Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Narcisses en Haute-Ajoie N° 1858
Réclère — Chevenez, place la Grangette • JU

Narcisses en Haute-Ajoie

Le début du printemps est un bon moment pour explorer une région reculée de la Suisse. Sur les prés de Haute-Ajoie, les narcisses jaunes éclosent par milliers dès la seconde moitié du mois de mars. La randonnée de Réclère à Chevenez est aussi un voyage à travers l’histoire. On le remarque particulièrement sur le tronçon qui mène directement le long de la frontière française. Tous les 100 mètres, on trouve des bornes sculptées à la main datant de différentes époques. Sur certaines, un lys, symbole de la monarchie française, et un ours bernois, animal héraldique de la jadis plus grande cité-État du nord des Alpes, sont gravés. Sur d’autres sont inscrites les initiales RF pour République française et CS pour Confédération suisse. La randonnée débute à l’école de Réclère. Le chemin part ensuite vers le sud à travers champs et traverse la forêt en direction de Roche-d’Or ou on trouve les narcisses. Dans le minuscule hameau, on peut admirer une chapelle aux vitraux colorés que le soleil printanier pare de mystères. Après une centaine de mètres de dénivelé, on atteint la tour d’observation de La Faux d’Enson. D’ici, par temps clair, on aperçoit non seulement une bonne partie du Jura, mais aussi les Alpes bernoises, la Forêt-Noire, les Vosges et la Franche-Comté. Après le crochet, on continue en direction de La Vacherie Dessus, le dernier domaine agricole avant la frontière française, dont la chapelle familiale a été rénovée jadis par des soldats suisses durant le service actif. Finalement, le chemin mène au-dessus du cirque rocheux Sous les Roches, en longeant parfois directement la frontière, puis redescend à travers la forêt jusqu’à Chevenez.
Autour du Rämisgummehoger N° 1859
Wiggen, Egghus • LU

Autour du Rämisgummehoger

Rämisgummen. A l’évocation de cette colline à la frontière entre l’Emmental bernois et l’Entlebuch lucernois, les amoureux de la nature bourdonnent de plaisir. Au printemps, à partir de mars, le Rämisgummehoger est tapissé de crocus. Il y en a tant que l’on ne sait plus où regarder. Les humains ne sont pas les seuls à être attirés par ces fleurs au tube évasé: les abeilles aussi raffolent des crocus, les premières fleurs à éclore dans l’année. Elles représentent un aliment copieux essentiel pour les insectes, disponible tout au long de l’année. Dans les fleurs, les abeilles recueillent le pollen pour nourrir leurs petits et le nectar pour leur propre énergie. En outre, elles fécondent 80% de nos plantes alimentaires et à fleur, nous permettant de bénéficier d’une table garnie de fruits, de légumes et de baies. Pour que cela perdure, les abeilles ont besoin de notre contribution, telle que des prés fleuris et des jardins désordonnés. Le Rämisgummehoger n’est pas si simple d’accès, surtout lorsque l’on part de Wiggen, côté lucernois. Il faut gravir deux fois le Binzberg, au début et à la fin du circuit. C’est un passage obligé pour atteindre Schärligbad, départ de la randonnée. Ce dernier mène au restaurant de montagne du Geisshalden sur des hauteurs panoramiques et au-devant d’imposantes fermes, avant de rejoindre les prés semés de crocus du Rämisgummehoger. La plupart des fleurs ne poussent pas là, mais sur les prés du Hinterrämisgummen, à une vingtaine de minutes de marche. En passant par le Pfyffer et le Balmegg, après une descente abrupte dans la forêt, on rejoint Schärligbad et la boucle est bouclée. Il faut toutefois encore rendre une deuxième visite au Binzberg pour terminer la randonnée.
Le Wildspitz en fleurs N° 1860
Steinen — Sattel-Aegeri • SZ

Le Wildspitz en fleurs

Jadis, une mer d’arbres fruitiers s’étendait entre Steinen et le Lauerzersee. Ce devait être magnifique! Mais l’urbanisation et l’élevage de bétail ont causé la disparition des arbres. Les milieux politiques ont aussi leur part de responsabilité. La production d’eau-de-vie était trop importante, et sa consommation encore plus. Ainsi, il ne reste aujourd’hui plus que quelques îlots de vergers qui fleurissent en avril. Leur visite au cours d’une randonnée de montagne vaut toutefois la peine. A la gare de Steinen déjà, les marcheurs peuvent s’émerveiller devant les cerisiers et les pommiers en fleurs. Après les premiers 400 m sur le trottoir, le randonneur oblique à droite et entre dans la forêt pour monter en direction de l’école de logopédie Steinen. Le sentier à suivre est le second sur la droite. Il convient d’être attentif quelques mètres, afin de ne pas manquer le chemin sur la droite. Celui-ci quitte bientôt la forêt et mène entre des arbres fruitiers en fleurs. Après un bref tronçon sur la route, le randonneur remonte par un chemin naturel. D’ici, on voit bien les Mythen. Bientôt, le chemin passe sous un pont ferroviaire puis monte le long de prés et de forêts jusqu’à la charmante chapelle Obhegkapelle. Il reste une dernière montée pour atteindre le Wildspitz. La vue est magnifique depuis ce sommet isolé et une pause dans l’auberge Wildspitz permet d’en profiter plus longtemps. Le chemin qui redescend longe la crête, face aux Mythen. A Langmatt se trouve une jolie place de grillade, juste en dessous de l’auberge d’alpage Halsegg. Le chemin est maintenant raide et le but, la gare de Sattel, est presque en vue. Mais avant, à l’alpage Schuelersstock, il reste des arbres fruitiers en fleurs à admirer.
Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine N° 1857
Bodio TI — Giornico, Paese • TI

Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine

La randonnée commence par la traversée de Bodio. Ici, comme dans tous les villages de la Léventine, le dernier événement marquant a été la construction de l’autoroute dans les années 80. Depuis Personico, on emprunte un sentier, par endroits bétonné, dans des forêts de châtaigniers noueux, typiques du Tessin. Il monte en pente raide à travers la forêt et passe sur un pont de pierre jusqu’au point culminant du parcours, le hameau de Faidal. Même ici, il y a une petite église au bout du village, d’où l’on a une vue superbe sur la vallée de la Léventine. La descente se fait par un étroit sentier à travers bois et prairies, près de cabanes isolées et de ruines. Juste au-dessus de Monda, un petit détour permet de voir une cascade. L’itinéraire passe devant un calvaire puis se dirige vers Giornico par des marches glissantes par temps humide, requérant de bonnes chaussures. Le village aux sept églises était autrefois le chef-lieu politique et religieux de la Léventine. La vue sur les églises de San Nicolao, l’une des plus vieilles du Tessin, San Michele et Santa Maria del Castello est saisissante. On rejoint le centre du village en traversant un pont romain construit sur la rivière Ticino.
Le glacier de morteratsch: un lieu unique N° 1797
Morteratsch • GR

Le glacier de morteratsch: un lieu unique

La légende raconte que l’âme d’une jeune fille, Annetta, pleurait la mort de son bien-aimé Aratsch en criant «Mort Aratsch». Agacés, les vachers de l’alpage mirent fin à son cauchemar en jetant une malédiction: le glacier dévala la montagne, emprisonnant la vallée sous la glace. Aujourd’hui, le sort est conjuré puisque le glacier recule malheureusement peu à peu (2,5 km entre 1900 et 2017!). Devant l’hôtel Morteratsch, un chemin de randonnée hivernale traverse les rails, passe devant un portail abstrait et mène vers une forêt. Le chemin, assez plat, longe la rivière Ova da Morteratsch et s’enfonce dans le Val Morteratsch. Les sommets de près de 4000 mètres du Piz Bernina, du Piz Argient, du Piz Zupò et du Chapütschol ne jouent pas à cache-cache pendant cette randonnée. Les arbres sont de moins en moins nombreux aux abords du glacier, ce qui s’explique par son recul progressif. En effet, plus la végétation est proche de la glace, moins elle a de temps pour pousser. Ici, il n’est pas rare de croiser des skieurs de fond. Sur la dernière partie de cette randonnée, les panneaux mentionnant des dates sont de plus en plus proches les uns des autres: ils indiquent jusqu’où avançait la langue glaciaire en telle année. Cela montre bien la disparition fulgurante du glacier ces dernières années. Après 127 mètres de dénivelé, le randonneur atteint le dernier point de vue sur le massif du glacier et les montagnes voisines. En 2015, le glacier s’avançait jusque-là. Pour revenir à l’hôtel Morteratsch, les randonneurs empruntent le même chemin qu’à l’aller. Depuis octobre 2020, la station inférieure de Diavolezza, à Pontresina, propose une installation de réalité virtuelle portant sur le changement climatique et l’avenir du glacier.
En surplomb du lac de Brienz N° 1841
Planalp — Brienz • BE

En surplomb du lac de Brienz

Certains déconseillent de faire une randonnée avec des enfants le long d’une voie ferrée de montagne, de peur de les démotiver. Tel n’est pas le cas au Rothorn de Brienz. On emprunte d’abord le petit train à vapeur jusqu’à la station intermédiaire de Planalp. Pendant la descente, la locomotive est une attraction que l’on aime voir et revoir. A l’auberge de Planalp, d’où l’on a une vue splendide sur le lac de Brienz, pourquoi ne pas se reposer ou même manger et passer la nuit à la lueur des bougies, dans cette maison sans électricité. Le lac de Brienz, tout en bas, passe du bleu profond au turquoise selon l’heure de la journée. On descend maintenant sur de nombreux virages en épingles à cheveux dans la forêt ombragée. Au niveau de Gäldried, le chemin longe brièvement la voie ferrée. Avec un peu de chance, on verra le train à vapeur passer tout près. Il s’enfonce ensuite dans la forêt et réapparaît brièvement plus haut, dans une fenêtre rocheuse. On prend congé de la voie ferrée pour emprunter le chemin en direction du Milibach et de sa gorge. Voici bientôt le pied de la cascade, le lieu idéal pour un bref bain de pieds. Le chemin descend toujours, le long du ruisseau et dans la forêt, puis tourne à gauche à Gampeli. Les marcheurs rejoignent assez vite Brienz et traversent la localité jusqu’à la rive du lac, où un chemin mène à la gare. Ceux qui en ont le temps et l’envie peuvent commencer le trajet du retour sur le bateau à vapeur «Lötschberg». Le chuintement du moteur accompagne une nouvelle fois la famille de randonneurs.
Le coude du Rhône version nature N° 1842
Branson, Pont du Rhône — Vernayaz • VS

