Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
La Via Romantica dans le Parc Ela N° 0754
Hst. Wiesen — Filisur • GR

La Via Romantica dans le Parc Ela

Un étonnant chemin a été aménagé entre le hameau Walser de Jenisberg et Filisur. Il part de la gare de Wiesen, près du viaduc homonyme, le plus haut pont en maçonnerie des Chemins de fer rhétiques et passe par des ravines, des amas d’éboulis et des couloirs d’avalanche. Après un détour de cinq minutes par cet ouvrage historique, on revient en arrière pour passer devant la gare, poursuivre vers le nord et franchir le pont de pierre qui surplombe le profond ravin de la Landwasser. On monte ensuite par de grands contours, longtemps accompagnés par le grondement du torrent, qui se fait très fort dans un long virage d’où la vue sur les profondeurs et le viaduc est grandiose. Après une heure de marche environ, voici Jenisberg, minuscule village Walser habité toute l’année. Le joli restaurant Gässälibeiz offre un en-cas de midi simple et du gâteau fait maison. A la sortie du hameau, un chemin étroit mais bien aménagé longe le versant jusqu’à Filisur. Le bruit de l’eau et la vue sur la Landwasser sont à nouveau présents. Après un passage dans la forêt, puis par des éboulis glissants, les marcheurs dominent l’impressionnant Drostobel. En traversant ce passage exposé et spectaculaire, on pense aux audacieux planificateurs, constructeurs et responsables de l’entretien de ce sentier pédestre. Voici pour la dernière fois de la journée le viaduc qui se dessine comme en filigrane. Peu après ce point fort de la randonnée, l’Älpelti, son grill, sa table et ses bancs invitent à une halte. On accède à l’emplacement de Schönboden, peu éloigné et doté lui aussi de foyers pour grillades et de bancs, en passant par une forêt marécageux humides et d’autres zones d’éboulis. Le dernier tronçon de chemin passe devant les ruines de Greifenstein et au-dessus du tunnel hélicoïdal des Chemins de fer rhétiques pour redescendre à Filisur. Il existe aussi un chemin direct mais raide.
Ambiance de conte de fées près de Grächen N° 0753
Hannigalp — Grächen • VS

Ambiance de conte de fées près de Grächen

La région de Grächen mérite toujours une excursion! Les familles ou les grands‑parents accompagnés de leurs petits‑enfants apprécieront tout particulièrement le plateau surplombant le Mattertal. Le trajet sur la Hannigalp en «télécabine de conte de fée» est déjà riche en promesses. La journée sur l’alpe commence agréablement par un rafraîchissement sur la terrasse ensoleillée offrant une vue panoramique, ou par une visite du nouveau parc de jeu familial. Le début de la randonnée s’effectue sur un large chemin qui monte en pente douce, au‑dessus des tipis, dans la forêt de conifères. L’Alp Stafel n’est pas loin. Elle offre une belle vue sur les Alpes bernoises, du Bietschhorn à l’Aletschhorn. Au niveau de l’indicateur pédestre, on poursuit à droite sur un petit sentier où alternent pierres et racines, en direction de Chrüterabord. Il traverse une forêt de conifères dégagée où poussent de superbes rhododendrons et buissons de myrtilles. Les enfants peuvent escalader les petits ou les gros blocs de roche. Peu après l’entrée dans la forêt sombre, l’itinéraire rejoint par une dépression de terrain plate la bifurcation vers Chrüterabord, où a été installée une place pour des grillades, idéale pour la pause de midi ou un goûter. Vient alors un petit chemin qui descend en zigzag entre pierres et fragments de roche en direction de Z’Seew. Après ce passage délicat, les marcheurs peuvent se reposer sur un banc, puis suivre un agréable chemin jusqu’au bord du lac. Peu avant ce but, le chemin traverse un bisse, l’un de ces célèbres canaux d’irrigation valaisans. En léger contrebas se trouve le ravissant lac qui invite à une dernière halte. Sur le versant sud du lac, audessus de la petite route, une installation Kneipp permet de rafraîchir ses pieds fatigués. Il ne reste que quelques minutes de marche jusqu’à l’arrêt de car postal à Grächen.
L’Emmental, une région pour tous les sens N° 0755
Eggiwil — Trubschachen • BE

L’Emmental, une région pour tous les sens

La journée commence par un café au «Hirschen», «Löwen» ou «Bären». Presque toutes les auberges de l’Emmental portent en effet des noms d’animaux, et celles d’Eggiwil, lieu de départ de la randonnée, ne font pas exception. Le chemin passe devant le bâtiment scolaire, descend vers la rivière Emme, puis la longe en direction de l’amont, ce qui permet d’admirer les collines arrondies et les fermes aux toits imposants, typiques de l’Emmental. A Heidbühl, on suit brièvement le Geissbach, puis on grimpe une pente assez raide dans la forêt pour s’élever encore jusqu’au pâturage de la Steinbödeli. Le chemin monte par des alpages et des fermes isolées. Un coup d’oeil régulier en arrière permet de profiter d’une vue au loin toujours plus belle. Nous voici sur le Hinder Rämisgumme, un alpage connu pour la beauté de ses crocus en fleurs au printemps, qui offre toute l’année une vue légendaire sur l’Oberland bernois à l’ouest et sur l’Entlebuch et son imposante Schrattenflue à l’est. Longeant la crête, l’itinéraire mène au point le plus élevé de la randonnée, le Rämisgummenhoger.Le petit chemin insignifiant se poursuit par la ligne de faîte, le long de la clôture du pâturage, jusqu’au restaurant d’alpage Erika, à Geissholle, qui sert un excellent menu de midi ou, plus tard, une petite assiette. Il est temps de rebrousser chemin jusqu’au Vorder Rämisgumme, puis de descendre vers Trubschachen. A la bifurcation suivante, l’itinéraire balisé descend sur la droite par des pâturages préalpins vers Buhus, se poursuit dans la forêt, puis longe le ruisseau Steibach jusqu’au hameau homonyme. Après quelques mètres sur le sentier nouvellement balisé, situé à gauche de l’Ilfis, apparaît la fabrique de biscuits Kambly d’où sort une odeur alléchante. En franchissant le pont, on rejoint la gare mais aussi le centre Kambly, son magasin, sa confiserie de démonstration et son café.
De Soleure au château de Buchegg N° 0756
Solothurn — Kyburg-Buchegg • SO

