les touristes est le plus ancien sanctuaire réformé du canton. Quant aux randonneurs qui font la balade en famille, ils ont la possibilité d’impressionner leur progéniture en distillant les informations didactiques préalablement glanées sur le site web www.sentier-geographie-nendaz.com.
Veysonnaz en hiver 2 N° 0913
Veysonnaz, station • VS

Veysonnaz en hiver 2

Faut-il éviter les stations de ski lorsqu’on n’est soi-même pas un amateur de glisse? Pas forcément! Soucieux de toucher les sportifs pour qui montagne ne rime pas uniquement avec descente tout schuss, de plus en plus de lieux de villégiature hivernaux proposent aux touristes de découvrir différemment les plaisirs de leur belle région. C’est le cas de Veysonnaz, dont l’office du tourisme liste notamment sur son site web 30 kilomètres de chemins pédestres hivernaux, quatre sentiers pour poussettes et quatre randonnées balisées pour raquettes. Ces dernières, à défaut de faire oublier la présence des télésièges et autres cabines, permettent aux promeneurs de jouer à cache-cache avec les remontées mécaniques. L’itinéraire numéro 2, baptisé «Fôret de l’Ours», démarre au pied même de la télécabine du village et traverse la forêt jusqu’au Restaurant Les Caboulis. Plus loin dans les bois, on atteint un observatoire en bois. S’il s’aventure ensuite sur l’itinéraire numéro 3, appelé «La Zeu», et décide de récompenser ses 800 mètres de montée par une fondue ou une croûte au fromage bien méritées à Thyon 2000, le promeneur doit là encore compter sur la présence de nombreux skieurs. Ailleurs sur le parcours, il a au contraire le loisir de profiter en solitaire des conifères en manteau de neige - le sentier raquette fait la part belle à la forêt - ou de la vue saisissante sur la plaine. A la croisée des chemins 2 et 3, le sportif peut même pousser l’effort jusqu’à gravir en courant les marches de l’observatoire en bois niché dans les arbres. En redescendant à Veysonnaz par le Drus, le promeneur se frottera à nouveau aux skieurs, par exemple en trinquant avec eux sur la terrasse de «La Remointze», un restaurant proche des pistes et du sentier à raquettes.
Traces de castor dans le vallon de l’Allondon N° 0914
Choully — Dardagny • GE

Traces de castor dans le vallon de l’Allondon

Sur les rives de l’Allondon, à la frontière française: l’impression d’avoir quitté la Suisse. Le bruit de Genève semble très loin. Aucune maison en vue. Seul le murmure de la petite rivière, les noisetiers en fleurs et la forêt nue de l’hiver parsèment le chemin. Des champignons rouge-brun poussent sur les troncs d’arbres, et les premières primevères éclairent le feuillage brun. Dans le lit de l’Allondon, des cincles plongeurs sont perchés sur des pierres et, déterminés, fendent l’eau froide en quête d’insectes. Au niveau du vieux pont du moulin Fabry, l’étroit sentier sinueux se faufile le long de la rive suisse de la rivière. Des troncs d’arbres rongés, des copeaux de bois sur le sol et des barrages sur la rive révèlent la présence des castors. Toutefois, il faut avoir beaucoup de chance pour les apercevoir. Mais les traces de ce rongeur donnent une idée de l’importance de son travail. Il laisse son empreinte sur la rive et crée un milieu de vie pour une grande diversité d’espèces. Les huttes sur la rive réduisent également les effets des inondations. Les troncs couchés à terre et les racines sont aussi très beaux, en particulier après la pluie: densément couverts de mousse, ils font penser à des oeuvres de «land art». Après la pluie, certains passages sont argileux et glissants. Le risque de glissement existe aussi par temps froid. Après Les Granges, le chemin de randonnée longe la route peu fréquentée pour monter jusqu’au charmant village viticole de Dardagny. Sur le chemin, les vitrines de la Boulangerie Tea Room Todesco dévoilent des confiseries typiquement romandes, quasiment introuvables ailleurs, idéales pour une pause. C’est ainsi que cette sympathique randonnée se termine, par un délicieux flan ou une prune au chocolat.
Randonnée au château de Kyburg-Buchegg N° 1027
Kyburg — Schnottwil • SO

Randonnée au château de Kyburg-Buchegg

Le car postal ou une marche à pied d'une demi-heure amène le randonneur de Bätterkinden à l’auberge Bad Kyburg. Après une petite montée, il arrive au sommet où trône le Schloss Kyburg-Buchegg. Une ligne de car postal va aussi directement à Buchegg. De cet ancien château surplombant le Limpachtal, il ne reste plus que la tour et des ruines laissant entrevoir la grandeur de l'ancien site. A la hauteur des dernières maisons, le marcheur quitte le village paysan en prenant un chemin forestier à gauche, qui le conduit presque sans montée à une aire de repos vers le hameau de Wolfstürli. Avant d'atteindre le village d'Aetikofen, le chemin traverse encore une fois la forêt. Situé sur un versant qui le protège, ce village fait partie de la commune de Buchegg depuis 2012. Le chemin de randonnée passe en partie derrière ce village, le long de la forte pente du Ramserenberg. De nombreux bancs et foyers invitent au repos. Le randonneur peut ainsi pleinement apprécier la magnifique vue sur les Alpes bernoises. Après avoir traversé la route, il continue à travers la forêt jusqu'à la maison forestière Biezwiler Forsthaus. Une place de jeux équipée d'un foyer et de tables couvertes permet de faire une longue pause, même lorsqu'il pleut. Une fois revigoré, le promeneur traverse la forêt Schorenwald, aux couleurs automnales. Il vaut bientôt la peine de faire un petit crochet par le point de vue de Rapperstübli, qui surplombe le village de Balm. En sortant de la forêt, le marcheur est surpris par un panorama impressionnant s'étendant de la vallée de l’Aar jusqu'au Jura. De là, la destination de la randonnée, Schnottwil, n'est plus très loin. Ce village groupé est connu pour sa kermesse «Schnottwiler Chilbi» qui a lieu chaque année en août. Point de jonction de plusieurs lignes de bus, le randonneur a ici des correspondances en direction de Berne, Bätterkinden ou Soleure. Attention: le weekend (sa et di) il n'y a pas de correspondance de Schnottwil à Kyburg!
Autour du lac de Trübsee N° 0950
Stn. Trübsee • NW

