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De Braunwald à Glattalp N° 1899
Gumen — Glattalp • GL

De Braunwald à Glattalp

La Corporation de l’Oberallmeind de Schwyz (OAK) est l’une des plus anciennes assemblées de Suisse. Ses origines remontent à l’an 1114 et ses terres s’étendent sur 24 000 hectares, un quart du canton. L’OAK détient des forêts, des alpages, des routes, des sites protégés, des immeubles et des centrales énergétiques, dont le sort est entre les mains des bourgeois de la corporation qui se réunissent lors de l’assemblée de l’Oberallmeind à Ibach. Lors d’une randonnée dans le canton de Schwyz, il n’est donc pas impossible de pénétrer sur les terres de l’OAK. L’alpage Charetalp, situé entre Braunwald (GL) et Glattalp (SZ), en fait partie. Ici estivent quelque 1000 moutons et une poignée de chèvres. L’alpage voisin, Erigsmatt, accueille aussi un tel troupeau. Il faut une bonne heure pour traverser le long pâturage durant la randonnée qui relie la station supérieure de Gumen, au-dessus de Braunwald, à Glattalp. Les 250 mètres de dénivelé entre Gumen et Bützi sont plus rudes qu’ils n’y paraissent. La suite sur l’immense lapiaz est tout aussi éprouvante. Un pied sûr et un bon sens de l’orientation sont de mise pour traverser ce terrain inégal. Difficile d’aller vite, mais cela laisse du temps pour admirer l’écrin de montagnes que forment le Bös Fulen, le Höch Turm et le Pfannenstock. La traversée des prairies peuplées de moutons entre Erigsmatt et Charetalp n’en est que plus appréciée. A la fin du pâturage, une visite du chalet d’alpage s’impose. A Charetalp, la famille Betschart produit un délicieux fromage de brebis et de chèvre. Une source d’énergie bienvenue, car pour terminer le tour, il faut encore traverser la crête Glattalpfirst par le col Grossbodenkreuz, un point de vue exceptionnel sur le sauvage Glattalp.
Hochmatt et vallée de la Jogne N° 1900
Petit Mont • FR

Hochmatt et vallée de la Jogne

La Hochmatt, imposante, compte deux sommets: la Hochmatt elle-même et le Cheval Blanc, de 5 mètres moins haut. La randonnée qui y mène surprend par son côté authentique et la variété du paysage. Elle passe en effet près de chaînes de montagnes géologiquement très différentes: les Gastlosen, les Vanils et les Préalpes fribourgeoises. Départ du Petit Mont, un haut plateau situé entre la Hochmatt et les Gastlosen que l’on rejoint en voiture ou en taxi alpin depuis le hameau d’Im Fang. Du parking situé au bout de la route publique, on part à pied vers la cabane peu éloignée de Schänis. 20 mètres derrière elle, le chemin bifurque vers la Hochmatt. Il grimpe à travers un pâturage jusqu’à une bande de forêt puis à la cabane située derrière elle, au point 1551. On reste à la même altitude en parcourant 500 mètres le long de la pente jusqu’à une entaille étroite dans la montagne. Là, le chemin tourne à gauche et s’élève implacablement. Compter 250 mètres de dénivelé raide jusqu’au champ de lapiaz «In den Löchern», une cuvette en contrebas du Cheval Blanc. L’érosion ayant créé des arêtes rocheuses vives, on le traverse avec précaution jusqu’à l’arête nord, par laquelle on grimpe à la Hochmatt sur un terrain en partie exposé. La randonnée passe d’abord par la Hochmatt, surmontée d’une croix, puis traverse une dépression jusqu’au Cheval Blanc, le deuxième sommet de la Hochmatt, où débute la descente. Le long de l’arête sud du site de lapiaz, l’itinéraire descend à nouveau vers la cabane, au point 1551. En chemin, on évitera une bande rocheuse en faisant un long détour par la droite. A la cabane, on emprunte le même chemin pour retourner au parking.
Vue sur la plaine de la Linth N° 1901
Amden, Dorf — Schänis • SG

Vue sur la plaine de la Linth

Le Speer se détache nettement dans le paysage. En venant de Zurich, on ne peut pas manquer, très tôt, son flanc nord-ouest en forme de pointe de javelot. Bien qu’il ne culmine même pas à 2000 mètres d’altitude, c’est un point de repère incontournable à la limite entre la plaine de la Linth et les Préalpes. Si le Federispitz voisin fait moins forte impression de loin, une fois au sommet, on constate cependant qu’il offre une vue panoramique aussi splendide que celle de son grand frère. Le belvédère se mérite car il faut franchir au moins 1000 mètres de dénivelé pour l’atteindre. Depuis Amden, l’itinéraire longe la petite route à travers les prairies jusqu’à Durschlegi, un site de pique-nique connu des parapentistes qui l’utilisent comme lieu de décollage. La vue sur le lac de Walenstadt et les Alpes glaronnaises est superbe. Le sentier traverse ensuite la forêt puis des pâturages pour chèvres et vaches jusqu’à l’Alp Oberfiderschen. Ici, la pente devient raide. Difficile de parcourir le trajet en moins de temps que ce que prévoit le panneau indicateur pour Federispitz: une bonne heure. Première récompense peu avant le sommet. De la crête, la vue s’ouvre sur le lac de Zurich et la moitié du Plateau s’étend sous les yeux des randonneurs. Tout en haut, on peut même voir le Toggenbourg et le pays d’Appenzell et repérer le lac de Constance au loin. Le chemin descend par la crête de Nagelfluh abrupte par endroits, rejoint le Plättlispitz, l’Undernätenalp, puis passe au-dessus du cours d’eau Ziegelbach. Grâce au Fonds Mobilière ponts et passerelles, il est maintenant possible de franchir sans difficulté la profonde entaille. Suit une dernière descente raide avant l’arrivée agréable à Schänis, un village qui abritait un couvent de femmes.
Au-dessus des toits de Coire N° 1816
Maladers, Dorf — Castiel, Dorf • GR

