Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Beau panorama sous le soleil d’Adelboden N° 1392
Adelboden • BE

Beau panorama sous le soleil d’Adelboden

La langue allemande aime donner aux montagnes imposantes le nom de «Horn» (corne), mais le Hörnli d’Adelboden (le «Höreli» en dialecte local) fait mentir cette idée. En effet, ici, les pentes sont douces et agréables, ce qui n’empêche pas les randonneurs de constater, une fois parvenus au but, que la vue est digne d’un haut sommet. Un chemin de randonnée d’hiver damé quitte le centre du village et s’élève le long du versant ensoleillé. Pour trouver son point de départ, il suffit de remonter la Dorfstrasse vers le nord. Après avoir traversé le Schmittengraben, il faut se diriger vers la pente puis tourner et monter en pente douce sur l’Unterer Hörnliweg. On gagne rapidement de la hauteur en passant à travers des pâturages enneigés et près d’imposantes vieilles maisons en bois, ce qui permet de profiter de la vue. Plusieurs bancs en bois invitent à un arrêt. Au niveau du Höreli, après la vue impressionnante en direction du sud, celle vers le nord, où le panorama s’étend jusqu’au Niederhorn, au bord du lac de Thoune, soutient la comparaison. Le chemin damé descend rapidement par des pâturages puis par la forêt silencieuse. Il est aussi possible de rejoindre Mösere en luge. Une petite route beaucoup moins raide rejoint ensuite le joli site de Bütschegga après Ausser Schwand. L’itinéraire se dirige vers Holzachseggen et Blatti puis bifurque, quelques centaines de mètres plus loin, à nouveau vers l’aval. Une autre petite route très peu fréquentée, d’un assez faible dénivelé, va permettre de rejoindre le Schmittengraben. Cette fois-ci, les marcheurs croisent le torrent 100 mètres plus bas environ. La vue, ici et là, sur les montagnes proches d’Adelboden, est superbe. Sur le dernier tronçon de la randonnée, il reste à effectuer une montée courte, mais bien raide et à passer devant le musée local à la Schönegg pour rejoindre le centre d’Adelboden.
Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers N° 1393
Tignousa • VS

Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers

Le sentier des planètes, qui surplombe le Val d’Anniviers, offre de très beaux panoramas. Il est accessible toute l’année car il est préparé et damé en hiver. Le parcourir permet de profiter d’une vue fantastique sur de nombreux sommets mais aussi d’avoir de belles vues plongeantes sur la vallée du Rhône. Mais l’itinéraire n’est pas seulement panoramique puisqu’il évoque les extraordinaires dimensions de notre système solaire. Chaque pas, à l’échelle astronomique, représente près d’un million de kilomètres. L’itinéraire commence à la station supérieure du funiculaire qui relie St-Luc à Tignousa. Il longe d’abord la pente, à plat ou presque, passe par le Chalet Blanc puis mène au chalet d’alpage Le Chiesso. A l’horizon, le but de la randonnée est déjà visible. L’hôtel Weisshorn, qui date de la Belle époque, trône sur un large dôme, sur le flanc du Toûno. De la terrasse de l’hôtel, la vue est renversante. Vers le nord, une vue spectaculaire sur le Val d’Anniviers et la vallée du Rhône et, au-dessus, la chaîne des Alpes bernoises, couvertes de neige. Vers le sud, plusieurs 4000 sont bien visibles, dont la Dent Blanche et bien entendu le Weisshorn, le troisième plus haut sommet de Suisse. Les randonneurs équipés de raquettes peuvent descendre directement de l’Hôtel Weisshorn à St-Luc. L’itinéraire non préparé passe d’abord à découvert puis se poursuit en pente dans la forêt vers Le Prilett. Ce parcours est très raide, surtout dans sa première partie. Il est conseillé aux personnes qui ne sont équipées que de chaussures de marche de retourner à pied à Tignousa puis de descendre en funiculaire.
Sur le haut-plateau du Col des Etroits N° 1394
Col des Etroits • VD

Sur le haut-plateau du Col des Etroits

Ce beau parcours en boucle sur le haut-plateau entre Sainte-Croix et la frontière française traverse des forêts endormies, des prairies enneigées et de charmants villages jurassiens. Il débute à l’arrêt de bus du Col des Etroits. Il faut d’abord monter quelques mètres sur la petite route qui mène vers l’ouest puis descendre légèrement vers la forêt. Des panneaux et des poteaux rose vif indiquent le lieu où l’itinéraire de raquettes croise la piste. Voici maintenant la forêt de sapins, sur le flanc du Mont des Cerfs, qui se traverse le temps d’une agréable descente. Entre les arbres, des percées offrent de beaux coups d’œil, en bas, sur le plateau de La Chaux. Près de la ferme Vers le Bois, on se retrouve à découvert. L’itinéraire passe par une dépression puis remonte de l’autre côté en direction de L’Auberson. D’ici, un passage par un vaste coude permet d’accéder à la colline boisée du Mont de la Chèvre puis le hameau de La Vraconnaz. Par de douces montées et descentes, dans la neige qui recouvre les prairies et dans des forêts, on parvient à un croisement de routes où l’on franchit la rivière Noiraigue. Il ne reste plus qu’à monter à travers une forêt dense pour rejoindre le Col des Etroits, notre point de départ. Par faible couverture neigeuse, le parcours peut s’effectuer chaussures aux pieds. Si la fameuse bise, ce vent froid du nord-est, se met à souffler dans ce coin du Jura vaudois, la belle randonnée peut prendre une tout autre allure. Bien sûr, des habits chauds protègent de la bise, mais si celle-ci soulève la neige poudreuse, les traces de l’itinéraire sont vite soufflées elles aussi. C’est là qu’un bon sens de l’orientation peut se révéler très utile.
Route fermée dans la vallée d’Urseren N° 1395
Realp • UR

