Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Sur la plus grande montagne de poudingue d’Europe N° 2159
Stein SG, Dorf — Nesslau-Neu St. Johann • SG

Sur la plus grande montagne de poudingue d’Europe

Nulle part ailleurs en Europe, le poudingue ne s’élève si haut que le Speer. Cette roche, semblable à des clous à tête ronde, est apparue il y a 25 à 30 millions d’années lors de la formation des Alpes. L’érosion s’attaqua aux montagnes en formation et déposa les galets dans l’énorme bassin molassique, où ils s’agglomérèrent en poudingue. Plusieurs millions d’années plus tard, les Alpes atteignirent leur point culminant; la nappe du Säntis, une énorme strate de roche, glissa alors avec l’imposante formation du Schrattenkalk sur une partie du bassin molassique, arrachant deux grosses écailles, les enchevêtrant et faisant basculer le tout de 40° entre la plaine de la Linth et le Toggenbourg. Le Speer était né. Quiconque gravit la montagne depuis le Toggenbourg et repart dans la même direction chemine en permanence sur du poudingue. Ce conglomérat de galets peut être observé pendant la montée depuis Stein, dès l’alpage Stofel, et tout au long du chemin passant par Ober Herrenalp jusqu’à la destination du premier jour de la randonnée, l’alpage Oberchäsere. La marche débute sur un revêtement dur et se poursuit sur des chemins d’alpage, de marécages et forestiers. Après avoir passé la nuit à l’alpage typique Oberchäsere et fait le plein d’énergie grâce aux mets qui y sont préparés, les randonneuses et randonneurs partent à la conquête du Speer et de son splendide panorama. La vue porte de la Forêt-Noire aux Alpes glaronnaises et de Suisse centrale, via le lac de Constance et l’Alpstein. La longue descente qui passe par Schilt, Perfirenchopf et Bläss-Chopf pour rejoindre Nesslau se fait sur l’arrête de l’écaille inclinée du Speer; pas tout en haut, car elle y est trop étroite, mais toujours le long du versant. Le chemin est raide, sauvage et abrupt. Par ailleurs, dans toute la région de nombreuses vaches paissent en été. Pour ceux qui préfèrent le calme, la randonnée se fait en août.
La mousse, reine des gorges de l’Orbe N° 2152
Le Day — Orbe • VD

La mousse, reine des gorges de l’Orbe

En se promenant dans les gorges de l’Orbe par une belle journée de printemps, on voit qu’ici, le vert est roi. D’énormes blocs de roche moussus reposent dans la rivière et on dénombre quelque 80 espèces de mousse. Des fougères bordent le chemin, les feuilles des hêtres brillent, les violettes des bois et les gesses printanières colorent le lieu. Il est étonnant qu’une flore aussi variée s’épanouisse dans ce lieu humide et ombragé. Il est conseillé de faire d’abord un petit détour depuis la gare du Day jusqu’au barrage. Ensuite, le sentier longe la rivière et ses pierres moussues jusqu’au Saut du Day, où l’eau se jette dans un bassin par une dizaine de hauts paliers. Jusqu’en 1972, il y avait là une centrale dont l’électricité servait à fabriquer du chlorate de potassium pour les explosifs et les têtes d’allumettes dans une usine. Un vieux tunnel sombre passe toujours sous la cascade. On longe l’Orbe et on change de rive, toujours en montant, avec la rivière en contrebas. Ce n’est qu’avant Les Clées que le chemin redescend. Avant le premier pont, un panneau en bois indique la direction des marmites glaciaires. Il y a des millénaires, lorsque l’Orbe était gelée, l’eau s’incrusta profondément dans la pierre blanche. Des pierres tournoyant dans le tourbillon d’eau creusèrent des trous ronds. Depuis, de la mousse a poussé sur les rochers ... un lieu magique. Sur le versant nord, le chemin maintenant ensoleillé surplombe l’Orbe, la plupart du temps sans vue sur la rivière, puis descend jusqu’à un pont. Ici, on peut explorer les gorges sur quelques mètres par soi-même si l’on a de bonnes chaussures de marche et que l’on fait preuve de prudence. On passe une dernière fois sur le côté sud de l’Orbe pour grimper sur un chemin de randonnée de montagne. Personnes souffrant de vertige s’abstenir! Ici ou là, on aperçoit la rivière avant d’arriver à Orbe.
A la recherche de l’eau de Biaufond N° 2153
Biaufond, La Rasse — La Chaux-de-Fonds, Charrière • NE

A la recherche de l’eau de Biaufond

Dans la vallée, le Doubs convoie de grandes quantités d’eau. Large et puissant, il s’écoule à son rythme. La randonnée qui remonte les combes de Biaufond et du Valanvron suit essentiellement le cours d’un lit à sec. Toute l’eau du ruisseau La Ronde s’infi ltre dans le sol calcaire et rejoint le Doubs sous terre. La randonnée, qui démarre à La Rasse, a pour destination La Chaux-de-Fonds. La première demiheure de randonnée se fait sur la rive française du Doubs. Un ravissant chemin suit la rivière et la signalisation française jusqu’au lac de Biaufond. Iris des marais, cygnes, insectes, lentilles d’eau, algues: le lac de retenue off re un habitat adapté à une foule d’animaux et de végétaux. Le chemin tourne alors à droite en direction de Cul des Prés. Quelque 100 mètres déjà après le lac, l’eau a disparu du ruisseau. Pourtant, sur la carte, la ligne bleue signalant le cours d’eau est bien plus longue, avant d’être remplacée par une ligne pointillée. Le chemin grimpe maintenant en douceur, l’environnement se fait plus rocheux, la gorge se rétrécit. La partie supérieure de la gorge de Biaufond off re un soupçon d’aventure: certains passages sont équipés de ponts et d’échelles. Le lac de forêt Cul des Prés arrive peu après, idéal pour faire une halte avec son coin grillade et sa table. Le chemin de montagne devient alors un chemin à travers champs et les deux heures environ dans la combe du Valanvron passent en un éclair. Le grand moment arrive enfi n juste avant les bassins de la station d’épuration, moyennant une brève infi délité au chemin balisé: à un endroit parsemé de quelques algues, il est possible d’assister à la disparition de l’eau, qui s’infi ltre tout bonnement dans le sol. La dernière demi-heure de la randonnée sur le chemin balisé amène sur les hauteurs du plateau, jusqu’au cimetière. De là, le bus revient à la gare de La Chaux-de-Fonds.
Sur le Chasseral par la Combe Grède N° 2154
Villeret — Nods, école • BE

