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Zoug, pays des cerises N° 1052
Zug — Walchwil • ZG

Zoug, pays des cerises

La randonnée sur la rive orientale du lac de Zoug fait partie du sentier des cerises et des châtaignes. Elle relie les vergers de cerises de Zoug et la localité d’Arth en offrant des vues pittoresques sur les vallées du Plateau et les majestueux sommets du Rigi. De la gare de Zoug, on rejoint le bord de l’eau et la promenade qui mène au port de la Landsgemeindeplatz. Difficile de croire qu’en 1887, lors de la construction de cette promenade, 35 bâtiments se sont écroulés dans le lac, tuant onze personnes. Aujourd’hui, les cafés invitent à la détente et à la dégustation d’un morceau de tourte au kirsch de Zoug. On rejoint l’Altstadt Kapelle par les ruelles de la vieille ville. Après avoir traversé l’Artherstrasse, on suit la Hofstrasse jusqu’à la lisière de la ville. Sur le Bröchliweg, on traverse des vergers de cerisiers en fleurs. De l’autre côté du lac, des sommets enneigés nous saluent. Le bourdonnement des abeilles, qui pollinisent les fleurs avec ardeur, fait vite oublier les rumeurs de la ville. Le canton de Zoug est la patrie des cerises. En 2006, l’idée des «1000 cerisiers pour Zoug» a été lancée pour prévenir leur disparition. Dès lors, la cerise locale connaît une renaissance, grâce aussi à la tourte au kirsch qui a été inscrite au Patrimoine culinaire suisse. Nous voici bientôt à Oberwil. La randonnée surplombe la voie ferrée jusqu’à Räbmatt. Le chemin longe une rivière et monte avec une pente agréable vers la lisière de la forêt, jusqu’au Hasel. D’ici, le chemin redescend vers une rivière, en franchit une deuxième, puis monte au Hof Untertal. La vue nous fait oublier son revêtement dur jusqu’à Walchwil. On rejoint déjà les quartiers récents de Walchwil, puis des chemins secondaires qui mènent à la gare.
Les bords du lac d’Alpnach N° 1068
Alpnachstad — Stansstad Schnitzturm • OW

Les bords du lac d’Alpnach

Protégée depuis 1999 à l’échelle cantonale, la zone naturelle du Städerried, à Alpnachstad (OW) fait l’objet de consignes strictes: les randonneurs sont priés de rester sur les chemins! A défaut de pouvoir se rouler dans l’herbe vert tendre des prairies bordées de roseaux, les promeneurs en culotte courte ont la possibilité d’observer, jumelles au poing, de nombreux oiseaux, aux couleurs et aux allures toutes plus étonnantes les unes que les autres. En effet, depuis les années 1960, pas moins de 200 espèces différentes ont été recensées sur place, dont des butors, des aigrettes garzettes, des busards des marais, des petits gravelots ou encore des huppes. Le Städerried est également le lieu de vie de nombreux reptiles et amphibiens. Quant au delta du cours d’eau Chli Schliere, il offre un terrain d’expérimentation hors pair pour les petits et les grands. Bouts de bois, galets, boue et autres alluvions y fournissent matière à création. Les enfants pourront ainsi s’essayer à des bricolages, sculptures et autres constructions. La randonnée reliant Alpnachstad à Stansstad (NW), qui constitue une demi-étape du Waldstätterweg, traverse cette zone naturelle protégée. Elle fait ensuite grimper les sportifs dans la forêt de Hinterberg, où ils ont à nouveau l’occasion de croiser grenouilles et couleuvres. A la sortie du couvert des arbres, la vue sur le lac, sur Stansstad, ainsi que sur la campagne environnante, est saisissante et fait oublier les quelques tronçons en dur. Tout aussi impressionnante, la nouvelle carrière Rüti, qui se situe à l’entrée de la localité lacustre, accueille les randonneurs à renfort de montagnes de gravats. En semaine, il faut toutefois compter avec davantage de trafic. Puis, c’est le retour à un paysage bucolique, au bord du lac, avec une visite de la tour médiévale Schnitzturm pour terminer la randonnée.
Le sentier d’observation de la faune N° 1038
Stn. Klewenalp — Stn. Niederbauen • NW

Le sentier d’observation de la faune

La Klewenalp, un domaine skiable très apprécié en hiver, propose dès la sortie du téléphérique des restaurants, des places de jeu, un parc aux marmottes et des sentiers à thème. Ceux qui partent vers Niederbauen en voulant se restaurer passent près de cinq établissements au cours des 30 premières minutes de marche. Il n’y en a plus par la suite et il faudra alors piocher dans son sac à dos. Si l’on se trouve à la période de la floraison, entre début juin et fin août, un détour par le chemin des fleurs des Alpes s’impose. Très bien préparé, il quitte le chemin carrossable après quelques minutes et fait le tour du Klewenstock. Jusqu’à Ronen, le chemin traverse le domaine skiable sur une route large naturelle. Ici commence le sentier d’observation de la faune, qui suit d’abord le versant en passant par une forêt clairsemée. Des panneaux présentent la faune locale. On peut voir des animaux si l’on a de la chance et qu’on se lève tôt, car les heures fraîches du petit matin sont les plus propices à l’observation. Au lieu-dit Wandeli, une belle place de pique-nique accueille les marcheurs près d’une cabane. On quitte bientôt la forêt pour traverser des pâturages en passant devant des cabanes de vachers. L’une d’elles porte le nom de «Plattenschutz», qui dérive de «Plattenschuss» (tir de plaques) et date de l’époque où les vachers ne quittaient pas l’alpage de tout l’été et ne disposaient ni de téléphones portables ni de télévision. Faute de distractions, ils passaient le temps en faisant des concours de lancer de… plaques d’ardoises. La descente entre le Fulberg et la route de montagne se fait par une sorte d’escalier aux marches hautes et par temps humide, ce passage raide peut s’avérer délicat. Voilà déjà Niederbauen: de la belle terrasse de l’auberge, on a une vue superbe sur le lac des Quatre-Cantons et le Rigi.
Autour du lac de Trübsee N° 0950
Stn. Trübsee • NW