Route fermée dans la vallée d’Urseren

Les randonneurs n’apprécient guère les routes des cols, même lorsqu’un sentier voisin permet d’éviter l’asphalte. Ceux qui, par un beau dimanche d’été, aimeraient profiter du calme de la montagne au Grimsel ou au Nufenen n’ont droit qu’à l’insupportable grondement continu des moteurs. Sur les sept premiers kilomètres de la route du col entre la vallée d’Urseren et la Furka, les marcheurs amateurs de silence seront ravis, tout au moins en hiver, puisque le trajet est fermé aux voitures et aux motos, mais pas aux randonneurs ou aux lugeurs. La randonnée commence près de l’église de Realp. Il suffit de longer la route du village jusqu’au grand parking situé à son extrémité. Un panneau interdit aux voitures de poursuivre leur route. Aucun problème, par contre, si l’on est à pied, à moins que le trajet ne soit exceptionnellement fermé en cas de danger d’avalanche. Depuis là, la marche se fait carrément sur la route du col, certes sur une pente, mais qui reste paisible et constante. Le tracé damé est exceptionnellement large pour un chemin de randonnée d’hiver. Quant à la vue sur le fond de la vallée d’Urseren, elle est elle aussi des plus généreuses. La route du col s’élève en plusieurs contours. Dans le dernier tournant, on voit l’alpage de Galenstock. La dénivellation, sur le dernier kilomètre et demi, est très faible, et c’est à plat, ou presque, que l’on rejoint la vallée de la toute jeune Furkareuss. Le point le plus élevé de la randonnée se situe dans le hameau de Tiefenbach, composé d’un hôtel de montagne, d’une jolie chapelle et de quelques chalets. Le retour dans la vallée s’effectue par le même itinéraire, mais pas forcément à pied. Ceux qui veulent goûter aux plaisirs de la luge peuvent en louer une à l’hôtel et se laisser glisser vers la vallée.
Hiver paisible dans le Val d’Avers N° 1396
Avers, Juppa • GR

Hiver paisible dans le Val d’Avers

Jeter un coup d’œil au-delà de la frontière septentrionale de leur empire faisait frémir les Romains, car c’est là que s’étaient installés les Gaulois, ces barbares aux mœurs effrayantes et à l’affreuse langue. La zone frontalière était en quelque sorte l’antichambre de cet enfer étranger des Pré-Gaulois, un mot qui se rapproche de l’actuel Bregaglia, germanisé en Bergell. La vallée de Bergalga n’est pas le val Bregaglia, mais le nom trahit bien leur proximité. Autrefois, les habitants du val Bregaglia ne craignaient pas d’effectuer une longue marche par des cols élevés pour aller faire paître là-bas leurs vaches en été. En hiver, lorsque l’alpage est désert et enneigé, un silence absolu règne dans la vallée. Ici et là, seuls quelques skieurs de fond, skieurs de randonnée et, bien sûr, randonneurs la parcourent. Ces derniers disposent d’un bel itinéraire bien aménagé sur un large tracé. La randonnée part de l’arrêt de car postal «Avers, Juppa». Une petite route descend vers le domaine skiable familial à l’entrée de la vallée. La première partie de la randonnée est totalement plate et passe en-dessous des maisons de Vorder Bergalga. Ici déjà, le panorama est à couper le souffle. La vallée de Bergalga n’est pas du tout étroite et encaissée, c’est un vaste haut-plateau d’où la vue sur les montagnes alentour est magnifique. La randonnée hivernale prend fin sur un charmant alpage. En suivant le versant oriental de la rivière Bergalga, on arrive à l’Alp Hinter Bergalga (présente sur la carte nationale sous le nom de «Olta Stofel»). Devant la petite cabane, bancs et tables invitent les marcheurs à manger leur pique-nique au soleil en admirant la vue. Le chemin de retour jusqu’à Juppa est le même qu’à l’aller.
Au-dessus de la mer de brouillard N° 1397
Weissenstein • SO

Au-dessus de la mer de brouillard

En hiver, le Weissenstein est un but d’excursion apprécié des habitants du Plateau qui ne demandent qu’à troquer le brouillard persistant de la vallée de l’Aar contre le soleil. Une randonnée facile vers Hinter Weissenstein offre de très belles vue sur la chaîne des Alpes. Une chose est sûre: les possibilités de se restaurer le long de ce bref itinéraire sur la première chaîne du Jura ne manquent pas. Le Kurhaus Weissenstein se trouve juste à côté de l’arrivée du téléphérique. C’est aussi le point de départ de cette randonnée en boucle sur le haut-plateau. L’itinéraire descend d’abord légèrement en un vaste arc de cercle vers le restaurant Sennhaus, puis remonte en pente douce sur la petite route. Après quelques pas, on bifurque à gauche pour traverser la zone du sentier des planètes sur la plaine enneigée. En cas de neige abondante, une dameuse prépare le parcours, signalé par des poteaux verts. Chemin faisant, on admire la mer de brouillard qui s’étend jusqu’aux Alpes. La chaîne des sommets, du Säntis au Mont-Blanc, est bien visible. Les jours sans brouillard, la vue sur la vallée de l’Aar ne manque pas d’intérêt. En hiver, les marcheurs ne peuvent pas aller au-delà de Hinter Weissenstein. En effet, l’itinéraire préparé prend fin près du restaurant de montagne, qui propose divers mets roboratifs. La spécialité de la maison n’est autre que le gâteau au chocolat tiède de Grand-maman garni de crème fouettée de l’alpage! La petite route par laquelle l’auberge est ravitaillée permet de retourner directement au Sennhaus puis, de là, à la station supérieure du téléphérique. Ceux qui n’ont pas envie de descendre en cabine peuvent louer une luge et se laisser glisser à vive allure jusqu’à la station inférieure d’Oberdorf.
Une cascade enfouie N° 1346
Wergenstein, Tguma — Gasthaus Rofflaschlucht • GR