Sur le Chasseral par la Combe Grède

A la gare de Villeret, un grand panneau jaune enjambe le chemin pour piétons, indiquant la direction: «Chasseral par les Gorges de la Combe-Grède». C’est pour cela que les touristes se rendent dans ce petit village jurassien du vallon de Saint-Imier. Cette randonnée permet de découvrir deux attractions majeures de la région. D’une part, la Combe Grède, qui compte parmi les gorges les plus spectaculaires de tout le Jura. Il s’agit de la plus ancienne réserve naturelle du canton de Berne, et son plus vieux district franc. Sa faune est notamment constituée d’aigles, de marmottes et de chamois, et sa flore est exceptionnellement variée. Et d’autre part, le Chasseral, dont la crête culminant à 1606 mètres, est visible depuis le Plateau grâce à une antenne géante et off re une vue dégagée jusqu’aux Alpes. Depuis la gare, l’itinéraire traverse le village, puis emprunte une route secondaire en direction de la chaîne du Jura la plus au sud. Bientôt, le sentier mène dans les bois et suit toujours le lit du ruisseau, souvent à sec. Il monte en empruntant de nombreux ponts, escaliers et échelles. Le chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc est fermé en hiver, avant d’être remis en état par des volontaires au printemps. Après un impressionnant cirque rocheux et une dernière montée se trouve l’aire de repos du Pré aux Auges, agrémentée d’une fontaine. Un détour par La Corne, qui offre une vue plongeante sur les gorges et le vallon de Saint-Imier, s’impose. La randonnée continue à travers de vastes pâturages en direction du sommet du Chasseral. Là, le paysage change brusquement. En contrebas, les lacs du pied du Jura scintillent au soleil et, au loin, se dressent les sommets enneigés des Alpes. Le weekend, l’agitation règne autour du restaurant et de son parking. La descente vers Nods se fait toutefois à l’écart de la route, sur un chemin de randonnée pédestre offrant tantôt une vue dégagée, tantôt de l’ombre.
La beauté jurassienne de Perrefitte N° 2155
Perrefitte, poste • BE

La beauté jurassienne de Perrefitte

utrefois, Perrefitte abritait deux auberges, une boulangerie, deux magasins d’alimen- tation et une boucherie. Ce village du Jura bernois était également renommé pour sa compétition de ski sur les pentes du Moron et pour sa course de moto intrépide à travers la vallée. Aujourd’hui, Perrefitte est une banlieue paisible de Moutier et un point de départ idéal pour une randonnée familiale dans les gorges de Perrefitte, qui sont peu connues. L’excursion démarre à l’arrêt de bus «Perrefitte, poste», devant le seul restaurant qui a survécu. Ce dernier est toutefois bien plus qu’un bistrot de village: il attire les gourmets d’ici et d’ailleurs. La randonnée suit d’abord la route, avant de tourner à gauche sur un chemin agricole et d’arriver aux berges de La Chalière. La petite rivière a creusé une entaille imposante dans la terre au fil des millénaires. Le chemin de randonnée pédestre laborieusement aménagé s’enfonce ensuite toujours plus profondément dans les gorges, par de nombreux escaliers et ponts. Au bout d’une bonne heure de marche, l’agréable chemin s’éloigne du cours d’eau pour emprunter la route sur quelques mètres, puis grimper en direction de Moron/sommet. Un grand arc de cercle permet de contourner la ferme du Plain Fahyn, installée dans une clairière idyllique, pour entamer le retour vers Perrefitte après une bonne montée sur 150 mètres de dénivelé et un virage en épingle. Le chemin suit la pente abrupte sur une route forestière. La lumière fait son retour un peu plus tard et la randonnée se poursuit en descendant les belles prairies ensoleillées, avec Moutier au loin. Le pâturage du Moron est particulièrement pittoresque. Les prairies maigres, ponctuées d’érables noueux et de sapins vigoureux sculptés par les tempêtes, servent à nourrir les vaches et les chevaux franches-montagnes. Avant de revenir dans la vallée, il convient de s’arrêter ici un instant pour s’imprégner de toute la beauté du Jura.
Hiboux et chouettes dans la campagne zurichoise N° 2156
Buch am Irchel, Oberbuch — Berg am Irchel • ZH

