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Splendide vue sur Conches N° 1570
Flesche — Bellwald • VS

Splendide vue sur Conches

Quand le bon Dieu créa Conches, il parcourut la vallée d’un pas décidé et répartit la forêt entre les villages. Arrivé à Lax, il se retourna et remarqua qu’il avait oublié une parcelle. En guise de compensation, il la baptisa Bellwald, «belle forêt». Cette légende donna aussi aux villageois leur surnom: Angsthasen, littéralement «lièvres froussards». En effet, ils auraient fait preuve de couardise en n’osant pas réclamer leur part de forêt au Créateur. La randonnée hivernale qui descend de Flesche à Bellwald via Mutti donne le temps de méditer sur cette légende. Au début de la randonnée, le chemin est abrupt et traverse une forêt clairsemée. Il bifurque ensuite sur une route de montagne plus large et redescend doucement vers Steineregga. Les randonneurs et les skieurs se partagent la piste et cela fonctionne bien, selon les Bellwald Sportbahnen AG. Tout le sentier est ensoleillé et panoramique. Logique, puisque les habitants de Bellwald ont été oubliés lors de la répartition des bois. Dans la haute vallée de Conches, se taquiner fait partie des traditions. Les sobriquets ne sont pas tous aussi gentils que celui des habitants de Bellwald. A Oberwald, les habitants sont des «cochons», à Münster des «mangeurs d’ours», à Fieschertal des «bouteilles de schnaps» et à Binn des «menteurs». Personne ne connaît vraiment l’origine de ces surnoms. La plupart du temps, ils apparaissent spontanément et perdurent durant des générations, expliquait l’auteur valaisan Anton Bielander dans une petite étude sur le sujet. Selon lui, les noms auraient rendu la cohabitation entre les villages voisins supportable et auraient mené à des joutes oratoires bénéfiques pour l’âme.
Lötschental enneigé N° 1571
Blatten — Kippel • VS

Lötschental enneigé

La randonnée débute à l’arrêt du car postal «Blatten Dorf». Une courte visite du village s’impose pour les amateurs de maisons historiques: les décorations des façades, toutes différentes, témoignent chacune de leur époque. Les maisons ornées d’une frise en bois à entailles en biais, par exemple, se dressent là depuis le bas Moyen Age. Après avoir quitté Blatten, le chemin de la vallée serpente à travers une forêt de sapins clairsemée en direction de Ried. Il descend légèrement, longeant toujours la piste de ski de fond sur sa gauche. Juste à côté de l’hôtel Nest- und Bietschhorn se trouve le «Chidrmuseum», un musée de vieux objets encombrants. Il est ouvert à la demande en hiver, mais surtout de mai à octobre, car le lieu n’est pas chauffé. Juste après Ried, le ruisseau Nästbach se jette dans la Lonza. Le Bietschhorn, le sommet qui surplombe la vallée, n’a été nommé ainsi qu’au sud du canton. Au nord, il était appelé Nästhorn, d’où le nom du cours d’eau. Après une bonne heure et demie de marche, on aperçoit le village de Kippel et son clocher blanc. Le chemin jusqu’à la route principale monte à travers d’étroites ruelles, entre des maisons de bois presque calcinées par le soleil, et rejoint, au choix, la terrasse ensoleillée du restaurant Bietschhorn ou l’arrêt du car postal. Chaque village offre la possibilité de reprendre le car postal ou de continuer sa route. La randonnée est donc également adaptée aux familles avec des enfants. Durant l’hiver, il est conseillé de commencer à marcher l’après-midi car la vallée est encore dans l’ombre le matin.
La cabane Britannia en hiver N° 1569
Felskinn • VS

La cabane Britannia en hiver

L’alpinisme est une incroyable performance culturelle. C’est à ce titre que l’UNESCO souhaite l’ajouter au patrimoine culturel mondial. Cette randonnée hivernale permet de plonger dans l’univers fascinant de l’alpinisme et, depuis la cabane Britannia, de contempler la roche, la glace et la neige, d’éprouver l’hiver. Plutôt courte, elle flirte toutefois avec les 3000 mètres d’altitude. Il faut donc prendre le temps de s’acclimater et ne pas se presser. La randonnée hivernale commence à la station intermédiaire de Felskinn. En été, le chemin traverse glace et rochers; en hiver, il suit une large piste sur le versant nord de la crête de Hinter Allalin. On atteint sans peine le col d’Egginerjoch, situé entre le sommet d’Egginer et la crête de Hinter Allalin. De là, on aperçoit déjà la cabane Britannia, but de la randonnée. Le chemin se ramifie: le sentier du haut, à droite, mène tout droit à la cabane, tantôt en descente, tantôt en montée. C’est le chemin le plus court, idéal pour le retour. Pour l’aller, on empruntera plus volontiers le sentier du bas, à gauche, un peu plus long. Il descend d’abord à 2860 mètres d’altitude puis remonte rapidement jusqu’à la cabane Britannia. Construite en 1912 par la section genevoise du Club alpin britannique, la cabane facilite les ascensions du Strahlhorn, du Rimpfischhorn et de l’Allalinhorn, ainsi que l’itinéraire classique de la Haute Route, dont elle est le point de départ ou d’arrivée.
De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt N° 1488
Zermatt • VS