Une cascade enfouie

Les habitants ne s’étaient pas trompés sur le grondement qu’ils entendaient dans les gorges de la Rofla, derrière l’auberge, supposant qu’il s’agissait d’une cascade. Durant l’hiver 1907, l’intrépide propriétaire de l’auberge, Christian Pitschen Melchior, a commencé à creuser un chemin dans la roche jusqu’à la cascade à coups d’explosifs. Sept ans plus tard, il est venu à bout de son dur labeur. On pouvait dès lors randonner jusqu’à la cascade et même passer derrière le Rhin postérieur au prix de 1 franc. Grâce à cette attraction, l’aubergiste au bord du chemin muletier s’était assuré son avenir. La randonnée jusqu’aux gorges de la Rofla traverse le Parc naturel de Beverin. On passe par des pâturages alpestres entre Tguma, au-dessus de Wergenstein, et Farcletta digl Lai Pintg, puis par le lac Lai da Vons, avant de redescendre à Sufers. En chemin, on voit que de nombreux efforts ont été faits afin d’endiguer l’exode dans l’Unterland. A commencer par l’hôtel Capricorns à Wergenstein. Plus bas, dans la vallée, entre Sufers et les gorges de la Rofla, le chemin se déroule sur la voie historique via Spluga (itinéraire de La Suisse à pied n° 50). La randonnée se termine derrière la cascade. Pour la rejoindre, on accède à la galerie creusée dans la roche depuis une petite porte dans le fond de l’auberge. Ce spectacle de la nature reste très impressionnant, même lorsque l’eau du Rhin postérieur est retenue et que la quantité d’eau projetée sur la roche est moindre.
Le Saanenland vu d’en haut N° 1347
Gsteig — Lauenensee • BE

Le Saanenland vu d’en haut

On trouve des «Wispile» par douzaines dans le Pays de Gessenay (Saanenland). Les localités portant ce nom se trouvent toutes sur la croupe rocheuse qui s’étend entre Gsteig et Gstaad, plus au nord. La plus connue est Höji Wispile; une télécabine part de Gstaad Grund et monte sur les hauteurs panoramiques. Son nom, qui signifie «Haute Wispile», porte toutefois à confusion, car le Walliser Wispile, plus au sud, la surpasse d’une bonne quarantaine de mètres avec ses 1983 mètres. Il y a également la Hinderi Wispile ainsi que la Vorderi Wispile, au-dessus de Gsteig. Le toponyme étrange «Wispile» n’a à voir ni avec le vin («Wein»), ni avec un carillon éolien («Windspiel»). C’est un terme d’origine celte qui signifiait «prairie». Et en effet, il existe de grands pâturages sur la longue crête qui relie le Saanental et le Louwenetal. Comme le relief y est relativement doux, ces régions ont, de tous temps, été faciles à cultiver. La région est également idéale pour faire de la randonnée de montagne, car elle offre de splendides vues panoramiques. L’itinéraire qui va de Gsteig au lac de Lauenen (Louwenesee) en passant par le Walliser Wispile, par exemple, est riche en diversité. On commence par une montée plutôt raide longeant les cascades de Burgfälle et traversant une forêt de sapins; on continue à travers des prairies moins raides jusqu’à Vorderi Wispile, puis jusqu’au Walliser Wispile. La seconde partie est une magnifique randonnée d’altitude en direction de Chrine et passant par Hinderi Wispile. On bifurque complètement vers l’est peu avant le petit col. Un large chemin en gravier mène ensuite jusqu’au lac de Lauenen en faisant de grandes boucles.
Circuit de randonnée original au col du Pillon N° 1096
Col du Pillon • VD

Circuit de randonnée original au col du Pillon

Le village de Gsteig, au pied des cols de Sanetsch et du Pillon, mérite bien son nom. Celui-ci provient en effet de l’ancien haut allemand «staiga», signifiant «la pente». L’époque des muletiers, pendant laquelle ces cols jouaient encore un rôle important pour le commerce, est révolue, et aujourd’hui, ce sont principalement les touristes qui empruntent le col du Pillon. On retrouve la plupart de ces excursionnistes dans la file d’attente des télécabines du domaine du glacier des Diablerets. Le randonneur qui décide de marcher depuis ici n’aura pas à s’attendre à des embouteillages. Une petite demi-heure suffit pour atteindre le lac Retaud et son restaurant accueillant. De bon matin, on se retrouve toutefois face à des portes fermées, le restaurant n’ouvrant qu’à 10 h 30. Le chemin de randonnée monte paisiblement en direction de La Marnèche, traverse l’alpage d’Isenau pour rejoindre le col des Andérets, puis mène à travers le vaste versant nord de la Palette jusqu’au sommet. L’effort de la montée est récompensé par une superbe vue panoramique allant du col du Pillon aux sommets glacés des Diablerets, ou du lac d’Arnon (Arnensee) d’un bleu profond, par-delà le village des Diablerets, jusqu’aux Dents du Midi. Il est recommandé aux personnes sujettes au vertige de ne pas trop s’approcher de l’arête sud du sommet, car celle-ci descend presque à la verticale. Depuis le sommet, la randonnée reprend le même chemin pour retourner au col des Andérets, puis continue sur le versant oriental de la Palette jusqu’au col de Voré avant de redescendre au lac Retaud, où l’on termine la boucle devant le restaurant désormais ouvert. Un coin envoûtant du canton de Vaud, où l’on peut se laisser aller à la rêverie en se restaurant, admirer le sommet de la Palette ou flâner au bord du lac. On peut prendre son temps, le retour jusqu’au col du Pillon n’est pas long.
Temps forts sur les contreforts de l’Alpstein N° 1095
Steinegg — Brülisau • AI

