Randonner en hiver • Suisse Rando

331 entrées ont été trouvées
Sur la Höji Wispile N° 1451
Höhi Wispile — Gsteig b. Gstaad • BE

Sur la Höji Wispile

Sur la majeure partie du tracé, cette randonnée d’hiver fait face au soleil et à la Walliser Wispile, qui se dresse sous les contreforts du Spitzhore. Le versant dénudé forme un site idéal pour des lotissements d’alpage qui, contre toute attente, appartiennent à des propriétaires valaisans. Les raisons historiques ne sont pas tout à fait claires. Il est probable que les paysans de Savièse, établis au sud du col du Sanetsch, aient eu trop de bétail et que, leurs pâturages se raréfiant, ils aient acheté des biens ruraux dans le Saanenland. Pendant que les hommes travaillaient la vigne, femmes et enfants franchissaient le col avec leurs vaches d’Hérens pour estiver sur la Walliser Wispile. Avec le temps, les Saviésans se concentrèrent toujours plus sur la viticulture et confièrent leurs alpages à des fermiers de Gsteig. La première partie de la randonnée mène sur les flancs larges de la Höji Wispile. D’ici, la vue sur les montagnes est grandiose. Le chemin comporte plusieurs bifurcations qui finissent par se rejoindre. Chrinetritt marque le début d’une descente longue et raide jusqu’à Gsteig: suivant les conditions d’enneigement, il convient d’emporter des bâtons, des crampons, voire une luge. Les randonneurs que la pente rebute peuvent rebrousser chemin jusqu’à la télécabine. Mais ils rateront ainsi l’opportunité de savourer un délicieux plateau de fromages locaux et de viande séchée accompagné de vin de Savièse, sur la terrasse du bistrot Ösi Perreten. Un mot encore concernant la télécabine: le pays de Saanen comptant une multitude de remontées mécaniques, la télécabine de Wispile ne fonctionne que durant la haute saison, soit entre Noël et Nouvel An, ainsi qu’en février. Cette randonnée d’hiver n’est donc accessible que durant quelques semaines.
Buvettes appenzelloises N° 1457
Urnäsch • AR

Buvettes appenzelloises

Les buvettes de montagne appenzelloises sont un havre de convivialité. Ces auberges rustiques proposent des repas copieux au son de musiques locales, tandis que leurs terrasses ensoleillées invitent à paresser en profitant de la vue sur les montagnes. Le Pays d’Appenzell regorge de restaurants de montagne. Ainsi, durant une même journée, on peut en visiter plusieurs, comme durant cette randonnée hivernale d’Urnäsch à Blattendürren via Osteregg . Dès le départ, on plonge dans un monde empreint d’authenticité: le centre d’Urnäsch est parcouru de maisons appenzelloises imposantes et coquettes et les magasins vendent des spécialités fromagères locales. Le restaurant de montagne Osteregg de Karin Rütsche et Susanne Sutter sert également de telles spécialités faites maison . Les visiteurs y sont accueillis avec beaucoup de cordialité et un large sourire. On peut y déguster des spécialités telles que la fondue appenzelloise ou des spätzlis au fromage. Il est vrai que la montée ouvre l’appétit. Le chemin de randonnée d’hiver longe des fermes jusqu’à Chräg. D’ici, on s’enfonce dans une forêt idyllique jusqu’à Osteregg. Des clients satisfaits sont la meilleure des récompenses, estiment Karin et Susanne, dont les journées de labeur durent parfois jusque tard dans la nuit. L’auberge de montagne Blattendürren de Florian Inauen n’est pas moins accueillante. Tout comme Karin et Susanne, il est arrivé relativement tard dans la gastronomie, mais c’est ainsi un rêve qui s’est réalisé. La randonnée d’Osteregg à Blattendürren via Zimmermanns-Lauftegg est tout aussi idyllique: le panorama s’étend du Kronberg au Säntis. Un calme bienfaisant règne. Après avoir étanché sa soif, sa faim et son amour du terroir chez Florian Inauen, on rebrousse chemin pour retourner à Urnäsch.
Le Jura sous la neige N° 1458
Col des Etroits • VD

Le Jura sous la neige

Ceux qui cherchent des cerfs au Mont des Cerfs en seront pour leur frais, car il n’y en a pas. Mais pour faire honneur au nom de leur gîte, Christophe et Béatrice Seydoux servent du steak de cerf sur ardoise et de la fondue bourguignonne à base de viande de cerf. Celle-ci provient d’un élevage des Brenets, dans le Jura neuchâtelois. Mais ce n’est pas pour le cerf que l’on se déplace. Les vraies spécialités du lieu, ce sont les röstis et les glaces maison, connus loin à la ronde. Les röstis, les Seydoux en servent sous toutes sortes de formes: au jambon, à la tomme, à la saucisse, au civet de… cerf. Quant aux glaces, c’est Béatrice Seydoux qui les prépare. Des parfums classiques comme fraise et moka ou originaux comme meringue et absinthe. A accompagner, ou non, d’une portion de double crème. Pour y goûter, il faut d’abord rejoindre la cabane. Quand l’estomac gronde, l’approche directe depuis le col des Etroits, par une arête montagneuse, est courte. Ceux qui préfèrent mériter leurs röstis tourneront peu après le col, à droite, pour descendre à travers la forêt, puis marcher au fond de la vallée, au-dessous du village tout en longueur de L’Auberson, aux grandes maisons typiques du Jura. Peu avant le hameau des Grangettes, le chemin s’élève à nouveau. La montée vers le gîte se déroule largement dans la forêt, sur une petite route forestière au dénivelé modéré. Les plus sportifs peuvent encore monter derrière le bâtiment dans le paysage enneigé pour rejoindre le restaurant de la Gittaz. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’au gîte, puis, une fois bien rassasié, retourner vers le col par la forêt et par l’arête qui offre de très beaux points de vue. Les marcheurs qui passent ici au crépuscule pourront peut-être y voir un chevreuil.
Au cœur de la Thurgovie N° 1356
Weinfelden — Sulgen • TG