Autour du lac de Trübsee

Il est toujours agréable de se promener à Engelberg, même en hiver. La gare n’est qu’à quelques minutes à pied de la station des remontées mécaniques du Titlis, dans la vallée. Il faut alors emprunter de petites cabines munies chacune d’un drapeau différent pour survoler la station de Gerschnialp. L’arrivée se fait à la station de Trübsee, au début du chemin de randonnée d’hiver. Ce chemin part tout d’abord sur la droite, au milieu de quelques sapins, puis, s’éloignant du tumulte de la station de ski, débouche sur un chemin vaste et plat qui longe le lac. Cette randonnée d’hiver est adaptée à tous les âges et toutes les conditions physiques, car elle peut être raccourcie à loisir et offre de nombreuses haltes possibles. Ceux qui souhaitent prolonger la balade plutôt que de faire simplement le tour du lac peuvent bifurquer à mi-chemin, au niveau du refuge Hüethütte, en prenant à droite en direction d’Obertrübsee. La Hüethütte est un refuge pour skieurs, où l’on peut passer la nuit sur réservation. Le chemin de randonnée devient ensuite plus raide, mais une superbe vue attend les promeneurs persévérants. Le parcours continue dans un paysage vallonné jusqu’au refuge Bitzihütte. De là, on aperçoit la station de montagne d’Obertrübsee. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’à la Hüethütte afin de terminer le tour du lac. Sur la rive droite du lac se trouve le snowXpark, où l’on peut louer des motoneiges électriques silencieux et respectueux de l’environnement. Le chemin se poursuit à travers la piste de ski pour débutants, jusqu’à la station de Trübsee. Là se trouve l’hôtel-restaurant en libre-service Trübsee, avec sa terrasse ensoleillée et son bar. Les randonneurs pourront encore y admirer le panorama hivernal devant une tasse fumante, avant de reprendre la télécabine qui les ramènera à Engelberg.
Une randonnée sous les parapentes N° 0951
Tschentenalp — Adelboden • BE

Une randonnée sous les parapentes

Cette randonnée hivernale part de la Tschentenalp, qui offre une vue magnifique, et nous mène vers la vallée d’Adelboden en passant par des forêts clairsemées et d’autres plus denses. Elle convient parfaitement aux familles car le chemin est très varié et se trouve loin des pistes de ski très animées. En outre, il y a suffisamment d’endroits pour faire des pauses ou un pique-nique le long de la route. Mais ce n’est pas tout: dès le début, vous avez la possibilité de vous éloigner du chemin de randonnée hivernale et de monter sur la Schwandfälspitz, afin d’admirer par beau temps les nombreux parapentistes au départ. Les parapentes sont déployés avec précaution sur la neige et les ceintures sont bouclées. Après quelques pas rapides vers le bas, les sportifs courageux sautent, puis tournoient dans les airs tels une bande de chocards colorés. Les randonneurs quant à eux gardent les pieds sur terre et entament le chemin en direction de Schermtanne. On appréciera les nombreux passages ensoleillés. Le long du chemin, plusieurs bancs invitent à profiter amplement de cette chaleur. Si toutefois vous avez trop chaud au soleil, continuez sur le chemin qui mène directement à travers la forêt fraîche. Arrivés à la Schermtanne, il nous faut traverser la route, puis continuer sur le chemin de randonnée qui traverse à nouveau la forêt. Un pont nous mène ensuite au-dessus de la rivière Allebach, qui coule paisiblement. Après avoir parcouru un idyllique paysage hivernal enneigé, on arrive vers une petite cabane à Rossweid qui fut construite il y a 40 ans par le Club de yodel d’Adelboden pour faire office d’aire de repos et de grillades. On longe ensuite un petit moment la route, pour rejoindre ensuite le chemin de randonnée hivernale. Sur la dernière partie plate de la randonnée, on partage la route avec les skieurs et les snowboardeurs. Après une petite montée, on travers le village d’Adelboden pour rejoindre le car postal.
650 cimes embrassées du regard N° 0952
Maran — Weisshorn • GR