De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt

Non seulement c’est l’une des plus belles montagnes des Alpes, mais aussi l’un des sommets les plus célèbres au monde: le Cervin. Pour Zermatt, c’est une attraction unique en son genre qui domine littéralement le paysage de toute la vallée. Sur le sentier de randonnée hivernale qui mène à Zmutt, l’énorme aiguille rocheuse élégamment incurvée se donne à voir sous tous ses angles. L’itinéraire traverse d’abord le village sur toute sa longueur. Une fois les dernières maisons franchies, le chemin commence à monter gentiment. Il traverse tour à tour la forêt de montagne, puis les pâturages enneigés et leurs petites granges. Les mélèzes ayant perdu leurs aiguilles l’hiver, la vue sur le Cervin reste souvent dégagée même en forêt. Zmutt est un petit hameau compact composé de vieilles maisons en bois noircies par le soleil, d’une chapelle et d’un restaurant rustique. Dans un tel cadre idyllique, le temps semble s’être arrêté. De l’autre côté du ruisseau de Zmutt, le large chemin conduit au sortir de la vallée vers le centre de sports d’hiver de Furi, où se croisent des lignes de téléphérique de diverses directions. Le chemin de randonnée hivernale contourne la station par le nord et mène, via Schweigmatte, au cœur de la forêt. Plusieurs restaurants de montagne bordent le chemin. La route enneigée qui descend au fond de la vallée en passant par Moos est également utilisée comme piste de luge, notamment par les familles qui ont de jeunes enfants: la pente n’y est pas très raide. Au bout de la descente, on atteint le quartier de Winkelmatten et donc la limite sud de Zermatt. En passant par Wiestiboden, on retourne à l’église et, en traversant le centre du village, à la gare.
Cabane de charme sur les hauts de Grimentz N° 1305
Bendolla • VS

Cabane de charme sur les hauts de Grimentz

Jusqu’au siècle dernier, Grimentz était un village relativement peu connu. La situation a changé à partir des années 1960, avec la construction de remontées mécaniques et de téléskis. Pourtant, Bendolla est une région qui se prête également à merveille à la randonnée. Dès le début de la marche, la vue sur les montagnes est splendide. On laisse petit à petit la technologie et le quotidien derrière soi, les pâturages deviennent plus arides, les éboulis se multiplient. Le sommet des Becs de Bosson, composé de plusieurs tours rocheuses, est impressionnant. Au col des Becs de Bosson, un sentier bifurque en direction du sommet. Cependant, l’ascension du massif est très exposée et n’est pas envisageable sans un peu d’escalade. Il vaut mieux rester sur le chemin qui mène à la cabane des Becs de Bosson. Celle-ci se situe au point le plus haut de la randonnée et constitue un lieu idéal pour une pause prolongée avec vue sur le Weisshorn, la Dent Blanche et sur d’autres sommets valaisans culminant à 4000 mètres. C’est également le point de rencontre de nombreux vététistes. En effet, les alentours du Pas de Lona, en contrebas de la cabane, sont aussi un paradis pour les adeptes de VTT. En général, le partage du chemin ne dure pas très longtemps, car les vététistes choisissent une route différente de celle des randonneurs. Les quelque quinze lacs de montagne aux environs du Pas de Lona sont fascinants. Le plus grand d’entre eux est le lac de Lona. Sur le chemin du retour, vers la Pointe de Lona, il est important de bien regarder le sol. En effet, sur un court tronçon, le chemin est assez irrégulier. De plus, il y pousse la rare gentiane des Alpes (gentiana alpina). De retour à Bendolla, la télécabine nous ramène à Grimentz. Qu’il est agréable de se balader entre les chalets baignés de soleil et ornés de géraniums rouges, ou encore de déguster un café et une part de tarte aux myrtilles, véritable délice du Val d’Anniviers, lorsqu’il reste un peu de temps.
La magie des fleurs à Goms N° 1471
Hst. Fürgangen-Bellwald — Fiesch • VS

La magie des fleurs à Goms

Fin avril, alors que la floraison des cerisiers de Bâle-Campagne est terminée depuis longtemps, les cerisiers autour d’Ernen sont encore en fleurs. Mais cette randonnée est également attrayante en été et en automne, grâce au pont suspendu, aux bisses, aux chapelles et aux points de vue que l’on y découvre. Quelques minutes à peine après avoir commencé à marcher, on traverse le Rhône par le pont suspendu construit en 2015, puis on arrive à Mühlebach. À l’entrée du village, un banc en bois en forme de snowboard invite les randonneurs à faire une pause. Il a été construit en l’honneur de Patricia Kummer, championne olympique locale de slalom parallèle. On suit le canal en bois restauré d’un bisse, qui nous amène jusqu’en haut de la colline Mosshubel. Dans ce charmant paysage qui s’étend au pied de montagnes enneigées, la potence est une trace particulièrement sombre du Moyen-Âge. À cet endroit visible de loin, on a pendu des condamnés jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, le village de montagne qui a reçu le prix Wakker en 1979 n’est plus connu comme un lieu de justice, mais comme la «Mecque de la musique de chambre». Chaque année en été, des musiciens suisses et étrangers s'y rencontrent pour jouer. Un petit tour au centre bien entretenu du village s’impose avant de s’atteler à la montée raide qui mène au bisse de Trusera. Celui-ci a pu être remis en état grâce à la construction du parc paysager de la vallée de Binn, qui inclut aussi Ernen. Une dernière montée et on se retrouve devant la chapelle blanche immaculée de Saint-Antoine. Elle est l’une des nombreuses constructions de la topographie religieuse du parc paysager de la vallée de Binn. D’ici, on a une vue magnifique sur la vallée du Rhône et la vallée de Binn. À la descente, le chemin de randonnée emprunte sur une courte distance une route peu fréquentée. Il descend ensuite à travers des prairies jusqu’à Niederernen. Puis il passe au-dessus du Rhône et arrive à Fiesch après une petite montée.
La vallée de Mattertal N° 1210
Moosalp — Jungen • VS

