Randonner sur le Plateau

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Dans le Seetal argovien N° 1041
Lenzburg — Boniswil • AG

Dans le Seetal argovien

On ne saurait passer par la bourgade baroque de Lenzburg, en forme de fer à cheval, sans faire un détour par les ruelles de sa vieille ville. La randonnée longe d’abord la rivière Aabach qui prend sa source dans le lac de Hallwil et qui, dès le XVIIIe siècle, joua un rôle important dans l’industrialisation du Seetal inférieur. Elle fournissait en effet diverses exploitations industrielles en énergie hydraulique et, plus tard, en électricité. C’est de l’Esterliturm, le but suivant de la randonnée, que l’on a la meilleure vue du site. Avant cela, on pénètre dans la forêt de Bergwald pour rejoindre le Fünfweier. Cet étang, comme quatre autres alentour, fournissait l’eau qui permettait d’éteindre les incendies. C’est aujourd’hui un but de promenade apprécié. On poursuit jusqu’à l’Esterliturm, une tour dont on rejoint par 253 marches la plateforme qui offre une vue unique en son genre sur le canton d’Argovie. Par temps dégagé, on voit au nord l’Allemagne du Sud et la Forêt-Noire et, au sud, l’imposant massif alpin de Suisse centrale. Le chemin passe par une forêt et des champs pour rejoindre l’Eichberg, une exploitation qui pratique l’agriculture biologique depuis 1959 déjà. L’hôtel-restaurant du même nom est situé dans un site magnifique, d’où l’on a l’une des plus belles vues sur le Seetal et jusqu’aux Alpes. D’ici, on entrevoit le château d’Hallwyl, à l’extrémité septentrionale du lac. Il s’agit de l’un des plus importants châteaux d’eau de Suisse, édifié sur deux îles de la rivière Aabach. L’exposition installée dans les salles du château évoque la vie de la famille patricienne de Hallwyl et de leurs sujets dans le Seetal. On peut se reposer dans l’agréable café du château avant de rejoindre Boniswil en traversant une belle réserve naturelle.
Randonnée au château de Kyburg-Buchegg N° 1027
Kyburg — Schnottwil • SO

Randonnée au château de Kyburg-Buchegg

Le car postal ou une marche à pied d'une demi-heure amène le randonneur de Bätterkinden à l’auberge Bad Kyburg. Après une petite montée, il arrive au sommet où trône le Schloss Kyburg-Buchegg. Une ligne de car postal va aussi directement à Buchegg. De cet ancien château surplombant le Limpachtal, il ne reste plus que la tour et des ruines laissant entrevoir la grandeur de l'ancien site. A la hauteur des dernières maisons, le marcheur quitte le village paysan en prenant un chemin forestier à gauche, qui le conduit presque sans montée à une aire de repos vers le hameau de Wolfstürli. Avant d'atteindre le village d'Aetikofen, le chemin traverse encore une fois la forêt. Situé sur un versant qui le protège, ce village fait partie de la commune de Buchegg depuis 2012. Le chemin de randonnée passe en partie derrière ce village, le long de la forte pente du Ramserenberg. De nombreux bancs et foyers invitent au repos. Le randonneur peut ainsi pleinement apprécier la magnifique vue sur les Alpes bernoises. Après avoir traversé la route, il continue à travers la forêt jusqu'à la maison forestière Biezwiler Forsthaus. Une place de jeux équipée d'un foyer et de tables couvertes permet de faire une longue pause, même lorsqu'il pleut. Une fois revigoré, le promeneur traverse la forêt Schorenwald, aux couleurs automnales. Il vaut bientôt la peine de faire un petit crochet par le point de vue de Rapperstübli, qui surplombe le village de Balm. En sortant de la forêt, le marcheur est surpris par un panorama impressionnant s'étendant de la vallée de l’Aar jusqu'au Jura. De là, la destination de la randonnée, Schnottwil, n'est plus très loin. Ce village groupé est connu pour sa kermesse «Schnottwiler Chilbi» qui a lieu chaque année en août. Point de jonction de plusieurs lignes de bus, le randonneur a ici des correspondances en direction de Berne, Bätterkinden ou Soleure. Attention: le weekend (sa et di) il n'y a pas de correspondance de Schnottwil à Kyburg!
Douanne, Gléresse et l’île Saint-Pierre (BE) N° 0929
Twann — St. Petersinsel • BE

Douanne, Gléresse et l’île Saint-Pierre (BE)

Des chasselas fruités et de nobles pinot noir: au* trefois, les pèlerins savaient où l’on alliait au mieux la foi et le plaisir. L’itinéraire à travers les vignes, au bord du lac de Bienne, offrait au Moyen Age déjà de nombreuses possibilités de «fortifier son âme». Notre randonnée mène du «Propfhüsli» à Douanne, où l’on propose tous les crus du lac de Bienne, au chemin de pèlerinage vers Gléresse, qui traverse de nombreux vignobles bio. Ces dernières années, suite à la nette augmentation du nombre de vignerons bio, le paysage cultivé par l’homme s’est enrichi de plusieurs espèces végétales et animales. Bruno Martin, vigneron bio à Gléresse, a fourni à ce sujet des informations précieuses (voir la vidéo), qui aiguisent le regard et le portent vers les merveilles naturelles cachées de ces versants ensoleillés. Ne pas manquer l’église de style gothique tardif à Gléresse et son imposant décalogue qui reproduit les commandements en français sous une forme unique en son genre. De Gléresse, on peut poursuivre le chemin du bord du lac ou rejoindre par Cerlier et le Chemin des païens l’Hôtel Cloître de l’île Saint-Pierre. Depuis 1989, l’ensemble de l’île est une réserve naturelle. Les seuls bâtiments sont ceux du domaine et de l’hôtel, un ancien cloître clunisien, géré par Peter Sperner et Silke Groh, qui tiennent à accueillir leurs hôtes dans le respect de la beauté et de la tranquillité du lieu. Les plats phares sont ici les truites bio du Blausee et le Natura-Beef du domaine bio de l‘île. L’impératrice Joséphine, les rois de Prusse, de Suède et de Bavière, mais aussi, cela va sans dire, Johann Wolfgang von Goethe, qui aimait faire bonne chère, succombèrent au charme de ce paradis naturel. Sans oublier Jean-Jacques Rousseau qui vécut ici plusieurs semaines en 1765 en travaillant à son «Dictionnaire de musique».
Dans les allées de Zurich N° 0876
Zürich Leimbach Station — Zürich HB • ZH

