Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Les loups du Calanda N° 1067
Haldenstein, Dorf — Tamins, Dorf • GR

Les loups du Calanda

C’est sur le Calanda, entre la vallée du Rhin de Coire et la vallée de la Tamina, que vit la première meute de loups de Suisse. Sur les versants escarpés et dans les forêts riches en gibier, ces grands prédateurs se sentent bien. Comme les jeunes quittent la meute au bout d’un an pour se mettre à la recherche d’un partenaire, on compte au Calanda, selon la saison, entre sept et dix loups. Leur territoire de près de 200 km2 aux portes de Coire se découvre en deux jours de randonnée, à condition d’être en forme. Le premier jour est marqué par une montée de 1500 m de dénivelé entre Haldenstein et la cabane du Calanda. Une ascension agréable, généralement à travers la forêt via Arella, Nesselboden, Funtanolja et Altsäss, jusqu’à la cabane installée sur un site spectaculaire. Pour couronner le tout, on ira apprécier le lever du soleil avant le petit-déjeuner, au sommet du Calanda à 2800 m. Après avoir repris des forces, on entame la deuxième journée avec une magnifique vue via les alpes Felsberger Älpli et Taminser Älpli: il existe deux passages glissants et légèrement exposés, qui peuvent être périlleux par temps de pluie. C’est sur le col du Kunkelspass que l’histoire des loups du Calanda a commencé en 2011: un loup venu du Valais y avait tué trois moutons. Peu après, un randonneur parvint à photographier deux loups sur une alpe voisine. L’été suivant, six louveteaux venaient au monde. Deux d’entre eux ont fait les titres des journaux. Le premier a été victime de braconnage, le second a péri sous un train à Schlieren, dans le canton de Zurich. La randonnée ne va pas si loin. Elle se termine à Tamins Dorf, village accessible par la route ou par le sentier abrupt du Foppaloch. Pour ce qui est des loups, on ne risque guère d’en rencontrer en chemin car ils sont extrêmement craintifs. Si c’est le cas, on ne manquera pas de savourer cet instant rare!
La crème du chemin des cols alpins N° 1063
Lac des Dix — Arolla, poste • VS

La crème du chemin des cols alpins

On les croise souvent sur le chemin des cols valaisans, entre le val de Bagnes et le Simplon: avec leur équipement ultraléger et leurs chaussures de course, les coureurs d’ultrafond doublent les randonneurs. Si le but n’est pas de marcher, voire de courir, pendant une semaine sur le parcours du trek alpin, autant en choisir le meilleur morceau. Le chemin reliant le lac des Dix à Arolla est très varié: de la balade tranquille le long du plus grand lac artificiel de Suisse dans un cadre fleuri, à la traversée d’un paysage marqué par le recul du glacier sur le sentier nouvellement aménagé au pied du Mont Blanc de Cheilon, jusqu’au romantisme sauvage du val d’Arolla. On peut même vivre quelques sensations fortes au Pas du Chèvres: la paroi rocheuse jusqu’au col se franchit à l’aide d’échelles. Cette randonnée diversifiée peut se faire sur deux jours, depuis le pied du barrage de la Grande Dixence de 285 m de haut, avec une nuitée à la Cabane Prafleuri. Le premier jour laisse suffisamment de temps pour se pencher sur un grand chapitre de l’énergie hydraulique suisse et admirer le plus grand barrage-poids du monde, érigé il y a près de 60 ans. Derrière la Cabane Prafleuri, on voit d’ailleurs nettement d’où ont été extraits les graviers qui ont servi à la construction de l’édifice. Si la marche pour rejoindre la cabane n'est pas suffisante, les sportifs ambitieux démarreront le circuit à Fionnay dans le val de Bagnes, prêts à affronter les dix heures de marche via les cols de Louvie et de Prafleuri. L’environnement de glaciers et de moraines autour de la Rosablanche est grandiose. L’équipement poids plume du coureur d’ultrafond n’est certainement pas inutile sur le chemin de la cabane, sachant qu’il y a tout de même près de 1900 m de dénivelé.
Au cœur de la réserve de biosphère N° 1012
Krutacher — Schüpfheim • LU

Au cœur de la réserve de biosphère

La randonnée au sud de Schüpfheim traverse des prairies de montagne pleines de charme ainsi que les paysages marécageux de la haute vallée isolée. Lors de la descente vers la vallée, elle passe par le lieu de pèlerinage et d’énergie Heiligkreuz. La plus belle période pour effectuer cette randonnée est le mois de mai, avant la récolte, lorsque sur les hauteurs les derniers champs enneigés brillent au soleil. A la gare de Schüpfheim, on prend le car postal en direction de Sörenberg jusqu’à la station Chrutacher. Ici, il faut revenir sur ses pas environ 30 mètres jusqu’aux panneaux indicateurs situés de l’autre côté de la route et montrant en direction de Bargelen. Le sentier serpente à travers les herbes hautes jusqu’à Steinibach puis on prend de l’altitude en empruntant une ruelle non goudronnée. Bientôt, le panorama s’étend sur Sörenberg, le Rothorn de Brienz et l’imposante Schrattenfluh. Après la ferme Under Brand, le paysage est celui d’une haute vallée. La vallée de Waldemme, de laquelle nous venons, est ainsi reliée à la vallée de la Grosse Entlen située au nord-est. Après un bref trajet sur l’asphalte, on continue dans la prairie marécageuse. On atteint bientôt la prochaine ferme Bargelen. La remontée abrupte traverse des prairies flo-rissantes ; plus loin, le paysage se compose de pâturages, hauts sapins et murs de pierres. A présent, le lieu de pèlerinage Heiligkreuz et son église blanche ne sont plus très loin. De là, la descente commence en direction de Schüpfheim et le chemin traverse prairies et forêts.
Ouest sauvage du Valais N° 1061
Col du Gd St-Bernard, Hosp. — La Fouly • VS