La vallée de Mattertal

Depuis le XIVe siècle, plusieurs bisses desservent en eau la région sèche d’Augstbord, qui borde les communes d’Embd, de Törbel et de Zeneggen. Stalden-Ackersand, au fond de la vallée, étant le lieu le plus sec de Suisse, l’eau est particulièrement précieuse par ici. Les précipitations s’y élèvent en moyenne à 545 mm par an. À titre de comparaison, le Säntis, lieu le plus humide de Suisse, reçoit 2837 mm de précipitations par année. Au fil des siècles, certains des bisses de l’Augstbord ont été déplacés et rénovés, d’autres abandonnés. L’installation la plus récente, «Niw Wärch», a été construite entre 1947 et 1951. Il ne s’agit pas d’un bisse à proprement parler, mais d’une canalisation située dans une galerie sous-terraine; l’eau n’est donc pas visible. C’est pourquoi notre randonnée ne passe pas réellement «le long des bisses». Elle longe en revanche les flancs des montagnes sans grand dénivelé. Le chemin qui part de l’alpage de Moosalp est bien aménagé et offre une vue fantastique des hautes Alpes valaisannes, en particulier des sommets de plus de 4000 m de la chaîne des Mischabel, située de l’autre côté de la vallée. De temps à autre, il traverse brièvement une galerie. Arrivé à l’alpage de Läger, au-dessus d’Embd, le bisse bifurque et disparaît sous terre jusqu’à un cours d’eau, l’Embdbach. À partir de là, le chemin de randonnée de montagne s’étrécit, monte et descend plus souvent et franchit quelques passages exposés à l’approche de l’alpage de Jungen. Ces derniers sont sécurisés par des barrières et des cordes mais il vaut mieux ne pas avoir le vertige. L’alpage de Jungen offre une belle vue sur la Mattertal et, plus haut, sur les sommets recouverts de glaciers du Brunegghorn, du Weisshorn et du Bishorn, qui incarnent les Alpes dans toute leur splendeur.
Du Schwarzhorn au Weisshorn N° 1436
Gruben — St-Luc • VS

Du Schwarzhorn au Weisshorn

En été, plus de 200 nez noirs paissent dans la vallée latérale d’Äugsttälli. Une bergère les surveille pour éviter qu’un loup ne les attaque. C’est un travail éreintant. La bergère parcourt de nombreux kilomètres chaque soir pour rassembler les moutons à l’abri dans un enclos. La randonnée débute à Gruben par une montée raide à travers bois, en dessous de l’Äugsttälli, puis elle longe la vallée, offrant une vue sur les sommets du Schwarzhorn et du Weisshorn. Après Chalte Berg, le chemin suit le ruisseau de Sänntumbach et gravit un imposant cratère d’éboulis jusqu’au col de la Forcletta, aussi nommé «Furggilti». L’itinéraire descend ensuite en pente raide et bifurque à droite vers le col de Bella Vouarda. Le chemin est presque inexistant sur ce tronçon, il faut le chercher par endroits. Après le col, le marquage est récent mais il convient tout de même d’être attentif: le chemin prend un virage serré à deux reprises avant de longer le torrent des Moulins et de nombreux rochers recouverts de lichen vert clair jusqu’à atteindre le croisement situé au point 2334, tout en restant parallèle à la crête des Pointes de Nava. Les randonneurs affamés ou fatigués bifurqueront à gauche pour rallier l’hôtel Weisshorn. Les autres poursuivront la descente tout droit jusqu’à Saint-Luc. Sur le tronçon final, le chemin longe le Grand Bisse de Saint-Luc. Les vaches paissent sur le plateau de Tsa du Toûno. Un vacher les rassemble tous les soirs. Pour se faciliter la tâche, il parcourt le terrain, moins raide que celui de sa collègue bergère, à moto.
Le pont des superlatifs N° 1432
Randa • VS

Le pont des superlatifs

Le pont suspendu Charles Kuonen n’était pas destiné à être une attraction touristique: il devait simplement enjamber un ravin sur le chemin de randonnée entre Grächen et Zermatt. Or, depuis l’inauguration en 2017 de cet ouvrage de 494 mètres de long, les randonneurs affluent dans la vallée du Mattertal pour franchir le pont des superlatifs d’un pas émerveillé. Car nulle part ailleurs dans le monde il n’existe un aussi long pont suspendu accessible aux piétons. On l’emprunte à l’occasion d’une randonnée d’un jour depuis Randa. Le chemin qui y mène débute directement à la gare et grimpe vers la croix de bois du Tschuggen. Une fois au pont, le randonneur doit se donner du courage, car seule une étroite voie en caillebotis le sépare du précipice: 85 mètres plus bas, le Dorfbach fait entendre son mugissement en charriant dans la rivière Matter Vispa l’eau de fonte et les éboulis du versant ouest du Dom. Ici, le changement climatique est tangible: le recul du Festigletscher et le dégel du permafrost mettent la montagne en branle, si bien qu’en 2010, un rocher a endommagé l’ancien pont dans sa chute. Les ingénieurs ont réussi à déployer un pont plus sûr au-dessus du ravin – un projet qui a remporté le Prix Rando en 2018 qui récompense les chemins de randonnée exceptionnels. Quand la chance est au rendez-vous, le pont a bien plus à offrir que les dangers de la montagne et un panorama sublime; il révèle aussi des représentants de la faune alpine. Des chamois y sont régulièrement observés et il n’est pas rare qu’un aigle royal profite des courants thermiques du lieu. Une fois le pont franchi, le marcheur décide s’il veut redescendre directement à Randa en traversant les forêts de mélèzes ou faire un détour supplémentaire par la cabane Europa non loin de là.
Belalp côté scientifique N° 1415
Belalp — Bergstation Hohbiel • VS

