Randonner en été • Suisse Rando

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Randonnée picturale au bord du lac de Thoune N° 2059
Mülenen — Därligen • BE

Randonnée picturale au bord du lac de Thoune

Il y a 70 ans, un monument à la mémoire du peintre suisse Ferdinand Hodler a été dressé sur le Finel en l’honneur du 100e anniversaire de sa naissance. C’est ici qu’il a réalisé le premier tableau de sa série sur le lac de Thoune. Depuis bien plus longtemps, soit depuis près de 300 ans, s’élève également ici un imposant tilleul. Il n’a pour seule concurrence que la vue à couper le souffle du coucher de soleil, une expérience particulièrement intense. La randonnée pour accéder à cet endroit époustouflant réserve quelques merveilles. La seule montée notable est visible au bout de 500 mètres. Depuis Mülenen, le sentier traverse l’alpage de Suldgraben et monte à travers bois vers Aeschiried. Après une bonne heure, la vue se dégage sur la vallée du Frutigtal, le lac bleu foncé et la chaîne de montagnes et de collines alentour. Le chemin panoramique du lac de Thoune évolue désormais en direction de Därligen dans un paysage pittoresque. En chemin, d’agréables aires de grillade invitent à la détente. Peu avant le départ de Meielisalp, le Spissibach se traverse sans problème grâce à de spectaculaires ponts suspendus. Le but de la randonnée est enfin visible après une douce montée à travers les prairies et la forêt.
Idylle septentrionale N° 2060
Schaffhausen, Dachsenbüel — Thayngen • SH

Idylle septentrionale

La randonnée à travers le paysage printanier de l’extrémité nord de Schaffhouse est paisible. La montée commence doucement à travers la vallée de Freudental (littéralement, «vallée de la joie») en direction du haut plateau, où le pas ralentit pour en apprécier toute la beauté. Cela tombe bien, chaque étape du Schaffhauser Dichterpfad («chemin des poètes de Schaffhouse») permet de se délecter de bijoux de poésie en pleine nature. Le détour vers la falaise de Jakobfelse, parallèle à la frontière allemande, en vaut la peine: la végétation luxuriante s’étend à perte de vue. Près de Büttenhardt, l’ancien foyer de vacances a été transformé en centre de logement avec assistance et pension pour chevaux. À Hohliflue, une aire de grillade est aménagée à l’orée de la forêt. La deuxième partie de la randonnée en direction de Thayngen serpente à travers la forêt printanière et le petit village de Lohn. Une autre aire de grillade, près du fossé de Churzloch, permet d’apercevoir la chaîne volcanique de l’Hegau, par-delà la frontière. Il est difficile de s’imaginer que cet endroit se trouvait sous le niveau de la mer il y a 150 millions d’années. Un chemin thématique sur les castors mène à la gare de Thayngen.
Sur le chemin panoramique du Gürbetal N° 2052
Kehrsatz — Kaufdorf • BE

Sur le chemin panoramique du Gürbetal

Cette randonnée facile aux portes de Berne offre une vue dégagée sur la chaîne du Gantrisch et les Alpes bernoises. Elle traverse des paysages variés aux prairies verdoyantes, champs bruns et fermes massives, et passe par des routes non goudronnées, entrecoupées de tronçons bitumés. Après une courte montée depuis la gare de Kehrsatz, le chemin panoramique du Gürbetal progresse sur le Längenberg dans une douce succession de montées et de descentes. À l’orée de la forêt, près de Winzenried, se trouve la «Pierre du Diable» (Teufelstein), un bloc erratique qui a été transporté ici sur 75 km par le glacier de l’Aar il y a environ 20 000 ans et qui y a été laissé lors de son retrait. Ce glacier a également formé le Gürbetal et le Längenberg lors de la dernière ère glaciaire. Après Oberfeld, la descente est courte et raide sur un sentier étroit à travers la forêt. Avant Guetebrünne, un panneau rappelle l’histoire des deux moines qui, il y a 900 ans, habitaient dans le Pfaffenloch, une grotte aujourd’hui inaccessible creusée dans la paroi rocheuse abrupte. Après Guetebrünne, le chemin bifurque vers la destination, Kaufdorf. La randonnée peut être prolongée d’une heure sur le chemin panoramique du Gürbetal jusqu’à Thurnen.
Les hauts du Jura, un paysage varié N° 2053
Grandval — Corcelles BE • BE

Les hauts du Jura, un paysage varié

La réserve forestière créée en 2005 abrite une faune et une flore des plus diverses. Les pins croissent particulièrement bien entre les roches calcaires accidentées, insufflant un air méditerranéen aux environs. Le marcheur pourra apercevoir des chamois, des rapaces ou des grimpeurs sur les parois. La randonnée printanière débute à Grandval et monte tranquillement vers le Mont Raimeux. Au sommet, les pâturages de haute altitude et les murs en pierres sèches typiques s’offrent à la vue du marcheur. Le plus haut point de la randonnée est le hameau Raimeux de Grandval. Le sommet plat du Mont Raimeux joue le rôle de frontière entre les cantons de Berne et du Jura tout en étant le point le plus élevé de ce dernier. Les personnes non sujettes au vertige peuvent gravir la tour panoramique et découvrir une vue splendide sur Delémont. La randonnée se poursuit vers Raimeux de Crémines dans une mer de fleurs, avec une aire de grillade pour faire une pause. La descente vers Corcelles, abrupte au début, est en partie sécurisée par des marches et des chaînes. Le ruisseau Gore Virat, parallèle au sentier, chute régulièrement dans le vide de manière spectaculaire, à la manière d’une cascade. La randonnée se termine à Corcelles.
De la vallée du Rhône au beau village de montagne N° 2054
Riddes — Isérables • VS