Ouest sauvage du Valais

Dans l’ouest du Valais, l’ancestral val Ferret s’étend d’Orsières au Grand Saint-Bernard, vers le sud. La région est restée sauvage: c’est ici que les vaches d’Hérens se battent cornes contre cornes pour la domination du troupeau, ou que le loup est réapparu en Suisse pour la première fois en 1995, quand «La Bête du Val Ferret» a mis la population en émoi. Longtemps, le Grand Saint-Bernard a été considéré comme le plus dangereux des cols alpins. C’est dans cette zone, aride, rocheuse et menacée par les brusques changements météo et les avalanches que saint Bernard d’Aoste a fondé le premier hospice. Il offrait aux moines de la congrégation l’isolement nécessaire à la méditation. Pour nombre de randonneurs surpris par le brouillard, il devient un refuge et Barry, le plus célèbre des chiens saint-bernard, un héros. Cette région, parfois très rude, offre des paysages d’une beauté époustouflante. Les Lacs de Fenêtre, auxquels on accède au mieux par le col du Grand Saint-Bernard, en constituent le joyau. Les randonneurs logeant à La Fouly, centre touristique du val Ferret, disposent d’un service de bus pratique reliant tous les jours La Fouly au col en passant par Orsières. Après l’effort de l’ascension, facile et bien signalée, la récompense semble d’autant plus méritée. La Fenêtre de Ferret, point culminant de cette randonnée, est une ouverture sur le paradis: entourés des sommets du massif du Mont Blanc, trois petits lacs s’étendent aux pieds du marcheur. Avec une atmosphère unique et une vue des plus splendides, le pique-nique sur la rive est sans doute le couronnement de la journée. La descente mène ensuite à l’arrêt du car postal de Ferret ou le long de la Drance de Ferret en direction de La Fouly.
Le «Fujiyama» du Valais N° 1062
La Douay — Champex • VS

Le «Fujiyama» du Valais

Une montagne de rêve! Ce triangle isocèle, cette pyramide parfaitement formée se dresse peu avant Martigny au milieu de la vallée. Ce n’est pas pour rien que le Catogne est aussi surnommé le Fujiyama du Valais. Un nom qu’il doit entre autres à la présence de neige à son sommet. En s’en approchant, on s’imagine gravir sa pente; nous voilà déjà au milieu du parcours et hop, en une fraction de seconde, au sommet. Comme ce doit être magnifique de se tenir là-haut! Mais la pesanteur nous ramène sur terre, ou plutôt dans le siège du train. Le Catogne est maintenant un gardien qui veille sur le Valais et ne se dresse pas seulement au milieu de la vallée, mais aussi au milieu du chemin. Va-t-il le bloquer? Ou, comme les Templiers, ne laisser passer que ceux qui s’en montrent dignes? Et qu’est-ce donc que cette étrange faille, ce trou dans la montagne, au-dessous du sommet? Cette randonnée va nous permettre de rejoindre le sommet du Catogne, près de Martigny, et de percer son secret. Comme on l’attend d’un gardien, il ne nous facilite pas les choses. Une forte volonté et une bonne condition physique sont requises. Heureusement, le chemin est facile à trouver. A partir de La Douay, il traverse d’abord la forêt, grimpe sur les pentes raides des prairies jusqu’à la Matagna-Vyra. De nombreux blocs de granits, les restes de la moraine d’un ancien glacier, sont répartis dans cette cuvette presque plate. Le chemin longe son arête jusqu’au sommet, d’où l’on découvre une vue superbe. Mais il reste la descente, raide elle aussi, et longue. Le Catogne fait réellement transpirer ceux qui veulent fouler son sol. Les indigènes ne l’ont-ils pas surnommé la «montagne de la soif»?
Sept Têtes dans les Alpes vaudoises N° 1074
Les Plans-sur-Bex — Derborence • VD

Sept Têtes dans les Alpes vaudoises

La plupart des montagnes ont été baptisées voilà plus de 150 ans, à l’époque de leur découverte et des premières ascensions. Mais à Bex, les sommets portent des noms depuis plus longtemps, et bien curieux de surcroît. Un exemple: la Tête à Pierre Grept. Elle forme l’une des Têtes qui s’étalent sur un massif de 7sept kilomètres de long entre Derborence et le Grand Muveran. A Bex, personne ne semble connaître l’origine de ce nom. Pierre Grept aurait été un chasseur de chamois, glisse finalement un habitant. Selon une autre source historique, il s’agirait d’un homme qui avait tellement amoché un de ses ennemis qu’il avait été condamné à mort. Bien que l’affaire ait été largement étayée, cette version soulève des doutes et laisse la voie libre à d’autres interprétations. La présente randonnée mène de Bex à Derborence via la Tête à Pierre Grept. Des Plans-sur-Bex, on longe la rive de l’Avançon de Nant jusqu’à Pont de Nant. D’ici, on emprunte la route d’alpage pour monter tout droit jusqu’au Richard. Un peu plus loin, le chemin bifurque à gauche en direction de l’alpage de la Vare. Si on le souhaite, on peut ensuite monter à la Cabane du Plan Névé, sous la Tête à Pierre Grept. Les très bons marcheurs peuvent même s’aventurer sur le chemin blanc-bleu-blanc qui franchit le cCol des Chamois Nord. Cette proposition suit toutefois un chemin en pente douce mais constante sur l’alpage de la Vare jusqu’au cCol des Esserts avant de redescendre lentement jusqu’à l’alpage d’Anzeinde. D’ici, direction eEst par un pâturage nommé Le Plat entre les parois escarpées du massif des Diablerets et les coteaux des Crots. A l’arrière-plan se dresse la chaîne des Sept Têtes avec la Tête à Pierre Grept. Du Pas de Cheville, le chemin raide redescend finalement jusqu’au lac de Derborence.
Visite du Fürstenland II N° 1050
Andwil — Wittenbach • SG