Belalp côté scientifique

John Tyndall était un naturaliste anglais qui avait découvert que les rayons de la lumière se diffractent au voisinage d’un corps trouble. Mais il était aussi alpiniste. Il aimait les Alpes et plus particulièrement Belalp, où il passa beaucoup de temps. C’est qu’ici, on jouit d’une vue sur les montagnes que rien ne vient troubler. Cette randonnée en raquettes à neige, riche en panoramas, mène de Belalp à la station d’altitude du télésiège de Hohbiel en direction du Sparrhorn. Elle passe par le monument dédié à John Tyndall. Le retour se fait en télésiège. Mais commençons par le commencement. De la station d’altitude de la télécabine de Belalp, les randonneurs se rendront tout d’abord à pied jusqu’à l’hôtel Sparrhorn, où débute la piste de raquettes, nommée «Tyndall-Trail». Celle-ci monte constamment, mais doucement jusqu’au monument en direction du nord-est. De là, on peut apercevoir au loin le glacier d’Aletsch. Puis on poursuit l’ascension vers le nord-ouest jusqu’à la station supérieure du télésiège. Cet itinéraire est entretenu tout l’hiver. Les randonneurs qui l’empruntent en fin de saison ont intérêt à partir de bonne heure, car dès midi au plus tard, la neige devient lourde et mouillée. Mais si, malgré les arbustes fleuris en plaine, ils osent monter encore une fois en altitude, ils jouiront de quelques heures fraîches et bienfaisantes, non exemptes de douceur. Et ils se diront que le printemps est joli, certes, mais qu’il serait bon que l’hiver, là-haut sur la montagne, dure encore un peu ...
De Bettmeralp à Fiescheralp N° 1416
Bettmeralp — Fiescheralp • VS

De Bettmeralp à Fiescheralp

«Oups, j’ai eu l’œil plus gros que le ventre!» C’est ce que se disent la plupart des gourmands attablés pour la première fois à la Bättmer Hitta, lorsqu’arrive leur Cremeschnitte. En effet, la principale particularité de ce millefeuille, c’est sa taille XXL. «De nombreux clients réguliers font le déplacement juste pour ce dessert, qui invite au partage», se réjouit Stefan Eyholzer, le gérant de l’auberge de montagne nichée à mi-chemin entre Bettmeralp et Fiescheralp. Si elle est située non loin des remontées mécaniques, la Bättmer Hitta en est fort heureusement bien isolée, de par son emplacement dans une combe. «En hiver, nous accueillons aussi bien des randonneurs que des skieurs. Ces derniers viennent chercher une oasis de tranquillité, loin de la frénésie qui règne dans les restaurants installés sur les pistes.» Quant aux randonneurs arrivant de Bettmeralp, ils trouvent ici de quoi caler un estomac creusé par l’effort. Après être allés admirer la chapelle Maria zum Schnee et avoir traversé le village sans voitures, ils ont en effet dû grimper dans la forêt, puis longer le flanc de la montagne avant de descendre vers l’auberge. Ils font donc honneur aux mets locaux et savoureux concoctés par Stefan Eyholzer. Ainsi repus, les marcheurs peuvent attaquer, en guise de promenade digestive, le chemin à flanc de coteau qui les mène jusqu’à la station de Fiescheralp.
Pèlerinage dans le val d’Entremont N° 1466
Bourg-St-Pierre — Orsières • VS

Pèlerinage dans le val d’Entremont

Qui dit pèlerinage pense en général au célèbre Chemin de Compostelle. Et pourtant, 900 ans après saint Jacques, l’archevêque de Cantorbéry de l’époque, Sigéric de Cantorbéy, parcourut lui aussi un itinéraire devenu l’un des plus importants d’Europe, connu sous le nom de Via Francigena. Cette voie relie l’Angleterre à la France, à la Suisse et à l’Italie. En rentrant de Rome, Sigéric avait inscrit dans son journal de voyage les étapes suisses d’Yverdon-les-Bains, Orbe, Lausanne, Vevey, Aigle, Saint-Maurice, Orsières et Bourg-Saint-Pierre. Ces deux dernières sont les points de départ et d’arrivée de la randonnée. Dès que les marcheurs quittent le centre de Bourg-Saint-Pierre, ils se sentent presque une âme de pèlerins. En direction de Lorette, ils verront la chapelle Notre-Dame du XVIIe siècle. Un tronçon de chemin historique, qui passe près de Lorette et d’Allèves, mène à Palasuit. De vieux murs de pierres sèches bordent ici et là le parcours en contours datant de l’époque romaine, qui fut un sentier muletier jusqu’au XIXe siècle. Le nom de Palasuit vient du latin Palatiolum, qui signifie auberge. A Liddes, les marches de la chapelle Saint-Etienne, du début du XVe siècle, invitent à un arrêt. Après un brusque changement de direction, le chemin se poursuit paisiblement par Les Moulins, Forney et Montatuay. Sur le reste du sentier qui descend en serpentant vers Orsières, les pas se mettent au diapason du doux bruit de la Dranse d’Entremont et des murmures de la forêt. En 1994, la Via Francigena a été l’une des premières voies de pèlerinage à obtenir le titre d’itinéraire culturel du Conseil de l’Europe, avec le Chemin de Compostelle, l’itinéraire de la Hanse et les routes des Vikings. Elles sont aujourd’hui 31 à disposer de ce statut.
Chemins panoramiques dans la vallée de Saas N° 1401
Saas-Almagell — Kreuzboden • VS