Le coude du Rhône version nature

Quelle chance de voir une mante religieuse de près! Avec son visage triangulaire, elle semble fixer celui qui la regarde. L’observation de cette gracieuse créature lors de cette randonnée familiale est un moment impressionnant, et pas seulement pour les enfants. La patience est de mise, mais ce petit parcours a d’autres atouts. Les enfants apprécieront la montée passionnante vers la réserve naturelle des Follatères: les coléoptères rampent, les sauterelles sautent, les lézards se chauffent au soleil. Une fois au sommet, on regarde la vallée du Rhône qui évoque un site ferroviaire miniature avec toutes ses lignes de trains, ses pelleteuses et ses autoroutes. Les militaires ont eux aussi apprécié la vue étendue puisque sous l’éperon rocheux surplombant le coude du Rhône se trouve un fort militaire camouflé, doté de meurtrières. Le chemin redescend par des prairies et des passages dans la forêt. Il faut alors faire preuve de calme et d’attention pour distinguer la mante religieuse de cinq centimètres de long entre les herbes le long du chemin, et ne pas perdre espoir. On la trouve surtout à la fin de l'été, lorsqu’elle a achevé toutes ses mues. Sa couleur ne change plus: elle est brune ou verte, selon ce qui l’entoure. Ces insectes ne sont pas timides. Une fois repérés, ils regardent les humains avec intérêt. Ragaillardie par l’observation de la nature, la famille part terminer sa randonnée. Rien à voir, hélas, avec ce qui vient d’être vécu. L’itinéraire passe sur une petite route asphaltée qui suit la rive du Rhône. Peu avant Dorénaz, on quitte le chemin balisé, on traverse le fleuve puis, plus tard, l’autoroute. Ensuite, un petit chemin bifurque vers une zone industrielle et mène à la gare de Vernayaz.
Le Gsür, au-dessus d’Adelboden N° 1843
Tschentenalp — Adelboden, Schermtanne • BE

Le Gsür, au-dessus d’Adelboden

Le Gsür est bien visible depuis divers sites proches d’Adelboden. Il est surprenant qu’un chemin de randonnée passe par ce cratère rocheux. Le long de la paroi abrupte, de profonds sillons de pierre alternent avec de larges bandes d’herbe. Le chemin parcourt presque à l’horizontale le flanc escarpé. Il est tracé sur des bases solides mais n’est pas équipé de chaînes ou de mains courantes. Cette randonnée alpine balisée en blanc-bleu-blanc est donc réservée aux enfants expérimentés et pas trop jeunes, qui doivent avoir une très bonne condition physique, le pied sûr et ne pas souffrir de vertige. La télécabine s’élève jusqu’à la Tschentenalp où les enfants se défoulent d’abord sur la place de jeu. Une pente raide s’élève ensuite vers le Schwandfälspitz. Le chemin traverse encore un pâturage mais un premier indicateur au fond bleu annonce la partie difficile. A partir d’ici, il s’agit de marcher en étant concentré, franchir avec précaution les couloirs étroits et abrupts et deux ou trois passages rocheux. On rejoint ensuite le Gsür-Bänkli: ce petit banc est installé dans une grotte creusée dans la roche, à un mètre et demi seulement du précipice. Reposée, la famille entame la deuxième partie jusqu’à l’endroit où l’on quitte le cratère et où le parcours redevient facile. A partir de la cabane, au point 2090, il est à nouveau balisé en tant que chemin de randonnée de montagne. S’ensuit une descente raide à travers les prairies et la forêt jusqu’au restaurant Schermtanne, où un bus ramène les marcheurs au village. Il est aussi possible de poursuivre à pied sur la petite route, le temps d’une promenade agréable et très fréquentée.
La gorge du Scherligrabe N° 1844
Niederscherli — Thörishaus Dorf • BE