Temps forts sur les contreforts de l’Alpstein

Vive les panneaux indicateurs! Entre Steinegg et Eggli, les chemins de randonnée traversent parfois des prairies et des pâturages. On est donc reconnaissants de rencontrer des panneaux jaunes, qui indiquent clairement la voie à travers ces étendues de verdure. La montée sur ce sol moelleux est agréable. La vue sur les sommets calcaires escarpés du massif de l’Alpstein est de plus en plus belle. Le plus haut d’entre eux est le Hoher Kasten, mais la vue s’étend jusqu’au Säntis, tout au bout du massif. Notre randonnée aussi parcourt le massif de l’Alpstein, mais ici, la pente des versants est plus douce, les montagnes plus arrondies, et ce ne sont plus les chemins de randonnée de montagne balisés blanc-rouge-blanc qui dominent, mais les jaunes. Le randonneur atteint en douceur le sommet de la colline Eggli. Ce n’est pas le point culminant de la randonnée, mais l’un de ses temps forts, avec sa vue magnifique sur le canton d’Appenzell et la vallée du Rhin saint-galloise (St. Galler Rheintal). Une auberge accueillante s’y trouve, idéalement située. À côté, une ferme de montagne avec ses chèvres, poules et bœufs Highland. Le chemin contourne ensuite le Fähnerenspitz en pente douce. La vue se tourne vers la vallée du Rhin et la région autrichienne du Vorarlberg. Bientôt, on plonge dans une forêt dense en suivant un chemin étroit puis un sentier en gravier, pour se retrouver soudain devant le petit lac Forstseeli. Il y règne une fraîcheur agréable pendant les chaudes journées estivales. Autour du lac, on trouve de nombreux petits coins charmants pour se reposer ou pique-niquer et une aire de grillade officielle. Mais attention à ne pas trop manger! Car il faut ensuite continuer à grimper une centaine de mètres de dénivelé jusqu’au col de Resspass. Pour la descente vers Brülisau, la voie la plus directe est aussi la plus belle, avec le moins de tronçons à revêtement dur.
Le long de la frontière allemande N° 1382
Schleitheim — Gächlingen • SH

Le long de la frontière allemande

«Bienvenue en Allemagne!», nous annonce notre portable. 432, 433, 434: nous passons près de bornes frontières numérotées. Au numéro vient s’ajouter un D pour l’Allemagne, un S pour la Suisse et une date, généralement celle de 1839, année de la création de cette frontière. On lit aussi sur quelques bornes 1966, date à laquelle une petite correction a permis d’éviter aux conducteurs de franchir deux fois la douane. Au départ de la randonnée, à Schleitheim, il est difficile de s’orienter. Dans le village, nous suivons la direction du bus et passons devant de belles maisons à colombages rouges. A peine avons-nous dépassé des maisons individuelles aux jardins décorés de nains et de rocailles qu’apparaissent les premières vignes. Cépage: Riesling-Sylvaner, propriétaire: famille Stamm. Des fleurs poussent entre les lignes de ceps, les oiseaux gazouillent, nous laissons le village et la route derrière nous. Après de petites descentes et montées vient le long passage côtoyant la frontière à la bordure d’une forêt. De la ciboulette sauvage pousse entre les champs de choux et les hêtres. Les blocs rectangulaires sont bientôt visibles. Pas moins de 1740 pierres, de quelque 300 kilos, sont placées le long de la frontière. Un aigle impérial en pierre embrassant le vaste paysage du regard est juché sur l’une d’elles. Nous apprécions les passages ombragés car, dans les vignes, le soleil darde ses rayons. Plusieurs affûts perchés permettent de s’arrêter à midi dans un lieu discret qui offre une belle vue alentour. En continuant à monter, nous rejoignons le col sur l’Oberhallauerbärg. À côté du petit groupe de fermes, la vue porte des deux côtés. A nos pieds, Oberhallau et notre but, Gächlingen, entourés de petites collines couvertes de vignes. Dans les deux villages, des panneaux présentent les nombreux vignerons.
Sur les traces des Walser du Fondei N° 1383
Langwies • GR

Sur les traces des Walser du Fondei

Le Fondei est une vallée d’altitude, elle-même sise dans la vallée du Schanfigg. Il y a 700 ans, les Walser vinrent s’y établir en provenance du nord. Considérés comme un peuple à part entière, ils avaient l’indépendance chevillée au corps, mais aussi une réputation de travailleurs. Ici et là, ils avaient défriché des vallées entières pour les rendre cultivables. Les notables de la vallée leur accordèrent ainsi l’asile. Cette randonnée en luge mène sur les traces des Walser dans la vallée de Fondei. Débutant sur la place du village de Langwies, l’itinéraire hivernal emprunte la route enneigée (le chemin utilisé en été dans le fond étroit de la vallée est fermé en raison du danger d’avalanche). Le premier tronçon, raide, monte à travers la forêt. Après une bonne vingtaine de minutes, on atteint une bifurcation: pour la vallée de Fondei, prendre à droite. Après 45 minutes, on atteint une galerie qui protège des chutes de pierres et de la neige avant de déboucher sur un paysage ouvert et vaste, parsemé de maisons isolées: c’est la vallée de Fondei. Autrefois, les Walser y habitaient à l’année. Mais ce temps est révolu. En été, les maisons accueillent les vacanciers. Et en hiver, la vallée est déserte. Seule la cabane du Skihaus Casanna reste ouverte, accueillant les visiteurs dans une salle chauffée par un poêle. La descente en luge emprunte le même chemin qu’à l’aller, mais à toute vitesse cette fois. Le record établi pour les 5 kilomètres de descente est de 3 minutes et 54 secondes. Il a été enregistré fin février lors de l’une des courses de luge annuelles de Langwies.
Un après-midi dans les forêts jurassiennes N° 1184
Beurnevésin, poste • JU