Chemins panoramiques dans la vallée de Saas

Le «Sentier découverte de l’Almagellerhorn» est un sentier spectaculaire qui mène à la vallée idyllique Almagellertal le long d’un flanc de montagne raide. Le point de départ, Furggstalden, est facilement accessible en télésiège ou à pied par un sentier en zigzag depuis le fond de la vallée, où coule la Saaser Vispa (Viège de Saas en français). Le sentier compte quelques passages exposés à la vue imprenable, mais bien sécurisés grâce aux marches en métal, aux cordes et aux trois ponts suspendus. Cet itinéraire convient aux marcheurs qui ont le pied sûr. Ceux qui sont accompagnés d’enfants de moins de dix ans opteront plutôt pour l’ascension directe depuis Saas Almagell vers l’Almagellertal, en passant par le Spissgraben. Peu avant le cours d’eau Leebach, les deux itinéraires se rejoignent. L’ascension se poursuit ensuite encore un peu à travers des forêts de conifères. Après l’hôtel de montagne Almagelleralp, les pâturages s’étendent à perte de vue, parsemés de quelques rares mélèzes. Le chemin d’altitude monte jusqu’à 2500 mètres d’altitude et offre une vue époustouflante sur la chaîne des sommets de 4000 mètres qui entoure Saas-Fee. La plupart du temps, le sentier est large et confortable. Seul le flanc de la crête Triftgrätji est très exposé, raison pour laquelle le chemin est plus étroit et sécurisé par des cordes par endroit. Après un virage à droite apparaît la station de télécabine de Kreuzboden, presque à portée de main. Pour y arriver, il faut toutefois encore marcher un peu, car le sentier fait une large courbe, puis traverse un champ vaste et impressionnant de blocs massifs de granit. En été, la région de Kreuzboden est un grand parc d’attractions pour les familles, avec sa grande place de jeu, son énorme toboggan et sa pataugeoire. Les petits peuvent monter à dos de poney, alors que les plus grands pourront s’aventurer sur le petit lac à bord d’un radeau. Pour les adultes, la station propose un sentier de bien-être et de plaisir parsemé de chaises longues et de hamacs.
Expérience spectaculaire dans les gorges N° 1515
Blatten — Ried-Mörel • VS

Expérience spectaculaire dans les gorges

L’impressionnant paysage rocheux des gorges de la Massa est né de l’activité du grand glacier d’Aletsch. La glace a façonné ces gorges pendant des siècles. La première mention écrite du bisse de Riederi, qui les traverse, date de 1385. La randonnée suit donc un itinéraire d’un autre temps et l’on peut facilement s’imaginer à quel point la construction et l’entretien de ces conduites d’eau étaient dangereux. En 1996, le chemin a été ouvert aux touristes: certains passages ont été élargis, des tronçons ont été creusés dans la roche et des cordes ont été installées à de nombreux endroits. Il n’est toutefois pas recommandé aux personnes sujettes au vertige. Au départ de Blatten déjà, le panneau en direction de Ried-Mörel indique «Massaweg». Après quelques pas à travers le village, on franchit le ruisseau du Bruchi-Bach puis, à droite, une forêt où des arbres couchés et des rochers encastrés bordent déjà le chemin recouvert d’aiguilles de sapin. Puis on emprunte brièvement une petite route et le pont surplombant le lac de barrage de Gebidem. L’aventure sur le chemin des gorges peut alors commencer. Une splendide vue plongeante de plus de 600 mètres et un panorama spectaculaire sur la vallée du Rhône attendent les randonneurs. Dès la bifurcation au point 1265, le chemin, moins escarpé, traverse la forêt clairsemée de Rischwald et vient longer le bisse de Riederi. Au hameau de Summerseili, l’itinéraire suit un chemin de campagne au-dessus de la route, puis descend par le village jusqu’à la station de télécabine de Ried-Mörel.
Chemin historique au Simplon N° 1525
Simplonpass, Simplonblick — Simplon Dorf • VS

Chemin historique au Simplon

Dans le cadre du développement économique du col du Simplon, un sentier muletier a été aménagé il y a environ 300 ans par Kaspar Stockalper, un marchand de Brigue bien connu à l’époque. Le sentier a perdu son importance commerciale depuis longtemps. En outre, de nouvelles routes ont été construites. Ces dernières années, la Via Stockalper, ou Chemin de Stockalper, a toutefois trouvé un nouveau souffle. Il faut en principe compter trois jours pour parcourir l’intégralité de l’itinéraire entre Brigue et Gondo. La deuxième étape, qui est aussi la plus facile, traverse des paysages ruraux au sud du col. Le point de départ se situe à l’arrêt de bus «Simplonblick», à côté de la route principale. On remarque toute de suite l’imposant aigle, emblème du col du Simplon, qui surveille le chemin. Son histoire est décrite sur l’un des nombreux panneaux d’information qui bordent le chemin. L’itinéraire est très bien signalisé avec des panneaux bruns portant l’inscription «Stockalperweg». Du hameau de Niwen, on aperçoit le vieil hospice également construit par Kaspar Stockalper. Le passage entre Engiloch et Maschihüs est parfois un peu bruyant, car le chemin longe la route du col juste en dessous de la galerie. On traverse ensuite le ruisseau du Chrummbach avant d’emprunter brièvement une route asphaltée. La chapelle d’Egga, à l’entrée du village, mérite un coup d’œil. Le chemin monte encore un peu à la sortie du village, près de Gletschersturz. Peu après, on aperçoit les maisons du village de Simplon. Une visite s’impose avant d’entamer le trajet du retour.
Über die spektakuläre Goms Bridge N° 1516
Fiesch • VS