650 cimes embrassées du regard

A Arosa, les passionnés de sports d’hiver peuvent aussi trouver leur bonheur en dehors de l’agitation des pistes de ski et de luge. En hiver, il est d’ailleurs même possible de gravir un sommet de 2653 mètres. Mais attention: ce chemin de randonnée hivernale peut être fermé en fonction de ses conditions, des chutes de neige ou du risque d’avalanche. Il convient de s’informer en temps utile de la situation afin d’éviter les mauvaises surprises. La variante la plus sportive, part de Maran (accessible avec la ligne de bus jaune depuis la gare d’Arosa) et passe par la Scheidegg et la cabane Sattelhütte en direction du Weisshorn. Les randonneurs souhaitant profiter pleinement des paysages de montagne de la vallée de Schanfigg ne choisiront cependant pas l’itinéraire direct: ils opteront, peu après l’Ober Prätschsee, pour un crochet menant à la Scheidegg à travers la forêt, via Rot Tritt. Les marcheurs qui en auront assez une fois arrivés à la Sattelhütte (encore 300 mètres de dénivelé) prendront le télésiège au Brüggerhorn et redescendront jusqu’à la station intermédiaire. De là, ils emprunteront un chemin de randonnée plus plat et plus court. Les grimpeurs poursuivront leur route et graviront les 200 derniers mètres de dénivelé jusqu’au point culminant de cet itinéraire. Car effectivement, le sommet du Weisshorn offre une vue spectaculaire sur près de 400 cimes, comme la Jungfrau, le Säntis, le Piz Buin ou le Dom. Après cette performance, un goûter amplement mérité au Restaurant Weisshorngipfel ravira les papilles des plus gourmands. Les baies vitrées à 360° leur permettront de jouir d’une vue imprenable tout en dégustant un morceau de gâteau de la «pâtisserie la plus haute du monde». Ceux qui opteront pour la variante plus tranquille de cette randonnée hivernale se feront transporter jusqu’au sommet par les remontées mécaniques du Weisshorn (1 changement) et feront le plein d’énergie au restaurant avant d’attaquer les près de 2,5 h de descente, parfois assez raide: d’abord en direction de la Sattelhütte, puis jusqu’à Prätschli, avant de rejoindre Maran.
Emotions au-dessus de la vallée de Simmen N° 0955
Sparenmoos • BE

Emotions au-dessus de la vallée de Simmen

Le bus de Zweisimmen grimpe en sillonnant à travers le paysage onirique enneigé et s’arrête devant l’hôtel de montagne après un dernier virage. Soudain, c’est l’agitation. Des aboiements de huskys excités nous parviennent, des gens en vêtements de sport filent devant nous d’un pas décidé, des fondeurs croisent notre regard, les luges en bois s’empilent contre le mur: bienvenue au Sparenmoos, la destination hivernale proche de Zweisimmen, qui est également la Mecque du tourisme hivernal durable! La randonnée d’hiver promet de la tranquillité et un panorama spectaculaire. Après quelques pas, on abandonne le tumulte derrière un groupe de sapins enneigés pour plonger dans le calme blanc. Un premier banc en hauteur offre une vue plongeante sur le domaine skiable de Saanenmöser, tandis qu’à l’horizon on aperçoit les sommets du Pays-d’Enhaut vaudois. Le chemin se sépare en deux au niveau de l’auberge Hüsliberg Beizli, fermée en hiver, le raccourci à droite retournant au point de départ. Le chemin de gauche monte sur la dorsale, puis ondule jusqu’à Nüjeberg et continue son ascension pour rejoindre le bâtiment d’alpage de Schiltenegg. Il reprend la direction de l’est, le long de la piste de ski de fond qui serpente sur les versants doux. L’auberge de montagne Sparenmoos du lieu de départ étant fermée (situation en 2014), la terrasse ensoleillée de la buvette Muma, toute simple, répondra à bien des attentes des clients lorsqu’il fait beau. Muma signifie «chevaux de bois» en chinois. C’était la première désignation écrite du mot «skis», il y a 1400 ans. Si l’on ne souhaite pas prendre le bus pour retourner à Zweisimmen à la fin de la journée, on peut prendre place sur un «cheval de bois», c’est-à-dire une luge, disponible jusqu’en soirée le week-end.
Au pied du massif du Calanda N° 0953
Vättis • SG

Au pied du massif du Calanda

C’est un long voyage qui attend la neige tombant sur le sommet du Tödi: pendant dix longues années, l’eau issue de la fonte des neiges parcourt le sous-sol, s’enrichit en minéraux et se réchauffe à 36,5 °C avant de jaillir hors du sol à des kilomètres de là, dans les gorges de la Tamina. Elle est ensuite acheminée à Bad Ragaz au moyen d’un pipeline pour le bien-être des clients des thermes de la Tamina. A quelques kilomètres seulement au sud de ce paysage thermal marqué par le luxe et la mondanité, un tout autre monde s’ouvre à nous. Au fond de la vallée de la Tamina, loin de tout grand axe routier, sommeille le petit village de montagne de Vättis. On y cherchera en vain la cohue des pistes. Mais les marcheurs qui aiment se balader au grand air, dans la poudreuse, à l’écart des pistes et des remontées mécaniques, seront ravis. Oublions la Tamina et, à la place, prenons la direction du sud vers la vallée voisine, irriguée par les eaux du Görbsbach. Une piste de ski de fond a été aménagée dans la vallée; à côté, une petite route qui n’est pas déblayée en hiver, mais aménagée en chemin de randonnée hivernale, nous attend. On monte doucement jusqu’à Unter Kunkels en passant par les cabanes de Pardätsch et Caschleira; sans le remarquer, on a franchi la frontière entre le canton de St-Gall et les Grisons. Les escarpements du mont Calanda révèlent une vue merveilleuse. On poursuit la montée jusqu’à Ober Kunkels. Le restaurant de montagne Eggwald est aussi ouvert en hiver, mais seulement le dimanche et lorsqu’il fait beau. C’est aussi ici que se termine le chemin de randonnée hivernale balisé. Le retour à Vättis se fait par le même itinéraire.
Les forêts enneigées de Grächen N° 0954
Grächen • VS