De Soleure au château de Buchegg

La randonnée débute à la gare de Soleure, que l’on quitte par la station de la ligne RBS, au sud. Les premières centaines de mètres s’effectuent sur la route principale, puis on rejoint des routes secondaires. Peu après la prison de Schöngrüen, on tourne à droite, puis, assez rapidement, à gauche, pour entrer dans la forêt de Wildmannswald. Le chemin vers Lüterkofen est alors agréable. Après avoir quitté la forêt, on atteint le joli village en un quart d’heure environ. Avec Ichertswil, Lüterkofen forme une commune double qui compte tout juste 750 habitants. L’itinéraire se poursuit à travers de belles prairies et le long d’une forêt jusqu’à Küttigkofen, l’une des plus petites communes du canton de Soleure. Dès que l’on quitte le village, le chemin tourne à droite. Attention, à partir d’ici, il ne faut plus suivre les balisages pédestres bien connus. La marche se fait sur l’itinéraire de la 3e randonnée forestière soleuroise, baptisée «Buechibärger Rundwanderung», en direction de Mühledorf. Son balisage vert-jaune-rouge, très explicite, nous fait d’abord passer entre la forêt et le Mülibach, puis devant un pâturage à vaches avant que la forêt, les rochers et les prairies n’alternent à nouveau. Le long du chemin, des panneaux informent sur la région et son histoire. A partir de Mühledorf, l’itinéraire suit à nouveau les panneaux indicateurs jaunes. Près du hameau de Wolfstürli, la vue sur les crêtes du Jura est dégagée. Le dernier tronçon jusqu’à Kuburg-Buchegg traverse à nouveau une belle forêt. Une fois sur place, pourquoi ne pas visiter à Buchegg le «Buechischlössli»? Ce sont le château et ses seigneurs qui ont donné son nom à la région de Bucheggberg. La tour actuelle fut édifiée en 1546 sur les ruines du château. De Kyburg-Buchegg, le car postal dessert la gare de Lohn-Lüterkofen. D’ici, les trains de la RBS circulent en direction de Soleure et de Berne.
Le Freiberg Chärpf, dans le canton de Glaris N° 0757
Mettmen — Unter Ämpächli • GL

Le Freiberg Chärpf, dans le canton de Glaris

Dans le pays de Glaris, entre les rivières Sernf et Linth, s’élève un massif montagneux, le Freiberg Chärpf, qui se distingue par le charme de ses paysages et une histoire particulière. La journée commence par un trajet en bus de Schwanden à Chis, puis en téléphérique jusqu’à la Mettmen‑Alp. Le chemin pédestre longe le lac artificiel de Garichti et monte vers les rochers de Widerstein, où se pratique l’escalade. Il s’élève ensuite lentement au Wildmadfurggeli. Le site offre une vue superbe sur la plus ancienne zone de protection de la faune sauvage d’Europe, le Freiberg Chärpf . Malgré l’interdiction de chasser la faune, édictée en 1548 dans le but de la protéger de l’extinction, des dispositions spéciales permettaient de contourner la loi. L’une d’entre elles était la coutume des chamois de noces: un couple de Glaris qui se mariait entre la Saint‑Jacques (25 juillet) et la Saint‑Martin (11 novembre) avait droit à deux chamois du Freiberg pour son repas de noces. Comme la population de chamois était décimée, ces dispositions furent abrogées en 1792. Cette histoire a inspiré la sculptrice glaronnaise Tina Hauser qui a créé des oeuvres pour un sentier de onze stations. Elles sont placées en partie le long du chemin de randonnée, au‑dessus du plateau des lacs de Wildmad, un lieu magnifique pour le pique‑nique. C’est d’ici que l’on a la plus belle vue sur les Tschingelhörner et le célèbre trou de Saint‑Martin. La descente passe par le Gelbchopf et la Chüebodenalp, puis à travers une forêt clairsemée et des pâturages jusqu’à Unter Ämpächli, où un restaurant de montagne moderne permet aux marcheurs affamés de se servir de pâtes, soupes ou salades. Ils descendent ensuite en télécabine à Elm, où l’ancienne championne de ski Vreni Schneider débuta son incroyable carrière et où l’on produit l’Elmer‑Citro, la plus célèbre limonade de Suisse.
Le pays du Pinot noir schaffhousois N° 0758
Siblingerhöhe — Trasadingen • SH

Le pays du Pinot noir schaffhousois

De Schaffhouse, le bus n° 21 nous amène au point de départ de la randonnée, sur la Siblingerhöhe. D’ici, la vue au loin est étonnante: le Hallauerberg et le Wilchingerberg, tels une banane, enlacent le Klettgau, et l’on aperçoit aussi Trasadingen, le but de notre itinéraire. En passant par le point le plus élevé de la randonnée, le Hammel (616 mètres), puis devant le Hinter Berghöf et, peu après, le Vorder Berghöf, on distingue les chaînes de montagnes du sud de la Forêt-Noire. Plus près de nous, voici les villages de la région de cultures et de vignes de Klettgau, surmontés par l’église de St. Moritz, l’emblème de Hallau. Lors de la descente, on pourra non seulement visiter cette église, mais aussi le musée de la viticulture situé à Hellau entre des maisons imposantes, des délicieuses arrière-cours et de jolies ruelles. La vinothèque, qui tient aussi lieu d’office du tourisme, mérite une visite. Quelques gorgées du Pinot noir local et des renseignements sur la région permettent de porter un autre regard sur le plus grand paysage viticole d’un seul tenant de Suisse alémanique. Le chemin longe des haies jusqu’au Wilchingerberg. Avant que l’itinéraire ne passe devant le Wilchinger Berghus et ne descende à Trasadingen, où il prend fin, on peut profiter une dernière fois de la vue depuis le point localement le plus élevé, Uf Rummelen, à 590 mètres. Parfois, les Alpes se dessinent même au loin. Le village frontalier de Trasadingen offre une attraction particulière: on peut y passer la nuit dans un tonneau! Chez les Rüedi, on dort en effet dans des tonneaux datant de deux siècles ou dans des chambres d’hôtel récentes, en forme de tonneau en bois, qui offrent tout le confort moderne: douche, WC et télévision. On peut aussi déguster au bar à vin ou dans le lounge de la ferme des Rüedi des spécialités solides et liquides de la région.
Le passé guerrier de la campagne bâloise N° 0759
Eptingen — Waldenburg • BL