Über die spektakuläre Goms Bridge

Unterschiedlicher könnten die Bauwerke auf dieser Wanderung im Landschaftspark Binntal wohl kaum sein. Einerseits die urtümlichen Walliser Häuser in Ernen und andererseits die schwindelerregende Hängebrücke, die seit 2015 die beiden Gemeinden Bellwald und Ernen in 92 Metern Höhe verbindet. Die 280 m lange und 1.40 m breite Brücke ist ganzjährig für Wanderer, Rollstuhlfahrer und Velofahrer begeh- bzw. befahrbar. Die Wanderung beginnt bei der Station Fiesch und führt an der Talstation der Bergbahnen Fiesch-Eggishorn sowie am Tierpark vorbei. Es folgt ein Aufstieg (immer den Wegweisern Richtung Bellwald folgen) im Wald via Gibelegg. Bald darauf geht es hinunter nach Fürgangen, unter der Kantonsstrasse hindurch und schon lädt die eindrückliche Hängebrücke zur Überquerung ein. Auf der anderen Seite der Lammaschlucht wartet mit Mühlebach die älteste Siedlung aus Holz in der Schweiz auf die Wanderer. Über den Mosshubel und vorbei am historischen Galgen gelangt man nach Ernen, das 1979 mit dem Henry-Louis-Wakker Preis als Auszeichnung für das besonders schöne und gut erhaltene Dorfbild geehrt wurde. Hier lohnt es sich zu verweilen und die wunderschönen Häuser näher zu betrachten. Bei der Kirche geniesst man zudem einen tollen Ausblick über das Obergoms und auf die gegenüberliegende Talseite. Anschliessend geht es abwärts über das Ärnerfeld bis zur Rottenbrücke. Nochmals folgt ein kurzer Aufstieg entlang dem Wysswasser und schon bald ist der Ausgangspunkt bei der Station Fiesch wieder erreicht. Trotz etwas hohem Hartbelagsanteil lohnt es sich, diese abwechslungsreiche Rundwanderung unter die Füsse zu nehmen.
Unterwegs im Hexenreich N° 1517
Geimen • VS

Unterwegs im Hexenreich

Vor über 100 Jahren entstand im Blindtal zwischen Naters und Blatten der Hexenwald. Da der Bedarf nach Weideflächen stetig zurückging, wurden Nadelbäume angepflanzt, um Holz als Brenn- und Baustoff zu gewinnen. Infolge grosser Wassermengen, von denen das Tal immer wieder überschwemmt wurde, wuchs an den Bachläufen auch ein Auenwald heran. Durch verschiedene Eingriffe wurde dieser in den letzten Jahren gefördert, um den Fortbestand zu sichern. Im Sommer 2018 wurde ein lustiger Themenweg eingerichtet, auf dem man die Hexe Vero und ihr Treiben hautnah miterleben kann. Die Wanderung durch das Blindtälli beginnt in Geimen und führt grösstenteils durch den Wald hoch nach Blatten. Nach wenigen Metern entlang der Hauptstrasse zweigt der Weg rechts über die Wiese ab. Umgeben von mächtigen Felsformationen gelangt man immer tiefer in das urtümliche Tal hinein. Da kommt schnell der Gedanke auf, dass irgendwo zwischen den Bäumen eine Hexe nach Wandernden Ausschau hält. Bei der Brücke und der Grillstelle hört man das nahe Rauschen eines Wasserfalls und der Weg schlängelt sich nun etwas steiler nach oben. Schon bald ist Blatten erreicht und unter den zahlreichen Wegweisern beim grossen Dorfplatz findet sich derjenige, der zum Blindbärgji zeigt. Noch etwas mehr als 100 Höhenmeter aufwärts und es eröffnet sich ein tolles Panorama. Die Rundsicht reicht vom Aletsch- über das Simplongebiet bis hin zum majestätischen Weisshorn. Auf dem gleichen Weg geht es wieder zurück bis nach Blatten. Vorbei an zahlreichen typischen Walliser Holzhäusern verläuft die Route durch den älteren Dorfteil, wo es sich lohnt, ein wenig länger zu verweilen. Anschliessend folgt der Abstieg auf dem aussichtsreichen Wanderweg hinunter zum Ausgangspunkt in Geimen.
Bergpanorama pur auf der Moosalp N° 1518
Moosalp • VS

Bergpanorama pur auf der Moosalp

Wer einmal beim Aussichtspunkt «Stand» war, kommt bestimmt wieder hierher. Die Rundsicht ist einmalig und reicht südwärts unter anderem zur Mischabelgruppe mit dem Dom, weiter zur Weisshorngruppe und auf der Nordseite zum imposanten Bietschhorn. Zahlreiche Gletscher formten in der letzten Eiszeit das Gebiet der Moosalp zu einer Rundhöckerlandschaft. Nachdem sich diese vor rund 12‘000 Jahren zurückgezogen haben, bildeten sich in den Vertiefungen zwischen den Höckern aus Gneisen die Moore. Die Region zeichnet sich überdies durch einen lichten Lärchen-Arvenwald aus, dessen Struktur durch den freien Auslauf des Viehs geformt wurde. Typische Pflanzen sind die Rostalpenrose und der Zwergwacholder. Die Rundwanderung beginnt gleich bei der Postautostation und folgt zunächst dem Wegweiser Richtung Stand. Vorbei bei der Abzweigung Plattjistei ist nach einer guten halben Stunde der Aussichtpunkt auf 2'122 Meter erreicht. Weiter geht es abwärts, um den Bonigersee herum zum Breitmattensee. Nochmals ein kleines Stück abwärts und man steht auf der Breitmatte, wo lauschige Plätzchen überall den Alltag vergessen und neue Kraft tanken lassen. Ab hier folgt man dem Weg abwärts Richtung Eischmatte bis zur nächsten Verzweigung, von wo es wieder aufwärts und zurück zur Moosalp geht. Bei der Bürchneralp trifft man auf die Fahrstrasse, die jedoch nur kurzzeitig benutzt wird. Der Wanderweg führt auf einem Waldpfad und etwas später über die Weide bis hin zum Endziel. Eine kurze, aber entspannende Rundwanderung, bei der man sich genügend Zeit zum Verweilen und Geniessen lassen sollte.
Höchstgelegener Weinberg Europas N° 1521
Visp — Visperterminen • VS