Hiboux et chouettes dans la campagne zurichoise

La discrète chaîne de collines séparant le Weinland zurichois de la vallée inférieure de la Töss se nomme Irchel. Très boisée, elle est entourée par la Thur, la Töss et le Rhin et compte des villages aux jolies maisons à colombages. Ici, chaque année, on relâche plus de 300 rapaces. Ces oiseaux, blessés ou affaiblis, ont été confiés à la station de rapaces de Berg am Irchel, qui les a soignés. Il s’agit souvent de milans royaux et de buses, mais aussi de chouettes hulottes, d’éperviers, de faucons crécerelles et d’imposants grands-ducs. En balade sur l’Irchel, on ne voit rien de tout cela. Ou peut-être que si? En observant bien, on distingue des milans royaux et des buses sur la cime des arbres. Peut-être va-t-on apercevoir un faucon crécerelle, qui s’immobilise presque avant de fondre sur sa proie. Quant à la chouette hulotte, on ne l’entend qu’à la tombée de la nuit, lorsque son hululement lugubre résonne dans les bois. Après le départ de Buch am Irchel, on rejoint assez vite la tour Irchel. De sa plateforme, perchée à 28 mètres, on admire la Forêt-Noire, les Alpes et le Plateau. La randonnée se poursuit sur des chemins assez larges, sur la longue crête de l’Irchel, vers la Hochwacht. En chemin, des aires de pique-nique invitent à une pause. Sur la Schartenflue, on peut faire un détour par la grotte de Frère Lienert puis rejoindre la Hochwacht. Là se trouve la plus petite cabane scoute de Suisse et un foyer pour grillades. Berg am Irchel, le but de la randonnée, est proche. La station de rapaces voisine du Bungerthof ne se visite que lors de manifestations publiques, mais on verra peut-être Strixi et Sidra, le couple de chouettes de l’Oural, qui vit dans une volière à l’entrée de la station.
Les papillons du Wasserfallen N° 2157
Wasserfallen — Beinwil SO, Kloster • SO

Les papillons du Wasserfallen

e Wasserfallen bâlois fait l’objet d’un projet de revitalisation ciblée des papillons diurnes. Une bonne raison d’entreprendre cette randonnée d’environ cinq heures, qui passe par le col du Passwang, l’Erzberg et la Hohe Winde en direction de Beinwil. La fondation Wasserfallen souhaite aménager un étang sur la montagne locale des Bâlois, éclaircir la forêt, construire un mur en pierres sèches et promouvoir de ce fait la biodiversité. Une attention particulière est ainsi accordée à l’azuré du thym ou à la zygène de la petite coronille. La randonnée démarre par une montée en téléphérique de Reigoldswil au Wasserfallen, d’environ 400 mètres d’altitude. Il suffit d’un quart d’heure à peine pour se retrouver en pleine nature, sur un chemin de crête attrayant en calcaire du Jura, avec vue sur les Alpes. Le regard se pose sur une cuvette qui s’étend d’est en ouest: elle est caractéristique de la barrière montagneuse du Wasserfallen. Juste au-dessus de la paroi, de brefs passages s’ouvrent ici et là, avec une vue à couper le souffle sur le Plateau, jusqu’à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau. Les personnes qui ont le vertige peuvent néanmoins emprunter un autre chemin. La randonnée, qui fait partie de la Via Surprise, est balisée avec le numéro 32 sur les indicateurs de direction. La Via Surprise est une boucle en sept étapes dans le Jura bâlois et soleurois, une région vallonnée entre Bâle, Liestal, Olten et Soleure. Une fois le Vogelberg franchi, le chemin mène au col du Passwang avant de passer par l’arête du Sunnenberg. Un passage emprunte une petite route bitumée. Au kiosque en libre-service de la ferme Vorder Erzberg, une pause s’impose. Après la dernière montée jusqu’au sommet de la Hohe Winde, une vue grandiose à 360 degrés s’offre aux randon- neuses et randonneurs. Puis le chemin descend doucement en direction du monastère de Beinwil, où il est également possible de passer la nuit.
Rarogne, un village, deux églises N° 2158
Raron — Ausserberg • VS

Rarogne, un village, deux églises

Cet itinéraire facile dure un peu moins de deux heures. Mais les amatrices et amateurs de culture auront besoin de beaucoup plus de temps, car il y a beaucoup à voir. Rarogne compte notamment deux églises, l’une creusée dans la roche, l’autre perchée sur un rocher. L’église troglodyte Saint-Michel est le plus grand lieu saint contempo- rain d’Europe situé dans la roche. Elle offre donc aus- si une agréable fraîcheur. En haut se trouvent l’église du château Saint-Romain dotée d’une belle fresque et la tombe du poète Rilke. Dans le village, la randonnée passe devant la maison Maxen, qui possède sans doute la plus an- cienne boîte aux lettres de Suisse, installée à la fin du XVIIIe siècle. La maison se caractérise par des ar- cades pratiquement enfouies jusqu’aux chapiteaux des colonnes à la suite de l’inondation du rez-de- chaussée et de la cave au XVIe siècle. Après ces visites, on grimpe sur une pente raide à travers un champ jusqu’au bisse de Niwa, générale- ment en eau dès le mois d’avril. Un peu de fraîcheur est donc garantie là aussi. On suit l’eau courante, le plus souvent à l’ombre, jusqu’à St. German. Si l’on ne veut pas s’arrêter au restaurant, on peut pique-ni- quer au Briggilti, une ancienne grange transformée il y a quelques années. Peu après le village, le chemin monte à nouveau. On suit l’ancien sentier muletier que les paysans empruntaient autrefois pour transporter leur vin de St. German à Ausserberg. En sens inverse, les villa- geois suivaient ce chemin, pavé de pierres naturelles, pour se rendre à la messe à Rarogne. En haut, le large tracé offre une vue panoramique et ensoleillée jusqu’à Ausserberg et ses trois célèbres bisses.
Les fées vertes du val de Travers N° 2151
Môtiers NE — Ste-Croix • NE

