Randonner en hiver • Suisse Rando Home

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Dernières neiges à Davos N° 1417
Ischalp — Davos Platz • GR

Dernières neiges à Davos

Au printemps, la neige est en recul. Mais les montagnes autour de Davos se prêtent encore bien à la randonnée hivernale. En particulier le Jakobshorn, dont les versants nord restent longtemps enneigés. Partant de la station intermédiaire de Ischalp, un chemin balisé parcourt des forêts et des alpages en pente douce jusqu’à Clavadeleralp. Au début, on franchit le ravin de Carjöl, un site sauvage. Juste avant Clavadeleralp, des bancs invitent à la pause face à un superbe panorama. Durant la descente jusqu’à Clavadel, le passé des Walser ressurgit grâce aux chalets en bois bruni par le soleil. A l’horizon, la vallée de Sertig, encore recouverte d’un épais manteau neigeux. Une fois à Clavadel, Davos n’est plus très loin. Après un dernier passage en forêt, c’est l’arrivée à Islen et le retour à la civilisation. Longeant la Landwasser, on regagne Davos Platz. Le bruit des voitures et du train se fait discret, couvert par le murmure insistant de la rivière. On notera en passant un signe typique du printemps: la neige, gelée le matin, se ramollit aux alentours de midi. Si la masse neigeuse est trop mouillée, elle peut se détacher et provoquer des glissements. Les adeptes de sports d’hiver ont donc intérêt à se mettre en route tôt et à observer attentivement les conditions neigeuses. A Davos, cette tâche incombe aux spécialistes du domaine skiable: www.davos.ch indique quels chemins sont ouverts.
Le panorama de Mürren N° 1418
Gimmelwald — Grütschalp • BE

Le panorama de Mürren

Gimmelwald a le charme d’un village de montagne: chalets, étables et caves à fromage le caractérisent. Mais le temps ne s’est pas non plus arrêté. Des étables en stabulation libre côtoient d’anciennes fermes. La société aussi change. C’est ainsi que des femmes de Gimmelwald ont monté leur propre affaire. Elles vendent leurs produits tous les lundis entre Noël et Pâques dans l’élégant village de Mürren. De la tresse fraîche à base de farine d’épeautre et de blé, des mélanges de thés aux herbes des prairies alentour, des confitures aux fruits du jardin, du fromage des alpages environnants et de la viande provenant de l’abattoir du village. On atteint Gimmelwald en prenant le téléphérique qui monte au Schilthorn. Ce n’est pas par hasard que J. R. R. Tolkien s’est inspiré de la vallée de Lauterbrunnen pour écrire son roman «Le Seigneur des anneaux». D’ici, un chemin de randonnée d’hiver monte jusqu’à Mürren. Au printemps, on est frappé par le contraste entre les alpages verdoyants, où l’on voit déjà fleurir les premiers crocus et autres anémones hépatiques, et les hauts sommets encore enneigés. On traverse le village mondain de Mürren sur la rue principale. Depuis la gare, on suit le tracé du chemin de fer sur 4 kilomètres avant d’arriver à Grütschalp. Le panorama fantastique, qui embrasse le Faulhorn au nord et le Mittaghorn au sud, se déploie devant les yeux des marcheurs. Un téléphérique amène les randonneurs de Grütschalp jusque dans la vallée à Lauterbrunnen.
Un haut-marais et une abbaye N° 1468
Rothenthurm — Einsiedeln • SZ

Un haut-marais et une abbaye

Le haut-marais de Rothenthurm a été la première zone marécageuse de Suisse à être protégée au plan national en 1987, ce qui lui a valu une grande notoriété. Le long de l’itinéraire pédestre, on verra avec un peu de chance des oiseaux indigènes tels que le pipit farlouse ou le tarier des prés. Comme ces espèces nichent au sol, plusieurs chemins traversant le haut-marais sont fermés au printemps. La grande protection dont jouit le marais profite aussi à la flore, très diversifiée. Au printemps, elle se pare de toutes sortes de couleurs et illumine le paysage. Partout, ce ne sont que gazouillis, chants et bourdonnements. Les jumelles facilitent grandement l’observation. Avec un peu de patience et de chance, les marcheurs verront même des chevreuils et des renards dans ce paysage naturel préservé. Jusqu’à l’Innere Altmatt, le parcours bétonné présente peu d’intérêt. Sur le tronçon suivant, à travers la zone marécageuse, il faut prévoir un peu plus de temps qu’indiqué pour observer la faune. Ceux qui passent ici après le 15 juillet peuvent aussi faire le détour par Bibersteg, fermé jusqu’à cette date-là. A hauteur de l’Äussere Altmatt, le chemin quitte le marais et les randonneurs retrouvent un paysage de cultures. Le contraste est grand. C’est le long de prairies exploitées que le chemin mène au Katzenstrick. Devant la chapelle Maria-End, la vue sur Einsiedeln et les montagnes environnantes est magnifique et le lieu est idéal pour un pique-nique. Après avoir repris des forces, on entame la descente vers le village d’Ensiedeln et le monastère. L’abbaye bénédictine d’Einsiedeln et son église conventuelle est le plus important lieu de pèlerinage de Suisse. Il faut quitter Rothenthurm assez tôt pour pouvoir suivre la visite guidée du site de l’abbaye.
Chemin du vignoble thurgovien N° 1462
Oberneunforn — Frauenfeld • TG