Les forêts enneigées de Grächen

Grächen est le lieu de vacances rêvé de trois générations! En d’autres termes, il est parfait pour les familles, avec son paradis du ski pour les enfants, sa télécabine féérique et sa piste de ski où l’on filme les juniors. Voilà un aspect du lieu. L’autre aspect, on le découvre à pied: 38 kilomètres de chemins de randonnée d’hiver qui traversent des forêts paisibles et offrent des vues panoramiques. Un itinéraire agréable mène au Chummulti en passant par Bina, puis retourne à Grächen par Bärgji. Le point de départ est au-dessous du parking couvert, à quelques minutes du terminus du bus. Le chemin est praticable en luge, à emporter avec soi au cas où le petit dernier n’aurait plus l’énergie de marcher. D’abord, on descend à Bina. Puis, au niveau de Wängheji, le chemin large d’environ 1,50 mètre et marqué en rose longe le flanc de la montagne vers le nord, passant à côté de mazots noircis par le soleil, de murs en pierres sèches ou d’écuries, et à travers des forêts enneigées. Il se ramifie à deux reprises et l’on prendra chaque fois à droite, afin de ne pas perdre de l’altitude. On arrive bientôt à une place de pique-nique, idéale pour faire un bonhomme de neige, avant de s’attaquer à la montée raide. Si l’on a du temps, on peut se lancer dans une folle bataille de boules de neige. Au sommet, les amoureux de l’hiver, vidés, rejoignent la station de télésiège de Bärgji 1 (qui ne prend pas de piétons), où les attendent deux restaurants où sont servies des bonnes tartes aux pommes avec de la crème. Au retour, deux options: soit le chemin – qui peut être déneigé – passant par la petite route et descendant directement à Grächen, ou celui passant au-dessus. Les randonneurs qui n’ont plus envie de marcher auront peut-être la chance de se faire prendre en stop, gardant des forces pour d’autres sports le lendemain.
Les arolles noueux du Männlichen N° 0956
Kleine Scheidegg — Stn. Männlichen • BE

Les arolles noueux du Männlichen

L’arolle est très robuste: il est paré contre le froid, la neige, le vent et les avalanches. En dehors de ce pin vigoureux, il n’existe pas d’autre espèce d’arbre supportant aussi bien les difficiles conditions de vie à plus de 2000 m d’altitude. La randonnée d’hiver qui va de la Petite Scheidegg au Männlichen côtoie de nombreux arolles ancestraux aux formes noueuses. On peut même visiter le «Jardin des arolles», situé juste au-dessous de la Petite Scheidegg. Le chemin de randonnée hivernale balisé descend quant à lui au hameau de Bustiglen, où l’on peut boire un verre au Arve Gade Bar dans une ambiance d’après-ski. Le chemin remonte ensuite le long du flanc de l’Honegg, la partie la plus belle et la plus tranquille de la randonnée. Il traverse la lisière du bois, puis s’enfonce dans une petite forêt clairsemée d’arolles, avant de passer au-dessus. On y découvre de majestueux arbres centenaires aux troncs déformés et aux aiguilles sombres. Et, au milieu de la neige, se dressent çà et là les restes de troncs morts, semblables à de l’ivoire brisé. Le flanc rocheux de l’Honegg n’est qu’en partie praticable à skis, c’est pourquoi les randonneurs y rencontrent rarement d’autres sportifs en hiver. Le trajet mène à travers une cuvette, puis grimpe jusqu’à la station supérieure du téléski de Tschuggen. Et là, c’en est fini de la quiétude: le chemin traverse le domaine skiable du Männlichen et l’on suit le large tracé des pistes. Arrivé à l’auberge du Männlichen, on se réchauffe autour d’un chocolat chaud en admirant la vue sur l’Eiger, le Petit Schreckhorn et le Wetterhorn. On ne regrettera pas de s’attaquer à la brève montée jusqu’au sommet du Männlichen, où l’on sera récompensé par une vue imposante sur les vallées de Lauterbrunnen et de Lütschen.
Parcours paisible au-dessus de Rougemont N° 0907
La Manche • VD

