Randonner en été • Suisse Rando

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Randonnée le long de la rivière Rom (GR) N° 1504
Ofenpass — Müstair, Claustra Son Jon • GR

Randonnée le long de la rivière Rom (GR)

Depuis le col de l’Ofen, le monastère bénédictin Son Jon (Saint-Jean) de Müstair n’est pas encore visible. En revanche, on aperçoit la cime enneigée de l’Ortler, qui culmine à 3905 m d’altitude, en Italie voisine. Longeant la vallée en direction de Tschierv, on traverse une forêt automnale et on aperçoit la source du Rom. À travers pâturages, sur de petites routes goudronnées ou d’étroits sentiers, l’itinéraire suit le tracé de la rivière dans le Val Müstair, où débute sa course jusqu’à l’Adriatique. Le chemin contourne les villages de Fuldera, Valchava et Sta. Maria. Mais les auberges et les arrêts du car postal sont à quelques minutes, si l’on ne veut pas faire la randonnée d’une traite. Tout près de la sortie du village de Müstair, un chemin mène au monastère Son Jon, placé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Un arrêt de bus se situe à proximité. Mais Müstair et monastère vont de pair, et une visite s’impose. D’après la légende, Charlemagne aurait survécu à un terrible blizzard sur le col de l’Umbrail au VIIIe siècle. Il aurait érigé le monastère pour témoigner sa gratitude. Une statue en stuc dans l’église abbatiale lui est dédiée. Fondé par des moines, le site abrite depuis le XIIe siècle un couvent de bénédictines. Il se distingue par son église et la tour Planta, dotée de créneaux en queue d’hirondelle. Le musée offre un aperçu de la vie monastique. Quant à la boutique, les bénédictines y vendent, outre de la nourriture spirituelle, des produits bio issus de leur jardin potager ou qu’elles cuisinent elles-mêmes, des objets d’art, des cartes postales ou des cartes de randonnée.
Unesco Biosphäre Entlebuch N° 1695
Schüpfheim — Chappelbodenbrücke • LU

Unesco Biosphäre Entlebuch

Vielerorts sind Bäche und Flüsse in ihrem Lauf durch Verbauungen eingezwängt und für Wanderwege, die nahe am Wasser entlang führen, gibt es oftmals wenig Raum. Nicht so entlang der Kleinen Emme in der Biosphäre Entlebuch. Hier werden die Wanderer auf dem Abschnitt zwischen Schüpfheim und der Chappelbodenbrücke durch unberührte Flusslandschaften geführt. Die gemütliche und wenig anstrengende Wanderung beginnt beim Bahnhof Schüpfheim. Die ganze Strecke ist sehr gut markiert und man folgt bei Abzweigungen jeweils den Wegweisern Richtung Wolhusen und der Bezeichnung Emmenuferweg. Bereits kurz nach dem Start wandert man Hand in Hand mit der Kleinen Emme und lauscht dabei dem Geplätscher des Wassers. Das kurze Wegstück abseits des Ufers bei der Zinggebrügg ist bald überwunden. Bei Hasle überquert man das Gewässer, um kurz darauf über eine Holzbrücke wieder auf die rechte Uferseite zurückzukehren. Schon bald wartet ein schattiger Rastplatz, der zur Pause einlädt. Beim Dorf Entlebuch führt der Weg erneut etwas abseits der Kleinen Emme am Bahnhof und an einigen Industriebauten vorbei. Im nun folgenden Abschnitt bis zum Auengebiet Emmenmätteli, wo eine Tafel auf vergangene Unwetter hinweist, fliesst die Kleine Emme recht wild in ihrem natürlichen Bett. Man kann nur erahnen, wie sich das Wasser bei einem heftigen Gewitter den Weg zwischen den Felsen hindurch bahnt. Kurz vor dem Ziel bei der Postautohaltestelle "Chappelbodenbrücke" fällt das mit grossen Nagelfluh-Felsen durchsetzte Bachbett auf. Mit etwas Glück lässt sich zum Abschluss noch eine Wasseramsel entdecken. Sie ist der einzige Singvogel, der tauchen kann und so seine Nahrung findet.
Le Rigi, roi des sommets N° 1694
Rigi Kaltbad — Rigi Scheidegg • SZ