Dans les allées de Zurich

«Il pleut deux fois sous les arbres», dit le pasteur et écrivain bernois Kurt Marti dans un poème sans titre. Randonner sous les arbres lorsqu’il pleut? Une idée pas très séduisante de prime abord. Mais, tout bien considéré, pourquoi ne pas tenter l’expérience? Les arbres offrent une protection de dernière minute en cas de bruine ou de vent. Et, surtout, ils mettent une note de couleur lorsque la grisaille nous prive de soleil et de ciel bleu. Randonner dans les allées de Zurich en passant par les terrains de sport et les places de jeux, les parcs ou les cimetières conduit de Zurich Leimbach sur les rives de la Sihl, devant le Höckler et la praire communale, jusqu’au quartier Enge et son Museum Rietberg, son parc Rietbergpark et sa collection de plantes succulentes. On suit la rive gauche du lac de Zurich en passant par l’Arboretum, la Bürkliplatz, puis, enfin, la place Lindenhof et le centre historique de la ville. A ce stade, on a déjà parcouru près de 600 ans d’histoire de la ville. Toutes les générations ont aménagé l’espace public selon l’esprit de l’époque et y ont planté des arbres. Chaque kilomètre vous amènera un peu plus loin dans le passé, en commençant par l’époque contemporaine et l’attention toute particulière que l’on donne à la biodiversité ainsi qu’à la protection et à la promotion des espèces locales. On parcourt ensuite le XIXe siècle et on découvre son intérêt pour le vaste monde et les espèces exotiques. A cette époque, on disposait une collection de végétaux issus des cinq continents dans les parcs de la ville. La randonnée se termine au Moyen Age dans la vieille ville de Zurich et ses tilleuls plantés non pas pour des raisons ornementales mais symboliques. En effet, c’est sous les tilleuls que se déroulait la vie publique en ce temps-là, et même souvent aujourd’hui encore!
Sihl sauvage, lac paisible N° 0889
Sihlbrugg — Wädenswil • ZG

Sihl sauvage, lac paisible

Le chemin des rives du lac entre Richterswil et Wädenswil, d’une longueur de 1,6 kilomètre, est un bel itinéraire mais pour de grands randonneurs, il ne peut s’agir que d’un dessert. Si l’on veut goûter au plat principal, il vaut mieux commencer par engloutir quelques kilomètres avant de déguster la friandise qui s’est vu décerner le Prix Rando 2014. Le circuit, à travers la vallée sauvage de la Sihl, se conclut par le joli chemin riverain de l’association zurichoise du tourisme pédestre. Il commence à Sihlbrugg Dorf, un lieu peu attirant entre les cantons de Zurich et de Zoug. Peu après le départ, heureusement, à l’exception de quelques fermes, les traces de civilisation disparaissent, et seule la rivière et son gargouillis nous accompagnent. Une vue spectaculaire s’offre à nous au Sihlsprung, où la Sihl se faufile entre d’imposants blocs de pierre. On oublierait presque qu’il s’agit de la même eau qui coule paisiblement quelques kilomètres en aval à travers Zurich. Après l’usine électrique, le chemin quitte la Sihl et gravit une colline. On rejoint enfin Schönenberg et Samstagern à travers prairies et forêts. Le relief offre ici une vue imprenable sur le lac, ce qui explique que la région soit très construite. Si l’on veut éviter les routes asphaltées, on emprunte le bus local jusqu’à la gare de Richterswil. C’est là que commence le chemin des rives du lac, que l’on suit jusqu’à Wädenswil. Par moments, l’itinéraire passe par des passerelles construites directement sur l’eau. Cette solution montre qu’un chemin de randonnée pédestre peut être conçu de manière attrayante dans une région densément bâtie. Peu avant d’arriver au but, on peut faire une halte sur la tour panoramique en bois.
Sur une arête du Mittelland N° 0869
Dielsdorf — Baden • ZH

Sur une arête du Mittelland

L’itinéraire qui mène du village zurichois de Dielsdorf à la cité argovienne de Baden, par Regensberg et la Lägern, a un charme insoupçonné. Les maisons à colombages du début du parcours donnent au visiteur un avant-goût de ce qui l’attend à Regensberg: un retour au Moyen Age. En effet, 750 ans d’histoire s’offrent ici aux regards. Regensberg est l’une des cités les mieux préservées du pays et compte bien des particularités. La petite ville du flanc oriental du contrefort de la Lägern présente le caractère généreux des habitations typiquement savoyardes, telles qu’on en voit souvent en France et en Suisse romande, mais guère en Suisse alémanique. On dit souvent de Regensberg qu’elle a un petit air français, que l’on doit à la situation patrimoniale de l’époque. Il ne faut pas manquer de visiter la place du village, le puits profond, le château et sa tour. Et pourquoi ne pas prendre le temps de monter à son sommet pour admirer, par temps dégagé, un vaste panorama? On reconnaîtra à cette occasion que le mariage de l’histoire et de l’époque contemporaine s’est fait avec intelligence. On quitte l’histoire de Regensberg pour céder au charme des beautés naturelles lors de l’agréable montée sur la Lägern. Sur l’arête, on peut s’intéresser aussi bien à la géologie qu’à l’astronomie (chemin des planètes). Les vues superbes sur les Alpes, le Rhin et l’Allemagne, de l’autre côté, rendent ce sentier spectaculaire encore plus attrayant. Le chemin de montagne est étroit, exige un pied sûr et mieux vaut ne pas être sujet au vertige, offre des sensations fortes, mais ne nécessite aucune condition physique particulière. Au bout de la croupe, l’itinéraire descend en pente raide et rejoint la charmante ville de Baden, qui mérite elle aussi une visite.
Ode à la nature vers Aarau N° 0870
Schönenwerd — Auenstein • SO