Au cœur de la Thurgovie

Du côté sud de la gare, le chemin suit d’abord les voies, puis passe devant la zone industrielle et traverse la ligne de chemin de fer en direction de Wil. Peu après la ferme équestre près de la passerelle, de charmantes aires de repos attendent les visiteurs. Après la passerelle, le chemin remonte le courant, pour rejoindre le pont routier près de Rothehausen. De l’autre côté de la rivière, le chemin de randonnée mène au barrage du canal de Weinfelden. La promenade continue le long de la piscine et de l’ancien terrain d’exercice pour arriver à la centrale hydroélectrique qui utilise les eaux du canal de Bürglen. Le terrain de jeu près du pont d’Istighofen, situé à quelques minutes de la gare de Bürglen, attire ensuite les jeunes randonneurs. À Heiligenschächt, on longe la lisière de la forêt jusqu’à un pylône à haute tension où une flèche jaune pointe vers la forêt. Un peu plus loin, l’itinéraire rejoint à nouveau le canal qui se trouve nettement plus haut que le chemin de randonnée. Le canal de l’usine de plus de 140 ans entraînait autrefois les machines destinées à la filature de la laine. En 2015, il a nécessité une remise en état, tout comme la centrale électrique. Pour ce faire, quatre castors qui avaient élu domicile sur les rives du canal ont dû être délogés pendant six mois, dans le refuge animalier de la «Wildstation Landshut», avant d’être ramenés à leur emplacement d’origine. Au prochain pont, l’itinéraire peut prendre un raccourci vers Sulgen. La randonnée suit le cours d’eau jusqu’au barrage près d’Underau. À chaque printemps, le village le plus proche, Kradolf, est le lieu d’arrivée de la course de radeaux sur la Sitter et la Thur qui attire de nombreux curieux. Après la gare, le chemin grimpe brièvement. À Kreuz, la vue sur la vallée de la Thur est magnifique et les premières maisons de Sulgen annoncent la fin de l’itinéraire. La gare est proche et le train permet de rentrer à Weinfelden.
Plaisirs hivernaux à Turbach N° 1454
Turbach, Rotengraben — Gstaad • BE

Plaisirs hivernaux à Turbach

Championne du monde des moins de 23 ans, elle a disputé la Coupe du monde et les Jeux olympiques: Nathalie von Siebenthal fait partie de l’élite mondiale du ski de fond. Elle s’entraîne souvent dans la vallée de Turbach, où la piste porte officiellement son nom. Le chemin de randonnée d’hiver longe la piste et la traverse par endroits. La randonnée débute au lieu-dit «Turbach, Rotengraben» par une boucle sur la Wintermatte. Au-dessus de la buvette d’été, le chemin bien préparé prend brusquement fin. Il ne reste plus qu’à opérer un virage à 180 degrés pour admirer à nouveau la belle vue sur les montagnes alentour. Retour à Rotengraben, où le chemin longe le ruisseau Turbach. Environ 20 minutes plus tard, il s’élève vers la route sur une petite pente raide. Voici le Sunne-Stübli, le seul endroit où les randonneurs peuvent se restaurer. Dans la salle aux murs couverts de bois, on leur propose des saucisses de Vienne ou des saucisses de veau garnies d’une salade de pommes de terre maison, une tomme fondue et des pommes de terre bouillies, de la raclette ou de la fondue. Au mur, deux planches portent les noms des vaches de la vallée qui ont reçu des distinctions.A partir de l’Eigenmatte, les marcheurs peuvent descendre directement dans la vallée, à Gstaad, ou longer le versant et rejoindre la localité tout au bout du parcours, par une pente raide. Les habitants conseillent cette variante-là, qui permet de profiter plus longtemps du soleil et offre plus de variété. La vallée s’élargit toujours plus, la Gummfluh et le Vanil Noir sont bien visibles. Peu avant Gstaad, des passages raides et glissants peuvent être assez difficiles à franchir, en fonction de la neige, malgré la présence de mains courantes.
Encore plus de magie hivernale N° 1362
Lauenen • BE

Encore plus de magie hivernale

Par une journée d’hiver ensoleillée, Lauenen est un lieu féérique au coeur d’un paysage hivernal idyllique. Grâce au groupe de rock suisse-allemand Span et à sa chanson sur le lac, la région connaît une forte affluence en été. Pourtant, lorsque le lac bleu-vert de Lauenen est gelé et recouvert d’une couche de neige, l’excursion n’en vaut pas moins la peine. Depuis l’arrêt du car postal à Lauenen, on suit le panneau rose des randonnées hivernales en direction de Fang. Pour profiter au maximum du soleil, il est conseillé de faire le tour du lac dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le chemin de randonnée hivernale monte en douceur à travers des forêts, des prairies et des hameaux avec de jolies maisons en bois. Les paysages de cartes postales se succèdent. Depuis les hauteurs, on aperçoit le lac de Lauenen dans sa parure hivernale. Difficile de deviner ses contours dans la plaine blanche et sans arbres. Des empreintes de renards et de lièvres recouvrent le lac de motifs en filigrane. Le chemin du retour redescend dans la vallée. Depuis Fang, le chemin de randonnée hivernale traverse un marais où sont empilés des Tristen dans la tradition de la région. Ce sont des meules de foin et de roseaux de plusieurs mètres de hauteur stockées dehors pour l’hiver. Avant de dépasser Fang et de retourner à Lauenen, une auberge et sa terrasse ensoleillée donnant sur le chemin de randonnée hivernale invitent les marcheurs à s’accorder une petite pause.
Au pied des Dents Vertes N° 1455
Pré de l'Essert, Pt. 1024 • AR