Visite du Fürstenland II

Cette randonnée d’environ trois heures et demie parcourt le «best of» du Fürstenland: des paysages champêtres, de vastes forêts, une superbe montagne panoramique et des sites idylliques au bord de la rivière. A cela s’ajoute un bon nombre de perles historiques. Le départ est à Andwil, village en hauteur offrant une vue panoramique sur le paysage vallonné de Thurgovie et sur la longue chaîne de collines de Seerücken. Ici, il faut absolument voir le «Hirschen», l’unique construction à faîtage croisé de Suisse orientale. Après environ une heure de marche, on atteint le Tannenberg, point le plus haut du Fürstenland, qui offre une vue splendide sur l’Alpstein, le Toggenburg, la région du Vorarlberg et le lac de Constance. Le petit détour de quelques minutes jusqu’au lac paradisiaque situé à l’est d’Oberwil est fortement recommandé; sur sa rive, on trouve une jolie place de pique-nique où l'on peut faire un feu. Les versants du Tannenberg sont recouverts de vastes forêts, qui renferment elles aussi une histoire passionnante. Le Tannenberg fut le refuge de l’abbé Bernhard de l’abbaye de Saint-Gall durant de nombreuses années. Il s’y retira pour vivre en ermite après avoir eu le tort de soutenir le candidat perdant lors de l’élection de l’empereur. L’empereur élu le bannit donc en l’an 890. C’est de cette époque que date le château dit de Waldburg. La randonnée passe tout près de l'emplacement de l’ancien château, peu après Bernhardzell. Les moines de Saint-Gall et la population s’y réfugièrent en 926 lors de l’invasion des Huns. Un bijou de la nature attend le randonneur sur le dernier tronçon; en effet, il longera les rives idylliques de la Sitter sur plusieurs kilomètres et ses moult petites places pour faire une pause et profiter de la beauté des lieux.
Visite du Fürstenland I N° 1049
Hagenwil — Bischofszell • TG

Visite du Fürstenland I

Le Fürstenland n’a rien de spectaculaire à offrir. On n’y trouve pas les sommets abrupts de la région du Toggenburg, plus au sud, ni le lac de Constance, situé plus au nord. Il ne recèle pas non plus de gorges, de cascades ou de cathédrales... Mais c’est justement ce qui fait son charme. C’est la région idéale pour faire une randonnée réparatrice dans un paysage authentique et paisible de Suisse orientale. Les distances ne sont pas trop longues ni les montées trop difficiles. Mais la partie goudronnée représente un peu plus de un tiers de la randonnée. Il est malgré tout possible de découvrir des lieux passionnants en chemin, où l’on fera à l’envie des pauses, brèves ou longues. Peu après le départ, on aperçoit le château de Hagenwil. Il s’agit du dernier château sur l’eau de Suisse orientale; le site date du XIIIe siècle et fut pillé par des troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans. Aujourd’hui, il abrite la septième génération de propriétaires et un restaurant. Entre le hameau de Blidegg et la Sitter, qui déploie ses larges sillons, il y a la chapelle de Degenau, construite au XIIe siècle. Son histoire à rebondissements, se reflète dans le mélange de styles bien visible. On peut notamment voir le noyau issu de l’époque romantique, l’annexe aux fenêtres gothiques et, enfin, la galerie à colombage datant du XIXe siècle. La balade nous emmène vers un autre bijou, naturel cette fois: les cinq lacs idylliques situés entre Wilen et Hauptwil. Ils ont été aménagés au XVe siècle et destinés à l’élevage de poissons. Ils sont aujourd’hui des sites naturels protégés. On trouve plusieurs places de pique-nique aménagées sur le chemin qui suit la rive, en particulier au niveau du barrage situé entre les lacs de Hoorbacher et de Gwand.
Du paradis au Weinland N° 1051
Langwiesen — Andelfingen • ZH

Du paradis au Weinland

Depuis Langwiesen, la randonnée mène directement au Rhin qu’elle longe jusqu’à l’ancien couvent des Clarisses d’Altparadies. Ce dernier abrite l’impressionnante Bibliothèque du fer de Georg Fischer AG, dont la collection recouvre un éventail de thèmes unique au monde. On y trouve presque tous les ouvrages de littérature actuelle et historique sur le fer et ce qui le concerne. Ces 40 000 précieux trésors bibliographiques proviennent de nombreux pays et sont écrits dans différentes langues. La collection compte des classiques de grands maîtres comme Isaac Newton ainsi que de la littérature spécialisée moderne. Après avoir visité la bibliothèque, il est conseillé d’aller contempler l’église baroque. Son ambiance calme procure un instant de repos parfait pour l’âme et le corps. Le chemin de randonnée passe en dessous de la route principale et traverse la ligne de chemin de fer avant d’arriver à la lisière de la forêt. Une route forestière monte légèrement pour déboucher à la tour d’observation panoramique de Hochwacht. D’ici, on descend au village de Trüllikon jusqu’à son église où l’on peut faire une halte. Ensuite, un sentier panoramique passe au-dessus des vignobles jusqu’à Krähenbuck. On arrive rapidement au lac de Husemer, un paradis naturel au milieu de la forêt qui invite à la baignade, selon la saison. On suit une route forestière pour arriver au Schneitenberg. Une fois à la cabane, on tourne à droite pour se retrouver vers la ligne de chemin de fer qu’il faut suivre jusqu’à la passerelle. Puis, on descend sur la route pour directement remonter après le passage souterrain sur un chemin herbeux. Celui-ci mène et passe en dessous de l’autoroute toute proche. On atteint finalement Andelfingen par un pont en bois.
Zoug, pays des cerises N° 1052
Zug — Walchwil • ZG