Un après-midi dans les forêts jurassiennes

Cette randonnée est idéale le temps d’un après-midi: elle débute et finit à Beurnevésin et peut être raccourcie ou prolongée à souhait. Après avoir quitté le village, on longe la route jusqu’à la prochaine ferme. Sur la prairie, les vaches qui ruminent se lèvent à l’approche des randonneurs. «Restez donc couchées!», les exhorte-t-on, mais elles sont trop curieuses et s’approchent pour saluer. Durant un petit moment, le chien de ferme suit mollement les randonneurs, pour les abandonner peu après. La randonnée continue sur le plat le long de la lisière de la forêt. Ici, on poursuit soit à travers champs, soit à travers la forêt: en effet, les deux chemins rejoignent la chapelle de Saint-Imier, première étape intermédiaire. L’endroit, avec sa chapelle entourée de tilleuls centenaires, invite à s’y attarder. Après ce petit détour, la randonnée reprend en direction de la forêt. On atteint ensuite une cabane, près de la lisière, qui invite à faire une petite pause. Peut-être allumera-t-on un feu à l’emplacement prévu pour les grillades? Les randonneurs qui n’ont pas encore faim pourront déguster sans regret leur pique-nique plus tard, à la Borne des 3 Puissances, où une cabane et une grande aire de grillades sont également à disposition. La randonnée se poursuit maintenant en montée douce pour franchir la colline du Bois au Prince, à la frontière avec la France. Près de La Charbonnière, on redescend et, près du ruisseau La Vendline, on traverse un pâturage doté d’une clôture électrique. Peu avant le poste de douane s’amorce la seule véritable montée, sur un chemin de randonnée bien aménagé, jusqu’aux bornes érigées après la guerre de 1870-1871 qui s’acheva par l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand. Jusqu’en 1919, ces bornes marquaient la frontière entre la Confédération suisse («CS»), la France («F») et l’Empire allemand («DR» pour Deutsches Reich). Depuis ce lieu historique, Beurnevésin et ses arrêts de bus sont vite rejoints. Les marcheurs qui souhaitent continuer un bout à pied pourront prolonger la randonnée jusqu’à la gare de Bonfol.
Ascension escarpée à la Bella Tola N° 1349
Tignousa • VS

Ascension escarpée à la Bella Tola

Pour profiter d’un beau panorama dans le Val d’Anniviers, il faut s’accrocher, notamment pour celui que l’on voit depuis la Bella Tola. La première partie jusqu’à Tignousa s’effectue en funiculaire depuis Saint-Luc avec une déclivité de 55%. Le début de la randonnée est tout aussi agréable: le chemin monte doucement et on arrive après 20 minutes déjà à la cabane Bella Tola où l’on peut se restaurer. Le chemin longe les remontées mécaniques, il vaut mieux se concentrer sur les Marais de Roua et ses ruisseaux, ses petites étendues d’eau et son herbe verdoyante. À la bifurcation située juste avant le lac de la Bella Tola, une ascension raide se profile sur la gauche. On monte en zigzag pentu sur de la roche meuble jusqu’au refuge et à la crête située à un peu plus de 2900 mètres d’altitude. Le Rothorn se trouve à gauche, la Bella Tola à droite. Sur la gauche, un sommet et une carte panoramique détaillée attendent les randonneurs, mais aussi un chemin escarpé. Sur la droite, on longe quelques rochers sur la crête de la Bella Tola recouverte d’éboulis à 3025 mètres d’altitude. Sur les deux chemins, il ne faut pas être sujet au vertige pour profiter du fantastique panorama. Le petit glacier de la Bella Tolla s’étend au pied de la crête. Après avoir profité de la vue sur le Weisshorn, le Cervin, le Dom, le Mont-Blanc et la Dent Blanche, on descend en empruntant un chemin raide et caillouteux. Heureusement, cela ne dure pas, on traverse ensuite des pentes d’éboulis et des rochers pour accéder au Pas de Boeuf. Puis, il suffit de suivre le chemin de gravier pour retourner au lac de la Bella Tola. La pente est faible pour le plus grand bien des genoux.
Petit détour dans le Val Calnègia N° 1343
Foroglio • TI

Petit détour dans le Val Calnègia

Le Val Bavona, avec ses vallées latérales sauvages, n’est toujours pas raccordé au réseau électrique, malgré les centrales qui produisent de l’électricité en masse au fond de la vallée. Le temps semble s’être arrêté ici, c’est même ce qui fait le romantisme de cette vallée la plus escarpée des Alpes. Le point de départ de la randonnée est l’arrêt de bus de Foroglio, dans le Val Calnègia. L’itinéraire commence par traverser les eaux turquoise de la rivière Bavona, puis le hameau de caractère, avec son église en pierre et ses «rusticos» typiques. Le chemin emprunte les rues fraîches entre les maisons de pierre ancestrales et se dirige tout droit dans la forêt de châtaigniers avant de monter doucement. La couverture de feuillage s’ouvre bientôt sur les toits en granit de Foroglio et les parois de roche verticales qui entourent le Val Bavona. Au sommet de l’arc rocheux attendent de magnifiques formations de granit ainsi que le petit hameau de Puntid, joliment restauré, avec son élégant pont en arche. Puis le chemin traverse une forêt clairsemée de feuillus, ainsi que quelques éboulis situés à gauche, le long de la rivière Fiume Calnègia. On arrive bientôt à un pont plus récent, qui permet de rejoindre un premier «Sprügh» ancestral. Ses plaques de roche massives ont permis à de nombreuses générations de se protéger du vent et des intempéries. Un peu plus loin dans la vallée, il est recommandé de visiter le hameau de Gerra et sa madone de la montagne avec l’enfant Jésus, dessinés sur un imposant rocher. La destination de cette randonnée, qui monte légèrement, est le hameau le plus reculé de la vallée, Calnègia, d’où l’on retourne à Foroglio en passant par le même chemin.
Dans le Val Poschiavo 1 N° 1344
Poschiavo — Miralago • GR