Le Rigi, roi des sommets

Le meilleur moyen de vérifier si le Rigi est à la hauteur de son surnom («roi des sommets») est de randonner dans ce massif montagneux de Suisse centrale situé entre les lacs de Zoug, de Lauerz et des Quatre-Cantons. Il est à noter qu’on n’est guère seul sur cet itinéraire, ce qui indique que le surnom du Rigi n’est pas dû au hasard. On arrive à Rigi Kaltbad en téléphérique depuis Weggis ou en train à crémaillère depuis Vitznau. La randonnée commence à la gare et suit les panneaux indiquant Rigi Scheidegg. On atteint rapidement la bifurcation de First, où l’on tourne à droite pour emprunter le chemin des falaises. Impressionnant et bien sécurisé, celui-ci suit les falaises de poudingue escarpées. La vue sur le lac des Quatre-Cantons et les nombreuses chaînes de montagnes est splendide. Peu après, le pont piétonnier près d’Unterstetten surgit. La structure actuelle n’a que quelques années, mais le train à crémaillère montait autrefois au Rigi en empruntant l’ancienne structure. Après l’avoir franchi, on quitte la route d’alpage pour suivre le panneau indiquant «Oberstafel / Hinder Dossen Seeweg». Après une brève montée raide, le chemin redescend doucement jusqu’à la bifurcation d’Oberstafel. Il remonte ensuite à gauche près du chalet d’alpage. Puis à Hinder Dosse, il traverse la route pour rejoindre le chemin jusqu’à Rigi Scheidegg. L’inhabituelle tour panoramique en forme d’arche avec une vue à 360° fait vite oublier les efforts de l’ascension. Les tableaux panoramiques aident à s’orienter dans le paysage.
Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg N° 1574
Laufenburg — Oeschgen • AG

Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg

La colline de Heuberg, dans le nord de l’Argovie, fait partie des «sommets» suisses que l’on peut gravir presque toute l’année. En effet, tant la montée depuis Laufenburg que la descente vers Kaisten ne sont pas trop raides et se font sur des chemins graveleux bien aménagés. La suite de la randonnée, direction Oeschgen, offre de belles vues et une immersion fascinante dans la nature. L’itinéraire est praticable sans problème, même par mauvais temps. Et ce pour trois raisons: les chemins sont principalement en gravier et peu pentus; à mi-parcours, un restaurant permet aux randonneurs de manger, boire et se réchauffer; et, pour finir, la randonnée traverse une charmante région. Depuis la gare de Laufenburg, une petite route mène à la forêt. Le chemin passe par Waldhaus et sinue jusqu’au sommet de Heuberg. La colline, culminant à 557 mètres, n’est bien entendu par une véritable montagne selon les standards alpins. Mais elle offre tout de même une charmante vue sur la vallée du Fricktal et dispose d’un restaurant d’altitude. La vue sur le Jura argovien, le Rhin et la Forêt-Noire est superbe pendant la descente douce vers Kaisten, destination intermédiaire, où une nouvelle pause est possible. La seconde partie de la randonnée débute aussi par une montée, nettement moins raide toutefois. Après la forêt de Ba-Ischlag, une vue plongeante s’ouvre sur une vaste prairie parsemée de nombreux arbres fruitiers. La descente vers Oeschgen est particulièrement belle: de la petite forêt de Chilholz, l’itinéraire traverse la région de Tal, bordée d’une part de haies et d’un ruisseau et, d’autre part, de la vaste vallée du Fricktal.
Loin de la civilisation dans les Alpes bernoises N° 1213
Vordertal • BE

Loin de la civilisation dans les Alpes bernoises

La cabane de Gauli est isolée: entourée de sommets, elle est coupée de toute civilisation. Et rien ne sert de chercher du réseau, il n’y en a pas. Une randonnée de cinq heures et comportant environ 1800 m de dénivelé mène de Vordertal à la cabane en passant par la vallée sauvage d’Ürbachtal. Le chemin commence par une large route de campagne, traverse plusieurs pâturages et franchit un ruisseau de montagne en passant par un pont étroit. À partir de là, il monte en pente raide. D’innombrables virages et quelques passages faciles à escalader mènent toujours plus haut dans les Alpes de l’Oberland bernois jusqu’à déboucher sur un chemin panoramique menant au fond de la vallée. Là, une pittoresque maison à bardeaux se dresse à une altitude de 2205 m: il s’agit de la cabane de Gauli, qui offre près de 80 lits. La salle commune est confortable et un souper copieux et savoureux ainsi qu’une vue impressionnante depuis la terrasse ensoleillée accueillent les randonneurs. Les sommets environnants servent de remparts à la cabane. Le glacier du Gauli s’étend à ses pieds. En 1946, un avion Dakota s’est écrasé sur le glacier. Les douze passagers ont tous pu être sauvés: ce fut la naissance de la Rega. L’épave a quant à elle très vite disparu sous une épaisse couche de glace, jusqu’à ce qu’une hélice réapparaisse en 2012. L’été 2015, particulièrement chaud, a libéré d’autres vestiges de l’épave. Même des personnes peu entraînées peuvent aller y jeter un coup d’œil, accompagnées d’un guide. Les randonneurs qui ne sont pas tentés par une telle aventure prennent le chemin du retour en direction d’Innertkirchen. Ils peuvent emprunter le même itinéraire qu’à la montée ou son alternative, le chemin du bas, qui descend jusqu’au lac en longeant un ruisseau.
Vues splendides au-dessus de Disentis N° 1513
Caischavedra — Disentis/Mustér, Pendicularas • GR