Au pied des Dents Vertes

Cette randonnée en raquettes fait partie du réseau de sentiers de randonnée en raquettes de Charmey. Son circuit combine en fait plusieurs itinéraires. Son avantage principal: l’enneigement au pied des Dents Vertes est relativement certain. On peut ainsi y randonner même lorsque la neige a presque entièrement fondu dans la vallée du Javro, orientée sud-ouest. Le point de départ est accessible en voiture depuis Charmey. Il faut emprunter la route jusqu’à Pré de l’Essert. Un parking a été aménagé au point 1024. On aperçoit déjà les panneaux des sentiers raquettes. C’est ici que la randonnée commence. Peu après la forêt des Reposoirs, au point 1043, le sentier franchit le Rio de l’Essert et longe une petite route forestière non déneigée. A La Scie, l’itinéraire suit un fin tracé qui monte jusqu’à la cabane d’alpage de La Gissetta. Changement de cap ensuite: on s’enfonce dans une forêt féerique jonchée de grands blocs de pierre pour aboutir dans une magnifique clairière située dans une parcelle de la forêt longeant le Rio de Tissineva. On traverse alors la rivière avant de sortir de la forêt. D’ici, le chemin monte à la cabane Tissiniva Derrey, point culminant de la randonnée. Le sentier retournant au point de départ s’enfile dans une tranchée non boisée en direction de Plan Paccot, franchissant au passage une autre forêt rivulaire et un dernier tronçon aventureux et très diversifié le long des bras du Rio de l’Essert. A La Scie, on emprunte le même chemin qu’à l’aller jusqu’au parking. On peut aussi prendre le télésiège jusqu’à Vounetse, puis redescendre en télécabine à Charmey.
La grand-mère des Gastlosen N° 1456
Mauzes Bergle — Jaun • FR

La grand-mère des Gastlosen

Le Gastlosenexpress au départ de Jaun permet de survoler les 550 premiers mètres de montée. Il reste encore 300 mètres à gravir jusqu’à l’objectif: le Chalet du Soldat, situé à 1751 mètres d’altitude. Il est aussi nommé «Soldatenhaus» par les habitants de Jaun, seul village germanophone de la vallée romande de La Jogne. De la station supérieure de Mauzes Bergle, le chemin longe les pointes verticales et claires du massif des Gastlosen en direction du sud jusqu’à Gustiweidli. Là, il bifurque vers la vallée, passe en-dessous de la cabane, continue tout droit et monte en pente douce jusqu’au croisement au milieu de la forêt de Stillwasserwald. Les randonneurs emprunteront la piste de droite au retour; ils suivront celle de gauche pour aller au Chalet du Soldat. Peu après le croisement apparaît un trou dans la paroi rocheuse des Gastlosen: le trou de la grand-mère ou «Grossmutterloch». Selon la légende, le diable, fou de colère, aurait projeté sa grand-mère contre la paroi rocheuse; elle aurait atterri à Abländschen. A la hauteur d’Ober Sattel, le chemin quitte la forêt. Il longe alors les bois et monte jusqu’au Chalet du Soldat à distance raisonnable des flancs abrupts situés à sa droite. Au retour, on emprunte le sentier qui mène au croisement dans la Stillwasserwald. Le chemin suit la troisième trace en direction de l’ouest et descend jusqu’à la Buvette des Sattels, fermée en hiver. Peu avant le ruisseau de Sattelbach, les randonneurs bifurquent à droite et traversent des pâturages. La suite du chemin, un sentier étroit, reste en forêt jusqu’à Jaun.
Randonnée frontalière à Schaffhouse N° 1182
Hallau, Gemeindehaus — Trasadingen • SH

Randonnée frontalière à Schaffhouse

C’est dans le paisible village de Hallau que débute la randonnée. On peut au préalable se ravitailler dans quelques petits commerces situés dans de belles maisons à colombages. Puis départ pour les vignobles. Le chemin passe par l’imposante église de St. Moritz, sur la colline, bâtie en 1491 et entièrement restaurée dans les années 70. L’itinéraire qui monte en pente douce traverse un magnifique vignoble et mène à la ferme de Berghof, au sommet de la colline. Les amis des animaux y trouveront leur compte: au bord du chemin, des chèvres et des lamas dévisagent les promeneurs. Arrivé au sommet du Hallauerbärg, le plus grand vignoble de Suisse orientale, on longe un moment l’orée de la forêt habillée de couleurs automnales. Une vision splendide s’offre aux randonneurs lorsque le brouillard se dissipe et que les rayons du soleil illuminent le feuillage des arbres. L’étang de Röti, qui a tendance à se combler, est régulièrement remis en état pour permettre aux grenouilles, crapauds et autres tritons de frayer. Un peu plus loin, il faut veiller à ne pas manquer l’intersection menant à Egg. De là, l’itinéraire s’enfonce dans la forêt. Une fois le ravin de Schärersgrabe franchi, on se retrouve nez à nez avec l’Allemagne. L’autoroute longe la rive opposée de la Wutach et le bruit des camions se fait entendre. Mais une fois parvenu au hameau de Wunderklingen, le calme règne à nouveau. Il est peut-être temps d’envisager une petite pause au restaurant Mühle. L’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt en direction de Hallau. Au passage, on aperçoit le «Dicke Eiche», un chêne âgé de 600 ans. Assis sur un banc face à une ferme située en territoire allemand, on s’interroge: combien de générations ont vu cet arbre pousser? Finalement, on atteint la ferme montagnarde de Wilchingen. La dernière étape de la randonnée parcourt à nouveau le vignoble sur le sentier panoramique «Terroir du Pinot noir». Puis c’est l’arrivée à la gare de Trasadingen.
Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus N° 1398
Wildhaus • SG

Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus

Sur le versant ensoleillé de Wildhaus, un très joli itinéraire de randonnée d’hiver offre des vues fantastiques sur les sept sommets des Churfirsten. Le premier kilomètre et demi se parcourt sur la route peu fréquentée vers Steinrüti. Après les dernières maisons commence le chemin de randonnée d’hiver damé qui monte modérément dans la vallée. La vallée de la jeune rivière Thur apparaît de plus en plus nettement et le paysage acquiert un caractère alpin toujours plus marqué. Des pâturages enneigés et des groupes de sapins majestueux forment une charmante mosaïque. Au lieu-dit «Gästele», le parcours fait un grand arc de cercle. La paroi abrupte du Schofberg devient visible et, peu après, étonnamment, on voit le Säntis se dresser à l’horizon. Un dernier contour, et voici l’auberge de Gamplüt. L’éolienne près du bâtiment et les nombreux panneaux solaires témoignent de l’importance accordée ici aux énergies renouvelables. La télécabine qui monte de la vallée serait d’ailleurs la seule au monde à fonctionner exclusivement à l’énergie solaire. Depuis le restaurant, la randonnée se poursuit encore jusqu’aux cabanes d’alpage de Fros. Deux bancs bien placés permettent de se reposer en admirant le panorama grandiose. En fonction des conditions d’enneigement, ce trajet n’est toutefois pas toujours préparé. Comme il s’agit d’un itinéraire balisé pour raquettes, le tracé reste cependant toujours praticable. Le retour vers Gamplüt s’effectue sur le même chemin qu’à l’aller. D’ici, la descente à Wildhaus à pied, par Egg, est directe et raide, mais il est aussi possible d’emprunter une piste de luge séparée (l’auberge loue des luges).
Là-haut, au-dessus d’Airolo N° 1399
Pesciüm • TI

Là-haut, au-dessus d’Airolo

Le domaine skiable le plus septentrional du Tessin, garant d’un bon enneigement, est aussi ouvert aux amateurs de randonnées et de raquettes. L’itinéraire qui parcourt le Val Pozzuolo, largement aménagé à l’écart du réseau de pistes de ski, ne présente pas de forts dénivelés. De la station supérieure du téléphérique de Pesciüm, il faut passer devant le bâtiment en direction du skilift pour enfants et longer la large piste pour débutants vers l’ouest. On laisse ensuite assez vite le domaine skiable derrière soi. Après des chutes de neige, une dameuse prépare le chemin de randonnée d’hiver, dont les poteaux violets et les panneaux rose vif indiquent la direction à suivre. Le chemin, caractérisé par de petites descentes et montées, passe d’abord par un terrain à découvert, puis traverse une forêt en direction de l’Alp Cascina Nuova. Il descend ensuite vers une forêt de sapins puis pénètre dans le Val Pozzuolo sur un chemin forestier. Ici, la vue sur la région du Gotthard est imposante. Une petite boucle forme l’extrémité de l‘itinéraire. Il suffit alors de rebrousser chemin sur le même itinéraire jusqu’à Cascina Nuova et Pesciüm. Par rapport à d’autres parcours de randonnée d’hiver comparables d’autres régions du Tessin, celui situé au-dessus d’Airolo présente un avantage indéniable, qui peut aussi être un inconvénient: il est placé à l’ombre de hautes montagnes, ce qui lui garantit un très bon enneigement. En plein hiver, il n’est guère au soleil. A la mi-janvier, l’astre apparaît peu avant midi à Pesciüm pour disparaître peu après derrière le Pizzo di Mezzodì et le Poncione di Vespero. La majeure partie du tracé reste encore plusieurs semaines à l’ombre. Vers mi-février, le soleil est présent par endroits.
Chemin d’altitude à Braunwald N° 1400
Braunwald • GL

Chemin d’altitude à Braunwald

Du site ensoleillé de Braunwald, un beau chemin de randonnée d’hiver rejoint le hameau de Nussbüel, qui est un vrai belvédère. L’itinéraire ne présente pas de grands dénivelés et passe en grande partie à l’extérieur du domaine skiable. Des véhicules d’une puissance maximale de 2 CV circulent parfois sur le large chemin, mais à une vitesse réduite et pratiquement sans générer d’émission. Il faut dire que Braunwald est une localité sans voitures. Les calèches que l’on voit circuler entre le village et Nussbüel plongent les marcheurs dans une ambiance du temps passé. De la station supérieure du funiculaire de Linthal-Braunwald, les randonneurs rejoignent par quelques petites descentes et montées, en passant par la ferme de Rietberg, le croisement de chemins de Bräch/Unterstafel. A partir d’ici, le tracé damé se blottit contre le flanc de l’Ortstock. En hiver, l’ombre de la montagne se projette dès midi et le soleil n’est plus de la partie. Selon les conditions météo, le parcours est parfois fermé en raison du risque d’avalanches. Nussbüel est un petit hameau d’altitude bien exposé dont le restaurant est géré depuis près d’un siècle par la famille Ries. De nombreux plats sont cuisinés avec des produits cultivés sur place. Très couleur locale, l’assiette de salade ne s’accompagne pas d’une salière et d’un poivrier, mais d’un moulin à Schabziger. Les tenanciers conseillent aux hôtes de répartir généreusement ce fromage de lait caillé, au goût corsé, sur les crudités. Au dessert, on ne saurait renoncer au Gugelhopf, préparé quotidiennement selon la recette familiale traditionnelle. Le retour vers Braunwald s’effectue d’abord par le même itinéraire. A Bräch/Unterstafel, il faut se diriger vers la pente et monter en pente douce vers Hüttenberg en passant par Guflen. A Hüttenberg, il ne reste plus qu’à rejoindre la station supérieure du téléphérique.
Tschiertschen tout en pente N° 1384
Tschiertschen, Waldstafel — Parpan • GR