Le passé guerrier de la campagne bâloise

Durant la Première Guerre mondiale, la fortification d’Hauenstein fut une importante ligne de défense de l’armée suisse. Des tranchées et des bunkers de cette période en témoignent encore le long de notre randonnée. Celle-ci commence à Eptingen, dont la source était autrefois utilisée par l’établissement de Bad Eptingen pour ses bains curatifs. De nos jours, elle est mise en bouteilles et vendue comme eau minérale. Le chemin monte lentement vers l’auberge Chall, où l’on s’arrêtera le temps d’un café ou, pour les moins matinaux, du repas de midi. Nous voilà non loin des crêtes du Jura. Un bunker déguisé en rocher dans la forêt et la présence de la maison du général Wille ne laissent planer aucun doute: l’actuelle route forestière était autrefois une route militaire. Elle mène d’ailleurs à la Belchenflue, une importante base militaire de la fortification, qui était un poste d’observation. Aujourd’hui, c’est l’une des «montagnes» les plus connues du Jura bâlois. De son sommet, à 1099 mètres, la vue est magnifique: au premier-plan, le Plateau, puis, plus loin vers le sud, le panorama alpin complet, du Säntis au Moléson et, au nord, les Vosges et la Forêt-Noire. La randonnée se poursuit le long de tranchées mais soudain, au bord du pâturage situé en contrebas de la Geissflue, le sentier prend fin. Au loin, devant soi, un oeil exercé repère un panneau jaune. Il s’agit de traverser la prairie, sans chemin tracé, et sans s’inquiéter de l’apparition d’un chamois. On suit la crête pour franchir le Rehhag et la Gerstenflue jusqu’aux ruines de Waldenburg. La bourgade homonyme, située en contrebas, servait au Moyen Age à assurer la route du col et offrait les services de muletiers qui franchissaient l’Oberer Hauenstein. Nous voici au but. Pour terminer la randonnée en beauté, on peut décider d’entrer dans le restaurant Löwen ou dans le petit magasin qui vend des produits locaux.
Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman N° 0760
Lutry — St-Saphorin • VD

Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman

La région de Lavaux s’étire sur le versant suisse du lac Léman, entre Lausanne et Vevey. Recouverte de vignes, au bénéfice d’un ensoleillement généreux et placée depuis 2007 sous la protection de l’Unesco, elle comprend des jolis villages et des hameaux anciens. C’est à la gare de Lutry que débute cette agréable randonnée d’une durée de trois heures, bien signalée par les panneaux indicateurs jaunes. Le marcheur se munira d’une carte, à toutes fins utiles. Le sentier pédestre, tout en contours, en descentes et en montées à travers les vignes, surplombe le lac Léman. A l’horizon, on voit bien les pointes (enneigées) des Alpes vaudoises et valaisannes. Le long de l’itinéraire, des panneaux renseignent sur la région. On apprend que les terrasses furent aménagées pour la viticulture au XIIe siècle par des moines cisterciens, car le terrain trop pentu ne se prêtait pas à l’agriculture. Les amateurs de vin les remercieront car le Lavaux, avec ses 800 hectares, forme le plus grand vignoble d’un seul tenant de Suisse. La randonnée traverse les trois zones viticoles de Lutry, Villette et Epesses. Le long du chemin, des caves de vignerons et des petites cabanes invitent à déguster un petit verre de Chasselas local. Les arrêts sont appréciés en été, car il fait vite chaud sur ce versant orienté plein sud. Une protection solaire et un couvre‑chef sont vivement conseillés. Au cours des autres saisons, le promeneur appréciera l’agréable chaleur et, en automne, les belles teintes des feuilles des vignes. L’itinéraire traverse Grandvaux, Chenaux et Riex pour rejoindre Rivaz et, enfin, St‑Saphorin, d’où un train ramène les marcheurs à Lausanne. Ceux qui le souhaitent passeront la nuit dans le Lavaux pour profiter encore un peu de l’ambiance de vacances qui se dégage du lieu.
Les crêtes du Jura neuchâtelois N° 0761
La Chaux-de-Fonds — Les Ponts-de-Martel • NE