La gorge du Scherligrabe

La randonnée dans la gorge du Scherligrabe est facile et très variée. Ses points forts sont bien entendu les deux tunnels que les enfants exploreront s’ils en ont le courage. Moyennant un peu d’attention, on les trouve facilement à partir du chemin. Alors que le tunnel proche du petit pont est droit et que l’on en voit le bout dès que l’on y pénètre, celui de la Grabenmühle est sombre et se franchit la tête baissée. Mais pas d’inquiétude: les deux tunnels creusés dans le calcaire ne présentent aucun danger. La randonnée commence par la descente de Niederscherli. Un petit détour vers l’amont mène à une jolie chute d’eau, au-dessus de laquelle le train traverse un pont. En poursuivant le chemin dans la gorge, on passe près de plusieurs fermes où l’on peut voir notamment des chèvres et des alpagas. De nombreux amphibiens comme des tritons alpestres, des crapauds communs et des grenouilles rousses se cachent dans les forêts mixtes humides. On dit aussi que la rare salamandre tachetée vit ici et fait son apparition dans les petits ruisseaux et les filets d’eau, surtout les nuits pluvieuses. La peau de cette salamandre est couverte d’un poison particulièrement toxique pour la bouche et les muqueuses de ses ennemis. Si vous la voyez par hasard, n’y touchez pas! Le long du ruisseau Scherlibach, on traverse la forêt où l’on voit ici et là de gros blocs et parois de calcaire couverts de végétation. On rejoint ensuite la Singine. Ceux qui ont du temps devant eux peuvent plonger les pieds (ou plus que les pieds) dans la rivière ou déballer un pique-nique. Ensuite, le chemin longe la Singine jusqu’au village de Thörishaus.
Boucle vers les lacs proches de Flims N° 1852
Flims Waldhaus, Camping — Flims Waldhaus, Spielplatz • GR

Boucle vers les lacs proches de Flims

Cette randonnée fascine par ses incroyables points de vue et permet aux jeunes et moins jeunes de vivre un beau moment. Depuis les chemins de forêts de conifères agréablement ombragés, l’œil se porte régulièrement sur les sommets des montagnes alentour, les lacs d’un bleu sombre et les gorges du Rhin si profondes. Le charme de la randonnée réside dans les contrastes saisissants entre lacs et forêts. La première étape mène au lac de Cauma, un petit bijou au bord duquel une halte s’impose pour observer l’étonnant jeu de couleurs. Le sentier bordé de bruyères se poursuit vers la grande clairière de Conn, où les crocus fleurissent dans les prés. Du haut de la plateforme d’observation «Il Spir», c’est un panorama à 180 degrés sur le «Petit Canyon suisse», la célèbre Ruinaulta, qui se dévoile. A seulement 2 km plus au nord, on aperçoit déjà le lac de Cresta, aux eaux cristallines, dans lequel se reflètent les formations rocheuses du Flimserstein et au fond duquel on peut observer la vie sous-lacustre. Le retour à Flims Waldhaus s’effectue par un sentier de randonnée de montagne le long des gorges du torrent Fels, mais on peut éviter ce passage en optant pour une variante plus facile.
De la ville au lac N° 1853
St. Gallen St. Fiden — Horn • SG

De la ville au lac

Les randonnées qui débutent au centre d’une grande ville ont un charme particulier. A pied, on prend conscience de la transition entre le bruit et l’agitation d’une part et le calme de la nature d’autre part. Des localités urbaines et rurales et de belles fermes alternent sur ce parcours qui passe surtout par des revêtements durs. Peu après le départ, on rejoint une petite forêt le long du ruisseau Steinach. En traversant un pont, on revient en ville en direction de Saint-Gall Neudorf. En face de l’église, le jardin botanique de la ville mérite un arrêt. En poursuivant sa route, on atteint la forêt de Höchster et l’on voit pour la première fois le lac de Constance. Arbres fruitiers en fleurs, prairies et vues sur le lac accompagnent les marcheurs vers le château de Watt et de magnifiques fermes qui possèdent parfois boutiques et cafés jusqu’à Mörschwil. Plus loin, on bifurquera en direction de Grund dans une petite section boisée en direction de Tübach. Le couvent de Sainte-Scholastique est visible sur la droite. On arrive enfin à Horn, dans le canton de Thurgovie. Le détour d’environ 20 minutes jusqu’au lac est indispensable. L’idée était en effet de se rendre de la ville au lac.
L’énergie dans le Jura bernois N° 1854
Mont-Soleil Funiculaire — Les Reussilles • BE

L’énergie dans le Jura bernois

A quoi donc pensait Don Quichotte au pied des moulins à vent? En marchant ici, on ne peut qu’évoquer la plus célèbre scène de ce classique littéraire. Les turbines, atteignant parfois 150 m de haut, s’élèvent telles des géants dans le paysage vallonné du Mont-Soleil. Elles font partie du premier et plus grand parc éolien de Suisse et ne sont pas défiées par un supposé chevalier, comme dans le roman, mais par le vent. Des éoliennes inébranlables, ancrées dans la roche calcaire du Jura. Le point de départ est la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil. On rejoint le sommet du même nom, point culminant de la Montagne du Droit, après une courte montée. Ici se trouve ce qui était autrefois la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe. Des panneaux le long du chemin renseignent sur la centrale solaire construite il y a environ 30 ans. La descente vers Les Breuleux passe par des prairies et une belle forêt d’épicéas. En quittant le village, il faut être attentif au balisage. Le long de vastes pâturages et à travers une petite bande de forêt, on atteint la destination du jour, la gare des Reussilles, par un chemin de terre. Quelle chance que l’énergie humaine soit elle aussi renouvelable!
Du Plateau vaudois à Lavaux N° 1855
Palézieux — Mont-Pèlerin station • VD