Les fées vertes du val de Travers

Vous avez peur des fées, lutins et autres créatures fantastiques? Passez votre chemin! Ou alors, avant de débuter la randonnée, faites un saut à la Maison de l’Absinthe de Môtiers, histoire de puiser dans ce breuvage si typique de la région l’énergie et le courage d’affronter vos démons. Avec leurs falaises escarpées, leur eau cristalline et leurs tapis de mousse luxuriants, les gorges de la Pouetta Raisse se prêtent particulièrement bien à des rêveries féériques. L’excursion démarre à Môtiers, en plein val de Travers. A la sortie de la gare, on traverse le village avec ses belles maisons anciennes puis l’on s’enfonce rapidement sous le couvert des arbres. Après avoir longé le ruisseau du Breuil durant une petite heure, marcheuses et marcheurs parviennent aux mystérieuse et enchanteresses gorges de la Pouetta Raisse. Il vaut la peine de prendre son temps en les traversant, et d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, si l’on ne veut pas rater les malicieuses créatures magiques qui y ont élu domicile. L’itinéraire se poursuit agréablement dans – puis à la lisière de – la forêt jusqu’aux Cernets Dessus. On attaque alors les 200 derniers mètres de montée sur le Chasseron, sommet bien connu des parapentistes vaudois. Après avoir admiré la vue panoramique, voire pris un café au restaurant, il est l’heure d’attaquer le chemin de crête descendant vers les Petites Roches. Plus bas, après un dernier crochet dans la forêt, on rejoint la vivante Ste-Croix, une commune célèbre dans le monde entier pour ses boîtes et automates à musique. Avant de monter dans le train du retour, n’oubliez pas de vérifier si un gnome s’est glissé à votre insu dans votre sac à dos!
Douceur printanière et belles vues au Rigi N° 2146
Mittlerschwanden — Weggis, Seilbahn • LU

Douceur printanière et belles vues au Rigi

Partir au printemps faire une randonnée un peu plus exigeante, mais très variée, avec une vue imprenable? Cette courte marche sur le versant sud du Rigi est idéale à cet égard. Le soleil est ici garant de douceur tôt dans l’année, ce qui se reflète dans la végétation. On voit plusieurs palmiers au-dessus de Lützelau, à la Chesteneweid. Au Moyen Age, des châtaigniers y ont été plantés pour que les personnes les plus pauvres aient assez à manger. L’arrivée de la pomme de terre et du maïs a fait perdre de son importance à la châtaigne en tant qu’aliment de base bon marché. Aujourd’hui encore, tout le monde peut récolter des fruits dans la châtaigneraie. La réserve naturelle compte 160 arbres et présente une grande diversité végétale et animale. On voit notamment différentes espèces d’orchidées et de papillons diurnes entre les arbres. La randonnée débute par un trajet de trois minutes dans le train à crémaillère en direction de Rigi Kulm. A pied, cela équivaut à un dénivelé de près de 250 mètres sur le béton. Après avoir quitté le train à Mittlerschwanden, il reste bien assez de montées et de descentes sur le chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc. Il faut ensuite descendre deux échelles avant de bifurquer sur le Waldstätterweg à Teufibalm. Voici alors Langwilen, où on marche assez brièvement sur l’asphalte. On atteint bientôt la Wilenalmig par de nombreux escaliers, avec une vue magnifique sur Vitznau, l’Obere Nase, le lac des Quatre-Cantons et, à l’arrière, Niederbauen et le Rophaien. On traverse ensuite une forêt, la Lützelauerwald, entre blocs de nagelfluh, buissons, cuvettes humides et quelques escaliers métalliques jusqu’à la Chesteneweid, avant d’entamer la descente, sans difficulté particulière, jusqu’au téléphérique de Weggis–Rigi Kaltbad.
Un parfum frontalier au Simplon N° 2147
Gondo, Kirche — Zwischbergen, Bord • VS

Un parfum frontalier au Simplon

Contrebandiers, ruée vers l’or et éboulement tragique: voilà ce qui est généralement associé au village frontalier de Gondo. Ces thèmes sont également visibles dès le début de la randonnée, qui démarre devant le poste douanier: la fontaine des contrebandiers (Schmugglerbrunnen) rappelle le transport clandestin des marchandises à la frontière. A côté de la Stockalperturm, un panneau affiche l’heure de la prochaine excursion d’orpaillage. Quant à ce bâtiment historique, aujourd’hui devenu un hôtel avec restaurant, sa nouvelle partie en béton atteste l’éboulement qui a emporté l’ancien mur en automne 2020. La randonnée démarre juste en face et remonte la paisible vallée Zwischbergental sur le Chemin de Stockalper. A l’arrivée, l’auberge de montagne Bord propose un menu succinct mais raffiné. A droite de la cascade, là où la rivière Grossus Wasser se précipite dans la vallée, un chemin parallèle à la route sinueuse serpente vers les hauteurs. Sous la canopée, le calme s’installe et l’air frais du matin a l’effet d’un deuxième espresso. Soudain, un petit groupe de chevreuils apparaît, savourant son petit-déjeuner dans une prairie luxuriante. Discrètement, le trajet se poursuit dans la gorge; on monte des escaliers et on croise des groupes de canyoning en quête d’adrénaline. Une fois les premières centaines de mètres de dénivelé surmontées, le chemin passe sous le pont à gauche de l’arrêt de car postal «Hof» pour s’enfoncer dans les bois. Un panneau signale que les forêts de hêtres du Zwischbergental sont les seules de leur genre en Haut-Valais. D’abord étroite et boisée, la vallée offre ensuite de belles vues dès que les arbres se font plus clairsemés. La randonnée se poursuit en longeant la rivière jusqu’au lac de retenue de Sera. De là, il ne faut plus que 30 minutes pour atteindre l’agréable terrasse ensoleillée de l’auberge.
Vers le bourg de Hohenklingen à Stein am Rhein N° 2148
Stein am Rhein • SH

