Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Le long des crêtes N° 0601
Chasseral Hôtel — Chaumont Bergstation • BE

Le long des crêtes

La randonnée du Chasseral à Chaumont dure quatre heures et part quasiment vers le sud ouest, de la crête dénudée au panorama impressionnant, dans la réserve botanique au dessus du lac de Bienne, jusqu’au sommet boisé de la montagne des Neuchâtelois. Cette randonnée magnifique demande quelques efforts, surtout dans sa première partie, où un sentier caillouteux suit la crête escarpée. Ne présentant pas de passage réellement exposé, cette randonnée convient également à des personnes sujettes au vertige. Après une heure déjà, près de la métairie de l’Ile, le chemin devient plus agréable: par endroits, l’itinéraire suit des routes en terre battue, ailleurs, il passe en forêt, dans le paysage varié du Jura, jusqu’à la station supérieure du funiculaire de Chaumont. En chemin, les occasions de se restaurer ne manquent pas. Au départ et à l’arrivée, on trouvera un hôtel‑restaurant. Trois restaurants de montagne avec terrasse et salle à l’intérieur complètent l’offre culinaire: les métairies de l’Ile, d’Aarberg et de Chuffort. Par temps clair, le panorama est grandiose sur les cinq premiers kilomètres: à l’horizon se dresse la chaîne des Alpes, et devant s’étend le Plateau suisse avec les lacs de Bienne, de Neuchâtel et de Morat. A l’opposé, on découvrira le Mont Soleil, au delà du Vallon de St‑Imier, avec ses éoliennes, puis le Val de Ruz avec ses champs en mosaïque. La meilleure façon de se rendre sur le Chasseral est de prendre le bus au départ de St‑Imier, sur la ligne CFF Bienne–La Chaux‑de‑Fonds (tous les jours, de la seconde quinzaine de mai à la seconde quinzaine d’octobre) et de redescendre à Neuchâtel avec le funiculaire de Chaumont.
Le long des crêtes N° 0602
Stn. Steibenkreuz • VS

Le long des crêtes

Le Risihorn est la montagne des habitants de Bellwald et un magnifique belvédère au coeur de la région Jungfrau‑Aletsch‑Bietschhorn, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Grâce à deux remontées mécaniques, le sommet culminant à 2876 mètres est aisément accessible depuis Bellwald. Le télésiège de Richinen nous mène d’abord à Flesche, puis celui de Furggulti nous conduit à Steibenkreuz. De là, on suit le panneau indicateur «Risi». Le long du sentier balisé en blanc‑rouge‑blanc, on admire les quatre‑mille à l’horizon. Au pied du Risihorn, le balisage devient blanc‑bleu~ blanc. Le sentier se fait plus raide et légèrement exposé, un peu en deçà de l’arrête. Les endroits délicats sont équipés de mains courantes. En dessous de la croix sommitale, un banc invite à se reposer et à admirer le paysage. Mais ce n’est qu’au sommet proprement dit que le panorama est vraiment impressionnant. En face, on admirera les Wannenhörner et, au‑delà du glacier de Fiesch, le Finsteraarhorn, le plus haut sommet des Alpes bernoises. Au lieu de redescendre en peu de temps à la station supérieure du télésiège de Steibenkreuz, il vaut la peine de prendre le chemin longeant les lacs de montagne de Bellwald. Pour cela, il faut d’abord monter à Furggulti, puis suivre le sentier de randonnée descendant sur la gauche. Les sentiers entre les lacs offrent de nombreuses variantes, de manière à passer près des lacs de Wirbulsee, Lendsee, Mittelsee et Spilsee. Après ce magnifique détour, on rejoint la station de Steibenkreuz. Il est aussi possible de descendre à pied jusqu’à Flesche ou Bellwald.
Le long des crêtes N° 0603
Luthernbad — Thal • LU

Le long des crêtes

Le tronçon du Napf à l’alpage de Lüderen relève des grands classiques du réseau de chemins de randonnée de l’Emmental et fait partie intégrante de l’itinéraire panoramique alpin (itinéraire national no 3). Il est important de bien prévoir les horaires, puisque cette randonnée est relativement longue, et l’accès n’est pas simple (les cars postaux ne circulent que le dimanche vers Lüderen et Mettlenalp, de là, montée au Napf en env. 45 min). En semaine, il est possible de monter ou de descendre à Luthern Bad (Napf) ou Heimisbach (Lüderen), ce qui rallonge toutefois la randonnée. Ceux qui veulent opter pour la version plus agréable prévoiront de passer une nuit sur le Napf ou à Lüderen. Les biens culturels d’importance nationale ne pourront être admirés qu’en venant depuis Langnau. Mais les bâtiments un peu moins importants ont aussi leur intérêt. Sinon, les atouts de cette randonnée sont surtout le paysage et le panorama. En venant de Luthern Bad, on atteint le Napf en une bonne heure et demie, sur un chemin relativement escarpé. De là, on jouit une première fois d’un panorama magnifique. Le chemin continue alors en montagnes russes durant trois heures et demie en passant par Niederänzi, Hochänzi et devant la cabane de Lushütte, pour rejoindre l’alpage de Lüderenalp. D’étroits sentiers en forêt et à travers des pâturages, d’où l’on peut régulièrement contempler les ravins de l’Emmental, alternent le long de cet itinéraire sur la crête séparant les cantons de Berne et de Lucerne. Si l’on veut s’éviter la descente de Lüderen à Tal, on pourra demander un taxi jusqu’à Wasen ou passer la nuit à l’hôtel. Cette randonnée peut également être effectuée dans l’autre sens (un peu plus de montée et 20 minutes de plus).
Via Capricorn N° 0607
Glaspass — Turrahus • GR