Autour du lac de Trübsee

Il est toujours agréable de se promener à Engelberg, même en hiver. La gare n’est qu’à quelques minutes à pied de la station des remontées mécaniques du Titlis, dans la vallée. Il faut alors emprunter de petites cabines munies chacune d’un drapeau différent pour survoler la station de Gerschnialp. L’arrivée se fait à la station de Trübsee, au début du chemin de randonnée d’hiver. Ce chemin part tout d’abord sur la droite, au milieu de quelques sapins, puis, s’éloignant du tumulte de la station de ski, débouche sur un chemin vaste et plat qui longe le lac. Cette randonnée d’hiver est adaptée à tous les âges et toutes les conditions physiques, car elle peut être raccourcie à loisir et offre de nombreuses haltes possibles. Ceux qui souhaitent prolonger la balade plutôt que de faire simplement le tour du lac peuvent bifurquer à mi-chemin, au niveau du refuge Hüethütte, en prenant à droite en direction d’Obertrübsee. La Hüethütte est un refuge pour skieurs, où l’on peut passer la nuit sur réservation. Le chemin de randonnée devient ensuite plus raide, mais une superbe vue attend les promeneurs persévérants. Le parcours continue dans un paysage vallonné jusqu’au refuge Bitzihütte. De là, on aperçoit la station de montagne d’Obertrübsee. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’à la Hüethütte afin de terminer le tour du lac. Sur la rive droite du lac se trouve le snowXpark, où l’on peut louer des motoneiges électriques silencieux et respectueux de l’environnement. Le chemin se poursuit à travers la piste de ski pour débutants, jusqu’à la station de Trübsee. Là se trouve l’hôtel-restaurant en libre-service Trübsee, avec sa terrasse ensoleillée et son bar. Les randonneurs pourront encore y admirer le panorama hivernal devant une tasse fumante, avant de reprendre la télécabine qui les ramènera à Engelberg.
La fromagerie d’alpage sur la Bannalp (NW) N° 0925
Bergstation Bannalpsee — Brunnihütte SAC • NW

La fromagerie d’alpage sur la Bannalp (NW)

Au coucher du soleil, Sepp Waser saisit l’entonnoir en bois et fait résonner le chant du soir. Cela fait 14 ans que sa femme Rita et lui passent l’été à l’Alp Oberfeld, en compagnie de chèvres, dont des chèvres paon, d’une dizaine de vaches allaitantes, de veaux, de génisses (tous de la race «grise rhétique»), d’un âne et de deux cochons. De mi-juin à fin septembre, ils séjournent sur l’alpage situé à 1850 mètres, au-dessus du Bannalpsee. Par beau temps, la buvette reste ouverte jusqu’à mi-octobre. Chaque jour, le couple verse et chauffe jusqu’à 120 litres de lait dans le chaudron en cuivre. On peut déguster le fromage corsé à la buvette, assis à une vieille table en bois. Du fromage frais de chèvre, à l’huile et aux fines herbes, ainsi que de la viande séchée bio complètent la carte des mets. Ici, le café arrosé de liqueur est célèbre. Il se nomme «Heuburdi-Kafi» car on le sert dans une couronne de foin. Une autre particularité du lieu? Les chèvres paon, une race ancienne de ProSpecieRara, qui se distingue des autres chè- vres par sa robe blanche à l’avant, noire à l’arrière. Les boucs et leurs larges cornes sont très imposants. Les chèvres paon montent à l’alpage non seulement pour leur lait, mais aussi parce qu’elles se prêtent bien au trekking. La randonnée en compagnie de chèvres est très appréciée des enfants en particulier, puisque ce sont elles qui portent les sacs, y compris celui du pique-nique. La marche commence après un trajet de huit minutes dans la télécabine qui monte au joli Bannalpsee qui sert aussi de réservoir pour la production de courant électrique. On rejoint la cabane Oberfeld en deux heures environ. La suite sur le Walenpfad, le chemin qui relie la Bannalp à Engelberg, est l’un des plus beaux itinéraires d’altitude de notre pays.
Sur la trace d'un escargot N° 0896
Stn. Niederrickenbach — Ristis • NW

Sur la trace d'un escargot

Il a survécu à l’Age de glace grâce à une fine stratégie. Qui est-il? Un tout petit escargot d’à peine 6 millimètres de large et 3 de haut. La progression des glaciers l’a poussé à se réfugier sur des sommets alpins épargnés où il vit depuis, caché sous les plaques calcaires des versants sud, profitant de la fonte des neiges au printemps. Il a été découvert en 1916 par le naturaliste bâlois Leo Eder sur l’alpage de Bannalp (NW), c’est pourquoi il est appelé «hélice de Nidwald». Pendant longtemps, c’était là son seul habitat connu. Il a été l’objet d’une étude de 2006 à 2010. On sait depuis qu’on le rencontre de part et d’autre de la vallée d’Engelberg et dans les cantons d’Uri, d’Obwald et de Berne, entre 2100 mètres et 2575 mètres d’altitude. La randonnée sur les traces du Trochulus biconicus - son nom scientifique - suit les sommets et crêtes où il vit et est très plaisante pour ceux qui aiment les hauteurs. On monte de la station de Haldigrat au mont Risetenstock, en passant par le Brisen, puis on redescend pour la nuit à l’alpage de Gitschenen, près d’Isenthal, à Uri. Le deuxième jour, on se rend sur les monts Chaiserstuel et Bannalper Schonegg par un chemin de randonnée alpine pour découvrir son habitat naturel. La marche se poursuit autour des monts Walenstöcke, à travers la vallée de Schöntal, jusqu’au Rot Grätli, où la vue s’ouvre sur le massif du Titlis et les Alpes bernoises. Le panorama est encore plus vaste depuis les flancs de l’Engelberger Rotstock, mais il faut faire un détour d’une bonne heure, certes signalisé, mais qui n’est pas un chemin de randonnée officiel, recommandé seulement aux alpinistes chevronnés. On rejoint le refuge de Rugghubel en passant par la vallée de Griessental, et on termine à la station Ristis des remontées mécaniques de Brunni.
La plus vieille maison en bois d’Europe N° 0885
Klein Sternen — Schwyz • SZ