Chemin du vignoble thurgovien

La fermeture des couvents dans le canton de Thurgovie, en 1848, mit un terme à la communauté de chartreux d’Ittingen. Une collaboration fructueuse entre l’Etat, les milieux économiques et la population a permis de préserver ce site, transformé en hôtel et en centre culturel et de conférences très vivant. Avis aux amateurs de culture: il accueille aussi le Musée d’art cantonal. La randonnée commence dans le paisible village d’Oberneunforn, aux jolies maisons à colombages. Une demi-heure de marche suffit pour rejoindre le vignoble d’Iselisberg. La succession de vignes et de petites cabanes concurrencent sérieusement la vue superbe sur la vallée de la Thur et les Alpes au loin. Au Schafferetsbuck, un panneau panoramique placé sous un chêne majestueux est équipé d’une lunette avec un dispositif de mire. Il suffit de viser l’un des sommets situés entre le Säntis et l’Eiger (ils sont plus de 100!) pour que son nom s’affiche. Encore faut-il, bien sûr, que le ciel soit dégagé. La randonnée se poursuit à travers une forêt aux essences botaniques variées et jusqu’à l’impressionnante chartreuse d’Ittingen, où l’on peut d’ailleurs manger. Le magasin de l’ancien couvent vend différents délicieux produits des exploitations du lieu. Lors de la dernière heure de marche, le parcours longe la Murg à travers le Murg-Auen-Park jusqu’à Frauenfeld, chef-lieu du canton. Ces dernières années, le site militaire inhospitalier a été transformé en une zone récréative où l’on peut voir des geais et des traces de castor. Cet espace répond de manière exemplaire aux attentes du public, célèbre la biodiversité et offre une protection contre les crues. Le parc a d’ailleurs reçu le Prix Schulthess des jardins 2017 décerné par Patrimoine suisse. Autre possibilité: emprunter le car postal qui relie toutes les heures la chartreuse d’Ittingen à Frauenfeld.
Au sommet du Fähnerenspitz N° 1115
Brülisau • AI

Au sommet du Fähnerenspitz

Les personnes en quête de calme et de sérénité se rendent en Appenzell, et plus exactement à Brülisau. L’itinéraire à raquettes qui monte au sommet du Fähnerenspitz commence près du téléphérique Hoher Kasten. Cet itinéraire balisé à l’aide de panneaux indicateurs roses longe d’abord la route enneigée avant de bifurquer vers la gauche à la sortie de Brülisau et de traverser le cours d’eau Horstbach. Commence alors la première montée jusqu’au point 1070, qui continue de grimper jusqu’à la maison de vacances Weiler Bachers. En suivant les poteaux roses à droite, on atteint le col de Resspass. Entourés d’arbres saupoudrés de fine neige scintillante, on jouit d’une vue imprenable sur le Hoher Kasten. Une forêt hivernale féérique s’ouvre devant les randonneurs. En haut du Resspass, l’itinéraire bifurque subitement vers la gauche avant de longer la crête en direction du point culminant du jour. La crête est très exposée au vent; s’ensuivent alors des passages plus ou moins enneigés. Grâce à l’épais marquage en bandes roses sur les arbres, l’itinéraire est toujours clair. En haut, une vue spectaculaire sur la vallée du Rhin de Saint-Gall, l’Alpstein, la région du Vorarlberg et même jusqu’au lac de Constance s’offre à nous. La forêt s’éclaircit de façon plutôt étonnante et les randonneurs se retrouvent soudain directement face à la croix au sommet du Fähnerenspitz. De là, on descend alors directement à Guggeier avant de retourner à Bachers. Le même itinéraire permet de regagner le point de départ à Brülisau.
Lenk enneigée N° 1452
Betelberg • BE

Lenk enneigée

En été, les vaches paissent sur l’alpage et les paysans font les foins. L’hiver venu, prairies et pâturages enneigés sont réservés aux sports d’hiver. A la Lenk, le paysage est tout sauf monotone: vers l’ouest, il est vallonné et s’élève doucement; vers le nord, il est raide et peu praticable. Et au sud, il offre un panorama magnifique sur les Alpes bernoises. Cette randonnée d’hiver permet d’embrasser toute la région. Elle débute à la station supérieure de la télécabine Lenk-Stoss-Leiterli. D’ici, elle monte par de larges pistes bien préparées pour les randonneurs jusqu’au Leiterli. Il s’agit du sommet d’une étroite arête rocheuse et le point culminant de la balade. Ici et là, des bancs permettent d’admirer la vue grandiose sur les Alpes bernoises. Peu après le point le plus élevé, l’itinéraire se dirige vers la droite et descend vers le chemin de randonnée d’hiver, en direction de Steistoos et du point 1953, où le chemin se ramifie. L’itinéraire suit la direction de Tschätte, en descendant vers la droite. Après avoir contourné le Haslerberg, il mène au Haslerläger, lieu d’estivage des vaches. Alors que le chemin de randonnée d’hiver descend vers le «Hasler bar», c’est une montée que propose au contraire cet itinéraire, pour rejoindre, en un large arc de cercle et sur un agréable dénivelé, la télécabine qui redescend. Lors de la montée ou de la descente, des petites granges à foin sont visibles ici et là. Avec un peu de chance, les randonneurs verront un paysan de la Lenk en train de «Höuw bäärge», c’est-à-dire de ficeler le foin selon d’anciennes coutumes en de grosses balles pesant jusqu’à 200 kilos, qui sont descendues dans la plaine sur de grandes luges.
Sur la Höji Wispile N° 1451
Höhi Wispile — Gsteig b. Gstaad • BE