Via Capricorn

La randonnée du Glaspass à Turrahus traverse la région d’origine des Walser, dans la vallée de Safien, en empruntant le nouvel itinéraire Walserweg Graubünden et le Via Capricorn. Depuis l’arrêt du car postal sur le Glaspass, on suit la petite route vers Inner Glas et descend par la «Stäga» (escalier) historique, qui était la seule liaison ouverte toute l’année pour les Walser, vers Safien Platz. Dans le «Spensa», on trouvera des spécialités locales comme le fromage ou les saucisses, avant de prendre le chemin balisé vers les hameaux de Camana. Peu après, on atteint Camanaboda, avec son musée folklorique de Safien. Une variante fait le détour par Camaner Hütta. Cet alpage unique en son genre, avec son architecture typique de Safien, est un exemple concret de la construction traditionnelle en bois des Walser. On y trouve toutes les constructions typiques de la région, de la cabane d’alpage à la chambre à coucher en passant par l’étable, et l’on pourra également admirer plusieurs toits dont les bardeaux ont été récemment remplacés. A travers de verts pâturages et la forêt du Bawald, le chemin rejoint l’extrémité de la vallée, où se trouve l’église de «Taller Chilcha». En suivant la Rabiusa, on atteint bientôt l’auberge de montagne de Turrahus, où l’on pourra passer la nuit ou prendre le car postal. Il est possible de rejoindre ou quitter cet itinéraire à plusieurs endroits (voir carte d’excursions).
Alpstein N° 0608
Brülisau — Wasserauen • AI

Alpstein

Après avoir pris l’Appenzellerbahn jusqu’à Weissbad, le bus nous conduit à Brülisau. Cette randonnée mène de la station inférieure du téléphérique au Hohe Kasten, redescend au torrent de Brüelbach, puis suit la route jusqu’au poteau indicateur signalant les pâturages de l’alpage de Sigel. Devant la ferme Obere Leugangen, l’itinéraire rejoint le chemin de randonnée montant depuis Weissbad. Le chemin continue de monter en direction des falaises impressionnantes de Zahme Gocht par l’arrête offrant une vue magnifique sur Appenzell et le Säntis. Au plus tard à la cabane de Bärstein, on s’offrira une pause pour profiter encore une fois du panorama. De là, le chemin monte abruptement le long d’une brèche impressionnante, parfois sécurisé par des cordes, jusqu’à l’alpage de Sigel. Une fois en haut, on respire et on se dit que le nom de Zahme Gocht – brèche apprivoisée – n’est pas si mal choisi. Un grand pâturage légèrement incliné vers le sud nous tend les bras, offrant une vue fantastique sur la partie méridionale de l’Alpstein. Le Hohe Kasten, le Staubernkanzel et les Kreuzberge ne sont que quelquesuns des sommets visibles. Durant la saison d’estivage, le berger vend des boissons. Malgré le petit téléphérique, on n’y trouve que peu d’autres randonneurs. A tort, car la randonnée vers l’alpage de Mans est inoubliable. Depuis celui-ci, le regard porte à nouveau sur le flanc nord du massif. Le chemin redescend alors abruptement à l’alpage de Hütten, puis le long du Hüttentobel jusqu’à la station inférieure de Wasserauen. Là, le train permet de revenir, à cadence semi-horaire, à Weissbad ou à St-Gall en passant par Appenzell ou Gossau.
Saucisses et balades N° 0609
Erlenbach im S. — Riedli • BE

Saucisses et balades

Il est bon de se préoccuper tout de suite du retour et de préparer la randonnée en fonction de l’horaire du car postal à partir de Riedli, car il circule irrégulièrement. De la gare d’Erlenbach, le chemin suit d’abord la voie ferrée et passe devant la scierie d’où émane une bonne odeur de bois fraîchement coupé. On part assez vite sur la gauche, en franchissant la Simme, pour entrer dans la forêt et monter vers l’Ägelsee. Si l’on a déjà le souffle court, on peut reprendre des forces sur le banc installé au bord du petit lac pour affronter la deuxième ascension. Après un bref passage dans la plaine, le chemin est à nouveau raide, et si le soleil est de la partie, on est ravi de passer dans une forêt mixte, fraîche et ombragée. Une fois parvenus au sommet, les marcheurs peuvent être fiers d’avoir franchi une dénivellation de près de 800 mètres entre Erlenbach et Tschugge. Mais vient déjà la descente, d’abord par une pente raide, parfois en zigzag, puis sur un chemin confortable. Ici et là, une belle vue s’offre sur les versants et les sommets opposés du Diemtigtal. Le trajet passe souvent par des pâturages; au loin. La flore automnale est belle: chardons en fleurs, colchiques et feuillages dorés. Le «Burelädeli» de la station inférieure de la Wiriehornbahn vend de délicieux articles de boulangerie, glaces et produits locaux. On ne manquera pas les diverses saucisses sèches: «gendarmes» arrondis, minces et tendres, ou «Bauernknebel» plus durs, à base de viande de chèvre ou de boeuf. Avec du pain frais et du fromage de la région, ces saucisses constituent un formidable souper à manger sur le chemin du retour ou à la maison.
Saucisses et balades N° 0610
Maloja — Casaccia • GR

