Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

1598 entrées ont été trouvées
D’un château à l’autre N° 1275
Bellinzona, Piazza Orico • TI

D’un château à l’autre

A l’heure actuelle, les trois châteaux de Bellinzone sont en bien meilleur état qu’ils ne l’ont jamais été au cours de leur longue histoire. Voilà cent ans encore, Castel Grande et les châteaux de Montebello et Sasso Corbaro étaient laissés à l’abandon et envahis par la végétation. Depuis 2000, les châteaux et la Murata figurent au patrimoine mondial de l’Unesco et brillent d’un nouvel éclat. La visite commence au pied de la Murata, cette longue muraille qui fermait la vallée, renforçant ce «verrou» naturel. Du Viale Portone, on accède à Castel Grande qui abrite un musée consacré à l’histoire de la ville et une exposition permanente. De là, un escalier descend vers la Piazza Collegiata que l’on traverse. De l’autre côté de la vallée, le chemin grimpe jusqu’au château de Montebello, dévoilant de jolis recoins au passage. Aujourd’hui, ce château est lui aussi entouré de gazon, ce qui le fait paraître plus monumental encore. On suit alors sur une courte distance la Via Artore. Au premier virage, on prend le sentier qui monte entre les vignes jusqu’au croisement avec une route goudronnée. La forteresse de Sasso Corbaro, prochaine étape, se dresse en contrebas. Elle a longtemps été une demeure seigneuriale avant d’être intégrée dans les fortifications de Bellinzone. Elle abrite aujourd’hui un restaurant. Le dispositif de défense de la ville a été érigé au XVe siècle pour fermer la vallée et contrôler les voies d’accès aux cols alpins. Les ducs de Milan voulaient avant tout éviter que les Confédérés ne puissent conquérir Bellinzone. Les châteaux ont résisté aux Confédérés, mais la roue a fini par tourner en faveur de ces derniers. Le sentier des châteaux n'est balisé qu'en partie de panneaux jaunes.
En direction du Brünig 2 N° 1232
Oberschwanden — Brünigpass • BE

En direction du Brünig 2

Les communes de Schwanden, Hofstetten et Brienz se partagent le sublime paysage montagneux du Brienzer Rothorn. Mais la vie sur cette montagne peut devenir un enfer en raison des crues soudaines et des coulées de boue. Lors de telles catastrophes, la solidarité envers les victimes est grande. Entre elles, par contre, c’est une autre affaire: on se demande qui doit réparer les dégâts et qui va payer. La randonnée mène le long du torrent Lammbach jusqu’à l’Eiseesattel, situé sur la crête est du Brienzer Rothorn. D’Oberschwanden à mi-hauteur, on marche à l’ombre, dans une forêt. Le chemin a été aménagé à la fin du XIXe siècle. Le torrent avait fait des siennes à plusieurs reprises en 1896 et provoqué des coulées de boue dans la région, recouvrant le lac d’alluvions. On construisit alors des barrages le long du Lammbach et on reboisa les prairies défrichées du Brienzer Rothorn. A mi-hauteur, on traverse un terrain en partie déboisé. On aperçoit les surfaces reboisées ainsi que les nombreux barrages dans le ravin du Lammbach. Depuis l’Eiseesattel, la flore alpine et le panorama sont magnifiques, le long des crêtes en direction du Brünig. Peu avant le Höch Gumme, le chemin tourne au sud jusqu’à Scheidegg, il passe par le Tüfengrat, puis en dessous du Wilerhorn et par l’Alpogli, jusqu’aux cabanes de l’ancien alpage de Wilervorsess, appelé aujourd’hui Totzweg. On continue vers l’est, puis on traverse la forêt de hêtres jusqu’au col du Brünig. L’aménagement du Lammbach a fait ses preuves. En effet, lors des intempéries de 2005, ce sont le Trachtbach et le Glyssibach qui firent des ravages à Brienz. Malgré tout, il est prévu de rénover et de renforcer l’aménagement du Lammbach. La question qui se pose cependant est: qui paiera?
En direction du Brünig 3 N° 1233
Kaiserstuhl — Brünigpass • OW

En direction du Brünig 3

Le Brünig sépare des climats, des cantons et des confessions. Mais la région possède aussi un élément fédérateur: son paysage. Les forêts isolées, les alpages offrant des vues magnifiques et, de temps en temps, quelques zones rocheuses qui le caractérisent si bien. La région affiche un climat principalement doux, mais parfois rude également. La randonnée qui mène de Kaiserstuhl jusqu’au col du Brünig offre une bonne occasion de découvrir ce paysage montagneux. L’itinéraire courant longe plus ou moins la ligne de chemin de fer et est presque entièrement en montée ou tout droit. Une variante intéressante, mais certes un peu plus longue et exigeante, conduit de Kaiserstuhl au col du Brünig, en passant par la rive ouest du lac de Lungern et par Schäri, au pied du Wilerhorn. Le chemin commence dans la vaste cuvette du lac bleu vert scintillant de Lungern, dont il suit la rive. Il traverse ensuite avec de légères montées en descentes les forêts et les prairies de montagne de la région frontalière entre Berne et Obwald et se termine par une descente escarpée sur le flanc du Wilerhorn sur le col du Brünig. On ne perçoit guère la transition entre les deux cantons; la frontière traverse les prairies et n’est signalée que par une clôture. A l’orée de la clairière Rüti se dresse toutefois, bien en évidence, une pierre ornée de l’ours de Berne et de la clé du blason du canton d’Obwald. Elle ne signale qu’approximativement la frontière entre les cantons car cette dernière se situe près de 1 kilomètre plus loin, au sud.
Le Haldi par tous les temps N° 1121
Haldi • UR