Dans le Val Poschiavo 1

Un vent frais souffle sur le Val Poschiavo. Il y a quelque temps, une poignée de touristes, de paysans et de producteurs malins se sont associés pour promouvoir les produits locaux. Menus locaux à l’hôtel, pain au sarrasin de la région, tisanes et épices de la vallée ... Les produits bio ici sont labellisés «100% Val Poschiavo» et ne réjouissent pas que les clients. Les randonneurs aussi peuvent rencontrer certains producteurs. Par exemple, près des champs de sarrasin, dont la mouture se fait aujourd’hui encore à la pierre meulière à San Carlo et l’emballage à la main. Ou près des champs d’herbes aromatiques colorés, d’où proviennent thés et épices. On les trouvera près de Le Prese. La randonnée, facile, commence à la gare de Poschiavo. On traverse bientôt la via di Palaz et ses maisons de maîtres, avec leurs jardins où poussent déjà quelques herbes et plantes. On marche encore un peu sur l’asphalte jusqu’à Li Curt, puis le long d’une digue, toujours en suivant la rivière Poschiavino, jusqu’à ce que le chemin mène le long des premiers champs d’herbes aromatiques. De temps en temps, il souffle un vent mentholé. On se réjouit à la vue des jolis soucis orange. Les plantes sont récoltées en été et à l’automne, elles sont séchées, puis transformées en thés, en épices ou en bonbons. On passe devant le camping et d’autres champs d’herbes aromatiques, puis on arrive sur le chemin des rives du Lago di Poschiavo. Avant de bifurquer vers le sud, celui-ci passe d’abord par une gravière et plusieurs aires de grillade. Et le calme revient sur le chemin bien aménagé qui progresse tranquillement entre l’eau, la paroi rocheuse escarpée et des tunnels, jusqu’à Miralago.
Dans le Val Poschiavo 2 N° 1345
Fda Ospizio Bernina — Cadera • GR

Dans le Val Poschiavo 2

Le Val Poschiavo était enfoui sous un énorme glacier durant la dernière période glaciaire. L’eau de fonte a taillé de gigantesques moulins glaciaires près de Cavaglia, appelés ici «Marmites des géants». Les pierres ont creusé la roche avec une force inouïe, le plus profond moulin mesurant plus de 14 mètres. A la fin de la période glaciaire, les moulins se sont remplis de terre et de cailloux. Des bénévoles les ont vidés et on peut aujourd’hui les visiter gratuitement. La randonnée commence tranquillement. Une route de gravier part d’Ospizio Bernina et mène jusqu’au barrage, puis jusqu’à Poz dal Dragu, où l’on prend un sentier qui descend au Lagh da l’Ombra, un petit lac paisible. Puis on attaque la montée – la seule véritable de cette randonnée – avant que le chemin passe devant des épicéas, des blocs erratiques et quelques vues dans le vide. De l’autre côté de la vallée, le train serpente vers le haut. Au-dessus, il y a le restaurant d’Alp Grüm et plus haut encore, le glacier du Palü. On entame bientôt la descente pour Cavaglia et ses moulins glaciaires. Le chemin, qui se termine à Cadera, est une ancienne route commerciale pavée. On ne peut pas dire avec certitude si la famille Fahrender, qui chemine dans une légende locale, est passée par ce chemin. Mais on sait qu’elle a traversé les gorges de Cavagliasco, où la mère, âgée et fatiguée, a demandé de faire une pause. Ses fils, affamés et impatients, n’ont montré aucune compréhension et ont précipité la vieille femme dans les gorges. Avant de s’écraser, elle a maudit sa famille et la roche s’est ouverte, entraînant ses fils avec elle.
Dans l’ouest sauvage de Lucerne N° 1192
Gfellen — Flühli LU • LU

Dans l’ouest sauvage de Lucerne

Le car postal qui relie Entlebuch à Gfellen passe par Finsterwald. À une certaine époque, on a recherché du pétrole, ici. Et trouvé du gaz naturel, que l’on a extrait en petites quantités entre 1985 et 1994. Aujourd’hui, le rêve d’une nation pétrolière est enterré à quelque 5000 m de profondeur et le car postal passe au coeur de la biosphère de l’Unesco et du parc naturel d’Entlebuch. Au départ, le chemin qui part de Gfellen monte légèrement jusqu’à Oberbrüedermättli puis rejoint, en descendant à peine, la route principale. Ce petit détour en vaut la peine, car ce n’est pas une bonne idée de marcher le long de la route, très fréquentée durant les beaux jours par des voitures et des motos qui se dirigent vers le col du Glaubenberg. Il n’est pas possible d’éviter complètement la route, mais une fois quittée, elle laisse bel et bien place à la nature. En contemplant les vastes paysages alpins et marécageux, on n’a pas de mal à comprendre que le parc naturel a été surnommé «l’ouest sauvage de Lucerne». Le chemin de randonnée monte tranquillement à travers la vallée parcourue par la Grosse Entle, jusqu’à ce que l’on se retrouve sur le Wasserfallenegg. Le col, situé presque exactement à mi-chemin, est le point culminant de cette randonnée. On descend dans la vallée du Grönbach, devant un panorama qui s’étend jusqu’aux Alpes bernoises, et la randonnée se poursuit d’alpage en alpage jusqu’au restaurant d’alpage de Stäldeli. Il est possible de rallonger en allant admirer les chutes d’eau de la rivière Seebenbach dans les gorges du Chessiloch. Ce spectacle demandera dix petites minutes de marche supplémentaires. À Flühli, entre restaurant, boulangerie et épicerie du village, on espèrerait presque que le prochain car postal se fasse attendre davantage.
Baignade et col de Windenpass N° 1093
Unterwasser, Post — Ennetbühl, Bernhalde/Lutert. • SG