Zoug, pays des cerises

La randonnée sur la rive orientale du lac de Zoug fait partie du sentier des cerises et des châtaignes. Elle relie les vergers de cerises de Zoug et la localité d’Arth en offrant des vues pittoresques sur les vallées du Plateau et les majestueux sommets du Rigi. De la gare de Zoug, on rejoint le bord de l’eau et la promenade qui mène au port de la Landsgemeindeplatz. Difficile de croire qu’en 1887, lors de la construction de cette promenade, 35 bâtiments se sont écroulés dans le lac, tuant onze personnes. Aujourd’hui, les cafés invitent à la détente et à la dégustation d’un morceau de tourte au kirsch de Zoug. On rejoint l’Altstadt Kapelle par les ruelles de la vieille ville. Après avoir traversé l’Artherstrasse, on suit la Hofstrasse jusqu’à la lisière de la ville. Sur le Bröchliweg, on traverse des vergers de cerisiers en fleurs. De l’autre côté du lac, des sommets enneigés nous saluent. Le bourdonnement des abeilles, qui pollinisent les fleurs avec ardeur, fait vite oublier les rumeurs de la ville. Le canton de Zoug est la patrie des cerises. En 2006, l’idée des «1000 cerisiers pour Zoug» a été lancée pour prévenir leur disparition. Dès lors, la cerise locale connaît une renaissance, grâce aussi à la tourte au kirsch qui a été inscrite au Patrimoine culinaire suisse. Nous voici bientôt à Oberwil. La randonnée surplombe la voie ferrée jusqu’à Räbmatt. Le chemin longe une rivière et monte avec une pente agréable vers la lisière de la forêt, jusqu’au Hasel. D’ici, le chemin redescend vers une rivière, en franchit une deuxième, puis monte au Hof Untertal. La vue nous fait oublier son revêtement dur jusqu’à Walchwil. On rejoint déjà les quartiers récents de Walchwil, puis des chemins secondaires qui mènent à la gare.
Randonnée hivernale Fluhalp N° 0946
Blauherd • VS

Randonnée hivernale Fluhalp

Ce sentier de randonnée hivernale est large, monte et descend tout en douceur et est ainsi adapté à tous les groupes d'âge et à toutes les humeurs. Pour commencer, le nouveau funiculaire souterrain de Sunnegga catapulte les assoiffés de soleil à 2288 mètres d'altitude en trois minutes seulement. Pour atteindre le chemin de randonnée, le randonneur prend ensuite la télécabine qui monte de Sunnega à Blauherd. Une fois que le promeneur a dépassé le restaurant Blauherd, sa vaste terrasse ensoleillée et son atmosphère décontractée, le tumulte du ski reste hors de portée d’oreille, et les pylônes du téléphérique hors de vue. Le large sentier de randonnée mène en direction de l'est, où a été construite la cabane Fluhalp-Hütte en 1937, l'objectif solitaire de cette balade. L'itinéraire passe par une zone de protection de la faune. Avec un peu de chance, le promeneur peut apercevoir des chamois. Les personnes appréciant le panorama des trois mille et quatre mille dans un silence absolu sont servies. Sur le chemin rectiligne, le randonneur se sent livré aux montagnes et ressent leur force impérissable. Il est content d'apercevoir bientôt le restaurant de montagne Fluhalp, à nouveau certain de ne pas être seul au monde. La piste de ski à proximité du restaurant traversée, une collation chaude est bien méritée. Sur la terrasse ensoleillée pouvant accueillir 100 personnes, le randonneur trouve une intense animation, une atmosphère sympathique et une vue magnifique. Pour les promeneurs qui aimeraient manger à midi au restaurant, il est conseillé de réserver par précaution afin d'éviter un long temps d'attente. Pour le retour, le randonneur emprunte le même chemin en sens inverse, qui le fait passer une nouvelle fois à travers un paysage rempli de contrastes entre les étendues blanches et calmes, les montagnes somptueuses et les conquêtes de l'homme.
Randonnée printanière à St. Gall N° 1010
Roggwil TG — St. Gallen • TG

Randonnée printanière à St. Gall

Le car postal part de la gare de St-Gall ou d’Arbon et s’arrête à Roggwill. En descendant du bus au niveau de l’église, une brève visite du château vaut le détour. Puis on suit les panneaux indicateurs jaunes le long de la forêt dont les arbres reprennent des couleurs, jusqu’à la route près du hameau de Watt. Un chemin suit alors une pente raide jusqu’à la chapelle silencieuse de Ruggisberg. L’abbé du monastère d’Obermarchtal fit voeu de construire cette chapelle sur le Danube. C’est ce qu’explique le retable: la bataille de Vienne, sur la colline du Kahlenberg avec la cathédrale Saint-Etienne en arrière-plan, marque la victoire des chrétiens sur les musulmans. Le château de Ruggisberg, érigé dans les années 1950 à côté de la chapelle, servait de résidence secondaire à l’abbé. Non loin de là, le restaurant ravira les gourmets. Un chemin à travers prés mène au hameau d’Unterlören. On poursuit en amont le long de la rivière Sitter jusqu’à Leebrugg, puis on dépasse le stand de tir où, un peu plus haut, se trouve le restaurant Erlenholz. Le café-restaurant avec terrasse est idéal pour faire une pause. Après avoir repris des forces, on monte jusqu’à Gatter, puis on suit une route forestière sur la droite jusqu’à l’université de St-Gall, sur la colline du Rosenberg. De là, un bus descend directement vers le centre-ville. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le vénérable monastère, l’imposante bibliothèque abbatiale et l’agréable vieille ville. La randonnée se poursuit ensuite près de la Kinderfestplatz, la place de la fête des enfants. Tous les trois ans avant les vacances d’été, comme c’est le cas en 2015, quelque 30 000 élèves et adultes participent à la traditionnelle fête des enfants, au cours de laquelle ils dégustent un petit pain paysan avec une saucisse à rôtir et découvrent des broderies saint-galloises. Cette tradition remonte à 1824. Plus à l’ouest, un escalier mène en quelques minutes à la gare centrale.
Le Mont Blanc des Dames N° 1053
Lac d'Emosson — Le Buet • VS