Le Haldi par tous les temps

Par temps de neige comme par beau temps, le Haldi est toujours un terrain idéal pour faire de la raquette. Deux itinéraires ont été balisés et sont entretenus depuis l’hiver 2004/05, le plus court en bleu, et l’autre, qui promet trois heures de randonnée (environ le double du premier), en rouge. Les lugeurs, les skieurs et les promeneurs trouveront tous leur compte sur le Haldi. Une navette amène les clients depuis la station supérieure du téléphérique jusqu’au téléski de Kellerberg, qui est tout particulièrement adapté aux familles. Une petite piste de luge est même aménagée lorsque la neige est bonne. On rencontre les premiers panneaux et autres indicateurs dès le moment où l’on a mis ses raquettes, ce qui est particulièrement utile en cas de forte neige ou de brouillard. L’itinéraire long, en rouge, longe la crête des montagnes de Schattdorf jusqu’au sommet, qui culmine à Oberfeld (env. 1420 m). Puis, le chemin fait une grande boucle et se poursuit jusqu’au lieudit Billentrog, situé au cœur de la forêt Billenwald. C’est un endroit mystérieux, presque magique, dont on a déjà parlé dans plusieurs livres. Ne soyez donc pas surpris de voir apparaître subitement une fée ou un elfe à travers les arbres, qui regarderait avec curiosité les raquettes au bout de vos pieds. En chemin, la roulotte Sunntigsbodä Beizli et le restaurant Alpenrösli viennent ravitailler les passants et sont particulièrement accueillants par temps de neige. Ce circuit est également recommandé par beau temps, la vue sur les sommets environnants, tels que le Bälmeten, le Gitschen ou le Rophaien étant magnifique.
Perles de couleur dans le Val Piora N° 1274
Stne Piora • TI

Perles de couleur dans le Val Piora

A l’évocation de Piora, les constructeurs du tunnel de base du Gothard ont la chair de poule: cette dépression formée de dolomie saccharoïde poreuse a bien failli empêcher la création de l’ouvrage du siècle, car le tunnel traverse cette couche de pierre instable. Par chance, après un examen plus poussé, les experts constatèrent que la dépression ne mettait pas le tunnel en péril. La construction put suivre son cours et dès décembre 2016, les trains fonceront sous la terre entre Erstfeld et Bodio. On voit cette pierre particulière en se rendant vers les lacs de Piora. Au Lago di Tom, la dolomie saccharoïde brille sous le soleil tessinois. L’itinéraire débute à la station supérieure du funiculaire de Ritom, l’un des plus raides d’Europe. On quitte rapidement les nombreux touristes pour monter sur une pente agréable au Rifugio Föisc, une cabane en libre-service, et vers le sommet surplombé d’une grande croix. La vue circulaire depuis le Föisc sur le Gothard, la Léventine, le Val Bedretto et le Val Piora et ses lacs est superbe, et le calme qui règne ici est apaisant. On descend en faisant une boucle vers le Lago Ritóm, pour longer sa rive droite, puis remonter vers le Lago di Tom. On peut faire une halte ici (la baignade est autorisée, mais à vos risques et périls) avant de descendre vers le hameau de Cadagno di Fuori et le Lago di Cadagno, le troisième lac de Piora. Entre Cadagno di Fuori et la Capanna Cadagno, un sentier bifurque à droite: il traverse une belle forêt de mélèzes, puis suit la rive gauche du Lago Ritóm jusqu’à son mur de barrage. Nous voilà non loin de la station supérieure du funiculaire de Ritom, où la randonnée prend fin. Le Lago Ritóm approvisionne en outre la ligne du Gothard en courant.
La montagne au bord du lac N° 1279
San Rocco — Museo doganale svizzero • TI

La montagne au bord du lac

Elle est étonnante à plus d’un égard, cette randonnée entre San Rocco et Cantine di Grandria. Le chemin de montagne au balisage blanc-rouge-blanc passe à une altitude de 270 mètres seulement, l’itinéraire agréable longe toujours la rive du lac de Lugano et en chemin, quatre grotti nous mettent l’eau à la bouche. Au bout du parcours, le Musée suisse des douanes invite à une visite. En cas de mauvais temps, le chemin est fermé en raison du risque de chutes de pierres. Le trajet pour y aller et le retour sont eux aussi originaux: il s’effectue sur l’eau, de et vers Lugano. Le bateau de tourisme qui circule de Lugano à Gandria nous amène au départ de la randonnée, San Rocco. D’ici, on peut partir directement en se perdant dans le lacis de ruelles ou prendre des forces au grotto. Après la première demi-heure, l’itinéraire devient nettement plus intéressant depuis Cantine di Caprino. Le chemin passe par le Grotto dei Pescatori et Landessa, puis par Cantine di Gandria. Impossible de se perdre, il n’y a pas de bifurcations. Quelques beaux sites se prêtent à un arrêt et offrent une vue superbe sur le lac d’un bleu profond et sur la rive opposée, où l’on voit le ravissant village de Gandria, le Monte Brè et le Monte Boglia. Après deux heures à peine, nous voilà à la frontière du pays et aux portes du Musée suisse des douanes. Dans ce bâtiment datant de 1835, on découvre la vie quotidienne des douaniers et l’histoire des douanes depuis la création de l’Etat fédéral en 1848. Les thèmes présentés vont de la contrebande à la protection des espèces et des biens culturels, en passant par les stupéfiants, la criminalité économique et la migration. Certains objets exposés, tels des bornes-frontières et des barrières historiques, sont d’un grand intérêt.
Sur la trace des sauriens N° 1280
Meride • TI