Saucisses et balades

Le sentier pédestre passe devant sa ferme. Mais il faut avoir entendu parler de lui et ne pas manquer le petit panneau qui présente ses produits: jambon, coppa, salami, lard, viande des Grisons, saucisses à rôtir et saucisses au foie de l’Engadine. Renato Giovanoli est surtout connu pour ses «salsiz». Après avoir frappé à la grande porte, on le trouvera peut‑être à l’arrière du bâtiment, dans son atelier. Sur la table attendent des boyaux lavés et le mélange qui permet de fabriquer les salsiz: deux tiers de porc, un tiers de boeuf, du sel, du poivre, du vin et des épices, dont la composition est secrète. Un secret qu’il tient de son grand‑père qui ouvrit la boucherie lors des débuts du tourisme en Engadine, à la fin du XIXe siècle, alors qu’à Maloja, le comte de Renesse faisait construire l’Hôtel Palace. Les salsiz, ces saucisses sèches fumées des Grisons, sont l’en‑cas idéal pour cette randonnée vers le Piz Lunghin. Pour être sûrs que Renato Giovanoli pourra nous en vendre, il vaut mieux lui téléphoner à l’avance. Derrière sa ferme, dans le hameau de Pila, on gravit la pente raide. Un regard derrière soi permet d’admirer le lac de Sils, les montagnes et leurs glaciers. Au Lägh dal Lunghin, la plus grande partie de la montée est faite. Il faut suivre les balisages par des pentes sablonneuses et des éboulis jusqu’au col Lunghin, où l’Inn, mais aussi la Julia et la Maira, prennent leur source: le col est une ligne departage des eaux; chacune des trois rivières ira se jeter dans une mer différente. Le chemin longe brièvement des affluents de la Julia et de la Maira jusqu’au col de Septimer, d’où l’on suit l’ancien sentier muletier vers Casaccia, le village le plus haut du Val Bregaglia.
Val di Campo N° 0613
Lukmanier Passhöhe — Campo (Blenio) • TI

Val di Campo

Le car postal ne franchit qu’en été le col du Lukmanier, le moins élevé des Alpes suisses. Depuis l’arrêt, le chemin passe derrière l’hospice, vers l’est, monte un peu dans la prairie, où le vent couvre déjà le bruit des voitures circulant sur la route du col. Vers le sud, on voit des sommets aux pierres grises, comme le Pizzo del Sole, quidélimitent la Leventina au nord. Le trajet passe devant le Vallone di Casaccia, aux roches claires de dolomites brillant au soleil, qui forme une profonde entaille dans le paysage. Au Passo di Gana Negra, par contre, les pierres sont noires. L’herbe est parsemée de morceaux d’ardoise effrités. Au niveau des trois plus gros blocs, un chemin bifurque vers le sud vers le Pizzo di Cadrèigh et la crête qui sépare le Val di Campo de la Valle Santa Maria et de la route du Lukmanier. Un chemin plus agréable mène à l’Alpe di Bovarina: on entre dans la paisible vallée latérale en passant devant un petit lac et par de vastes prairies où sont disséminés d’autres morceaux d’ardoise. Apparaît alors le Rheinwaldhorn ou l’Adula (nom italien et rhéto‑roman de cette montagne) qui donne son nom au nouveau parc national en création. La Capanna Bovarina, située à l’extrémité inférieure de l’alpage homonyme, est un bon point de départ pour un itinéraire de plusieurs jours, de cabane en cabane, au coeur du parc. Sur l’autre versant de la vallée, l’itinéraire descend vers Campo, dans le Val Blenio, en passant par Orsàira.
Rothenflue N° 0626
Rothenfluh • BL

Rothenflue

Rothenfluh, à l’extrémité est du Jura bâlois, au mois de mai. Il fait chaud. Des granges du petit village se dégage l’odeur fraîche du foin, les crépitements et les gazouillis se mélangent dans les champs tandis que dans le ciel azur retentit le cri haut perché de la buse. Tandis que la chaleur s’installe, le chemin nous conduit vers la fraîcheur bienvenue de la forêt. Après une demi-heure de montée, on arrive à l’aire de ravitaillement de Roti Flue, au sommet d’une falaise aux tons rouges qui culmine au-dessus de la dense forêt et surplombe le village. Au bord de l’abîme, les branches puissantes des pins se tordent vers le ciel telles des serpents pétrifiés. La vue d’ici sur cette partie du Jura tabulaire et sur le petit village circulaire de Rothenfluh avec son image protégée est incomparable. Tant pendant l’ascension qu’à l’arrivée sur le plateau, la diversité des essences est impressionnante: des hêtres, des chênes, des frênes, des érables, des sapins, des épicéas et une quantité d’arbustes. Non moins de 32 associations forestières différentes ont été recensées ici, et 60% de la forêt de Rothenfluh se trouve sous protection. Le fameux prix Binding a d’ailleurs été décerné à l’exploitation forestière qui combine de façon exemplaire le travail de préservation de la nature et l’utilisation du bois de chauffage. L’itinéraire traverse la forêt et conduit au plateau, où quelques dégâts du passage de Lothar demeurent visibles, puis par des champs vers le village d’Anwil (qui se prononce ici «Ammel»). En­dessous du village, le long du chemin, se dévoilent deux petits étangs enchanteurs, dont le biotope est si riche qu’une protection cantonale y a été décrétée. Une aire de repos permet de s’y détendre.
Clos du Doubs N° 0627
St-Ursanne • JU