Ode à la nature vers Aarau

Canalisé, bétonné et monotone: tel est le cliché. Mais en suivant le cours de l’Aar entre Schönenwerd et Auenstein, c’est une toute autre impression qui se dégage. Une impression faite de contrastes, de diversité et de rencontres avec le milieu aquatique. Le parc Bally, à Schönenwerd, a été aménagé aux XIXe et XXe siècles. Depuis le passage au nouveau millénaire, il offre de nouveau des sites naturels et aquatiques bien entretenus, mais aussi des lieux restés intacts au sein desquels la rivière dessine son lit. Les nombreux travaux de revitalisation menés depuis 2003 ont apporté une grande diversification: échelles à poisson, cours d’eau de contournement, marécages, lacs d’eau souterraine et tronçons qui laissent à nouveau la rivière exercer toute sa puissance, par l’érosion, le charriage et la sédimentation. Le castor, l’ombre et le nase aiment s’y ébattre. Et des oiseaux de toutes sortes, des amphibiens, des poissons, la flore et la faune aiment y revenir. On peut aisément découvrir cette diversité au cours d’une randonnée. Celle-ci débute sur terrain plat, emprunte quelques volées d’escalier et de petites montées et descentes. La ballade est dominée par l’Aar qui coule tranquillement dans son lit, le clapotis des jolis cours de contournement, le babil des oiseaux, le battement d’ailes d’un cygne ou le bruissement d’un lézard qui prend la fuite. Les randonneurs peuvent faire halte pour reprendre des forces dans les restaurants et buvettes situés au bord de la rivière. Alternativement, ils peuvent emporter un pique-nique et s’arrêter aux nombreuses places et aux foyers prévus à cet effet.
A pied à travers l’agglomération N° 0868
Birmensdorf — Bremgarten • ZH

A pied à travers l’agglomération

Cet itinéraire offre un mélange de nature, de civilisation et de traces des pendulaires de notre temps. De la gare de Birmensdorf, une légère descente à travers la localité permet de rejoindre la rivière Reppisch. Le chemin au léger dénivelé se poursuit dans la forêt, par des prairies et des champs jusqu’à Friedlisberg. Cette localité aux villas décorées avec le plus grand soin semble compter plus de nains de jardin que d’êtres humains. On coupe ensuite à la descente, vers Rudolfstetten, en passant à l’arrière de cette localité étendue pour remonter vers l’ouest. Ceux qui s’intéressent à l’histoire du trafic feront un petit détour par la gauche pour rejoindre Berikon-Widen ou le Mutschellen, comme on le nomme communément. Ligne ferroviaire et route se côtoient sur ce petit col. Avec ou sans crochet par ce lieu, Widen est le point d’orientation suivant et nous voilà marchant vers la Reuss. Près de Giren, l’itinéraire contourne sur la droite un joli étang et se poursuit vers Bremgarten. La moitié de la randonnée se parcourt sur un revêtement dur, l’autre sur des chemins naturels.
Sur la première chaîne du Jura N° 0920
Untergrenchenberg — Kurhaus Weissenstein • SO

Sur la première chaîne du Jura

Marcher, boire ou manger? Pas moins de cinq auberges de montagne se situent le long de cet itinéraire et trois autres sont accessibles moyennant un bref détour. Nul besoin de s’encombrer d’un pique-nique, on fera halte dans le lieu de son choix. La randonnée n’offre pas seulement de bons moments culinaires, mais aussi une grande variété de sentiers, des vues superbes et un sommet pour couronner le tout. Du Restaurant Untergrenchenberg, l’itinéraire traverse des pâturages jurassiens en direction de la Wandflue. Après une petite demi-heure, on quitte le chemin des crêtes. Au niveau du spectaculaire site panoramique proche de l’Ängloch, un sentier raide descend au Bettlachberg. Si la soif se fait sentir, un bref détour de cinq minutes permet de rejoindre le restaurant homonyme. Sinon, on bifurque sur la route alpine, qui, en contrebas de l’imposante paroi rocheuse, mène au restaurant Oberes Brüggli. Trois quarts d’heure plus tard, nous voilà devant le bistrot suivant, le Schauenburg, d’où l’on a une belle vue sur la montée bien raide vers la Hasenmatt qui nous attend. Pourquoi ne pas reprendre des forces? Du col de la Müren, un petit détour mène à une autre auberge, l’Althüsli. D’ici, la Hasenmatt n’est plus qu’à 20 minutes. On resterait volontiers sur ce site pour admirer le panorama alpin grandiose. Incroyable mais vrai: le «pierrier» proche de la croix du sommet a été créé par une seule et même personne qui a patiemment monté les pierres jusque-là des années durant. Avant de rejoindre l'auberge de Hinter Weissenstein, les randonneurs doivent traverser un «désert de la soif» assez long. Mais après, les voilà tout près du but, le restaurant Sennhaus à Weissenstein.
Le long de la Reuss N° 0808
Mellingen — Bremgarten • AG