Vues splendides au-dessus de Disentis

Si on a de la chance, on peut admirer pas moins de trois lacs de montagne au cours de cette randonnée d’environ quatre heures. Pourquoi faut-il de la chance? Parce qu’au début de l’été, le petit lac Lag Crest Ault est encore rempli d’eau de fonte. Plus la saison avance, moins il est vraisemblable d’y trouver encore de l’eau. À la fin de l’été, il est souvent complètement asséché. Mais commençons par le commencement: cette randonnée forme une boucle que l’on peut écourter à sa guise en empruntant le téléphérique menant à Caischavedra ou partant de là. De la station supérieure de Caischavedra, le chemin de randonnée de montagne bien aménagé qui part du Val Magriel parcourt le théâtre formé par les sommets environnants. Les marcheurs empruntent d’abord un chemin panoramique plutôt plat en se délectant de la vue. Premier émerveillement dans le Val d’Acletta: le lac Lag Serein, qui invite à faire halte. L’endroit est parfois un peu venteux, mais lorsqu’il fait chaud, le rafraîchissement est bien plaisant. Depuis le Val dal Lag Serein, on contourne le sommet de Muotta dil Tir: il faut se diriger vers la gauche à la hauteur de Plaun Tir pour gagner le Val Clavaniev. Là, le chemin est très pierreux pour un bref instant: mieux vaut avoir le pied sûr! Les randonneurs arrivent ainsi au lac Lag Crest Ault... ou à son lit vide. Commençons à penser à la descente qui ramènera les randonneurs à Disentis. Celle-ci passe par Alp Run, Truaisch et Plaun Grond par des sentiers de montagne zigzagants parfois raides. Pour épargner ses genoux, on peut aussi emprunter la route, qui est un peu plus plate mais décrit des virages plus larges. À Plaun Grond, il vaut cependant la peine de revenir, à droite, sur le chemin de randonnée, et de traverser le ruisseau Clavaniev pour une dernière parenthèse fraîche et bondissante avant Disentis.
Cols rocailleux en duopack N° 1443
Rifugio Saoseo CAS — Miralago • GR

Cols rocailleux en duopack

Dans le Val da Camp, l’automne déploie une féerie de couleurs. Il est recommandé aux marcheurs d’arriver la veille au soir. La vallée regorge de mélèzes orange qui forment un lumineux contraste avec le ciel d’un bleu d’azur. Les rayons du soleil tombent à l’horizontale dans la forêt et sur le Lagh da Saoseo. Les reflets des montagnes alternent avec le fond du lac bleu-vert, que l’on aperçoit à travers l’eau cristalline. Gravir les 700 mètres de dénivelé qui mènent au col Pass da Sach, c’est s’enfoncer toujours davantage dans un désert de pierres. Le chemin est ombragé, le soleil n’atteignant la vallée que vers midi. Bientôt, on traverse la frontière italienne, et un nouveau chemin de gravillons descend vers l’aride Valle di Sacco en longeant le ruisseau Roasco Occidentale, qui coule paisiblement un peu plus bas. Même si l’itinéraire est balisé pour les vététistes, on en croise rarement. On atteint sans tarder le refuge Malghera, avec sa chapelle de la Madonna delle Neve, où l’on passe la nuit. Le lendemain, l’ascension reprend du côté nord de la vallée. Elle débute à Malghera, légèrement au-dessus de quelques terrasses de pierre. Peu avant le Lago de Malghera, le chemin disparaît sur quelques centaines de mètres, mais il est presque impossible de s’égarer. Près du lac, on en retrouve la trace. Jusqu’au col de Malghera, appelé en Suisse «Forcola di Sassiglion», on continue sur une large piste gravillonneuse. Du côté du Val Poschiavo, on retrouve des sentiers de randonnée plus idylliques, qui font descendre les randonneurs dans la forêt sans oublier de les régaler d’un beau panorama. D’Albertüsc, on longe le flanc de la montagne en direction de San Romerio, où un refuge invite à faire halte. Le goûter console à l’avance de la descente de deux heures, pas très attractive, qui mène à Miralago par Selvaplana. Les promeneurs qui ont de la chance et qui cheminent à la tombée de la nuit entendront le couple de hiboux qui niche dans les parages.
Entre les glaciers du Val Roseg N° 1212
Murtèl — Pontresina • GR