Tschiertschen tout en pente

Trockenfleisch, Brot und Käse liefern wertvolle Energie für eine Wanderung. Im Lädeli von Adrian Hirt im bündnerischen Tschiertschen dreht sich alles ums Fleisch. Er produziert wie einst sein Urgrossvater Bündnerfleisch, Salsiz und Trockenwurst von Kühen, die mehrere Sommer auf der Alp verbracht, nur Biofutter gefressen und mehrmals Kälber geboren haben. Statt mit Zusatzstoffen macht er das Fleisch mit Rotwein, Berggewürzen und Alpensalz haltbar. Was Adrian Hirt unter der Marke «Alpenhirt» verkauft, ist mehr als ein Lebensmittel. Es ist die Philosophie einer nachhaltigen, ökologischen und tiergerechten Nahrungsherstellung. Die Winterwanderung von Adrian Hirts Heimatdorf Tschiertschen nach Parpan startet bei der Station Waldstafel der Bergbahnen Tschiertschen und führt als Erstes in weiten Kehren zu den Hüenerchöpf. Der nächste Abschnitt zum Joch sollte unbedingt präpariert sein - es ist wichtig, sich vorgängig zu erkundigen und auf keinen Fall der Skipiste zu folgen. Die Strecke folgt den steilen Ausläufern des Gürgaletsch in munterem Auf und Ab und bietet hochalpines Flair. Nach dem Joch geht es aussichtsreich und mit der Sonne im Gesicht Parpan entgegen. Sollte im langen Abstieg die Energie ausgehen, hat der Alpenhirt noch ein nährstoffreiches Produkt auf Lager: Hanfsamen, Kraftfutter schlechthin. Die Bergwelt liefert die berauschende Wirkung dazu, Speisehanf hat praktisch kein THC.
Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa N° 1385
Arosa, Prätschli • GR

Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa

Un détour par la cabane de Prätschalp promet un enchantement côté paysage, mais aussi dans l’assiette: la riche planchette saucisson-fromage vaut le détour, surtout accompagnée d’un bon vin blanc ou d’une liqueur de cerises. Ou, pourquoi pas, d’un thé froid fait maison à base d’ingrédients régionaux. A Arosa, la dynamique famille d’hôteliers Krause-Wüthrich prépare son thé froid d’après la recette du grand-père, puis le met en bouteille et le distribue dans tout le canton des Grisons. Cette boisson fruitée de couleur rouge et à base de cynorhodon, d’écorces de fruits, de menthe et de fleurs de tilleul ne contient pas de théine, étanche la soif en douceur et est servie à plusieurs endroits à Arosa, dont l’auberge de Prätschalp. Le chemin pour s’y rendre monte légèrement, il est large et se prête bien à une courte randonnée en luge et en famille. Après la pause, la balade peut se prolonger par une boucle passant par Rot Tritt jusqu’à la Scheidegg, avant de rejoindre Prätschli. Tout d’abord, le chemin suit à plat le flanc de la montagne, proposant une belle vue sur toute la vallée de Schanfigg et sa nature sauvage. Il grimpe ensuite jusqu’à la Scheidegg. Tout en haut, on croise la piste de ski sans que cela gêne la randonnée. On referme la boucle en bas, sur la plaine nommée place Guisan. C’est ici que le général a encouragé ses troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. Un panneau commémore ainsi le 1er août 1940. Sur les chemins de randonnée hivernale d’Arosa, on rencontre aussi parfois le célèbre «Gigi d’Arosa». L’ancien professeur de ski rendu célèbre par la chanson de la cabarettiste Ines Torelli est devenu, après sa retraite, un randonneur passionné. Il a troqué ses skis contre des chaussures de marche et, été comme hiver, il fait sa promenade avant de rejoindre l’hôtel des Krause pour y déguster un thé froid maison.
D’Arosa à Lenzerheide N° 1386
Arosa, Prätschli — Lenzerheide, Rothornbahn • GR

D’Arosa à Lenzerheide

Sans équipement, il est difficile de progresser dans un paysage hivernal enneigé. Il faut aux randonneurs des raquettes ou des skis revêtus de peaux, à moins que le chemin ne soit déjà tracé et ainsi rendu sûr. C’est le cas du sentier Heidi & Gigi, qui relie Arosa à Lenzerheide: il requiert une bonne dose de technique. Non seulement il est aplani avec un engin à chenilles, mais il comprend également un petit tronçon technologique, le téléphérique de l’Urdenbahn. Ce dernier mène du Hörnli, au-dessus d’Arosa, au col d’Urdenfürggli, du côté de Lenzerheide, à 1,7 km de là. Si l’on préfère la variante sportive de cette longue randonnée, on peut partir du haut plateau de Prätschli, au-dessus d’Arosa, accessible avec le bus local. Après un échauffement agréable sur le versant ensoleillé du domaine skiable d’Arosa, on attaque l’ascension raide et parfois cahoteuse du Hörnli. On flotte ensuite en silence à bord du téléphérique moderne qui franchit, sans l’aide d’un seul pylône, la réserve naturelle sise dans le haut de la vallée de l’Urdental. Après deux brèves descentes en télésiège, on rejoint un chemin stable tracé avec habileté à flanc de montagne, sans quitter des yeux les larges versants baignés de lumière de la vallée de Lenzerheide. Après l’alpage de Scharmoin, le chemin pénètre dans la forêt pour rejoindre, plus bas, le lac de Heidsee. Sur certains tronçons, randonneurs et lugeurs se partagent le terrain. Depuis Lenzerheide, on peut revenir à Arosa via Coire avec le car postal et un chemin de fer à voie étroite.
Bisse caché à Grächen N° 1387
Grächen, Post • VS