Le long de la Reuss

La randonnée hivernale entre Mellingen et Bremgarten ne manque pas de charme. Début décembre, elle se combine à merveille avec une visite du marché de Noël de Bremgarten, le «Christchindli‑Märt». Le point de départ se situe dans la petite ville médiévale de Mellingen. Ses ruelles tortueuses invitent à la balade, mais les randonneurs ont encore trois bonnes heures de marche devant eux. L’itinéraire traverse le pont pour rejoindre l’autre rive de la rivière que l’on ne quitte plus jusqu’à Bremgarten. Le chemin riverain est très varié. Il passe d’abord devant des champs de légumes congelés, pénètre dans la forêt où il ne cesse de monter et de descendre sur des pentes assez douces. Plusieurs passages sont raides et bien que le chemin convienne aux enfants, il n’est pas adapté aux poussettes. Ici et là, il offre de belles vues sur la Reuss. Après plus d’une heure de marche, on rejoint Gnadental. L’imposant couvent, transformé en home médicalisé, se trouve sur l’autre rive. On peut visiter sa chapelle. La marche se poursuit, et l’on passe devant des serres et des cultures maraîchères avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Les méandres de la Reuss s’accentuent, le paysage est de plus en plus sauvage et prend des airs de jungle. Nous voilà dans la forêt alluviale de Foort qui a été créée suite à la perte importante de territoire réservé à la faune et à la flore, causée par l’aménagement de la Reuss. Les animaux se sont d’ailleurs approprié ce paysage fluvial: on voit partout des arbres arrachés par les castors. Après la «jungle», des champs de légumes longent sans fin la Reuss jusqu’à ce qu’apparaisse Bremgarten, située légèrement en surplomb de la rivière. Là nous attendent du vin chaud et des bretzels.
Safari hivernal aux oiseaux N° 0807
Full, Hst. Schulweg — Bad Zurzach • AG

Safari hivernal aux oiseaux

La vie est dure pour les oiseaux en Suisse: de nombreux milieux naturels ont disparu en raison de l’intensification de l’agriculture et de la construction d’habitations et de routes. Une des réserves ornithologiques les plus riches est le lac artificiel de Klingnau, long de 3 km et situé avant l’embouchure de l’Aar dans le Rhin. Il s’est formé dans les années 1930, lors de la construction d’une grande centrale électrique fluviale; très vite, il est devenu un milieu de vie privilégié pour les oiseaux et un des buts d’excursion préférés des ornithologues. Aujourd’hui, le lac de Klingnau est la seule réserve naturelle argovienne qui possède un statut international et qui soit protégée au niveau cantonal et fédéral. Cette «balade‑safari» débute à Full, village situé sur le Rhin, en face de Waldshut. Sur les chemins qui longent le Rhin et l’Aar, on aperçoit des traces de castor. Une très belle plaine alluviale s’étend au nord du lac de Klingnau, le Gippinger Grien: c’est une mosaïque de surfaces d’eau ouvertes, de marais, de saulaies et de forêt gérée. En toutes saisons, le lac de Klingnau permet d’observer des oiseaux: 220 espèces y nichent chaque année. Les espèces les plus fréquentes sont les canards – colverts, fuligules morillons ou harles bièvres –, ainsi que les limicoles (charadriiformes), comme le courlis cendré ou la bécassine, et plusieurs types de rapaces. Du petit village de Klingnau, la randonnée se poursuit par l’ascension du mont Acheberg avant de redescendre sur Bad Zurzach et sa charmante vieille ville.
Randonnée printanière au tilleul d’Aspi N° 0765
Biglen — Lützelflüh • BE

Randonnée printanière au tilleul d’Aspi

La randonnée de Biglen à Lützelflüh offre un panorama spectaculaire sur la région vallonnée si joliment décrite dans les livres de Jeremias Gotthelf, pasteur et poète. Mais c’est encore depuis l’Aspiegg, point le plus haut, que l’on a la meilleure vue sur l’Högerland. Lorsque le ciel est dégagé, les hautes Alpes resplendissent au sud, tandis qu’on distingue la chaîne du Jura au nord. Au loin, vers le nord‑est, apparaissent les châteaux de Trachselwald et Sumiswald et à l’ouest, on peut voir le Lützelflüh. Avec son tilleul et ses deux petits bancs rouges posés au sommet, l’endroit invite le randonneur à s’attarder et à philosopher. Les excursionnistes peuvent faire part de leurs impressions dans un livre, soigneusement protégé dans une boîte.Le randonneur a bientôt effectué la montée de la gare de Biglen en passant par Änetbach et Baldisthal (Bulestel) jusqu’à l’ancienne maison de vacances Gumm de la ville de Berne. Le parcours, qui suit des sentiers puis la route, est fait de légères montées et de légères descentes qui se succèdent jusqu’à Hammegg où se trouve le monument commémoratif du poète dialectal Karl Grunder. Un petit crochet par la droite conduit au restaurant Löchlibad. Passant dans des cours, à proximité d’arbres fruitiers, puis à travers bois, le chemin de randonnée conduit à Aspiegg. Deux variantes s’offrent au randonneur pour la descente: par Schafhausen ou par Otzeberg. Nous optons pour la deuxième possibilité, un peu plus courte, et atteignons la vallée de Goldbach près du hameau d’Öli et plus tard le village de Gotthelf. Il nous reste ainsi assez de temps pour visiter le musée fraîchement rénové dédié à la vie et aux oeuvres du poète.
Emmental N° 0824
Burgdorf — Grünenmatt • BE