Vers le bourg de Hohenklingen à Stein am Rhein

Le circuit de randonnée jusqu’au bourg de Hohenklingen, près de Stein am Rhein, est parfait pour les enfants. Dans la montée, une grotte de grès met leur courage à l’épreuve. Les adultes doivent toutefois passer leur tour: seuls les enfants peuvent traverser l’étroite cheminée d’aération de la 5 Minuten-Höhle (grotte des 5 minutes). Celle-ci a été créée dans les années 1830 par la brasserie locale et servait d’entrepôt pour la bière et la glace. Les blocs de glace étaient prélevés dans le lac Untersee gelé en hiver, enveloppés de copeaux de bois et de paille, puis acheminés jusqu’à la grotte. De la gare de Stein am Rhein, le chemin traverse d’abord le Rhin et poursuit en aval autour de la vieille ville vers Fridau, avant de monter légèrement jusqu’à l’indicateur de direction «Sandsteinhöhlen». De là, un chemin creux non balisé en jaune mène à l’entrée de la grotte. Une fois la visite de celle-ci terminée, l’itinéraire se poursuit jusqu’à la cabane forestière Ärgete et au bourg de Hohenklingen. Le tour du vaste bourg donne un aperçu fascinant des conditions de vie au Moyen Âge. Plusieurs parties du bourg sont accessibles au public, notamment la tour, qui peut être visitée librement. A côté de l’éperon rocheux sur lequel se trouve le bourg, une grande clairière offre plusieurs endroits pour faire une halte. Un étroit chemin forestier suit alors la crête du Schiener Berg jusqu’à la frontière. Dans un arc de quelques centaines de mètres sur le sol allemand, l’itinéraire redescend vers Bleiki et revient en Suisse, puis à la vieille ville de Stein am Rhein.
A travers des gorges sauvages en Suisse orientale N° 2149
Gossau SG — Degersheim • SG

A travers des gorges sauvages en Suisse orientale

La Glatt et le Wissbach, situés dans la région frontalière des cantons de Saint-Gall et d’Appenzell Rhodes-Extérieures, sont aujourd’hui des cours d’eau idylliques qui se faufilent à travers des gorges pittoresques et permettent d’admirer des paysages variés. Jadis, ils étaient toutefois bien plus que cela, comme en témoignent les châteaux en ruine, les vieux moulins et barrages ainsi que les anciennes usines. La randonnée débute à la gare de Gossau et traverse cette petite ville située aux portes de Saint-Gall en direction de Flawil. Le chemin quitte rapidement la localité et mène à travers de vastes champs et prairies, avec vue sur les collines appenzelloises et l’Alpstein. A Isenhammer, il rejoint la Glatt et les premiers témoins de la culture industrielle. L’usine de l’entreprise textile internationale Cilander, toujours en activité, est un vestige de l’industrie textile autrefois florissante dans la région. Un peu plus en amont, les ruines du bourg Helfenberg surplombent la rivière et, près du confluent de la Glatt et du Wissbach, se trouve le village pittoresque de Schwänberg, où les barons du textile habitaient jadis. Ici, la région se montre sous son plus beau jour, avec des vergers en fleurs, des prairies ornées de pissenlits et de jolies maisons à colombages rénovées. Depuis Schwänberg, le chemin descend dans les gorges du Wissbach, franchit de nombreux escaliers et passerelles et passe devant plusieurs petits lacs de barrage jusqu’à Talmühle, où se trouve une belle aire de grillades au bord de l’eau. Bien que le Wissbach soit encore utilisé pour produire de l’électricité, les gorges sont un paradis naturel et désormais protégées. Enfin, le chemin passe à nouveau par une douce colline et des prairies fleuries pour arriver au village de Degersheim, ou Tegersche, comme l’appellent les gens du coin. D’ici, le RER circule jusqu’à Saint-Gall.
Le secret du Doubs à Goumois N° 2150
Les Pommerats, village — Goumois, douane • JU

Le secret du Doubs à Goumois

En traversant la frontière franco-suisse sur le pont de Goumois, on ne se doute pas qu’une merveille de la nature se cache tout près. En effet, à une heure de marche se trouve le Bief de Vautenaivre, qui jaillit d’une énorme plaque rocheuse semi-circulaire. Cette cascade se jette dans un impressionnant cirque rocheux, environ 7 mètres plus bas. Il faut néanmoins bien planifier sa visite, car le ruisseau ne contient assez d’eau pour assurer le spectacle qu’après les périodes de pluie. Il s’assèche rapidement car l’eau s’infiltre très vite dans le sous-sol calcaire. La courte randonnée débute aux Pommerats, mène à la sortie ouest du village et, vers Le Cerneux, à travers bois, puis descend abruptement. Une fois au bord du Doubs, il est possible de faire halte à l’auberge La Verte-Herbe, qui propose des plats de poisson. Un sentier longe le Doubs en aval avant de bifurquer à droite près d’une aire de pique-nique et de quitter le chemin de randonnée officiel. Il traverse une forêt où la mousse est omniprésente: sur le sol, les arbustes, les rochers. Au point 539, la vallée se divise: à droite, le chemin mène à la cascade, accessible en toute sécurité grâce à des passerelles et un escalier métallique. Le chemin du retour est le même. Depuis l’auberge, il faut encore marcher environ 1 kilomètre jusqu’à Goumois, où les randonneuses et randonneurs peuvent se restaurer et prendre le bus menant à Saignelégier. En parcourant les derniers mètres, il vaut la peine de se retourner. On peut alors apercevoir, en hauteur, un chef-d’œuvre de la nature sur une paroi rocheuse: le vent et les intempéries ont érodé la marne et le calcaire, formant ainsi le visage d’un singe.
Le château de Chillon par les hauts N° 2145
Villeneuve VD — Veytaux, château de Chillon • VD