Clos du Doubs

Le Doubs est un serpent! D’habitude, les rivières prennent leur source chez nous et poursuivent leur course à l’étranger. Le Doubs, lui, est un intrus qui, non seulement prend sa source à l’étranger, mais ensuite, traverse notre St-Ursanne pour quitter nos frontières après quelques méandres. St-Ursanne, justement, constitue le point de départ de cette randonnée et vaut le voyage à elle seule. Les joyaux de ce petit village médiéval sont la collégiale du 12e siècle et le pont St-Jean Népomucène, un pont dont les quatre arches massives enjambent le Doubs. Si, au premier abord, c’est la randonnée qui vous a attiré, vous ne perdrez rien pour avoir attendu: celle-ci vous ramènera au village. La première moitié de la randonnée consiste à gravir les collines que contourne le Doubs, puis à tra­verser les deux villages de Montenol et d’Epauvillers pour rejoindre le Doubs à La Charbonnière. Ensuite, il suffit de longer sa rive nord jusqu’à St-Ursanne. Le nombre de biosphères le long du Doubs est remarquable. Ses rives abritent de magnifiques forêts alluviales avec des saules, des aulnes, des frênes, des érables et des ormes. De nombreux oiseaux y nichent, dont la locustelle tachetée, la bécassine, le chevalier guignette ou le martin-pêcheur. Un peu plus haut, les pentes raides sont peuplées de hêtraies. En 1972, deux réserves naturelles ont été créées vers Tariche en vue de réaliser des études scientifiques sur le développement structurel des forêts de hêtres. Les derniers kilomètres du parcours passent par des prairies sèches, écologiques et riches en espèces, si précieuses pour le patrimoine.
Loèche N° 0629
Leuk • VS

Loèche

Très variée, cette randonnée fait une boucle au cœur du Valais. Elle démarre dans le petit village de Loèche, perché au-dessus du Rhône et entouré de vignes, et qui n’est guère plus grand que les autres villages de la région, mais qui, au Moyen Âge, revêtait une importance particulière et disposait d’un droit urbain. Une balade dans les ruelles tortueuses du village doit impérativement inclure la visite de l’ossuaire de l’église, sur la place principale. Les crânes et les fémurs des défunts y étaient conservés pendant plusieurs siècles et ont servi à la con­struction d’un mur de 20 m de long et de plus d’1 m de profond. Le chemin gravit la montagne au-dessus du village, longe les vignes, traverse des forêts et des prés pour atteindre Albinen. Dans ce village de montagne, authentique et bien conservé, les chalets et leurs raccards, tannés par le soleil, s’agglutinent autour de l’église du village, qui trône au milieu du hameau, blanche comme neige, et confère une touche de modernité au paysage. Le chemin poursuit son ascension au travers d’une forêt rafraîchissante, entièrement couverte de mousse, et contourne une crête. Sans transition, on se retrouve devant une immense étendue ravagée par un feu de forêt. En effet, durant l’été 2003, un brasier a calciné non moins de trois kilomètres carrés de forêt. Il est certes choquant de voir des milliers de troncs grisâtres, mais bien vite on constate à quel point la régénération naturelle est vigoureuse et, dès l’arrivée de l’été, les prairies se couvrent de fleurs multicolores. Le chemin surplombe ensuite Guttet et la station de contrôle des satellites, avec ses monstrueuses paraboles, et finit par regagner Loèche.
Sörenberg N° 0630
Sörenberg — Hirsegg • LU

Sörenberg

Les tourbières abritent une faune et une flore relativement pauvre en nombre d'espèces. Malheureusement, ces espaces vitaux sont en péril en Suisse et, au cours des deux derniers siècles, non moins de 90% des tourbières ont disparu à cause de travaux d’assèchement, des cultures ou de l’extraction de la tourbe. La plus vaste tourbière de notre pays se situe entre Flühli (LU) et Habkern (BE), et la randonnée que nous vous proposons permet de découvrir ce décor en faisant une boucle. Le car postal vous conduit jusqu’à Sörenberg, une fois par heure. Un petit sentier forestier grimpe jusqu’à Husegg, d’où l’on jouit d’un panorama imprenable sur toute la région: le Hagleren à l’est, le Rothorn de Brienz au sud et la longue crête du Schratteflue à l’ouest. Non loin de l’auberge «Salwideli» et sur le chemin de la buvette d’alpage «Schlund», le chemin longe de belles tourbières hautes. Certaines héber­gent des épicéas et des pins de montagne aux formes tordues et noueuses, d’autres, au contraire, ne comptent pas un seul arbre mais abritent des orchis et des assemblages touffus de trolles et de silènes. Plus on s’approche du Schratteflue, mieux on devine la présence d’un sol karstique et plus on aperçoit les arêtes et les sillons du calcaire corrodé. Restez attentifs au balisage entre Silwänge et la cabane de Bodehütte : le sentier serpente et on pourrait presque s’y perdre s’il n’y avait pas des jalons qui marquent la traversée d’une forêt clairsemée. Le chemin redescend ensuite dans la plaine et vous mènera droit sur l’arrêt de bus au bord de la route cantonale.
Dischma N° 0631
Davos Dorf • GR