Sur la trace des sauriens

Le Monte San Giorgio, au sud de Lugano, dans le Mendrisiotto, a une très longue histoire. Il se trouvait en fait en Afrique puisqu’il y a 240 millions d’années, durant la période dite du Trias Moyen, il était situé à 20 degrés au nord de l’Equateur. Le climat y était subtropical, poissons, escargots, ammonites, coquillages et d’imposants reptiles tels que l’effrayant Ticinosuchus vivaient dans une vaste lagune protégée de la mer ouverte. Les conditions écologiques d’alors ont permis de préserver ces animaux et organismes sous la forme de fossiles. On a trouvé au Monte San Giorgio quelque 20 000 animaux et végétaux fossilisés, dont la plupart sont presque intacts. L’Unesco a d’ailleurs déclaré site du patrimoine mondial naturel ce gisement fossilifère du Trias moyen qui est le plus important au monde. Un sentier didactique permet de découvrir les secrets géologiques et paléontologiques du Monte San Giorgio. Le chemin, balisé de panneaux d’information en italien et en anglais, contourne la montagne densément boisée. Le départ a lieu dans le joli village de Meride, où se trouve le musée des fossiles qui présente les principales découvertes des fouilles faites au Monte San Giorgio. Après un premier parcours assez long dans la forêt, la vue sur le lac de Lugano et le sud de Tessin se dévoile d’abord à Serpiano puis, peu après, sur l’Alpe di Brusino. Par beau temps, on peut se restaurer et se désaltérer sur la terrasse d’un grotto, sous des châtaigniers séculaires. Le retour à Meride a lieu par Gaggio, Pozzo et Albertina. Le long du parcours, plusieurs chemins permettent de monter au sommet du Monte San Giorgio, d’où l’on a l’une des plus belles vues sur le sud du Tessin.
Entre Tamaro et Lema N° 1281
Alpe Foppa (Corte di Sopra) — Monte Lema • TI

Entre Tamaro et Lema

Le Monte Tamaro est un but d’excursion connu et apprécié. Il le doit à la chapelle Santa Maria degli Angeli qui y a été édifiée et à la longue et belle randonnée qui longe la crête jusqu’au Monte Lema. La chapelle, qui porte la signature du célèbre architecte tessinois Mario Botta, est le symbole de l’Alpe Foppa, où commence la randonnée vers le Monte Lema. Cette construction originale ressemble à un amphithéâtre: un viaduc de 65 mètres de long mène à une plateforme panoramique d’où l’on a une vue grandiose sur le sud du Tessin. La vue sera encore plus belle du sommet du Monte Tamaro, que l’on rejoint en deux petites heures de marche, sur une agréable route naturelle jusqu’à la Capanna Tamaro, puis sur un chemin de montagne bien aménagé mais pénible sur sa fin. A la Capanna Tamaro, on peut reprendre des forces en mangeant un gâteau maison. Jusqu’au Monte Lema, il n’y aura plus que deux buvettes, mais ni source, ni fontaine, sauf tout près du but. Rien à redire, par contre, au sujet de la vue. Elle porte sur le lac Majeur, le lac de Lugano, les Préalpes du sud du Tessin et les hauts sommets tessinois et valaisans. La marche entre le Monte Tamaro et le Monte Lema se fait sur la crête, à quelques interruptions près. Et pourtant, les dénivellations sont importantes car le chemin n’est pas plat et vers la fin, les montées et les descentes sont même pénibles. Jusqu’au Passo d’Agoria, le chemin ne présente aucune difficulté, mais ensuite, les choses se compliquent. Les passages difficiles sont cependant bien sécurisés et après cinq bonnes heures de marche, on rejoint le funiculaire du Monte Lema. En l’attendant, on s’octroie un repos bien mérité sur la terrasse du restaurant.
Ecorcheuse en région bâloise N° 1223
Pfeffingen — Dittingen • BL

Ecorcheuse en région bâloise

La pie-grièche écorcheur a l’étrange habitude de conserver une partie de ses proies sur les épines et les branches pointues de buissons d’églantier, d’épine-vinette, d’aubépine ou de prunellier. Elle fait ainsi des provisions pour les périodes de disette. En outre, les animaux capturés - sauterelles, coléoptères, grillons et parfois vers de terre, campagnols et oisillons - sont mieux répartis lorsqu’ils sont ainsi empalés. L’oiseau doit son nom à sa technique de stockage de ses proies. C’est dans des paysages plutôt dégagés, parsemés de buissons épineux, que la pie-grièche écorcheur s’installe. Les trois pâturages secs protégés du Laufonnais, avant tout ceux de Blauen et de Dittingen, sont des sites parfaits pour chasser et élever ses petits. C’est aussi un beau but de randonnée dans le canton de Bâle-Campagne. L’itinéraire commence à Pfeffingen et mène d’abord au pâturage de Nenzlingen, par le village homonyme, le long de jolis sentiers forestiers. C’est dans le pâturage de Blauen que l’on a le plus de chances de voir une pie-grièche écorcheur, car les églantiers, son buisson favori, y sont nombreux. Le plus souvent, on aperçoit l’oiseau au dos marron, à la calotte claire et à l’œil bordé d’un masque noir sur les branches extérieures du buisson. On rejoint le troisième pâturage, celui de Dittingen, par Rüti et Uf Egg. Il est l’un des sites naturels les plus intéressants de la Suisse du Nord-Ouest, car il abrite près de 500 espèces végétales. Il est exploité de manière extensive depuis de nombreuses années et les protecteurs de la nature en prennent grand soin. Ce qui convient à merveille à l’oiseau qui s’y installe entre la mi-mai et début août pour s’y reproduire, avant de s’envoler passer l’hiver dans le sud de l’Afrique.
Près des éléments naturels 1 N° 1227
Rosenlaui — Kaltenbrunnensäge • BE