Au-dessus des toits de Coire

Maladers est le premier village sur le versant ensoleillé de la vallée de Schanfigg mais il fait partie de la commune de Coire. Pour les pendulaires, ce paisible village n’est qu’à un jet de pierre du chef-lieu du canton, comme en témoignent les constructions récentes. Les randonneurs qui souhaitent un petit café pour se mettre en train descendent un peu plus bas à l’arrêt «Alte Post». En descendant à l’arrêt «Dorf», on prend la direction du Montalin par le vieux quartier du village en montant à travers des pâturages et des forêts. Plus tard, les panneaux indiquent aussi le Fürhörnli. Avec leurs petits bosquets et les épicéas isolés qui parsèment les pâturages, les Heuberge de Maladers rappellent un peu les paysages du Jura. Cette sensation de douceur s’efface brusquement à l’approche du Fürhörnli. Un chemin exposé conduit au balcon rocheux du Fürhörnli et ses trois versants qui tombent à pic. En contrebas, les toits de Coire semblent sortir d’un plateau de jeu. Un chemin de randonnée alpine mène au Montalin par un flanc abrupt. Les randonneurs dont les genoux ont bien résisté jusque-là réussiront tout aussi bien cette ascension. Le sentier traverse une pente herbeuse très escarpée. Il convient avant tout de s’assurer que ce tronçon est sec, sans quoi le chemin de terre et les plaques de roche deviennent glissants. Une fois au sommet du Montalin, on profite alors d’une superbe vue panoramique sur la région de la Surselva, la vallée rhénane de Coire et la Schanfigg. On redescend ensuite à nouveau par un chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc. Il sillonne d’abord une crête, où il faut avoir le pied sûr, puis se poursuit en direction de la vallée par des chemins plus plats. Plus bas, le village de Calfreisen dispose d’une auberge et d’un arrêt de car postal. Les correspondances étant ici moins fréquentes, il est souvent préférable de poursuivre sa route env. 20 minutes jusqu’à Castiel.
Un sommet bien mérité N° 1812
Berghotel Obersee • GL

Un sommet bien mérité

La vallée de l’Oberseetal et son lac idyllique n’ont pas besoin de publicité: le week-end, par beau temps, il y a tant de trafic que la petite route doit être fermée. C’est plus tranquille en semaine et la journée est encore plus détendue si l’on prend le bus sur appel depuis la gare de Näfels. L’Obersee vaut à lui seul le détour, surtout au petit matin, lorsque ses eaux reflètent le Brünnelistock. Pourquoi ne pas arriver la veille? Le Rautispitz est idéal pour les personnes qui ne craignent pas les 1300 mètres de dénivelé. Tel un nid d’aigle, il domine Netstal et offre un panorama sur la plaine et de nombreux sommets, comme l’imposant Glärnisch et le Vrenelisgärtli. Le chemin de randonnée de montagne, balisé en blanc-rouge-blanc, longe le lac puis grimpe sur un sentier alpin raide dans les bois avant d’arriver à Grapplialp. Peu après la forêt, il bifurque à gauche et mène à une paroi rocheuse sécurisée par une chaîne, via Geisschappel, jusqu’au versant nord du Gumen. Les abruptes falaises calcaires et la pinède clairsemée rappellent la Méditerranée. Avec un peu de chance, il est possible d’apercevoir des chamois. Après quatre heures de montée éreintante, on atteint le sommet du Rautispitz (2283 m), dont le panorama récompense les randonneurs. La descente se fait par le versant sud, via Rautifurggel (point 2168). Si l’on n’a pas le vertige, on peut continuer pendant 30 minutes jusqu’au Wiggis (blanc-bleu-blanc), puis descendre les 1800 mètres de dénivelé qui rejoignent directement Netstal. Il est toutefois plus agréable de continuer jusqu’à Rautialp, puis vers l’Obersee, qui marque la fin d’une merveilleuse journée de randonnée.
Vers le cirque de cascades de Batöni N° 1903
Weisstannen, Oberdorf • SG

Vers le cirque de cascades de Batöni

Du petit village Walser de Weisstannen, le chemin mène à Batöni, dans la vallée accidentée du Gufelbach. La montée est très raide avant l’Alp Sässli, puis le tracé redevient plat. Plus haut, il faut avoir le pied sûr et ne pas être sujet au vertige sur le sentier parfois étroit aménagé dans la pente. La vallée se rétrécit de plus en plus. A l’ombre, la neige est présente jusqu’en été. Après un tournant, le site du cirque de cascades de Batöni s’ouvre devant soi. Devant les chutes, le pont suspendu enjambe élégamment les masses d’eau impétueuses. Ce pont de 45 mètres remplace trois passerelles qu’il fallait longuement reconstruire après chaque tempête. Le nouveau pont de style tibétain sécurise le passage bien fréquenté sur le chemin du patrimoine mondial de Sardona entre Weisstannen et la vallée de Calfeisen. A l’extrémité orientale du pont, un livre attend les commentaires des randonneurs. Depuis les parois résonne le grondement des trois cascades et des cinq torrents, qui s’unissent dans ce cirque rocheux pour former le Gufelbach. Le retour a lieu par le même itinéraire et exige à nouveau un peu de concentration après l’Alp Sässli sur le tronçon raide aux pierres instables.
Le Jura argovien à pied N° 1898
Effingen, Dorf — Rüfenach AG, Dorf • AG