Du Plateau vaudois à Lavaux

La tour Plein Ciel du Mont Pèlerin, haute de 122 mètres, est visible de loin et montre le chemin. Un ascenseur rejoint la plateforme d’observation. Ceux qui ne veulent pas l’emprunter auront droit à une vue magnifique à la fin de la randonnée. Le point de départ est facile d’accès, car le train Genève - Lausanne - Berne - Lucerne s’arrête à Palézieux. Jusqu’à la lisière de la forêt au-dessus de Granges, le parcours s’effectue sur un revêtement dur. Une montée entre les arbres mène au sommet discret du Mont Chesau, d’où l’on voit pour la première fois le lac Léman. Par une grande prairie, que les pissenlits font virer au jaune et au blanc en avril et que les narcisses teintent de blanc en mai, le sentier descend vers la jolie buvette du Mont Chesau. Le long d’autres prairies et par la forêt, il monte ensuite à la tour Plein Ciel. La descente passe par une forêt enchanteresse. Le dernier tronçon raide vers le village se négocie par des escaliers construits de façon spectaculaire dans la roche. Peu après, on rejoint la station supérieure du funiculaire qui descend à Vevey. Pourquoi ne pas prendre un apéritif sur la terrasse du restaurant en admirant la vue fantastique sur le lac?
Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie N° 1856
Dürrenroth • BE

Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie

La randonnée dans ce paysage vallonné enchante par des vues superbes et des coups d’œil en contrebas sur les calmes vallées boisées. Elle passe aussi près de fermes majestueuses. Dürrenroth est un bijou de l’architecture rurale dont le centre historique est d’importance nationale. De la place du village, le chemin descend vers la ligne de chemin de fer et la route, puis s’élève en pente raide. On rejoint assez vite Chabisberg par des versants ensoleillés. Sur les cinq kilomètres suivants, la randonnée en altitude est de toute beauté. Peu après Gansberg, un raccourci est envisageable si l’on passe par Walterswil. L’itinéraire prévu se poursuit sur les hauteurs à travers champs et forêts jusqu’à Gschwend, où commence la descente vers Ursenbach. Son église possède des vitraux exceptionnels datant de 1520 environ, période de l’apogée de cet art. La taverne «Löwen», qui était un important relais de poste, était tout aussi célèbre. C’est ici que l’on changeait de chevaux. Le retour par Egg et Höchi permet d’admirer un fantastique panorama alpin. A Dürrenroth, il est conseillé de visiter l’église, qui abrite dans sa tour l’une des plus anciennes cloches de Suisse datant de 1392.
Paysage alluvial dans l’Entschligetal N° 1848
Frutigen • BE

Paysage alluvial dans l’Entschligetal

Il est étonnant de découvrir un lieu sauvage à une demi-heure de Frutigen. Si le niveau d’eau de la rivière Entschlige est bas, on s’en donne à cœur joie en barbotant dans son large lit avec des enfants. A mi-parcours, la rivière se franchit sur l’un des plus longs ponts suspendus d’Europe. La randonnée débute à la gare de Frutigen. Signalée par le panneau «Holzskulpturenweg», elle remonte l’Entschlige. Hors du village, voici déjà les sculptures en bois du loup et du Petit Chaperon rouge. Au bord de la réserve naturelle «Engstligenauen», le site de grillades Gand dispose d’un grand foyer. Par des prairies et pâturages d’un beau vert et par des forêts clairsemées, les marcheurs traversent une région alluviale jusqu’au pont suspendu d’Hostalde. Un escalier raide mais bref mène au pont. De là-haut, la vue récompense les efforts. Après un arrêt à la buvette, les randonneurs passent par des prairies et des hêtraies clairsemées au-dessus de l’Entschlige pour rejoindre Frutigen. Des sculptures de renards et d’ours ornent le chemin. Ici ou là, on voit le ruisseau entre les arbres. Le dernier tronçon, sur l’asphalte, traverse des hameaux jusqu’à Frutigen.
Le canton de Lucerne côté campagne N° 1849
Adligenswil, Dorf — Meierskappel, Dorfplatz • LU

