Randonner en été • Suisse Rando Home

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De Concise au château de Grandson N° 1292
Grandson — Concise • VD

De Concise au château de Grandson

Cette agréable balade longe le beau lac de Neuchâtel jusqu’à l’imposant château de Grandson, le lieu où les Confédérés écrivirent une page de l’histoire suisse au XVe siècle, lors des guerres de Bourgogne. Situé entre les vignobles du pied du Jura et le lac de Neuchâtel, Concise est un point de départ idéal. Desservi par le train et par le bus depuis Yverdon-les-Bains, le village est aussi accessible en bateau, le temps d’un agréable trajet sur l’eau (horaires irréguliers). Depuis la gare, le joli village se traverse rapidement. On entre dans une paisible petite forêt. Difficile, dans ce lieu idyllique, d’imaginer que l’on se trouve sur l’emplacement de la sanglante bataille de Grandson. C’est bien ici pourtant qu’en 1476, le duc Charles le Téméraire de Bourgogne dut s’incliner devant les armées des Confédérés. La randonnée qui se déroule entièrement à plat traverse une jolie forêt située le long du lac. A intervalles réguliers, des sites de baignade et des zones pour les grillades invitent à une pause. Par beau temps, on peut même profiter d’une belle vue sur les Alpes. Ceux qui le souhaitent quitteront le chemin majoritairement goudronné pour découvrir la rive du lac sur des sentiers forestiers. Au terme de deux heures de marche, le chemin entre directement dans la jolie bourgade médiévale de Grandson. On peut voir de loin déjà la grande bâtisse aux tours imposantes et aux murs fortifiés, qui domine la localité. Une atmosphère médiévale particulière plane sur l’ancienne forteresse, qui abrite une exposition sur les guerres de Bourgogne. L’exceptionnelle collection d’armes, d’armures et d’arbalètes, mais aussi de modèles réduits du château et de la bataille, fait revivre de manière forte ce moment important de l’histoire suisse.
Le rendez-vous des pêcheurs N° 1131
La Lécherette • VD

Le rendez-vous des pêcheurs

Le point de départ de la randonnée se trouve au centre du village de la Lécherette. On monte vers le sud-est en longeant le téléski. Après environ 500 mètres, on quitte la route goudronnée pour prendre à droite vers une grande forêt de pins. La montée continue en lisière d'un petit ruisseau à droite et d'un magnifique pâturage bien fleuri à gauche. Plus haut, on franchit un autre ruisseau et on part à gauche. Au sommet du chemin, on rejoint une route goudronnée. Pra Cornet à 1646 m n'est plus loin. Ici, la vue est imprenable sur la Chaîne du Chaussy, le Col des Mosses, le plateau du Lioson d'Enbas et la Gummfluh. Un cadre enchanteur où il est possible de dormir dans des tipis. On reprend la randonnée et on part à droite sur un chemin caillouteux en suivant la direction Lac Lioson. Après une partie assez raide, on suit désormais la signalisation de montage blanc rouge blanc. On quitte le chemin sur un sentier à flanc de coteau qui mène directement au bord du Lac Lioson. On peut en faire le tour, y tremper les pieds, admirer les montagnes alentours qui se reflètent dans ses eaux claires ou encore observer les pêcheurs, nombreux en été. Le restaurant du Lac Lioson, avec sa terrasse, est un point de halte bien mérité et le petit parc animalier une joie pour les plus petits. Pour revenir au village des Mosses, on emprunte le chemin qui descend à droite du restaurant. Une fois arrivé à Lioson d'En bas, on pourra visiter ou acheter des produits frais à la fromagerie de montagne avant de continuer la route goudronnée jusqu'à l'alpage, et prendre le petit sentier à gauche, on passe un portail et on suit le chemin le jusqu'au haut des Mosses. On traverse le village et le sentier descend encore, cette fois sur l'autre versant, en direction de la Lécherette.
A la sortie du bureau 2 N° 1240
Solothurn — Altreu • SO

A la sortie du bureau 2

Quelque 60 lièvres d’Europe gambadent sur la plaine de Selzach, près de Soleure. On les aperçoit très peu, car ce sont des animaux principalement nocturnes. A la tombée de la nuit, les mères rejoignent leurs petits, bien camouflés, pour les allaiter. Trois ans durant, la biologiste Denise Karp a passé chacune de ses soirées à observer la population de jeunes lièvres sur la plaine de Selzach. Si l’on veut tenter sa chance pour en apercevoir, une randonnée à la sortie du bureau à Soleure est idéale. On marche au bord de l’Aar vers l’amont. Le chemin, sur la rive gauche, est goudronné, puis l’on traverse du côté droit. On passe devant la salle des fêtes Muttenhof, puis la vue, magnifique, sur l’Aar paisible se déploie sous nos yeux. De nombreux bancs et emplacements pour grillades invitent à pique-niquer. Les plus beaux se trouvent après Bellach. Il y a aussi quelques petites plages où l’on peut se baigner. Le chemin ne quitte pas les berges de la rivière, la vue est parfois cachée par des arbustes. Sentiers et chemins de terre battue s’alternent. On croise régulièrement des tracteurs, la plaine de Selzach étant également une zone agricole importante. On y cultive de la betterave, du maïs, des tournesols et du quinoa. D’ailleurs, c’est en raison de la diminution constante des cultures que le nombre de lièvres a baissé. Il est plus facile pour les jeunes lièvres de se cacher des prédateurs dans les champs que dans les pâturages. On essaie dès lors de cultiver en restant au plus proche de la nature, afin que les animaux devenus rares puissent se réapproprier les lieux à l’instar du lièvre d’Europe. Les mesures semblent efficaces, car le nombre de lièvres a considérablement augmenté au cours des trois dernières années.
A la sortie du bureau 3 N° 1241
Einsiedeln • SZ