Sur la Höji Wispile

Sur la majeure partie du tracé, cette randonnée d’hiver fait face au soleil et à la Walliser Wispile, qui se dresse sous les contreforts du Spitzhore. Le versant dénudé forme un site idéal pour des lotissements d’alpage qui, contre toute attente, appartiennent à des propriétaires valaisans. Les raisons historiques ne sont pas tout à fait claires. Il est probable que les paysans de Savièse, établis au sud du col du Sanetsch, aient eu trop de bétail et que, leurs pâturages se raréfiant, ils aient acheté des biens ruraux dans le Saanenland. Pendant que les hommes travaillaient la vigne, femmes et enfants franchissaient le col avec leurs vaches d’Hérens pour estiver sur la Walliser Wispile. Avec le temps, les Saviésans se concentrèrent toujours plus sur la viticulture et confièrent leurs alpages à des fermiers de Gsteig. La première partie de la randonnée mène sur les flancs larges de la Höji Wispile. D’ici, la vue sur les montagnes est grandiose. Le chemin comporte plusieurs bifurcations qui finissent par se rejoindre. Chrinetritt marque le début d’une descente longue et raide jusqu’à Gsteig: suivant les conditions d’enneigement, il convient d’emporter des bâtons, des crampons, voire une luge. Les randonneurs que la pente rebute peuvent rebrousser chemin jusqu’à la télécabine. Mais ils rateront ainsi l’opportunité de savourer un délicieux plateau de fromages locaux et de viande séchée accompagné de vin de Savièse, sur la terrasse du bistrot Ösi Perreten. Un mot encore concernant la télécabine: le pays de Saanen comptant une multitude de remontées mécaniques, la télécabine de Wispile ne fonctionne que durant la haute saison, soit entre Noël et Nouvel An, ainsi qu’en février. Cette randonnée d’hiver n’est donc accessible que durant quelques semaines.
Buvettes appenzelloises N° 1457
Urnäsch • AR

Buvettes appenzelloises

Les buvettes de montagne appenzelloises sont un havre de convivialité. Ces auberges rustiques proposent des repas copieux au son de musiques locales, tandis que leurs terrasses ensoleillées invitent à paresser en profitant de la vue sur les montagnes. Le Pays d’Appenzell regorge de restaurants de montagne. Ainsi, durant une même journée, on peut en visiter plusieurs, comme durant cette randonnée hivernale d’Urnäsch à Blattendürren via Osteregg . Dès le départ, on plonge dans un monde empreint d’authenticité: le centre d’Urnäsch est parcouru de maisons appenzelloises imposantes et coquettes et les magasins vendent des spécialités fromagères locales. Le restaurant de montagne Osteregg de Karin Rütsche et Susanne Sutter sert également de telles spécialités faites maison . Les visiteurs y sont accueillis avec beaucoup de cordialité et un large sourire. On peut y déguster des spécialités telles que la fondue appenzelloise ou des spätzlis au fromage. Il est vrai que la montée ouvre l’appétit. Le chemin de randonnée d’hiver longe des fermes jusqu’à Chräg. D’ici, on s’enfonce dans une forêt idyllique jusqu’à Osteregg. Des clients satisfaits sont la meilleure des récompenses, estiment Karin et Susanne, dont les journées de labeur durent parfois jusque tard dans la nuit. L’auberge de montagne Blattendürren de Florian Inauen n’est pas moins accueillante. Tout comme Karin et Susanne, il est arrivé relativement tard dans la gastronomie, mais c’est ainsi un rêve qui s’est réalisé. La randonnée d’Osteregg à Blattendürren via Zimmermanns-Lauftegg est tout aussi idyllique: le panorama s’étend du Kronberg au Säntis. Un calme bienfaisant règne. Après avoir étanché sa soif, sa faim et son amour du terroir chez Florian Inauen, on rebrousse chemin pour retourner à Urnäsch.
Le Jura sous la neige N° 1458
Col des Etroits • VD

Le Jura sous la neige

Ceux qui cherchent des cerfs au Mont des Cerfs en seront pour leur frais, car il n’y en a pas. Mais pour faire honneur au nom de leur gîte, Christophe et Béatrice Seydoux servent du steak de cerf sur ardoise et de la fondue bourguignonne à base de viande de cerf. Celle-ci provient d’un élevage des Brenets, dans le Jura neuchâtelois. Mais ce n’est pas pour le cerf que l’on se déplace. Les vraies spécialités du lieu, ce sont les röstis et les glaces maison, connus loin à la ronde. Les röstis, les Seydoux en servent sous toutes sortes de formes: au jambon, à la tomme, à la saucisse, au civet de… cerf. Quant aux glaces, c’est Béatrice Seydoux qui les prépare. Des parfums classiques comme fraise et moka ou originaux comme meringue et absinthe. A accompagner, ou non, d’une portion de double crème. Pour y goûter, il faut d’abord rejoindre la cabane. Quand l’estomac gronde, l’approche directe depuis le col des Etroits, par une arête montagneuse, est courte. Ceux qui préfèrent mériter leurs röstis tourneront peu après le col, à droite, pour descendre à travers la forêt, puis marcher au fond de la vallée, au-dessous du village tout en longueur de L’Auberson, aux grandes maisons typiques du Jura. Peu avant le hameau des Grangettes, le chemin s’élève à nouveau. La montée vers le gîte se déroule largement dans la forêt, sur une petite route forestière au dénivelé modéré. Les plus sportifs peuvent encore monter derrière le bâtiment dans le paysage enneigé pour rejoindre le restaurant de la Gittaz. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’au gîte, puis, une fois bien rassasié, retourner vers le col par la forêt et par l’arête qui offre de très beaux points de vue. Les marcheurs qui passent ici au crépuscule pourront peut-être y voir un chevreuil.
Au cœur de la Thurgovie N° 1356
Weinfelden — Sulgen • TG