Le Jura argovien à pied

Bözberg: un nom que l’on entend parfois à la radio, lors du flash infotrafic. Cette randonnée mène à pied, sans bouchon ni circulation bloquée, sur le Bözberg via la voie romaine. L’ancienne route du col témoigne du passage important que constituait le col du Bözberg dans l’Antiquité déjà, reliant stratégiquement Augusta Raurica et Vindonissa, entre Bâle et Windisch. Au départ d’Effingen, on se dirige direction Altstalden, entouré des paysages d’abord plats du Jura argovien, puis d’une forêt, avant de gravir un sentier escarpé parcouru de marches et de racines. On atteint soudain un chemin en pierre: l’ancienne voie romaine, parfois directement taillée dans la roche calcaire, une pratique courante à l’époque des Romains. La découverte de fers à cheval et de clous à ferrer, qui n’existaient pas encore dans la Rome antique, indique que le col a aussi été passablement emprunté au Moyen Age. Autour du XIIIe siècle, selon les archéologues. Altstalden est le point culminant de la randonnée. D’ici, on redescend gentiment le long de prés et de forêts jusqu’à Kirchbözberg. Vers l’église, on quitte le chemin de randonnée pédestre officiel et on tourne à gauche juste avant le ruisseau Ithalenbach pour arriver au vieux moulin. Au premier pont, on traverse le ruisseau, à l’ombre de la forêt. On suit la berge droite. Après la forêt, on traverse la route principale, on suit le chemin agricole et on prend la première bifurcation à gauche. On y retrouve le chemin balisé qui rejoint Rüfenach. Les coteaux de vignes de Remigen tapissent le paysage. Les Romains y produisaient déjà du vin. L’auberge Zum Blauen Engel invite à trinquer à cette culture viticole séculaire avant de reprendre le chemin du retour.
L’Illgraben vu d’en haut N° 1894
Chandolin, poste • VS

L’Illgraben vu d’en haut

Les laves torrentielles sont plutôt rares, hormis dans le fossé d’Illgraben, dont le cratère est bien visible depuis la vallée du Rhône. On y observe des laves torrentielles deux à trois fois par an, lors de fortes intempéries. La cornieule friable et facilement érodable de la face nord du fossé se mélange au quartzite qui se trouve sous le sommet de l’Illhorn. La cornieule épaissit l’alluvion dans laquelle se mêlent de gros blocs de quartzite. Comme les laves torrentielles sont fréquentes, l’Illgraben se prête bien à la recherche. Depuis le bord du fossé, la vue est imposante. On y accède facilement par la route de montagne. Ou on prévoit une journée pour mériter le point de vue lors d’un itinéraire difficile, mais souvent ombragé, comme le propose cette randonnée. Depuis Chandolin, on descend d’abord vers l’église et en direction de Soussillon, sur des versants escarpés couverts d’éboulis et le long de parois rocheuses. La vue survole sans cesse la vallée du Rhône. En direction de Ponchet, le chemin reprend de l’altitude. On se retrouve seul dans une forêt aux effluves d’épicéa et d’arole, où l’on sent la force de la nature à fleur de peau. A Ponchèt, un tronçon moins éprouvant longe le bisse. A son point le plus à l’est, avant qu’il ne s’enfouisse dans la forêt, on peut jeter un premier regard sur l’Illgraben, en face, en se couchant sur le ventre. On suit ensuite plus ou moins le bord du cratère. Un tronçon bien pentu et un peu exposé mène à 2049 mètres d’altitude, avant que le chemin ne s’éloigne du fossé et s’enfonce dans un paysage féérique à l’orée de la forêt. A l’horizon se dessinent les sommets enneigés et le glacier surplombant Zinal. On descend jusqu’à la cabane Illhorn puis à Chandolin en suivant le téléski. Les laves torrentielles sont plutôt rares, hormis dans le fossé d’Illgraben, dont le cratère est bien visible depuis la vallée du Rhône. On y observe des laves torrentielles deux à trois fois par an, lors de fortes intempéries. La cornieule friable et facilement érodable de la face nord du fossé se mélange au quartzite qui se trouve sous le sommet de l’Illhorn. La cornieule épaissit l’alluvion dans laquelle se mêlent de gros blocs de quartzite. Comme les laves torrentielles sont fréquentes, l’Illgraben se prête bien à la recherche. Depuis le bord du fossé, la vue est imposante. On y accède facilement par la route de montagne. Ou on prévoit une journée pour mériter le point de vue lors d’un itinéraire difficile, mais souvent ombragé, comme le propose cette randonnée. Depuis Chandolin, on descend d’abord vers l’église et en direction de Soussillon, sur des versants escarpés couverts d’éboulis et le long de parois rocheuses. La vue survole sans cesse la vallée du Rhône. En direction de Ponchet, le chemin reprend de l’altitude. On se retrouve seul dans une forêt aux effluves d’épicéa et d’arole, où l’on sent la force de la nature à fleur de peau. A Ponchèt, un tronçon moins éprouvant longe le bisse. A son point le plus à l’est, avant qu’il ne s’enfouisse dans la forêt, on peut jeter un premier regard sur l’Illgraben, en face, en se couchant sur le ventre. On suit ensuite plus ou moins le bord du cratère. Un tronçon bien pentu et un peu exposé mène à 2049 mètres d’altitude, avant que le chemin ne s’éloigne du fossé et s’enfonce dans un paysage féérique à l’orée de la forêt. A l’horizon se dessinent les sommets enneigés et le glacier surplombant Zinal. On descend jusqu’à la cabane Illhorn puis à Chandolin en suivant le téléski.
Les environs champêtres de Grimentz N° 1896
Grimentz, pl. du Mélèze • VS