Entre les glaciers du Val Roseg

Des glaciers millénaires, un lac glaciaire idyllique, l’hospitalité des refuges de montagne et des marmottes qui gambadent: le Val Roseg n’est pas avare en moments forts et se prête à merveille à une magnifique randonnée de trois jours de cabane en cabane. Le téléphérique de Corvatsch nous amène à la station intermédiaire de Murtél. À partir de là, le chemin monte tranquillement vers le col du Fuorcla Surlej. Une vue imprenable sur le Val Roseg et sur le Piz Bernina s’offre ici. Le sentier est légèrement pentu et en deux heures, l’on atteint facilement la cabane Chamanna Coaz, un petit fort, avec une terrasse ensoleillée le matin, idéale pour le café. Le deuxième jour débute avec bon nombre de virages en épingle. Le chemin de randonnée alpine traverse un pierrier avant de descendre vers le lac glaciaire. Le sifflement aigu des marmottes se fait sans cesse entendre. On aperçoit ensuite ces demoiselles filer dans leurs terriers avec un empressement plus ou moins marqué. Le sentier qui mène à la cabane Tschiervahütte prend un virage prononcé à la hauteur du restaurant Roseg, car il faut désormais regagner l’altitude perdue. Le dernier kilomètre est le plus spectaculaire: depuis la moraine, la vue sur le glacier de Tschierva est grandiose et l’on peut même entendre crisser la glace. La Tschiervahütte est spacieuse. Elle propose même une chambre double, des douches et une terrasse ensoleillée de laquelle on peut en toute tranquillité apprécier le coucher du soleil et les Alpes rougeoyantes, surtout lorsque l’on sait que la descente du troisième jour sera plutôt aisée. On atteint Pontresina en trois heures de marche environ, mais on peut tout aussi bien «lâcher la bride» en réservant une calèche depuis le restaurant Roseg. Quel plaisir de faire des randonnées de plusieurs jours, dans ces conditions!
Chemin des charbonniers N° 1444
Piaz — Miralago • GR

Chemin des charbonniers

Depuis 30 ans, Gino Bongulielmi se dévoue corps et âme à son «petit paradis» de San Romerio, un gîte de montagne perché sur une terrasse rocheuse à 1800 mètres d’altitude, qui domine le Val Poschiavo. Il est parvenu à faire de cet alpage une oasis de calme pour petits et grands randonneurs, où il fait bon s’arrêter quelques jours pour jouer, bouquiner ou tout simplement lâcher prise. Pour digérer en mouvement les succulents plats traditionnels servis à l’auberge, on peut emprunter le Chemin des charbonniers que Gino a balisé à l’aide de flèches en bois. Le «Köhlerweg» est ponctué d’anciennes charbonnières datant des années 1940, période où les habitants de la région produisaient ce combustible pour survivre. L’itinéraire débute au-dessus du jardin biodynamique de San Romerio. On emprunte tout d’abord à la montée un chemin balisé blanc-rouge-blanc puis, après 150 mètres, on prend le petit sentier (balisé d’une flèche en bois) qui grimpe dans la forêt sur la gauche. Peu après, on parvient à un studio de yoga en plein air, d’où la vue est magnifique, avant de continuer à monter sous le couvert des arbres. Plus haut, après avoir admiré une charbonnière encore quasi intacte, on atteint le point le plus élevé de la marche, où des bancs invitent au repos. Le regard porte jusqu’aux faubourgs de Tirano d’un côté et au massif de la Bernina de l’autre. La descente se fait dans la forêt, en passant par une aire de grillades. Lorsqu’on ressort du couvert des arbres, on plonge sur la petite église en pierre de l’alpage, en longeant un beau mur de pierres sèches.
Randonnée en boucle vers Brusio N° 1446
Miralago • GR