Les crêtes du Jura neuchâtelois

Cette randonnée pédestre, à travers pâturages et collines, conduit de La Chaux‑de‑Fonds aux Ponts‑de‑Martel en longeant l’ouest de la Vallée de La Sagne et des Ponts. Après la sortie sud de la gare de La Chaux‑de‑Fonds, elle traverse en diagonale les parcs de la ville en tendant vers l’extrémité sud. Au passage, on y découvre un kiosque à musique datantde la période «Art nouveau», ainsi qu’une riche variété d’espèces d’arbres et de buissons. Après avoir longé la bordure ouest de la piscine, on aperçoit les indicateurs jaunes situés à proximité d’un rond‑point. Le chemin monte alors en direction de La Sagne en passant par le Mont Jacques, puis se dirige vers Les Ponts‑de‑Martel. Avec ses sapins, Le Communal est un long pâturage boisé typique du Jura neuchâtelois. Des dégagements généreux offrent des coups d’oeil sur les environs. Après le passage de La Rochetta, le sentier suit une arête boisée jusqu’au point de vue Pt 1257.3 au Grand Som Martel. Au sommet, le randonneur jouit d’une vue exceptionnelle loin à la ronde: à l’est, le Chasseral, les éoliennes du Jura et du Mont Soleil, les villes et les villages de la région et, par bonne visibilité, les hauteurs des Vosges. A l’opposé, on découvre le Creux du Van, le Chasseron et, dans le lointain, quelques cimes des Alpes. Les métairies du Grand Sommartel, du Petit Sommartel et de la Petite‑Joux proposent des spécialités régionales. Des chevaux en pâture égayent la marche en direction du Petit Som Martel. Au‑delà de la Petite Joux, changement de décore: le sentier quitte les pâturages. Serpentant entre les rochers d’une combe pittoresque, il descend par la Pouette Combe pour aboutir à la gare des Ponts‑de‑Martel.
Sur le chemin des sculptures N° 0643
Hindelbank — Burgdorf • BE

Sur le chemin des sculptures

Cette randonnée est consacrée au sculpteur et plasticien Bernhard Luginbühl, né en 1929 à Berne et décédé 2011. Luginbühl avait entretenu des liens étroits avec Jean Tinguely. Il est également connu pour ses constructions en bois qu’il enflamme dans une mise en scène spectaculaire. Le train conduit les randonneurs à Hindelbank d’où ils empruntent un passage souterrain puis le chemin de randonnée qui mène à travers la forêt du «Chräiholz» en direction de Schleumen, malheureusement en grande partie sur le bitume. En sortant du bois, l’itinéraire longe la route sur près d’un kilomètre et bifurque sur la gauche en direction de Mötschwil. C’est là qu’habitait l’artiste à partir de 1965 dans une ferme transformée en 1998 en parc de sculptures de la fondation Luginbühl. Le parc est ouvert pour groupes à rendez-vous. On peut également admirer une partie des sculptures de l’extérieur.Le randonneur passe ensuite devant le restaurant Schütz, puis tourne à gauche et suit un chemin escarpé (pas de chemin de randonnée balisé!) le long de la forêt jusqu’à Rüti près de Lyssach (de nouveau balisé). En passant par le marais Meienmoos, il atteint la gare de Burgdorf Steinhof. Il arrive ensuite dans la ville haute par les rues Bernstrasse et Schmiedengasse, puis à droite par la Rütschelengasse au bout de laquelle se trouve un autre personnage de Luginbühl, le «Wächter» (gardien). En contrebas de la colline du château, l’itinéraire suit la Sägegasse jusqu’à un grand croisement où le randonneur bifurque à gauche en direction de la basse ville pour bientôt découvrir l’«Alte Schlachthaus» (ancien abattoir). Cette construction, mentionnée pour la première fois en 1287, est l’ancien Niederspital; il fait partie des biens culturels d’importance nationale. Aujourd’hui, le bâtiment, ouvert le dimanche, héberge près de 40 objets de Luginbühl. Le randonneur peut ensuite atteindre la gare principale par la Mühlegasse et passer devant deux autres sculptures en empruntant la Platanenstrasse.
Ile de Reichenau N° 0714
Stn. Reichenau • EU

Ile de Reichenau

En hiver, lorsque les bateaux ne circulent pas, c’est au départ de Constance que l’on rejoint le plus aisément l’île de Reichenau en train ou en bus. Cette randonnée mène de l’arrêt de la gare de Reichenau à l’île, en passant par la route principale, puis le chemin cyclable et pédestre le long de la digue. On peut commencer par la visite de l’église d’Oberzell décorée de magnifiques fresques ottomanes. L’itinéraire s’élève ensuite vers la Hochwart, le point le plus élevé de la randonnée. De ce lieu, la vue sur l’ensemble de l’île et sur la rive opposée, en Suisse, est belle et dégagée. La descente vers Mittelzell nous ramène au centre. Sur la place du village, un très ancien tilleul et l’ancien siège du bailli du couvent, l’actuel musée local, attirent les visiteurs. Non loin d’ici, sur la rive nord de l’île, la cathédrale de Sainte‑Marie et Saint‑Marc est le haut lieu à ne pas manquer. En l’an 724, le moine errant irlandais Pirmin créa sur l’île un cloître bénédictin qui devint rapidement l’un des principaux centres spirituels d’Occident. La randonnée mène vers le point le plus occidental de l’île, à Niederzell. Ici, la troisième église, ses trésors et un petit musée attendent les visiteurs. Le chemin traverse les plantations de légumes, rejoint le débarcadère de la rive sud, puis se poursuit jusqu’à l’église d’Oberzell. Il ne reste plus qu’à décider si l’on veut rejoindre la gare à pied ou en bus.
Plateau du Gempen N° 0715
Dornach • BL

Plateau du Gempen

Les Bâlois sont généreux, et ceux d’entre eux qui pratiquent la randonnée dans le coude du Rhin partagent volontiers un ou deux secrets avec des marcheurs d’autres régions. La boucle qui part de la vallée de la Birse et mène dans le Jura tabulaire, vers Hochwald et Gempen, est idéale en hiver si la neige n’est pas trop abondante. D’après les indigènes, il n’est pas rare que la neige fasse ici totalement défaut. Lors de la montée de la gare de Dornach‑Arlesheim à la Herrenmatt, on quitte la vallée densément peuplée et industrialisée pour retrou~ ver la solitude de la forêt du Schwarzbubenland (la partie la plus au nord du Jura soleurois), en passant par le champ de bataille de la guerre de Souabe (1499). L’auberge de la Herrenmatt fait partie de Hochwald. Non loin, un monument sobre rappelle la chute d’un avion, en 1973, qui causa la mort de 108 personnes. L’itinéraire bien balisé sur toute sa longueur traverse alors le plateau du Gempen, un paysage protégé d’importance nationale. Les étapes suivantes sont le village de Gempen et la Schartenflue, sa tour panoramique et son restaurant. D’ici, on descend vers une autre auberge, celle du Schlosshof, d’où l’on fera un bref détour pour aller admirer la ruine du château de Dorneck. Après avoir franchi la frontière entre les cantons de Soleure et de Bâle‑Campagne, on découvre avec surprise l’ermitage d’Arlesheim, un parc parsemé de rochers, de chemins, de grottes et d’étangs. Dans le village tout proche, la collégiale baroque mérite une visite. Si l’on veut s’épargner le dernier kilomètre le long de la route vers la gare de Dornach‑Arlesheim, on empruntera à Arlesheim le tram jaune de la BLT qui relie la place de la gare de Bâle.
Bachtel N° 0716
Hinwil • ZH