La plus vieille maison en bois d’Europe

La bâtisse qui détient le record de la plus ancienne maison en bois d’Europe n’en laisse rien paraître. Jusqu’à la moitié des années 1980, on ne savait guère que la maison Bethlehem, à Schwytz, datait du XIIIe siècle. Construite avant même la création de la Confédération, elle survécut au grand incendie de Schwytz de 1642 et abrita de nombreuses générations. Bien qu’ayant acquis au fil des siècles des fondations en pierre, une galerie et subi quelques changements, la maison a largement conservé son état d’origine. Ce témoignage du Moyen Age, devenu un petit musée, peut se visiter un jour de randonnée. L’itinéraire proposé mène de la région du Hoch-Ybrig à Schwytz, en passant par l’Ibergeregg et l’Alp Zwüschet Mythen. Il commence à la station supérieure du télésiège de Sternen, au-dessus de Weglosen. La marche se fait d’abord à plat, le long de l’arête, jusqu’au Wilde Maa. Une petite montée jusqu’au Spirstock, puis l’on poursuit vers Laucheren Chappelen, une chapelle en bois à la façade de bardeaux, dont l’autel est dédié à saint Wendelin, patron des paysans, des Alpes et du bétail. Le chemin passe ensuite par l’Ibergeregg, ce col qui relie la partie du canton de Schwytz orientée vers Zurich à celle dirigée vers la Suisse centrale. D’ici, le sentier mène à la Holzegg, au pied du Grosser Mythen, d’où l’on peut faire un détour d’un peu plus de deux heures (et 500 mètres de dénivelé) par le sommet. Il est aussi possible de poursuivre directement vers l’alpage de Zwüschet Mythen. Depuis le site du même nom, la vue porte déjà sur Schwytz, but de la randonnée et chef-lieu du canton. La maison Bethlehem se situe dans l’enceinte de la fondation Ital Reding, juste au-dessus de la place principale.
Vue plongeante sur le lac des Quatre-Cantons N° 0922
Stoos — Fronalpstock • SZ

Vue plongeante sur le lac des Quatre-Cantons

De Schwyz/Schlattli, le funiculaire de Stoos, construit vers 1930, met dix minutes environ pour rejoindre la localité. Dans le tunnel, les deux véhicules ont juste la place pour se croiser et dans la faible lumière, on imagine à quoi devait ressembler le travail dans les mines de montagne. A Stoos, le chemin passe devant le Wellnesshotel en direction du village. Après les dernières maisons, voici déjà la première montée en lacets qui mène par des prairies au Chlingenstock. Cette marche assez raide offre une belle vue dégagée sur le Grosser Mythen. Si l’on veut s’éviter des efforts, on empruntera le télésiège. La randonnée sur la crête commence à 1935 mètres d’altitude. Le chemin de montagne est très bien aménagé et sécurisé, mais il est essentiel d’être bien chaussé. Seuls ceux qui ont le pied sûr et ne souffrent pas du vertige peuvent entreprendre cette marche. Que le temps soit ensoleillé et dégagé ou que l’on se trouve au-dessus de la mer de brouillard, la vue est splendide. Sous le regard des imposantes Alpes de Suisse centrale, l’étroit sentier suit la crête. A droite, Stoos reste constamment visible. A gauche, tout en bas, les eaux du lac des Quatre-Cantons scintillent sous nos yeux. La randonnée mène par un relief contrasté au Huser Stock, en passant par le Rot Turm et le Nollen (où l’on peut descendre à Stoos, via l’Alp Firenboden). Le Huser Stock se contourne sur la gauche. Après un bref passage aux virages étroits, le chemin s’élargit et les pas gagnent en souplesse. Du Huser Stock, on descend vers la cabane d’alpage de Furggeli avant d’affronter une dernière petite montée raide pour parvenir en un lieu qui semble nous rapprocher du ciel. Le Fronalpstock et sa terrasse panoramique nous invitent à une longue pause. Lorsque toutes les photos sont faites, les randonneurs descendent à Stoos en télésiège.
Economie forestière dans l’Entlebuch N° 0866
Sörenberg — Kemmeribodenbad • LU

Economie forestière dans l’Entlebuch

L’hiver est apparu en plaine, une épaisse couche blanche recouvre les champs et les prairies. La ferme Salwideli, au‑dessus de Sörenberg, a retrouvé son calme. En été, il y a tant à faire à la ferme, dans les prairies, les pâturages et au jardin qu’il y règne une certaine effervescence. Mais en hiver, tout s’apaise, et la famille de paysans Rychener vit à un autre rythme. Elle n’a pourtant pas le temps de s’ennuyer. Il faut s’occuper de la forêt, tailler des branches, couper du bois et l’empiler. D’entente avec les responsables du tourisme, il s’agit de préparer les pistes avant l’arrivée des fondeurs et des skieurs. Les tracteurs rangés dans la grange ont besoin d’un service, les petits travaux ne manquent pas dans la maison, et le paysan veille aussi à ce que les skieurs de fond et les randonneurs disposent à tout moment de pistes et de chemins bien entretenus. Son épouse, elle, s’assure que les vacanciers se sentent bien dans sa ferme. Il faut prévoir quatre heures à quatre heures et demi pour cette randonnée entre Sörenberg et Kemmeribodenbad. Le chemin est bien préparé sur l’ensemble de l’itinéraire et peut en principe se parcourir sans raquettes. Les paysages traversés sont très variés. Le chemin s’élève depuis la cuvette de Sörenberg, traverse des zones boisées et des espaces à découvert jusqu’aux élévations proches de Salwideli, avant de descendre tranquillement tout au bout de l’Emmental. L’itinéraire offre de belles vues sur les Giswiler Stöcke, le Rothorn de Brienz et l’arête étendue de la Schratteflue. Pour se restaurer, on a le choix entre l’Alphotel Schwand, la Rossweid et l’auberge de Salwideli. L’itinéraire peut être raccourci si l’on emprunte le téléphérique jusqu’à la Rossweid.
Alpages au-dessus du lac des Quatre-Cantons N° 0862
Oberrickenbach — St. Jakob • NW