Dischma

Lorsqu’on se rend à Davos aujourd’hui, on ne peut se représenter l’aspect que présentait cette haute vallée dans un passé relativement récent. En effet, il y a 150 ans à peine, outre l’église et les quelques dizaines de maisons qui l’entouraient, il n’y avait que prairies, pâturages et quelques fermes éparses. Mais la métamorphose fut fulgurante. En 1868, on y construisit le premier sanatorium et en 1890, le premier train entra en gare. Les pensions et les établissements de cure y poussèrent comme des champignons. Au~ jourd’hui, Davos est devenue une des plus grosses stations de sports d’hiver de Suisse. Le passage de l’agriculture au tourisme se reflète également dans l’exploitation des forêts alentour. L’établissement des Walser au 13e siècle dans la vallée supérieure concorde avec l’exploitation intensive des forêts. Ces dernières furent dé~ boisées, on fit paître des vaches et des chèvres sur leur emplacement et elles fournirent du bois de construction et de chauffage. Or, en 1496 déjà, la commune promulgua le premier décret visant à limiter la surexploitation forestière. Son succès fut mitigé puisque la surexploitation se poursuivit de sorte que, au milieu du 19e siècle, les forêts étaient encore clairsemées, comparé à au~ jourd’hui. Ce n’est qu’en 1873, à la suite de crues destructrices, qu’on commença à exploiter la forêt de façon plus pérenne. Dischma est la plus calme et la plus intacte des trois grandes vallées au sud de Davos, Sertig, Dischma et Flüela. La randonnée traverse les forêts de Büelen et de Chaiseren et rejoint un des plus beaux points de vue sur la vallée effilée. Cerise sur le gâteau: l’ascension fait moins de 500m et, peu avant la moitié du parcours, on peut s’arrêter dans une sympathique auberge pour y déguster une bonne bière fraîche, une salade croquante ou une authentique «Teufischnitte» (croûte au fromage 3 étages).
Alpthal N° 0632
Alpthal — Brunni • SZ

Alpthal

Les Mythen, 1898m d’altitude pour le grand et presque autant pour le petit, surplombent la cuvette schwyzoise. Ces deux montagnes, l’une ressemblant à une majestueuse cathédrale carrée, l’autre à une gigantesque molaire appartenant à un monstre préhistorique, constituent un point de référence dans le paysage. Il n’est pas rare qu’elles restent éclairées par des rayons de soleil malgré le mur de foehn. La randonnée traverse les Préalpes schwyzoises en direction des Mythen et commence à l’arrêt de bus près du village d’Alpthal. Le chemin se perd aussitôt dans le ravin de la forêt Vogelwald : les nombreux éboulis et les importants aménagements du lit du ruisseau laissent imaginer le chaos qui règne ici à chaque gros orage, accompagné de grondements et de craquements. Cependant, les corrections n’ont pas été entre prises dans l’unique but de protéger les lotissements. Les chercheurs de l’Institut fédéral des recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL étudient depuis plus de 40 ans dans cette vallée les relations entre précipitations, écoulement et charriage dans les ruisseaux et ils ont même construit le seul dispositif de mesure d’alluvions au monde. Au bout d’une heure et demie, on atteint enfin le flanc de la montagne, qui permet de se diriger vers le sud. On commence par traverser une zone battue par une tempête, où pousse une forêt dense d’épicéas et de sorbiers, entremêlés de quelques imposantes souches d’arbres renversés. Une fois atteint le Näbikenfirst, on découvre des vues grandioses sur les deux Mythen. Finalement, on longe le pied des Mythen jusqu’à Holzegg, puis le chemin redescend vers l’arrêt de bus de Brunni.
Col du Marchairuz N° 0633
Le Brassus — La Golisse • VD

Col du Marchairuz

Une des régions les plus sauvages du Jura se situe aux confins sud‑ouest de notre pays, bien au‑dessus de la vallée de Joux. Certes, la région ne peut se targuer de posséder un décor naturel spectaculaire. En revanche, elle offre de l’espace, du silence et d’innombrables chemins de randonnée paisibles. L’itinéraire proposé fait une boucle à partir du Brassus. C’est ici, dans cette haute vallée reculée, qu’une demi‑douzaine des plus grandes marques horlogères ont installé leurs usines. Le chemin traverse des prairies, des pâturages et des forêts pour atteindre le col du Marchairuz à 1447m d’altitude. Nous poursuivons la marche en direction du nord‑est, et parvenons rapidement, après quelques coteaux, au point culminant de notre parcours, le Grand Cunay. À droite, au‑delà du lac Léman, on peut apercevoir les cimes alpines de plus de 4000m, dont le Mont‑Blanc. À gauche s’étend la vallée de Joux avec, à l’arrière‑plan, les interminables collines boisées du Grand Risoux. Le chemin bifurque à gauche, peu avant le Mont Tendre, et nous conduit à la gare de Solliat‑Golisse à travers une mosaïque variée de forêts et de pâturages boisés. Toute la région sise entre le col du Marchairuz et le col de la Givrine, à une quinzaine de kilomètres au sud‑ouest, fait partie du Parc Jura vaudois. Celui‑ci fut créé en 1973, lorsqu’écologistes et des spécialistes de l’aménagement du territoire voulurent protéger cette région d’une construction excessive et sauvage de maisons de vacances et de nouveaux stands de tir militaires. Les pâturages boisés sont une spécificité de la région: ce sont des prairies ouvertes, où poussent quelques arbres isolés ou des bosquets. Pendant des centaines d’années, l’homme utilisait à la fois les prairies pour y faire brouter ses vaches et les épicéas pour lui fournir le bois.
Tösstal N° 0634
Wald (ZH) — Schutt • ZH