A la sortie du bureau 3

De prime abord, Einsiedeln ressemble à de nombreuses autres bourgades helvétiques d’environ 15 000 habitants: à la sortie du train, trônent un kiosque et, sur la modeste place de la gare, un ou deux bistrots d’aspect ordinaire. Plus loin, dans l’artère commerçante principale, le changement est néanmoins radical. Les vitrines des confiseurs, rutilantes, croulent sous les pâtisseries élaborées alors que les cartes des restaurants chics affichent des menus en plusieurs langues. Mais c’est encore plus loin, dans le grand virage, que le contraste entre Einsiedeln et une petite ville lambda est le plus saisissant. Au sommet d’une vaste place pavée, se dresse un édifice monumental autour duquel fourmillent les touristes. Il s’agit de la célèbre abbaye territoriale, qui abrite la non moins célèbre Vierge noire. Si elle est un lieu propice à la contemplation, l’imposante église n’en invite pas moins au mouvement. Sur le parvis, des panneaux rappellent aux pèlerins qu’Einsiedeln n’est qu’une étape sur le long chemin menant à Compostelle. Que les visiteurs dont l’ambition est seulement de se dégourdir les jambes durant une heure ou deux se rassurent, d’autres options s’offrent à eux. Débutant lui aussi à côté du complexe baroque, le «Panoramaweg Sihlsee» permet de découvrir la localité touristique côté face. S’élevant derrière l’abbaye à travers champs jusqu’au Vogelherd (974 m), le chemin a tôt fait de redescendre vers le Sihlsee et ses rives paisibles. Les promeneurs longent alors le lac avant de remonter vers Einsiedeln. L’itinéraire, agrémenté de neuf panneaux didactiques, offre de nombreux endroits propices aux haltes. Emporter une bouteille de vin dans le sac à dos peut s’avérer utile, notamment pour les amoureux…
A la sortie du bureau 4 N° 1242
Turbenthal — Elgg • ZH

A la sortie du bureau 4

Quelques heures à bouger dans la nature ont un effet miraculeux après une folle journée de travail. Le corps se détend, la tête se vide et l’âme s'emplit de joie et de plaisir. Il semble que la randonnée qui va de Turbenthal à Elgg a été pensée pour cela. Ses trois heures en font une activité idéale pour les longues soirées d’été, elle n’est pas trop difficile et ses points de départ et d’arrivée sont idéalement desservis. Autre bonne nouvelle, aux deux tiers du trajet ou en arrivant à Elgg, la destination, on trouve plusieurs restaurants pour prendre un repas du soir plus ou moins léger. On se retrouve vite en pleine nature depuis la gare de Turbenthal. Enfoncé au cœur des sinueuses gorges de Hutziker Tobel, on se sent comme propulsé loin de tout, le soleil scintille à travers le feuillage de la forêt et l’on suit le clapotis de la rivière sur près de 2 kilomètres. A mi-chemin, on atteint le Schauenberg et ses ruines à 890 mètres d’altitude; c’est l’endroit idéal pour casser la croûte, avec son foyer et son panorama étonnamment vaste sur les sommets alpins et le paysage zurichois et thurgovien vallonné. Puis, l’on descend en continu vers la vallée de l’Eulachtal. A Guwilmüli, on découvre le restaurant nostalgique du même nom. Dernière merveille de la nature, les gorges de Farenbachtobel; la rivière Farenbach a creusé ici une vallée étroite dans les profondeurs des montagnes. Un étang allongé situé à son embouchure invite à la pause. Enfin, on arrive dans la petite ville pittoresque d’Elgg, connue au VIIIe siècle, déjà! Il faut absolument voir ses rues bordées de maisons à colombages ainsi que l’église St. Georgskirche, le plus important édifice de style gothique tardif dans le paysage zurichois. Elle fête cette année ses 500 ans.
Eau vive près du Piz Ela N° 1243
Filisur — Preda • GR

Eau vive près du Piz Ela

Le cours d’eau Selabach aurait dû être exploité à Filisur pour la production d’énergie, mais comme il se tarit en hiver, le projet fut abandonné. En été, par contre, il gargouille joyeusement et bruyamment dans le Val Spadlatscha, entre le lieu où il prend sa source, au pied du Piz Spadlatscha, et son embouchure dans l’Albula. Les hommes utilisent alors son eau: sur l’Alp Prosot, où l’on produit chaque été jusqu’à 5 tonnes de fromage, elle fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement de la machine à traire, des lampes et des appareils du bâtiment d’alpage. Plus bas dans la vallée, près de Sela, le Selabach fait tourner gaîment une roue à eau. Le Val Spadlatscha est marqué par l’activité humaine. On y fait du foin, on y coupe du bois et les vaches estivent sur les beaux pâturages. Les mayens, d’anciennes granges à foin, accueillent aujourd’hui les vacanciers. Depuis 2012, la vallée latérale de celle de l’Albula fait partie du Parc naturel Ela. On peut découvrir le Val Spadlatscha et les montagnes entourant le Piz Ela lors d’une randonnée de deux jours. Après avoir quitté Filisur, on rejoint les mayens de Sela sur un sentier forestier large, mais raide. Le chemin longe le Selabach, sur une pente plus douce, jusqu’à la jolie cabane Ela (sans gardien), située là où le cours d’eau prend sa source. Chemin faisant, on fera un crochet par l’Alp Prosot, où l’on peut acheter du fromage. Au cours de la deuxième journée, on fait pratiquement le tour de l’imposant Piz Ela. Le chemin mène d’abord au col d’Ela, d’où l’on a une vue superbe sur le Tinzenhorn, puis sur le Lai Grond et enfin sur le Val Tschitta sauvage, au-delà de la Fuorcla da Tschitta, d’une altitude de 2381 mètres. Une longue descente passe par le hameau de Naz et rejoint la gare de Preda.
Une vallée qui se mérite N° 1244
Chants — Bergün/Bravuogn • GR