Les environs champêtres de Grimentz

Vieux d’au moins un demi-millénaire, le bisse de St-Jean est tombé à l’abandon vers la fin des années 1950. Après deux ans de travaux de réhabilitation et une belle remise en eau effectuée dans le respect des techniques anciennes, il a trouvé une seconde vie en 2012. Pour le plus grand plaisir des promeneurs! Celui qu’on appelle aussi le «Grand Bisse» se rejoint en contrebas du village de Grimentz, après avoir traversé par deux fois la Gougra, le torrent qui alimente le lac artificiel de Moiry. De là, le canal d’irrigation historique suit son tracé d’origine jusqu’au village de St-Jean, serpentant tour à tour dans les forêts de mélèzes ou des environnements plus champêtres. Quelques dégagements bienvenus permettent de jolis coups d’œil sur la vallée et plusieurs des hauts sommets de la couronne impériale de Zinal. Creusé en pleine terre sur la plus grande partie de son parcours, qui se voit ponctué de robustes répartiteurs en bois, le bisse remplit encore çà et là sa fonction originelle: sur les hauts de Mayoux, quelques lopins de terre profitent en effet directement de l’eau du canal. Ce dernier termine sa course à proximité de la ravissante cascade de la Puchotaz. D’ici, on revient vers la dernière bifurcation pour quitter le bisse et remonter par un sentier forestier vers St-Jean d’en Haut. Entre St-Jean et Grimentz, un parcours didactique et interactif sur le thème des animaux ne manquera pas de titiller la curiosité de toute la famille.
Neuchâtel, la «ville jaune» N° 1888
Neuchâtel — St-Blaise, CFF • NE

Neuchâtel, la «ville jaune»

Neuchâtel est une ville qui annonce la couleur. Jaune, en l’occurrence, puisque les bâtiments du centre font la part belle à la pierre d’Hauterive, une roche sédimentaire à la couleur ocre appelée pierre jaune de Neuchâtel par les géologues. Utilisé dès l’époque romaine, ce matériau était d’abord extrait dans des carrières situées en pleine ville, puis un peu plus loin, à Hauterive et Saint-Blaise. La dernière d’entre elles a fermé en 1972 et désormais, elles ne sont plus officiellement accessibles au public. Après s’être promenés en ville de Neuchâtel à la découverte des édifices en pierre jaune, les visiteurs peuvent s’offrir une randonnée le long du lac jusqu’à Saint-Blaise, émaillée d’un éventuel plongeon. Depuis la place Pury, elle-même agrémentée de nombreuses façades ocre et chatoyantes, les marcheurs attaquent l’itinéraire au bord de l’eau en direction des Jeunes-Rives et de leur parc animé. Ils poursuivent jusqu’à la piscine du Nid-du-Crô, avant d’arriver au débarcadère d’Hauterive et de longer le musée du Laténium. Après le port, la plage d’Hauterive invite à la baignade en cas de météo favorable. A moins de marcher durant quelques minutes supplémentaires et de piquer une tête depuis la plage de Saint-Blaise. Il est alors temps de remonter en direction du centre du village, où quelques jolis exemples de bâtiments en pierre jaune sont visibles. En fonction de leur lieu de résidence, les randonneurs poursuivent jusqu’à la gare «St-Blaise CFF» ou reviennent sur leurs pas et prennent le train à «St-Blaise-Lac».
En haut de la Valle di Muggio N° 1889
Bruzella, Paese — Scudellate, Paese • TI

En haut de la Valle di Muggio

Ils ont quelque chose de bien particulier, ces villages où chacun se connaît. Tout y est un peu plus petit, plus familier. Tel est le cas dans la vallée la plus méridionale de Suisse, la Valle di Muggio. A un saut de puce de Chiasso et de l’axe commercial international entre le nord et le sud, les marcheurs entrant dans cette vallée latérale qui paraît reculée, au pied du Monte Generoso, découvrent un lieu à part, aux habitants agréablement hospitaliers. «Vous venez d’où? Ah, vous allez chez Piera. Une cuisinière fantastique!» Piera tient l’Osteria Manciana à Scudellate, le village le plus haut perché de la Valle di Muggio, près de la frontière italienne. Son osso buco et sa polenta sont connus loin à la ronde. La randonnée débute à Bruzella. De la route principale, le chemin mène à la rivière Breggia, où se trouve un ancien moulin. Restauré en 1996, il est utilisé pour moudre le maïs local en farine à polenta «Rosso del Ticino». Après un bref passage dans la forêt, retour sur la route principale pour traverser les villages de Cabbio et de Muggio. Les deux derniers kilomètres du chemin sont plus raides. Après Scudellate, le dénivelé est de 250 mètres, le long du flanc escarpé et boisé. Autrefois, les forêts environnantes ont vu passer des contrebandiers transportant des cigarettes. Avant ou après leur longue marche, ils prenaient des forces à l’Osteria Manciana, le but de la randonnée. Piera est accueillante, une véritable «nonna» chez qui on se sent comme chez soi, et les portions sont généreuses. Le départ de la Valle di Muggio est d’autant plus difficile. «Restez un jour de plus, demain, c’est la fête, il y aura à manger et de la musique.» A presto, la deuxième visite aura sûrement lieu plus vite que prévu.
Göscheneralp par le Lochberglücke N° 1890
Tiefenbach (Furka) — Göscheneralp, Dammagl. • UR