Le Mont Blanc des Dames

Mont Blanc des Dames - so nennen die Franzosen ihren Buet auch. Wie der Berg zu seinem Namen kam, das erzählt die Wirtin im Hôtel du Buet. Die Frauen seien - so ihre Version der Geschichte - auf den Buet gestiegen, um ihren Männern dabei zuzusehen, wie sie den Mont Blanc bestiegen hätten. Doch vielleicht hätte auch der eine oder andere Mann seine Frau oder Schwester davon abgehalten, räumt sie ein. Wie dem auch sei: Tatsache ist, dass die Frauen in den Anfängen des Alpinismus wenn auch weniger zahlreich, so doch ebenso freudig, lust- und hingebungsvoll und vor allem mühelos in die Berge stiegen wie ihre männlichen Kollegen. Diesen machte das mit der Zeit zu schaffen, weshalb sie «gute» Gründe fanden, den Frauen das Bergsteigen und Klettern madig zu machen. Und so kamen die Frauen denn zu ihrem Buet bei Emosson, einen Katzensprung südlich der Schweizer Grenze, dem Gipfel mit der wohl schönsten und weitesten Aussicht über das Mont-Blanc-Massiv. Sie reicht von den nördlichsten Gipfeln und Gletschern, dem Trient-Massiv, über die Aiguille Verte und die Aiguilles de Chamonix bis zum Hauptgipfel mit der nördlichen Rückseite des Aiguilles-Rouges-Massivs im Vordergrund. Im Westen schliessen sich das Fiz- und das Aravis-Massiv an. Weiter hinten leuchten an schönen Tagen die Walliser und die Berner Alpen und die Gipfel der Ecrins. Sogar die Chartreuse und der Vercors sind auszumachen. Einfach toll! Diese Wanderung geht vom Lac d’Emosson im Norden über den Cheval Blanc und die Arête du Nord zum Gipfel des Buet und über die Vallon de Bérard ins Tal hinunter, das nach Chamonix führt. Eine anstrengende, anspruchsvolle Tour, die Kondition, Engagement und Trittsicherheit verlangt, was aber mit einem ausserordentlich schönen Panorama belohnt wird.
Les bords du lac d’Alpnach N° 1068
Alpnachstad — Stansstad Schnitzturm • OW

Les bords du lac d’Alpnach

Protégée depuis 1999 à l’échelle cantonale, la zone naturelle du Städerried, à Alpnachstad (OW) fait l’objet de consignes strictes: les randonneurs sont priés de rester sur les chemins! A défaut de pouvoir se rouler dans l’herbe vert tendre des prairies bordées de roseaux, les promeneurs en culotte courte ont la possibilité d’observer, jumelles au poing, de nombreux oiseaux, aux couleurs et aux allures toutes plus étonnantes les unes que les autres. En effet, depuis les années 1960, pas moins de 200 espèces différentes ont été recensées sur place, dont des butors, des aigrettes garzettes, des busards des marais, des petits gravelots ou encore des huppes. Le Städerried est également le lieu de vie de nombreux reptiles et amphibiens. Quant au delta du cours d’eau Chli Schliere, il offre un terrain d’expérimentation hors pair pour les petits et les grands. Bouts de bois, galets, boue et autres alluvions y fournissent matière à création. Les enfants pourront ainsi s’essayer à des bricolages, sculptures et autres constructions. La randonnée reliant Alpnachstad à Stansstad (NW), qui constitue une demi-étape du Waldstätterweg, traverse cette zone naturelle protégée. Elle fait ensuite grimper les sportifs dans la forêt de Hinterberg, où ils ont à nouveau l’occasion de croiser grenouilles et couleuvres. A la sortie du couvert des arbres, la vue sur le lac, sur Stansstad, ainsi que sur la campagne environnante, est saisissante et fait oublier les quelques tronçons en dur. Tout aussi impressionnante, la nouvelle carrière Rüti, qui se situe à l’entrée de la localité lacustre, accueille les randonneurs à renfort de montagnes de gravats. En semaine, il faut toutefois compter avec davantage de trafic. Puis, c’est le retour à un paysage bucolique, au bord du lac, avec une visite de la tour médiévale Schnitzturm pour terminer la randonnée.
En passant par le Hüttchopf N° 1056
Fischenthal — Wald (ZH) • ZH

En passant par le Hüttchopf

Au sud-est du canton de Zurich se trouve une région isolée, semi-montagneuse, avec de multiples vallées et ravins, des forêts et des cascades dissimulées. Des chamois vivent dans les montagnes les plus reculées et des aigles tournoient parfois dans le ciel. L’Oberland zurichois se démarque du reste du canton très animé et dont pratiquement chaque parcelle de terrain est utilisée. Cette région est faite pour les personnes souhaitant profiter d’un paysage calme et authentique des Préalpes, l’espace d’une journée. La randonnée allant de Fischenthal à Wald en passant par le Hüttchopf est extrêmement variée. On monte d’abord à travers les prairies, les pâturages et les bois, puis la vue s’étend de plus en plus sur le paysage vallonné. Sur la crête menant au Hüttchopf se trouvent quelques puissants pins qui, malmenés par le vent et les intempéries, ont pris de drôles de formes. Situé à 1232 mètres d’altitude, le Hüttchopf est l’un des points les plus élevés de l’Oberland zurichois. De son sommet herbeux, il offre une vue insolite du Jura au Säntis en passant par la crête des Alpes. Au nord, le paysage s’étend progressivement jusqu’au Rhin. L’Alp Scheidegg n’est pas seulement réputé pour être le restaurant le plus élevé du canton de Zurich: on peut aussi y déguster un savoureux quatre-heures ou des röstis sur la terrasse, tout en profitant de la vue sur les Alpes. Lors de la descente dans la vallée de Jona, on aperçoit le Hundsruggen et ses fermes authentiques. Le dernier temps fort de cette balade est l’itinéraire suivant le cours d’eau Jona, une petite vallée à la fois romantique et sauvage avec une forêt d’arbres noueux et un ruisseau qui se jette d’une falaise, puis serpente vers les canaux et les anciennes exploitations d’eau.
Orties et épiaires soleurois N° 1057
Egerkingen — Holderbank (SO) • SO