Emmental

Une randonnée dans la région des anabaptistes autour de Sumiswald et de Trachselwald permet de relier Burgdorf (Berthoud) à la Lueg. Depuis la gare de Burgdorf, suivre les panneaux indicateurs en direction de la Gysnauflüe; après le passage sous la voie de chemin de fer, marcher le long de l’Emme et continuer jusqu’au pont extérieur de Wynigen. Suite de la randonnée sur la Via Jacobi (Rorschach-Genève) par Egg en direction de Kaltacker. Contourner le talus en direction du hameau de Gärstler (plus vieil if de Suisse en lisière de forêt) et se promener en direction des fermes et des vergers de Heimismatt. Le chemin passe le long de la route Burgdorf–Lueg, puis monte en zigzags une colline boisée et abrupte. Au sommet, poursuivre la randonnée dans la plaine jusqu’à l’auberge de Lueg (bus sur appel), puis jusqu’au monument en mémoire des soldats. Vue spectaculaire sur les Alpes bernoises avec les sommets Eiger, Mönch et Jungfrau ainsi que sur les collines et ravins autour de Sumiswald où se cachaient autrefois les anabaptistes des autorités de Berne. Suivre le Chemin de Saint-Jacques jusqu’au hameau de Junkholz; quitter le chemin des pèlerins et une fois passé le hameau de Schnabel, prendre le chemin à travers bois et prairies en direction d’Affoltern i. E. Flâner devant la fromagerie de démonstration à travers les collines jusqu’à l’école Neuegg (revêtement entièrement en dur). A 200 m au sud, bifurquer au croisement en direction de la gare de Gammenthal. Un chemin escarpé passe le long de la route au centre du village de Sumiswald où, à hauteur de l’église, on peut entamer le sentier didactique dédié aux anabaptistes. Sur le parcours, le randonneur a le choix de passer par la ferme Haslebacher (où a vécu le célèbre prédicateur anabaptiste Hans Haslebacher en 1571) ou bien de passer par le château de Trachselwald (cachot) jusqu’à la gare de Grünenmatt.
De Soleure au château de Buchegg N° 0756
Solothurn — Kyburg-Buchegg • SO

De Soleure au château de Buchegg

La randonnée débute à la gare de Soleure, que l’on quitte par la station de la ligne RBS, au sud. Les premières centaines de mètres s’effectuent sur la route principale, puis on rejoint des routes secondaires. Peu après la prison de Schöngrüen, on tourne à droite, puis, assez rapidement, à gauche, pour entrer dans la forêt de Wildmannswald. Le chemin vers Lüterkofen est alors agréable. Après avoir quitté la forêt, on atteint le joli village en un quart d’heure environ. Avec Ichertswil, Lüterkofen forme une commune double qui compte tout juste 750 habitants. L’itinéraire se poursuit à travers de belles prairies et le long d’une forêt jusqu’à Küttigkofen, l’une des plus petites communes du canton de Soleure. Dès que l’on quitte le village, le chemin tourne à droite. Attention, à partir d’ici, il ne faut plus suivre les balisages pédestres bien connus. La marche se fait sur l’itinéraire de la 3e randonnée forestière soleuroise, baptisée «Buechibärger Rundwanderung», en direction de Mühledorf. Son balisage vert-jaune-rouge, très explicite, nous fait d’abord passer entre la forêt et le Mülibach, puis devant un pâturage à vaches avant que la forêt, les rochers et les prairies n’alternent à nouveau. Le long du chemin, des panneaux informent sur la région et son histoire. A partir de Mühledorf, l’itinéraire suit à nouveau les panneaux indicateurs jaunes. Près du hameau de Wolfstürli, la vue sur les crêtes du Jura est dégagée. Le dernier tronçon jusqu’à Kuburg-Buchegg traverse à nouveau une belle forêt. Une fois sur place, pourquoi ne pas visiter à Buchegg le «Buechischlössli»? Ce sont le château et ses seigneurs qui ont donné son nom à la région de Bucheggberg. La tour actuelle fut édifiée en 1546 sur les ruines du château. De Kyburg-Buchegg, le car postal dessert la gare de Lohn-Lüterkofen. D’ici, les trains de la RBS circulent en direction de Soleure et de Berne.
Sur le chemin des sculptures N° 0643
Hindelbank — Burgdorf • BE

Sur le chemin des sculptures

Cette randonnée est consacrée au sculpteur et plasticien Bernhard Luginbühl, né en 1929 à Berne et décédé 2011. Luginbühl avait entretenu des liens étroits avec Jean Tinguely. Il est également connu pour ses constructions en bois qu’il enflamme dans une mise en scène spectaculaire. Le train conduit les randonneurs à Hindelbank d’où ils empruntent un passage souterrain puis le chemin de randonnée qui mène à travers la forêt du «Chräiholz» en direction de Schleumen, malheureusement en grande partie sur le bitume. En sortant du bois, l’itinéraire longe la route sur près d’un kilomètre et bifurque sur la gauche en direction de Mötschwil. C’est là qu’habitait l’artiste à partir de 1965 dans une ferme transformée en 1998 en parc de sculptures de la fondation Luginbühl. Le parc est ouvert pour groupes à rendez-vous. On peut également admirer une partie des sculptures de l’extérieur.Le randonneur passe ensuite devant le restaurant Schütz, puis tourne à gauche et suit un chemin escarpé (pas de chemin de randonnée balisé!) le long de la forêt jusqu’à Rüti près de Lyssach (de nouveau balisé). En passant par le marais Meienmoos, il atteint la gare de Burgdorf Steinhof. Il arrive ensuite dans la ville haute par les rues Bernstrasse et Schmiedengasse, puis à droite par la Rütschelengasse au bout de laquelle se trouve un autre personnage de Luginbühl, le «Wächter» (gardien). En contrebas de la colline du château, l’itinéraire suit la Sägegasse jusqu’à un grand croisement où le randonneur bifurque à gauche en direction de la basse ville pour bientôt découvrir l’«Alte Schlachthaus» (ancien abattoir). Cette construction, mentionnée pour la première fois en 1287, est l’ancien Niederspital; il fait partie des biens culturels d’importance nationale. Aujourd’hui, le bâtiment, ouvert le dimanche, héberge près de 40 objets de Luginbühl. Le randonneur peut ensuite atteindre la gare principale par la Mühlegasse et passer devant deux autres sculptures en empruntant la Platanenstrasse.
Imposants presbytères du temps de Gotthelf N° 0707
Lützelflüh — Wynigen • BE