Göscheneralp par le Lochberglücke

40 étapes, 53 000 mètres de dénivelé, 360 kilomètres: pas de doute, l’Urner Alpenkranz fait partie des chemins de grande randonnée les plus spectaculaires de Suisse, voire d’Europe. Il révèle toute la diversité du canton, des zones préalpines aux paysages de rochers, d’éboulis, de neige et de glaciers. Ce sont les propriétaires des cabanes et auberges qui ont mis sur pied l’Urner Alpenkranz. En 2017, les Urner Wanderwege lui ont donné une nouvelle vie. Il n’est pas nécessaire d’effectuer les 40 étapes en une fois. Il est possible d’effectuer des randonnées d’une journée, par exemple de la route du col de la Furka à Göscheneralp. L’itinéraire traverse le Lochberglücke: de catégorie T4, c’est une randonnée alpine difficile. Le chemin est escarpé, exigeant et demande un bon sens de l’orientation, car on cherche souvent un sentier en vain, grimpant sur des rochers et traversant des névés. Le début est toutefois facile. On atteint la cabane Albert-Heim en suivant un solide chemin et en admirant les nombreux sommets glacés de 3000 m, les ruisseaux sauvages et les cascades. Peu après, les choses sérieuses commencent avec le balisage blanc-bleu-blanc. Le chemin n’est jamais dangereux, mais il faut souvent s’aider de ses mains. Le paysage de haute montagne récompense tous les efforts. Après avoir parcouru la longue, abrupte et glissante descente entre le lac Älprigensee et Älprigenplangge, le dernier tronçon longeant le lac de barrage de Göscheneralp ressemble presque à une promenade de santé.
Du Val Bregaglia à Bivio N° 1891
Casaccia, Villaggio — Bivio • GR

Du Val Bregaglia à Bivio

Cette randonnée suit les pas de saint Colomban. Au Moyen Age, ce moine a effectué, avec quelques compagnons, un pèlerinage d’Irlande en Italie, traversant notamment la Suisse. Depuis 2020, il existe une portion helvétique du chemin de saint Colomban et la moitié de cette randonnée le suit. Elle débute dans le Val Bregaglia, dans le hameau de Casaccia. Jusqu’au Pass da Sett, il y a 800 m de dénivelé . C’est beaucoup, mais le chemin est agréable et aménagé avec soin, d’abord avec des marches profondes, puis d’anciens chemins muletiers dont les pavés ont un certain charme. Vient ensuite un tronçon plus plat qui borde le cours d’eau Maira, avant de remonter la vallée le long des cascades du ruisseau Aua da Sett. Le chemin devient vite plus plat et est bien aménagé, attirant de ce fait de nombreux vététistes. Au Pass da Sett, où se trouve une plaque en l’honneur de saint Colomban, la randonnée quitte l’itinéraire des vététistes et les traces du moine qui mènent à Bivio à travers le val Tgavretga. L’étroit sentier passe devant le pittoresque lac Leg da Sett et conduit au col Forcellina en traversant des prairies de fleurs alpines et des ruisseaux. Les plus chanceux apercevront des bouquetins en haut du col. La randonnée continue dans le vallon de Jufer Alpa, surplombant le village de Juf. Après un virage à droite au col Fuorcla da la Valletta, il ne reste que 15 minutes jusqu’au lac Leg Columban. Ses eaux claires aux reflets bleus ou verts en font un lieu idéal pour une pause avant de s’attaquer à la descente de la vallée Valletta da Beiva. Le ruisseau mène à travers une gorge puis, paisiblement, à Bivio.
Vaches, cascades et prés N° 1892
Unter dem Birg — Engstligenalp • BE

Vaches, cascades et prés

Chaque année, près de 500 vaches randonnent d’Adelboden à Engstligenalp. Bien sûr, elles ne le font pas pour l’amour de la randonnée, mais bien pour les herbes fraîches qui les attendent au sommet. Les randonneurs intéressés peuvent gravir les 600 mètres de dénivelé en compagnie des bovins, sous leur propre responsabilité. Voir ces imposantes bêtes venir prestement à bout de ce chemin taillé dans la roche, pas à pas, est une expérience impressionnante. Plusieurs places d’évitement permettent d’observer et de photographier le cortège des vaches qui maîtrisent les virages en épingle avec brio. Du chemin, on aperçoit aussi le Frutigtal dans la lumière matinale et les deux chutes Entschligefäll. Mais le chemin est également attrayant tous les autres jours de l’année. La randonnée est exigeante, mais quand on marche sans devoir se plier au rythme du troupeau, on peut prendre son temps. Le sentier est escarpé et ombragé. Comme il est prévu pour les vaches, il est large et bien praticable, mais mieux vaut ne pas être sujet au vertige. A mi-chemin environ, un étroit chemin de randonnée de montagne tourne à droite et mène directement à la chute supérieure. En traversant le petit pont, on sent la force de l’eau à fleur de peau. On atteint finalement le plateau d’Engstligenalp. Là, les vachers laissent les bêtes vagabonder. Car chaque vache sait exactement à quel chalet elle appartient. Et bien sûr aussi où poussent les herbes les plus juteuses.
L’Entlebuch par champ, forêt et prairie N° 1777
Finsterwald b. Entlebuch • LU