Le canton de Lucerne côté campagne

Lors de cette randonnée aux portes de Lucerne, la vue sur le Rigi, reine des montagnes, les lacs des Quatre-Cantons et de Zoug enchante les marcheurs. Ils suivent par des collines au doux relief une étape du «Chemin panorama alpin», passant par des terres cultivées ensoleillées offrant de belles vues ou par des zones habitées, souvent sur un revêtement dur. Du départ, à Adligenswil, on accède à une première élévation pour admirer bientôt une vue magnifique sur les montagnes de Suisse centrale. Le sentier mène par des prairies d’un vert tendre et des vergers en fleurs à Udligenswil. Chemin faisant, on passe près de fermes qui vendent leurs produits et de cafés qui invitent à s’attarder. La randonnée continue jusqu’à Michaelskreuz, une colline avec une petite chapelle. Elle doit son nom à une croix en bois, à l’emplacement de laquelle fut construite en 1436 une chapelle en bois, remplacée plus tard par un édifice en pierre récemment rénové. La chapelle trône sur le Rooterberg, qui offre une vue imprenable sur le lac de Zoug et les montagnes alentour. Après avoir profité du vaste panorama, on descend par le chemin pédestre jusqu’à Meierskappel en apercevant encore ici ou là le lac de Zoug.
Bisse spectaculaire et vignobles N° 1850
Icogne, village — Chermignon-d'en-Bas • VS

Bisse spectaculaire et vignobles

Cette randonnée permet de découvrir un chapitre de l’histoire du vin valaisan. Le Grand Bisse de Lens, qui fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de Crans-Montana, fut construit au XVe siècle, notamment pour irriguer les vignobles. Sans eau, pas de vin! D’Icogne, on suit les indicateurs pour le Grand Bisse de Lens. Le chemin longe l’eau et serpente sous des sapins et à travers champs et prairies jusqu’à l’arrivée au Revers du Châtelard. D’ici, la vue sur Sion et les montagnes autour des Diablerets est incroyable. A partir de là, le cours d’eau se serre contre la paroi rocheuse abrupte et il semble téméraire de se lancer sur l’étroit sentier. Une corde et des mains courantes sécurisent ici le chemin. Les Valaisans ont durement travaillé et affronté le danger pour construire cet ouvrage. Au pied de la colline du Châtelard (point 1030), un belvédère invite à s’attarder et à observer. D’ici, la vue sur la vallée du Rhône est entièrement dégagée. Par un détour, on peut rejoindre le sommet du Châtelard, où se dresse la monumentale statue du Christ-Roi. L’itinéraire agréable et moins spectaculaire, toujours le long du bisse, mène au village viticole de Chermignon-d’en-Bas.
Cerisiers en fleurs N° 1851
Frenkendorf, Dorfplatz — Gempen, Dorf • BL

Cerisiers en fleurs

La randonnée mène vers deux parois rocheuses, des «Flue», ces brèches typiques du Jura tabulaire bâlois. Ces belvédères, à eux deux, offrent une vue de près de 360 degrés. Du haut de la tour de Gempen, le panorama est même complet. De la place du village de Frenkendorf, il faut grimper sur la Schauenburgerflue en passant par Adlerhof. Les Romains, appréciant aussi la vue superbe sur le Säntis à l’est, érigèrent ici un temple. Seul en témoigne un carré de mur, dont un coin s’est déjà effondré. Le long de la paroi (pas de balisage sur une petite distance), on marche vers les ruines de la forteresse d’Alt-Schauenburg et dans la forêt de Gmeinacher jusqu’à Stollenhäuser. C’est là le centre d’une plantation de cerisiers à haute tige de plus de 1200 arbres, dont certains ont plus de 150 ans. D’ici, une douce montée rejoint la crête du Scharten et sa paroi, d’où l’on voit vers le sud comme vers l’ouest: les Alpes au sud, le Sundgau (Sud-Alsace) et les Vosges à l’ouest. Quant à la vue vers le nord et la Forêt-Noire, on peut l’admirer du sommet de la tour de Gempen. Ne manque dès lors que le coup d’œil vers l’est, caché par la forêt, mais on y a eu droit du haut de la première paroi rocheuse.
Au pays des cerisiers, de Gempen à Liestal N° 1358
Gempen, Dorf — Liestal • BL

Au pays des cerisiers, de Gempen à Liestal

Les cerisiers donnent des fruits goûtus, mais ils sont aussi majestueux. Surtout au printemps, lorsqu’ils sont en fleur. La région autour de Büren, Nuglar et Sankt Pantaleon, dans le Schwarzbubenland (SO), est un paradis pour les amoureux des arbres en fleur: 10 000 cerisiers à haute tige y fleurissent. Avec les vergers couverts de fleurs, ils caractérisent un paysage harmonieusement complété par de charmants villages. On se croirait encore à une époque aujourd’hui révolue; la ville de Bâle et son effervescence, à une heure et demie seulement du début de la randonnée, semble bien loin. Le plateau de Gempen doit à ses grottes, ses vallées sèches, ses dolines et ses éboulements sa place dans l’inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels. Le chemin, qui passe d’abord par le Spitzenflüeli avant de traverser une forêt longeant de petites gorges et vallées en direction de Büren, est tout aussi varié. Avant Büren apparaissent les premiers versants chargés de cerisiers. Petits et grands, jeunes et vieux, noueux et bien taillés: la diversité des arbres ne connaît aucune limite. Leurs fleurs blanches rivalisent de beauté avec le soleil. Une fois Büren traversé, le spectacle reprend dans une alternance entre forêt et cerisiers. De temps à autre, il vaut la peine de porter son regard au loin, sur les hauteurs du Jura et les Alpes. Après le village bucolique de Nuglar, le paysage change. Pour atteindre Liestal, il faut tout d’abord traverser la profonde vallée de Brunnenbachtal, puis gravir la large colline de Sichteren. Ici, les cerisiers se font rares et la forêt gagne en importance. Au printemps, elle se pare des plus belles nuances de vert.
Zinal - St-Luc en passant par le lac du Toûno N° 1897
Zinal, centre — St-Luc, poste • VS