Alpages au-dessus du lac des Quatre-Cantons

On ne peut comparer la montagne et la plaine, ni les paysans d’en bas avec ceux qui travaillent en altitude avec leur bétail. Il suffit de passer un moment sur l’alpage d’Ober Spis bei Oberrickenbach pour s’en convaincre. Alors que le paysan du Plateau tond l’herbe avec des machines modernes, la retourne et la ramasse, Josef Durrer, là‑haut, soulève l’herbe coupée avec la fourche à foin sur une pente raide. Il me montre aussi le petit ruisseau devant la maison, qui peut se transformer en un torrent indomptable. Il n’existe pas (encore) de route d’accès, et tout est acheminé par un petit téléphérique. La randonnée entre Oberrickenbach et St. Jakob, qui passe par la Sinsgäuer Schonegg, traverse des alpages authentiques de Suisse centrale. Si le travail des paysans évoque le temps passé, la randonnée s’apparente elle aussi à un retour aux sources. On partage le chemin avec le bétail, on passe devant les chalets d’alpage où se fabrique encore du fromage et on traverse des champs d’éboulis, déplacés sur le pâturage lors de fortes pluies. Par endroits, on ne distingue que des traces de chemins. Il faut compter six heures environ pour ce parcours assez long, que l’on abrège aisément en empruntant deux téléphériques du côté de Nidwald et un du côté d’Uri. La meilleure solution consiste pourtant à prolonger ce tour en dormant à Gitschenen. On y trouve non seulement une auberge de montagne, mais aussi la ferme de Kneiwies, magnifiquement située sur un plateau qui offre une vue superbe sur l’Urirotstock. Après une nuit paisible, on commence la journée par un solide petit‑déjeuner de paysan servi par Käthy Furrer, composé notamment de tresse maison et de confiture de myrtilles de la région.
L’attrait du Mythen N° 0802
Brunni • SZ

L’attrait du Mythen

Il est possible de moduler la boucle en fonction du niveau de difficulté souhaité: les randonneurs exigeants monteront à pied à Holzegg (1 h, 300 m de dénivelé), puis au Grosser Mythen (2 h pour l’aller‑retour, presque 500 m de dénivelé). Les promeneurs moins sportifs gagneront Holzegg en téléphérique et laisseront le Mythen sur leur droite pour prendre l’itinéraire en direction de la Rotenflue. Après un tronçon pentu en forêt, ils déboucheront sur un mamelon offrant une vue splendide: à droite se dresse la paroi sud‑est du Grosser Mythen, très escarpée, avec son sentier qui ser‑pente en zigzag entre les rochers de calcaire blanc. A gauche, le regard caresse un charmant paysage de collines qui s’étend jusqu’à Ibergeregg. De la Rotenflue, non loin, on aperçoit le lac des Quatre‑Cantons, Brunnen et le Rigi. A l’arrière‑plan: les sommets de la chaîne des Alpes schwyzoises et uranaises. Pour redescendre, on emprunte le chemin au‑dessus de Müsliegg (chemin panoramique) qui longe l’alpage de la Rotenflue (vente de fromage d’alpage). Passé le restaurant de montagne Zwäcken, le chemin légèrement pentu traverse une piste de ski et conduit sur la crête qui s’étire de la Halbegg au Furgellenstock en passant par Schindleneggen. La dernière descente mène à proximité du restaurant d’alpage Furgellen. De là, le sentier se poursuit vers l’ouest jusqu’à Brunni en traversant notamment une région de marais.
Haut-marais de Rothenturm N° 0837
Biberbrugg — Rothenthurm • SZ

Haut-marais de Rothenturm

Le SOB mène les randonneurs de Pfäffikon ou Arth‑Goldau à Biberbrugg. Une brève marche à pied le long de la route principale en direction de Schwyzerbrugg, puis le chemin de randonnée bifurque vers de superbes paysages marécageux. Ces marécages ont causé divers désaccords dans les années 1980, jusqu’à ce qu’une décision populaire enterre définitivement le projet d’installation d’une place d’armes de l’Armée et contribue à protéger durablement les paysages marécageux en Suisse.Longeant la Biber, un chemin de randonnée mène jusqu’à Gutschsagen. Juste avant, il est possible d’abréger le tour en prenant le chemin qui va directement à Bibersteg. Notre parcours se poursuit sur un tronçon de route peu fréquenté jusqu’à l’embranchement avec un chemin carrossable à la lisière de la forêt. Un dénivelé régulier nous conduit au col du Raten par le Breitfeld. Le restaurant, lieu d’excursion, offre une vue splendide sur les montagnes zougoises ainsi que du Rigi jusqu’au mont Pilate. Encore une brève montée et nous atteignons la clairière de St. Jost. Outre le coin de grillade familial, la chapelle et le restaurant incitent à prolonger la halte.Après avoir repris des forces, un chemin plus raide et difficile descend par la forêt jusqu’à Bibersteg. De retour dans les paysages marécageux, le chemin continue jusqu’au hameau de Steinstoss où une auberge conviviale est prête à accueillir les passants. Puis, le sentier conduit de nouveau à la Biber à travers le marais, ses bouleaux et ses plantes vivaces. Un chemin agréable aboutit ensuite à Erste Altmatt. En suivant la route, la randonnée se poursuit jusqu’à la gare de Rothenturm en passant par la tour de Letziturm, qui a donné son nom à la localité.
Sur les traces du café maison N° 0806
Wirzweli • NW