Bachtel

De la gare, traverser Hinwil en direction de la colline de l’église pour monter au cimetière. Suivre la Berneggstrasse en passant devant les dernières villas. On rejoint la lisière de la forêt où l’on peut aussi garer sa voiture. A la première bifurcation, tourner à droite (Sackweidstrasse), traverser le hameau de Sack et poursuivre jusqu’à Wernetshausen. A la hauteur de l’auberge de Bachtel, un chemin étroit mène par des prés, puis, plus haut, le long d’un ruisseau, dans la forêt. Le sentier devient raide. Les indicateurs pédestres offrent deux possibilités. Continuer tout droit. Le chemin de droite rejoint le sommet en passant par Orn, un itinéraire qui sera emprunté à la descente. Des signes jaunes sur les arbres offrent des repères à travers la forêt et ses divers chemins. Au point 947 apparaît le sentier circulaire qui va à Orn et en revient. Il contourne la montagne par son versant ouest jusqu’au panneau «Bachtel‑Ost». Là, un sentier comportant des marches s’élève en pente raide par la crête nord jusqu’au sommet, un plateau sur lequel on trouve une tour, un emplacement pour des grillades et une place de jeu. De la tour, on admire aussi bien le Säntis que la Jungfrau et le Jura. Jusqu’à Orn, descendre le long du chemin Albert‑Weber qui serpente sur un pan herbeux. Près des places de stationnement, suivre brièvement la Bachtelstrasse vers l’ouest, jusqu’à ce que le chemin pédestre rejoigne un sentier traversant une prairie. Passer par Schwändi, à l’écart de la route, pour retrouver les panneaux indicateurs dans la forêt. Emprunter alors le même chemin qu’à la montée, par Wernetshausen, afin de descendre à Hinwil.
Eglises et autels de la vallée de Conches N° 0706
Ulrichen — Reckingen VS • VS

Eglises et autels de la vallée de Conches

Des vallées dérobées, des forêts de mélèzes inondées de lumière, des lacs de montagne cristallins, des décors aux couleurs envoûtantes: à un jet de pierre des maisons villageoises en bois brunies par le soleil, on se retrouve dans un parc naturel à couper le souffle: c’est ainsi que l’Office du tourisme d’Ernen présente sa région sur son site internet. Il faut admettre que, dès que l’on arrive dans la vallée de Conches, certains de ses atouts sautent aux yeux. Ce n’est pas sans raison que de nombreux villages et hameaux de la vallée de Conches figurent à l’Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse (ISOS), dans la catégorie des objets d’importance nationale (parmi lesquels Blitzingen, Biel, Ritzingen, Selkingen, Münster‑Geschinen, Ulrichen, Reckingen, Gluringen). Les maisons de bois douillettes, dont les couleurs sombres sont rehaussées par des fleurs multicolores aux fenêtres, illustrent bon nombre de cartes postales. A Ulrichen, un petit pont de bois nous fait d’abord traverser le Rhône, que nous longeons ensuite en direction de Münster. Après une heure et demie, nous atteignons ce village sur le versant opposé. On ne manquera pas de visiter l’église baroque Sainte‑Marie*, avec son extraordinaire autel en bois sculpté datant de 1509, qui fait partie des chefs‑d’œuvre du genre en Suisse. Du centre du village, une petite route goudronnée et abrupte monte juste à côté de la Croix d’Or, pour nous conduire au sentier d’altitude «Gommer Höhenweg», qui traverse un paysage de forêts et de mayens en direction de Reckingen. Après la descente sur Löwwigadme, au village nous attend l’église de la Nativité (Mariä Geburt)*, le plus bel édifice baroque haut‑valaisan du XVIIIe siècle, avec ses riches ornements. Devant l’église, une pierre commémorative rappelle la grosse avalanche de 1970, qui a coûté la vie à de nombreux habitants. Après une heure de marche supplémentaire, on arrive à Biel‑Selkingen.
Imposants presbytères du temps de Gotthelf N° 0707
Lützelflüh — Wynigen • BE