L’Entlebuch par champ, forêt et prairie

L’Entlebuch est composé à 97 % de forêts, de marais et de surfaces agricoles. Seuls 3 % de sa surface totale sont habités. En outre, plus de la moitié de la biosphère UNESCO de l’Entlebuch est une réserve naturelle, permettant ainsi à la nature de se développer en toute quiétude. Les différentes caractéristiques des sols assurent aussi la diversité incomparable de la flore et de la faune. Rien d’étonnant à ce qu’on soit ici envahi d’une sensation de calme et qu’on puisse apprécier la nature dans toute sa richesse. Il suffit de quitter l’arrêt de bus Entlebuch, Kirche Finsterwald pour plonger déjà dans ce merveilleux monde apaisant. Le chemin de randonnée pédestre longe des prairies fleuries, des forêts et passe occasionnellement à côté de fermes isolées. C’est une randonnée des sens: l’ail des ours qui poussent en bordure de chemin vient chatouiller les narines. À la fin de l’été, les myrtilles invitent à une cueillette impromptue. Le chemin monte et descend légèrement, mais constamment. Il existe quelques rares passages plus raides, où il faudra avoir le pied sûr. Toute l’énergie peut ainsi être consacrée à l’admiration de la nature, en particulier du panorama qui se dessine après l’Alpiliegg. Il est ici possible de raccourcir la randonnée en allant directement au but intermédiaire de la ferme Dietenwart-Gräben. Les randonneurs qui ne veulent rien rater du paysage vallonné et idyllique de l’Entlebuch, qui resplendit de couleurs particulièrement vives au printemps, suivent ici le panneau indicateur en direction de Schwarzenberg. La marche se poursuit à travers champs et longe des ruisseaux parfaits pour un bain de pieds rafraîchissant. Un dernier petit tronçon plus raide vient clore le circuit, mais la destination est alors quasiment atteinte, après une belle randonnée d’environ cinq heures.
Randonnée panoramique au-dessus du Rhin N° 1490
Ramsen — Stein am Rhein • SH

Randonnée panoramique au-dessus du Rhin

Un château digne d’un conte de Grimm attend les randonneurs au bout du chemin de crête menant de Ramsen à Stein am Rhein. Hohenklingen, un château fort du XIe siècle à 590 mètres d’altitude, abrite désormais un restaurant: la vue sur le Rhin et la ville à ses pieds est de toute beauté. La randonnée, sans difficulté technique, débute dans la localité de Ramsen, où les amateurs de chemins de fer pourront emprunter le train musée d’Etzwilen à Singen ou un vélo-rail. Le sentier commence par longer les voies avant de bifurquer dans la forêt. Il parcourt les contreforts du Schienerberg, en direction de Hemishofen. De là, il faut grimper sans cesse, toujours plus haut, pour atteindre les ruines du château de Wolkenstein et son belvédère doté d’un foyer. La vue sur le Plateau est unique et mérite bien une halte. La randonnée se poursuit en direction de Hohenklingen par la crête. Des bosquets clairsemés de bouleaux succèdent aux grands hêtres, partout le printemps verdoie et fleurit, le soleil étincelle à travers les feuilles et baigne la nature d’une lumière fraîche. Entre les arbres, les marcheurs aperçoivent le lac de Constance, l’Untersee et l’île de Werd, ainsi que la chaîne des Churfisten, jusqu’à ce que se dresse devant eux Hohenklingen, fortification moyenâgeuse et château à la fois. Le chemin qui redescend jusqu’à Stein am Rhein est plutôt raide. Cette bourgade médiévale attire les touristes en grand nombre et invite à la flânerie. Sur la promenade le long du fleuve, on trouve un rafraîchissement bienvenu sous la forme de glaces à déguster ou d’un plongeon dans l’eau.
Vue dégagée sur les sommets des Préalpes N° 1351
Linden, Dorf — Oberdiessbach • BE

Vue dégagée sur les sommets des Préalpes

L’attrait de cette randonnée aux portes de l’Emmental n’est pas le sommet de la Falkenfluh, caché dans la forêt, mais le chemin des crêtes de Schafegg, qui offre des points de vue variés sur le Jura et les Alpes. Linden, le point de départ, est bien connu des fans de moto puisque c’est ici que vit le champion de Moto2 Tom Lüthi. Après l’église, le chemin sort du village en direction de Heimenschwand. Une fois le téléski en vue, une petite route escarpée monte jusqu’au hameau de Schöntalmatt, puis au-delà. À la croisée des chemins, au point 987, on prend la route à gauche, qui entre ensuite dans le bois ombragé de Chrüzholz. Entre les troncs des sapins, on aperçoit la caserne de Jassbach. Au croisement, au point 1041, on poursuit l’ascension dans la forêt, à droite. À Farnere, la vue sur les Alpes bernoises enneigées est grandiose. Après un quart d’heure, l’itinéraire continue sur un chemin panoramique, en contrebas de la maison aux multiples statues de bois. Le point le plus élevé de la randonnée se trouve sur la longue crête de Schafegg. On y voit les crêtes du Jura par-delà le Plateau, les vertes collines de l’Emmental et les sommets rocheux des Alpes. Sur l’alpage Aeschlenalp s’élèvent plusieurs arbres solitaires ou en groupe qui, en été, prodigueront une ombre bienvenue aux troupeaux. Le chemin de randonnée suit les formes du terrain, passe devant le domaine de Barichti et atteint la Falkenfluh et le hameau du même nom. Du sommet, le précipice semble recouvert d’arbres. Le chemin redescend vers Oberdiessbach par une forêt clairsemée et des champs verdoyants. Ce n’est qu’ici que le sommet rocheux boisé se montre dans toute son austérité.
Boucle autour de la Schijenflue N° 1885
St. Antönien, Partnun • GR