De la vallée du Rhône au beau village de montagne

Un café à la main, le marcheur pourrait s’éterniser dans le paisible village de Riddes, départ de cette randonnée, pour apprécier la vue sur la vallée du Rhône et la chaîne montagneuse, mais la Voie des Érables offre d’autres lieux de détente. De nombreux panneaux informent sur l’arbre qui a donné son nom au village d’Isérables. L’itinéraire longe les vignobles et franchit une rivière sauvage. Le chemin historique jusqu’à Isérables est le tronçon le plus raide, mais il est praticable et régulier. Au milieu du XIXe siècle, les anciens bâtisseurs ont parfaitement aménagé chaque virage de telle sorte qu’hommes et animaux pouvaient se déplacer en toute sécurité entre la montagne et la vallée. En 1942, la mise en place du téléphérique a permis de soulager la voie. En chemin, un point de vue ombragé avec des fontaines à eau invite à faire une pause. À Teur, l’itinéraire bifurque à gauche pour rejoindre la plate-forme panoramique au point 1129. Un virage en épingles révèle enfin le village d’Isérables. L’itinéraire circulaire vaut vraiment la peine d’être parcouru. Il conduit d’abord vers la vallée, puis rebrousse chemin le long de la rafraîchissante rivière sauvage et continue sur des sentiers étroits et maçonnés.
Sur le Bruderholz en direction de Bâle N° 2056
Ettingen, Dorf — Basel, Margarethen • BL

Sur le Bruderholz en direction de Bâle

Les 50 mètres de la colline sont vite franchis, mais chargés d’histoire: sur ses flancs, entre bosquets et buissons, vivaient les «frères de la forêt» qui ont donné leur nom au lieu. Le château d’eau, au nord, est à un jet de pierre de l’église conventuelle Sainte-Marguerite et du retranchement d’où les canons ont été tirés pour repousser Napoléon. La randonnée débute à Ettingen. La pente douce du Bruderholz se gravit d’un pas tranquille. Sur son flanc est, le sentier se poursuit jusqu’à Predigerhof le long des vignobles, des clairières, et des champs de blé parsemés de coquelicots au rouge éclatant. Le verger, avec sa buvette et ses enclos de poules et de porcs laineux, invite à la détente. Le château d’eau se dessine au loin. Il vaut la peine de gravir ses 164 marches. Placée à 50 mètres de hauteur, la plate-forme panoramique se trouve encore 69 mètres plus bas que la plus haute tour de Bâle. Les cloches de l’église Sainte-Marguerite permettent de repérer la destination. Les chapelles de ses deux sœurs Sainte-Odile (colline de Tüllingen) et Sainte-Christine se distinguent à l’horizon. Il est possible d’écouter le son des cloches en s’accordant une pause au restaurant Schällenursli, une ancienne étable à bovins. Thomas Gloor, 2022 On accède à Ettingen avec le tram 10 depuis la gare de Bâle CFF. Depuis Ettingen, l’itinéraire est direct jusqu’à l’arrêt Bâle, Margarethen. De là, il est possible de prendre le tram jusqu’à la gare de Bâle CFF.
Entre ville et montagne N° 2057
Bellinzona — Giubiasco • TI

Entre ville et montagne

Cette randonnée au-dessus de Bellinzone permet d’admirer les charmes du Tessin. Les hauteurs de la ville se découvrent sur les anciennes voies pavées flanquées de châtaigniers et de villages idylliques. Le chemin serpente depuis la gare de Bellinzone à travers des ruelles étroites et des quartiers résidentiels. La randonnée débute immédiatement par une montée jusqu’aux hauteurs de Bellinzone, offrant une vue sur la ville et ses forteresses. À l’intersection d’Artore, un détour permet de passer par le château de Sasso Corbaro. L’itinéraire reprend très vite les chemins forestiers. En direction de Monti di Artore, le chemin pavé bien entretenu est flanqué de châtaigniers. Le plus haut point de la randonnée est le Monti di Ravecchia avec ses 974 mètres d’altitude. Un peu plus tard, une aire de pique-nique et la Grotto Rosetta accordent une parenthèse de repos bienvenue et une vue imprenable du Piano di Magadino jusqu’au lac Majeur. L’itinéraire descend ensuite de Paudo à Piannezzo, offrant une vue sur la Morobbia et le Valle di Loro au loin. En cas de fatigue, il est possible de prendre le bus à Piannezzo pour se rendre à Giubiasco.
À la découverte du Jura neuchâtelois N° 1629
La Vraconnaz, Les Rochettes — Fleurier • NE