Imposants presbytères du temps de Gotthelf

«Que se passerait‑il si vous disiez à Mathys: ‹Prépare l’attelage, je vais à Lützelflüh ! ›? Ce serait merveilleux de vous voir débarquer un beau matin.» Voilà ce qu’écrivait en 1832 Albert Bitzius, qui deviendra ensuite célèbre sous le nom de Jeremias Gotthelf, à son ami Joseph Burkhalter. La même année, Bitzius avait été nommé pasteur de Lützelflüh et avait emménagé dans le presbytère* situé derrière l’église. C’est justement vers cet édifice, qui doit être transformé en lieu de rencontre dédié à Gotthelf, que nous nous dirigeons en quittant la gare de Lützelflüh. La sépulture de l’écrivain près de l’église – à côté des tombes de Simon Gfeller et d’Emanuel Friedli – et le monument commémoratif de la rue qui mène à l’auberge Ochsen sont deux autres jalons qui rappellent Gotthelf. Juste après l’auberge Ochsen, le chemin pédestre tourne à gauche et monte sur Elleberg, puis Egg, où l’on trouve, près de l’ancienne école, un mémorial en l’honneur de l’autre grand poète de l’Emmental, Simon Gfeller. La route qui traverse Egg est certes goudronnée, mais la vue sur les collines et les failles (appelées «Chrächen») des deux côtés offre une compensation. La fromagerie de démonstration d’Affoltern et la colonne commémorative sur le Lueg constituent deux autres étapes à ne pas manquer avant de redescendre sur Schwande et Wynigen. Gotthelf lui‑même a dû emprunter souvent ce chemin pour rendre visite à son collègue pasteur Gabriel Farschon. Ce dernier a marié Gotthelf et Henriette Zeender en 1843, et a également prononcé l’éloge funèbre de l’écrivain en 1854. Souvent, tous deux se retrouvaient dans l’ancienne auberge «Zum Wilden Mann»* qui se trouve sur la rue adjacente à l’église et au presbytère*. En passant successivement devant la fontaine du village* puis devant ces bâtiments, on arrive à la gare.
Eaux gelées N° 0712
Seeberg — Herzogenbuchsee • BE

Eaux gelées

Qui aurait pensé que deux petits lacs situés à la limite des cantons de Berne et Soleure figureraient un jour sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, rejoignant ainsi les pyramides d’Egypte, les mégalithes de Stonehenge ou le château de Versailles? Depuis la mi‑2011, 111 sites construits sur pilotis en France, Allemagne, Italie, Autriche, Slovénie et Suisse font pourtant partie du patrimoine mondial des sites palafittiques. Parmi ceux‑ci, 56, dont le Burgäschi¹ et l’Inkwilersee¹, se trouvent en Suisse. Le site www.palafittes.ch renseigne davantage sur ces lieux. On y trouve même une application pour iPhone. La randonnée débute à Seeberg, que l’on rejoint en bus au départ de Wynigen ou de Herzogenbuchsee. Par une petite montée, on traverse la forêt jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale). Ensuite, l’itinéraire tourne vers la gauche et descend vers le lac de Burgäschi¹. Connu pour être un lieu de baignade romantique l’été, le lac a aussi son charme en hiver, lorsque les visiteurs patinent sur la surface gelée (sous leur propre responsabilité). Le Restaurant Seeblick invite à un arrêt. Des panneaux informent sur les sites palaffitiques ou sur les thèmes du chemin pédestre forestier soleurois. En passant par Stöckermatt, Cholholz, Etziken et Weier, les marcheurs rejoignent en 2h 30 le Heidenmoos, où les attendent aussi des témoignages de l’ère primaire. Une vingtaine de tombes datant de l’âge du fer ont été trouvées en ce lieu (panneau d’information); elles émergent du sol telles de petites collines. En passant devant le ravissant Inkwilersee, on rejoint la colline du Önzberg, où un sentier didactique des CFF renseigne sur la construction de Rail 2000. Le chemin traverse la zone industrielle pour rejoindre la gare de Herzogenbuchsee.
Le château de Säli près d’Olten N° 0676
Olten • SO

Le château de Säli près d’Olten

Cette jolie randonnée dominicale débute à la gare d’Olten. Après le passage souterrain, il suffit de suivre les panneaux en direction d’Aarburg et de longer l’Aar. La rivière traversée, le paysage devient vite rural. Le chemin passe, d’ailleurs, par la réserve naturelle de Ruttiger. Bien visibles dans leur présentoir, des brochures nous informent sur les efforts entrepris par le canton de Soleure en faveur de la conservation et de la promotion des haies, des lisières de forêt et des pâturages secs. A Aarburg, charmante petite ville du canton d’Argovie, il convient de bien suivre les panneaux pour éviter de partir à droite dans le village. Notre sentier grimpe la côte, passe non loin de la ruine du château‑fort de la Wartburg, puis traverse paisiblement la forêt jusqu’au Restaurant Säli‑Schlössli, bâti en 1260 par les seigneurs d’Ifenthal. Cette tour habitable, majestueuse à l’époque, devait servir de nouvelle forteresse, la « Neu‑Wartburg ». Vous n’avez pas pris de pique‑nique? Qu’à cela ne tienne, le restaurant dispose d’une terrasse où l’on sert le repas de midi et même un brunch le dimanche à partir de 10h. L’endroit est idéal pour profiter du panorama et de la chaleur du soleil. La descente se fait par la forêt. A l’entrée d’Olten, un petit parc animalier permet d’observer des cerfs, des mouflons et des chèvres. On aura, peut­être, même la chance d’apercevoir un raton laveur, si mignon et pourtant dangereux comme l’indiquent les panneaux. Finalement, le chemin traverse des quartiers résidentiels jusqu’à la gare. Pour couronner la journée, on peut franchir le pont de la gare et s’installer sur la terrasse du Restaurant Aarhof, avant de reprendre le train qui nous ramènera chez nous.
Le long des rivières N° 0646
Büren an der Aare • BE