Près des éléments naturels 1

Le vacarme de l’eau peut d’abord paraître infernal: des masses d’eau du glacier se précipitent à travers les rochers, plongent dans l’abîme et se fraient un chemin dans la pierre rongée depuis des millénaires, millimètre par millimètre. Sur ces premiers mètres, l’ascension se révèle impressionnante. Le lieu constituerait le véritable point d’orgue d’une excursion si l’on pouvait effectuer la randonnée dans l’autre sens, mais les gorges du Rosenlaui ne sont praticables que du bas vers le haut. Les personnes sensibles qui ne supporteraient pas ces éléments déchaînés peuvent opter pour l’agréable sentier qui passe au sud de la gorge. A peine sorti de la gorge, on constate que le glacier a façonné le paysage. On monte en traversant un vaste plateau rocheux érodé. Un peu plus loin du chemin, le torrent s’est frayé un passage dans la pierre, mais attention, ici, il n’y a plus de balustrades protectrices. Même si le glacier du Rosenlaui s’est retiré de plus en plus au fil des ans, il continue à trôner fièrement au-dessus de la vallée. La montée se poursuit à travers la forêt, par des rochers et des versants formés d’éboulis, en face des Engelhörner dont les dents acérées semblent vouloir s’élever vers le ciel. Dans l’Ochsetal, non loin de la cabane, on se sent effectivement plus près du ciel, dans un site impressionnant. On redescendra sur terre pour déguster un peu plus tard la tarte aux pommes de la cabane Engelhorn . Après cette halte, il faut redescendre. Le chemin longe le flanc rocheux et à quelques endroits exposés, mieux vaut se tenir aux cordes. Suit une descente raide à Allmeindwäälli avant que la randonnée ne se poursuive très agréablement par des pâturages. En face de soi, on peut admirer la région du Hasliberg.
Les mégalithes du Säuliamt zurichois N° 1220
Affoltern am Albis — Mettmenstetten • ZH

Les mégalithes du Säuliamt zurichois

Entre 4500 et 1000 av. J.-C. vivaient en Europe des peuples qui ont bâti des structures en pierres encore visibles de nos jours. Ces témoins de la culture mégalithique soulèvent bien des questions: à quoi servaient les alignements, les menhirs, les pierres tremblantes et les pierres percées? Les randonneurs qui se rendent sur leurs traces dans le Säuliamt peuvent donner libre cours à leur imagination. On attribue une fonction cultuelle ou religieuse à la plupart de ces pierres. Ainsi, c’est une randonnée de printemps mystique dans les traînées de nuages qui nous attend. Le premier alignement de menhirs se trouve à Grüthau (coordonnées 677 550/235 170), à côté du chemin forestier, et se compose de pierres de grès organisées en L. Ce qui, à première vue, ressemble à une ancienne clôture servait probablement de lieu de culte. Il y a aussi la pierre percée du hameau de Grüt (677 400/234 980); aux équinoxes, on voit passer le soleil levant et couchant à travers son trou. Devant le pré Homburger Weid, on aperçoit une pierre tremblante de type nagelfluh (678 670/233 760). Aujourd’hui, il n’est plus possible de la mettre en mouvement soi-même. Les pierres tremblantes étaient des oracles ou des autels de sacrifice. Vous avez le bonjour d’Obélix! Un menhir de près de 2 mètres trône sur le Homberg (678 900/233 720). C’est le propriétaire terrien qui l’a découvert, juste en dessous de la surface du sol, avant de l’installer devant la clôture de son pré. Le Keltenmürli est l’un des plus impressionnants sites de mégalithes de la région du Knonaueramt. Il se cache dans les bois au-dessus de Herferswil (679 320/233 920). Cette série de mégalithes en forme de L est bien conservée. Elle fait environ 37 mètres de long et 7 de large. Les plus visibles sont les grandes pierres recouvertes de mousse, situées dans l’axe nord-sud.
Domaine de Louis Napoléon I N° 1221
Ermatingen — Schloss Arenenberg • TG

Domaine de Louis Napoléon I

Le jeune Louis Napoléon adorait les chevaux. Et les femmes. Plus d’une fois, le neveu du grand empereur Napoléon Ier monta son destrier afin de rattraper les chevaux d’une calèche qui s’étaient emballés. Son ardeur à la tâche était décuplée lorsque la voiture était occupée par une jolie Thurgovienne. C’est ce que nous explique Dominik Gügel, directeur du Musée Napoléon à Mannenbach, en Thurgovie, où Louis Napoléon a passé son enfance et sa jeunesse. Tout le monde le connaissait dans la région. Toutes les maisons bourgeoises ou presque, ainsi que les fermes, avaient un jour reçu sa visite qui, souvent, se terminait en rendez-vous galant. Mais pas toujours. Il reçut également quelques paires de gifles, lorsque ces dames estimaient qu’il allait trop loin. Cette randonnée familiale traverse le paysage que connut le jeune Louis. Elle passe au-dessus de deux ravins sauvages et romantiques, elle mène sur des hauteurs panoramiques surplombant le lac inférieur et au château de Wolfsberg (aujourd’hui un centre de congrès de l’UBS) à travers une allée de pruniers. Les randonneurs peuvent visiter la cour du château et sa glacière voûtée qui se trouve à l’extrémité sud du parking. Au XIXe siècle, on y stockait la glace destinée aux frigos en bois du bâtiment. Le château étant privé, il n’est pas possible de s’y restaurer ni d’y faire une pause. On traverse le sentier des roses musquées pour commencer, puis on passe plusieurs fois sur le chemin des fables de Thurgovie. A Ebenöödi, les enfants peuvent caresser des animaux. Et, au bout du chemin, ils peuvent visiter le Musée Napoléon et découvrir le mode de vie austère des enfants à l’époque au cours d’une visite guidée adaptée à leur âge: manières strictes à table, peu d’attention et grandes exigences à leur égard. L’avenir de Louis Napoléon fut tout tracé par le vœu de sa mère, qui se réalisa lorsqu’il devint le dernier empereur des Français.
Domaine de Louis Napoléon II N° 1222
Kreuzlingen — Schloss Arenenberg • TG