Tösstal

Le petit village paisible de Wald se situe en contrebas du ravin Schmittenbach‑Tobel (qu’on appelle aussi Sagenrain‑Tobel). Quasi inconnu, il n’en est pas moins un petit joyau. Le sentier zigzague au‑tour du ruisseau : on traverse ici un ponceau, là un passage à gué. Plus on monte, plus le clapotis et le murmure de l’eau se font distants et, arrivé en haut du ravin, on ne se souvient même plus de ses soucis et tracas quotidiens. Oubliés, disparus, noyés. Cependant, le ravin n’est pas entièrement naturel: les tuyaux métalliques, les écluses et les chemins rectilignes évoquent les travaux effectués ici jadis. Dès le milieu du 19e siècle, l’industrie de la filature et du textile prospérèrent autour de Wald, si bien que l’on capta l’énergie de nombreux cours d’eau dans les vallées et les ravins des environs pour actionner les machines. Bien que la randonnée traverse beaucoup de forêt, on a régulièrement l’occasion de découvrir des points de vue. Le premier d’entre eux se trouve vers l’auberge «Farneralp», d’où l’on peut admirer la région du bout du lac de Zurich et le pays glaronnais. Le point culminant de la randonnée, Höchhand (1314m), offre un panorama sur les montagnes densément boisées au‑delà de la vallée de la Töss. Peu après Habrütispitz, la forêt est inter~ rompue par un décrochement de la montagne : c’est ici que s’est détachée une partie du rocher qui a provoqué le grand éboulement de 1845. Aujourd’hui, une forêt enchantée recouvre le coteau, avec ses hêtres penchés aux branches noueuses et ses imposants rochers couverts de mousse. Pour finir en beauté, une halte à l’auberge « Chrüzegg » s’impose car elle offre un spectacle exceptionnel des Alpes et de la Suisse orientale.
Blaueberg N° 0581
Aesch (BL) — Laufen • BL

Blaueberg

La randonnée au-dessus du Blaueberg, intéressante sur le plan historique, commence à la gare d’Aesch. Les randonneurs suivront les poteaux indicateurs jaunes en direction du col du Blatten et ils passeront au début par des routes asphaltées au travers d’un quartier d’habitation, puis en direction de la ruine de Pfeffingen. Un chemin romantique fait passer par les installations du château, pour lesquelles un ensemble complet de mesures de rénovation vient juste d’être approuvé, puis continue peu de temps dans la forêt. Sur la gauche, on voit la proéminence arrière du Blaueberg, alors que, sur la droite, on dispose tout au long du chemin de belles perspectives en direction de Bâle. A Bergmatten, les randonneurs suivent les poteaux indicateurs sur la gauche, et il faut compter encore 30 minutes jusqu’au col du Blatten. La route est très bien balisée par des flèches jaunes, et, en direction du col du Blatten, on franchit une partie de ViaJura (carré vert avec le numéro de route 80). Il faut alors quitter cette route historique pour entreprendre la montée vers le Blauen-Kammweg. Le chemin d’altitude se faufile à travers la forêt sans autres montées, en direction du col du Blaue. La route se poursuit sur le Kammweg, par Hofstettenspitz, en passant devant d’anciennes bornes frontières, pour aller en direction de Metzlerenchrüz. On tournera à gauche à la grande borne frontière et on grimpera le petit chemin forestier en direction de Bergmattenhof. Le passage par Burgchopf et la descente vers le village s’étirent une nouvelle fois en longueur. Finalement, on passe par la Untertor vers Laufen et on se promène dans le village médiéval jusqu’à la gare où circulent des connexions régulières pour nous ramener au point de départ d’Aesch.
Randonnée dans les collines du pays bernois N° 0582
Fuchsenried, Mühlebergwerk — Aarberg • BE

Randonnée dans les collines du pays bernois

Si les montagnes dans les environs de Berne sont de simples collines, elles conviennent à l’entraînement et à la conservation en vue de «véritables» randonnées de montages avant le début de la saison. Même ceux qui n’ont pas l’intention de grimper dans les Alpes trouveront du plaisir dans cette randonnée printanière. Celle‑ci nous mène au travers de montées et de descentes divertissantes depuis la région de Mühleberg vers Aarberg, au bord du pays des lacs, en passant par Frienisberg, d’une certaine manière de montagne en montagne. En route, on peut observer facilement différents stades dans le développement végétal: alors que tout verdit et fleurit dans les endroits les plus bas, ce qui est un régal pour les yeux, la nature attend encore un peu en hauteur, sur le flanc nord‑ouest de Frienisberg, avec des teintes pastel douces. La route bien balisée partout descend dès le départ en direction du lac Wohlensee, une rétention partielle de l’écoulement de l’Aar, elle traverse les eaux par le barrage de la centrale hydraulique de Mühleberg et débouche par la vallée forestière de Frieswil dans le village du même nom et vers Frienisberg. Après cette montée, on redescend dans Baggwilgraben près de Lobsingen, en passant par Dampfwil. Deux petites percées débouchent sur des points de repère dans les environs de ce village: vers les habitats troglodytes de vanniers et de rétameurs avec le foyer, et vers l’agréable lac protégé de Lobsigen. Après une dernière étape finale de courte durée, on atteint le village rural historique d’Aarberg. Bien qu’elle se trouve en dehors des principaux axes, Aarberg est bien desservie par les transports publics. Et des arrêts de car postal sont accessibles aux étapes intermédiaires de Frieswil et de Lobsigen.
Visit du Nidwalden N° 0591
Niederrickenbach — Niederbauen • NW