Le long des rivières

De la gare de Büren an der Aare, l'itinéraire commence par descendre vers la bourgade. A l'entrée de la vieille ville, on voit sur sa gauche un imposant bâtiment peint flanqué de plusieurs tours¹, qui est le plus important château bernois du XVIIe siècle, construit entre 1620 et 1625 pour servir de siège aux baillis. L'ensemble de la vieille ville présente de l'intérêt, tant culturellement qu'historiquement. En face de l'hôtel «zum Bären», tourner à gauche sur le pont en bois. Détruit en 1989 par un incendie criminel lié au conflit entre les cantons de Berne et du Jura, il a été reconstruit et inauguré en 1991. Sur l'autre versant du pont, le chemin bifurque à gauche et suit sur huit kilomètres environ le cours de l'ancienne Aar, qui, après la construction du canal Nidau‑Büren, lors de la première correction des eaux du Jura (1868‑1891), fut d'abord considéré comme un élément inutile. Par la suite, cet «accessoire» acquit une grande valeur écologique et donna lieu, en 1982, à la création d'une zone de protection cantonale de la nature. Les promeneurs sont donc priés de respecter les prescriptions et, en été, de se baigner ou de faire des grillades uniquement dans les lieux prévus à cet effet. Le chemin naturel suit en grande partie le cours d'eau, mais sur le dernier tiers du trajet, le parcours passe en partie sur un revêtement dur. Il est conseillé de faire un détour de cinq minutes par une tour d'observation en bois avant de rejoindre la vieille ville de Büren.
Le long des rivières N° 0647
Unterengstringen — Wettingen • ZH

Le long des rivières

De la gare de Schlieren, un bus des lignes 302 ou 308 dessert l'arrêt Eckstein, où le promeneur descend pour rejoindre le prieuré de Fahr, en longeant la Limmat. Le bâtiment abrite aujourd'hui encore des Bénédictines, mais aussi une école ménagère agricole et un magasin. De Fahr, le sentier pédestre suit la Limmat sur sa rive droite. Les esprits chagrins regretteront le bruit omniprésent de la route et des trains. D'autres feront abstraction de la rumeur de l'autoroute construite parallèlement à la Limmat, qui traverse celle‑ci à plusieurs reprises, et admireront, dans cette région densément construite, de charmants paysages aquatiques inattendus. Les pas écrasent les feuilles mortes de l'année précédente, un lézard glisse sur le gravier, des canards, des cygnes et des foulques nagent ou prennent le soleil sur la rive. A la hauteur de la gare de Killwan~ gen‑Spreitenbach, on franchit la Limmat pour longer sa rive gauche. Au‑delà de la centrale hydroélectrique de Wettingen, où a été aménagée en 2007 une «passe à poissons» permettant à ces derniers de rejoindre le lac de Zurich, on traverse une nouvelle fois la rivière, cette fois‑ci sur le Zollbrücke, un pont couvert en bois. On parvient ainsi directement sur les terres du couvent de Wettingen. Des moines cisterciens vécurent jusqu'en 1841 au couvent Maris stella (étoile de mer), avant que les bâtiments ne soient reconvertis en école normale puis en école cantonale. Du printemps à l'automne, le cloître et l'église sont librement accessibles. Le parc et les jardins permettent aux élèves et aux visiteurs de se détendre, de discuter ou de jouer dans un cadre magnifique. Un petit magasin situé près de la remise à outils vend des légumes, des fruits et du miel de production maison.
Randonnée dans les collines du pays bernois N° 0582
Fuchsenried, Mühlebergwerk — Aarberg • BE

Randonnée dans les collines du pays bernois

Si les montagnes dans les environs de Berne sont de simples collines, elles conviennent à l’entraînement et à la conservation en vue de «véritables» randonnées de montages avant le début de la saison. Même ceux qui n’ont pas l’intention de grimper dans les Alpes trouveront du plaisir dans cette randonnée printanière. Celle‑ci nous mène au travers de montées et de descentes divertissantes depuis la région de Mühleberg vers Aarberg, au bord du pays des lacs, en passant par Frienisberg, d’une certaine manière de montagne en montagne. En route, on peut observer facilement différents stades dans le développement végétal: alors que tout verdit et fleurit dans les endroits les plus bas, ce qui est un régal pour les yeux, la nature attend encore un peu en hauteur, sur le flanc nord‑ouest de Frienisberg, avec des teintes pastel douces. La route bien balisée partout descend dès le départ en direction du lac Wohlensee, une rétention partielle de l’écoulement de l’Aar, elle traverse les eaux par le barrage de la centrale hydraulique de Mühleberg et débouche par la vallée forestière de Frieswil dans le village du même nom et vers Frienisberg. Après cette montée, on redescend dans Baggwilgraben près de Lobsingen, en passant par Dampfwil. Deux petites percées débouchent sur des points de repère dans les environs de ce village: vers les habitats troglodytes de vanniers et de rétameurs avec le foyer, et vers l’agréable lac protégé de Lobsigen. Après une dernière étape finale de courte durée, on atteint le village rural historique d’Aarberg. Bien qu’elle se trouve en dehors des principaux axes, Aarberg est bien desservie par les transports publics. Et des arrêts de car postal sont accessibles aux étapes intermédiaires de Frieswil et de Lobsigen.
Baldeggersee N° 0583
Hochdorf • LU