Domaine de Louis Napoléon II

Il s’agissait des expériences d’un garçon sans gêne, dont la carrière était toute tracée: Louis Napoléon, neveu du grand empereur Napoléon Ier, a passé son enfance et sa jeunesse à Arenenberg au bord d’Untersee. Sans se douter qu’il monterait lui aussi un jour sur le trône, le jeune garçon jouait avec les enfants du coin dans les vignobles entourant le château d’Arenenberg. C’est la destination de cette randonnée familiale qui part de Kreuzlingen. Elle mène d’abord sur une longue allée de peupliers dont les 41 premiers ont cependant été abattus. Grâce à l’opposition de la population locale, les suivants ont été épargnés et ceux abattus ont été remplacés. Cette partie le long de la rive du Rhin est charmante et peut être achevée par un «Hüppen», une friandise locale, au Seecafé à Gottlieben. Avec des enfants en bas âge, il est recommandé de débuter la randonnée ici seulement. Sur le côté droit du chemin, en direction d’Ermatingen, se trouve un arbre creux dans lequel les enfants peuvent se glisser. On aperçoit aussi rapidement l’île de Reichenau. Cette dernière était autrefois l’objectif des essais de tir de Louis Napoléon. La rive sud, autrefois inhabitée, lui servait de cible, car il avait l’intention d’inventer ses propres canons. «Il tirait toujours plusieurs coups et, de ce fait, ne manquait jamais sa cible», écrivit plus tard son ami d’enfance, puis archiviste de la ville de Constance, Johann Marmor. On atteint bientôt Ermatingen et, peu après, on aperçoit la route en lacets qui grimpe vers le château d’Arenenberg. Au passage à niveau, l’itinéraire quitte le chemin et monte jusqu’à l’endroit où vivait Louis Napoléon et où se trouve aujourd’hui un musée. On y propose des visites guidées dédiées aux enfants, où ils peuvent s’habiller comme des princesses et des petits Napoléons.
Le Toggenburg et ses merveilles N° 1118
Alp Sellamatt • SG

Le Toggenburg et ses merveilles

Le sentier des légendes du Toggenburg est très apprécié des randonneurs, du moins en été. En hiver, lorsque la neige recouvre le paysage, la région se dote d’un charme très différent, pas très éloigné de l’atmosphère d’un conte: le massif des Churfirsten, dont les pointes blanches s’élancent dans le ciel bleu, et la neige qui crisse sous les pieds à chaque pas. Et sinon, le silence. Quand le soleil brille, on voit des flocons scintillants voleter en tombant des branches chargées des sapins. Le circuit de randonnée commence à la station supérieure du téléphérique de l’alpage de Sellamatt, où l’on peut prendre des forces au restaurant avant de se mettre en marche. Si vous y renoncez toutefois, vous pourrez toujours changer d’avis dix minutes plus tard et faire une petite halte (la dernière possible) au Zingge-Pub. Au début, le chemin de randonnée bien balisé et la piste de ski de fond qui le suit sur toute sa longueur traversent une légère cuvette. Le Säntis fait de l’œil aux randonneurs depuis l’autre côté de la vallée, alors que de ce côté-ci se succèdent les sommets de l’Hinterrugg, du Schibenstoll, du Zuestoll, du Brisi, du Frümsel et du Selun. Près de la première étable, un panneau attire l’attention. On en trouvera encore onze autres le long du chemin. Sur place, il est très facile de s’imaginer dans les légendes évoquées. À la prochaine bifurcation, les randonneurs devront choisir s’ils souhaitent poursuivre par la montagne ou par la vallée. Si l’on choisit le côté montagne, le chemin se fait plus plat et plus large. Du côté vallée, il est plus étroit et réserve quelques petites grimpées. Peu importe l’option qu’on choisit, on pourra toujours revenir par l’autre chemin. Les deux variantes mènent à présent dans la forêt. Là, on est plongé en plein conte de fées: tout autour, il n’y a que des sapins... et le silence. À la sortie de la forêt, on se retrouve à nouveau bientôt sur le haut plateau au Thurtalerstofel, où l’on peut apprécier le panorama et avoir une pensée pour ceux qui sont immergés dans la mer de brouillard que l’on aperçoit d’ici. Un lacet permet enfin de faire demi-tour et de rentrer par l’autre chemin, côté montagne ou côté vallée.
Vallée de Joux mystique N° 1119
La Douane, Les Esserts • VD

Vallée de Joux mystique

L’itinéraire de la randonnée à raquettes commence à La Douane/Les Esserts, près d’un parking et juste à côté de la frontière française. Le point de départ se situe à environ 4 kilomètres de la gare des Charbonnières et est accessible à pied ou en taxi. On est encore en Suisse, mais le paysage tout comme les villages ont un petit air très français. Le départ de la randonnée est marqué en rose; la suite de l’itinéraire, qui ne s’éloigne jamais trop des pistes de ski de fond, se devine facilement. Au départ, le tracé nous mène à travers un pâturage tout à fait typique du Jura, où les arbres épars servent d’ombrelles au bétail en été. Les sapins enneigés scintillent au soleil et, au-dessus de la vallée, il reste encore quelques nappes de brouillard. De temps en temps, on se fait dépasser par un skieur de fond glissant sur la piste d’à côté. On atteint le hameau de La Frasse après une légère montée. Le tracé traverse maintenant une forêt clairsemée, jusqu’au pâturage suivant. Une fois arrivé au bout de l’itinéraire, le randonneur fait demi-tour et rentre en reprenant le même chemin. S’il lui reste un peu de temps, il en profitera pour aller visiter le musée du Vacherin aux Charbonnières et déguster, sur place, un Vacherin Mont-d’Or tout juste sorti du four. Le Vacherin Mont-d’Or tient son nom de la montagne éponyme du Jura. Il mûrit dans une boîte ronde en bois de sapin, ce qui lui confère son goût si caractéristique. L’hôtel de la Truite, qui se trouve dans le village du Pont, constitue une bonne alternative à la saveur intense du Vacherin. Les randonneurs pourront y déguster une truite fraîchement pêchée tout en admirant la vue sur le lac de Joux.
Entre Le Pont et Vallorbe N° 1161
Le Pont — Vallorbe • VD