Le château de Chillon par les hauts

Depuis 2013, Pascal Bourquin explore rigoureusement le réseau pédestre helvétique. L’objectif de l’instigateur du projet «La vie en jaune» est aussi simple qu’ambitieux: parcourir tous les chemins de randonnée du pays, qu’ils soient balisés en jaune, en blanc-rouge-blanc ou en blanc-bleu-blanc. L’itinéraire reliant Villeneuve au célèbre château de Chillon en passant par les hauteurs, à savoir En Sonchaux, constitue selon l’observateur un exemple assez représentatif de la diversité du réseau suisse, puisqu’il allie revêtements durs et mous, sentiers et routes, perles naturelles et curiosités citadines. La randonnée débute à la gare de Villeneuve, d’où l’on commence immédiatement à monter. Passées les dernières traces d’urbanité, un chemin raide slalome dans la forêt à l’assaut d’En Sonchaux et de sa vue imprenable sur le lac Léman. Les 150 derniers mètres de dénivelé s’effectuent malheureusement sur une route asphaltée mais l’effort en vaut la peine: déguster une part de tarte sur la belle terrasse de l’auberge de Sonchaux est un vrai régal pour les yeux et l’estomac. Une fois passé le tronçon en dur en sens inverse, on emprunte à la descente un second sentier forestier, qui mène au village de Veytaux. Le château de Chillon, une des principales attractions touristiques du pays et but de cette randonnée, est situé juste en dessous. Après l’avoir visité, les marcheuses et marcheurs prennent le bus à l’arrêt «Veytaux, château de Chillon». Qui souhaite prolonger l’itinéraire peut longer le lac en direction de Villeneuve ou de Montreux.
Trois châteaux tessinois et un village fantôme N° 2144
Giubiasco — Bellinzona • TI

Trois châteaux tessinois et un village fantôme

Au centre de Bellinzone, entre les boutiques et les restaurants, se dissimule l’accès à une époque révolue. En empruntant les ruelles de la vieille ville, par les escaliers ou l’ascenseur, on arrive à la forteresse médiévale qui trône sur une colline: le Castel Grande. Du haut des murailles, le regard se pose sur les deux autres emblèmes du chef-lieu tessinois, les châteaux de Montebello et de Sasso Corbaro. Depuis 2020, ce trio fait partie du patrimoine culturel mondial de l’Unesco, avec les murailles et les remparts du bourg. Ce site historique est le but de la randonnée de trois heures qui commence à Giubiasco. De la gare, on passe par la Piazza Grande. Là commence la légère montée en direction de Pianezzo. Un chemin de gravier mène à Scarpapè, entre verdure et fleurs colorées. Depuis une terrasse près des logements de vacances du même nom, où se trouvait autrefois un grotto, on admire la plaine de Magadino jusqu’au lac Majeur. Ensuite, la forêt prend le dessus et le chemin mène aux ruines de Prada en passant par un petit ravin. Ce village médiéval fantôme a été mystérieusement abandonné au XVIIe siècle. A cause de la peste ou de conditions agricoles défavorables? Depuis 2019, Prada a le statut de bien culturel d’intérêt cantonal protégé. Des travaux archéologiques ont été lancés pour préserver les ruines et trouver d’autres indices afin de percer le mystère. Autre curiosité de Prada: les fresques de l’église restaurée des Santi Girolamo e Rocco. Vient ensuite la descente du versant boisé à travers la gorge du torrente Dragonato. Au lieu de suivre le chemin direct vers Bellinzone, il est conseillé de faire un détour par le Castello di Sasso Corbaro, d’où un sentier balisé mène aux deux autres châteaux classés par l’Unesco.
En pleine nature dans les Centovalli N° 2140
Intragna — Ponte Brolla • TI

En pleine nature dans les Centovalli

Cette courte et agréable randonnée longe la charmante Melezza, un affluent de la Maggia qui prend sa source au Pizzo la Scheggia dans le Val Vigezzo italien. Avant la randonnée, il est conseillé de se promener dans les ruelles étroites du petit village d’Intragna, surtout connu pour le clocher de son église. La randonnée commence par une descente facile depuis la gare, le long des vignobles, jusqu’à la rivière. Le chemin serpente entre des maisons pittoresques et traverse le Ponte dei Cavalli, un pont sur la rivière Isorno. La section suivante de la randonnée longe la rive de la Melezza. Chemin faisant, de nombreuses occasions se présentent pour faire un petit détour au bord de la rivière, y pique-niquer ou barboter dans l’eau scintillante. Les grillons chantent et les chèvres et les vaches paissent dans les prairies verdoyantes. Sur la dernière partie du trajet, on traverse le village de Tegna, dont l’architecture remarquable enchante les visiteurs. Enfin, le chemin mène à Ponte Brolla, où la Melezza se jette dans la Maggia. En traversant le pont, tout près de la gare, on a une vue époustouflante sur la gorge profonde et ses fascinantes formations rocheuses, et, tout en bas, sur la rivière.
Entraînement dans l’avant-pays appenzellois N° 2141
Goldach — Heiden • AR