Une vallée qui se mérite

Le Selabach est l’une des trois rivières de montagne des Grisons que l’on a voulu exploiter en 2007 pour la production d’énergie. Des installations hydro-électriques étaient prévues le long de la vallée de l’Albula, entre Naz et Bergün et de l’Ava da Tisch, dans le Val Tisch. A Bergün, le projet échauffa les esprits. La perspective de la création d’emplois et de revenus s’opposait aux intérêts de protection de la nature et du tourisme. Et ce d’autant plus que la zone de la rivière Albula concernée faisait partie de la région de la ligne ferroviaire inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Les habitants firent finalement le choix d’un paysage intact et refusèrent l’octroi de la concession. Le Val Tisch, une vallée latérale de la vallée de l’Albula, plaira aux amateurs de paysages isolés et de nature intouchée. Mais découvrir la vallée sur toute sa longueur se mérite. La longue et difficile randonnée d’un jour commence dans le hameau de Chants, dans le val voisin de Tuors. Le chemin mène d’abord à l’Alp digl Chants, puis, en une boucle, sur le sentier d’altitude qui passe par le Val Tuors et le Val Plazbi jusqu’au Murtel da Lai, le lac de montagne situé devant l’imposant Piz Kesch. La traversée du Piz Murtel da Fier qui suit est le point fort et le moment-clé de la randonnée; de fins éboulis et des gros blocs de pierre exigent de la prudence. La longue descente à travers le Val Tisch, en revanche, est un pur plaisir, même si le chemin est encore pénible au début. Ensuite, le relief de la vallée s’adoucit. Après avoir dépassé les vaches paissant sur l’Alp da Tisch, nous sommes fidèlement accompagnés par la forêt jusqu’à Bergün.
Randonner et pêcher N° 1245
St-Gingolph — Le Châble • VS

Randonner et pêcher

Les envies de randonnée du pêcheur. Pourquoi ne pas déballer son matériel de pêche après une belle randonnée dans les montagnes savoyardes? Le lac de Taney situé non loin au-dessus de la vallée du Rhône, niché dans les Alpes savoyardes, est une destination de rêve! Les plus ambitieux feront la première étape du chemin des cols de Suisse Rando, qui part du village limitrophe de St-Gingolph et traverse la forêt dense qui recouvre la rive sud-est du lac Léman, puis les alpages de L’Au de Morge. La montée est cahoteuse et raide. En un rien de temps, on gravit un dénivelé de pas moins de 600 mètres, jusqu’au col de la Croix, au-dessus du lac de Lovenay. De là, notre regard gambade jusqu’à la rive nord du lac Léman. On continue jusqu’à l’alpe En Loz, au pied des Cornettes de Bise, en passant par le Pas de Lovenex. On redescend, en partie sur un ancien chemin charretier, jusqu’au village de vacances de Taney, au bord du lac. Les 5000 truites arc-en-ciel et les 5000 ombles du Canada qui vivent dans le magnifique lac permettront certainement quelques belles prises à l’issue de la randonnée. Le lac de Taney a encore bien d’autres choses à offrir. En effet, cette réserve naturelle d’importance nationale abrite le frai des amphibiens, et le croassement des crapauds compose une musique d’accompagnement sympathique autour du lac. En été, on peut se rafraîchir dans ses eaux. Peut-être rencontrera-t-on l’un des pêcheurs locaux, qui nous racontera la truite légendaire de plus de 6 kilos pêchée par l’un de ses collègues de Vouvry dans le lac. Au retour, on peut prendre le TaxiAlpin, qui nous amènera jusqu’à l’arrêt du bus postal, à Miex-Le Flon, ou tester la tenue de ses genoux en prenant les raccourcis très raides.
Foins sauvages 1 N° 1246
Gitschen — Ober Axen • UR

Foins sauvages 1

Cette randonnée mène chez les paysans uranais et dans leurs foins sauvages. Elle montre ce que cela représente de gagner son pain à la sueur de son front et aussi qu’il faut de l’endurance physique, de même que du bon sens, pour récolter quelque argent. Elle commence sur l’alpe Gitschen, dans la vallée du Riemenstaldnertal, accessible par l’un des petits téléphériques d’Uri. Depuis la station d’altitude, on monte en direction du sud, vers l’alpe Spilau. Plus bas se trouve le lac de Spilau, qui nous invite à plonger dans son eau bleue, avant de nous diriger vers l’ouest jusqu’au col sans nom entre les sommets du Hagelstock et du Siwfass. Puis, le chemin quitte la vallée du côté de Riemenstalden. On a maintenant une vue panoramique sur les montagnes autour du lac des Quatre-Cantons. On descend tout droit jusqu’à l’alpe, plate et vaste, de Schön Chulm. Le chemin fait un virage serré à gauche, vers le sud, puis il descend jusqu’à Chalberweid et enfin Nätschegg. On passe devant les maisons d’Ober Hüttenboden avant de rejoindre la route d’alpage qui mène à Unter Hüttenboden. Le chemin rencontre ici le Wildheuerpfad (sentier des foins sauvages), qui commence à Eggbergen et passe sur le versant ouest du Rophaien. Au milieu du chemin, on tombe sur une cabane et sur un câble qui rappelle la tradition de fenaison manuelle: une faux, un râteau, un câble. On poursuit sa route sur l’escarpement rocheux Unter Ricki. La forêt de pins clairsemée juste avant l’alpe Franzen est d’une beauté hors du commun. Tout en haut, on voit briller la croix au sommet du Rophaien. On passe ensuite devant les maisons d’Ober Frimseli, puis le chemin suit la route jusqu’au restaurant de montagne et la station de téléphérique d’Ober Axen.
Foins sauvages 2 N° 1282
Grafenort — Engelberg • OW