À la découverte du Jura neuchâtelois

Napoléon n’est sans doute jamais venu ici, mais encore aujourd’hui, un bicorne boisé et aux crêtes rocheuses rappelle son souvenir. Ici, le Jura montre un autre visage: des marais, une grotte insolite et de vastes pâturages clairsemés de majestueux épicéas bravant le mauvais temps et offrant une protection aux troupeaux. Passant par La Côte-aux-fées à mi-chemin, la randonnée convient aussi très bien aux familles. Elle continue sur un versant ensoleillé en direction de La Vraconnaz. La vue s’étend sur la tourbière «Mouille de la Vraconnaz», dans la plaine en contrebas. Ce paysage particulier fut la première zone protégée par Pro Natura. La randonnée passe ensuite par Saint-Olivier. Il est possible d’éviter le détour vers la grotte (même chemin à l’aller et au retour) en débutant la marche dans ce hameau et en allant directement à La Côte-aux-Fées. La randonnée est ainsi écourtée de 45 minutes environ. Pour trouver la grotte, il faut suivre l’écriteau en bois ainsi que le panneau indiquant la direction de Noirvaux. Une aire de grillades officielle aménagée à l’orée de la forêt invite à faire une pause. Un sentier raide et sécurisé par une chaîne conduit ensuite à l’entrée de la Grotte aux Fées. Il faut se courber, voire ramper, pour accéder au point de vue au milieu de la paroi rocheuse. Une fois le petit village de La Côte-aux-Fées dépassé, la randonnée se poursuit sur de longues portions bitumées. Ce n’est qu’une fois le hameau Chez Juvet atteint qu’elle rejoint un étroit sentier, longe les parois rocheuses qui forment la crête, puis redescend en direction du restaurant Le Chapeau de Napoléon. Ce point de vue offre une vue imprenable sur le verdoyant Val-de-Travers. Dans la lumière de l’après-midi, la colline projette une ombre en forme de chapeau sur Fleurier. En l’observant un peu plus tard depuis la gare, son nom prend tout son sens. Mais il faut d’abord descendre les marches raides et prendre garde aux éboulis, ce qui demande concentration et assurance.
Promenade hivernale au lac de Greifen N° 2042
Maur, See — Greifensee, Städtli • ZH

Promenade hivernale au lac de Greifen

Le lac de Greifen est l’un des sites protégés les plus précieux du canton de Zurich. C’est une réserve aquatique et d’oiseaux migrateurs d’importance nationale. Les oiseaux migrateurs du nord viennent passer l’hiver sur cette grande étendue d’eau et dans les marais. La sarcelle d’hiver et d’été, le canard chipeau, le canard souchet, le morillon, le fuligule milouin et le garrot à œil d’or animent le lac, qui accueille plus d’oiseaux en hiver qu’en été. Le butor étoilé vient également du nord. Avec ses couleurs dans les tons bruns, ce héron peut aisément se cacher dans les roseaux. Certains butors étoilés sont originaires du lac de Greifen, tout comme quelque 60 autres espèces nicheuses. Parallèlement, ce lac est une zone de loisirs de proximité particulièrement prisée. Un exemple: le centre nature Silberweide et sa plate-forme qui permet d’observer le monde des oiseaux. La randonnée de Maur à Greifensee, passant par Riedikon et Niederuster, se prête idéalement à la découverte de la nature. L’itinéraire longe les marais, si importants pour les oiseaux, vers le Riedikerriet et le Rällikerriet, pour atteindre la plate-forme d’observation. Il suit également le cours d’eau Aabach puis la rive du lac près de Riedikon. Les randonneurs auront de grandes chances de se retrouver nez à nez avec une famille de castors, ou du moins d’observer les troncs d’arbres et les arbustes rongés. Comme en été, il ne faut pas quitter le chemin et toujours tenir les chiens en laisse. En hiver, les animaux sauvages n’ont que peu de ressources d’énergie, et ils en ont besoin pour survivre.
Randonnée sur la glace N° 2040
Glacier du Sex Rouge • VD

Randonnée sur la glace

Cette randonnée hivernale mène sur la glace, mais pas sur du verglas. Bien que l’on marche toujours sur le glacier, il ne faut pas craindre les crevasses et autres dangers: la randonnée est facile à parcourir, bien aménagée et balisée, et donc sans risque. Elle débute avec trois trajets en téléphérique du col du Pillon au col de Tsanfleuron, puis se dirige à plat vers l’ouest. On aperçoit rapidement la Quille du Diable, qui fait l’objet d’une terrible légende. Jadis, les bergers locaux vivaient dans l’abondance et faisaient paître leurs troupeaux dans les prairies fertiles. Un jour, une vieille femme demanda à un berger de l’aider à porter son énorme sac, ce qu’il refusa. Mais la femme était une fée, et elle alla se plaindre auprès du diable en personne de l’arrogance des bergers. Celui-ci maudit alors l’endroit, qui se transforma en un paysage austère. La neige se mit à tomber, le glacier à grandir. Le diable et ses acolytes s’y plurent. Ils jouaient aux quilles, de préférence la nuit et pendant les intempéries. Avec d’énormes rochers, ils essayaient de toucher la Quille du Diable, située au bord du glacier. Parfois, une pierre manquait sa cible et tombait sur l’alpage de Derborence, 1000 mètres plus bas. En 1714, ils se déchaînèrent, provoquant un gros éboulement et entraînant la mort de plus d’une douzaine de bergers. Après cela, pendant les orages, les paysans regardaient avec inquiétude la Quille du Diable et priaient le ciel. Aujourd’hui, les temps sont plus paisibles, et il est possible de faire une belle halte au Refuge l’Espace, situé à seulement quelques mètres de la Quille du Diable (qui s’appelle officiellement la Tour St-Martin) au bord d’un précipice abrupt, avant de revenir par le même chemin.
Cap sur le Ruedertal N° 2043
Schiltwald, Wendeplatz • AG