Baignade et col de Windenpass

Prière d’emporter sa tenue de bain, car cette randonnée mène au lac Gräppelensee, véritable joyau de la nature. L’itinéraire peut être prolongé ou raccourci à volonté. Au départ de la bourgade d’Unterwasser, les sentiers amorcent rapidement la montée, principalement à travers champs. Par beau temps, il est conseillé de partir tôt le matin, car il n’y a presque pas d’ombre la première heure et demie de randonnée. Les enfants apprécieront une première halte à la place de jeux de Halden. Au prochain panneau indicateur pour le Gräppelensee, emprunter absolument le chemin via Ches, pour éviter la route. Après avoir pris un peu d’altitude, une belle vue sur la chaîne montagneuse des Churfirsten, le Säntis et le Wildhuser Schofberg se dégage. Ensuite, le chemin pénètre dans la forêt. Bientôt, on atteint le lac. Quel endroit paisible! Un ponton invite à la baignade et les aires de grillades clôturées alentour au pique-nique. Après une longue halte, on pourra, via Risi, redescendre vers la bourgade de Alt St. Johann ou vers Unterwasser. Les randonneurs plus assidus passeront le col Windenpass. La pente d’abord douce devient de plus en plus raide. Sur l’alpage Hinterwinden, on pourra se ravitailler une dernière fois à la boutique, avant d’amorcer les derniers 100 mètres de dénivelé. Au col, le chemin de la descente s’amorce quelques mètres à gauche en direction d’Alpli; puis oblique à droite en devenant très étroit et escarpé. Comme le chemin est ombragé et en forêt, il est très glissant. Ce tronçon n’est destiné ni aux jeunes enfants, ni aux chiens, car il faut parfois bien se tenir. On perd maintenant vite de l’altitude et on rejoint les étables. Ici, la randonnée peut être à nouveau prolongée, en bifurquant à droite après la première étable, en direction de l’alpage Schwägalp. Les autres passent Dreckloch, où est indiqué un bout de chemin de randonnée de montagne à travers prairies, à titre de raccourci. Il faut compter encore une bonne demi-heure jusqu’au prochain arrêt de bus de Ennetbühl (Bernhalde). Le bus circule en direction soit de Schwägalp, soit de Nesslau.
Les Andes en Engadine N° 1340
Spinas — Champfèr • GR

Les Andes en Engadine

En octobre, dans le Val Bever, l’herbe est brune, les pierres sont grises, parsemées de lichens verts, et le ciel de l’Engadine est d’un bleu profond. Ces couleurs rappellent son pays à Yussif Calderón, un ancien guide de montagne de Bolivie qui travaille aujourd’hui comme médecin en Suisse. Sur le plan topographique, le Val Bever présente aussi d’étonnantes similitudes avec le haut-plateau bolivien. Le Piz Grisch, par exemple, évoque l’Illimani, le sommet qui culmine à 6438 mètres et qui est bien visible depuis La Paz. Alors qu’en été, les randonneurs quittent la gare de Spinas pour se diriger en général vers la cabane Jenatsch, plus tard dans l’année, le chemin passe par le col de Suvretta et rejoint Saint-Moritz. C’est une longue et belle randonnée qui s’effectue le plus souvent au-dessus de la limite de la forêt à travers une région alpine aride. De la gare de Spinas, un chemin peu visible monte d’abord dans les forêts de mélèzes, puis longe le ruisseau Beverin vers Zembers da Suvretta, où le chemin bifurque vers le sud. Il faut alors monter dans la haute vallée Suvretta da Samedan, dont le paysage, la végétation rare et le côté sauvage rappellent la région andine bolivienne. Mais en Bolivie, les Campesinos vivent à plus de 4000 mètres et Yussif Calderón raconte volontiers des anecdotes sur cette population des hauts-plateaux. Du col de Suvretta (2615 mètres), au pied du Julier, la vallée et les imposants sommets de l’Engadine, situés sur l’autre versant de Saint-Moritz, sont splendides. Les montagnes se reflètent dans le Lej Suvretta, un petit lac de montagne qui apparaît juste après le sommet du col. Il ne reste plus qu’à descendre à Champfèr.
Authentique Breccaschlund N° 1341
Riggisalp — Schwarzsee Bad • FR

Authentique Breccaschlund

La vallée des Cerniets, plus connue sous son nom allemand de Breccaschlund, dans les Préalpes fribourgeoises, se situe entre les deux cols d’Euschels et de la Balisa. Cette vaste cuvette entourée de montagnes pointues est un vallon glaciaire en entonnoir qui charme et captive tous ceux qui le découvrent. L’été, ses alpages accueillent des troupeaux de vaches et ses cabanes et buvettes sont ouvertes aux marcheurs. Malheureusement, le vallon est parsemé depuis peu de dessertes alpestres. En optant pour cette randonnée passant par les bords et les crêtes du vallon, le paysage sera d’autant plus sauvage et varié. La randonnée mène de la station supérieure du télésiège de la Riggisalp à l’alpage d’Unter Euschels, puis, de là, contourne la Spitzflue pour pénétrer dans la vallée des Cerniets. Le chemin longe ensuite le flanc montagneux, juste en dessous de la Spitzflue et de la Fochsenflue, jusqu’à l’Alp Combi. Débute alors la montée vers le Gros Brun (Schopfenspitz), un point de vue fantastique. Suit alors un passage balisé en blanc-bleu-blanc, sans grande difficulté, jusqu’au sommet de Patraflon. Le col du Chamois marque le début de la descente par les alpages d’Ober et d’Unter Recardets jusqu’au lac Noir, hélas sur une route recouverte de plaques de béton. Peu avant la fin de la randonnée, un panneau indique une cascade qui mérite une visite.
Surplomber l’Entlebuch N° 1342
Marbachegg — Sörenberg, Hirsegg • LU