Foins sauvages 2

Cette randonnée est dédiée aux paysans qui font les foins sauvages à Nidwald et à Engelberg. Contrairement au canton d’Uri, ici la fenaison sauvage ne bénéficie pas de subventions. C’est pourquoi les foins de rocher sont devenus rares (5% de ce qu’il y avait autrefois à Engelberg). Mais on trouve encore quelques taches carrées au-dessus des champs clôturés, comme sur l’alpe Lutersee, où mène cette randonnée, ou sur le Hahnen, symbole d’Engelberg. De la gare de Grafenort, on se dirige vers la vallée, jusqu’à la station de téléphérique de Mettlen. Une petite cabine, avec un changement à Rugisbalm, emmène à l’alpe Eggen. On aperçoit les foins de rocher sur les versants abrupts du Steinigberg. Un câble y est tiré pour les faire dévaler dans la vallée. Autrefois, ils s’étendaient du col de Storegg jusqu’au Grüeblenberg. Le chemin mène de l’alpe Eggen jusqu’au pied du Widderfeld Stock, puis à l’alpe Lutersee. Ici, il bifurque à droite pour monter sur l’alpe Bocki et ensuite sur le mont Bockigrat. Les amateurs de sommets trouveront ici une piste qui les mènera sur le Widderfeld. On retourne sur le Bockigrat et on se retrouve sur un ancien site de foins sauvages très pentu, qui nous mène à l’alpe Stafel. D’ici, le terrain devient moins raide jusqu’à l’alpe Halten. Enfin, on arrive au refuge Wanghütte, au plat. De l’autre côté de la route, un sentier descend à travers des prairies, la forêt et la belle et fraîche grotte Arniloch, but de notre randonnée. Le chemin passe devant les fermes d’Eggli et de Mattli et rejoint le fond de la vallée d’Engelberg. On fait une boucle en suivant la rive sud du lac Eugenisee jusqu’à la gare. Un raccourci longe d’abord la route principale, puis une route perpendiculaire et enfin le chemin de fer.
Parcours sans obstacles au bord du lac N° 1132
Altnau — Romanshorn • TG

Parcours sans obstacles au bord du lac

Les rives lacustres sont généralement plates, ce qui représente déjà une bonne base pour la randonnée en fauteuil roulant ou avec une poussette puisque les grandes montées ne se prêtent pas bien aux roues. Le chemin menant de Kreuzlingen à Romanshorn le long de la rive du lac de Constance est plat et dépourvu d’obstacles. La plupart du temps, il suit le chemin du lac normal et dévie à certains endroits sur un chemin plus facile. Le RER s’arrête dans tous les villages, il est donc possible d’abréger le parcours si on le souhaite. La randonnée en question commence à Altnau. Cette petite localité se nomme fièrement «village pommier» (Apfeldorf) et propose également un sentier de la pomme (Apfelweg) accessible en fauteuil roulant. Le chemin sans obstacles longe la voie ferrée tandis que le chemin normal longe la rive. La première option s’étend sur une ligne droite en plein soleil et les randonneurs ne peuvent que lancer des regards envieux sur les arbres et leurs ombres au bord du lac. Les deux chemins se rejoignent à Güttingen. Voici le plus beau passage de la randonnée: on ne quitte plus le bord de l’eau jusqu’à Kesswil, souvent sur un petit sentier. Les arbres procurent de l’ombre sans pour autant masquer la vue sur le lac limpide et bleu. Les randonneurs ont l’occasion de s’arrêter pour une pause lecture sur un banc, le «Lesebank ». S’ils n’ont pas pris de livre avec, ils peuvent en emprunter un dans l’armoire qui les abrite des intempéries, juste à côté. Une aire de jeux avec possibilité de restauration et des espaces de grillade officiels se trouvent également plus loin. Enfin, le chemin traverse le pittoresque village de Kesswil avant de continuer le long d’habitations et de villas. Certaines disposent de romantiques maisonnettes sur pilotis construites directement au-dessus de l’eau. Pour finir, le chemin accessible en fauteuil roulant quitte une dernière fois le chemin de randonnée après Uttwil et traverse les champs de légumes avant de déboucher à nouveau au bord du lac.
Circuit de randonnée avec vue panoramique N° 1098
Im Ruostel • SZ

Circuit de randonnée avec vue panoramique

Cette randonnée de montagne ravira les enfants qui aiment marcher, car ils rencontreront un lac et bon nombre d’animaux sur leur chemin. Ne passez pas à côté de l’alpe Eselalp (sans oublier d’annoncer votre venue au préalable!) Le circuit de randonnée commence à l’arrêt de bus Euthal, Ruostel, où se trouve également un parking. On choisit d’abord si l’on veut prendre la montée, raide, vers l’alpe Sattelalp (le nom officiel de l’Eselalp) ou si l’on préfère emprunter le chemin, moins raide, mais plus long, avant d’aller saluer les ânes et les chèvres col gris. Si l’on trouve la monté à travers les pâturages trop raide (attention, risque de chute si le temps est humide), on peut passer par la route. Prévoyez suffisamment de temps sur l’Eselalp, car les quelque 50 ânes sont très accueillants et très câlins. Attardez-vous devant la vue qui se déploie, d’un côté, sur le paysage montagneux de Schwytz et d’Uri, et, de l’autre, sur les lacs de Sihl, Greifensee et de Zurich. Mieux encore, offrez-vous une part de gâteau fait maison par le couple de gardiens. La variante «montée brève, mais raide» vous emmènera encore plus haut, sans grande difficulté. On tombe alors sur un chemin magnifique, tantôt plus étroit, tantôt plus large, mais moins raide qu’au départ, qui traverse les régions vallonnées entre le lac Wägitalersee et le lac de Sihl. Pour ceux qui en veulent encore, il est possible de prolonger la randonnée, par exemple en faisant un crochet jusqu’au lieu-dit Sattelegg ou en partant à l’assaut des hauteurs du Chli Aubrig (dans les deux cas, prévoir entre 1h30 et 2h de plus). Ou alors, on reste sur les flancs du Chli Aubrig jusqu’au lieu-dit Wildegg, avant de redescendre à Euthal. Le chemin le plus court jusqu’à la vallée passe par Bärlaui et Chrummflüeli, en traversant des pâturages verdoyants. On aura peut-être même le temps de faire un petit saut dans le lac bleu de Sihl.
Au pays de Fridolin N° 1247
Linthal — Klausenpass • GL

