Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Sur les hauts de Davos direction Schatzalp N° 1350
Gotschnagrat — Schatzalp • GR

Sur les hauts de Davos direction Schatzalp

Dominant l’orée de la forêt, cette randonnée prend, en automne surtout, des airs de haute montagne, avec sa vue sur les mélèzes parés d’or en contrebas et sur les premières neiges un peu plus haut. Mais on y apprécie toutefois les avantages d’un chemin panoramique facile. La randonnée mène du Gotschnagrat au col de la Strela en passant par des sentiers à flanc de coteau à la vue imprenable. Des chaînes de montagne et des vallées célèbres comme celles de Dischmatal ou de Sertigtal attirent le regard. Évidemment, on ne peut pas manquer «l’oeuf d’or», l’hôtel Intercontinental de Davos à l’architecture futuriste et à la couleur originale. Depuis le col de la Strela, la vue donne sur l’autre versant: la vallée du Schanfigg, qui abrite Arosa, et, au loin, la région de la Surselva. À la fin du Moyen Âge, le col de la Strela était une route très empruntée par les Walser. Le rêve d’un train à crémaillère qui passe par le col a été abandonné avec l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Dans les années 1970, une route passant par le col a même été planifiée. Au fond d’un tiroir se cache encore le projet d’un tunnel reliant Davos à Langwies sous le col de la Strela. À l’abri du vent, un peu en deçà du col, se trouve un restaurant de montagne qui sert une petite collation bien méritée avant de reprendre le chemin qui descend rapidement jusqu’à l’alpage de Schatzalp au prix d’un passage assez raide. L’hôtel de montagne de style Art nouveau qui s’y trouve avait été conçu vers 1900 pour servir de sanatorium. Il est devenu célèbre grâce au roman de Thomas Mann, «La Montagne magique». L’hôtel Schatzalp a aussi la réputation d’être un lieu magique. Le temps file lorsqu’on s’y détend ou que l’on visite le jardin botanique. Mais rien ne presse: en haute saison, le funiculaire de Schatzalp effectue la descente à Davos jusqu’à minuit.
À la découverte de la vallée de Surbtal N° 1479
Tegerfelden, Hochbrücke — Lengnau AG • AG

À la découverte de la vallée de Surbtal

Pendant des siècles, la vallée de Surbtal en Argovie a été une sorte de ghetto fédéral: les Juifs qui souhaitaient vivre en Suisse n’avaient le droit de s’établir que dans les deux villages d’Endingen et de Lengnau. Il n’existe donc nulle part ailleurs dans notre pays un tel patrimoine architectural de culture juive. Le sentier «Jüdischer Kulturweg» met en valeur cette richesse culturelle unique. Pour l’atteindre, on longe la rivière Surb à partir de Tegerfelden via Unterendingen en prenant la direction d’Endingen. Sur la Rankstrasse se dressent plusieurs maisons historiques, toutes dotées de deux portes d’entrée, l’une pour les juifs, l’autre pour les chrétiens. C’était une manière créative de la part de la population d’appliquer le précepte de séparation religieuse. La synagogue voisine est quelque peu dissimulée. Elle possède une splendide façade néo-classique avec des fenêtres décorées d’arcs plein cintre d’inspiration mauresque. De l’autre côté de la Surb se trouve une belle maison où l’on pratiquait le Mikvé (bain rituel d’immersion). Devant, un petit sentier balisé comme piste cyclable mène à l’extérieur du village où se trouve le cimetière juif, le plus ancien du genre en Suisse. On en sort à son extrémité est, où l’on retrouve un chemin de randonnée. On longe d’abord le Talebach, puis on traverse le Wiesland en montant doucement via le hameau de Vogelsang dans les bois. Le chemin débouche enfin sur les prairies et les forêts avec leurs superbes vues, et descend jusqu’à Lengnau. Le promeneur y trouve une nouvelle synagogue, immanquable: le bâtiment et son impressionnante façade se trouvent bien en vue, au centre du village.
Sur le chemin de rive en direction de Berne N° 1481
Münsingen — Bern, Tierpark • BE

Sur le chemin de rive en direction de Berne

Une randonnée le long de l’Aar entre Münsingen et Berne en vaut la chandelle en toute saison. La rivière dispose aujourd’hui de plus d’espace qu’au cours de ces dernières décennies. De la gare de Münsingen, on rejoint le sentier des bords de l’Aar par la zone résidentielle. Là, en longeant la rive droite de la rivière, on progresse toujours tout droit. Au départ, des bouts de chemin passe relativement près de l’autoroute, mais les bruits de la circulation sont à peine audibles. Bientôt, on aperçoit l’Hunzigenau. À partir de 1824, la rivière qui déroulait ses méandres à travers la région a été endiguée dans un chenal bâti en dur. En 2006, des travaux ont été conduits pour renaturaliser ce corset. Depuis, l’eau est beaucoup plus à son aise à cet endroit. Ainsi, l’Aar ne coule pas seulement dans son lit, mais se disperse en de nombreux bras dont le débit d’eau est si lent qu’il semble s’être arrêté. De larges espaces pourvus de galets, d’arbres et de roseaux donnent un nouveau visage à cette splendide plaine alluviale. L’élargissement avait pour but de réduire les dommages causés par les inondations et de contenir l’érosion du lit de la rivière. Il apporte également beaucoup au monde animal et végétal, ainsi qu’à l’œil et l’esprit. Jadis, le sentier de randonnée conduisait à travers un couloir boisé étroit. Aujourd’hui, il emprunte des chemins variés et tortueux à travers un paysage pittoresque qui offre maintes jolies vues sur les eaux. Les forêts alluviales du Kleinhöchstettenau et du Märchligenau qui viennent ensuite ne sont pas moins belles. Des troncs grignotés et des piles de bois dans la rivière révèlent que le castor a réintégré les lieux. Peu avant Muri, le sentier de rive se rapproche à nouveau de l’eau. Par le quartier de l’Elfenau, on arrive enfin au parc zoologique de Dählhölzli, le but de l’itinéraire.
En raquettes direction le Leiterhorn N° 1482
Wengen • BE