Surplomber l’Entlebuch

En automne, lorsque les ombres s’étendent sur la montagne et que les paysans ont rejoint la plaine avec bétail et fromages, le calme ne règne pas pour autant en altitude, car c’est la saison de la cueillette des baies et des champignons qui commence. Les forêts situées sous la Marbachegg sont alors très fréquentées. Cette randonnée délaisse quant à elle les fruits automnaux et mène vers les hauts lieux de la réserve de biosphère de l’Entlebuch: le paysage karstique de la Schratteflue et la vue incomparable qu’elle offre au loin sur les montagnes. La randonnée commence sur la Marbachegg. Elle passe près de pâturages et du hameau de Kadhus, puis rejoint l’Alp Imbrig au pied de la Schratteflue. L’été, la buvette de l’alpage est ouverte et l’on y vend du fromage. Le chemin se transforme en sentier de montagne. Il s’élève en pente raide sur le flanc ouest de la Schratteflue, la Schafflue, puis, en contrebas du Hängst, passe à l’est de la Schratteflue. C’est le moment de rejoindre le sommet. Depuis le Hängst, le chemin descend vers Heideloch. Le paysage calcaire qu’il faut traverser lors de la descente vers l’Alp Silwängen est impressionnant. Attention aux faux pas! La route qui mène à l’Alp Schlund est plus large. D’ici, un sentier traverse des marais, toujours vers le nord-ouest, par Stächelegg. Encore plus bas, les marais cèdent la place aux alpages et, une demi-heure plus tard, les marcheurs rejoignent la halte de bus «Sörenberg, Hirsegg».
Du Bleikechopf au Chessiloch N° 1376
Sörenberg — Flühli LU • LU

Du Bleikechopf au Chessiloch

Un bruit dans les buissons. Entend-on coqueliner ou glousser? Un panneau nous informe que le tétras-lyre roucoule. Hélas, il est invisible. Cet oiseau au plumage d’un noir bleuté, au lobe rouge au-dessus des yeux, dresse ses plumes blanches, bat des ailes, danse et fait de petits sauts lors de la parade nuptiale. Même si on ne le voit pas, la zone marécageuse située entre le Dählebode et le Bleikechopf reste riche en sons, images et odeurs. Entre les pins, le bois mort forme des sculptures grises, le chant des oiseaux résonne dans le silence et des senteurs de terre humide et de résineux parviennent à nos narines. De Sörenberg, nous sommes montés sur la crête en admirant la vue grandiose sur le Rothorn de Brienz et la Schrattenflue. Vers l’est, toute la chaîne des Alpes autour du Titlis se dévoile. Au bout de la zone marécageuse, une sorte de terrasse panoramique, où sont installés une table et des bancs, se prête à merveille au pique-nique. Vient ensuite la descente dans la vallée reculée: après avoir traversé le Rotbach au lieu-dit Gitziloch, nous suivons ses affluents vers le Chessiloch. Même s’il faut marcher dix minutes dans chaque sens, le détour en vaut largement la peine. L’eau se précipite dans l’étroite vallée depuis des hauteurs toujours plus importantes. Au fond de la vallée, voici le «Chessi», où l’eau a rongé la roche sur un demi-cercle de 60 mètres environ. Des gouttelettes de la cascade nous aspergent tandis que nous l’admirons depuis le pont suspendu. Pour terminer, une autre expérience aquatique nous attend, celle du site de cure Kneipp de l’étang de Schwandalp. Quel bonheur de se déchausser et de marcher pieds nus sur des copeaux de bois, des pierres et même des morceaux de verre. Au milieu du parcours, l’eau de l’étang aux reflets turquoise est parfaitement claire. Les 5 francs de l’entrée se justifient pleinement.
Randonnée par le col de Jaman N° 1377
Allières — Les Avants • FR

Randonnée par le col de Jaman

Non loin du col, de fins filets noirs sont tendus sur deux rangées d’environ 30 mètres de long et 8 mètres de haut. Assis sur les pierres à côté de grands télescopes sur pied, des ornithologues observent les oiseaux dans ce lieu qu’ils connaissent bien. Depuis le début des années 1990, quelque 10 000 oiseaux et chauves-souris sont attrapés chaque année au col de Jaman pour être bagués, ce qui permet d’étudier les changements de comportement des oiseaux migrateurs. Le Golden Pass Express s’arrête à Allières sur demande. L’air est encore frais, la vallée est dans l’ombre. Chemin faisant, nous admirons les beaux toits en tavillons de l’Hôtel de la Croix de Fer, des maisons voisines et plus haut, ceux des chalets d’alpage. Peu après Les Cases, nous franchissons la frontière entre Fribourg et Vaud. Le chemin s’élève en zigzag. Après deux heures environ, nous rejoignons un haut-marais de petite taille. Le ruisseau serpente joliment, le soleil brille à travers les branches. Nous voici au col, d’où la vue sur le lac Léman, le Lavaux et la vallée de la Baye de Montreux est à couper le souffle. Profitons-en pour respirer profondément. Derrière la maison se dressent des bidons à lait, à côté d’un poulailler et d’une porcherie. A l’alpage du col de Jaman, on travaille sans relâche, notamment pour fabriquer le fromage local, le Jaman, qui est à la carte du restaurant Le Manoïre. Nous commandons la polenta gratinée avec ce fromage. Autour de nous, les hôtes ont opté pour la fondue. La première partie de la descente, assez raide, traverse la forêt humide et offre un bon contraste avec la deuxième partie, qui s’effectue sur une petite route asphaltée débouchant dans le village des Avants.