Au pays de Fridolin

Dans le canton de Glaris, on croise saint Fridolin à tous les coins de sentier. Non seulement, les Glaronnais se nomment souvent Fridolin, mais ils donnent également le nom de leur saint à des choses. Saint patron de la tradition et de l’innovation, il est vénéré par les catholiques et toléré par les protestants, unissant ainsi les Glaronnais. La randonnée vers le Tödi, le Bifertenstock et le Clariden, les imposantes montagnes du sud du canton, n’échappe pas, elle non plus, à Fridolin. En partant de Linthal, on longe la Linth en direction de Tierfehd, tout au fond de la vallée. C’est là que commence l’ascension, qui suit d’abord une large route d’alpage jusqu’à Hintersand. Pour rejoindre le refuge Claridenhütte, première destination de la journée, le randonneur suit le cours de l’Oberstafelbach, à droite, vers Ober Sand, une superbe plaine alluviale alpine qui invite à faire une pause. Le chemin continue en direction du nord jusqu’au col du Beggilücke. On atteint le refuge Claridenhütte, le seul parmi les trois de la région à rester gardée jusque tard dans l’automne. Le lendemain, la randonnée mène au col du Fisetenpass en traversant les vallées d’alpage d’Altenoren et de Fiseten. De là, elle continue jusqu’au col du Klausenpass, parfois dans l’ombre des grandes montagnes glaronnaises, puis à nouveau à travers des alpages ensoleillés. Au cours de la randonnée, on se demande ce que représente Fridolin pour les Glaronnais. Est-il un logo créateur d’identité ou un culte? Les Glaronnais ne sont pas tous d'accord. Saint Fridolin joue toutefois un rôle important au quotidien en tant que porteur de nouvelles. En effet, un journal, qui est aussi une feuille officielle et des petites annonces gratuites, s’appelle Fridolin.
Géologie à toucher N° 1248
Glarus — Schwanden GL • GL

Géologie à toucher

Quand on évoque le canton de Glaris, on pense aux hautes montagnes qui s’élancent vers le ciel. Difficile de croire qu’ici tout est en mouvement: aucune pierre ni aucun rocher ne se dresse encore là où il gisait à l’origine. Cette randonnée conduit de Glaris au Lochsiten près de Schwanden, où les lynx se croisent la nuit. Cet endroit est la «Mecque» des géologues et un haut-lieu de la géologie, peut-être même le site géologique le plus important du monde. Il y a 120 ans environ, on comprit ici comment les montagnes sont nées: pendant 10 millions d’années, les anciennes masses pierreuses ont glissé sur les plus jeunes, le calcaire faisant office de lubrifiant. Les différentes couches sont clairement reconnaissables. La randonnée conduit à Glaris, sur la Burg, l’une des sept collines entourant la ville. La vue sur le Vorder Glärnisch y est magnifique. Puis, on continue le long de la rivière Linth jusqu’à Ennetbühls, on remonte le village et on longe les murs en pierres sèches qui bordent le chemin jusqu’à Ennenda. Des pierres de différentes couleurs composent ces murs, témoins de l’histoire de notre planète. Ennenda vaut le détour: au XIXe siècle, il se transforma en un village industriel avec d’impressionnantes bâtisses. On poursuit sur un terrain formé par les éboulis du Guppen, la montagne qui trône de l’autre côté de la vallée. Ici, le paysage est parsemé de collines; tout au fond de la vallée, le village s’étend sur un monticule. De là, on descend jusqu’à la rivière Sernf et au Lochsiten, un endroit sans intérêt à première vue, mais dont la copie conforme est pourtant exposée au Musée d’histoire naturelle américain, à New York. Le long de la Sernf, à travers champs, puis le long de la route, on rejoint la gare de Schwanden.
Le long de parois d’ardoise N° 1249
Elm • GL

Le long de parois d’ardoise

Durant des décennies, l’extraction de l’ardoise a été un élément essentiel de l’économie de la vallée de la Sernf. Après l’éboulement d’Elm, en 1881, et le manque de rentabilité croissant de l’ardoisière, cette source de revenu s’est lentement tarie. Pourtant, cette pierre noire continue à marquer Elm et les environs. On peut visiter la fabrique de tablettes d’ardoises à Elm et, un peu plus au nord, à Engi, l’ardoisière du Landesplattenberg, où l’on extrayait la pierre autrefois. Pendant deux heures et demie, on découvre d’étonnantes cavités creusées par l’homme. La randonnée sur le Firstboden mène au-dessus du site de l’éboulement. Ce n’est pas d’ici que l’on verra d’importantes couches de schiste ardoisier, mais, par contre, on pourra se représenter l’ampleur dévastatrice de l’effondrement. La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique de Tschinglen, passe devant l’auberge et franchit deux ponts rustiques, sans balustrade, qu’il faut avoir le courage de traverser. La montée qui suit est difficile pour les enfants mais passe par une agréable succession de forêts, prairies et torrents. On voit à intervalles réguliers le chevauchement principal de Glaris et le trou de Saint-Martin. En haut, une zone pour les grillades et une vue superbe sur la vallée de la Sernf attendent les marcheurs. Le passage suivant est exigeant pour les enfants non entraînés et les personnes ayant le vertige. La descente est raide par endroits et après Märchtliplanggen, le chemin traverse un flanc pentu sur un pierrier. Puis le chemin est à nouveau plus praticable et rejoint la cabane de Tschinglen par l’itinéraire emprunté à l’aller. D’ici, une belle descente mène vers la gorge de Tschinglen, où l’on longe de grandes parois d’ardoise.
Bains de soufre à Linthal N° 1250
Bergli — Bergstation Brunnenberg • GL