Boucle autour de la Schijenflue

Les imposantes parois rocheuses largement rongées de la Wiss Platte et de la Schijenflue marquent la fin de la vallée qui s’étend entre St. Antönien et, vers le nord-est, la frontière autrichienne. Culminant à un plus de 2600 mètres, les deux sommets n’atteignent pas l’altitude de la Sulzfluh voisine, mais permettent de faire une randonnée en boucle plutôt facile tout autour du massif rocheux. Deux zones géologiques totalement différentes se rencontrent ici. A certains endroits, on a presque un pied sur chacune des deux roches qui diffèrent, de par leur âge, de plusieurs dizaines de millions d’années. Le massif de la Schijenflue est composé de calcaire qui s’est déposé au Jurassique, il y a quelque 150 millions d’années, dans ce qui était la Méditerranée primitive. Puis l’ensemble du massif rocheux s’est érodé pour former un impressionnant paysage karstique. La chaîne de sommets entre les Platinaköpfe et le Rotspitz, par contre, est faite d’une roche cristalline, les amphibolites, qui sont beaucoup plus anciennes. Au pied oriental de la Schijenflue se trouve aussi une plus petite zone de gneiss. Malgré l’étendue du paysage karstique, l’itinéraire traverse presque toujours des pâturages. La randonnée circulaire commence par la montée vers la Weberlisch Höli et le col de Plasseggen. D’ici, la partie centrale du parcours passe sur territoire autrichien; il faut donc emporter une pièce d’identité. Aux deux tiers de la randonnée environ, on rejoint la Tilisunahütte du Club alpin autrichien (ÖAV), d’où l’on a une belle vue sur le lac Tilisuna et les sommets du Montafon. Après le Tilisunafürggli, on redescend vers le lac de Partnun et Partnun.
Au-dessus de Saas-Fee N° 1886
Felskinn — Mattmark • VS

Au-dessus de Saas-Fee

Cette randonnée au-dessus de Saas-Fee est idéale pour en apprendre plus sur le glacier et son recul. Les crevasses et tables glaciaires des glaciers de l’Hohlaub et de l’Allalin peuvent être admirées sans grand danger. Des roches polies recouvertes de ciment glaciaire sont visibles là où la glace s’est retirée. On peut suivre de façon saisissante comment les blocs de pierre du glacier ont été charriés dans la vallée. L’eau de fonte jaillit sous la glace et s’accumule en lacs glaciaires, où de premières plantes font vite leur apparition. Avec de la chance, le randonneur verra même des puces des glaciers qui survivent dans cet environnement inhospitalier. Mais attention, bien que le chemin ne soit pas très ardu, il se trouve à 3000 m d’altitude et les changements de météo peuvent être brusques, rendant l’orientation difficile. La randonnée commence à la station de télécabine de Felskinn et, sur des restes de névés et de glace, conduit jusqu’au col d’Egginerjoch, d’où l’on aperçoit la cabane Britannia. Du fait du dégel du permafrost, le chemin direct jusqu’à la cabane est délaissé au profit d’un autre, balisé blanc-bleu-blanc, formant un grand arc à l’abri des chutes de pierres. Depuis cette cabane centenaire, le Glacier Trail, récemment ajouté au réseau des chemins de randonnée pédestre, descend vers le glacier de l’Hohlaub et, en suivant les piquets, le franchit. Après une crête de moraine, le marcheur atteint le glacier de l’Allalin, puis le traverse. Une fois le sommet du Schwarzbergchopf atteint, le chemin descend jusqu’au lac de Mattmark, contenu par le plus grand barrage de terre d’Europe.
Vers les carrières d’Arzo N° 1887
Arzo, Bagno Spiaggia — Meride, Paese • TI

Vers les carrières d’Arzo

En face de l’arrêt de bus «Arzo, Bagno Spiagga», le chemin bifurque vers le Poncione d’Arzo. Nul besoin de se presser. Après 200 mètres, on plonge déjà dans l’histoire intéressante d’Arzo et de ses carrières. La brocatelle locale, très demandée pour décorer les églises et les palais, fut extraite durant des siècles des Cave di Arzo. On la voit aussi bien dans l’église du village que dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, dans l’abbaye d’Einsiedeln ou au Palais fédéral. En 2009, la dernière carrière a fermé et la plus grande est devenue un amphithéâtre, transformé en lieu culturel de mars à octobre. Le sentier passe par plusieurs petites carrières désaffectées puis grimpe sur la montagne. Le chemin vers le sommet du Poncione d’Arzo traverse en grande partie la forêt et contourne le pâturage Costa, du fait de la présence de vaches allaitantes. Le Poncione, situé à la frontière, porte le nom de Pravello en Italie. Les Italiens le fortifièrent autrefois avec des tranchées. La randonnée descend en longeant la frontière, par de nombreux virages en épingle à cheveux, jusqu’au lieu-dit Albero di Sella. En début d’été, le lys safrané fleurit ici. Toujours dans la forêt, on atteint Crocefisso et la route reliant Serpiano. Pour rejoindre le Monte San Giorgio, on peut aussi emprunter le sentier forestier non balisé qui s’élève vers le nord sur le côté opposé de la route, puis rejoint le chemin officiel. On traverse ensuite des pâturages près de Forello. Le Monte San Giorgio et la chapelle sont proches. Pour la descente, rester sur la gauche à Forello et descendre par les pâturages puis par la forêt jusqu’à Cassina et sur le chemin de croix pavé en pierres inégales jusqu’à Meride.
Balisage historique au-dessus de l’Areuse N° 1872
Champ-du-Moulin — Les Geneveys-sur-Coffrane • NE

Balisage historique au-dessus de l’Areuse

Les randonneurs sont habitués à se laisser guider par des traces de peinture apposées à même le rocher. Ce qui est moins courant, c’est que ce balisage, au lieu d’être jaune, soit bleu. Et qu’il date du XIXe siècle. Baptisé «Sentier bleu», l’itinéraire reliant Champ-du-Moulin à Chambrelien a été créé en 1886. Depuis la gare de Champ-du-Moulin, on attaque l’excursion sur une route asphaltée peu attrayante, avant de tomber sur un chemin qui grimpe dans la forêt. C’est parti pour une plongée historique! Le Sentier bleu, sauvage et ombragé, monte et descend agréablement jusqu’à la gare de Chambrelien. Après avoir traversé les rails, les marcheurs montent dans la forêt jusqu’à Rochefort. Puis ils attaquent une nouvelle montée sous le couvert des arbres. Attention, il s’agit alors de suivre sur le panneau indicateur la direction Tablettes/La Tourne et non pas Grande Sagneule. Parvenu sur la tendre prairie située à près de 1300 mètres, il vaut la peine de se rendre au point de vue signalisé, qui permet d’admirer une bonne partie du lac de Neuchâtel. Puis on descend à travers forêt et pâturages jusqu’à La Tourne, avant de recommencer à monter derrière l’hôtel-restaurant. A la sortie de la forêt, on traverse un paysage typiquement neuchâtelois, avec prairies, fermes et murs en pierres sèches. Depuis la métairie de la Grande Sagneule, on attaque la dernière montée jusqu’au chemin de crête et à la pyramide sommitale du Mont Racine. La descente vers Les Geneveys-sur-Coffrane débute à pic le long d’un muret, puis se poursuit, plus paisiblement, dans la forêt.
La Gürbe vue d’en haut N° 1874
Rüeggisberg, Post — Gschneit • BE