Imposants presbytères du temps de Gotthelf

«Que se passerait‑il si vous disiez à Mathys: ‹Prépare l’attelage, je vais à Lützelflüh ! ›? Ce serait merveilleux de vous voir débarquer un beau matin.» Voilà ce qu’écrivait en 1832 Albert Bitzius, qui deviendra ensuite célèbre sous le nom de Jeremias Gotthelf, à son ami Joseph Burkhalter. La même année, Bitzius avait été nommé pasteur de Lützelflüh et avait emménagé dans le presbytère* situé derrière l’église. C’est justement vers cet édifice, qui doit être transformé en lieu de rencontre dédié à Gotthelf, que nous nous dirigeons en quittant la gare de Lützelflüh. La sépulture de l’écrivain près de l’église – à côté des tombes de Simon Gfeller et d’Emanuel Friedli – et le monument commémoratif de la rue qui mène à l’auberge Ochsen sont deux autres jalons qui rappellent Gotthelf. Juste après l’auberge Ochsen, le chemin pédestre tourne à gauche et monte sur Elleberg, puis Egg, où l’on trouve, près de l’ancienne école, un mémorial en l’honneur de l’autre grand poète de l’Emmental, Simon Gfeller. La route qui traverse Egg est certes goudronnée, mais la vue sur les collines et les failles (appelées «Chrächen») des deux côtés offre une compensation. La fromagerie de démonstration d’Affoltern et la colonne commémorative sur le Lueg constituent deux autres étapes à ne pas manquer avant de redescendre sur Schwande et Wynigen. Gotthelf lui‑même a dû emprunter souvent ce chemin pour rendre visite à son collègue pasteur Gabriel Farschon. Ce dernier a marié Gotthelf et Henriette Zeender en 1843, et a également prononcé l’éloge funèbre de l’écrivain en 1854. Souvent, tous deux se retrouvaient dans l’ancienne auberge «Zum Wilden Mann»* qui se trouve sur la rue adjacente à l’église et au presbytère*. En passant successivement devant la fontaine du village* puis devant ces bâtiments, on arrive à la gare.
Lacs de montagne N° 0694
Glattalp — Grotzenbüel • SZ

Lacs de montagne

Sur la Glattalp, les hivers sont rudes Des températures de –30 degrés ne sont pas rares ici; en 1991, on a même enregistré des records dépassant les –50 degrés. Mais à la fin de l’été, le lac est un but d’excursion apprécié. Les visiteurs montent sans trop d’efforts sur l’alpage, grâce au petit téléphérique initialement destiné à transporter le matériel de construction de la centrale hydro‑électrique. Des tapis d’herbe s’étendent le long des rives, et les larges chemins rappellent les allées d’un parc en plaine. Ceux qui se lancent dans la traversée vers Braunwald, dans le canton de Glaris, entrent dans le royaume des chamois. On voit clairement se refléter dans les eaux du lac de Glattalp l’extrémité de la haute vallée, la Furggele: une crête faite d’éboulis instables, qui s’étend entre Höch Turm et Ortstock. La montée exige de la patience: deux pas en avant, un en arrière: les bâtons de marche sont appréciés! De la Furggele, la vue s’étend vers le Glärnisch, en face, mais l’on peut aussi voir les montagnes de Suisse centrale et leurs glaciers. Un dernier reste de glacier est caché sous les éboulis du versant ombragé de la Furggele. Le chemin passe sur sa droite et mène par une plaine comblée de sédiments jusqu’à l’extrémité supérieure d’un passage raide, le Bärentritt. Il faut alors avoir le pas sûr et ne pas souffrir du vertige; la descente est bien assurée par des câbles en acier. Derrière soi, les piliers en calcaire se réunissent pour former une puissante arène rocheuse, et le chemin serpente sur des prairies ensoleillées en direction de la station supérieure de Grotzenbüel et du village de Braunwald, apprécié des vacanciers.
Haute Engadine N° 0695
Sils im Engadin/Segl — Stn Furtschellas • GR

Haute Engadine

Le point de départ de cette randonnée de montagne est Sils‑Maria, son but est la télécabine de Furtschellas (ou dans le sens opposé si l’on préfère marcher à la descente). Le sentier en zigzags bien raide qui traverse la forêt de sapins commence derrière la maison de Nietzsche, près de l’Hotel Edelweiss. Le chemin passe près de hauts‑marais et de prairies, et monte à travers la forêt jusqu’au point de vue de Marmorè. D’ici, la vue sur le lac de Sils, jusqu’à Maloja, la presqu’île de Chastè et Isola est superbe. On suit ensuite le chemin à flanc de coteau qui part sur la gauche et monte vers les pâturages de l’Alp Munt. Après une brève ascension, on voit déjà le Lej Sgrischus. Difficile de trouver, pour la halte de midi, un site plus beau que ce lac pourtant baptisé «horrible», dont l’eau est vert‑bleue. Avant de repartir, il faudrait absolument monter au Piz Chüern (20 min). La vue panoramique sur le Fextal vaut le déplacement. De retour près du lac, nous reprenons dans le sens opposé le chemin emprunté lors dela montée, mais seulement jusqu’aux panneaux indicateurs. D’ici, le chemin part vers le nord, vers Plaun da las Furtschellas. Nous passons devant de petits lacs anonymes et par des pierriers, puis montons à nouveau après le troisième lac. En contrebas du Piz Grialetsch s’ouvre une vue plongeante sur les lacs de la Haute‑Engadine, jusqu’à Saint‑Moritz. Suit alors une descente escarpée jusqu’à un embranchement. Poursuivre vers le nord, contourner un monticule arrondi: voici, en bas et au loin, la terrasse du restaurant La Chüdera de la station de Furtschellas. En cinq minutes, la télécabine nous ramène dans la vallée. Il faut encore un petit quart d’heure à pied pour rejoindre la place du village.
La Vy aux Moines N° 0696
La Brévine — Môtiers (NE) • NE

La Vy aux Moines

La «Vy aux Moines», un sentier thématique transfrontalier, a été inauguré en 2007. Il relie le Prieuré St‑Pierre de Môtiers à l’abbaye de Montbenoît en France sur 33 km. La Brévine, lieu d’étape, est aussi le point de départ de la randonnée d’une journée qui retourne dans le Valde‑Travers. De la place du village de La Brévine, le chemin suit sur quelques pas la route principale qui mène à Môtiers, tourne à droite sur un pâturage et passe par une élévation boisée avant de descendre vers le lac des Taillères. L’itinéraire se poursuit vers la Ferme des Cottards, transformée en restaurant, puis à travers forêt et pâturages en direction des Bans et de la Petite Charbonnière. Un détour de 15 minutes permet de découvrir la «Glacière de Monlési». La glace était autrefois livrée dans des brasseries parisiennes. L’itinéraire proprement dit monte à partir de la Petite Charbonnière au point de vue de La Citadelle, où l’on reconnaît encore les fondations d’une ferme fortifiée. La «Vy aux Moines» descend par la forêt au niveau de Monlési, en dessous de la maison où Jean‑Jacques Rousseau logea entre 1762 et 1765. Après la publication de son roman «Emile» et de son ouvrage théorique «Du contrat social», il avait dû fuir Paris, où il était menacé d’un mandat d’arrêt. Le chemin se poursuit vers Boveresse en passant devant l’étonnant «Tilleul des catholiques». Le «Séchoir à absinthe» témoigne de la tradition de la vallée. Le chemin traverse ensuite la plaine jusqu’à Môtiers.
La Sefinafurgga N° 0697
Griesalp — Mürren • BE