Cap sur le Ruedertal

Au point de départ du circuit, à Schiltwald, trône la majestueuse et solitaire école du village, construite en 1912. Ce bâtiment et sa tourelle ont servi de décor au roman Schilten, de l’écrivain germanophone Hermann Burger (1942–1989), malheureusement un peu tombé dans l’oubli. Dans ce récit sombre à l’humour noir, publié en 1976, un jeune enseignant rédige un rapport sur le fonctionnement de l’école pour la conférence des inspecteurs. Cette randonnée, qui explore la partie supérieure de la vallée du Ruedertal, démarre au terminus du car postal à Schiltwald. Elle commence tout de suite par une montée raide sur la colline qui ferme la vallée à l’ouest. A partir de la fin mars, il vaut la peine de faire un petit détour juste après Schiltwald, en direction de Kröschhof, pour aller écouter les crapauds accoucheurs des étangs de Wolfgrueben. Le chemin de randonnée passe, lui, sur un haut plateau avec des gravières et suit la crête pour arriver au hameau de Nütziweid. C’est là que débute la descente dans la vallée, vers Schmiedrued, en traversant les jolis hameaux de Hochrüti et Löhren. Une nouvelle montée s’amorce alors au Birchtobel, vers les hauteurs du fond oriental de la vallée. Derrière la clinique Hasel, le chemin bifurque à droite en direction de Bründlichrüz. Peu après, on pénètre dans la forêt pour en ressortir de l’autre côté, à droite, et poursuivre la descente dans la vallée vers Schiltwald, le point de départ. La randonnée sur les hauteurs offre de nombreuses vues sur les crêtes du Jura et les Alpes, la vallée de la Suhr, la vallée de la Wyna et, bien entendu, la vallée du Ruedertal en contrebas. Elle est praticable toute l’année. En hiver, les courtes montées et descentes, parfois étonnamment raides, peuvent être glissantes. Par temps dégagé, on sera toutefois récompensé par un superbe panorama.
Cueillette de perles historiques N° 1948
Frenkendorf-Füllinsdorf • BL

Cueillette de perles historiques

L’agglomération bâloise n’est pas très loin. Les habitations sont nombreuses dans la région comme en témoignent les premiers pas de cette randonnée en boucle à partir de Frenkendorf. Ce village dépassé, l’itinéraire épouse, en grimpant, la colline située au sud de la localité. Le panorama se fait large, surtout vers le nord, en direction de l’Allemagne, au-delà du Rhin. Après cette première montée, un chemin plat longe une lisière de forêt avant de plonger sur la bâtisse historique de Bad Schauenburg. Au Moyen Age, ce site abritait un cloître. Grâce à ses eaux thermales, il est devenu un lieu de cure et un hôtel qui eurent leurs heures de gloire entre 1900 et la Seconde Guerre mondiale. Les bains étant fermés, on ne peut plus jouir des vertus curatives de leurs eaux, mais les randonneurs et les randonneuses pourront faire une pause et se restaurer à l’hôtel avant de reprendre la route. Partiellement en forêt, une nouvelle montée – la dernière – conduit au sommet d’une colline défrichée où trônent les ruines du château de Neu Schauenburg. Ce vestige du 13e siècle, voisin du Alt Schauenburg situé à un kilomètre de là, fut fortement endommagé par le séisme qui frappa Bâle en 1356. Aujourd’hui en mains privées, il a récemment fait l’objet d’un assainissement. La randonnée se poursuit dans ce paysage collineux propre au Jura bâlois. Parfois, une percée entre les arbres rappelle la présence, au nord, des agglomérations urbaines toutes proches. Un bord de forêt, apprécié en automne et en hiver pour son ensoleillement, rapproche le randonneur de Frenkendorf, but de cette randonnée. Une occasion d’admirer une nouvelle fois, les maisons au passé agricole de ce village devenu très grand.
Autour de l’Hegewald N° 1949
Ufhusen, Käserei Dorf — Eriswil, Station • LU

Autour de l’Hegewald

Vallonnée à souhait, cette randonnée hivernale est à cheval entre les cantons de Berne et de Lucerne. Son point de départ est le village d’Ufhusen. Un sentier étroit, de plus d’un kilomètre, longe d’abord un ruisseau roucoulant. Il pénètre alors dans la forêt avant d’atteindre, par une solide pente, une ferme au bois travaillé et patiné par le temps, d’où l’on peut découvrir les nombreuses collines qui caractérisent si bien cette région du pays. L’Hegewald est en vue. Après un carrefour, aménagé en aire de pique-nique, le chemin forestier descend dans la vallée. En partant de là, prendre d’abord à droite (à flanc de côteau), puis, quelques centaine de mètres plus loin, à gauche (dans la pente). Arrivé tout en bas, par un chemin partiellement creux, il faut reprendre ses forces pour remonter aussitôt. A Älbechegg, la vue est totalement dégagée. On se trouve sur une crète qui nous conduira, par une succession de hauts et de bas, jusqu’au terme de la randonnée. Huttwil et le Plateau sont à main droite, le massif du Napf, tout de bois vêtu, à main gauche. Outre le paysage fait de prairies, de sapins et de fermes, le chemin offre quelques curiosités. Ainsi, cette pierre percée d’un trou rond – l’Älbacher Lochstein –, la vieille borne qui marque la frontière cantonale, ou encore, à peine un peu plus loin, cette colline équipée jusqu’en 2025 d’instruments de mesure destinés à l’amélioration des prévisions météorologiques. Après cet endroit à vocation scientifique, le chemin serpente entre les fermes, tout en perdant peu à peu de l’altitude. Il devient raide juste avant de plonger sur le village d’Eriswil, où un panneau rappelle que ce dernier avait été dévasté le 8 juin 2007 par les crues soudaine d’un violent orage.
Par les hauteurs du Jura neuchâtelois N° 2029
La Sagne — Le Locle, Communal • NE