Sur les traces du café maison

Le hameau nidwaldien de Wirzweli est un haut‑lieu du café maison. Chaque auberge de la région prépare cette boisson particulière de toutes sortes de façons. Une belle invitation à partir raquettes aux pieds. De la station supérieure de Wirzweli, on passe devant une chapelle, plusieurs skilifts et auberges avant d’arriver au téléphérique de la Gummenalp. Les bruits joyeux des skieurs cèdent la place à la forêt silencieuse. L’itinéraire passe près d’une tente en forme de tipi, serpente sur une pente raide qui monte au Lang Boden. Pour rejoindre le Dürrenboden et la Chienerenegg, le point le plus élevé de cette balade en raquettes, la topographie réserve des moments fatigants. A la Chienerenegg, le superbe panorama des sommets de Suisse centrale récompense les efforts. L’itinéraire traverse la route du col d’Ächerli, passe par l’Alp Ächerli, puis par une cuvette avant de s’élever en pente douce sur un mamelon où se dresse une impressionnante croix en bois. Après avoir admiré la vue, on poursuit jusqu’à la chapelle de Holzwang, cachée derrière la crête boisée, que les visiteurs ne découvrent qu’au dernier moment. La jolie chapelle et la belle vue qui s’ouvre derrière elle sur Obwald méritent le détour. Revenir par le même chemin à la croix, puis descendre à l’Alp Ächerli et rejoindre l’auberge de Langbodenstubli. Là, vers la fin de l’itinéraire, les raquetteurs peuvent commander un café maison. Bien réchauffés, ils reviennent un peu plus tard vers les premières maisons du village de vacances, en passant par Hinter Husmatt.
Circuit dans la vallée de Göschenen N° 0791
Göscheneralp — Göschenen • UR

Circuit dans la vallée de Göschenen

La vallée de Göschenen recèle de nombreux trésors, dont celui de Planggenstock, un agrégat de cristaux de 107 centimètres de long, pesant 300 kilos, qui dame le pion à tous les autres cristaux découverts dans les montagnes suisses et que l’on peut admirer au Musée d’histoire naturelle de Berne. Le gardien de la cabane de Bergsee connaît le lieu exact de sa découverte. Le Planggenstock, où les cristalliers se rendent régulièrement, se trouve en face de la terrasse de sa cabane. Au sud‑est du Planggenstock se trouve la Lochberglücke qui, pour les alpinistes entraînés, est le site d’accès à la vallée de Göschenen et le point de départ du grand circuit. De la cabane Albert‑Heim, dans la vallée d’Urseren, à celle de Damma, puis par les cabanes de la Chelenalp, du Bergsee, de la Voralp et de Salbit, ce trekking alpin s’effectue en quatre ou cinq jours. Le petit circuit dure le temps d’un week‑end: il quitte le lac de la Göscheneralp pour monter directement à la cabane de Bergsee. Entre les cabanes de la Voralp et de Salbit, on parcourt le chemin inauguré en 2010, qui comporte une échelle métallique de 45 mètres et le pont suspendu de Salbit, construit avec les matériaux de l’ancien pont de Trift. Ce qui frappe vraiment est l’aspect archaïque des paysages. Les champs de glace de la chaîne des Damma se dessinent à l’horizon, les moraines creusent des ornières dans la paroi rocheuse au bas des deux Sustenlimihorn, les éboulis de couleur rouille brillent sur les restes des glaciers qui s’élèvent jusqu’au Sustenjoch. Ceux qui s’aventurent ici ne doivent pas souffrir du vertige, avoir un pied sûr et des connaissances de la façon dont on progresse dans un terrain alpin.
Sur le chemin de Frère Nicolas N° 0786
Sarnen — Sachseln • OW

Sur le chemin de Frère Nicolas

En raison de sa faible altitude, la région du lac de Sarnen se prête presque toute l’année à des randonnées faciles. Un itinéraire charmant est celui qui suit les traces de Nicolas de Flüe, en passant près de plusieurs chapelles et édifices sacrés. Il commence à Sarnen. De la gare, on traverse le chef‑lieu d’Obwald en direction du sud‑est, jusqu’à la Melchaa. En haut, sur le plateau offrant une vue panoramique, la grande église paroissiale de Kerns, au clocher pointu en forme de flèche, est bien visible. Dans la niche se trouve une statue plus grande que nature de Nicolas de Flüe. Au centre du village, on s’éloigne de l’église pour monter vers la chapelle de St. Antoni. Au‑dessus de la porte d’entrée de cette chapelle bâtie en 1639, une danse des morts a été peinte sur le mur. La randonnée rejoint ensuite le Chemin de Frère Nicolas qui mène de Stans à Flüeli. L’itinéraire se poursuit par des collines arrondies offrant de belles vues, passe devant le couvent de Béthanie et mène à St. Niklausen. La chapelle Saint‑Nicolas se situe au‑dessus du petit village. Elle possède une tour, un cycle de fresques gothiques et un plafond baroque en bois. Le point fort de la randonnée est le passage par Flüeli‑Ranft. Dans cette gorge boisée retirée, Nicolas de Flüe, à la fois homme d’Etat, mystique et ascète, vécut les vingt dernières années de sa vie. Après sa mort, son humble lieu de retraite devint rapidement l’un des principaux lieux de pèlerinage de Suisse. Du petit village de Flüeli, au‑dessus de la chapelle de Frère Nicolas, on descend en direction du lac de Sarnen en suivant le «Chemin des visions». Ce sentier thématique débute à la maison natale de Frère Nicolas, à Flüeli, et se termine à Sachseln, où se trouve la tombe du saint. Sur le trajet, une série de sculptures métalliques représentent les visions religieuses de l’ermite. A Sachseln, l’église paroissiale Saint‑Théodule mérite une visite. Cet édifice de style baroque primitif est encore clairement marqué par l’époque de la fin de la Renaissance.
Tour du sommet du Pilate N° 0790
Fräkmüntegg — Pilatus • LU