Visit du Nidwalden

Lucerne est le lieu de départ idéal de cette randonnée. Celle-ci, déjà très plaisante, pourra êtreconçue de manière encore plus diversifiée en combinant toutes sortes de moyens de transports: chemin de fer à voie étroite, téléphérique, car postal et bateau. Le train Lucerne - Stans - Engelberg (LSE) circule en direction d’Engelberg. On quitte le train à la halte de Niederrickenbach, pour emprunter le téléphérique jusqu’à Niederrickenbach. Peu après la station supérieure, le chemin passe devant la chapelle et le couvent de Niederrickenbach. La boutique, qui propose de nombreux articles fabriqués dans l’herboristerie et la pharmacie du couvent, prouve que les 15 bénédictines continuent à exploiter le lieu avec amour et dévouement. On monte en pente douce, sur un chemin de montagne, jusqu’à la cascade du Bärenfallen, d’où l’on voit l’alpage de Beckenried. A partir d’ici, la randonnée suit le chemin des crêtes de Nidwald (n° 88) jusqu’à son terme, qui est la station de Niederbauen. Auparavant, l’ascension jusqu’à l’arête du Fulberg aura exigé quelques efforts, largement récompensés par la vue, au point 1777, sur le Rigi, les Mythen, le lac d’Uri et de nombreux sommets, ainsi que sur le parcours suivi jusqu’ici. Mais on voit aussi le but de l’excursion, l’auberge et la station supérieure de Niederbauen. Le téléphérique quitte la station supérieure et ramène les promeneurs à Emmetten, d’où ils prennent le car postal pour rejoindre Beckenried ou Lucerne. En fonction du temps disponible et des envies, on prendra le bateau à Beckenried.
Stanserhorn N° 0593
Chälti — Stanserhorn • NW

Stanserhorn

Attention à la fermeture des portes! Le conducteur nous accueille avec le sourire. Le funiculaire qui mène de Stans à la station intermédiaire de Chälti est le dernier reste du chemin de fer construit en 1893. Chaque détail est peaufiné pour rendre plus vraisemblable notre voyage dans le passé. Après la station intermédiaire, la plupart des voyageurs poursuivent leur montée en téléphérique. Après un instant d’hésitation, nous nous décidons tout de même pour la marche. De Chälti, le chemin monte doucement à travers une dense forêt. A certains endroits, une tempête a arraché les arbres, dégageant la vue jusque dans la vallée. A chaque palier, nous découvrons un nouveau bras du lac des Quatre‑Cantons. A la hauteur de l’alpe de Chalcherli, nous ne voyons que Stansstad, Horw et Lucerne – tout le reste du lac est caché derrière les montagnes. Mais nous savons que nous allons trouver de nombreux points de vue d’ici la fin de la journée. Pour le pique‑nique, nous trouvons un emplacement idéal près de l’Ahornhütte. D’ici, le panorama s’étend jusqu’à l’Alpnachersee, le bras qui s’étire au sud‑ouest du lac des Quatre~ Cantons. Depuis Blatti, l’espace d’un instant, la vue s’ouvre sur le sud; après la Rinderalp, le cheminement redevient raide. Le restaurant pano~ ramique est en vue; le sommet est proche! Nous dépassons l’aire de départ des deltaplanes pour parvenir au sommet d’où, enfin, le panorama couvre 360°: le Säntis, l’Eiger, le Mönch, la Jungfrau, la Blüemlisalp et, en contrebas, la ville de Lucerne. Au Restaurant Rondorama, nous nous offrons un goûter. Sur une affiche, nous découvrons le slogan «la montagne des paresseux». Si seulement nous avions su!
Le Chemin creux N° 0594
Immensee — Küssnacht am Rigi • SZ

Le Chemin creux

La promenade à caractère historique commence au Chemin creux, à Immensee, au bord du lac de Zoug. C’est ici qu’en 1307, Guillaume Tell aurait abattu le bailli Gessler, représentant des Habsbourg. Schiller fait dire à son personnage, dans la pièce «Guillaume Tell»: «Il doit passer par ce chemin creux, aucune autre route ne peut le conduire à Küssnacht.» Le Chemin creux a été entièrement rénové en 2005. Le pavillon d’informations qui y a été installé fournit des renseignements complets sur l’histoire du lieu. Les marcheurs passent par le Chemin creux, puis poursuivent à droite sur le Tellerenweg en direction de la Gesslerburg, un ancien château fort en ruine, situé en bordure du village, au‑dessus de Küssnacht. Le Tellerenweg offre un beau panorama sur le village. Il est recommandé de monter jusqu’à la Gesslerburg pour admirer la vue sur Küssnacht et le lac des Quatre‑Cantons. Au bas des ruines, plusieurs foyers permettent de faire une grillade et de pique‑niquer. En 1877, une cabane fut construite au bas des ruines du château. On y avait alors installé un broyeur d’os, une meule et une scie à ruban. Les machines fonctionnaient grâce à la roue à eau mue depuis le haut, puisque l’eau était acheminée depuis un étang situé au‑dessus du site. On peut voir le broyeur d’os dans les ruines de la Gesslerburg: la farine d’os était alors un engrais apprécié. La randonnée se poursuit jusqu’à Küssnacht, où les transports publics ne manquent pas. On prendra le bus au coeur du village (giratoire), le bateau au débarcadère ou le train à la gare.
Bürgenstock N° 0595
Stansstad — Bürgenstock, Hotels • NW