Entraînement dans l’avant-pays appenzellois

Le terrible incendie qui ravagea Heiden en 1838 détruisit plus de 100 bâtiments, dont l’église. En l’espace de deux ans, le village fut reconstruit dans le style Biedermeier pour devenir une importante station thermale. Les traces d’Henri Dunant sont aussi très présentes. Le fondateur de la Croix-Rouge et premier lauréat du prix Nobel de la paix passa ici les 23 dernières années de sa vie. Si l’on veut en apprendre davantage sur son action, une visite au musée Henri Dunant s’impose (réouverture en août 2024). Mais d’abord, quelques efforts: avec son dénivelé positif de 730 mètres, cet itinéraire est idéal pour se préparer à la saison des randonnées en montagne. De la gare de Goldach, on suit l’indicateur portant la destination «Spitzen» et on bifurque à droite après 10 minutes à peine vers le château de Sulzberg. Le chemin s’élève, en pente raide par endroits, et mène à la lisière de forêts et par des prairies au Kaienspitz, le point culminant de la randonnée. Chemin faisant, on peut faire une pause pour reprendre son souffle et admirer le paysage: les vues sur le lac de Constance, le Fürstenland et l’Alpstein sont très belles. Au hameau de Würzwallen, on emprunte un court tronçon reconstitué de l’ancienne Reichsstrasse, un chemin de pèlerinage historique.
Parcours printanier au-dessus du lac de Walenstadt N° 2142
Näfels-Mollis — Mühlehorn • GL

Parcours printanier au-dessus du lac de Walenstadt

Les impressions et paysages évocateurs en nombre, le tracé varié du chemin et les panoramas font de la randonnée de Näfels à Mühlehorn une expérience unique. Peu de temps après avoir quitté les villages voisins de Näfels et de Mollis, la vue sur le pays de Glaris s’ouvre déjà après une brève montée. Le canal d’Escher s’étend en lignes géométriques sur le fond plat de la vallée, derrière lequel l’imposant massif du Glärnisch, recouvert de neige et de glace, se détache des pentes boisées de la cuvette. Le sentier est plutôt étroit mais bien praticable, souvent bordé de plantes et d’arbres. Les randonneuses et randonneurs peuvent apprécier les pavages et les murs de pierres sèches de ce chemin historique qui traverse des forêts et des prairies. Ici et là, la vaste plaine de la Linth se dévoile. Et que viennent faire ici les Romains? On les retrouve par exemple sur le site des vestiges d’un avant-poste romain à Filzbach. On devine pourquoi ce lieu avait été choisi. Le tronçon de chemin suivant offre en effet une vue à couper le souffle sur le lac de Walenstadt et les Churfirsten, un magnifique panorama sur l’ensemble de la région. La courte descente vers le paisible village de Mühlehorn, au bord du lac de Walenstadt, complète cette plaisante randonnée.
Fleurs et panorama au-dessus du Val Müstair N° 2143
Sta. Maria Val Müstair, cumün — Müstair, Clostra Son Jon • GR

Fleurs et panorama au-dessus du Val Müstair

Dans les hautes vallées grisonnes, il faut parfois attendre longtemps avant que les chemins pédestres ne soient plus enneigés et que les fleurs poussent. Mais une fois qu’elles sont là, elles éblouissent par leur beauté. Vers fin mai ou début juin, les prairies se transforment en palettes de couleurs et il peut être difficile de quitter le sol des yeux pour regarder au loin. Le printemps est particulièrement grisant dans le Val Müstair, la pointe la plus orientale de la Suisse. Sans oublier que la région est depuis 2010 une réserve de biosphère de l’Unesco. C’est à Sta. Maria, le véritable centre de la vallée, que débute une randonnée qui permet de profiter des fleurs et de vues panoramiques. Depuis l’arrêt du car postal, sur la route principale incroyablement étroite, il faut revenir quelques mètres en arrière puis descendre sur la rive du Rom. Le chemin remonte le cours d’eau sauvage à travers des zones alluviales et sur des bancs de gravier avant de bifurquer à droite vers Craistas et Lü. La montée raide vers les hameaux de Valpaschun et Craistas passe heureusement par de magnifiques prairies fleuries. La randonnée se poursuit presque à plat le long du versant sud vers Terza sur une route goudronnée, puis une route forestière. De l’autre côté de la vallée s’alignent les sommets marquant la frontière avec le Val Venosta du Haut-Adige: Piz Minschuns, Piz Costainas, Piz Cotschen. Le restaurant de montagne Terza, avec sa belle terrasse panoramique, est idéal pour une pause. Vient ensuite une descente en lacets et à travers des pâturages à moutons jusqu’au village de Müstair, où le couvent bénédictin Son Jon, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, vaut le détour. Le vieux centre du village tout en longueur compte de très belles maisons richement décorées de sgraffites.
Randonnée panoramique entre les lacs de Zurich et N° 2139
Pfäffikon SZ — Schindellegi-Feusisberg • SZ