Bisse caché à Grächen

C’est avant l’heure du petit-déjeuner que Paul Gruber parcourt le chemin menant de Grächen à Gasenried. A 5 h, il enfile ses raquettes et hisse sa pelle sur son épaule. Sa mission est tout sauf reposante: il doit préparer le chemin, l’aplanir avec ses raquettes, une fois à l’aller, une fois au retour. Mais aussi pelleter la neige, boucher les irrégularités, combler de neige le bisse de Bineri afin que personne ne trébuche en y mettant les pieds. Deux heures plus tard, le responsable des sentiers pédestres de Grächen est de retour au village et ouvre la voie aux propriétaires de chiens qui s’élancent les premiers. Ils seront suivis par les touristes. Quant à Paul Gruber, il sera occupé à déblayer les autres sentiers entourant le village. C’est grâce à lui aussi qu’il est presque impossible de se tromper sur l’itinéraire de ce chemin de randonnée d’hiver, qui traverse une forêt enneigée enchanteresse jusqu’à Gasenried. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant Riederstübli, les randonneurs peuvent déguster une succulente tarte aux myrtilles – l’adresse est bien connue. On peut ensuite continuer de marcher le long du bisse en reprenant le même chemin pour revenir. Ou alors suivre la route en direction de Grächen jusqu’à ce que les WC publics apparaissent à gauche: le chemin de randonnée d’hiver vire à droite à cet endroit. Il mène à travers la forêt encore un temps, puis l’itinéraire se termine sur une petite route qui se parcourt sans raquettes. C’est une journée ensoleillée qui prend fin à Grächen, pour Paul Gruber également. Du matin au soir, il a préparé tous les chemins de randonnée d’hiver et parcouru environ 25 kilomètres. S’il ne neige pas cette nuit, il pourra dormir un peu plus longtemps demain. Sinon, son marathon recommencera.
Entre village abbatial et Titlis N° 1388
Engelberg — Gerschni • OW

Entre village abbatial et Titlis

Engelberg a beaucoup à offrir aux sportifs en hiver. Sur cette randonnée menant du village à Untertrübsee, on rencontre des fondeurs, des sauteurs à ski, des snowboarders, des skieurs et des randonneurs en raquettes. L’itinéraire est donc tout sauf paisible. Il n’est pas fait non plus pour les inconditionnels du soleil, du moins en décembre et en janvier, car cette partie de la vallée est alors majoritairement à l’ombre. La randonnée débute à la gare et mène, par une belle allée longeant le centre de sport, au pont de Bänklialpbrücke. C’est ici que commence l’ascension à travers la forêt. En dépassant l’hôtel-restaurant Bänklialp, on commence par monter doucement sur la route damée. Peu avant le quatrième virage, un embranchement mène au tremplin de saut à ski. Et même s’il n’y a pas de compétition à ce moment-là, un petit détour par l’installation s’impose. Bientôt, on atteint la fin de la route et l’on poursuit par un sentier étroit et un peu plus raide. Après l’orée de la forêt, le terrain s’aplanit et l’on gagne le domaine skiable de Gerschnialp où skieurs, fondeurs et randonneurs d’hiver se partagent les pistes peu pentues. Au «Laub», le versant imposant et raide derrière lequel apparaît le Titlis, les freeriders tracent leur route dans la neige, donnant naissance à une immense toile abstraite. Après avoir repris des forces au café Ritz, on continue en direction d’Untertrübsee. Le sentier de randonnée d’hiver y est parallèle aux pistes de ski de fond et de raquette, et il faut rester très attentif à la signalisation. Après Schlegi, l’itinéraire grimpe une dernière fois jusqu’au restaurant de montagne Untertrübsee. On redescend jusqu’à Schlegi par le même chemin et, de là, jusqu’à la station de Gerschnialp. Le funiculaire ramène finalement les marcheurs au village.
En raquettes dans le val d’Hérens N° 1389
St-Martin VS • VS

En raquettes dans le val d’Hérens

Le lagopède alpin, qui vit dans les Alpes, entre 1900 et 2600 mètres d’altitude, est le seul oiseau à passer l’hiver au-dessus de la limite de la forêt. Une autre de ses caractéristiques est son camouflage. Il troque en effet ses plumes de couleur brun-gris pour un plumage blanc qui lui permet d’être peu visible sur la neige. Par beau temps, il amasse le plus possible de nourriture, des bourgeons et des graines, qu’il trouve surtout dans des emplacements déneigés. Réunis en petits groupes, les lagopèdes sautillent sur la neige avec leurs pattes recouvertes de plumes en hiver, laissant des empreintes en forme de raquettes. Ces traces, les randonneurs à raquettes les verront peut-être en quittant la forêt pour rejoindre l’alpage de Lovégno. C’est ici, près des cabanes enneigées, que ceux qui marchent en boucle au départ de St-Martin font demi-tour. Cet alpage, au pied du sommet de La Maya, est le lieu idéal pour un arrêt, car il offre une belle vue sur les 4000 entourant la Dent Blanche et, en bas, sur le val d’Hérens. Les randonneurs entament ensuite la descente. En pénétrant dans la forêt, ils quittent la région où vivent les lagopèdes, si possible sans les avoir dérangés. Il vaut mieux éviter les endroits déneigés et veiller, tôt le matin et par mauvais temps, à ne pas piétiner leur dortoir. Des élévations à peine visibles pourraient être le toit de leurs abris, qu’ils construisent en creusant, puis en se laissant recouvrir par la neige. C’est là qu’ils passent la nuit et échappent au mauvais temps. S’ils doivent fuir, ils perdent beaucoup d’énergie. D’ailleurs, les fuites répétées les font mourir d’épuisement.
Neige et vent au Mont Crosin N° 1390
Mont-Soleil • BE