Höchstgelegener Weinberg Europas

An den steilen Hängen unterhalb des Dorfs Visperterminen liegt Europas höchster zusammenhängender Weinberg. Zwischen 650 und 1150 Meter über Meer stehen die Rebstöcke auf Terrassen mit hohen Trockensteinmauern und überwinden so auf engstem Raum 500 Höhenmeter. Eine ausgeprägte Südlage des Hanges ermöglicht es, zusammen mit den grossen Steinflächen der Trockensteinmauern, eine Art Wärmekammer zu bilden, um den Trauben im Spätherbst die nötige Reife zu verleihen. Als Perle der Alpenweine wird der Heidawein bezeichnet. Die kleinbeerige Traube ist auch eine aromatische und süsse Tafeltraube. Der strohgelbe, nach Nüssen, Honig und exotischen Früchten schmeckende Wein sollte nach der Wanderung unbedingt versucht werden. Unterwegs trifft man auf zahlreiche Informationstafeln, die viel Wissenswertes über den Weinbau, die Anbaumethoden etc. erzählen. Die Wanderung beginnt beim Bahnhof Visp und führt zunächst durch die malerische Altstadt und an der Kirche vorbei, bis bei der Postautohaltestelle Bächji die Hauptstrasse überquert wird. Für die bessere Bewirtschaftung des Rebberges ist der Weg ab hier bis Graue Egga asphaltiert. Nun geht es, wieder auf Naturwegen, ein kurzes Stück abwärts bis nach Oberstalden und aus dem bisherigen «Reblehrpfad» wird der «Tärbiner Kulturweg» mit nicht weniger interessanten Hinweisen zu lokalen Besonderheiten. Ein alter Saumweg führt das letzte Stück hinauf ins Heidadorf. Nebst der grandiosen Aussicht lohnt es sich auf jeden Fall, im alten Dorfteil einen Rundgang einzuschalten.
Bisse caché à Grächen N° 1387
Grächen, Post • VS

Bisse caché à Grächen

C’est avant l’heure du petit-déjeuner que Paul Gruber parcourt le chemin menant de Grächen à Gasenried. A 5 h, il enfile ses raquettes et hisse sa pelle sur son épaule. Sa mission est tout sauf reposante: il doit préparer le chemin, l’aplanir avec ses raquettes, une fois à l’aller, une fois au retour. Mais aussi pelleter la neige, boucher les irrégularités, combler de neige le bisse de Bineri afin que personne ne trébuche en y mettant les pieds. Deux heures plus tard, le responsable des sentiers pédestres de Grächen est de retour au village et ouvre la voie aux propriétaires de chiens qui s’élancent les premiers. Ils seront suivis par les touristes. Quant à Paul Gruber, il sera occupé à déblayer les autres sentiers entourant le village. C’est grâce à lui aussi qu’il est presque impossible de se tromper sur l’itinéraire de ce chemin de randonnée d’hiver, qui traverse une forêt enneigée enchanteresse jusqu’à Gasenried. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant Riederstübli, les randonneurs peuvent déguster une succulente tarte aux myrtilles – l’adresse est bien connue. On peut ensuite continuer de marcher le long du bisse en reprenant le même chemin pour revenir. Ou alors suivre la route en direction de Grächen jusqu’à ce que les WC publics apparaissent à gauche: le chemin de randonnée d’hiver vire à droite à cet endroit. Il mène à travers la forêt encore un temps, puis l’itinéraire se termine sur une petite route qui se parcourt sans raquettes. C’est une journée ensoleillée qui prend fin à Grächen, pour Paul Gruber également. Du matin au soir, il a préparé tous les chemins de randonnée d’hiver et parcouru environ 25 kilomètres. S’il ne neige pas cette nuit, il pourra dormir un peu plus longtemps demain. Sinon, son marathon recommencera.
En raquettes dans le val d’Hérens N° 1389
St-Martin VS • VS

En raquettes dans le val d’Hérens

Le lagopède alpin, qui vit dans les Alpes, entre 1900 et 2600 mètres d’altitude, est le seul oiseau à passer l’hiver au-dessus de la limite de la forêt. Une autre de ses caractéristiques est son camouflage. Il troque en effet ses plumes de couleur brun-gris pour un plumage blanc qui lui permet d’être peu visible sur la neige. Par beau temps, il amasse le plus possible de nourriture, des bourgeons et des graines, qu’il trouve surtout dans des emplacements déneigés. Réunis en petits groupes, les lagopèdes sautillent sur la neige avec leurs pattes recouvertes de plumes en hiver, laissant des empreintes en forme de raquettes. Ces traces, les randonneurs à raquettes les verront peut-être en quittant la forêt pour rejoindre l’alpage de Lovégno. C’est ici, près des cabanes enneigées, que ceux qui marchent en boucle au départ de St-Martin font demi-tour. Cet alpage, au pied du sommet de La Maya, est le lieu idéal pour un arrêt, car il offre une belle vue sur les 4000 entourant la Dent Blanche et, en bas, sur le val d’Hérens. Les randonneurs entament ensuite la descente. En pénétrant dans la forêt, ils quittent la région où vivent les lagopèdes, si possible sans les avoir dérangés. Il vaut mieux éviter les endroits déneigés et veiller, tôt le matin et par mauvais temps, à ne pas piétiner leur dortoir. Des élévations à peine visibles pourraient être le toit de leurs abris, qu’ils construisent en creusant, puis en se laissant recouvrir par la neige. C’est là qu’ils passent la nuit et échappent au mauvais temps. S’ils doivent fuir, ils perdent beaucoup d’énergie. D’ailleurs, les fuites répétées les font mourir d’épuisement.
En Italie par le col de Monte Moro N° 1094
Mattmark — Monte Moropass • VS