En raquettes direction le Leiterhorn

En Suisse, les montagnes aux pentes abruptes et très prononcées sont souvent appelées «Horn», à l’instar des sommets de l’Oberland bernois Wetterhorn, Schreckhorn ou Schilthorn. Le Leiterhorn, en revanche, porte mal son nom. Il domine Wengen, mais n’est en fait qu’une colline boisée, du moins sur son versant sud. Toutefois, il offre un panorama à nul autre pareil. La vallée de Lauterbrunnen s’y étire dans presque toute sa longueur, comme vue du ciel. Les parois rocheuses, dont certaines culminent à 1000 m et ceignent le fond de la vallée, sont particulièrement impressionnantes. La face nord jouit également d’une spectaculaire vue plongeante sur Zweilütschinen et Interlaken. Une piste de raquettes à neige mène à ce fameux belvédère. De Wengen, on traverse d’abord le centre-ville, puis les bois et les pâturages enneigés jusqu’à Flüelenboden, d’où l’on entame la montée en lacets avant d’atteindre l’Äussere Allmend. On poursuit tranquillement la montée vers l’aval pour rejoindre le Leiterhorn. Des bancs invitent à la pause. La descente vers Ausserwengen est d’abord bien raide en bordure de forêt jusqu’au point de vue de la Hunnenfluh. De là, le sentier s’aplanit, puis, un peu plus loin, redescend légèrement vers des chalets brunis par le soleil, avant d’arriver à la gare de Wengen. Si les dernières chutes de neige remontent à quelques jours, l’itinéraire est généralement déjà bien damé par les nombreux randonneurs en raquettes, à tel point qu’il peut se pratiquer aussi avec de bonnes chaussures de randonnée. Si tel est le cas, il est toutefois conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse afin de venir à bout du passage relativement raide entre la bifurcation de la Hunnenfluh et du Leiterhorn plus facilement.
Autour du Piz Mundaun N° 1483
Obersaxen, Affeier Dorf — Vella • GR

Autour du Piz Mundaun

Passer de l’ombre à la lumière, du versant nord du Piz Mundaun enneigé à son flanc sud baigné de soleil, de l’îlot des Walser à la région linguistique romanche: la randonnée hivernale qui part de la vallée du Rhin antérieur et se rend jusque dans le Val Lumnezia enchaîne et dompte toutes sortes de contrastes. L’itinéraire longe le bord inférieur du domaine skiable de Piz Mundaun, mais rejoint rarement les pistes. En chemin, on profite d’un panorama grandiose, d’une riche variété de paysages et d’un silence envoûtant, loin de l’agitation. On part du petit village Walser d’Affeier, qui appartient à la région d’Obersaxen. Le chemin balisé décrit deux larges courbes joliment aménagées avant de contourner les maisons de villégiature de Misanenga dans la montée. On arrive par une petite route aux gorges du ruisseau Valater, que l’on traverse pour rejoindre le hameau de Platenga. Un chemin plat nous mène ensuite au village de Surcuolm et on prend gentiment de la hauteur en passant à travers bois puis au-dessus de la région de mayens et d’alpages qui s’ouvre devant nous. Pour un temps, le tracé du chemin suit une piste de luge en parallèle, mais, au sortir de la forêt, il s’en désolidarise et monte doucement, mais régulièrement, vers Valmata et la chapelle Sogn Carli, qui est le point culminant de la randonnée. Juste avant, un peu en-deçà du chemin, se trouve un restaurant d’altitude dénommé «Bündner Rigi» en raison de la vue exceptionnelle dont il profite. D’abord très pentu, le chemin ne présente ensuite qu’une pente douce qui mène au village de Morissen. La vue sur le Val Lumnezia est splendide. La «vallée de la lumière» est une haute et large vallée sur le versant méridional de la chaîne du Piz Mundaun. En descendant doucement, on arrive enfin à Vella, la principale localité de la vallée.
De La Brévine au lac des Taillères N° 1484
La Brévine • NE

De La Brévine au lac des Taillères

Les bonshommes de neige se sentent chez eux à la Brévine: au nord du Val de Travers, sur le haut plateau, les températures hivernales flirtent avec le zéro. Un sentier thématique, aménagé sur le chemin de randonnée hivernale menant au lac des Taillères, invite à se confronter de manière ludique à la nature et au froid. En janvier 1987, la température dans le village jurassien est tombée à moins 41,8 degrés Celsius: le record de froid officiellement enregistré en Suisse à ce jour. On peut donc faire l’expérience de conditions arctiques ici. Le départ des pistes de ski de fond et de randonnées en raquettes se trouve à quelques pas du terminus du car postal au centre du village. C’est également là que débute le chemin de randonnée hivernale, balisé par des panneaux roses. Son tracé est parallèle à la route qui conduit à Les Verrières via Bémont. L’itinéraire ne présente pratiquement pas de dénivelé et convient donc parfaitement aux familles. Si les plus petits peuvent aisément s’asseoir et être tirés sur une luge, les enfants les plus grands peuvent écouter l’histoire du bonhomme de neige Taillaule, parti dans la vallée à la recherche de toutes sortes d’accessoires pour s’habiller convenablement pour la saison froide: des châtaignes pour les yeux, une carotte pour le nez, de la paille pour les cheveux. Douze postes proposent des énigmes à résoudre. Les lettres trouvées forment, une fois remises dans l’ordre, le nom du lieu où le record de froid a été enregistré dans la vallée à l’époque. Une plaisante surprise attend les excursionnistes au lac des Taillères. En hiver, le lac gelé sert de terrain de jeu aux patineurs et aux randonneurs. Le restaurant Aux Berges d’Estaillères à proximité permet de se réchauffer. Pour retourner à La Brévine, on emprunte le même itinéraire qu’à l’aller.
D’Oberberg à Ibergeregg N° 1485
Oberberg St. Karl • SZ