Orties et épiaires soleurois

Une envie de menus printaniers? Partez sans plus attendre à la recherche de plantes sauvages, par exemple dans le Jura soleurois. Entre Egerkingen et Holderbank, le long du parc naturel de Thal, on trouve notamment orties, pissenlits, raiponces en épi, épiaires, égopodes, lierre terrestre et ail des ours. Des plantes saines qui donnent une saveur inédite aux salades, soupes ou fromages frais. On quitte la gare d’Egerkingen, munis d’un guide sur les plantes sauvages et de récipients. Le premier but est le grand croisement après le Flüeloch. La marche se poursuit sur le sentier balisé, baptisé «1. Solothurner Waldwanderung», qui nous mène vers la raiponce en épi, l’épiaire et, peu avant la Blüemlismatt, vers un vaste champ d’ail des ours. De la raiponce en épi, on cueille les jeunes boutons de fleurs, que l’on fait brièvement revenir dans la poêle avant de les ajouter à des salades ou à des légumes. Les feuilles de l’épiaire ont une odeur de champignons frais et rehaussent le goût des salades, dips et sauces. L’ail des ours se cuisine de multiples façons, du pesto à la sauce, en passant par la farce des raviolis. On peut faire halte dans les restaurants de la Blüemlismatt, de la Tiefmatt ou dans d’autres endroits idéaux pour un pique-nique, avec panorama sur la première chaîne du Jura. On peut cueillir ici du pissenlit, dont les feuilles légèrement amères sont délicieuses en salade. A la Tiefmatt, on poursuit en direction de Roggenflue pour ne tourner qu’au niveau du premier foyer à grillades sur le chemin vers Holderbank. Dans la forêt clairsemée, on trouve encore des orties, des égopodes et du lierre terrestre. La règle d’or: on ne cueille que ce que l’on reconnaît à coup sûr au moyen de son guide. En cas de doute, on laisse la plante sur place.
Grandir en un jour N° 1054
Bubikon — Schmerikon • ZH

Grandir en un jour

Le chemin qui va de Bubikon («village des garçons») au Herrenweg («chemin du seigneur»), à Eschenbach (SG) en passant par le Mannenrain («à la lisière de l’homme»), près d’Oberdürnten (ZH) a plus à offrir que l’idée que l’on se fait d’une simple randonnée. Le véritable chemin qui mène du garçon à l’homme est cependant plus difficile et parsemé d’embûches que cette randonnée sur le Plateau, où s’alternent petites montées, forêts plates et pâturages solitaires. Comparé au reste de l’Oberland zurichois plutôt peuplé, le chemin nous emmène en des lieux étonnamment peu fréquentés, offrant une véritable expérience dans la nature (en dehors des incontournables quartiers résidentiels). On y découvre de petites vallées et des bouts de forêts quasi immaculés, traversés par des chemins de randonnée. Première attraction, située à dix minutes de la gare de Bubikon (point de départ de la randonnée): le Ritterhaus. Ce vestige architectural unique du Moyen Age abrite un musée sur les ordres de chevaliers, l’histoire des fenêtres, les herbes et la navigation. Puis, le chemin qui mène d’abord au Mannenrain, puis au Herrenweg, rappelle inévitablement ses propres souvenirs du passage à l’âge adulte. Cette randonnée peut aussi servir de rite d’initiation pour des hommes en devenir. Paysages magnifiques et révélations profondes garantis! Le Mannenrain lui-même est un versant d’une beauté assez banale. Il y a une ferme, de la broussaille, quelques arbres. La destination, au bout du Herrenweg à Eschenbach, n’est pas des plus accueillantes, car elle se situe au beau milieu d’une zone industrielle. Mieux vaut terminer sa balade au Herrenacher à Uznach, à une bonne heure de là. Ou alors, on peut poursuivre son chemin vers le lac de Zurich, jusqu’à Schmerikon, en admirant au passage les cinq tumulus de l’ère néolithique.
A Nax, si près du ciel N° 1055
Nax, La Crettaz • VS

A Nax, si près du ciel

Un joli sentier et quelques sites qui intriguent les enfants: il n’en faut guère plus pour réussir une sortie familiale. A Nax (VS), un itinéraire d’un peu plus de 5 kilomètres offre tout cela, et même plus, comme de nombreux points de vue sur les montagnes et les vallées environnantes. Première étape de ce jeu de piste pour petits et grands: la Scie. Cette installation industrielle de la fin du XIXe siècle est encore utilisée régulièrement pour des démonstrations. Un système d’engrenages reliés à une imposante roue à aubes fournit l’énergie nécessaire, grâce au ruisseau qui passe juste à côté. A l’intérieur, on trouve en guise d’exemple un ancien tronc scié par la longueur, transpercé de part en part par une lame désormais immobile. Objectif suivant: la Pierre des Enfants. Ce bloc erratique amené par le glacier est connu de tous les habitants de la région. On raconte que sa chute a enseveli plusieurs jeunes bergers. Pour faire vivre la légende, un cimetière miniature avec cinq croix de bois a été aménagé au pied du caillou. De même qu’une jolie place de pique-nique un peu plus loin. Le site de Prarion constitue le point culminant de la randonnée. Une pelouse et un couvert accueillent les amateurs de grillades ou de réunions familiales. A partir de là, le chemin quitte peu à peu la vallée du Rhône pour rejoindre le val d’Hérens, que la Borgne continue de creuser quelque 800 mètres plus bas. Le panorama change aussi: ce ne sont plus les Alpes bernoises que l’on admire, mais les villages du versant opposé et de la plaine, notamment.
Randonnée de verriers N° 1058
Le Bémont (JU) — Soubey • JU