Parcours paisible au-dessus de Rougemont

L’itinéraire en raquettes baptisé «La Manche» traverse une vallée paisible, qui plaira aux personnes en quête de calme. L’isolement est propice à l’observation de la nature, de phénomènes non spectaculaires mais fascinants. Erables sycomore, pins, mélèzes et noisetiers bordent le chemin. Vers la fin du parcours, on voit même un petit arole. En automne, ces arbres se sont assoupis et attendent les premiers rayons du soleil printanier. En mai, un petit miracle se produit: les bourgeons s’ouvrent, dévoilant aiguilles et feuilles d’un vert tendre. Les fleurs et les pives suivront. Mais en hiver aussi, la nature est pleine de vie. La boucle débute à La Manche. Pour les familles, ce tracé en forme de manche présente l’avantage de pouvoir être abrégé presque partout. Le lieu de départ n’est hélas accessible qu’en voiture ou en taxi. Et pourtant, dès la première montée, on ne regrette rien: au-dessus de la vallée, les sommets s’alignent, le Rubli, le Rocher du Midi et le Rocher Plat. Avec ce panorama derrière soi, on poursuit sur un tracé qui mène à La Neirive, où la terrasse ensoleillée d’une cabane d’alpage invite à la détente. Le point le plus élevé de la randonnée se situe à la Raye du Baillif. Il est à la fois un belvédère et l’endroit d’où l’on entame la descente. Avec un peu de chance, on verra un aigle qui a installé son nid dans les parois abruptes des Rochers des Rayes. Le chemin du retour passe par des pâturages et des collines. Sur des branches émergeant de la neige, on voit de petites baies desséchées qui permettent aux oiseaux de survivre: les fruits du vinettier et du sorbier sont des sources d’alimentation essentielles. Les oiseaux propageront ensuite les graines qui permettront à de nouvelles plantes de pousser. Le printemps peut arriver.
Par-delà quatre terrasses N° 0908
H. Les Sciernes • FR

Par-delà quatre terrasses

La randonnée mène à la vallée de l’Intyamon, du nom donné par les Gruériens à cette vallée au sud de Bulle. Au fond, là où la Sarine passe dans le pays de Fribourg, il y a, un peu en hauteur sur le versant sud, les Sciernes d’Albeuve. C’est un hameau pittoresque, qui fut fondé il y a plusieurs siècles après que ses futurs habitants eurent défriché les forêts. Il en est de même pour les versants alentour. Ici, les sombres forêts alternent avec les pâturages blancs, recouverts de neige. Le paysage fait penser à une silhouette, voire à une illusion d’optique. Si l’on regarde l’étendue de neige entre ses paupières mi-closes surgissent des souvenirs d'été, de pâturages verdoyants, de vaches et de fromage. Lorsque l’on ouvre les yeux, on voit la forêt. Elle nous murmure des histoires provenant des fonds terrestres, de la pierre, du sol et de l’eau. Ici, rien n’a été laissé au hasard. Chaque arbre, haie et bout de forêt, aussi petits soient-ils, ont une raison d’être et, souvent, un rôle à jouer. Aux Sciernes d’Albeuve non plus, rien n’a été laissé au hasard. Chaque espace libre est une terrasse plate et fertile, et chaque forêt une bordure verticale qui protège les maisons des avalanches et des chutes de pierres. On monte aux Prés d’Albeuve tantôt à travers des espaces dénués d’arbres, tantôt par la forêt. Puis, on atteint les pâturages de la Dent de Lys. On distingue aisément l’influence du glacier, le terrain ayant pris forme avec son avancée depuis le sud. La randonnée se déroule dans un paysage hivernal solitaire. Pour se restaurer, il n’y a que l’auberge Les Préalpes aux Sciernes d’Albeuve, fermée de janvier à mars et ouverte uniquement les week-ends le reste de l’année. Quant à la buvette du club de ski de Lys, elle est ouverte de façon irrégulière.
Le long de la gorge de Plasselb N° 0909
Schwarzsee, Gypsera — Le Brand • FR

Le long de la gorge de Plasselb

Le Schwyberg, La Berra et Le Cousimbert, tels sont les noms des trois montagnes placées devant le Kaiseregg, le sommet cher aux Fribourgeois alémaniques. Elles forment une couronne montagneuse tel un fer à cheval dont la crête se prête à merveille à une randonnée en raquettes, de sommet en sommet. Le tout sur un faible dénivelé et avec une vue superbe sur les Alpes fribourgeoises et vaudoises, sur le Moléson et, tout à l’ouest, sur la chaîne du Jura. La vallée qui entoure ces montagnes est moins grandiose, mais inquiétante et fascinante à la fois. Son nom? La gorge de Plasselb, où règnent d’autres lois que dans les villages et sur les coteaux et montagnes alentour. Cette gorge avale la forêt, les pâturages et des maisons entières. Ici, la nature est rude et sans pitié. La randonnée mène du lac Noir au Schwyberg et, tout en longeant la crête de la gorge de Plasselb, se poursuit jusqu’à La Berra. De loin déjà, un point de triangulation montre la voie, ce qui prédit un point de vue hors du commun. La descente passe par Le Cousimbert, la troisième montagne de la couronne, et rejoint la station inférieure de la télécabine reliant La Berra au Brand. Un bus navette dessert ensuite La Roche de manière irrégulière. Un autre itinéraire un peu plus long, mais très beau, passe par le couvent de La Valsainte et rejoint Charmey. Non balisé, il exige de bonnes connaissances en matière d’orientation et de risques liés à la montagne. Une fois à Charmey, la récompense suprême est de s’offrir un plongeon délassant aux Bains de la Gruyère. A propos: les noms, à gauche et à droite du chemin, prouvent que l’on est ici sur une frontière linguistique.
Randonnée ensoleillée aux Monts-Chevreuils N° 0910
La Lécherette • VD