Baldeggersee

Une promenade de printemps circulaire et facile dans un charmant paysage de plantations fruitières et d’élevage de bétail. La route est surtout constituée d’un revêtement naturel; à la fin du tour, il faut suivre deux sections d’une certaine longueur sur sol asphalté. Le point de départ est Hochdorf, la grande zone d’habitation de la Seetal lucernoise. Le long de la petite rivière Ron, on parvient au Baldeggersee, le plus grand lac suisse en mains privées (la propriétaire est l’organisation de protection de la nature Pro Natura). Le chemin lacustre oriental débouche en partie directement près de l’eau, vers Gelfingen. Depuis l’étape intermédiaire constituée par le château d’Heidegg, on a une vue magnifique sur le lac et sur les montagnes à l’horizon. Le château et son jardin pittoresque de roses sont un but d’excursion appréciés, de même qu’une place d’exhibition demandée pour les mariages. La route continue par de légères montées et descentes sur un chemin de gravier jusqu’à la place de pique‑nique de Tannegg. De là, elle passe par un paysage de pâturages et de prés qui sont parsemés de coins multicolores. Les arbres fruitiers en fleur donnent, au printemps, des accents colorés au paysage. La silhouette dentelée du Pilate est en face, tandis qu’à gauche, c’est la chaine blanche et brillante des alpes d’Obwald et de Nidwald avec le Titlis qui captent la vue. Le Baldeggersee s’étend comme une bande bleue scintillante par d’autres zones d’herbes et de cultures d’arbres fruitiers. On revient aux hameaux d’Ober et d’Unter Waldisbühl par le village de Kleinwangen, vers le centre de Hochdorf.
Lac de Hallwil N° 0586
Beinwil am See — Schloss Hallwyl • AG

Lac de Hallwil

De la gare de Beinwil, située sur la ligne CFF du Seetal Lucerne–Lenzbourg, une brève descente mène au lac de Hallwil où commence une randonnée de printemps, qui a du charme en toute saison. Cet itinéraire facile le long de la rive, sans dénivellation, s’effectue dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, jusqu’au château à douves de Hallwyl, sur la rivière Aabach. La première partie jusqu’à Mosen, tout au sud du lac étendu, se déroule souvent à l’ombre, entre petits bois et forêt alluviale. La suite de l’itinéraire, par Unteräsch et Meisterschwanden, est plutôt en terrain ouvert. Malgré la proximité de l’eau (en été, on se baigne à différents endroits), il n’y a pas d’endroit marécageux à traverser, et l’on peut donc faire cette promenade dans le Mittelland avec des chaussures de sport. Si l’on ne veut pas manger dans un restaurant le long du chemin (les spécialités de poisson à Meisterschwanden sont pourtant recommandés), on peut défaire son pique‑nique en plusieurs endroits charmants. Les week‑ends, par beau temps, les promeneurs sont nombreux, car les jolis sentiers riverains du lac de Hallwil font partie de la zone de détente du triangle urbain de Zurich‑Aarau‑Lucerne, à forte densité de population. Le but de la journée, un lieu historique intéressant, est le château de Hallwyl, entouré d’eau, l’un des plus beaux de ce type en Suisse. Une exposition intéressante présente la vie de la noble famille von Hallwyl et de leurs sujets du Seetal au cours des siècles. On choisira entre l’arrêt de bus et le débarcadère tout proches pour le retour.
Le château de Heidegg N° 0570
Oberschongau — Gelfingen • LU

Le château de Heidegg

Les trains de la ligne Lucerne-Lenzburg se croisent à Hitzkirch. Quelques minutes après l’arrivée des deux trains, le bus n°7 monte sur les hauteurs ensoleillées de l’imposant Lindenberg. Avant de débuter la marche le long du Freiämterweg à partir d’Oberschongau, il vaut la peine d’entrer dans la chapelle St-Ulrich, lieu de pèlerinage. La promenade peut ensuite commencer: Tantôt à la montée, tantôt à la descente, l’itinéraire longe la lisière de la forêt et offre une belle vue sur le Seetal. Une fois arrivé à la montagne Hämiker Berg, on peut faire une première halte au restaurant «Hippotel» pour reprendre des forces. L’itinéraire traverse le plateau de Müswangen, pénètre dans une forêt pour ressortir à Horben, qui offre un splendide panorama sur les Préalpes, le lac de Zoug et la Suisse centrale. Les abbés de Muri en savaient quelque chose puisqu’ils y ont bâti un petit château, aujourd’hui propriété privée, qui était rattaché au cloître de Muri. Quant à la chapelle, dédiée aux saints Wendelin et Ubald, elle est ouverte aux visites. Après un bon repas au restaurant «Horben», la route continue en direction d’Ober Illau, où l’itinéraire bifurque à droite à travers champ pour descendre sur Lieli. Peu de temps avant de rejoindre le village, on apercevra un tableau panoramique et un banc ; c’est ici, à gauche, que l’on peut découvrir les ruines de Nünegg, cachées dans les arbres. Il faut traverser Lieli pour arriver au château de Heidegg, entouré d’une magnifique roseraie, d’une vigne et d’une chapelle où sont célébrés des mariages. Mais les véritables atouts du château sont le toboggan à billes géant et le coin du grenier aménagé pour les batailles de polochons! Quel défi pour les parents de motiver leur progéniture à reprendre la marche pendant 15 min. pour rejoindre la gare de Gelfingen.