Par les hauteurs du Jura neuchâtelois

La région autour de La Chaux-de-Fonds, ses hautes vallées, ses crêtes et ses pâturages, est parfaite pour pratiquer la raquette. Le Jura n’étant souvent plus enneigé tout au long de l’hiver vu son altitude, il est conseillé de se renseigner sur les conditions. Le premier tronçon part de La Sagne et monte vers Le Communal, où il rejoint la TJS, la «Traversée du Jura suisse», la piste de ski de fond qui traverse le Jura sur 163 km. Un court tronçon commun avec cette piste est suivi d’une pente raide le long de la crête boisée. Avant l’auberge Le Grand-Sommartel, le parcours mène par un immense pâturage dégagé, d’où l’on voit, mais à peine, les sommets alpins derrière la chaîne du Mont Racine. Un petit détour par le sentier balisé jusqu’à la colline située 40 mètres plus haut, juste à l’ouest de l’auberge, permet d’admirer un panorama encore plus vaste. On descend vers Le Locle par un sentier étroit et ombragé dans la forêt, puis par des clairières jusqu’à l’orée de la forêt. Sur le dernier tronçon, on a une vue magnifique sur la ville industrielle du Locle, considérée comme le berceau de l’industrie horlogère, ce qui lui a valu une inscription au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 2009.
Au pied des Dents du Midi N° 2007
Les Cerniers, restaurant — Champéry • VS

Au pied des Dents du Midi

Telles des sentinelles postées à l’entrée du Valais, les Dents du Midi se composent de sept sommets s’élançant à plus de 3000 mètres d’altitude et dominés par la Haute Cime (3257 m). Longtemps appelé «Dents de Tsallen», l’emblématique massif montagneux tiendrait son nom moderne de l’habitude qu’avaient les habitants du val d’Illiez, dès la fin du XIXe siècle, de l’utiliser pour indiquer l’heure. Une hypothèse d’autant plus crédible que la Dent de Bonavau, située au sud-est, portait sur d’anciennes cartes le nom de «Dent-d’une-heure». Mais pour bénéficier d’un point de vue privilégié sur ces fameuses Dents du Midi, rien de tel que de prendre un peu de hauteur. Depuis Les Cerniers, le sentier monte jusqu’à l’alpage des Jeurs puis celui de Chindonne, avant de serpenter jusqu’à la belle croix de la Dent de Valerette, point culminant de l’itinéraire avec ses 2058 mètres d’altitude. Le panorama est grandiose, tant sur les massifs environnants que sur la plaine du Rhône, jusqu’au lac Léman. Le sentier contourne la dent de Valère, traverse le cirque sauvage de Chalin, puis débouche finalement sur les pentes herbeuses de la Chaux d’Antème. Durant la période d’estivage, nombreux sont les moutons à y paître sous l’œil vigilant des chiens de protection des troupeaux: animaux de compagnie proscrits! Nichée au pied des parois abruptes et calcaires de la Haute Cime, la cabane d’Anthème apparaît enfin, proche des jolis lacs d’origine glaciaire du même nom. L’escale est bienvenue. Le lendemain, la descente vers Champéry sera plutôt longue, non sans un détour vers le paisible plateau de Barme. Délimité d’un côté par les Dents Blanches et de l’autre par l’Arête de Berroi, cet écrin de verdure – qui fut autrefois un haut lieu de contrebande avec la France – attire notamment les amateurs d’ornithologie. Il s’agit du plus important lieu de passage d’oiseaux migrateurs par-dessus les Alpes, du nord au sud
Randonnée alpine dans le Toggenbourg N° 1944
Alp Sellamatt • SG