Randonnée ensoleillée aux Monts-Chevreuils

Sur le chemin des Monts-Chevreuils, les traces d’animaux sauvages racontent plus d’une histoire. Des empreintes de pattes fraîches, des trous creusés dans la neige et quelques gouttes de sang témoignent de la chasse nocturne réussie d’une martre en quête d’un campagnol. Incontestable, la double trace avec les empreintes juxtaposées des pattes antérieures et postérieures. Plus tard, les traces d’une hermine sont visibles, presque aussi petites que les empreintes d’un écureuil. Les traces de bonds de lièvres et les empreintes droites et minces d’un renard croisent le sentier de raquettes. Généralement, les animaux sauvages s’enfoncent dans la neige pour une bonne raison: ils sont à la recherche de nourriture. Le sentier de raquettes bien tracé part de La Lécherette et monte doucement à travers un environnement plein de charme avec des buttes douces, des petits bosquets et des groupes d’arbres. Les toits des chalets d’alpage sont recouverts de grosses couches de neige. Bientôt, le lac turquoise de l’Hongrin se profile. Ses ramifications pénètrent les vallons latéraux. Après une montée finale un peu raide, le plus haut sommet des Monts-Chevreuils est atteint. Les randonneurs à raquettes mais aussi à skis de fond viennent savourer ce splendide panorama. D’en haut, on aperçoit des sommets bernois, fribourgeois, vaudois et valaisans. En descendant par le versant nord, les raquettes s’enfoncent dans la poudreuse. Quelques minutes plus tard, le chemin passe par la jolie cabane des Monts-Chevreuils, près d’un ancien téléski. Puis, par petites montées et descentes, le sentier repart vers La Lécherette. Il est balisé avec des piquets roses. De là, les impressionnants sommets escarpés de la Gummfluh nous font face.
Appenzell sous la neige N° 0911
Schwägalp — Kronberg • AR

Appenzell sous la neige

Au sud du Pays d’Appenzell, au relief tout en collines, l’imposant massif de l’Alpstein, dont le Säntis est le sommet le plus élevé, évoque l’immense mur d’une forteresse. Il ressemble à une longue chaîne de tours, de créneaux et de crêtes et à certains endroits, les couches calcaires qui se sont créées lors du plissement des Alpes sont si compressées qu’elles s’élèvent tout droit dans le ciel. Le point de départ de cette randonnée sur la Schwägalp est très proche de ces parois calcaires, tandis qu’une fois arrivé sur le Kronberg, situé plus en avant, on jouit d’une belle vue dégagée sur le massif. L’itinéraire est bien fréquenté et balisé et si la neige tient bien, nombreux sont ceux qui le parcourent en chaussures de marche, sans raquettes. De l’arrêt du car postal de la Schwägalp, le chemin traverse une petite plaine parsemée de quelques fermes et étables, jusqu’à la cabane Chammhalden du CAS. Sur le tronçon suivant, qui traverse le Brugger Wald vers le nord, il faut impérativement suivre les balisages roses pour ne pas déranger la faune. On trouve une carte des sites de protection de la faune sur le site www.respecter-cest-proteger.ch. Après une descente d’une vingtaine de minutes suit une montée de tout juste 400 mètres sur le Kronberg. A côté de l’auberge se trouve la station supérieure de la télécabine, qui descend à Jakobsbad. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi descendre à pied, sur l’itinéraire balisé qui mène à Gontenbad en passant par Scheidegg, Chlepfhütte et Blattersegg. Jakobsbad comme Gontenbad sont desservis par les petits trains rouges de la ligne de l’Appenzeller Bahn.
À la cabane Galmihorn N° 0945
Reckingen VS — Münster VS • VS

À la cabane Galmihorn

Surplombant la vue, majestueusement assise sur le dos de la montagne, la cabane du Galmihorn, la Galmihornhütte, but de cette randonnée, trône à 2076 mètres d'altitude. Point de départ, la gare de Reckingen (1298 mètres) offre aux baladeurs une vue allant des montagnes jusqu'au jeune Rhône. L'itinéraire conduit les promeneurs le long du fier cours d'eau, puis passe devant le mazot historique de 1617 et l'église baroque dans la partie supérieure du village. Le village étonne par son mélange réussi de vieux et de neuf. Le chemin de randonnée de montagne monte ensuite raide par l'alpage à la rencontre du hameau de Wiler. Les randonneurs qui veulent faire une première pause suivent le chemin panoramique de la vallée de Conches sur environ 300 mètres en direction de Münster. Là, une balancelle invite à admirer la vue donnant sur l'autre côté de la vallée, qui englobe la vallée Blinnental, la chapelle Stahlenkapelle et le sommet du Blinnenhorn. Le chemin bifurque à gauche et monte au-dessus de Wiler jusqu'au prochain indicateur pour le Galmihorn. Le chemin continue de monter à travers des épicéas, des pins sylvestres et des mélèzes. Au-dessus de Tomabine, l'itinéraire plus long menant à la Galmihornhütte (1h20 min) mène le randonneur en haut par la gauche. Le chemin serpente de plus en plus haut à travers la forêt claire. Au-dessus de la limite des arbres et en-dessous des paravalanches, un tapis rouge accueille les promeneurs, formé des feuilles colorées des roses des Alpes. Au point 2219, les randonneurs atteignent l'arête. Ils suivent alors l'arête descendante et se trouvent tout à coup sur la terrasse de la Galmihornhütte. La descente en direction de Münster est raide et sa partie supérieure possède un charme sauvage et romantique. Lorsque les randonneurs ont atteint le chemin panoramique de la vallée de Conches, la musculature de leurs cuisses peut se détendre. Le chemin est alors agréable jusqu'à l'embranchement en-dessus de Münster. Le promeneur passe encore une bifurcation, puis atteint après quelques minutes les premières maisons du joli village. Des possibilités attrayantes s'offrent alors : des restaurants, comme celui de la Croix d'Or, ou un tour à travers le village.
De Brigels au Hospezi de Trun (GR) N° 0931
Breil/Brigels — Trun • GR