Bürgenstock

L’une des balades les plus appréciées de Suisse centrale commence près des hôtels de Bürgenstock. Elle n’a pas toujours été accessible: en effet, le Felsenweg (sentier des falaises) a connu une histoire mouvementée. Depuis son inauguration en 1905, il a dû être fermé plusieurs fois en raison de chutes de pierres. Après des travaux importants, pendant l’été 2008, il a pu être réouvert dans son intégralité. Le sommet du Bürgenstock s’atteint par plusieurs chemins différents. L’un, particulièrement agréable, monte de la crique de Harissenbucht à Stansstad, par Fürigen et l’arête de Schiltgrat. Le Felsenweg part directement du sommet et offre des vues à couper le souffle sur le lac des Quatre‑Cantons, 500 mètres plus bas. L’ascenseur de la Hammet~ schwand est lui aussi source d’émerveillement: installée à flanc de falaise, sa cabine vitrée monte en 50 secondes seulement sur ce promontoire, le point culminant du Bürgenberg. Une échappatoire tentante. Pourtant, le deuxième tronçon du Felsenweg, lui aussi, mérite d’être exploré. Par des tunnels et des galeries, il relie Chänzeli pour, finalement, monter à la Hammetschwand. Il faut savoir que si l’ascenseur est situé en territoire lucernois, le plateau du Bürgenstock se trouve dans le canton de Nidwald. Une fois encore, il est tentant d’emprunter l’ascenseur! On descendra alors à une vitesse de 3 mètres 15 par seconde jusqu’au Felsenweg, qu’on empruntera pour le retour. Autre possibilité: du haut de l’ascenseur, emprunter le chemin de randonnée de montagne qui parcourt forêts et pâturages pour rejoindre le nostalgique funiculaire Bürgenstockbahn. Celui‑ci permet, depuis 1888, d’atteindre les hôtels depuis la jetée de Kehrsiten, au bord du lac des Quatre‑Cantons. On peut ensuite revenir à Stansstad par le chemin des berges ou se reposer en prenant le bateau.
La Voie suisse N° 0596
Stn. Tellsplatte — Brunnen Schiffsstation • UR

La Voie suisse

A l’occasion des 700 ans de la Confédération, un chemin de randonnée a été créé autour du lac d’Uri, le tronçon le plus au sud et le plus romantique du lac des Quatre-Cantons. La Voie suisse part de la prairie du Rütli, berceau de la Confédération helvétique, et passe par Seelisberg, Bauen, Isleten-Isenthal, Seedorf, Flüelen, Tellsplatte, Sisikon et Morschach pour finir à Brunnen. Le sentier pédestre est bien aménagé et clairement indiqué. Les panneaux verts de «La Suisse à pied», qui portent le numéro 99, mènent sans problème au but. La Voie suisse compte 35 kilomètres. Chaque canton est détenteur d’un tronçon déterminé en fonction du nombre de ses habitants. Ainsi, chaque Suisse ou Suissesse est «propriétaire» d’environ 5 mm du chemin. Les tronçons sont marqués au moyen de plaques de marbre ornées des armoiries du canton et de la date de son adhésion à la Confédération. Le chemin est bien desservi par des bateaux, des téléphériques, des trains et des bus; ainsi, on peut le découper à sa guise en étapes plus ou moins longues.
Jardins N° 0503
Andelfingen • ZH

Jardins

L’église d’Andelfingen, dont la tour néogothique mesure 56 mètres, se voit de loin. Elle fait penser que ce lieu calme et rural a dû avoir autrefois un statut important. En 1799, Français et Autrichiens combattirent même pour obtenir un poste stratégique: le franchissement de la rivière Thur. Le pont fut finalement détruit par un incendie et remplacé par le pont de bois encore visible aujourd’hui. Les maisons de la vieille ville, à commencer par le château d’Andelfingen, ont toutes fière allure. La bâtisse érigée en 1613 pour accueillir le baillage comporte un parc que l’on peut visiter grâce à une fondation (ouvert tous les jours de l’année). Le préfet zurichois Hans Kaspar Schweizer est considéré comme le créateur du parc du château, car il avait demandé que la commune cède une partie du lieu‑dit «Gugelment» voisin du château afin d’y installer une «promenade». Celle‑ci constitue aujourd’hui encore le coeur du jardin. Anna Maria von Sulzer‑Warth, qui acheta plus tard le château, fit construire les bâtiments nécessaires à l’entretien du jardin – serre, remise, orangerie – et engagea en 1875 le premier jardinier. Le parc du château d‘Andelfingen est un bel exemple d’architecture de jardin du XIXe siècle. Si l’on souhaite visiter ce parc de la région du vignoble zurichois, il est conseillé de combiner l’excursion avec une boucle d’une durée de deux heures sur le sentier de la Thur (Thurpfad) de sept kilomètres. Il comporte 13 panneaux qui fournissent de nombreuses informations sur la rivière et son histoire. Le sentier didactique commence et se termine près du vieux pont de bois, au bord nord‑ouest d’Andelfingen.