Au cœur de la Thurgovie

Du côté sud de la gare, le chemin suit d’abord les voies, puis passe devant la zone industrielle et traverse la ligne de chemin de fer en direction de Wil. Peu après la ferme équestre près de la passerelle, de charmantes aires de repos attendent les visiteurs. Après la passerelle, le chemin remonte le courant, pour rejoindre le pont routier près de Rothehausen. De l’autre côté de la rivière, le chemin de randonnée mène au barrage du canal de Weinfelden. La promenade continue le long de la piscine et de l’ancien terrain d’exercice pour arriver à la centrale hydroélectrique qui utilise les eaux du canal de Bürglen. Le terrain de jeu près du pont d’Istighofen, situé à quelques minutes de la gare de Bürglen, attire ensuite les jeunes randonneurs. À Heiligenschächt, on longe la lisière de la forêt jusqu’à un pylône à haute tension où une flèche jaune pointe vers la forêt. Un peu plus loin, l’itinéraire rejoint à nouveau le canal qui se trouve nettement plus haut que le chemin de randonnée. Le canal de l’usine de plus de 140 ans entraînait autrefois les machines destinées à la filature de la laine. En 2015, il a nécessité une remise en état, tout comme la centrale électrique. Pour ce faire, quatre castors qui avaient élu domicile sur les rives du canal ont dû être délogés pendant six mois, dans le refuge animalier de la «Wildstation Landshut», avant d’être ramenés à leur emplacement d’origine. Au prochain pont, l’itinéraire peut prendre un raccourci vers Sulgen. La randonnée suit le cours d’eau jusqu’au barrage près d’Underau. À chaque printemps, le village le plus proche, Kradolf, est le lieu d’arrivée de la course de radeaux sur la Sitter et la Thur qui attire de nombreux curieux. Après la gare, le chemin grimpe brièvement. À Kreuz, la vue sur la vallée de la Thur est magnifique et les premières maisons de Sulgen annoncent la fin de l’itinéraire. La gare est proche et le train permet de rentrer à Weinfelden.
Plaisirs hivernaux à Turbach N° 1454
Turbach, Rotengraben — Gstaad • BE

Plaisirs hivernaux à Turbach

Championne du monde des moins de 23 ans, elle a disputé la Coupe du monde et les Jeux olympiques: Nathalie von Siebenthal fait partie de l’élite mondiale du ski de fond. Elle s’entraîne souvent dans la vallée de Turbach, où la piste porte officiellement son nom. Le chemin de randonnée d’hiver longe la piste et la traverse par endroits. La randonnée débute au lieu-dit «Turbach, Rotengraben» par une boucle sur la Wintermatte. Au-dessus de la buvette d’été, le chemin bien préparé prend brusquement fin. Il ne reste plus qu’à opérer un virage à 180 degrés pour admirer à nouveau la belle vue sur les montagnes alentour. Retour à Rotengraben, où le chemin longe le ruisseau Turbach. Environ 20 minutes plus tard, il s’élève vers la route sur une petite pente raide. Voici le Sunne-Stübli, le seul endroit où les randonneurs peuvent se restaurer. Dans la salle aux murs couverts de bois, on leur propose des saucisses de Vienne ou des saucisses de veau garnies d’une salade de pommes de terre maison, une tomme fondue et des pommes de terre bouillies, de la raclette ou de la fondue. Au mur, deux planches portent les noms des vaches de la vallée qui ont reçu des distinctions.A partir de l’Eigenmatte, les marcheurs peuvent descendre directement dans la vallée, à Gstaad, ou longer le versant et rejoindre la localité tout au bout du parcours, par une pente raide. Les habitants conseillent cette variante-là, qui permet de profiter plus longtemps du soleil et offre plus de variété. La vallée s’élargit toujours plus, la Gummfluh et le Vanil Noir sont bien visibles. Peu avant Gstaad, des passages raides et glissants peuvent être assez difficiles à franchir, en fonction de la neige, malgré la présence de mains courantes.
Encore plus de magie hivernale N° 1362
Lauenen • BE

Encore plus de magie hivernale

Par une journée d’hiver ensoleillée, Lauenen est un lieu féérique au coeur d’un paysage hivernal idyllique. Grâce au groupe de rock suisse-allemand Span et à sa chanson sur le lac, la région connaît une forte affluence en été. Pourtant, lorsque le lac bleu-vert de Lauenen est gelé et recouvert d’une couche de neige, l’excursion n’en vaut pas moins la peine. Depuis l’arrêt du car postal à Lauenen, on suit le panneau rose des randonnées hivernales en direction de Fang. Pour profiter au maximum du soleil, il est conseillé de faire le tour du lac dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le chemin de randonnée hivernale monte en douceur à travers des forêts, des prairies et des hameaux avec de jolies maisons en bois. Les paysages de cartes postales se succèdent. Depuis les hauteurs, on aperçoit le lac de Lauenen dans sa parure hivernale. Difficile de deviner ses contours dans la plaine blanche et sans arbres. Des empreintes de renards et de lièvres recouvrent le lac de motifs en filigrane. Le chemin du retour redescend dans la vallée. Depuis Fang, le chemin de randonnée hivernale traverse un marais où sont empilés des Tristen dans la tradition de la région. Ce sont des meules de foin et de roseaux de plusieurs mètres de hauteur stockées dehors pour l’hiver. Avant de dépasser Fang et de retourner à Lauenen, une auberge et sa terrasse ensoleillée donnant sur le chemin de randonnée hivernale invitent les marcheurs à s’accorder une petite pause.
Au pied des Dents Vertes N° 1455
Pré de l'Essert, Pt. 1024 • AR