Neige et vent au Mont Crosin

En hiver, le plateau d’altitude qui relie le Mont-Soleil au Mont Crosin, dans le Jura bernois, a des allures nordiques. Non seulement parce qu’il y est polaire à certaines heures de la journée. Mais aussi parce qu’il abrite le plus grand parc éolien de Suisse, à ce jour le seul dans le pays qui puisse rivaliser avec ses homologues scandinaves. Le sentier raquettes qui part de la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil offre une proximité inégalable avec les 16 géants d’acier, qui produisent chaque année l’équivalent de la consommation d’électricité de plus de 15 000 ménages. Les randonneurs tombent nez à nez avec la première éolienne dès le début de l’itinéraire. Ils traversent ensuite le haut-plateau sauvage, avant d’atteindre la centrale du Mont Crosin, qui compte à elle seule huit colosses métalliques. L’occasion de prendre la mesure de ces engins, qui s’élèvent à quelque 150 mètres de hauteur. L’occasion aussi d’admirer l’emblématique Chasseral, qui règne en maître de l’autre côté du vallon de St-Imier. Plus loin, les promeneurs les plus frileux et affamés ont l’occasion de se restaurer dans plusieurs établissements, avant de prendre le chemin du retour en direction du Mont-Soleil. Cette seconde partie de l’excursion débute par une montée sous le couvert des arbres, puis les randonneurs parcourent une zone relativement sauvage, avant de rejoindre la centrale éolienne. Environ 40 minutes avant la fin du parcours, un panneau leur offre le choix de retourner au funiculaire du Mont-Soleil en passant par la centrale solaire du même nom.
Journée d’hiver en Haute-Gruyère N° 1391
Allières • FR

Journée d’hiver en Haute-Gruyère

La région située à l’extrémité sud du canton de Fribourg est des plus isolées. Montbovon n’est suivi que du hameau d’Allières, entouré de quelques fermes et granges dispersées, mais qui dispose quand même d’une halte ferroviaire et d’un bistrot, deux conditions indispensables pour les randonneurs. Un troisième point fort est la topographie. En effet, bien que, sur ce petit territoire, les dénivellations ne soient pas des moindres et qu’on y trouve des gorges préservées, les marcheurs ont aussi droit à des pentes douces et à des surfaces presque plates. La petite vallée de l’Hongrin se prête donc bien à un itinéraire en raquettes agréable et facile. La boucle vers Pra du Pont n’est pas préparée, mais le parcours est bien indiqué par des poteaux en bois et des panneaux rose vif. En plein hiver, la majeure partie de l’itinéraire s’effectue à l’ombre. Il vaut donc mieux partir vers midi si l’on veut avoir droit à quelques rayons de soleil. De la gare d’Allières, il faut d’abord remonter la petite route sur quelques mètres vers le nord. L’itinéraire en raquettes bifurque alors sur un tracé qui lui est propre, qui passe parfois en-dessous et parfois en-dessus de la route. Au niveau de la ferme des Planches, l’itinéraire pénètre en plusieurs contours dans les gorges de l’Hongrin. La rivière se traverse sur un vieux pont en pierre. On rejoint Pra du Pont par une montée en pente douce puis l’on poursuit jusqu’à la ferme des Mosses, où l’on bifurque pour redescendre en direction d’Hongrin. Ici, le terrain est plus escarpé. Si la poudreuse est tombée en quantité suffisante, les randonneurs peuvent allègrement labourer la neige avec leurs raquettes lors de la descente. Au petit pont dans la région de Villa, il faut à nouveau franchir la rivière avant de remonter vers Allières.
Beau panorama sous le soleil d’Adelboden N° 1392
Adelboden • BE

Beau panorama sous le soleil d’Adelboden

La langue allemande aime donner aux montagnes imposantes le nom de «Horn» (corne), mais le Hörnli d’Adelboden (le «Höreli» en dialecte local) fait mentir cette idée. En effet, ici, les pentes sont douces et agréables, ce qui n’empêche pas les randonneurs de constater, une fois parvenus au but, que la vue est digne d’un haut sommet. Un chemin de randonnée d’hiver damé quitte le centre du village et s’élève le long du versant ensoleillé. Pour trouver son point de départ, il suffit de remonter la Dorfstrasse vers le nord. Après avoir traversé le Schmittengraben, il faut se diriger vers la pente puis tourner et monter en pente douce sur l’Unterer Hörnliweg. On gagne rapidement de la hauteur en passant à travers des pâturages enneigés et près d’imposantes vieilles maisons en bois, ce qui permet de profiter de la vue. Plusieurs bancs en bois invitent à un arrêt. Au niveau du Höreli, après la vue impressionnante en direction du sud, celle vers le nord, où le panorama s’étend jusqu’au Niederhorn, au bord du lac de Thoune, soutient la comparaison. Le chemin damé descend rapidement par des pâturages puis par la forêt silencieuse. Il est aussi possible de rejoindre Mösere en luge. Une petite route beaucoup moins raide rejoint ensuite le joli site de Bütschegga après Ausser Schwand. L’itinéraire se dirige vers Holzachseggen et Blatti puis bifurque, quelques centaines de mètres plus loin, à nouveau vers l’aval. Une autre petite route très peu fréquentée, d’un assez faible dénivelé, va permettre de rejoindre le Schmittengraben. Cette fois-ci, les marcheurs croisent le torrent 100 mètres plus bas environ. La vue, ici et là, sur les montagnes proches d’Adelboden, est superbe. Sur le dernier tronçon de la randonnée, il reste à effectuer une montée courte, mais bien raide et à passer devant le musée local à la Schönegg pour rejoindre le centre d’Adelboden.
Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers N° 1393
Tignousa • VS

Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers

Le sentier des planètes, qui surplombe le Val d’Anniviers, offre de très beaux panoramas. Il est accessible toute l’année car il est préparé et damé en hiver. Le parcourir permet de profiter d’une vue fantastique sur de nombreux sommets mais aussi d’avoir de belles vues plongeantes sur la vallée du Rhône. Mais l’itinéraire n’est pas seulement panoramique puisqu’il évoque les extraordinaires dimensions de notre système solaire. Chaque pas, à l’échelle astronomique, représente près d’un million de kilomètres. L’itinéraire commence à la station supérieure du funiculaire qui relie St-Luc à Tignousa. Il longe d’abord la pente, à plat ou presque, passe par le Chalet Blanc puis mène au chalet d’alpage Le Chiesso. A l’horizon, le but de la randonnée est déjà visible. L’hôtel Weisshorn, qui date de la Belle époque, trône sur un large dôme, sur le flanc du Toûno. De la terrasse de l’hôtel, la vue est renversante. Vers le nord, une vue spectaculaire sur le Val d’Anniviers et la vallée du Rhône et, au-dessus, la chaîne des Alpes bernoises, couvertes de neige. Vers le sud, plusieurs 4000 sont bien visibles, dont la Dent Blanche et bien entendu le Weisshorn, le troisième plus haut sommet de Suisse. Les randonneurs équipés de raquettes peuvent descendre directement de l’Hôtel Weisshorn à St-Luc. L’itinéraire non préparé passe d’abord à découvert puis se poursuit en pente dans la forêt vers Le Prilett. Ce parcours est très raide, surtout dans sa première partie. Il est conseillé aux personnes qui ne sont équipées que de chaussures de marche de retourner à pied à Tignousa puis de descendre en funiculaire.
Sur le haut-plateau du Col des Etroits N° 1394
Col des Etroits • VD

Sur le haut-plateau du Col des Etroits

Ce beau parcours en boucle sur le haut-plateau entre Sainte-Croix et la frontière française traverse des forêts endormies, des prairies enneigées et de charmants villages jurassiens. Il débute à l’arrêt de bus du Col des Etroits. Il faut d’abord monter quelques mètres sur la petite route qui mène vers l’ouest puis descendre légèrement vers la forêt. Des panneaux et des poteaux rose vif indiquent le lieu où l’itinéraire de raquettes croise la piste. Voici maintenant la forêt de sapins, sur le flanc du Mont des Cerfs, qui se traverse le temps d’une agréable descente. Entre les arbres, des percées offrent de beaux coups d’œil, en bas, sur le plateau de La Chaux. Près de la ferme Vers le Bois, on se retrouve à découvert. L’itinéraire passe par une dépression puis remonte de l’autre côté en direction de L’Auberson. D’ici, un passage par un vaste coude permet d’accéder à la colline boisée du Mont de la Chèvre puis le hameau de La Vraconnaz. Par de douces montées et descentes, dans la neige qui recouvre les prairies et dans des forêts, on parvient à un croisement de routes où l’on franchit la rivière Noiraigue. Il ne reste plus qu’à monter à travers une forêt dense pour rejoindre le Col des Etroits, notre point de départ. Par faible couverture neigeuse, le parcours peut s’effectuer chaussures aux pieds. Si la fameuse bise, ce vent froid du nord-est, se met à souffler dans ce coin du Jura vaudois, la belle randonnée peut prendre une tout autre allure. Bien sûr, des habits chauds protègent de la bise, mais si celle-ci soulève la neige poudreuse, les traces de l’itinéraire sont vite soufflées elles aussi. C’est là qu’un bon sens de l’orientation peut se révéler très utile.
Route fermée dans la vallée d’Urseren N° 1395
Realp • UR

Route fermée dans la vallée d’Urseren

Les randonneurs n’apprécient guère les routes des cols, même lorsqu’un sentier voisin permet d’éviter l’asphalte. Ceux qui, par un beau dimanche d’été, aimeraient profiter du calme de la montagne au Grimsel ou au Nufenen n’ont droit qu’à l’insupportable grondement continu des moteurs. Sur les sept premiers kilomètres de la route du col entre la vallée d’Urseren et la Furka, les marcheurs amateurs de silence seront ravis, tout au moins en hiver, puisque le trajet est fermé aux voitures et aux motos, mais pas aux randonneurs ou aux lugeurs. La randonnée commence près de l’église de Realp. Il suffit de longer la route du village jusqu’au grand parking situé à son extrémité. Un panneau interdit aux voitures de poursuivre leur route. Aucun problème, par contre, si l’on est à pied, à moins que le trajet ne soit exceptionnellement fermé en cas de danger d’avalanche. Depuis là, la marche se fait carrément sur la route du col, certes sur une pente, mais qui reste paisible et constante. Le tracé damé est exceptionnellement large pour un chemin de randonnée d’hiver. Quant à la vue sur le fond de la vallée d’Urseren, elle est elle aussi des plus généreuses. La route du col s’élève en plusieurs contours. Dans le dernier tournant, on voit l’alpage de Galenstock. La dénivellation, sur le dernier kilomètre et demi, est très faible, et c’est à plat, ou presque, que l’on rejoint la vallée de la toute jeune Furkareuss. Le point le plus élevé de la randonnée se situe dans le hameau de Tiefenbach, composé d’un hôtel de montagne, d’une jolie chapelle et de quelques chalets. Le retour dans la vallée s’effectue par le même itinéraire, mais pas forcément à pied. Ceux qui veulent goûter aux plaisirs de la luge peuvent en louer une à l’hôtel et se laisser glisser vers la vallée.