Bains de soufre à Linthal

A l’époque, on venait à Linthal pour guérir. L’eau de source de la vallée, riche en soufre, était censée guérir de nombreux maux physiques. A l’apogée du tourisme de cure à la fin du XIXe siècle, les patients aimaient se faire dorloter à l’hôtel Bad Stachelberg à Linthal. Cette maison de cure était aussi un lieu de rencontre de la bonne société suisse et internationale. Les malades sans argent ni renom faisaient leur cure dans les bains de soufre de Luchsingen. Pendant la cure, on se baignait deux fois par jour, jusqu’à trois heures, dans une baignoire en bois. En complément, on buvait entre six et douze verres d’eau soufrée. Plus d’un patient devait être soulagé de finir sa cure après trois à quatre semaines, une fois sa santé améliorée. De nos jours, il ne reste que peu de traces du tourisme de cure qui florissait jadis à Linthal, mais les randonneurs jouissent d’une randonnée panoramique classique, avec une belle vue et deux spectacles de la nature mettant en scène l’eau de montagne cristalline. Le premier est la chute d’eau fraîche Berglistüber (littéralement: «celle qui plonge la petite montagne dans une nuée de gouttelettes»), atteinte après quelques minutes déjà depuis l’arrêt de car postal «Linthal, Bergli». Après une bonne montée, la randonnée suit le chemin panoramique, par Braunwald jusqu’à l’idyllique lac Oberblegisee, le second spectacle naturel. A la station inférieure Luchsingen, on peut faire le détour jusqu’à la source d’eau soufrée, joliment mise en valeur. On peut y étancher sa soif en sirotant l’eau de source qui sent les œufs pourris. C’est désagréable mais, comme disait Fritz Zweifel, maître-nageur de Stachelberg: «Ce qui fait du bien aux malades ne peut pas nuire aux personnes en bonne santé.»
Au sommet du Jura 1 N° 1251
Goumois — Le Noirmont • JU

Au sommet du Jura 1

C’est le seul chemin balisé blanc-rouge-blanc du canton du Jura et il affiche tôt la couleur: dès Goumois, les promeneurs sont avertis qu’environ 45 minutes plus tard, lorsqu’ils s’élèveront au-dessus du Theusseret, ils devront se concentrer et avoir le pied sûr. «Nous voulions éviter que des randonneurs peu habitués aux terrains accidentés ne s’aventurent sur ce tronçon par erreur. Car, lorsqu’on arrive de Goumois par le paisible chemin pédestre longeant le Doubs, on ne se doute pas forcément qu’il y aura ensuite des échelles et des cordes métalliques!», explique Pascal Guerry, du Service cantonal du développement territorial. De fait, le sentier qui grimpe sec entre les arbres après le restaurant du Theusseret est ardu un lendemain d’orage, lorsque les feuilles poisseuses le transforment en patinoire. Mais l’emprunter en vaut la peine: slalomant dans une réserve forestière, il plonge les randonneurs dans un univers de mousses multicolores et de sapins dansant dans le vent. De temps à autre, le grincement d’un tronc les fait se retourner, alertés. Mais leur regard revient vite devant leurs pieds, pour éviter de s’encoubler sur l’un des conifères tombés qui obstruent parfois le chemin. «Dans les réserves forestières, ce sont les randonneurs qui doivent s’adapter aux arbres et non le contraire», rappelle Pascal Guerry. Plus haut encore, alors que le soleil pointe à nouveau entre les feuillages – annonçant l’arrivée imminente à l’Arête des Sommêtres –, un conifère plus haut que les autres force le respect: il s’agit du «sapin président», un Abies alba (sapin blanc) dont la taille remarquable lui donne le droit d’échapper à la coupe. Est-ce une illusion ou l’ombre de cet arbre poursuit-il le randonneur jusqu’à la sortie de la forêt?
Au sommet du Jura 2 N° 1252
Kurhaus Balmberg — Matzendorf • SO

Au sommet du Jura 2

A une époque lointaine, le lieu-dit Flüeweid semblait béni: l’herbe y était grasse, les plantes abondantes et les bêtes rebondies. Pour remercier le Créateur de sa bonté, les paysans de la région dressèrent une croix bien visible au-dessus des pâturages. Mais le nouveau vacher, avide de richesses, pactisa avec le diable et se vit promettre sept sacs d’or s’il parvenait à briser la «Höch Chrüz». Le surlendemain d’un orage mémorable, on retrouva le vacher sans vie près de la croix déchue, la scie encore entre les mains. Après cet épisode, la région fut la proie de glissements de terrain et d’épidémies, si bien qu’elle fut rebaptisée Teuffelen Alpweide. Même s’ils n’osèrent jamais reconstruire la croix, la paix finit heureusement par revenir. Aujourd’hui, Hochchrüz est un point d’observation apprécié des marcheurs arrivant d’Oberbalmberg par le chemin des crêtes du Jura. S’ils poursuivent vers Hinteregg via Bättlerchuchi, Hochchrüz marque un changement radical dans leur randonnée: jusqu’ici le sentier est large, dégagé et offre une vue quasi constante sur la campagne soleuroise, pour ensuite serpenter sur la crête, sous le couvert des arbres. Ce tracé n’est pas pour autant dénué d’intérêt: il longe d’imposantes parois rocheuses, sur lesquelles on peut voir évoluer des grimpeurs. La zone autour de Bättlerchuchi est un site d’escalade réputé. Que les randonneurs qui préfèrent la vue d’une belle assiette à celle d’un varappeur en pleine action se rassurent: la sympathique auberge Hinteregg n’est plus très loin. Après avoir repris des forces, ils pourront s’attaquer à l’un des seuls chemins blanc-rouge-blanc du massif jurassien, celui rejoignant Matzendorf par la mystérieuse gorge du Horngraben.
Sentiers escarpés au col de Soreda N° 1253
Zervreila — Aquilesco Ghirone • GR