Tour du sommet du Pilate

Plusieurs itinéraires pédestres convergent en étoile vers le Pilate. Le Heitertannliweg, sur la face nord de la chaîne de montagne allongée, est particulièrement attrayant, loin de l’agitation autour du Pilate. L’ascension depuis le Fräkmüntegg offre un panorama plein de contrastes. La majeure partie du chemin assure une vue au loin sur le Plateau jusqu’au Jura et à la Forêt‑Noire. Le nom curieux du point de départ était auparavant appliqué à tout le massif: «fractus mons» signifie montagne cassée. Le nom ne pouvait mieux correspondre, car le Pilate se présente comme un massif déchiqueté, comme le montre clairement l’ascension sur le Heitertannliweg: le chemin étroit et rocailleux est très escarpé au bas des parois rocheuses et des gigantesques éboulis. La chapelle pittoresque de Klimsen se dresse de manière spectaculaire au bord du précipice. Un florissant hôtel de montagne se dressait autrefois à côté. Il a brûlé au XXe siècle et a finalement été rasé. Il vaut la peine de faire une halte pour observer la vue sur le lac des Quatre‑Cantons. Ensuite, la montée reprend par quelques virages en zigzag jusqu’à la plate‑forme panoramique qui mène de la station supérieure du train à crémaillère du Pilatusbahn à la pointe de l’Oberhaupt. Le Chriesiloch est franchi sur un escalier métallique escarpé et, après quelques mètres de dénivelé, on atteint le sommet de l’Oberhaupt. A présent, la vue est également dégagée au sud. Au loin se trouve Obwald et à l’arrière se dressent les sommets de Suisse centrale et les Alpes bernoises. Le retour vers la vallée s’effectue par le téléphérique vers Kriens ou par le train à crémaillère le plus raide du monde vers Alpnachstad.
Gorges profondes et vieux tunnels N° 0764
Schangnau — Langnau im Emmental • BE

Gorges profondes et vieux tunnels

De Schangnau, il ne faut même pas une heure pour rejoindre le Räbloch. C’est là, dans la gorge de l’Emme, que de hautes parois rocheuses se rejoignent et forment un passage naturel. De l’eau ruisselle et jaillit de partout, dans les profondeurs. Selon une légende, durant l’hiver, le serpent de l’Emme se réfugie ici, entre les écueils, pour s’évader au printemps en sifflant, avant de gonfler et d’inonder la vallée. Après ce détour par le Räbloch, on revient sur le chemin pédestre en direction d’Eggiwil, chemin qui bifurque assez vite dans la gorge suivante, le Schopfgraben. On y pénètre par la réserve naturelle de Pfaffenmoos avant que le chemin ne s’étire sur les pentes raides, de ravine en ravine. Au niveau de Sorbach, l’itinéraire rejoint l’Emme et la longe sur une petite route goudronnée jusqu’à Eggiwil. Après avoir passé la nuit dans les environs, on poursuit la randonnée en passant par la chaîne de sommets du Gyrsgrat‑Hohwacht, qui constitue aussi l’itinéraire n°2 de Suisse à pied, baptisé Trans Swiss Trail. Une vue à couper le souffle! A nos pieds, un patchwork de champs et de forêts et, ici et là, une imposante ferme isolée. Au premier plan, la chaîne des Préalpes, du Hohgant au Stockhorn, et au second plan, les géants de glace de l’Oberland bernois. L’Emmental dans toute sa beauté! Sur le Gyrsgrat, l’itinéraire passe par le Hegeloch, l’un des plus anciens tunnels de Suisse. En 1839/40, des paysans l’avaient percé dans une roche de conglomérat avec le soutien financier de l’hôpital bernois de l’Ile qui possédait des terrains dans la région. De l’autre côté des rochers se trouve la croupe de Hüpfebode et sa fromagerie. L’occasion d’acheter un morceau d’emmental avant de poursuivre vers la Hohwacht, un point de vue qui doit son nom à un ancien poste de signalisation. Comme prévu, on bénéficie ici d’une vue dégagée sur la vallée de l’Ilfis. La randonnée se termine par une descente en pente douce vers Langnau.
Lucerne et ses remparts N° 0708
Bahnhof Luzern — Verkehrshaus • LU

Lucerne et ses remparts

Bien que plusieurs musées méritent une visite, c’est sur les fortifications que cette randonnée mettra l’accent. Evidemment, le pont de la Chapelle (Kapellbrücke) et son château d’eau, dont nous nous approchons en quittant la gare par la rive gauche de la Reuss, en font partie. A côté de l’église des Jésuites Saint‑François‑Xavier, on continue jusqu’à l’ancien arsenal, qui abrite aujourd’hui le musée d’histoire de la ville. C’est là que se trouve le pont de l’Ivraie (Spreuerbrücke), qui, depuis le XIVe siècle, relie les deux rives. A la fin du Moyen Age, il était intégré aux remparts de la ville. Après avoir traversé la Reuss, le chemin prend sur la gauche le long du St‑Karliquai pour nous emmener jusqu’à la première des neuf tours, vestiges des remparts de la Musegg, qui faisaient également partie du mur d’enceinte de la ville. D’ouest en est, on admirera les tours Nölli (28m, construite en 1513), Männli (33m), Luegisland (52,6m), Heu (ou tour de garde, qui a explosé en 1701 et a été reconstruite), Zyt (31m), Schirmer (27,5m), Pulver (27,5m), Allenwinden et Dächli. Puis, en passant par la Museggstrasse et la Zürichstrasse, on arrive à la Löwenstrasse, où l’on peut visiter le Panorama Bourbaki, le Jardin des Glaciers et le monument du Lion. L’itinéraire nous conduit ensuite au bord du lac, passe devant le Grand Hotel National et suit le quai jusqu’au Musée suisse des transports. De là, une multitude de possibilités s’offrent à nous: embarquer sur l’un des cinq bateaux à vapeur, partir en direction d’Adligenswil et Ebikon, ou encore poursuivre la promenade au bord du lac jusqu’à Meggen en passant par le château de Meggenhorn.
Lacs de montagne N° 0691
Oberalppass — Nätschen • UR