Randonnée alpine dans le Toggenbourg

Sur le versant sud, la paroi rocheuse de la chaîne montagneuse des Churfirsten descend presque à la verticale vers le lac de Walenstadt. À l’inverse, sur le versant nord, les chemins de randonnée de montagne du Toggenbourg mènent vers les sommets à travers des flancs raides. Seul un chemin de randonnée alpine mène jusqu’au Zuestoll. Son ascension est considérée comme une prouesse quand il est question des Churfirsten. La randonnée démarre à l’hôtel de montagne Alp Sellamatt. Selun, Frümsel, Brisi, Zuestoll et Schibenstoll: les sommets majestueux des Churfirsten forment un panorama impressionnant. D’un pas tranquille, le randonneur traverse de plats pâturages en direction de Zinggen. Il oblique ensuite vers la droite et emprunte la route alpine en direction de Lüchern, sur laquelle il est possible de se servir en boissons fraîches et diverses glaces. Après la ferme Langlitten, le terrain devient plus rocailleux et plus raide. À Rüggli, le sentier se divise en deux. Le randonneur prend ici à droite et suit le chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc. Il emprunte ensuite les marches de pierres et gravit le premier passage clé de la randonnée pour atteindre le dos verdoyant du Zuestoll. Le sentier monte en légers zigzags jusqu’à la crête vertigineuse. Le deuxième passage clé est aisément réalisable grâce à la sécurisation par des câbles en acier. Les derniers mètres de dénivelé sont parcourus sur un tronçon de chemin exposé avec vue sur le Schibenstoll, avant d’atteindre la croix sommitale du Zuestoll. La vue plongeante sur le lac de Walenstadt, qui n’apparaît qu’au tout dernier moment, est spectaculaire, tout comme la vue sur les Alpes glaronnaises et grisonnes. L’itinéraire est le même pour le retour.
Randonnée autour du lac de Göscheneralp N° 1946
Göscheneralp, D.gletscher • UR

Randonnée autour du lac de Göscheneralp

Avant la construction du barrage en 1960, le fond du lac bleu turquoise accueillait le village de Göscheneralp. Les maisons et l’église furent détruites avant que la vallée ne soit inondée. Quelque 100 personnes partirent s’installer dans le hameau de Gwüest, situé un peu plus bas dans la vallée. Cette randonnée débute juste au pied du mur de barrage du lac de Göscheneralp. Le chemin raide grimpe en zigzag sur la rive droite. Le sentier continue vers la vallée de Chelenalp, loin au-dessus de la rive du lac. Après la raide ascension, le chemin descend maintenant légèrement. Au bout du lac de Göscheneralp, il change de direction et passe sur l’autre rive. Il longe la rive gauche du lac pour retourner vers Göscheneralp, jusqu’à Dammaboden. La rivière Dammareuss traverse Dammaboden, mais sera franchie plus tard. Ici, la dernière montée raide mène à la Dammahütte, une des plus petites cabanes du CAS en Suisse disposant d’un restaurant. Les hôtes sont particulièrement chaleureux, la vue est exceptionnelle et le gâteau délicieux. La vue sur le plateau glaciaire du Dammagletscher et les plus hauts sommets de Suisse centrale, avec leurs parois rocheuses à la verticale, est époustouflante. Après la collation, le randonneur revient à Dammaboden par le même chemin. Il traverse alors la Dammareuss pour terminer l’itinéraire circulaire sur l’autre rive. La randonnée se termine sur un moment fort: la traversée du barrage du lac de Göscheneralp, construit uniquement avec des matériaux naturels. Sa base mesure 700 m de large. Il se fond ainsi bien mieux dans le paysage qu’un imposant mur de barrage en béton. Quelle chance!
Du canton de Berne au Valais à pied N° 1947
Selden, Gasthaus Steinbock — Ferden, Dorf • BE

Du canton de Berne au Valais à pied

Le Gasteretal est une vallée enchanteresse située près de Kandersteg, isolée mais malgré tout facile d’accès. Un petit bus mène de la gare à Selden, point de départ de la randonnée. Après la traversée du pont suspendu, le sentier raide s’élève en zigzag à travers la forêt. Le randonneur atteint ensuite l’alpage Gfelalp. Juste derrière, le haut plateau invite à faire une première pause tout en offrant une vue exceptionnelle sur la vallée supérieure de Gasteretal. Revigoré, le randonneur suit le chemin longeant le glacier Lötschegletscher. Les névés persistant toute l’année sont bien balisés et faciles à parcourir. Vient ensuite la partie la plus difficile de l’ascension, qui passe par un raidillon rocheux. Le chemin est certes clairement balisé et bien sécurisé par des chaînes, mais il vaut tout de même mieux ne pas avoir le vertige. La cabane Lötschenpass apparaît peu après. Les poules se promènent librement, tandis que des trolls en bois surveillent la cabane. Ici, le randonneur peut se restaurer et dormir tranquillement. Le lendemain, il entame la descente bien reposé. La vue sur le Bietschhorn est spectaculaire. Bientôt, le sentier en zigzag devient de plus en plus raide et le dénivelé augmente rapidement. Le paysage passe d’alpin rocailleux à verdoyant, et les premières vaches sympathiques ne se font pas attendre. Il est possible de se restaurer à l’auberge Kummenalp, tout en profitant du panorama. Le chemin évolue ensuite largement en forêt et suit un ravissant ruisseau. On arrive bientôt à destination: le village typiquement valaisan de Ferden, avec ses nombreux chalets traditionnels
Sommet tessinois en famille N° 2003
Piora • TI