La Sefinafurgga

La route qui monte à la Griesalp, dans le fond du Kiental, est la plus raide d’Europe à être empruntée par un car postal. Il est conseillé de partir le matin pour effectuer cette longue randonnée. On marche dans une fraîcheur agréable en direction de Gamchi en se rapprochant des sommets qui ferment la vallée. Les trois sommets de la Blüemlisalp sont bien visibles. Les chemins se séparent sur l’Alp Bürgli. Une voie directe mène à la Sefinafurgga par Dürreberg. L’itinéraire recom~ mandé, plus long, passe par la cuvette de Gamchi. Le paysage est toujours plus sauvage, plus primitif, plus inaccessible. Les sommets alpins glacés semblent à portée de main. Non loin, en contrebas du chemin, le glacier du Gamchi se déroule lentement vers l’aval. Le chemin passe quelques instants sur sa moraine latérale. Un peu plus haut, au niveau du point 2331 de la carte, une autre décision s’impose. Sur la droite, on voit la cabane du Gspaltenhorn sur un replat rocheux. Ceux qui aiment manger un repas de midi chaud feront le détour. Sur la gauche, le chemin se poursuit vers la Sefinafurgga en contournant une montagne, la Bütlasse. Quelques passages exposés, sur les hauteurs, exigent un pied sûr et l’absence de vertige. A un endroit précis, une échelle est même installée sur un étroit passage rocheux. La Sefinafurgga offre une vue étendue des deux côtés, c’est un lieu idéal pour un arrêt. Une heure plus tard, voici la cabane du Rotstock, où les marcheurs assoiffés peuvent à nouveau se faire servir. On rejoint Mürren par Bryndli et a Spielbodenalp.
Schimbrig N° 0698
Gfellen • LU

Schimbrig

Gfellen, station terminus de la ligne du car postal Entlebuch‑Finsterwald, est le point de départ de cette randonnée dans l’Entlebuch qui offre de beaux points de vue. D’ici, le large dos du Schimbrig, qui, du côté nord, prend la forme d’une paroi abrupte, impose le respect. L’itinéraire ne présente aucune difficulté importante. Par endroits, la montée comme la descente sont raides, mais rarement en des sites exposés. Un charmant sentier forestier tracé à l’écart de la route du col de Glaubenberg, très fréquentée le week‑end, mène à la rivière Grosse Entle et la suit, vers l’aval, jusqu’au pont près de Stilaub. On emprunte d’abord une petite route alpine presque plate. Assez vite, un étroit sentier part dans le sens de la pente, s’élevant par des prairies (parfois très humides) jusqu’à Unter Stettili. Il devient moins raide lors de la montée vers Stettili. Le sentier, presque horizontal désormais, nous fait passer devant une vieille source de soufre presque ensevelie avant de rejoindre Schimbrig Bad. La dernière partie jusqu’au sommet, très raide par endroits, passe surtout par la forêt. Au‑dessus de la Looegg, on rejoint la crête bien large, recouverte d’herbe, d’où l’on a déjà une belle vue sur l’Äbnistettenfluh et le Fürstein. La vue dégagée depuis le sommet du Schimbrig est grandiose! Elle comprend toute la chaîne du Pilate, une partie du lac des Quatre‑Cantons et les Alpes de Suisse centrale. Le retour dans la vallée s’effectue d’abord par le même itinéraire, jusqu’à la bifurcation au‑dessus de la forêt. D’ici, on parvient directement à la Looegg puis, en passant par Chätterech, à la Chnubelalp. La descente se fait plus ou moins parallèlement à la Grosse Entle et permet de rejoindre Gfellen par Wanegg et Brüederen.
Eaux gelées N° 0709
Arth-Goldau — Brunnen • SZ

Eaux gelées

Arth‑Goldau, un noeud ferroviaire, est le point de départ de cette randonnée vers un lac gelé. Le chemin s’élève derrière la gare et traverse la zone de l’imposant éboulement. Le 2 septembre 1806, entre 30 et 40 millions de mètres cubes se détachèrent du Rossberg et enfouirent 457 personnes. Aujourd’hui, la région est une réserve naturelle et une zone de détente. Le petit lac Goldseeli, niché entre les blocs de pierre, en fait aussi partie. On voit bientôt apparaître la localité de Lauerz, au bord du lac homonyme. Lors de l’éboulement, Lauerz fut touché par un raz‑demarée qui laissa aussi de nombreuses traces.Malgré sa position entre de hautes montagnes, avec ses 14 mètres de profondeur, le Lauerzersee est l’un des lacs suisses les moins profonds, qui gèle donc très rapidement en hiver. Sous la couche de glace se forment des bulles de gaz. L’itinéraire longe le lac sur un sentier proche de la route. On s’arrête volontiers pour immortaliser les formations de glace. Le restaurant de l’île de Schwanau, qui compte de célèbres ruines et une chapelle, est fermé en hiver. On ne rejoint l’île à pied que si la couche de glace est assez importante. Seewen, où se trouve la gare de Schwyz, est situé au bout du lac. Placé au niveau du pont sur l’autoroute, le restaurant Kreuz est idéal pour la pause de midi. Après l’avoir quitté, on rejoint le chemin qui monte vers le deuxième «Husmatt» (lieu‑dit) de l’itinéraire. La vue s’étend jusqu’au deux Mythen, au‑delà de la plaine de Schwyz. Après Schränggigen, l’itinéraire passe parfois dans de la neige profonde, mais si l’on suit bien les poteaux de balisage, cela ne pose aucun problème. De Schränggigen, nous voilà non loin du pont en bois sur la Muota et de la gare de Brunnen.
Eaux gelées N° 0710
Gypsera — Lichtena • FR