De Brigels au Hospezi de Trun (GR)

Peut-on remonter le temps? Oui, se sont dit Ursi et Christian Weber, qui ont acheté dans la Surselva une ancienne maison de pèlerins et loué quelques hectares de terrain. Depuis 1999, ils vivent au Hospezi en autosuffisance: du pain au levain au fromage, de la côtelette de porc laineux aux pâtes à la farine de seigle, ils font tout eux-mêmes. Leurs hôtes ne mangent donc que des produits maison et peuvent regarder pousser les légumes. Le jardin situé devant la terrasse ne contient presque que des espèces de ProSpecieRara: quatre variétés de carottes, des dizaines de légumes en branches et de salades, dont de l’épinard sauvage (les bergers s’en nourrissaient), du pourpier et de la cochléaire officinale. A quelques pas, des poules, des porcs laineux qui se vautrent dans une boue saine, et, sur le versant opposé, des chèvres et des moutons qui broutent. Tout produire soi-même? Un défi que les hôtes peuvent vivre en direct en observant le travail qu’il implique et le délicieux résultat dans l’assiette. Le domaine ne comprend que 2 hectares, et pourtant, cela suffit aux besoins du couple et de leurs hôtes. Le Hospezi accueille des personnes qui restent au moins deux nuits et mangent sur place, car sinon, le travail investi par ces aubergistes-paysans n’en vaut pas la peine. Il est indispensa* ble d’annoncer son arrivée! La randonnée commentée dans la vidéo par Damian Tomaschett commence à Brigels et longe la «Senda Sursilvana» jusqu’au Hospezi. La vue porte presque jusqu’à Disentis. Le moment fort de la marche se situe à Schlans (tour de défense et chapelle Maria zum Schnee). Un crochet par la ferme bio de Silvio Pfister est conseillé. Il élève des moutons de l’Oberland grison, des chèvres de la race Capra Grischa, des chevaux des Franches-Montagnes et des chevaux arabes. L’été, il propose des camps d’indiens et d’équitation aux enfants.
De la Tête de Ran à L’Aubier (NE) N° 0933
Les Hauts-Geneveys — Montézillon gare • NE

De la Tête de Ran à L’Aubier (NE)

Sur l’itinéraire qui mène des Hauts-Geneveys à la Tête de Ran (1329 m), puis qui longe le chemin des crêtes vers le Mont Racine avant de descen* dre à Montézillon, la vue porte au-delà des lacs de Neuchâtel et de Morat, jusqu’aux Alpes qui, telles un collier de perles, bordent l’horizon. Le but de cette randonnée gourmande est L’Aubier, l’un des rares hôtels écologiques de Suisse. Tout ce qui est servi ici est de production biologique et a été cultivé en grande partie dans la ferme selon les principes de l’agriculture Demeter. La ferme livre du lait, du fromage et des céréales. La volonté de respecter la nature se reflète aussi dans les matériaux de construction de L’Aubier: bois et pierre naturelle sont ici dominants. Le tartare de boeuf est un vrai délice: la viande du domaine, coupée à la main, est extrêmement goûteuse et la portion est généreuse, comme tout ce que propose L’Aubier. Les végétariens ne sont pas oubliés: le choix va du jus de carotte aux su* shis végétariens, de la mousse au chocolat aux meringues et aux glaces. Le pain est lui aussi maison, préparé par le maître des lieux. Le fait que le restaurant offre un vue magnifique ajoute au plaisir du repas. Christoph et Michèle Cordes, qui gèrent L’Aubier, ont l’hospitalité dans le sang. Ils consacrent du temps à leurs hôtes et sont ouverts à tout, un vrai «duo qui a du coeur». Michèle est romande, Christoph est d’origine allemande, une «fusion» qui a créé une attitude d'ouverture sur le monde transmise non seulement aux trois enfants, mais aussi au chien de la famille. C’est en effet avec une énergie débordante que Kofi a suivi Christoph, qui a lui aussi effectué la randonnée d’une durée de quatre heures (voir la vidéo). L’Aubier est né dans les années 1970, de l’idée de quelques jeunes gens. Aujourd’hui, 1300 fans d’écologie soutiennent par leur participation et leurs contributions l’hôtel auquel appartient également un café à Neuchâtel.
Boucle La Brévine N° 0856
La Brévine • NE