En Italie par le col de Monte Moro

L’itinéraire longe d’abord le lac de Mattmark, dont le barrage produit 650 gigawattheures d’électricité par an. La rive droite héberge plusieurs stèles érigées à la mémoire d’ouvriers ou de guides valaisans et italiens. On est en effet en zone frontalière, et l’itinéraire emprunte une ancienne voie de communication entre deux villages Walser: Saas-Almagell et Macugnaga. La montée jusqu’au col débute à Distelalp, à 2224 mètres d’altitude. Les regards bien aiguisés distingueront déjà au loin la Madonna delle Nevi, ou Madonne des Neiges, haute de 4 mètres, qui domine le col. Le but paraît encore loin, mais une agréable sensation de paix et d’isolement, typique dans les Alpes, s’empare des marcheurs, et chaque pas sur ce chemin de montagne bien entretenu devient un plaisir. Si on s’est levé de bonne heure, le moment est venu d’envisager une halte à Tälliboden. Le tronçon suivant comporte de nombreux passages encore à l’ombre et donc verglacés. L’après-midi, lorsque le soleil brille, la glace fond un peu. Ces passages sont sécurisés par des cordes, mais un important risque de glissade subsiste. Plus on monte, plus le paysage est aride. Le chemin ne traverse par endroit que des éboulis et des blocs de pierre bruts. En jetant un regard derrière soi, on aperçoit les eaux bleues du lac, le Haut-Valais et les Alpes bernoises. Le sommet du Bietschhorn se dresse avec sa pointe caractéristique. Après une petite heure de marche, on parvient à la zone du col et à la frontière. Un restaurant y attend les randonneurs, tout comme le refuge Gaspare Oberto du Club alpin italien et la Madonna delle Nevi, qui veille depuis 50 ans sur le col. Enfin, la vue sur le massif du Mont Rose est splendide. D’ici, on peut emprunter le téléphérique pour descendre à Macugnaga (consulter l’horaire!). Sinon, on peut effectuer la descente avec ses 1500 mètres de dénivellation à pied.
Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers N° 1393
Tignousa • VS

Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers

Le sentier des planètes, qui surplombe le Val d’Anniviers, offre de très beaux panoramas. Il est accessible toute l’année car il est préparé et damé en hiver. Le parcourir permet de profiter d’une vue fantastique sur de nombreux sommets mais aussi d’avoir de belles vues plongeantes sur la vallée du Rhône. Mais l’itinéraire n’est pas seulement panoramique puisqu’il évoque les extraordinaires dimensions de notre système solaire. Chaque pas, à l’échelle astronomique, représente près d’un million de kilomètres. L’itinéraire commence à la station supérieure du funiculaire qui relie St-Luc à Tignousa. Il longe d’abord la pente, à plat ou presque, passe par le Chalet Blanc puis mène au chalet d’alpage Le Chiesso. A l’horizon, le but de la randonnée est déjà visible. L’hôtel Weisshorn, qui date de la Belle époque, trône sur un large dôme, sur le flanc du Toûno. De la terrasse de l’hôtel, la vue est renversante. Vers le nord, une vue spectaculaire sur le Val d’Anniviers et la vallée du Rhône et, au-dessus, la chaîne des Alpes bernoises, couvertes de neige. Vers le sud, plusieurs 4000 sont bien visibles, dont la Dent Blanche et bien entendu le Weisshorn, le troisième plus haut sommet de Suisse. Les randonneurs équipés de raquettes peuvent descendre directement de l’Hôtel Weisshorn à St-Luc. L’itinéraire non préparé passe d’abord à découvert puis se poursuit en pente dans la forêt vers Le Prilett. Ce parcours est très raide, surtout dans sa première partie. Il est conseillé aux personnes qui ne sont équipées que de chaussures de marche de retourner à pied à Tignousa puis de descendre en funiculaire.
Ascension escarpée à la Bella Tola N° 1349
Tignousa • VS

Ascension escarpée à la Bella Tola

Pour profiter d’un beau panorama dans le Val d’Anniviers, il faut s’accrocher, notamment pour celui que l’on voit depuis la Bella Tola. La première partie jusqu’à Tignousa s’effectue en funiculaire depuis Saint-Luc avec une déclivité de 55%. Le début de la randonnée est tout aussi agréable: le chemin monte doucement et on arrive après 20 minutes déjà à la cabane Bella Tola où l’on peut se restaurer. Le chemin longe les remontées mécaniques, il vaut mieux se concentrer sur les Marais de Roua et ses ruisseaux, ses petites étendues d’eau et son herbe verdoyante. À la bifurcation située juste avant le lac de la Bella Tola, une ascension raide se profile sur la gauche. On monte en zigzag pentu sur de la roche meuble jusqu’au refuge et à la crête située à un peu plus de 2900 mètres d’altitude. Le Rothorn se trouve à gauche, la Bella Tola à droite. Sur la gauche, un sommet et une carte panoramique détaillée attendent les randonneurs, mais aussi un chemin escarpé. Sur la droite, on longe quelques rochers sur la crête de la Bella Tola recouverte d’éboulis à 3025 mètres d’altitude. Sur les deux chemins, il ne faut pas être sujet au vertige pour profiter du fantastique panorama. Le petit glacier de la Bella Tolla s’étend au pied de la crête. Après avoir profité de la vue sur le Weisshorn, le Cervin, le Dom, le Mont-Blanc et la Dent Blanche, on descend en empruntant un chemin raide et caillouteux. Heureusement, cela ne dure pas, on traverse ensuite des pentes d’éboulis et des rochers pour accéder au Pas de Boeuf. Puis, il suffit de suivre le chemin de gravier pour retourner au lac de la Bella Tola. La pente est faible pour le plus grand bien des genoux.