Eaux gelées

D’étranges lueurs bleues, rouges et vertes brillent dans la forêt, près de la route qui relie Zollhaus au lac Noir. Cachés derrière des sapins se trouvent de féériques tourelles et pointes, des arcs, de superbes rampes et escaliers qui mènent à des constructions de glace scintillantes, sorties tout droit d’un conte de fées. On serait à peine surpris de voir la Reine des neiges d’Andersen derrière un pilier glacé ou des rennes tirant un traîneau sur le pont: bienvenue dans le royaume enchanté de Karl Neuhaus, où le kitsch se dispute à l’art. Depuis près de 30 ans, cet homme âgé de presque 80 ans diffuse avec un système bien rodé de l’eau sur des structures en fer et fait ainsi apparaître année après année un monde magique de palais de glace gelée. L’après‑midi, il ouvre la porte d’entrée si la météo le permet. A la tombée du jour, des lumières colorées fluorescentes ajoutent encore une note magique à l’ensemble. Durant l’après‑midi, on effectuera une randonnée dans un autre paysage enchanteur, mais réel, autour du lac Noir. A mi‑parcours, un dragon surdimensionné s’agrippe à un rocher qui surplombe le chemin. Il est là pour rappeler la légende de l’origine du lac. Des clochettes annoncent un traîneau tiré par des chevaux dans la neige. L’itinéraire est bien dégagé et balisé. Il traverse un paysage varié le long du lac, passe devant des haies, puis se termine sous la forme d’un étroit sentier tracé dans la haute neige de la forêt pour déboucher à l’entrée des palais des glaces.
Eaux gelées N° 0711
Chanderbrügg — Allmendingen • BE

Eaux gelées

Un accès simple, une randonnée plutôt courte et des lieux où se restaurer, l’idéal pour une journée d’hiver glaciale. Si l’on veut admirer les stalactites, il vaut mieux attendre que les températures aient été inférieures à zéro pendant plusieurs jours. Départ d’Einigen, à l’arrêt de bus de Chanderbrügg. Une passerelle surplombe la route principale très fréquentée. On monte en quelques minutes vers une autre passerelle, le «Strättligsteg », qui passe par‑dessus la déviation de la rivière Kander. En fonction des températures, les parois de la gorge seront peut‑être déjà couvertes de formations de glace. Etape suivante: la tour du Strättlig, une ancienne forteresse utilisée dès 1699 comme lieu de stockage de poudre à canon. Vient ensuite un tronçon offrant une belle vue: il passe par la colline du Strättlig, une ancienne crête morainique de l’époque glaciaire (glacier de l’Aar) et mène à Gwattegg. Attention à poursuivre en direction du Zwieselberg. Au niveau de l’Alte Schlyffi, on descend dans la vallée de Glütschbach et vers Guntelsey (stand de tir et restaurant). La grotte des stalactites de glace n’est plus très loin. Le sentier pédestre, signalé par des dessins, n’a été que récemment balisé et ne figure que sur les cartes de randonnée les plus récentes. La grotte n’est pas une cavité profonde dotée de couloirs. Elle se situe sous un immense surplomb rocheux d’où tombent constamment des gouttes d’eau. En hiver, lorsqu’il fait froid, des stalactites de glace s’y forment. Le sentier se poursuit jusqu’à Allmendingen le long de petits ruisseaux et lacs, où de superbes structures en filigrane se sont figées. Le premier arrêt de bus se situe peu après les premières maisons. Si l’on veut manger quelque chose ici, il suffit de se rendre au centre du village, où se trouve le deuxième arrêt de bus.
Eaux gelées N° 0712
Seeberg — Herzogenbuchsee • BE

Eaux gelées

Qui aurait pensé que deux petits lacs situés à la limite des cantons de Berne et Soleure figureraient un jour sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, rejoignant ainsi les pyramides d’Egypte, les mégalithes de Stonehenge ou le château de Versailles? Depuis la mi‑2011, 111 sites construits sur pilotis en France, Allemagne, Italie, Autriche, Slovénie et Suisse font pourtant partie du patrimoine mondial des sites palafittiques. Parmi ceux‑ci, 56, dont le Burgäschi¹ et l’Inkwilersee¹, se trouvent en Suisse. Le site www.palafittes.ch renseigne davantage sur ces lieux. On y trouve même une application pour iPhone. La randonnée débute à Seeberg, que l’on rejoint en bus au départ de Wynigen ou de Herzogenbuchsee. Par une petite montée, on traverse la forêt jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale). Ensuite, l’itinéraire tourne vers la gauche et descend vers le lac de Burgäschi¹. Connu pour être un lieu de baignade romantique l’été, le lac a aussi son charme en hiver, lorsque les visiteurs patinent sur la surface gelée (sous leur propre responsabilité). Le Restaurant Seeblick invite à un arrêt. Des panneaux informent sur les sites palaffitiques ou sur les thèmes du chemin pédestre forestier soleurois. En passant par Stöckermatt, Cholholz, Etziken et Weier, les marcheurs rejoignent en 2h 30 le Heidenmoos, où les attendent aussi des témoignages de l’ère primaire. Une vingtaine de tombes datant de l’âge du fer ont été trouvées en ce lieu (panneau d’information); elles émergent du sol telles de petites collines. En passant devant le ravissant Inkwilersee, on rejoint la colline du Önzberg, où un sentier didactique des CFF renseigne sur la construction de Rail 2000. Le chemin traverse la zone industrielle pour rejoindre la gare de Herzogenbuchsee.