La Gürbe vue d’en haut

Rösti et saucisse, cordon-bleu de porc ... et curry tamoul. Sur le Längenberg, la rangée de collines au sud de Berne, on trouve une auberge de campagne un peu particulière. Le restaurant Bütschelegg, géré par Seevaratnam Thekalolibawam, un ancien requérant d’asile sri-lankais, est une destination de randonnée idéale. Au début de l’excursion, la visite des ruines du cloître de Rüeggisberg, à cinq minutes de l’arrêt de car postal, vaut le détour. Il ne reste plus qu’une petite partie de l’ancien prieuré clunisien qui, au Moyen Age, comptait parmi les cloîtres les plus importants de Suisse et constituait une étape importante du chemin de Compostelle. Façades en bois foncé, géraniums et petit magasin: après une courte traversée du village de Rüeggisberg, un chemin agricole se dirige vers Riggisberg avant de traverser la route principale à Mättiwil et de monter vers la forêt. Un pic martèle un tronc, le chemin est bordé de mûriers et de sorbiers. Ici, les sentiers et croisements sont nombreux: mieux vaut garder l’œil ouvert et observer les panneaux de randonnée jaunes. Après une bonne demi-heure, on sort de la forêt, on traverse la route principale et l’on monte encore une fois, avant de pouvoir s’octroyer une pause sur la terrasse. A cinq minutes du restaurant s’élève encore l’emblème de Bütschelegg: un grand triangle de mesure offrant une vue à 360 degrés, de l’Oberland bernois jusqu’au lac de Neuchâtel. Pour redescendre, on longe le bord de la forêt en direction de Buchweid, avant de rejoindre l’arrêt de car postal «Bütschel, Gschneit».
Randonnée de montagne dans l’Alpstein N° 1875
Wasserauen — Säntis • AI

Randonnée de montagne dans l’Alpstein

L’Alpstein représente une des destinations de randonnée les plus appréciées de Suisse. Il est constitué de trois chaînes de montagnes entre lesquelles se situent des magnifiques lacs de montagne : le Seealpsee, le Sämtisersee et le Fälensee. Le réseau de chemins de randonnée balisés sillonnant ce massif cumule un total de 650 kilomètres. Rien n’est laissé au hasard pour que chaque kilomètre soit praticable. Les baliseurs de chemins y consacrent d’innombrables heures de travail, en témoigne Ueli Hehli, avec qui nous faisons connaissance dans la vidéo de cette proposition de randonnée. Le Säntis, point culminant du massif de l’Alpstein affichant 2502 mètres, constitue le but de cette randonnée de montagne exigeante. Elle passe au bord du Seealpsee, par l’alpage de Meglisalp, au col de Rotsteinpass et longe la crête du Lisengrat. Le passage par cette crête magnifique a été creusé dans la montagne entre 1904 et 1905. Ce tracé exige des marcheurs qu’ils aient le pied sûr et ne souffrent pas du vertige. Chacun de ces points de passage est aussi unique que spectaculaire. Les plus chanceux des randonneurs auront peut-être l’occasion d'observer des chamois, des bouquetins ou encore des aigles. Du sommet du Säntis, par beau temps, six pays sont visibles : la Suisse, bien sûr, mais aussi l’Allemagne, l’Autriche, le Liechtenstein, la France et l’Italie. Pourquoi aller chercher ailleurs quand la beauté est si proche ? Là-haut, au cœur du somptueux décor de l’Alpstein se trouvent un total de 25 auberges de montagne, dont 20 proposent un hébergement.
Randonnée en famille à Engelberg OW N° 1877
Fürenalp — Engelberg, Fürenalpbahn • OW

Randonnée en famille à Engelberg OW

Ce village est mythique grâce sa longue tradition de fromages. C’est ici que se situe l’Alpkäse-Trail sur lequel on croise huit fromageries dans lesquelles on peut tout apprendre sur le fromage et sa fabrication. A l’alpage Surenen par exemple, on peut découvrir comment Florian Spichtig produit son fromage primé avec beaucoup de passion. Dans la vidéo de cette proposition de randonnée, il séduit petits et grands avec sa délicieuse production. La randonnée sur l’Alpkäse-Trail offre un décor aussi magnifique que spectaculaire, à l’instar de l’étape adaptée aux familles entre la Fürenalp et l’Alp Surenen. Pour que la randonnée soit plaisante même pour les plus petits, on conseille d’emprunter, entre Usser Äbnit et Stäfeli, un des « Buiräbähnli » si typiques de la région. Ceux qui préfèrent marcher, suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. D'ici, le chemin redescend agréablement le long du cours d’eau Stierenbach. Le long du chemin se trouvent les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli, puis, le cours d’eau change de nom. Il vous restera certainement suffisamment de temps pour plonger les pieds dans la rivière froide ou construire un cairn au bord de l’Aa d’Engelberg. La marche se poursuit jusqu’à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.