Boucle La Brévine

La Brévine. Un village neuchâtelois bien connu pour son froid légendaire, mais aussi ses forêts et son lac. C’est lui, le lac des Taillères, que l’on découvre en premier. Après un peu de route et des pâturages parsemés de sapins. Le plan d’eau est magnifique. Ses environs sont bien préservés. On longe la rive sud. A l’opposé, quelques fermes, bien neuchâteloises, se réchauffent au soleil. Les roseaux ondulent sous la brise. Mais, il est temps de s’enfoncer dans la forêt. Une forêt dense et sombre comme en voit plus beaucoup en Suisse. Le chemin est hésitant, défoncé, mais on n’a pas trop envie de le quitter. Tout autour, parmi les arbustes, les sapins, les fougères, on devine des rochers, des creux, des bosses. Un paradis pour les coureurs d’orientation. Pour les trolls, peut-être, aussi… Arrivé à une bifurcation, où une belle table de pique-nique invite à faire la pause, le randonneur respire plus librement… Une clairière, puis deux, puis trois s’ouvrent à nouveau devant lui. On arrive au Cernil, et l’Hôtel-Restaurant du Grand-Frédéric apparaît. Le nom fait rêver, mais l’établissement, bâti au 19e siècle, n’a jamais accueilli Frédéric II, roi de Prusse, né en 1712… Et pas question de boire un café. Il est fermé depuis novembre 2013. Encore de la forêt, et le chemin part en direction du nord pour déboucher sur la vallée. Magnifique dégagement. Des fermes, beaucoup de champs voués aux cultures propres à ces altitudes. On est à plus de mille mètres. La forêt n’est toutefois pas loin, la France non plus. La vallée traversée, il faut reprendre la direction de La Brévine. Un retour, parfois un peu longuet, sur des chemins asphaltés ou au revêtement naturel, comme on les aime.
Circuit à Eglisau N° 0942
Eglisau • ZH

Circuit à Eglisau

De la gare d’Eglisau, on traverse d’abord le grand pont sur le Rhin duquel, l’été, des jeunes bourrés d’adrénaline mettent leur courage à l’épreuve en se jetant à l’eau d’un saut téméraire. L’ascension commence alors qu’on est encore dans la localité. En grimpant, le regard s’étend, d’un côté, sur les plaines zurichoises et, de l’autre, jusqu’au pays voisin. Après avoir dépassé la ferme située sur l’Eggberg, la route asphaltée se transforme bientôt en un joli chemin à travers champs qui rejoint l’orée de la forêt pour ne plus la quitter pendant les 25 minutes suivantes de la balade. Une fois sur l’Honegg, un paysage de verdure s’étend à perte de vue. Le paysage de collines et de champs fait naître un sentiment de nostalgie. La prochaine ferme indique aux promeneurs qu’ils arriveront bientôt à Buchberg, petit village pittoresque que l’on traverse en direction du Rhin. Il est possible de se ravitailler à l’épicerie du village avant de gagner le vignoble. Sur la «Holigass», on emprunte la bifurcation à gauche afin de se rapprocher du fleuve en descendant par la forêt. Dans le bois, d’étroits sentiers couverts de racines mènent à une colline sablonneuse qui surplombe le niveau de l’eau d’environ 10 m en aval. C’est la richesse de son terrain qui fait l’intérêt de cette randonnée: on marche à travers champs, sur l’asphalte, les graviers et même le sable. Bientôt, on rejoint la rive en contrebas. Le long du fleuve, de petites baies invitent au repos et à la baignade. La dernière partie de la randonnée se poursuit entre le Rhin et le vignoble jusqu’à Eglisau. En observant ainsi le fleuve, on se dit que la fréquente comparaison avec l’Amazone n’est pas exagérée. On emprunte la route, admirant au passage de belles maisons à colombages, puis un escalier à gauche qui nous ramène au bord du fleuve, sur un chemin de gravier. L’itinéraire passe devant le «Flussbadi» où, l’été, depuis 20 ans, se tient une course de pirogues, puis traverse Eglisau par la «Burgstrasse» et de nouveau le pont pour rejoindre la gare.
Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen N° 1028
Gimmelwald (Schilthornbahn) — Stechelberg, Hotel • BE

Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen

Dans la région mondaine de la «Swiss Skyline», le téléphérique du Schilthorn va de Stechelberg à Gimmelwald sur la musique d'un film de James Bond. Pourtant, à la station de montagne, il n'est déjà plus question de paillettes et de glamour : le moment est à la tranquillité et à la nature. Le petit village pittoresque et endormi de Gimmelwald derrière lui, le randonneur prend un chemin montant en pente raide dans la forêt rafraîchissante. Arrivé à 1978 m d'altitude, il est récompensé pour ses efforts par la vue fantastique sur la Jungfrau enneigée et la cuvette aux imposantes faces nord. Le promeneur qui aimerait quelque chose de plus spectaculaire monte jusqu'au point de vue Tanzbödeli avant de poursuivre sa route jusqu'à la destination du premier jour. Après un repas romantique aux chandelles à l'hôtel de montagne Obersteinberg, d'où la vue est magnifique et qui est éclairé, la nuit, uniquement par des bougies et des lampes à pétrole, le randonneur peut dormir dans un dortoir ou dans une des chambres douillettes. Entouré de puissantes montagnes, l'hôtel de montagne n'est accessible qu'à pied et est situé au fond de la vallée de Lauterbrunnen. Le temps semble s'être arrêté ici, et les promeneurs à la recherche de calme ne seront pas déçus. Le lendemain, après un petit déjeuner consistant, le randonneur poursuit sa route en direction du lac Oberhornsee. Le bel itinéraire est un régal pour les yeux : ce n'est pas que le panorama et ses cascades d'eau qui est impressionnant, mais aussi le lac paisible dont l'eau bleu clair invite le promeneur à faire halte. Ici en haut, le monde va vraiment bien ! Sur les moraines de l'Oberhorn, les randonneurs sont arrivés au point le plus haut. Depuis Tanzhubel, le chemin redescend. Il est raide par endroits ; les bâtons de randonnée sont recommandés afin que le randonneur soit à même de redescendre vers Stechelberg.