D’Oberberg à Ibergeregg

Même si l’itinéraire de retour emprunte parfois le tracé de l’aller, la randonnée hivernale qui mène d’Illgau à Ibergeregg est très variée, de par la diversité des paysages et des points de vue toujours changeants. Avec son exposition plein sud, le soleil est très présent et la vue magnifique. Le parcours est entièrement balisé de panneaux roses en bois. Ainsi, on ne risque pas de se perdre, même lorsque le chemin traverse une piste de ski, ce qui n’arrive de toute façon que dans la partie supérieure de l’itinéraire, et ce rarement. Au point de départ de St-Karl, deux chemins sont possibles. Tous deux mènent à Oberberg. Le premier, en direction de l’ouest, débute au terrain de jeux, en forêt, au-dessus de la station du téléphérique. Le second, vers l’est, est un peu plus long et moins raide. On peut réserver cette possibilité pour le retour. Depuis le restaurant Oberberg, le chemin de randonnée hivernale monte modérément, mais de façon continue, vers le lieu-dit de Bleikenboden. Ensuite, on s’approche des pistes du domaine skiable d’Ibergeregg. En longeant une piste bleue, on arrive au restaurant de montagne à hauteur du col. Le sentier d’altitude en direction de Holzegg s’étend au-dessus de la vallée de Schwyz, sans grand dénivelé. Bientôt, les sommets des deux Mythen font leur apparition. La terrasse ensoleillée devant le restaurant alpin Zwäcken est un joyeux remue-ménage les jours de grand beau en haute saison. Le calme qui nous attend à Müsliegg, qui se trouve juste après la bifurcation, est d’autant plus impressionnant. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur le flanc sud ensoleillé, est à l’extérieur du domaine skiable. Il descend en grandes boucles jusqu’au restaurant des pistes de Grossenboden, offrant les plus belles vues. Une légère montée à travers le domaine skiable ramène à Bleikenboden, d’où l’on peut revenir à St-Karl par le même chemin que lors de l’ascension.
Gravir un des sept sommets des Churfirsten N° 1208
Alp Sellamatt • SG

Gravir un des sept sommets des Churfirsten

Sur les hauts du lac de Walenstadt se dressent les sept sommets des Churfirsten. Leurs noms relèvent pour certains du domaine de la culture générale: Chäserrug, Hinterrugg, Scheibenstoll, Zumstoll, Brisi, Frümsel, Selun. Certaines personnes font l’ascension des sept sommets en une journée. D’autres les gravissent plutôt en une année. Pour le randonneur qui se contente d’un seul d’entre eux pour commencer, c’est le Selun qui est conseillé. Culminant à 2205 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus bas de la chaîne de montagnes. Bien que parfois fatigante, la randonnée ne présente pas de difficulté technique et la vue depuis le sommet est renversante. La randonnée de montagne débute à l’alpage d’Alp Sellamatt. Le télésiège qui part d’Alt St. Johann permet de s’épargner près de 500 mètres de dénivelé. Pour atteindre le Selun qui se dresse comme un phare, il faut traverser des prairies et des bois. La montée débute après une bonne heure de marche. Le chemin mène sur les hauteurs en zigzaguant sur le flanc de la montagne. L’ascension des quelque 900 mètres est continue et abrupte. Vers le milieu, le versant s’aplanit un peu: un endroit idéal pour une pause bien méritée, car la dernière ligne droite nécessitera encore bien des forces. Mais l’effort en vaut la chandelle: au sommet s’élève une croix et, juste devant, les rochers laissent la place au vide. En contrebas, le lac de Walenstadt scintille d’un bleu vif et profond. On serait alors bien tenté d’imiter les base-jumpers qui s’élancent depuis les Churfirsten, mais la variante la plus sûre consiste à reprendre la route du Toggenbourg par le même chemin qu’à l’aller.
Cabane de charme sur les hauts de Grimentz N° 1305
Bendolla • VS

Cabane de charme sur les hauts de Grimentz

Jusqu’au siècle dernier, Grimentz était un village relativement peu connu. La situation a changé à partir des années 1960, avec la construction de remontées mécaniques et de téléskis. Pourtant, Bendolla est une région qui se prête également à merveille à la randonnée. Dès le début de la marche, la vue sur les montagnes est splendide. On laisse petit à petit la technologie et le quotidien derrière soi, les pâturages deviennent plus arides, les éboulis se multiplient. Le sommet des Becs de Bosson, composé de plusieurs tours rocheuses, est impressionnant. Au col des Becs de Bosson, un sentier bifurque en direction du sommet. Cependant, l’ascension du massif est très exposée et n’est pas envisageable sans un peu d’escalade. Il vaut mieux rester sur le chemin qui mène à la cabane des Becs de Bosson. Celle-ci se situe au point le plus haut de la randonnée et constitue un lieu idéal pour une pause prolongée avec vue sur le Weisshorn, la Dent Blanche et sur d’autres sommets valaisans culminant à 4000 mètres. C’est également le point de rencontre de nombreux vététistes. En effet, les alentours du Pas de Lona, en contrebas de la cabane, sont aussi un paradis pour les adeptes de VTT. En général, le partage du chemin ne dure pas très longtemps, car les vététistes choisissent une route différente de celle des randonneurs. Les quelque quinze lacs de montagne aux environs du Pas de Lona sont fascinants. Le plus grand d’entre eux est le lac de Lona. Sur le chemin du retour, vers la Pointe de Lona, il est important de bien regarder le sol. En effet, sur un court tronçon, le chemin est assez irrégulier. De plus, il y pousse la rare gentiane des Alpes (gentiana alpina). De retour à Bendolla, la télécabine nous ramène à Grimentz. Qu’il est agréable de se balader entre les chalets baignés de soleil et ornés de géraniums rouges, ou encore de déguster un café et une part de tarte aux myrtilles, véritable délice du Val d’Anniviers, lorsqu’il reste un peu de temps.
Plongée dans le Moyen Age 2 N° 1442
Lichtensteig Bahnhof — Bütschwil • SG