Lacs de montagne

Le train du Matterhorn‑Gotthard circule de Göschenen, via Andermatt, ou de Disentis jusqu’au col de l’Oberalp, où le phare d’un rouge éclatant du centre d’information nous invite à en apprendre davantage sur les sources du Rhin. Le chemin de randonnée monte vers le nord par trois échancrures qui se sont formées dans le terrain jusqu’à la Fellilücke, très appréciée des skieurs de randonnée. La vue plongeante sur le Fellital, jusqu’à la vallée de la Reuss et sur le canton d’Uri, est saisissante en toute saison. Le chemin vers le Lutersee passe par une terrasse qui longe le Schneehüenerstock. Sur la gauche, le regard se porte vers le bas, sur le col de l’Oberalp et son lac d’un bleu profond. Après tout juste deux heures de marche, nous voilà au Lutersee. La vision du reflet dans l’eau des parois rocheuses du Gross Schijen ou du Brunnenstock est inoubliable. Les grandes pierres éparpillées dans les prairies autour du lac invitent au repos et à la contemplation du splendide paysage alpin. Le son des cloches de vaches permet d’oublier la vie en plaine et son rythme effréné. Le temps passe à toute vitesse, il faut déjà repartir. La descente est d’abord raide, puis le chemin suit un bel itinéraire d’altitude qui mène pratiquement à plat au domaine skiable d’Andermatt. De loin déjà, les deux éoliennes montrent la voie. La vue sur le massif du Gotthard et, vers le nord, sur les glaciers de la région du Susten, au‑delà des Schöllenen, est impressionnante. Un large chemin carrossable mène à l’arrêt de Nätschen de la ligne du Matterhorn‑Gotthard. L’attente n’est pas longue dans le charmant bistrot. Voici le train qui ramène les randonneurs fatigués mais heureux au col de l’Oberalp ou directement à la maison.
Lacs de montagne N° 0694
Glattalp — Grotzenbüel • SZ

Lacs de montagne

Sur la Glattalp, les hivers sont rudes Des températures de –30 degrés ne sont pas rares ici; en 1991, on a même enregistré des records dépassant les –50 degrés. Mais à la fin de l’été, le lac est un but d’excursion apprécié. Les visiteurs montent sans trop d’efforts sur l’alpage, grâce au petit téléphérique initialement destiné à transporter le matériel de construction de la centrale hydro‑électrique. Des tapis d’herbe s’étendent le long des rives, et les larges chemins rappellent les allées d’un parc en plaine. Ceux qui se lancent dans la traversée vers Braunwald, dans le canton de Glaris, entrent dans le royaume des chamois. On voit clairement se refléter dans les eaux du lac de Glattalp l’extrémité de la haute vallée, la Furggele: une crête faite d’éboulis instables, qui s’étend entre Höch Turm et Ortstock. La montée exige de la patience: deux pas en avant, un en arrière: les bâtons de marche sont appréciés! De la Furggele, la vue s’étend vers le Glärnisch, en face, mais l’on peut aussi voir les montagnes de Suisse centrale et leurs glaciers. Un dernier reste de glacier est caché sous les éboulis du versant ombragé de la Furggele. Le chemin passe sur sa droite et mène par une plaine comblée de sédiments jusqu’à l’extrémité supérieure d’un passage raide, le Bärentritt. Il faut alors avoir le pas sûr et ne pas souffrir du vertige; la descente est bien assurée par des câbles en acier. Derrière soi, les piliers en calcaire se réunissent pour former une puissante arène rocheuse, et le chemin serpente sur des prairies ensoleillées en direction de la station supérieure de Grotzenbüel et du village de Braunwald, apprécié des vacanciers.
Schimbrig N° 0698
Gfellen • LU

Schimbrig

Gfellen, station terminus de la ligne du car postal Entlebuch‑Finsterwald, est le point de départ de cette randonnée dans l’Entlebuch qui offre de beaux points de vue. D’ici, le large dos du Schimbrig, qui, du côté nord, prend la forme d’une paroi abrupte, impose le respect. L’itinéraire ne présente aucune difficulté importante. Par endroits, la montée comme la descente sont raides, mais rarement en des sites exposés. Un charmant sentier forestier tracé à l’écart de la route du col de Glaubenberg, très fréquentée le week‑end, mène à la rivière Grosse Entle et la suit, vers l’aval, jusqu’au pont près de Stilaub. On emprunte d’abord une petite route alpine presque plate. Assez vite, un étroit sentier part dans le sens de la pente, s’élevant par des prairies (parfois très humides) jusqu’à Unter Stettili. Il devient moins raide lors de la montée vers Stettili. Le sentier, presque horizontal désormais, nous fait passer devant une vieille source de soufre presque ensevelie avant de rejoindre Schimbrig Bad. La dernière partie jusqu’au sommet, très raide par endroits, passe surtout par la forêt. Au‑dessus de la Looegg, on rejoint la crête bien large, recouverte d’herbe, d’où l’on a déjà une belle vue sur l’Äbnistettenfluh et le Fürstein. La vue dégagée depuis le sommet du Schimbrig est grandiose! Elle comprend toute la chaîne du Pilate, une partie du lac des Quatre‑Cantons et les Alpes de Suisse centrale. Le retour dans la vallée s’effectue d’abord par le même itinéraire, jusqu’à la bifurcation au‑dessus de la forêt. D’ici, on parvient directement à la Looegg puis, en passant par Chätterech, à la Chnubelalp. La descente se fait plus ou moins parallèlement à la Grosse Entle et permet de rejoindre Gfellen par Wanegg et Brüederen.
Eaux gelées N° 0709
Arth-Goldau — Brunnen • SZ