Au pied des Dents Vertes

Cette randonnée en raquettes fait partie du réseau de sentiers de randonnée en raquettes de Charmey. Son circuit combine en fait plusieurs itinéraires. Son avantage principal: l’enneigement au pied des Dents Vertes est relativement certain. On peut ainsi y randonner même lorsque la neige a presque entièrement fondu dans la vallée du Javro, orientée sud-ouest. Le point de départ est accessible en voiture depuis Charmey. Il faut emprunter la route jusqu’à Pré de l’Essert. Un parking a été aménagé au point 1024. On aperçoit déjà les panneaux des sentiers raquettes. C’est ici que la randonnée commence. Peu après la forêt des Reposoirs, au point 1043, le sentier franchit le Rio de l’Essert et longe une petite route forestière non déneigée. A La Scie, l’itinéraire suit un fin tracé qui monte jusqu’à la cabane d’alpage de La Gissetta. Changement de cap ensuite: on s’enfonce dans une forêt féerique jonchée de grands blocs de pierre pour aboutir dans une magnifique clairière située dans une parcelle de la forêt longeant le Rio de Tissineva. On traverse alors la rivière avant de sortir de la forêt. D’ici, le chemin monte à la cabane Tissiniva Derrey, point culminant de la randonnée. Le sentier retournant au point de départ s’enfile dans une tranchée non boisée en direction de Plan Paccot, franchissant au passage une autre forêt rivulaire et un dernier tronçon aventureux et très diversifié le long des bras du Rio de l’Essert. A La Scie, on emprunte le même chemin qu’à l’aller jusqu’au parking. On peut aussi prendre le télésiège jusqu’à Vounetse, puis redescendre en télécabine à Charmey.
La grand-mère des Gastlosen N° 1456
Mauzes Bergle — Jaun • FR

La grand-mère des Gastlosen

Le Gastlosenexpress au départ de Jaun permet de survoler les 550 premiers mètres de montée. Il reste encore 300 mètres à gravir jusqu’à l’objectif: le Chalet du Soldat, situé à 1751 mètres d’altitude. Il est aussi nommé «Soldatenhaus» par les habitants de Jaun, seul village germanophone de la vallée romande de La Jogne. De la station supérieure de Mauzes Bergle, le chemin longe les pointes verticales et claires du massif des Gastlosen en direction du sud jusqu’à Gustiweidli. Là, il bifurque vers la vallée, passe en-dessous de la cabane, continue tout droit et monte en pente douce jusqu’au croisement au milieu de la forêt de Stillwasserwald. Les randonneurs emprunteront la piste de droite au retour; ils suivront celle de gauche pour aller au Chalet du Soldat. Peu après le croisement apparaît un trou dans la paroi rocheuse des Gastlosen: le trou de la grand-mère ou «Grossmutterloch». Selon la légende, le diable, fou de colère, aurait projeté sa grand-mère contre la paroi rocheuse; elle aurait atterri à Abländschen. A la hauteur d’Ober Sattel, le chemin quitte la forêt. Il longe alors les bois et monte jusqu’au Chalet du Soldat à distance raisonnable des flancs abrupts situés à sa droite. Au retour, on emprunte le sentier qui mène au croisement dans la Stillwasserwald. Le chemin suit la troisième trace en direction de l’ouest et descend jusqu’à la Buvette des Sattels, fermée en hiver. Peu avant le ruisseau de Sattelbach, les randonneurs bifurquent à droite et traversent des pâturages. La suite du chemin, un sentier étroit, reste en forêt jusqu’à Jaun.
Randonnée frontalière à Schaffhouse N° 1182
Hallau, Gemeindehaus — Trasadingen • SH

Randonnée frontalière à Schaffhouse

C’est dans le paisible village de Hallau que débute la randonnée. On peut au préalable se ravitailler dans quelques petits commerces situés dans de belles maisons à colombages. Puis départ pour les vignobles. Le chemin passe par l’imposante église de St. Moritz, sur la colline, bâtie en 1491 et entièrement restaurée dans les années 70. L’itinéraire qui monte en pente douce traverse un magnifique vignoble et mène à la ferme de Berghof, au sommet de la colline. Les amis des animaux y trouveront leur compte: au bord du chemin, des chèvres et des lamas dévisagent les promeneurs. Arrivé au sommet du Hallauerbärg, le plus grand vignoble de Suisse orientale, on longe un moment l’orée de la forêt habillée de couleurs automnales. Une vision splendide s’offre aux randonneurs lorsque le brouillard se dissipe et que les rayons du soleil illuminent le feuillage des arbres. L’étang de Röti, qui a tendance à se combler, est régulièrement remis en état pour permettre aux grenouilles, crapauds et autres tritons de frayer. Un peu plus loin, il faut veiller à ne pas manquer l’intersection menant à Egg. De là, l’itinéraire s’enfonce dans la forêt. Une fois le ravin de Schärersgrabe franchi, on se retrouve nez à nez avec l’Allemagne. L’autoroute longe la rive opposée de la Wutach et le bruit des camions se fait entendre. Mais une fois parvenu au hameau de Wunderklingen, le calme règne à nouveau. Il est peut-être temps d’envisager une petite pause au restaurant Mühle. L’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt en direction de Hallau. Au passage, on aperçoit le «Dicke Eiche», un chêne âgé de 600 ans. Assis sur un banc face à une ferme située en territoire allemand, on s’interroge: combien de générations ont vu cet arbre pousser? Finalement, on atteint la ferme montagnarde de Wilchingen. La dernière étape de la randonnée parcourt à nouveau le vignoble sur le sentier panoramique «Terroir du Pinot noir». Puis c’est l’arrivée à la gare de Trasadingen.
Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus N° 1398
Wildhaus • SG

Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus

Sur le versant ensoleillé de Wildhaus, un très joli itinéraire de randonnée d’hiver offre des vues fantastiques sur les sept sommets des Churfirsten. Le premier kilomètre et demi se parcourt sur la route peu fréquentée vers Steinrüti. Après les dernières maisons commence le chemin de randonnée d’hiver damé qui monte modérément dans la vallée. La vallée de la jeune rivière Thur apparaît de plus en plus nettement et le paysage acquiert un caractère alpin toujours plus marqué. Des pâturages enneigés et des groupes de sapins majestueux forment une charmante mosaïque. Au lieu-dit «Gästele», le parcours fait un grand arc de cercle. La paroi abrupte du Schofberg devient visible et, peu après, étonnamment, on voit le Säntis se dresser à l’horizon. Un dernier contour, et voici l’auberge de Gamplüt. L’éolienne près du bâtiment et les nombreux panneaux solaires témoignent de l’importance accordée ici aux énergies renouvelables. La télécabine qui monte de la vallée serait d’ailleurs la seule au monde à fonctionner exclusivement à l’énergie solaire. Depuis le restaurant, la randonnée se poursuit encore jusqu’aux cabanes d’alpage de Fros. Deux bancs bien placés permettent de se reposer en admirant le panorama grandiose. En fonction des conditions d’enneigement, ce trajet n’est toutefois pas toujours préparé. Comme il s’agit d’un itinéraire balisé pour raquettes, le tracé reste cependant toujours praticable. Le retour vers Gamplüt s’effectue sur le même chemin qu’à l’aller. D’ici, la descente à Wildhaus à pied, par Egg, est directe et raide, mais il est aussi possible d’emprunter une piste de luge séparée (l’auberge loue des luges).
Là-haut, au-dessus d’Airolo N° 1399
Pesciüm • TI

Là-haut, au-dessus d’Airolo

Le domaine skiable le plus septentrional du Tessin, garant d’un bon enneigement, est aussi ouvert aux amateurs de randonnées et de raquettes. L’itinéraire qui parcourt le Val Pozzuolo, largement aménagé à l’écart du réseau de pistes de ski, ne présente pas de forts dénivelés. De la station supérieure du téléphérique de Pesciüm, il faut passer devant le bâtiment en direction du skilift pour enfants et longer la large piste pour débutants vers l’ouest. On laisse ensuite assez vite le domaine skiable derrière soi. Après des chutes de neige, une dameuse prépare le chemin de randonnée d’hiver, dont les poteaux violets et les panneaux rose vif indiquent la direction à suivre. Le chemin, caractérisé par de petites descentes et montées, passe d’abord par un terrain à découvert, puis traverse une forêt en direction de l’Alp Cascina Nuova. Il descend ensuite vers une forêt de sapins puis pénètre dans le Val Pozzuolo sur un chemin forestier. Ici, la vue sur la région du Gotthard est imposante. Une petite boucle forme l’extrémité de l‘itinéraire. Il suffit alors de rebrousser chemin sur le même itinéraire jusqu’à Cascina Nuova et Pesciüm. Par rapport à d’autres parcours de randonnée d’hiver comparables d’autres régions du Tessin, celui situé au-dessus d’Airolo présente un avantage indéniable, qui peut aussi être un inconvénient: il est placé à l’ombre de hautes montagnes, ce qui lui garantit un très bon enneigement. En plein hiver, il n’est guère au soleil. A la mi-janvier, l’astre apparaît peu avant midi à Pesciüm pour disparaître peu après derrière le Pizzo di Mezzodì et le Poncione di Vespero. La majeure partie du tracé reste encore plusieurs semaines à l’ombre. Vers mi-février, le soleil est présent par endroits.
Chemin d’altitude à Braunwald N° 1400
Braunwald • GL

Chemin d’altitude à Braunwald

Du site ensoleillé de Braunwald, un beau chemin de randonnée d’hiver rejoint le hameau de Nussbüel, qui est un vrai belvédère. L’itinéraire ne présente pas de grands dénivelés et passe en grande partie à l’extérieur du domaine skiable. Des véhicules d’une puissance maximale de 2 CV circulent parfois sur le large chemin, mais à une vitesse réduite et pratiquement sans générer d’émission. Il faut dire que Braunwald est une localité sans voitures. Les calèches que l’on voit circuler entre le village et Nussbüel plongent les marcheurs dans une ambiance du temps passé. De la station supérieure du funiculaire de Linthal-Braunwald, les randonneurs rejoignent par quelques petites descentes et montées, en passant par la ferme de Rietberg, le croisement de chemins de Bräch/Unterstafel. A partir d’ici, le tracé damé se blottit contre le flanc de l’Ortstock. En hiver, l’ombre de la montagne se projette dès midi et le soleil n’est plus de la partie. Selon les conditions météo, le parcours est parfois fermé en raison du risque d’avalanches. Nussbüel est un petit hameau d’altitude bien exposé dont le restaurant est géré depuis près d’un siècle par la famille Ries. De nombreux plats sont cuisinés avec des produits cultivés sur place. Très couleur locale, l’assiette de salade ne s’accompagne pas d’une salière et d’un poivrier, mais d’un moulin à Schabziger. Les tenanciers conseillent aux hôtes de répartir généreusement ce fromage de lait caillé, au goût corsé, sur les crudités. Au dessert, on ne saurait renoncer au Gugelhopf, préparé quotidiennement selon la recette familiale traditionnelle. Le retour vers Braunwald s’effectue d’abord par le même itinéraire. A Bräch/Unterstafel, il faut se diriger vers la pente et monter en pente douce vers Hüttenberg en passant par Guflen. A Hüttenberg, il ne reste plus qu’à rejoindre la station supérieure du téléphérique.
Tschiertschen tout en pente N° 1384
Tschiertschen, Waldstafel — Parpan • GR