Sommet tessinois en famille

Dès le départ, cette randonnée familiale vers un sommet est spectaculaire: le funiculaire de Ritom, l’un des plus pentus au monde, monte à toute allure de Piotta à Piora. Les regards vers le bas, dans la vallée, donnent le vertige. De la station supérieure, la montée est raide et en zigzags, d’abord dans une forêt dense qui s’éclaircit peu à peu. Ensuite, un tunnel sombre fermé par une grille incite les parents à inventer une histoire. Le chemin est exigeant, mais sans passages dangereux. Sur le Föisc se dresse une immense croix au pied de laquelle on trouve un livre du sommet. Un peu plus bas, le Rifugio Föisc fonctionne en libre-service: on peut y boire quelque chose ou même cuisiner et y passer la nuit, pour vivre une belle expérience. La descente vers le Lago Ritom s’effectue à travers des pâturages jusqu’à un petit lac de montagne. D’ici, on entend les marmottes siffler et, en regardant attentivement, on peut même voir ces jolis mammifères. Au niveau du lac, on accède par le mur de barrage au Rifugio Lago Ritom pour faire une halte ou passer la nuit. Ceux qui n’ont pas encore assez marché peuvent faire le lendemain la randonnée des trois lacs vers les lacs Ritom, Tom et Cadagno, et se baigner dans les deux derniers.
Au-dessus de la Schwarze Lütschine N° 2010
Burglauenen — Zweilütschinen • BE

Au-dessus de la Schwarze Lütschine

Dans la région de la Jungfrau, qui est l’un des lieux d’excursion les plus connus de Suisse, il existe encore des coins peu fréquentés. Notamment le flanc de la chaîne du Faulhorn. Un chemin de randonnée de montagne grimpe de la vallée de la Schwarze Lütschine en empruntant le versant ensoleillé, le traverse à mi-hauteur puis replonge vers le fond de la vallée. Le petit village de Burglauenen est le point de départ de cet itinéraire. Sur les hauteurs, le paysage est sauvage et, mis à part l’exploitation alpestre, largement intact. Les sentiers de prairies, puis les petites routes raides et étroites suivies de sentiers forestiers mènent jusqu’au pâturage d’automne de Sengg. Sur le chemin, les clairières offrent de belles vues sur la vallée de la Schwarze Lütschine. Le second tiers du circuit, de Sengg à l’alpe Iselten, présente un tout autre caractère. Il commence par une descente raide dans le fossé creusé par le ruisseau Louwibach, puis un sentier étroit et parfois vertigineux longe les falaises austères et peu boisées. Quelques passages exposés sont équipés d’une corde ou d’une chaîne fixée à la paroi. Après une zone boisée entrecoupée d’éboulis, on arrive à Inner Blatti. La vue s’ouvre alors sur la vallée de Lauterbrunnen. La dernière partie du circuit ne prend plus qu’une seule direction: après l’embranchement de Schwand, point culminant de la randonnée, on redescend par une très belle voie de communication historique bien conservée. Le chemin tortueux, partiellement pavé de pierres naturelles, traverse une forêt en longeant des parois rocheuses verticales, des ravines et des pentes. Au bout d’environ un tiers de l’itinéraire, on dépasse un abri sommaire qui peut s’avérer pratique pour faire une pause ou se protéger de la pluie. La descente se termine entre les villages de Lütschental et Gündlischwand. La gare la plus proche se trouve à Zweilütschinen.
Sur les Cornettes de Bise N° 2004
Miex, Le Flon • VS

Sur les Cornettes de Bise

Le car au départ de Vouvry ne circule pas fréquemment. L’arrivée la veille au soir, avec une montée d’une bonne heure par le chemin du chevrier, depuis Le Flon jusqu’au lac de Taney, est presque obligatoire. Du haut du col du même nom, le lac de Taney apparaît entre les montagnes. C’est un lieu très populaire, où les visiteurs sont nombreux. Mais une fois ce petit lac dépassé, les touristes se font rares. A la hauteur des dernières maisons, l’itinéraire quitte la route d’alpage sur la gauche, traverse le ruisseau et se poursuit par une agréable montée ombragée avant de rejoindre la route, située à 1640 m d’altitude, qu’il suit jusqu’à l’alpage de Loz. Le chemin bifurque alors à gauche du chalet d’alpage. L’ascension se poursuit en terrain varié, passant par des cuvettes avec ici et là un peu d’eau, jusqu’aux pâturages des Crosets, où le sentier bifurque à nouveau à gauche en direction de la barre rocheuse de la Tête de Lantsenaire. Le but de la randonnée, les Cornettes de Bise, n’est pas encore visible. Celles-ci ne se dévoileront qu’une fois que les randonneurs auront contourné les contreforts de la Tête de Lantsenaire et pénétré dans la Chaux du Milieu, une profonde combe aux formations karstiques blanc et ocre. L’ascension vers le sommet se fait depuis le col sans nom situé à la frontière avec la France, entre les Cornettes de Bise et les Rochers de Chaudin, sur un terrain rocheux et souvent accidenté. Le retour au Flon passe par la France via le col de Verne, d’où l’on descend par le vallon suisse de Verne jusqu’à l’alpage de La Jeur. Au Plan de l’Ortie, l’itinéraire oblique à gauche pour revenir en direction du lac de Taney, vers le chemin du chevrier qui redescend vers Le Flon.
Aux sources de la Vièze N° 2005
Morgins, poste • VS