Randonnée de verriers

C’est un passé méconnu des bords du Doubs, mais il a pourtant fait partie intégrante de toute une région pendant plusieurs siècles. En effet, entre les XVIe et XIXe siècles, les verreries du Doubs fonctionnaient tambour battant. La randonnée nous emmène sur les traces de l’une d’entre elles: Lobschez. C’est au Bémont qu’elle débute. De là, il faut partir vers l’est. A la croix, on emprunte à gauche la route qui descend. A l’entrée du hameau, La Bosse, il faut bifurquer à gauche vers Les Pommerats. Le chemin mène ensuite vers l’étang de Schluchter empli de carpes affamées. La randonnée continue le long d’un petit sentier dans la vallée, où coule un ruisselet. Aux Pommerats, il faut prendre la piste qui monte en dessus de la route à droite. En haut, on franchit une barrière et on atteint une route goudronnée, un long bout néanmoins très joli à parcourir. Enfin, on bifurque à gauche pour plonger dans la vallée. Commence alors une longue descente dans la forêt. Peu après, le Doubs s’offre enfin à notre vue. Nous longeons ses rives pendant environ 30 minutes et nous voilà à Clairbief et sa passerelle rouge. C’est ici que se dressait autrefois la verrerie. Aujourd’hui, la végétation a repris ses droits, mais on imagine volontiers quelle fut la vie des verriers dans ce lieu sauvage et bucolique à la fois. Plus loin, on s’éloigne du Doubs qui fait un méandre en empruntant un chemin de pierre abrupt. On monte une dernière fois pour mieux redescendre vers Soubey. On ne manquera pas de visiter son église, dont les vitraux furent réalisés par Coghuf, artiste réputé. Décidément, le verre n’aura eu de cesse de se rappeler à nous durant cette randonnée.
Le sentier d’observation de la faune N° 1038
Stn. Klewenalp — Stn. Niederbauen • NW

Le sentier d’observation de la faune

La Klewenalp, un domaine skiable très apprécié en hiver, propose dès la sortie du téléphérique des restaurants, des places de jeu, un parc aux marmottes et des sentiers à thème. Ceux qui partent vers Niederbauen en voulant se restaurer passent près de cinq établissements au cours des 30 premières minutes de marche. Il n’y en a plus par la suite et il faudra alors piocher dans son sac à dos. Si l’on se trouve à la période de la floraison, entre début juin et fin août, un détour par le chemin des fleurs des Alpes s’impose. Très bien préparé, il quitte le chemin carrossable après quelques minutes et fait le tour du Klewenstock. Jusqu’à Ronen, le chemin traverse le domaine skiable sur une route large naturelle. Ici commence le sentier d’observation de la faune, qui suit d’abord le versant en passant par une forêt clairsemée. Des panneaux présentent la faune locale. On peut voir des animaux si l’on a de la chance et qu’on se lève tôt, car les heures fraîches du petit matin sont les plus propices à l’observation. Au lieu-dit Wandeli, une belle place de pique-nique accueille les marcheurs près d’une cabane. On quitte bientôt la forêt pour traverser des pâturages en passant devant des cabanes de vachers. L’une d’elles porte le nom de «Plattenschutz», qui dérive de «Plattenschuss» (tir de plaques) et date de l’époque où les vachers ne quittaient pas l’alpage de tout l’été et ne disposaient ni de téléphones portables ni de télévision. Faute de distractions, ils passaient le temps en faisant des concours de lancer de… plaques d’ardoises. La descente entre le Fulberg et la route de montagne se fait par une sorte d’escalier aux marches hautes et par temps humide, ce passage raide peut s’avérer délicat. Voilà déjà Niederbauen: de la belle terrasse de l’auberge, on a une vue superbe sur le lac des Quatre-Cantons et le Rigi.
Autour de l’Arête de L’Argentine N° 1039
Solalex • VD

Autour de l’Arête de L’Argentine

La région sauvage et isolée autour des deux grands massifs des Diablerets et du Mouveran est connue et appréciée des randonneurs de montagne exigeants qui la parcourent sur plusieurs jours, de cabane en cabane. Les amateurs de randonnées plus courtes peuvent découvrir les lieux en optant pour le Tour de l’Argentine, au cours d’un programme varié qui offre de belles vues, toutes différentes. Le point de départ et d’arrivée, le hameau de Solalex, se trouve au bout d’une cuvette située au pied du massif des Diablerets. La brève montée vers Anzeinde passe en partie par la route de montagne que les hôtes des auberges de montagne peuvent, sur demande, emprunter en taxi. L’alpage d’Anzeindaz, sur son vaste haut-plateau situé au-delà de la limite des arbres, est exploité depuis le XIIIe siècle. De la terrasse du Refuge Giacomini, le coup d’œil sur les parois rocheuses abruptes en contrebas des sommets des Diablerets est très beau. La bordure blanche qui sépare les rochers du ciel fait penser que des glaciers et des neiges éternelles recouvrent le versant nord. Lors de l’ascension vers le Col des Essets, il ne faut pas manquer le chemin qui quitte la route carrossable pour rejoindre la Cabane Barraud. Du Col des Essets, on descend à travers une vallée pour rejoindre l’alpage de La Vare. Enfin, le chemin remonte jusqu’à La Motte, d’où l’on voit le lac Léman. La descente raide vers Solalex commence au niveau du Roc du Châtelet. Tout en haut, un passage sécurisé par des chaînes peut s’avérer délicat en cas de pluie. De retour à Solalex, on admire de la terrasse du refuge la vue sur la paroi nord lisse du massif, le Miroir d’Argentine. Elle est à l’ombre, comme le matin, au moment du départ. Attention: le bus de Villars-sur Ollon à Solalex ne circule que pendent la saison d'été, de débout juin à mi/fin septembre.
Chemin du patrimoine mondial de Sardona N° 1040
Stn. Maschgenkamm — Weisstannen • SG