Tschiertschen tout en pente

Trockenfleisch, Brot und Käse liefern wertvolle Energie für eine Wanderung. Im Lädeli von Adrian Hirt im bündnerischen Tschiertschen dreht sich alles ums Fleisch. Er produziert wie einst sein Urgrossvater Bündnerfleisch, Salsiz und Trockenwurst von Kühen, die mehrere Sommer auf der Alp verbracht, nur Biofutter gefressen und mehrmals Kälber geboren haben. Statt mit Zusatzstoffen macht er das Fleisch mit Rotwein, Berggewürzen und Alpensalz haltbar. Was Adrian Hirt unter der Marke «Alpenhirt» verkauft, ist mehr als ein Lebensmittel. Es ist die Philosophie einer nachhaltigen, ökologischen und tiergerechten Nahrungsherstellung. Die Winterwanderung von Adrian Hirts Heimatdorf Tschiertschen nach Parpan startet bei der Station Waldstafel der Bergbahnen Tschiertschen und führt als Erstes in weiten Kehren zu den Hüenerchöpf. Der nächste Abschnitt zum Joch sollte unbedingt präpariert sein - es ist wichtig, sich vorgängig zu erkundigen und auf keinen Fall der Skipiste zu folgen. Die Strecke folgt den steilen Ausläufern des Gürgaletsch in munterem Auf und Ab und bietet hochalpines Flair. Nach dem Joch geht es aussichtsreich und mit der Sonne im Gesicht Parpan entgegen. Sollte im langen Abstieg die Energie ausgehen, hat der Alpenhirt noch ein nährstoffreiches Produkt auf Lager: Hanfsamen, Kraftfutter schlechthin. Die Bergwelt liefert die berauschende Wirkung dazu, Speisehanf hat praktisch kein THC.
Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa N° 1385
Arosa, Prätschli • GR

Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa

Un détour par la cabane de Prätschalp promet un enchantement côté paysage, mais aussi dans l’assiette: la riche planchette saucisson-fromage vaut le détour, surtout accompagnée d’un bon vin blanc ou d’une liqueur de cerises. Ou, pourquoi pas, d’un thé froid fait maison à base d’ingrédients régionaux. A Arosa, la dynamique famille d’hôteliers Krause-Wüthrich prépare son thé froid d’après la recette du grand-père, puis le met en bouteille et le distribue dans tout le canton des Grisons. Cette boisson fruitée de couleur rouge et à base de cynorhodon, d’écorces de fruits, de menthe et de fleurs de tilleul ne contient pas de théine, étanche la soif en douceur et est servie à plusieurs endroits à Arosa, dont l’auberge de Prätschalp. Le chemin pour s’y rendre monte légèrement, il est large et se prête bien à une courte randonnée en luge et en famille. Après la pause, la balade peut se prolonger par une boucle passant par Rot Tritt jusqu’à la Scheidegg, avant de rejoindre Prätschli. Tout d’abord, le chemin suit à plat le flanc de la montagne, proposant une belle vue sur toute la vallée de Schanfigg et sa nature sauvage. Il grimpe ensuite jusqu’à la Scheidegg. Tout en haut, on croise la piste de ski sans que cela gêne la randonnée. On referme la boucle en bas, sur la plaine nommée place Guisan. C’est ici que le général a encouragé ses troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. Un panneau commémore ainsi le 1er août 1940. Sur les chemins de randonnée hivernale d’Arosa, on rencontre aussi parfois le célèbre «Gigi d’Arosa». L’ancien professeur de ski rendu célèbre par la chanson de la cabarettiste Ines Torelli est devenu, après sa retraite, un randonneur passionné. Il a troqué ses skis contre des chaussures de marche et, été comme hiver, il fait sa promenade avant de rejoindre l’hôtel des Krause pour y déguster un thé froid maison.
D’Arosa à Lenzerheide N° 1386
Arosa, Prätschli — Lenzerheide, Rothornbahn • GR

D’Arosa à Lenzerheide

Sans équipement, il est difficile de progresser dans un paysage hivernal enneigé. Il faut aux randonneurs des raquettes ou des skis revêtus de peaux, à moins que le chemin ne soit déjà tracé et ainsi rendu sûr. C’est le cas du sentier Heidi & Gigi, qui relie Arosa à Lenzerheide: il requiert une bonne dose de technique. Non seulement il est aplani avec un engin à chenilles, mais il comprend également un petit tronçon technologique, le téléphérique de l’Urdenbahn. Ce dernier mène du Hörnli, au-dessus d’Arosa, au col d’Urdenfürggli, du côté de Lenzerheide, à 1,7 km de là. Si l’on préfère la variante sportive de cette longue randonnée, on peut partir du haut plateau de Prätschli, au-dessus d’Arosa, accessible avec le bus local. Après un échauffement agréable sur le versant ensoleillé du domaine skiable d’Arosa, on attaque l’ascension raide et parfois cahoteuse du Hörnli. On flotte ensuite en silence à bord du téléphérique moderne qui franchit, sans l’aide d’un seul pylône, la réserve naturelle sise dans le haut de la vallée de l’Urdental. Après deux brèves descentes en télésiège, on rejoint un chemin stable tracé avec habileté à flanc de montagne, sans quitter des yeux les larges versants baignés de lumière de la vallée de Lenzerheide. Après l’alpage de Scharmoin, le chemin pénètre dans la forêt pour rejoindre, plus bas, le lac de Heidsee. Sur certains tronçons, randonneurs et lugeurs se partagent le terrain. Depuis Lenzerheide, on peut revenir à Arosa via Coire avec le car postal et un chemin de fer à voie étroite.
Bisse caché à Grächen N° 1387
Grächen, Post • VS