Sentiers escarpés au col de Soreda

Le chemin qui mène du Val di Blenio, au Tessin, à la cabane de Länta, au-dessus de Vals, par le col de Soreda, à 2759 mètres d’altitude est raide, long et ardu. Les paysans de Ponto Valentino, Castro et Marolta emmenaient malgré tout leurs bêtes dans les Grisons voisins, sur l’alpage de Soreda (Lampertschalp). C’est qu’on manquait de bons pâturages au Val di Blenio, or les produits des Alpes étaient très demandés. Le sentier historique du col de Soreda offre aux randonneurs chevronnés une expérience inoubliable dans le futur Parc national Adula. L’idéal est de le parcourir en deux jours, avec une nuit à la cabane Länta du CAS. On part de Zervreila, d’où l’on met le cap sur le col du Furggelti (2712 m), puis à la vallée de Länta, avec vue sur le Zervreilahorn. A la descente, la vue sur le massif glacé de l’Adula est somptueuse. Le deuxième jour, l’ascension commence devant les cabanes de Lampertschalp. Après une courte descente sur un tronçon exposé, on continue plus tranquillement en direction du col. On emprunte ensuite un chemin de randonnée alpine jusqu’au Pizzo Cassinello (3100 m). Les choses sérieuses commencent ensuite, la cavité abrupte sous le col étant l’endroit-clé de l’itinéraire. Aucune crainte: les endroits dangereux sont bien assurés. On peut se reposer ou passer une nuit de plus au refuge de Scaradra, sur l’alpage du même nom. Le dernier tronçon requiert encore un peu d’attention, avec deux rivières à traverser et quelques passages pentus. On atteint son but au barrage de Luzzone, et à l’arrêt du Bus alpin qui ramène les randonneurs à Olivone. Ceux qui n'ont pas encore atteint leur quota de dénivelé peuvent rejoindre Aquilesco Ghirone à pied en une petite heure.
Montée au Salève N° 1229
Veyrier, duoane — Salève Seilbahn • GE

Montée au Salève

Le Salève est séduisant à plus d’un titre. Situé à une demi-heure du centre de Genève, il offre une ambiance toute montagnarde. Son ascension par la voie dite du «Pas de l’Echelle» permet de sentir ses particularités. Le tracé est bien balisé, un balisage français, puisque nous sommes sur sol français. On se met en route à «Veyrier, douane». Un peu de mise en jambe à plat le temps de regarder le téléphérique que l’on aura le plaisir d’utiliser pour redescendre, et c’est la montée. En zigzag, dans la forêt, jusqu’à la falaise. On la franchit grâce à des escaliers taillés dans la roche à la fin du XIXe siècle. Ces marches gravies, on découvre un autre vestige de cette époque: un tunnel. C’est par là que passait le train électrique à crémaillères qui a relié Veyrier au Salève de 1892 à 1935. Encore quelques marches et le tracé débouche sur le plateau situé entre le Petit et le Grand Salève. Tout proche, le centre du village de Monnetier vaut le détour avant de poursuivre l’ascension. Le chemin, qui devient sentier, suit l’arête qui surplombe la falaise. Ça grimpe dure, mais on est récompensé par une vue spectaculaire sur Genève et le lac Léman. Toujours en montée et en forêt, on croise à plusieurs reprises la route qui mène sur le massif du Salève. Des clairières apparaissent alors. L’une d’elles surprend: elle abrite la cabane du CAS, Section Genève. On peut alors partir sur la droite pour rejoindre la station supérieure du téléphérique. Toutefois, en empruntant encore quelques instants le chemin direction ouest, on pourra voir l’ancienne gare terminus du train du Salève. Avant de monter dans la télécabine, on ne manquera pas de jeter un regard sur Genève, tout en bas.
Printemps sur l’Alvier N° 1230
Bergstation Alvier • SG

Printemps sur l’Alvier

Les fleurs alpines fascinent. Certains sont touchés par leur multitude de couleurs et de formes, d’autres par leurs fleurs délicates ou leur incroyable capacité d’adaptation. Elles survivent à plus de 4000 mètres et aux endroits les plus déserts et les plus exposés. Les versants sud de la chaîne de l’Alvier, qui surplombent Sargans, sont une région où il vaut la peine de faire une randonnée pour découvrir les fleurs alpines au début de l’été. On y trouve des forêts fraîches et humides et d’autres chaudes et ensoleillées, des pelouses imprégnées d’eau ou sèches, des buissons, des éboulis et des rochers. L’idéal est de prévoir deux jours pour cette randonnée. En effet, 26 kilomètres et 1400 mètres de dénivellation seraient un peu beaucoup pour un seul jour. De plus, la nuit à l’auberge de montagne Sennis constitue une belle expérience. Cet ancien établissement de cure est niché au bord d’un étang idyllique. Une randonnée de deux jours permet aussi au randonneur d’identifier les fleurs, de les photographier ou les dessiner. En deux jours, on emprunte des chemins différents pour parcourir les vastes versants des alpes Palfris, Gastilun et Malun. La région d’Hinterelabria renferme un biotope riche en espèces et souvent épargné par le bétail. Le randonneur qui ne peut s’offrir qu’un jour de congé n’est pas exclu: le dimanche, un bus circule jusqu’à l’arrêt «Gonzen, Palfris Scheidweg» et le promeneur se trouve ainsi déjà à environ 400 mètres au-dessus du point de départ habituel. De là, on peut marcher jusqu’à l’alpage de Malun, par exemple, et revenir. Autre alternative: prendre le téléphérique depuis Ragnatsch (entre Flums et Sargans) jusqu’à Palfris et se rendre à l’alpage de Sennis, puis en revenir en quatre heures et demie environ.
Le Trou à l’Ours N° 1331
Les Plans-sur-Bex • VD