Chemin du patrimoine mondial de Sardona

La première étape de cette randonnée de deux jours étant assez courte, on peut s’offrir une descente sur la piste de luge d’été avant de monter au Maschgenkamm. Il vaut mieux ne pas arriver trop tard à la cabane de Spitzmeilen pour profiter de passer quelques heures dans ses alentours immédiats, en se baignant dans le lac de montagne, en faisant une sieste dans l’herbe ou en mangeant un bon gâteau sur la terrasse en observant les Churfirsten et la chaîne de l’Alvier. Le deuxième jour exige nettement plus d’efforts. Attention, à certains endroits, il n’y a que des traces de chemins et des balisages occasionnels que l’on peut aisément manquer en cas de brouillard. A partir de la Fansfurggla et jusqu’au Madchopf, le chemin suit surtout la crête et offre une vue superbe sur le groupe de Sardona. C’est là que se trouve l’un des hauts-lieux du géoparc de Sardona. Moyennant quelques connaissances et un oeil exercé, on y reconnaît un phénomène géologique à la base de la formation des montagnes. Tout au long de la ligne bien visible du «chevauchement principal de Glaris», des roches anciennes sont passées par-dessus des roches nettement plus jeunes sur 40 kilomètres environ. Les profanes voulant impressionner les autres randonneurs liront la brochure «Sardona Welerbe-Weg» (commande sur le site www.geopark.ch) s’ils comprennent l’allemand, ou consulteront Internet avant leur départ. Ceux que la géologie ne passionne pas seront fascinés par les différentes couches de pierres aux couleurs variées de ce paysage de haute montagne, qui évoquent des peintures abstraites. Il faut garder de l’énergie pour la longue descente raide du Madfurggl à Weisstannen. En attendant le car postal, on visitera le musée Post ab! où l’on apprend notamment comment, au XIXe siècle, le bois se transportait par flottage sur le torrent Seez jusqu’à Mels.
Dans le Seetal argovien N° 1041
Lenzburg — Boniswil • AG

Dans le Seetal argovien

On ne saurait passer par la bourgade baroque de Lenzburg, en forme de fer à cheval, sans faire un détour par les ruelles de sa vieille ville. La randonnée longe d’abord la rivière Aabach qui prend sa source dans le lac de Hallwil et qui, dès le XVIIIe siècle, joua un rôle important dans l’industrialisation du Seetal inférieur. Elle fournissait en effet diverses exploitations industrielles en énergie hydraulique et, plus tard, en électricité. C’est de l’Esterliturm, le but suivant de la randonnée, que l’on a la meilleure vue du site. Avant cela, on pénètre dans la forêt de Bergwald pour rejoindre le Fünfweier. Cet étang, comme quatre autres alentour, fournissait l’eau qui permettait d’éteindre les incendies. C’est aujourd’hui un but de promenade apprécié. On poursuit jusqu’à l’Esterliturm, une tour dont on rejoint par 253 marches la plateforme qui offre une vue unique en son genre sur le canton d’Argovie. Par temps dégagé, on voit au nord l’Allemagne du Sud et la Forêt-Noire et, au sud, l’imposant massif alpin de Suisse centrale. Le chemin passe par une forêt et des champs pour rejoindre l’Eichberg, une exploitation qui pratique l’agriculture biologique depuis 1959 déjà. L’hôtel-restaurant du même nom est situé dans un site magnifique, d’où l’on a l’une des plus belles vues sur le Seetal et jusqu’aux Alpes. D’ici, on entrevoit le château d’Hallwyl, à l’extrémité septentrionale du lac. Il s’agit de l’un des plus importants châteaux d’eau de Suisse, édifié sur deux îles de la rivière Aabach. L’exposition installée dans les salles du château évoque la vie de la famille patricienne de Hallwyl et de leurs sujets dans le Seetal. On peut se reposer dans l’agréable café du château avant de rejoindre Boniswil en traversant une belle réserve naturelle.
Au-dessus de la vallée du Rhône N° 1042
Giw • VS

Au-dessus de la vallée du Rhône

La randonnée circulaire panoramique part de Visperterminen, un village connu pour son vin, le «Païen» ou «Heida» et qui abrite le plus haut vignoble d’Europe, à 1150 mètres d’altitude. Le télésiège (Heidabahn) permet de rejoindre le restaurant Giw, dont la terrasse ensoleillée est des plus attirantes. Le chemin de randonnée de montagne longe le flanc avant de s’élever vers l’émetteur de Gebidem, une tour de 72 mètres de haut d’où l’on admire les sommets valaisans d’un blanc scintillant et les Alpes bernoises. A moins de 100 mètres du col de Gebidem, on découvre le lac homonyme dans une petite dépression. Il est alimenté en eau par le bisse du Païen (ou d’Heido) qui prend sa source dans le Nanztal. Le lac n’ayant que deux mètres de profondeur, sa température agréable en été invite à la baignade au coeur d’un panorama alpin grandiose. Ce site idyllique est pourtant trompeur: le lac était jadis le lieu où vivait un lindworm, un dragon à longue queue, que nul homme ni animal n’osait approcher. Un homme condamné à mort en libéra les habitants. Comme on lui avait promis de le gracier s’il tuait le dragon, il se fit confectionner un épais habit de cuir, recouvert de pointes de faux. Il s’avança en rampant vers le dragon, mais le monstre le repéra rapidement et l’avala. Les pointes de faux blessèrent toutefois le gosier de la bête et le sang jaillit. Fou de douleur, le lindworm ailé survola le Nanztal et atterrit dans une cuvette du versant opposé de la vallée, où il mourut. L’homme hérissé de lames se tailla un passage dans la gorge du dragon pour sortir du cadavre. Le monstre laissa sur place une moraine en forme de S connue aujourd’hui encore sous le nom de «Lindwurm». Après cette histoire inquiétante, nous voilà rapidement à Giw où nous levons notre verre de Païen à la mémoire du tueur de dragon!