Plongée dans le Moyen Age 2

Les ruines des deux châteaux ne pourraient être plus dissemblables. Neu Toggenburg est juché sur un promontoire rocheux en poudingue offrant une vue sur l’Untertoggenburg, le lac de Constance, l’Alpstein et les sommets alpins. L’édifice fut la résidence des comptes du Toggenburg depuis la fin du XIIe siècle, après qu’ils ont perdu leur domaine familial dans l’Alttoggenburg au profit de l’abbaye de Saint-Gall. Ce devait être un château impressionnant avec ses cinq murs d’enceinte, dont les plus éloignés sont encore visibles aujourd’hui. Les ruines du château de Rüdberg, près de Bütschwil, sont pour leur part dissimulées dans la forêt. La paroi derrière le château, haute de 50 mètres, tombe à pic vers la rivière Thur. Rüdberg était une construction simple servant à contrôler le passage sur la Reichsstrasse entre les lacs de Constance et de Zurich, la seule voie carrossable traversant le Toggenburg. Une randonnée riche et variée relie les deux sites. Le point de départ est Lichtensteig, dont la vieille ville médiévale invite à la balade. Le chemin passe par Vorderhalden et Graben en prenant rapidement de la hauteur pour atteindre son point culminant aux ruines de Neu Toggenburg. L’endroit jouit non seulement d’une vue magnifique mais aussi de la présence de 240 espèces de plantes à fleur et de fougères. La descente emmène le randonneur à travers la forêt, puis des pâturages dégagés jusqu’à Schwanden et Wigetshof, pour aboutir dans la petite gorge où se cachent les ruines de Rüdberg. Le bouquet final est le pont suspendu après Laufen. Long de 100 mètres, il se balance au-dessus des eaux tumultueuses de la Thur, dans lesquelles il est possible de se baigner. Après le pont, le chemin n’est plus très long jusqu’à la gare de Bütschwil.
La magie des fleurs à Goms N° 1471
Hst. Fürgangen-Bellwald — Fiesch • VS

La magie des fleurs à Goms

Fin avril, alors que la floraison des cerisiers de Bâle-Campagne est terminée depuis longtemps, les cerisiers autour d’Ernen sont encore en fleurs. Mais cette randonnée est également attrayante en été et en automne, grâce au pont suspendu, aux bisses, aux chapelles et aux points de vue que l’on y découvre. Quelques minutes à peine après avoir commencé à marcher, on traverse le Rhône par le pont suspendu construit en 2015, puis on arrive à Mühlebach. À l’entrée du village, un banc en bois en forme de snowboard invite les randonneurs à faire une pause. Il a été construit en l’honneur de Patricia Kummer, championne olympique locale de slalom parallèle. On suit le canal en bois restauré d’un bisse, qui nous amène jusqu’en haut de la colline Mosshubel. Dans ce charmant paysage qui s’étend au pied de montagnes enneigées, la potence est une trace particulièrement sombre du Moyen-Âge. À cet endroit visible de loin, on a pendu des condamnés jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, le village de montagne qui a reçu le prix Wakker en 1979 n’est plus connu comme un lieu de justice, mais comme la «Mecque de la musique de chambre». Chaque année en été, des musiciens suisses et étrangers s'y rencontrent pour jouer. Un petit tour au centre bien entretenu du village s’impose avant de s’atteler à la montée raide qui mène au bisse de Trusera. Celui-ci a pu être remis en état grâce à la construction du parc paysager de la vallée de Binn, qui inclut aussi Ernen. Une dernière montée et on se retrouve devant la chapelle blanche immaculée de Saint-Antoine. Elle est l’une des nombreuses constructions de la topographie religieuse du parc paysager de la vallée de Binn. D’ici, on a une vue magnifique sur la vallée du Rhône et la vallée de Binn. À la descente, le chemin de randonnée emprunte sur une courte distance une route peu fréquentée. Il descend ensuite à travers des prairies jusqu’à Niederernen. Puis il passe au-dessus du Rhône et arrive à Fiesch après une petite montée.
Dans les gorges de la vallée de Kaltbrunnen N° 1469
Meltingen, Meltingerbrücke — Grellingen • SO

Dans les gorges de la vallée de Kaltbrunnen

La randonnée commence dans le Schwarzbubenland («pays des garçons noirs») de Soleure. L’origine de ce nom n’est pas très claire. Pour certains, il provient de l’activité autrefois lucrative de la contrebande. Cette explication se fonde sur le fait que des enclaves soleuroises sont situées à la frontière française. Pour définir l’activité de contrebande, on parlait de «noircir». Les contrebandiers étaient en majorité de jeunes hommes ou «garçons», ce qui aurait donné naissance à l’expression «garçons noirs». Mais cette dernière pourrait aussi être le surnom donné par les Bâlois au temps de la Réforme aux Soleurois restés catholiques, tandis que Bâle adoptait la Réforme. Après quelques pas à peine, on entre dans le paysage fascinant des gorges. Des langues-de-cerf ornent les parois rocheuses et d’épais tapis de mousse recouvrent des blocs de roche et des souches. Des troncs brisés pendent dans les branchages d’autres arbres, des géants déracinés sont coincés dans les parois des gorges et forment des ponts branlants. L’eau de l’Ibach a creusé de nombreuses grottes dans la partie inférieure de la vallée de Kaltbrunnen. Certaines d’entre elles incitent même à aller y faire un tour. N’oubliez pas votre lampe de poche! Dans ces grottes, les archéologues ont découvert des outils, des fers de lance, des aiguilles d’os et d’autres objets datant d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Soudain, l’Ibach conflue avec la Birs, ce qui signifie que l’on arrive au bout de la vallée de Kaltbrunnen et, tout de suite après, aux gorges du Chessiloch. Les parois rocheuses sont recouvertes de dessins d’armoiries. Ce sont les soldats qui surveillaient ce recoin stratégique de la vallée durant la Première Guerre mondiale qui dessinèrent sur la roche, et parfois même gravèrent dans la pierre, les armoiries de leurs cantons d’origine et de leurs unités. On termine la randonnée sur un chemin en revêtement dur jusqu’à la gare de Grellingen, dans le canton de Bâle-Campagne.
Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme N° 1472
Wolhusen, Neuemsern-Rossei — Hasle LU • LU

Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme

La région du Napf, qui compte l’Entlebuch, est un massif montagneux sinueux composé de poudingue. Après le retrait des glaciers, la Petite Emme a assumé le rôle de jardinier paysagiste pendant des millénaires et elle continue de le faire aujourd’hui, parfois de manière dramatique, comme en 2005 lorsque les violentes intempéries ont causé d’importantes inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue. Depuis Neuemsern-Rossei, où l’on peut prendre un bon café dans un grill, on revient quelques mètres en arrière sur la route, jusqu’au pont qui mène sur l’autre rive. D’ici, le chemin prend la direction de l’amont puis fait une boucle en suivant la rivière Fontanne, qui draine une part importante de la région du Napf. On rencontre parfois des chercheurs d’or dans la Fontanne, qui ne trouvent en général que de très fines paillettes dans leur pan. Pourtant, selon la légende, le cœur du Napf recèlerait une immense pépite d’or... Peu après le pont Kappelbodenbrücke, la rivière nous offre un spectacle inattendu. À cet endroit, la Petite Emme a creusé plusieurs entailles dans le sol en poudingue et s’y infiltre en bouillonnant. Attention, les rochers sont glissants! L’arrivée à Entlebuch est presque surréaliste: après avoir traversé un paysage riverain très sauvage par endroits, on débouche subitement au milieu d’énormes bâtiments de sociétés de vente par correspondance. Derrière le village, on revient sur les rives de la Petite Emme puis on marche tantôt au bord de l’eau, tantôt plus en hauteur. Peu avant Hasle, Feldgüetli, une grande place de jeu, d’activités sportives et de grillade, invite les randonneurs à faire une pause prolongée. Si l’on veut manger un bout avant de rentrer, on peut faire un petit crochet depuis la gare jusqu’au village de Hasle, où l’on trouve des restaurants et des supermarchés.
Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson N° 1473
Plan-Francey — Le Moléson, Station • FR

Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson

Les promeneurs qui arrivent au bon moment à Moléson-sur-Gruyères sentent d’emblée le parfum du Gruyère qui émane de la fromagerie de démonstration, toute proche. Pendant le trajet en funiculaire jusqu’à Plan-Francey, la face nord du Moléson, striée de bandes rocheuses, semble toujours plus raide. Tel une sentinelle têtue, le sommet impressionne par son isolement et sa forme conique massive et tronquée dans une région parsemée de dents et de vanils aiguisés. De Plan-Francey, le chemin contourne tout d’abord le sommet par sa face ouest. Bien aménagé, il monte et descend doucement à travers des prairies fleuries et des forêts clairsemées. C’est depuis le replat nommé Le Villard-Dessus que commence la vraie montée. Les randonneurs empruntent d’abord une petite route asphaltée puis gravissent un étroit sentier de montagne, très raide sur une courte distance, jusqu’à l’alpage Tremetta. Bientôt, ils atteignent la crête du Moléson. Il reste quelques mètres à franchir jusqu’au sommet, mais l’ascension se fait en douceur. Bien qu’il n’atteigne que 2000 mètres d’altitude, le Moléson offre un panorama exceptionnel grâce à sa situation isolée. Par temps clair, on aperçoit les Alpes de Suisse centrale, avec le Titlis, les célèbres sommets bernois, une série de 4000 mètres valaisans et le mont Blanc. On distingue aussi le lac Léman, qui scintille au sud-ouest, et les lacs de Neuchâtel, de Morat et de Bienne loin au nord. À propos du parfum du Gruyère: les auberges de Plan-Francey, de l’alpage du Gros-Plané et du Moléson, bien sûr, ne sont pas à dédaigner! Toutes ces adresses servent du Gruyère sous forme solide ou fondue.
Vers Aarberg par le Frienisberg N° 1474
Frieswil — Aarberg • BE

Vers Aarberg par le Frienisberg

Frieswil est un village à l’authenticité préservée qui émerveille par la vue qu’il offre par temps clair sur les Alpes bernoises et fribourgeoises, le Pays des Trois-Lacs et le Jura. On peut déguster un café à la boulangerie du village, ouverte même le dimanche matin. Un panneau, tourné vers la pente ascendante, indique déjà la tour «Chutzentum». À l’orée de la forêt, un banc permet de profiter encore un moment de la vue. Puis on pénètre dans le monde de la forêt par une sorte de grande porte faite de feuilles et d’aiguilles, passant de la clarté éblouissante de la campagne aux ombrages qui se tissent entre les troncs des grands arbres, sous un toit de feuilles frémissant. Que les rêveurs prennent garde: le chemin de randonnée tourne quelquefois à angle droit et il est facile de le rater si l’on est plongé dans ses pensées ou dans une conversation passionnante. Tout à coup, on aperçoit la Chutzenturm à travers les arbres. Cette construction en bois de 45 mètres de haut a été érigée en 2010 sur le territoire du Frienisberg. Un escalier de 234 marches mène à la plate-forme d’observation la plus élevée, qui offre une vue à 360°. Près d’Elemoos, le chemin ressort de la forêt pour traverser des terres cultivables ainsi que les villages de Baggwilgraben et Lobsigen. Quelques passages se font ici sur l’asphalte. Après la fabrique de sucre, ses envolées de vapeur et ses pétarades, on arrive dans la paisible petite ville d’Aarberg. Lors de sa fondation vers 1220, Aarberg était encore entourée par deux bras de l’Aar. Il n’en reste plus qu’un depuis les corrections des eaux du Jura. La place de la ville est ourlée de maisons bourgeoises bien conservées, abritant aujourd’hui un restaurant après l’autre. Contrairement à Frieswil, les randonneurs ont ici l’embarras du choix pour s’attabler.
Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier N° 1476
Chasseral Hôtel — Sonvilier • BE

Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier

Le château d’Erguel, visible de loin, trône au-dessus de Sonvilier. D’après la légende, une jeune noble amoureuse, folle de tristesse et de chagrin, se serait laissé mourir de faim à l’abri de ses murs. Cette randonnée très variée et suscitant beaucoup d’émotions commence sur le Chasseral, un des sommets les plus hauts du Jura. La vue d’ici est trop belle pour repartir aussitôt. Une auberge de montagne permet de retarder un peu la descente et de profiter plus longuement du panorama sur les lacs du Plateau s’étendant même jusqu’aux Alpes. Que les randonneurs se consolent en se mettant en marche: sur l’itinéraire qui part vers l’ouest, ils pourront porter leur regard loin à l’horizon au-dessus des Franches-Montagnes. Le chemin de randonnée descend à travers les maigres pâturages du Jura et atteint une adorable petite vallée. Au lieu d’emprunter les gorges de la Combe Grède pour la descente, on traverse une forêt jurassienne pierreuse en direction de Les Pontins. À la hauteur de La Corne, un petit détour s’impose pour gagner une saillie rocheuse. De ce point de vue, les randonneurs aperçoivent à leur pied les rochers de la Combe Grède, Saint-Imier et, au-delà, les éoliennes du Mont-Soleil. La prochaine opportunité d’étancher sa soif est la Métairie des Plânes. Peu après, on randonne à travers un paysage aux allures de jardin, avec de vénérables érables sycomores marqués par le temps et les intempéries, qui invitent à une petite halte contemplative. De l’auberge Les Pontins, il ne reste que quelques centaines de mètres à franchir jusqu’aux ruines de l’ancien château d’Erguel. C’est ici que l’ancien châtelain fit autrefois assassiner le bien-aimé de sa fille, qui ne lui plaisait guère. Aujourd’hui, plus rien ne rappelle cet épisode funeste. C’est par une belle allée plantée de tilleuls qu’on arrive à Sonvilier, où l’on n’aperçoit plus les ruines que loin à l’horizon.
Randonner au Furner Berg, dans le Prättigau N° 1477
Furna, Rasitsch — Furna, Post • GR

Randonner au Furner Berg, dans le Prättigau

Avant que des lignes électriques soient tirées jusqu’à Furna en 1968 et que le petit village soit relié au réseau électrique, ce hameau Walser faisait partie des derniers lieux de Suisse à ne pas posséder l’électricité. Grâce à cette dernière et à la route, Furna est resté un village vivant, qui constitue aussi un bon point de départ pour la randonnée. Après une rude grimpette pour se mettre en train, le chemin se poursuit plus ou moins à plat et travers les charmants paysages de prairies, de forêts et de marais du Furner Berg. À l’Alp Rona, on peut acheter des boissons et des en-cas lors de la saison d’estivage, notamment des glaces de fabrication maison. Bientôt, de curieuses clôtures inclinées attirent l’attention. Comme une œuvre d’art aux motifs compliqués, elles ourlent le chemin de randonnée qui, sur un bref tronçon, emprunte une petite route alpine. Ce type de clôtures très répandu jadis dans la région des Alpes est rare aujourd’hui: presque partout, il a été remplacé par des clôtures requérant moins d’entretien et de matériaux. Ici, au Furner Berg, ce sont les participants d’un cours d’agriculture qui ont construit cette belle clôture. Peu après Rona, un embranchement part à droite. Les randonneurs qui le souhaitent atteindront le dos du sommet du Höhsäss en effectuant un détour d’un quart d’heure. Quelques minutes après Güfer, l’itinéraire qui longe l’orée de la forêt passe à côté du Heitengada, une grange en bois munie de tables et de bancs sur lesquels chacun peut s’asseoir. Juste à côté se trouve une jolie aire de grillades avec une fontaine jaillissante permettant de remplir les gourdes. Il est agréable de faire halte pour pique-niquer dans cet endroit convivial. On franchit ensuite un nouveau tronçon forestier en empruntant un petit sentier et l’on arrive sans tarder au-dessus de Furna. Avec les sommets imposants du Rätikon en arrière-plan, ce petit hameau – même électrifié – continue à dégager une atmosphère de calme intemporel.
Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis N° 1478
Kronberg — Weissbad • AI

Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis

À Jakobsbad, les bains semblent appartenir à une époque révolue. Mais au-dessus, au sommet du Kronberg, le bain d’air pur a de quoi rendre accro. Les marcheurs qui ont de la peine à s’arracher des terrasses ensoleillées et du panorama qu’elles offrent peuvent être tranquilles: pendant toute la randonnée, ils verront loin à l’horizon et chemineront sous un ciel ouvert. En outre, la prochaine auberge de montagne n’est pas très éloignée. Le sommet du Säntis, en particulier, aimante le regard à tout instant. Culminant à près de 2500 mètres, il n’est pas particulièrement élevé, mais grâce à sa position avancée face au nord, il constitue un point de repère visible de loin. Dans la Forêt-Noire, par exemple, on dit que certaines maisons portent le nom de «Vue sur le Säntis». Sa situation exposée en fait également la montagne des extrêmes météorologiques. C’est l’endroit le plus humide de Suisse, avec des précipitations annuelles d’environ 2500 millimètres. À titre de comparaison, il tombe entre 1000 et 1400 millimètres de pluie sur le Plateau, jusqu’à l’orée des Alpes. De violents orages se produisent souvent au sommet du Säntis: ainsi, on estime que la foudre le frappe quelque 400 fois par an. Mais il est rassurant de voir qu’au-dessous, on déambule l’esprit tout à fait tranquille. Faisant face à un horizon bien dégagé, les randonneurs franchissent la crête du Kronberg pour gagner la chapelle St. Jakob, où l’on pense qu’il y avait aussi autrefois des sources thermales. Bientôt, ils atteignent la Scheidegg et la deuxième auberge de montagne. Plusieurs chemins partent de là. On peut continuer en suivant l’arête, ou poursuivre un peu à flanc de montagne. Non loin des prairies de Melchuelisspitz, il faut ouvrir l’œil, car la piste qui passe à travers champs est presque invisible sur 200 mètres environ. Peu après, on atteint le fond de la vallée à Weissbad, où l’on peut encore aujourd’hui se baigner dans les eaux thermales, dans l’un des hôtels de la localité.
À la Cascata Piumogna N° 1470
Faido Stazione — Dalpe • TI