Randonnée panoramique entre les lacs de Zurich et

L’Etzel, un sommet proche de Pfäffikon, se situe entre les lacs de Zurich et de Sihl. Mais le magnifique panorama qu’il offre sur les deux lacs et sur le Grand et le Petit Mythen se mérite. La montée commence peu après Pfäffikon. À la hauteur de Luegeten, la vue sur les îles d’Ufenau et de Lützelau est magnifique. Puis on s’enfonce dans la forêt pour gravir les quelque 600 marches en bois du Strickliweg, une bonne préparation pour des randonnées estivales plus exigeantes. On traverse une belle réserve forestière et, soudain, le but de la randonnée, l’Etzel Kulm, apparaît de manière inattendue. L’étonnante vue panoramique à 360 degrés s’étend de la ville de Zurich et du Bachtel aux Mythen, en passant par le lac de Sihl, Einsiedeln et les sommets du Ybrig. Lors de la descente, belles vues, prairies fleuries et passages abrupts dans la forêt se succèdent. On voit aussi quelques barrages antichars et bunkers datant de la Seconde Guerre mondiale. De Büel, le chemin descend vers la réserve naturelle Dreiwässern, où la Sihl et l’Alp se rejoignent. Plans d’eau ouverts, marais et prairies fleuries humides forment un biotope accueillant de nombreuses espèces d’amphibiens. Le parcours longe ensuite la Sihl jusqu’au village de Schindellegi-Feusisberg.
De château en château aux portes de Bâle N° 2138
Muttenz — Pratteln • BL

De château en château aux portes de Bâle

Cette randonnée variée allie histoire, nature et plaisirs culinaires. Elle débute à la gare de Muttenz et traverse le village aux fermes anciennes jusqu’à l’église fortifiée de Saint-Arbogast, l’une des rares à posséder un mur de défense. Il est intéressant de la visiter avant de monter au Wartenberg, une élévation comportant trois ruines de châteaux. Si l’on gravit les marches de la tour de la Mittlere Burg, on peut, du sommet, admirer la Regio Basiliensis. La vue sur la plaine du Rhin supérieur est étonnante. La randonnée se poursuit par Lahalle jusqu’au restaurant Egglisgraben, puis à travers la forêt en direction du Hof Schauenburg, d’où l’on voit les ruines de «Neu Schauenburg» qui ne se visitent pas en raison de travaux de rénovation. En longeant la forêt, on descend vers Bad Schauenburg, un lieu charmant et reposant de la campagne bâloise qui met tous les sens en éveil. À la terrasse de l’établissement «Zum Schauenegg», on déguste des délices régionaux. Après avoir repris des forces, on suit la lisière de la forêt en passant par Adlerhof et le Talhölzli avant de rejoindre le centre de Pratteln. À quelques pas d’ici se trouve encore un château, le Weiherschloss, l’emblème du village. Cette randonnée prend fin à la gare de Pratteln.
Randonnée enchantée sur le Plateau N° 2137
Gondiswil, Gemeindehaus — Madiswil • BE

Randonnée enchantée sur le Plateau

Plusieurs foyers bien aménagés, deux ruines de châteaux forts et une tour d’observation. Mieux vaut prévoir assez de temps pour effectuer cette randonnée qui compte plusieurs lieux où s’arrêter. De Gondiswil, on traverse des prairies dégagées avant d’emprunter un joli chemin forestier jusqu’au premier foyer, le Babeliplatz. La randonnée se poursuit à travers la forêt avec une courte montée jusqu’aux ruines des châteaux de Langenstein et Grünenberg, que l’on peut découvrir depuis l’extérieur. Les vestiges du mur d’enceinte des ruines de Grünenberg donnent une idée des dimensions du château d’antan. Dans la cour se trouve un ouvrage qui protège le sol en dalles découvert lors des fouilles de 1949. Ces ruines sont aussi une place de jeux idéale pour les petits randonneurs. D’ici, on emprunte un autre chemin dans la forêt en passant par Melchnau et par une autre aire de repos, baptisée «Pauli», jusqu’au point culminant de la randonnée, qui est la tour d’observation de Hohwacht. De son sommet, à 20 mètres de haut, on admire un panorama grandiose s’étendant du Jura aux Alpes. Sur le tableau panoramique de la tour, 150 sommets sont répertoriés. Enfin, on rejoint le but de la randonnée, le joli village de Madiswil, par des pâturages et un chemin forestier.
Par des chemins sinueux N° 2136
Bière — Yens • VD

Par des chemins sinueux

C’est lorsque les arbres, les arbustes et les fleurs commencent à s’épanouir que l’Arboretum du Vallon de l’Aubonne est le plus beau. Créé en 1968 et s’étendant sur une superficie de 130 hectares, il dispose de plus de 3000 variétés d’arbres et arbustes du monde entier qui s’acclimatent entre le lac Léman et le Jura. Il est conseillé de prévoir assez de temps et de profiter de pique-niquer sur place, puisque de nombreuses tables et bancs sont à la disposition du public. Des sentiers didactiques fournissent des informations à toutes les personnes avides de connaissances. Après avoir quitté Bière, le lieu de départ, on marche sur l’étroit chemin de randonnée qui serpente dans la forêt. De temps en temps, on s’approche de l’Aubonne, mais l’itinéraire passe toujours légèrement au-dessus de la rivière en direction de Yens. Une partie du parcours est déviée en raison de l’érosion, mais cela ne nuit en rien à la randonnée. Après l’Arboretum, il reste encore quelques kilomètres à parcourir, en grande partie sur un revêtement dur. Il vaut donc mieux ne pas faire cette randonnée par des températures trop élevées. À Yens, on monte dans le train pour Morges en se laissant bercer par les belles impressions du voyage.