Eaux gelées

Arth‑Goldau, un noeud ferroviaire, est le point de départ de cette randonnée vers un lac gelé. Le chemin s’élève derrière la gare et traverse la zone de l’imposant éboulement. Le 2 septembre 1806, entre 30 et 40 millions de mètres cubes se détachèrent du Rossberg et enfouirent 457 personnes. Aujourd’hui, la région est une réserve naturelle et une zone de détente. Le petit lac Goldseeli, niché entre les blocs de pierre, en fait aussi partie. On voit bientôt apparaître la localité de Lauerz, au bord du lac homonyme. Lors de l’éboulement, Lauerz fut touché par un raz‑demarée qui laissa aussi de nombreuses traces.Malgré sa position entre de hautes montagnes, avec ses 14 mètres de profondeur, le Lauerzersee est l’un des lacs suisses les moins profonds, qui gèle donc très rapidement en hiver. Sous la couche de glace se forment des bulles de gaz. L’itinéraire longe le lac sur un sentier proche de la route. On s’arrête volontiers pour immortaliser les formations de glace. Le restaurant de l’île de Schwanau, qui compte de célèbres ruines et une chapelle, est fermé en hiver. On ne rejoint l’île à pied que si la couche de glace est assez importante. Seewen, où se trouve la gare de Schwyz, est situé au bout du lac. Placé au niveau du pont sur l’autoroute, le restaurant Kreuz est idéal pour la pause de midi. Après l’avoir quitté, on rejoint le chemin qui monte vers le deuxième «Husmatt» (lieu‑dit) de l’itinéraire. La vue s’étend jusqu’au deux Mythen, au‑delà de la plaine de Schwyz. Après Schränggigen, l’itinéraire passe parfois dans de la neige profonde, mais si l’on suit bien les poteaux de balisage, cela ne pose aucun problème. De Schränggigen, nous voilà non loin du pont en bois sur la Muota et de la gare de Brunnen.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0748
Chlusbode — Schüpfheim • LU

Prix Rando 2012, 3e rang

C’est au coeur de l’Entlebuch lucernois que se trouve l’ancien «Frutteggweg», un sentier muletier aménagé durant la deuxième moitié du XIXe siècle, puis transformé en un chemin qui permettait de rejoindre les alpages avec des voitures à cheval. Dès 1950, la construction d’une route moderne le fit tomber dans l’oubli. Il serait aujourd’hui entièrement détruit si des travaux de réhabilitation n’avaient pas été entrepris en 2006 dans le cadre d’un développement durable de la biosphère de l’Entlebuch de l’UNESCO. Aujourd’hui, le chemin enchante les randonneurs par la variété des espèces qui y poussent, son mur de pierres sèches peu typique de la région et son paysage caractéristique. Cette randonnée d’une durée minimale de 4 heures commence à Chlusbode et mène à Fruttegg par Oberegge sur l’ancien «Frutteggweg». A Fruttegg, le chemin quitte la forêthomonyme et mène par un joli chemin des crêtes jusqu’au Berghaus First, en passant par Farnere, le point le plus élevé de la randonnée, d’où l’on voit les Alpes bernoises et le Pilate. A l’auberge, les marcheurs assoiffés ou affamés peuvent reprendre des forces ou simplement admirer la vue superbe sur la Vordere Fluh, la Schafmatt et le Schimbrig. Du First, le chemin descend vers Heiligkreuz et suit le Chemin de croix (qui date probablement du milieu du XVIIIe s.) qui retrace en 14 tableaux la Passion du Christ. Il se termine à Schüpfheim, le but de la randonnée.
Lacs et tours en bateau N° 0668
Wissifluh — Rigi Kaltbad • LU

Lacs et tours en bateau

Du point de vue de la protection des biens culturels, le départ de la randonnée constitue le grand moment de la journée. L’un des cinq bateaux à vapeur¹ qui naviguent sur le lac des Quatre‑Cantons nous mène de Lucerne à Vitznau, en passant devant quelques beaux bâtiments¹ situés sur la rive. Les bateaux à vapeur présentent non seulement un grand intérêt du point de vue de l’histoire de la technique, mais aussi de l’élégance de leurs salons, escaliers et fenêtres, construits en bois nobles. De Vitznau, une télécabine vieillotte permet de rejoindre la Wissiflue. Les amateurs de romantisme y monteront la veille et dormiront dans le petit hôtel. De la Wissiflue, nous traversons d’abord une bande rocheuse, sur un étroit sentier forestier, puis montons à Hinderberge où un autre funiculaire arrive de Vitznau. D’ici, un chemin raide s’élève vers la Gletti. Puis vient un passage en pente offrant une superbe vue panoramique. Au niveau d’Understette, le chemin s’engage dans l’itinéraire qui vient de Rigi Scheidegg. La route bien large est en fait l’ancien tracé de la ligne Rigi‑Scheidegg dont l’exploitation a cessé dans les années 1940. Le dernier point fort de la randonnée se situe au niveau de First, où un sentier à travers les rochers, bien qu’assuré par une main courante, exige une certaine prudence, surtout avec des enfants. Une petite route goudronnée mène à Rigi Kaltbad, d’où le train du Rigi part pour Vitznau ou descend, par Rigi Staffel/Rigi Kulm, jusqu’au quai surélevé¹ de la gare d’Arth‑Goldau.