Aux sources de la Vièze

La randonnée familiale dans le val de Morgins est riche en couleurs. La première se présente déjà au bout d’un quart d’heure de marche, là où un ruisseau rouge se jette dans la Vièze. En remontant un peu son cours bordé d’un muret, on arrive à trois petites portes en pierre d’où sort l’eau. Dans le lit du ruisseau, les pierres sont recouvertes d’une couche rouge glissante – un terrain de jeu merveilleux. En amont, l’eau s’est infiltrée dans le sol, captant ainsi le fer présent dans ce dernier. A la surface, cela entraîne la formation d’oxyde et d’hydroxyde de fer, qui donnent au ruisseau sa couleur rouge. Au XIXe siècle, cette eau ferrugineuse a aussi été à l’origine d’un tourisme thermal important à Morgins. La randonnée se poursuit dans une forêt clairsemée. Après le restaurant Cantine de They, on arrive à l’étang de Sassey. Dans l’eau, des algues flottent et créent une teinte verte. A la surface, les sapins et la Tête du Géant se reflètent. C’est un endroit idéal pour faire griller des cervelas. Après avoir repris des forces, les randonneurs se remettent en marche, car le dernier temps fort se mérite un peu. A la fin de la vallée, peu avant Sassey, le chemin de randonnée balisé bifurque à droite et quitte la petite route. Pour admirer les Fontaines Jaunes, il faudra rester encore quelques mètres sur le chemin, jusqu’à un virage à gauche. Là, un petit sentier avance tout droit dans la forêt, traversant d’abord un ruisseau, puis la Vièze de Morgins, jusqu’à la destination: au cœur de la forêt s’élève une imposante formation calcaire jaune et noir d’environ 80 mètres de haut, sur laquelle coule toujours un peu d’eau. C’est d’elle que vient le calcaire qui se dépose sur la roche et crée cette croûte jaune. Un endroit impressionnant. Après cela, les randonneurs rejoignent Morgins par le même chemin.
Sur les traces des mouflons N° 2006
Torgon, La Jorette • VS

Sur les traces des mouflons

Les montagnes helvétiques n’attirent pas seulement les randonneurs étrangers. Certains animaux sauvages venus d’ailleurs choisissent d’y élire domicile. C’est le cas des mouflons, de lointains cousins du mouton originaires de Corse, qui sont venus s’installer dans les années 1970 au-dessus de Torgon, dans le Chablais valaisan. Cette colonie, qui compte actuellement environ 250 bêtes, est la seule du pays. Il n’est dès lors pas étonnant que cet animal reconnaissable à ses grandes cornes en spirale, dont les talents de grimpeur s’apparentent à ceux des bouquetins, soit devenu la mascotte régionale. Observer les mouflons n’est pas pour autant facile: depuis l’arrivée du loup dans la région, ils se font très discrets. Reste qu’avec un peu de chance – et une bonne paire de jumelles –, les marcheurs explorant les hauts de Torgon pourront apercevoir ces ovins, par exemple en parcourant le nouvel itinéraire 225 de La Suisse à pied baptisé «Sentier des alpages de Vionnaz». Peu après être descendus du car postal à l’arrêt «Torgon, La Jorette», les randonneurs s’élèvent déjà à travers champs et forêt en direction de l’alpage d’Eusin. Ils poursuivent leur montée jusqu’à Croix, où ils sont brièvement confrontés aux infrastructures des remontées mécaniques hivernales. Plus haut, la buvette d’alpage La Bourri invite les marcheurs à une pause gourmande. Il vaut la peine d’y dégainer ses jumelles afin de tenter d’apercevoir des mouflons, qui se prélassent parfois sur les rochers situés face à l’accueillante terrasse. Après le réconfort, l’effort: il faut grimper encore un peu pour atteindre Conches, le point culminant de l’itinéraire, qui offre une belle vue sur le lac Léman et les Alpes. On attaque alors la descente partiellement ombragée vers le point de départ. Non sans s’offrir un dernier petit plaisir – ou une petite frayeur, c’est selon –, à savoir la traversée du pont suspendu enjambant la rivière Avançon.
Boucle autour d’Osterfingen N° 2008
Osterfingen, Lindenhof • SH

Boucle autour d’Osterfingen

Le village viticole d’Osterfingen dans l’Unterklettgau, à l’ouest de Schaffhouse, est le point de départ et d’arrivée de cette randonnée gourmande. Départ à l’arrêt Lindenhof, d’où un détour par le village est conseillé. On passe devant la jolie église et les jardins de paysans aménagés avec amour, si beaux qu’ils sont inscrits à l’inventaire des jardins et des installations historiques de Suisse. De retour à l’arrêt, suivant maintenant le chemin de randonnée, on monte par les vignes ensoleillées jusqu’au Spitz, un éperon rocheux où le chemin fait un virage serré. C’est là qu’un surplomb invite à une pause et peut-être à des grillades, bien qu’il vaille mieux garder de l’appétit pour plus tard. Le chemin continue vers l’est le long des vignobles jusqu’au Stuel, où se trouve une installation sonore. Là commence la forêt et la descente par le Wannebärg vers le Haartel, une petite vallée qui sépare le Wannäberg du Rossberg, le but suivant. Là où le Haartel se termine, le chemin monte doucement dans la forêt et mène ensuite au restaurant Rossberghof, situé au milieu d’une clairière que l’on traverse. Voici à nouveau la forêt. En un quart d’heure, on atteint les ruines de Radegg, entourées de pentes abruptes, qui trônent sur un éperon rocheux. La courte descente vers le Wangetel est un peu abrupte elle aussi. C’est dans cette vallée que l’auberge Bad Osterfingen propose en automne un menu de gibier. Après le festin, il faut rejoindre le chemin de randonnée et retourner à Osterfingen et à son arrêt de bus.