Le Trou à l’Ours

L’origine du nom «Trou à l’Ours» reste mystérieuse aujourd’hui encore. Il y avait des ours dans le vallon de Nant au-dessus de Bex jusqu’au XXe siècle. Le trou a-t-il été baptisé ainsi parce que des ours y vivaient ou que les habitants l’utilisaient pour fuir et leur échapper? Nul ne le sait. Il est vrai qu’un ours ne pourrait pas passer par cette unique ouverture qui mène à travers les éboulis sur le flanc ouest de la vallée. D’ailleurs, il vaut mieux retirer son sac à dos avant de s’y aventurer, bien qu’il soit sécurisé par une chaîne. Une dalle rocheuse invite au repos à l’extrémité supérieure, offrant une vue impressionnante. Les imposantes parois du Grand et du Petit Muveran se dressent en face, et de gigantesques strates s’étirent à travers toute la chaîne de montagnes. La rivière l’Avançon coule au fond du vallon. Jaillissant du glacier des Martinets, elle parvient au bout du vallon dans un joli pâturage que l’on franchit avant d’entamer la montée vers le Trou à l’Ours. Contrairement au chemin en gravier qui précédait, le sentier qui grimpe est étroit et escarpé, sécurisé par des chaînes par endroits. Ici, il ne faut pas souffrir du vertige. Son nom révèle que ce vallon et surtout sa rivière n’ont pas toujours été aussi charmants. Un «nant» désigne en fait un torrent. Les masses d’eau qui se forment brusquement après de fortes chutes de pluie emportent avec elles beaucoup d’éboulis. Le retour vers Pont de Nant se fait par un chemin en pente raide à travers la forêt. A côté de l’auberge qui sert de bons petits plats se trouve le jardin botanique «La Thomasia». Sur 1 hectare poussent quelque 3000 plantes d’ici ou d’ailleurs. La balade se termine comme elle a commencé, par une promenade le long de l’Avançon.
Au cœur des vignes près de Chiasso N° 1278
Pedrinate • TI

Au cœur des vignes près de Chiasso

Qui dit vin et Tessin pense forcément au merlot. Ce cépage caractéristique recouvre environ 80% du vignoble tessinois de 1000 hectares, composé pour le reste de chardonnay et de gamaret. Le merlot est cultivé dans tout le canton. Dans sa partie située la plus au sud, le Mendrisiotto, les grappes bénéficient d’un climat chaud et d’un sol argileux lourd. Des vins souples et élégants y sont vinifiés. C’est derrière Chiasso, sur la colline de Penz, que pousse le merlot le plus méridional de Suisse. Le jeune vignoble autour des villages de Seseglio et de Pedrinate se découvre à l’occasion d’une randonnée en boucle variée. Elle débute à l’arrêt de bus de «Pedrinate Paese». En quittant le village, on monte vers la petite église de Santo Stefano, la construction historique la plus intéressante de la région, en traversant les vignes et en jetant un coup d’oeil sur les villages italiens voisins et les Alpes valaisannes. Une descente cahoteuse mène à Bresciano, où commence un chemin nouvellement aménagé qui mène à Seseglio et Moreggi. Ce Sentiero delle Guardie rappelle que des gardes-frontières parcouraient cet itinéraire pour lutter contre la contrebande. Ils étaient aidés dans leur tâche par la grande palissade en métal que l’on rejoint peu après le vignoble de Ca Nova. Cet ouvrage en fer et béton a vieilli mais reste impressionnant. Des clôtures électriques immobilisent aujourd’hui d’autres intrus: les sangliers qui menacent les vignes. A Moreggi, on rejoint le dernier site intéressant de la randonnée de montagne, le point le plus méridional de Suisse. Une statue d’Helvetia en bois et une jolie place de pique-nique invitent à la détente. Le retour à Pedrinate se fait par Laghetto. Il est conseillé d’effectuer la descente jusqu’à Chiasso.
Chemin de crêtes en Emmental N° 1125
Gmünden — Bärau • BE

Chemin de crêtes en Emmental

Au printemps, les vaches sont encore rares sur les hauts pâturages de l'Emmental. Pas de sons de cloches. Mais notre randonnée, dont le départ se situe à Gmünden, va nous emmener dans la petite ville de Bärau, où existe depuis trois siècles une fonderie de cloches. Depuis l'arrêt de bus de Gmünden, on prend la direction nord-est vers Sieberli. On longe sur quelques centaines de mètres une jolie rivière. Puis, il faut bifurquer à droite. La montée commence alors dans une prairie verdoyante aux reliefs étonnants. On monte jusqu'à une ferme d'alpage où nous accueille un troupeau de chèvre effrayé et curieux à la fois. Il faut contourner la demeure et prendre la direction de Langnau, sur la droite. Apres avoir marché durant une dizaine de minutes, le panorama se dévoile. Droit devant, les Alpes se dessinent. Sur la gauche, commence alors le chemin de crêtes. On longe sans cesse la lisière de la forêt, entrant parfois dans les bois clairsemés sans arrêter de monter et descendre. A chaque fois qu'on le peut, on admire les Alpes bernoises qui se dressent sur notre gauche. Depuis l'Untergrindlen la descente commence. Ici, il faut suivre la route goudronnée sinueuse sur environ 1,5 km. Puis on retrouve à gauche, la douceur de la terre et le vert des champs. A l'école de Kammershaus, on prend à gauche et l'on se retrouve à nouveau sur la route. La fin de la randonnée, est moins bucolique. Un point positif néanmoins, elle longe la jolie rivière en direction de Bärau où il sera possible, sur rendez-vous, de fondre sa propre cloche. A l'arrêt de bus, Bärau Dorf, on peut repartir en direction de Gmünden ou Langnau i.E., Gare.