Entre Le Pont et Vallorbe

Le cours de l’Orbe est assez mystérieux. La rivière prend sa source en France, alimente les deux lacs de la vallée de Joux, puis disparaît dans les profondeurs du sol, sans laisser de trace, pour resurgir plusieurs kilomètres plus loin, au pied d’une imposante paroi rocheuse. Il faut 24 heures au cours d’eau pour parcourir son trajet souterrain entre le lac Brenet et Vallorbe, alors que les randonneurs l’effectuent en dix fois moins de temps, sans se hâter. La randonnée débute au Pont, à l’extrémité septentrionale du lac de Joux, et longe d’abord le lac Brenet. Au niveau de la Cave à la Metsire, on traverse la route cantonale pour poursuivre sur un chemin forestier qui s’élève en pente douce vers le col du Mont d’Orzeires avant de rejoindre le sommet de l’autre côté. C’est là, dans une très vaste clairière, que s’est installé le Juraparc: bisons, ours et loups s’y ébattent dans plusieurs enclos. Le chemin redescend à nouveau dans la forêt et devient un peu plus raide. Il est situé à une bonne distance de la route, sauf sur 200 mètres: là, le terrain est tellement escarpé que les marcheurs doivent suivre le bord de la route balisée en conséquence. Juste après, le sentier en lacets très abrupts aboutit à la grotte aux Fées. Si l’on est muni d’une lampe de poche, on peut s’improviser spéléologue et aller découvrir la première partie de la grotte. L’entrée de la grotte de l’Orbe est située un peu plus bas. La variété de ses stalactites et de ses stalagmites mais aussi ses cours d’eau souterrains lui ont valu la réputation d’être l’une des plus belles de Suisse. Un circuit sécurisé et illuminé permet de l’admirer, les pieds au sec. Un charmant sentier riverain longe la rive droite de l’Orbe en direction de Vallorbe, traverse la région de l’étang du Grand Morcel et remonte jusqu’à la gare de Vallorbe.
Sur le chemin du gruyère N° 1162
Charmey — Gruyères • FR

Sur le chemin du gruyère

La traversée du pont suspendu qui relie le bord du lac de Montsalvens à la presqu’île est le premier moment fort de cette randonnée placée sous le signe de la diversité. Le chemin monte et descend le long de la rive et offre plusieurs sites propices au pique-nique et à la baignade. A son extrémité occidentale, le lac est fermé par le barrage construit entre 1919 et 1921, d’une hauteur de 115 mètres, d’où le regard plonge dans le ravin. On retient son souffle à la vue des marches et des passerelles installées le long du mur et des rochers, inaccessibles au public. C’est après le barrage que commence la partie la plus spectaculaire de la randonnée: la traversée des gorges sauvages de la Jogne. Les enfants apprécient particulièrement les petits ponts qui se balancent et grincent en rythme lorsqu’on les emprunte. Plusieurs tunnels sombres taillés dans la roche donnent une note mystérieuse à l’aventure. On peut s’éviter cette ambiance en emportant une lampe de poche. Le long du chemin qui mène à Gruyères, on verra la chapelle des Marches, construite en 1705, et le pont en bois au toit couvert de bardeaux, baptisé «Pont qui branle» mais qui, contrairement aux ponts précédents, ne vacille pas. La petite cité médiévale de Gruyères, parfaitement restaurée, est un vrai bijou. Après en avoir fait le tour, on ira visiter le château qui trône au sommet de la colline. Un spectacle multimédia raconte l’histoire passionnante de la construction de la forteresse et de ses comtes, baillis, préfets et artistes. La randonnée se termine plus bas, à Pringy, à la Maison du Gruyère. Le célèbre Gruyère AOP est fabriqué le matin et à midi dans la fromagerie de démonstration (infos détaillées sur le site www.lamaisondugruyere. ch). Pour y assister, il faut quitter Charmey assez tôt ou effectuer la randonnée dans le sens opposé.
Randonnée des lacs à Bellwald N° 1163
Stn. Furggulti — Richinen • VS

Randonnée des lacs à Bellwald

Cette randonnée permet de découvrir jusqu’à sept lacs de montagne de la vallée de Conches. Vu l’étendue de la région située au-dessus de Bellwald, on peut écourter ou prolonger l’itinéraire à sa guise, dès le début d’ailleurs, à la station supérieure de Furggulti. Une envie de sommet? Il suffit de franchir les 300 mètres de dénivellation jusqu’au Risihorn. Par contre, si l’on opte tout de suite pour l’itinéraire des lacs, on emprunte ici le chemin de montagne vers le Wirbulsee. Attention, la bifurcation pour le Mittelsee est toute proche. Ceux qui le désirent peuvent déjà abréger la randonnée à cet endroit. Avec un peu de chance, on verra près du chemin qui s’élève en pente douce vers le Wirbulsee des nez-noirs du Valais, ces jolis moutons qui se signalent par un long bêlement qui résonne alentour. Du Wirbulsee, on rejoint en dix minutes le Lengsee où l’on peut s’arrêter pour prendre un bain de pieds. La randonnée se poursuit jusqu’à l’intersection du Honeggerhorn. On ne manquera pas le détour par le Brusee: d’ici, par-dessus la crête, la vue sur la haute vallée de Conches est superbe. De retour à la bifurcation, on descend presque à plat vers le Mittelsee puis, le long d’une pente plus raide, jusqu’au Spilsee où un banc invite à un repos prolongé et l’eau scintillante à un bain. La descente à la station intermédiaire de Richinen s’effectue sur un beau chemin de montagne qui longe par moments le bisse de Unnera. Avec les sommets de la vallée de Conches devant soi et l’odeur des herbes de montagne dans les narines, on parcourt le dernier tronçon sans s’en rendre compte. En bas, le Fleschensee aux eaux d’un bleu vif, sa place de jeu et l’assiette valaisanne de l’auberge nous attirent irrésistiblement. On rejoindra Bellwald, un village sans voitures, à toute vitesse en trottinette ou plus calmement en télésiège.
Au Rüttihubelbad par le Dentenberg N° 1165
Zentrum Paul Klee — Sensorium Rüttihubelbad • BE