Bisse caché à Grächen

C’est avant l’heure du petit-déjeuner que Paul Gruber parcourt le chemin menant de Grächen à Gasenried. A 5 h, il enfile ses raquettes et hisse sa pelle sur son épaule. Sa mission est tout sauf reposante: il doit préparer le chemin, l’aplanir avec ses raquettes, une fois à l’aller, une fois au retour. Mais aussi pelleter la neige, boucher les irrégularités, combler de neige le bisse de Bineri afin que personne ne trébuche en y mettant les pieds. Deux heures plus tard, le responsable des sentiers pédestres de Grächen est de retour au village et ouvre la voie aux propriétaires de chiens qui s’élancent les premiers. Ils seront suivis par les touristes. Quant à Paul Gruber, il sera occupé à déblayer les autres sentiers entourant le village. C’est grâce à lui aussi qu’il est presque impossible de se tromper sur l’itinéraire de ce chemin de randonnée d’hiver, qui traverse une forêt enneigée enchanteresse jusqu’à Gasenried. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant Riederstübli, les randonneurs peuvent déguster une succulente tarte aux myrtilles – l’adresse est bien connue. On peut ensuite continuer de marcher le long du bisse en reprenant le même chemin pour revenir. Ou alors suivre la route en direction de Grächen jusqu’à ce que les WC publics apparaissent à gauche: le chemin de randonnée d’hiver vire à droite à cet endroit. Il mène à travers la forêt encore un temps, puis l’itinéraire se termine sur une petite route qui se parcourt sans raquettes. C’est une journée ensoleillée qui prend fin à Grächen, pour Paul Gruber également. Du matin au soir, il a préparé tous les chemins de randonnée d’hiver et parcouru environ 25 kilomètres. S’il ne neige pas cette nuit, il pourra dormir un peu plus longtemps demain. Sinon, son marathon recommencera.
Entre village abbatial et Titlis N° 1388
Engelberg — Gerschni • OW

Entre village abbatial et Titlis

Engelberg a beaucoup à offrir aux sportifs en hiver. Sur cette randonnée menant du village à Untertrübsee, on rencontre des fondeurs, des sauteurs à ski, des snowboarders, des skieurs et des randonneurs en raquettes. L’itinéraire est donc tout sauf paisible. Il n’est pas fait non plus pour les inconditionnels du soleil, du moins en décembre et en janvier, car cette partie de la vallée est alors majoritairement à l’ombre. La randonnée débute à la gare et mène, par une belle allée longeant le centre de sport, au pont de Bänklialpbrücke. C’est ici que commence l’ascension à travers la forêt. En dépassant l’hôtel-restaurant Bänklialp, on commence par monter doucement sur la route damée. Peu avant le quatrième virage, un embranchement mène au tremplin de saut à ski. Et même s’il n’y a pas de compétition à ce moment-là, un petit détour par l’installation s’impose. Bientôt, on atteint la fin de la route et l’on poursuit par un sentier étroit et un peu plus raide. Après l’orée de la forêt, le terrain s’aplanit et l’on gagne le domaine skiable de Gerschnialp où skieurs, fondeurs et randonneurs d’hiver se partagent les pistes peu pentues. Au «Laub», le versant imposant et raide derrière lequel apparaît le Titlis, les freeriders tracent leur route dans la neige, donnant naissance à une immense toile abstraite. Après avoir repris des forces au café Ritz, on continue en direction d’Untertrübsee. Le sentier de randonnée d’hiver y est parallèle aux pistes de ski de fond et de raquette, et il faut rester très attentif à la signalisation. Après Schlegi, l’itinéraire grimpe une dernière fois jusqu’au restaurant de montagne Untertrübsee. On redescend jusqu’à Schlegi par le même chemin et, de là, jusqu’à la station de Gerschnialp. Le funiculaire ramène finalement les marcheurs au village.
En raquettes dans le val d’Hérens N° 1389
St-Martin VS • VS

En raquettes dans le val d’Hérens

Le lagopède alpin, qui vit dans les Alpes, entre 1900 et 2600 mètres d’altitude, est le seul oiseau à passer l’hiver au-dessus de la limite de la forêt. Une autre de ses caractéristiques est son camouflage. Il troque en effet ses plumes de couleur brun-gris pour un plumage blanc qui lui permet d’être peu visible sur la neige. Par beau temps, il amasse le plus possible de nourriture, des bourgeons et des graines, qu’il trouve surtout dans des emplacements déneigés. Réunis en petits groupes, les lagopèdes sautillent sur la neige avec leurs pattes recouvertes de plumes en hiver, laissant des empreintes en forme de raquettes. Ces traces, les randonneurs à raquettes les verront peut-être en quittant la forêt pour rejoindre l’alpage de Lovégno. C’est ici, près des cabanes enneigées, que ceux qui marchent en boucle au départ de St-Martin font demi-tour. Cet alpage, au pied du sommet de La Maya, est le lieu idéal pour un arrêt, car il offre une belle vue sur les 4000 entourant la Dent Blanche et, en bas, sur le val d’Hérens. Les randonneurs entament ensuite la descente. En pénétrant dans la forêt, ils quittent la région où vivent les lagopèdes, si possible sans les avoir dérangés. Il vaut mieux éviter les endroits déneigés et veiller, tôt le matin et par mauvais temps, à ne pas piétiner leur dortoir. Des élévations à peine visibles pourraient être le toit de leurs abris, qu’ils construisent en creusant, puis en se laissant recouvrir par la neige. C’est là qu’ils passent la nuit et échappent au mauvais temps. S’ils doivent fuir, ils perdent beaucoup d’énergie. D’ailleurs, les fuites répétées les font mourir d’épuisement.