À la Cascata Piumogna

En 1913, les vacances à Faido étaient plus chères et plus prisées que les vacances à St. Moritz aujourd’hui. Ce n’est pas étonnant car Faido est devenue facilement accessible et une destination appréciée des riches bourgeois de Milan après la construction de la première route et de la ligne ferroviaire du Gothard. Le tourisme à Faido a connu son âge d’or à la Belle Époque, c’est-à-dire entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. D’anciens bâtiments de style Art nouveau situés entre la gare et la rivière Tessin témoignent de cette époque glorieuse. Même si la clientèle milanaise se fait plus rare aujourd’hui, Faido a encore beaucoup à offrir, ne serait-ce qu’une visite de la Cascata Piumogna. Plusieurs cascades font tomber des trombes d’eau rugissantes dans un bassin situé sur les rives du Tessin. Assis sur l’un des bancs installés là, on peut admirer ce spectacle naturel comme si l’on était devant une scène. On commence à monter vers la commune de Piana Selva après avoir passé la place de jeux et la station inférieure du téléphérique. Marcher à l’ombre de la forêt d’épineux est particulièrement agréable lors des chaudes journées d’été. Arrivé à Piana Selva, on passe devant une ferme qui offre des possibilités d’hébergement et de restauration ainsi qu’une piscine. La station d’altitude du téléphérique se trouve également à proximité. On traverse des zones humides et on côtoie de vieux épicéas majestueux tout en progressant vers le village de Dalpe. La dernière partie du chemin longe la Piumogna aux reflets verts chatoyants, qui s’est creusé un lit impressionnant dans la roche. Ici aussi, on est fasciné par ses trombes d’eau bouillonnantes. Puis on arrive à Dalpe, juché sur un plateau qui offre un panorama splendide, à l’écart du trafic du Gothard. Derrière le village se dressent, tels des géants de l’Himalaya, le sommet du Pizzo Campo Tencia, de plus de 3000 m d’altitude, et ses voisins.
Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises N° 1097
Fribourg — Plaffeien • FR

Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises

Cette randonnée printanière commence dans la belle vieille ville de Fribourg. Elle traverse les ruelles, les églises et, selon le jour de la semaine, le marché fermier. De là, vous suivez la gorge du Gottéron et marchez le long d'un sentier vallonné jusqu'à Plaffeien. La randonnée de six heures est la première étape du Chemin des préalpes fribourgeoises. Ce chemin est bordé de petites chapelles. La plus remarquable se trouve à St. Ursen : la chapelle St. Ursen a été construite à la fin du Moyen Age et est un exemple rare d'une église avec des éléments décoratifs de différentes époques. Continuez au-dessus des bois et des prairies jusqu'à Rechthalten, en passant devant de magnifiques fermes et pâturages de vaches. Le chemin est agréable, menant parfois le long de la route principale, mais il généralement il est un chemin de forêt ou de prairie. La magnifique église baroque de Rechthalten invite à la visite et ses restaurants offrent une pause. A partir de là, le paysage devient plus montagneux. Les collines sont plus raides, les vallées plus profondes, les forêts deviennent plus aérées et plus aciculaires. La montée est régulière, mais la montée finale fait transpirer beaucoup. Mais l'effort en vaut la peine : au milieu de la forêt, vous atteignez le point culminant de la randonnée, le Buechenchäppeli à 1032 mètres. Sur la petite clairière autour de la chapelle, une belle aire de repos a été aménagée. Lorsque vous quittez la forêt, vous pouvez profiter d'une vue magnifique sur les Alpes fribourgeoises. C'est ainsi qu'il descend avec agilité jusqu'à Plaffeien. Une autre église complète cette randonnée : L'église paroissiale catholique de Plaffeien, nouvellement construite en 1910 après un incendie, est la plus grande église néo-romane du canton de Fribourg. Un bâtiment imposant.
Par la vallée du Muscherenschlund N° 1199
Sangerboden — Riggisalp • BE

Par la vallée du Muscherenschlund

À Sangernboden, un pont traverse le large lit de la Singine froide (appelée Kalte Sense en allemand) jusqu’à l’entrée de la vallée du Muscherenschlund. Derrière soi, on n’aperçoit bientôt plus que la petite chapelle qui trône au-dessus du village et où l’on célèbre des mariages. Contrairement à ce que laisse supposer son nom (Schlund signifie gorge mais aussi gouffre en allemand), le Muscherenschlund est un agréable petit vallon boisé. Le chemin de randonnée parcourt les alpages de Gantrischli, de Schönenboden et de Salzmatt, où des auberges offrent aux marcheurs l’occasion de se restaurer. À Salzmatt, la vue plonge jusqu’au Lac Noir ou survole encore la vallée de la Brecca et les contreforts de La Berra jusqu’aux sommets du Jura. Selon la légende, le Lac Noir doit sa couleur sombre à un géant qui s’y serait lavé les pieds. Toutefois, force est de constater que ses eaux changent de couleur en fonction de la luminosité ambiante. En hiver, ce lac paisible est souvent gelé et il se transforme alors en avenante patinoire. Remontant le flanc du Kaiseregg, le chemin, toujours plus raide, parvient au col avant d’emprunter un tracé un peu plus plat jusqu’au sommet, visible loin à la ronde. En contrebas, en direction de la vallée du Simmental, deux lacs scintillent: le Hinterer Walopsee et le Walopsee. Et derrière, au loin, se dressent les Alpes bernoises. Au retour, on emprunte le même chemin qu’à la montée avant de bifurquer, peu avant Salzmatt, vers Riggisalp. Les randonneurs fatigués pourront emprunter le télésiège qui les amènera en quelques minutes au Lac Noir, en contrebas. Si cette randonnée de montagne est trop longue, on peut faire l’aller-retour depuis Riggisalp ou faire l’impasse sur le Kaiseregg.
Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal N° 1209
Schwarzenbach — Muotathal • SZ

Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal

Avouons-le: «Dräckloch» (que l’on pourrait traduire par «trou crasseux») n’est pas un nom très engageant pour un alpage... Est-ce pour cela qu’on y rencontre peu d’autres promeneurs? On le remarque déjà à l’arrêt de bus Schwarzenbach, dans la vallée de Bisistal: il y a pourtant ici un restaurant accueillant, doté d’une grande place de jeu, mais les seules personnes qui descendent du bus seront probablement celles qui auront lu cette proposition de randonnée. Un petit café pour se mettre en train et on commence par gravir doucement les flancs du bois de Chäsgadenwald, tout d’abord par un chemin carrossable, puis par un chemin de randonnée de montagne. Après l’alpage Gigen, celui-ci s’ensauvage un peu et traverse une forêt pierreuse. Puis vient un raidillon que quelques cordes fixes aident à franchir. Ce n’est pas dangereux, mais il vaut tout de même mieux avoir le pied sûr. Encore un passage étroit, puis on atteint la plaine la plus élevée de cette randonnée, où se trouve la cabane de l’alpage Hinderist. Par temps clair, on voit derrière soi jusqu’à Glattalp, avec les sommets du Höch Turm et de l’Ortstock, à droite le massif karstique de Silberen, et en face le domaine d’Ibergeregg, derrière lequel se dressent les Mythen. On arrive enfin au Dräckloch. Une grange plutôt quelconque est blottie dans une étroite cuvette: le terrain y est sûrement boueux après la pluie. Mais sinon, l’endroit mérite mieux que son nom: dans le pré attenant, vaches et chevaux broutent paisiblement, et le panorama est toujours aussi beau. On continue ensuite de descendre par des tronçons de forêts, des plissements de terrain, d’autres alpages et mayens, des bancs de rochers et des terrains dégagés. Arrivé à Muotathal, on peut traverser le village pour rejoindre l’arrêt de bus «Post». Il y a plusieurs restaurants aux alentours.
La vallée de Mattertal N° 1210
Moosalp — Jungen • VS

La vallée de Mattertal

Depuis le XIVe siècle, plusieurs bisses desservent en eau la région sèche d’Augstbord, qui borde les communes d’Embd, de Törbel et de Zeneggen. Stalden-Ackersand, au fond de la vallée, étant le lieu le plus sec de Suisse, l’eau est particulièrement précieuse par ici. Les précipitations s’y élèvent en moyenne à 545 mm par an. À titre de comparaison, le Säntis, lieu le plus humide de Suisse, reçoit 2837 mm de précipitations par année. Au fil des siècles, certains des bisses de l’Augstbord ont été déplacés et rénovés, d’autres abandonnés. L’installation la plus récente, «Niw Wärch», a été construite entre 1947 et 1951. Il ne s’agit pas d’un bisse à proprement parler, mais d’une canalisation située dans une galerie sous-terraine; l’eau n’est donc pas visible. C’est pourquoi notre randonnée ne passe pas réellement «le long des bisses». Elle longe en revanche les flancs des montagnes sans grand dénivelé. Le chemin qui part de l’alpage de Moosalp est bien aménagé et offre une vue fantastique des hautes Alpes valaisannes, en particulier des sommets de plus de 4000 m de la chaîne des Mischabel, située de l’autre côté de la vallée. De temps à autre, il traverse brièvement une galerie. Arrivé à l’alpage de Läger, au-dessus d’Embd, le bisse bifurque et disparaît sous terre jusqu’à un cours d’eau, l’Embdbach. À partir de là, le chemin de randonnée de montagne s’étrécit, monte et descend plus souvent et franchit quelques passages exposés à l’approche de l’alpage de Jungen. Ces derniers sont sécurisés par des barrières et des cordes mais il vaut mieux ne pas avoir le vertige. L’alpage de Jungen offre une belle vue sur la Mattertal et, plus haut, sur les sommets recouverts de glaciers du Brunegghorn, du Weisshorn et du Bishorn, qui incarnent les Alpes dans toute leur splendeur.
Explorer le Vadret da Porchabella N° 1435
Tuors Chants — Sand, Val Sertig • GR

Explorer le Vadret da Porchabella

Dans les années 1970, le glacier Vadret da Porchabella descendait encore jusqu’aux terres situées en dessous de la cabane Kesch. La langue du glacier, bien moins imposante qu’il y a 50 ans, s’arrête aujourd’hui 200 mètres plus haut. Le glacier n’a pourtant rien perdu de son charme, d’autant qu’il se laisse parcourir sans danger: une aventure qu’il ne faut absolument pas manquer. Il s’agit là du but de cette randonnée. Le chemin part de Chants, tout au fond du Val Tuors, une vallée latérale du Val d’Alvra, et monte jusqu’à la cabane Kesch en longeant l’Ava da Salect, un ruisseau qui draine le Vadret da Porchabella. Les randonneurs qui passent la nuit dans la cabane ont largement le temps de gravir le chemin sûr balisé blanc-bleu-blanc qui mène à la langue du glacier et d’observer au retour les différentes phases de retrait de ce dernier. Elles sont indiquées par des marques rouges sur de larges blocs de pierre. Le deuxième jour, le chemin part de la cabane Kesch et traverse brièvement le Val dal Tschüvel. Au point 2396, il bifurque dans le Val Sartiv et débouche sur les lacs inférieur et supérieur Lai da Ravais-ch. Entre les deux lacs, le chemin monte ensuite en direction du col du Sertig. La suite de la randonnée est déterminée par le terrain. Elle suit le cours d’eau Kühalpbach vers l’aval jusqu’au hameau de Hinter den Eggen, où se trouve l’arrêt du bus pour Davos.