Au Rüttihubelbad par le Dentenberg

L’itinéraire débute à l’est de Berne, au centre Paul Klee dessiné par le célèbre architecte Renzo Piano. Il serait dommage de ne pas jeter au moins un petit coup d’oeil à l’intérieur du musée, dont les toits en forme de vagues se fondent dans le paysage. Le chemin pédestre longe d’abord la forêt de la Schosshalde, puis traverse la voie ferrée à Ostermundigen. On laisse l’agglomération derrière soi et la vue compense la circulation et la part importante de revêtement dur du chemin. L’itinéraire se poursuit sur le versant méridional de l’Ostermundigenberg, le long de la forêt, en direction de Gümligen. L’Ostermundigenberg et le Dentenberg sont composés de dépôts marins qui ont été largement utilisés pour construire la ville de Berne. Les matériaux de construction ont été extraits dans les carrières de molasse de la vallée de Gümligen. Une fois celle-ci traversée, la montée vers Amsleberg permet de rejoindre une ferme située dans un très bel endroit. Le Dentenberg, avant tout agricole, fait bien vite oublier l’agglomération pourtant située à quelques kilomètres. Le chemin serpente à travers une petite gorge sur le versant nord du Dentenberg et descend dans le Worbletal. Peu après le hameau de Nesselbank, on traverse la rivière Worble, qui donne son nom à la vallée. Dans le village de Vechigen, le chemin bifurque à droite et passe dans la forêt et à travers champs. A l’embranchement situé au point 702, près de la ferme de Hasli, on suit le chemin qui pénètre dans la forêt du Worbberg. Le sol de l’étroit sentier, couvert de feuilles colorées, évoque une forêt enchantée. La randonnée prend fin au Sensorium de Rüttihubelbad, qui propose de nombreuses stations d’observation et de mise à l’épreuve de ses propres sens. L’hôtel et restaurant Rüttihubelbad répond ensuite à tous les souhaits culinaires des marcheurs affamés.
Randonnée sur la troisième chaîne du Jura N° 1166
Passwang — Obere Tannmatt • SO

Randonnée sur la troisième chaîne du Jura

Le départ de la randonnée s’effectue sur le versant nord du Passwang, qui relie le Schwarzbubenland au Plateau. Après s’être brièvement élevé à travers la forêt, le sentier serpente le long de la troisième chaîne du Jura. Par beau temps, la vue sur les Alpes et le Plateau est époustouflante. On passe par des forêts clairsemées, des pâturages et près de fermes dispersées avant de rejoindre assez vite le Sunneberg. Il est conseillé de faire un bref crochet par la Barenflue, d’où l’on voit le Guldental et Ramiswil. Le restaurant Erzberg propose non seulement des boissons fraîches mais aussi des spécialités culinaires, dont le burger au boeuf Angus, préparé avec la viande des bêtes élevées par les tenanciers. Le terrain est maintenant plat et le chemin longe la crête jusqu’au col de La Scheulte. Une route a été construite au col de La Scheulte car ce lieu de passage entre le Laufonnais et le Plateau a joué un rôle important au cours des deux guerres mondiales. Les bunkers et barrages antichars encore présents le long du chemin sont d’ailleurs nombreux et peu discrets. La deuxième partie de la randonnée passe par le Parc naturel de Thal, dont l’objectif est de protéger et d’exploiter les vastes forêts et pâturages de la région du Guldental. Avec un peu de chance, on pourra voir des animaux rares comme le lynx, l’aigle royal ou le grand tétras. Les botanistes amateurs observeront quant à eux la flore locale. Attention: le bus du parc de Tannmatt à Gänsbrunnen (correspondence pour Soleure) ne circule que le dimanche. La reservation est obligatoire à partir de 5 personnes. On peut descendre à pied à la route principale par la Wolfsschlucht dans une heure et quart environs pour prendre le bus vers Balsthal ou Gänsbrunnen.
Impressionnant parcours vers le Rothorn N° 1167
Rossweid — Bergstation Rothornbahn • LU

Impressionnant parcours vers le Rothorn

Le site de la Rossweid accueille depuis peu le Mooraculum, un parc-aventure pour les familles consacré au marais. Ce thème n’a pas été choisi au hasard puisque la région fait partie de la biosphère de l’Entlebuch inscrite à l’UNESCO et que les marais sont l’un de ses précieux biotopes. De la Rossweid, le chemin passe près du Hundschnubel, une montagne raide (qui rappelle à l’auteur la première piste bosselée de son enfance), par des petites routes et des prairies. Le flanc septentrional escarpé du Rothorn, ses impressionnants éboulis et ses rochers déchiquetés, encore à l’ombre le matin, est plutôt rebutant. A partir de la Blattenegg, le chemin très abrupt, glissant après la pluie, est déconseillé à la descente. A la Chrutere, le terrain redevient plus plat et on se croit presque arrivé sur la crête. Apparaît alors un obstacle, un étroit couloir qui semble bloquer le chemin. On aurait pourtant pu distinguer de loin déjà l’escalier bétonné et ses centaines de marches qui, associé aux câbles en acier, rend le «Lättgässli» accessible. Après avoir gravi les dernières marches dans un couloir toujours plus resserré, on atteint la crête d’où l’on a une vue splendide sur les Hautes-Alpes bernoises et, tout en bas, sur le lac de Brienz. Le chemin qui mène au Rothorn passe d’abord brièvement sur le sommet de l’arête: pied sûr et absence de vertige sont indispensables! On continue sur le flanc méridional, raide lui aussi, où l’on apercevra peut-être des bouquetins, même de près! Il serait dommage de renoncer au petit détour par le sommet du Rothorn, d’où l’on voit l’itinéraire du deuxième jour du trek du bouquetin: il se poursuit le long de la crête, puis rejoint Sörenberg par un grand arc de cercle sur le col de Glaubenbielen. De retour à la station supérieure du téléphérique, on a bien mérité un verre de «vin du sommet».
Le Bois de Jorat, sa forêt et ses ruz N° 1216
Chalet-à-Gobet — Montpreveyres • VD