Zinal - St-Luc en passant par le lac du Toûno

Chemin des Planètes, Observatoire François-Xavier Bagnoud, planétarium: St-Luc est la capitale de l’astronomie grand public. C’est de deux scientifiques aux fortes attaches anniviardes qu’est venue l’idée – à la fin des années 1980 – d’offrir aux visiteurs des activités leur permettant de se familiariser avec les astres. Prix Nobel 2019, l’astrophysicien Michel Mayor est un ambassadeur de cette «Station des étoiles», qui favorise à son avis le transfert du savoir scientifique tout en faisant découvrir le val d’Anniviers, où le ciel semble plus pur. De fait, la randonnée de deux jours reliant Zinal à St-Luc, en passant par l’historique Hôtel Weisshorn et le lac du Toûno, permet de s’approcher des étoiles. De «Zinal, Centre», les randonneurs empruntent l’itinéraire 6 de «La Suisse à pied», qu’ils suivront jusqu’à l’Hôtel Weisshorn, but du premier jour de marche. Après avoir avalé d’une traite les 500 premiers mètres de dénivelé au-dessus du village, ils évoluent plus tranquillement sur un majestueux sentier panoramique faisant la part belle aux 4000. Au lendemain d’une nuit passée dans l’hôtel historique, la randonnée se poursuit sur un chemin de montagne menant aux Faches puis au lac du Toûno. Les randonneurs entraînés peuvent faire l’aller-retour jusqu’au sommet du Toûno, qui culmine à plus de 3000 mètres. Ils empruntent pour cela un chemin balisé blanc-bleu-blanc. Revenus aux Faches, les marcheurs prennent le chemin partant sur la droite et attaquent la descente vers St-Luc. Attention de suivre la direction des cascades de Vuibiesse, puis du torrent des Moulins. Parvenus au Prilet, un rafraîchissement est de mise avant le long tronçon asphalté menant jusqu’à l’arrêt de bus «St-Luc, Poste».
Par monts et vallées dans le Tössbergland N° 1803
Atzmännig, Schutt — Lichtensteig • SG

Par monts et vallées dans le Tössbergland

Le Tössbergland fait partie du Plateau malgré son relief vigoureux. Il n’est pas très haut, mais ses collines escarpées et ses longues crêtes lui confèrent une allure montagneuse. Le Tössbergland n’est apparu que vers la fin du plissement des Alpes et se compose de poudingue. On aperçoit souvent cette roche bizarroïde à travers la fine couche d’humus, le long du chemin. La randonnée commence avec une bonne montée. Les sentiers pentus, les hautes marches et le sol de poudingue qui semble rouler sous les pieds sur des tronçons entiers font suer et souffler. Il est recommandé de partir tôt et de choisir une journée pas trop chaude. Les efforts seront récompensés par une vue et un ciel à l’infini depuis les crêtes. Au départ, il est important de prendre la direction d’Oberchamm. Après une partie rafraîchissante en forêt, le sentier de randonnée monte vers le Chrüzegg, du nom du restaurant de montagne et du sommet lui-même. Une bifurcation permet de se rendre directement au restaurant, mais le détour sur le Chrüzegg en vaut la peine. La vue sur le demi-arc alpin et le lac de Zurich est fantastique. Le chemin mène du restaurant Chrüzegg au col d’Alplisattel avec vue sur le Säntis et les Churfirsten, puis il descend vers Altschwil. Le tronçon entre Egg et les environs de Schwendi est asphalté. On reprend ensuite des sentiers de randonnée dans la verdure et des forêts via Gruben, en descendant progressivement jusqu’à Lichtensteig. L’apparition pittoresque, au loin, de la petite ville médiévale fait forte impression, et une balade à travers ses arcades et ses ruelles complétera à merveille la randonnée si l’on a le temps.
Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets N° 1802
Col-du-Pillon, Glacier 3000 • VD

Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets

Jadis, le col du Sanetsch était un lieu de passage important entre Berne et le Valais. Puis, lors de la construction des routes au XIXe siècle, d’autres critères furent pris en compte: le terrain du col du Pillon est plus plat et son point culminant (1546 m), se situe près de 700 m plus bas que le col du Sanetsch. La route qui relie Aigle et Gsteig (BE) fut ainsi construite entre 1840 et 1885. Aujourd’hui, la vocation du Col du Pillon est surtout touristique. La plupart des voyageurs qui descendent du car postal en haut du col se pressent avec leurs skis vers le téléphérique pour rejoindre le domaine des Diablerets, pour le grand bonheur des randonneurs. Une centaine de mètres sur la route en direction des Diablerets et la piste de raquettes du Parcours du Rard débute. Elle oblique à droite sur un sentier d’été après quelques virages sur une petite route enneigée. L’itinéraire balisé conduit à l’alpage du Rard en traversant la forêt, quelques ruisseaux, puis de plus en plus de clairières. La piste est idéalement située: du côté ensoleillé du col du Pillon, les randonneurs se réchauffent en savourant la vue sur le versant ombragé de la vallée et le massif des Diablerets. Une fois le Rard atteint, la piste repart dans l’autre sens. Pour prolonger la randonnée, il est possible de poursuivre jusqu’aux chalets de l’alpe Iserin, à portée de vue sur des terrains moins raides, en suivant un itinéraire non-balisé. Le chemin de retour mène au lac Retaud. Le restaurant bordant le lac couvert de neige est ouvert en hiver. Pour retourner au col du Pillon, les randonneurs empruntent à nouveau la petite route.
Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud N° 1806
Jaman • VD

Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud

Montagnes, lacs et fleurs vont amplement combler tout désir de découvertes alpines. Cette boucle offre une diversité de paysage incroyable. Le parcours commence à la Station de Jaman. Ce départ en altitude offre une certaine fraicheur très agréable pour fuir la canicule estivale. Suivez les indications vers Col de Bonaudon. Après une petite descente, un joli sentier vous mènera directement au col qui surplombe la Vallée de l’Intyamon. Prenez le temps d’admirer les Préalpes fribourgeoises avant de poursuivre la randonnée direction de Naye d’en Haut. Avant l’ascension des longs escaliers, vous avez l’opportunité de faire un peu de spéléologie en visitant les fameuses grottes de Naye. Pour ce faire, munissez-vous d’une lampe frontale et laissez votre peur du noir dehors. Au Naye d’en Haut, deux possibilités se présentent pour rejoindre le point culminant de la randonnée : soit emprunter le sentier qui vous emmène directement à la station et restaurant du Rocher de Naye, soit suivre la crête, passer par le sommet et redescendre en direction de la station. Ici, prenez le temps de découvrir le Jardin Alpin, vous ne serez pas déçus! La descente s’annonce escarpée, assurez-vous de rester bien concentré. Dirigez-vous vers Sautodoz. Une fois avoir rejoint la première bifurcation, tournez à droite. À la bifurcation suivante, après le couloir très raide, continuez vers Chamossale. Une fois à l’alpage, un chemin très agréable ombragé avec une vue superbe sur la Dent de Jaman et le Lac Léman vous emmènera au point de départ. Si vous avez encore suffisamment d’énergie, n’hésitez pas à faire un crochet à la Dent de Jaman et sinon profitez de vous désaltérer à la Buvette de Jaman avant de reprendre le train.
Randonnée d’altitude à travers le val Bregaglia N° 1779
Casaccia, Villaggio — Soglio, Villaggio • GR

Randonnée d’altitude à travers le val Bregaglia

Le val Bregaglia et les châtaignes sont indissociables. Les Romains les ont apportées il y a 2000 ans dans cette vallée du sud des Grisons. Aujourd’hui, les habitants en font de délicieux gâteaux, du pain, du miel et des pâtes. Tout randonneur entreprenant la randonnée de sept heures de Casaccia à Soglio, en passant par le val Maroz et le val da Cam, aura bien besoin d’un morceau de gâteau aux châtaignes. En récompense, il pourra admirer un paysage alpin presque intact et archaïque, un lac bucolique, de vastes hautes vallées et un panorama sur Badile, Cengalo, Bondasca, Sciora et Cie. Les sommets du val Bregaglia se dressent tels des forts: raides, sombres et inhospitaliers. Un décor inoubliable. Cette randonnée est ardue du début à la fin. Le départ est raide: il passe au-dessus des gorges de la rivière sauvage Maira vers Maroz Dora, avec un joli pont en arc fait de pierres. Après l’alpage Maroz Dent et son mur en pierre pentagonal, on gravit le val da Cam, où des hommes en pierre grandeur nature nous accueillent. Jusqu’à Plan Lo, on randonne tranquillement, puis il faut bien se concentrer sur ses pas. Le sentier du flanc sud du Piz Duan est étroit et parfois exposé: on traverse des ravines et des versants abrupts. Mais on profite d’une vue imprenable sur la quasi-totalité du val Bregaglia. Arrivés à Cadrin, c’est le retour à la réalité. Après cinq heures de randonnée, il nous en reste deux pour la descente de 1000 m de dénivelé vers Soglio. Deux jolis hameaux d’alpage invitent à faire une pause avant d’atteindre le village à la tombée de la nuit. Ses ruelles étroites et ses maisons typiques en pierre inspirent les artistes et enchantent les visiteurs.