Le Bois de Jorat, sa forêt et ses ruz

Les dernières maisons du Chalet-à-Gobet à peine passées que le Bois du Jorat apparaît déjà dans toute sa profondeur. Quelques pas encore le long d’une clairière et l’on entre dans un formidable monde végétal. Le chemin balisé - que l’on a intérêt à bien suivre pour ne pas se perdre - n’est jamais ennuyeux. Il monte, il descend. Le spectacle est partout. Les essences d’arbres sont variées, avec beaucoup de feuillus toutefois. Toute aussi riche et diversifiée, la végétation est plus ou moins dense selon l’ensoleillement. Ici et là, des ruisseaux pleins de fraîcheur glougloutent, les oiseaux chantent, la forêt vit. On y rencontre des promeneurs, bien sûr, mais aussi des cyclistes, des cavaliers, voire des voitures sur la route des Paysans. Au détour d’un chemin, une clairière apparaît, puis une autre, bien plus grande. On est sorti de la forêt, une magnifique vue s’étend vers le nord-est, direction Moudon, et le sud-est avec les Préalpes fribourgeoises et le Moléson en point de mire. Les villages alternent avec les champs et les forêts. La marche par monts et par vaux se poursuit en bordure de clairière. A mi-chemin, il faut songer à repartir. Tout à la fois bucoliques et impressionnants, des ravins et des ruz attendent le randonneur, avant et après le village soigné de Ropraz. On y voit même des marmites glaciaires, témoins du travail millénaire de l’eau de la Bressonne. Une dernière langue de forêt pointe à l’horizon après le lieu-dit Ecorcheboeuf, un nom qui donne le frisson. Toute primesautière, la Bressonne s’invite à nouveau, avant la montée jusqu’à la cure et l’église de Montpreveyres. On s’approche un peu du paradis. Ces belles bâtisses historiques sont situées sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le long du Talent N° 1217
Mauvernay — Echallens • VD

Le long du Talent

Cette randonnée dans le Gros-de-Vaud nous fait découvrir la région d’origine des fameux pâtés. Ce mets en pâte feuilletée, farci de viande et surmonté de sa gelée caractéristique est fabriqué ici de manière traditionnelle par les sœurs Brigitte Grossenbacher et Maggy Berti. Elles vivent à Etagnières, près du Talent, la rivière locale, et ont déjà gagné plusieurs prix grâce à leurs pâtés. Au «Petit Encas», les deux dames préparent ce régal apprécié loin à la ronde sur la base d’une vieille recette en n’utilisant que des produits régionaux: de la pâte à la farce, tout est maison. Pour garantir la fraîcheur, les sœurs ne travaillent que sur commande. Il existe plusieurs formes, tailles et farces de pâtés. La randonnée le long du Talent comporte une version longue ou une plus courte à partir de Cugy. Le Talent prend sa source près de Mauvernay et un chemin de randonnée balisé le longe dans la forêt. Peu après l’abbaye et l’auberge de Montheron, il faut chercher le S entier du Talent qui n’est pas un chemin officiel et n’est pas balisé de manière continue: là où la route principale franchit la rivière sur la gauche et où le chemin de randonnée balisé monte à droite vers Bottens, on choisit la petite route qui se poursuit tout droit et d’où, après quelques temps, un sentier part sur la gauche. A partir d’ici, on restera le plus près possible de la rive du Talent. A Cugy, on peut faire une halte au moulin transformé, qui abrite un restaurant, une boulangerie et une boucherie. Peu après, près de la scierie, un détour par une petite route pentue est nécessaire avant que l’itinéraire ne redevienne plus facile. On traverse le pont situé sous le moulin d’Assens, puis un chemin forestier tourne à gauche. A partir du lieu-dit Reni, on choisira le chemin en copeaux de bois, baptisé «Sentier des racines/Vitaparcours», qui mène à Echallens.
Sur la route du sel II N° 1219
Ste-Croix — Vuiteboeuf, Bahnhof • VD

Sur la route du sel II

La ligne de chemin de fer à voie étroite Yverdon–Ste-Croix forme une boucle de plusieurs kilomètres entre Vuitebœuf et Ste-Croix jusqu’à Six-Fontaines, puis emprunte une rampe qui monte avec une progression de près de 500 m de dénivelé jusqu’à la petite ville de Ste-Croix, au pied du Mont de Baulmes, dans le Jura vaudois. Les charrettes qui, jusqu’au XVIIIe siècle, amenaient le précieux sel – en sens inverse – des salines françaises de Salins à Berne empruntaient le chemin direct et plus court. Afin qu’elles ne glissent pas sur les flancs escarpés du Jura au-dessus de Vuiteboeuf et finissent dans les gorges de Covatanne, on mit en place un système de tracé destiné aux charrettes. Le plus impressionnant de Suisse en son genre! La randonnée part de Ste-Croix en suivant d’abord la route cantonale qui descend à Yverdon-les-Bains. On quitte le goudron au niveau du Rocher, afin d’emprunter le chemin de randonnée qui mène à Château-de-Ste-Croix. Ici, il ne faut pas se tromper en descendant dans les gorges. Le chemin pour rejoindre la Via Salina est signalisé par des panneaux indicateurs marron à partir de Château-de-Ste-Croix. La route fait un grand virage vers Le Château , puis elle bifurque, le chemin pédestre étant celui de droite. La descente à travers la forêt est un peu raide. On parcourt un bout de plat en suivant les panneaux marron à gauche, puis on arrive sur le tracé de la Route du sel après une petite montée. On pourrait facilement prendre ces traces taillées dans le calcaire pour une voie romaine. En réalité, ce n’est qu’à partir du XIVe siècle que les différentes traces, les lieux d’évitement et les marches destinées aux bêtes de somme furent taillés dans la roche en plusieurs étapes. Parfois, elles sont enfouies sous les feuilles mortes. Le chemin de randonnée suit l’une ou l’autre des voies sur de longues distances avant de finir dans le village pittoresque de Vuiteboeuf.