Randonnée en boucle vers Brusio

Les Chemins de fer rhétiques aiment montrer le viaduc en spirale de Brusio pour promouvoir le Val Poschiavo. Le patrimoine culturel propre à la vallée, lui, est moins connu. Des constructions en pierre en forme de coupole, les «crot» ou «crotti», servaient à conserver les légumes et le lait. Autour de Brusio, ils ne sont pas loin de 200, dont bon nombre ont été soigneusement rénovés ces dernières années. La randonnée en boucle entre Brusio et Miralago donne l’occasion de découvrir plusieurs de ces réfrigérateurs d’un autre temps, certains rénovés, d’autres dans leur état d’origine. Le départ a lieu à Miralago. Après une brève montée le long d’un versant, on découvre à Golbia Sur les premiers crotti. Leur construction paraît toute simple, mais elle cache une belle maîtrise de l’ingénierie. Les crotti sont formés de pierres posées les unes sur les autres en cercles qui tiennent sans le moindre mortier. Ils sont parfois bâtis dans la pente et recouverts de terre, tandis que d’autres surplombent un ruisseau. A l’intérieur, la température, de 4 à 5 degrés, permet de bien conserver la nourriture. Après la descente plutôt difficile entre Golbia Sur et Brusio, la marche n’est plus très longue jusqu’au site des crotti, situé à côté du célèbre viaduc en spirale des Chemins de fer rhétiques. Il suffit de suivre le chemin pédestre qui mène au viaduc, de bifurquer au niveau du commerce de vin Misani et de traverser la route principale. Les rails et les coupoles en pierres sont là. Pour le chemin du retour, suivre la route principale qui traverse le village jusqu’à la gare de Brusio puis, à nouveau sur le chemin de randonnée, poursuivre vers La Motina, Ginetto, La Presa et Garbella par de nombreux virages offrant de beaux panoramas sur la vallée. A Ginetto, deux crotti rénovés attendent les marcheurs, avant qu’ils ne pénètrent dans la forêt à Garbella. Miralago n’est plus très loin.
Le calcaire de Lochsite 1 N° 1447
Weisstannen — Pizolhütte • SG

Le calcaire de Lochsite 1

A la limite entre les cantons de Glaris, de Saint-Gall et des Grisons, la couverture de verrucano, vieille de 300 millions d’années, recouvre le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Cet ordre inversé des couches est longtemps resté un mystère. Jusqu’à ce que les géologues puissent expliquer grâce à lui la formation des Alpes comme étant un chevauchement de nappes. Ce phénomène est visible dans cette région comme nulle part ailleurs. C’est pourquoi elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Sur le chemin qui relie Weisstannen à la cabane Pizol en passant par le col de Lavtinasattel, on traverse cette séquence inversée des roches. Depuis l’arrêt de bus de Weisstannen, on longe le Gufelbach jusqu’à Batöni, une cuvette impressionnante où l’eau de trois cascades s’écrase dans les profondeurs. Le chemin se poursuit à gauche en direction du col de Lavtinasattel, longeant le Lavtinabach et traversant un alpage. Des formations de roches plus dures, abruptes (du grès principalement) alternent avec des couches plus tendres, argileuses. Ces dernières sont légèrement pentues, recouvertes d’herbe. Des pointes escarpées en verrucano les surplombent: ce sont le Hochwart et les Lavtinahörner. Le calcaire de Lochsite se trouve entre-deux. En traversant le col de Lavtinasattel, on atteint une haute vallée qui s’achève par le Pizol, haut de 2844 mètres. Il y a peu, son sommet abritait encore le glacier de Pizol qui alimentait le Wildsee de ses eaux. Ce lac ne pourrait être plus bleu. La baignade est autorisée. Sur sa rive est se dresse le Wildseeluggen. A partir de là, le sentier monte en lacets, puis passe au nord du Twärchamm et rejoint la cabane Pizol. À partir de là, un télésiège descend à Wangs (veuillez svp consulter les horaires).
Le calcaire de Lochsite 2 N° 1448
Mettmen • GL

Le calcaire de Lochsite 2

L’objectif de cette randonnée est un pont de roche naturel de 50 mètres de large: le Chärpfbrugg, qui se trouve à Niderenalp, au-dessus de Mettmen. C’est un phénomène naturel très instructif au niveau géologique. Grâce à la roche qui forme ce pont, appelée «calcaire de Lochsite», les géologues ont pu déduire les processus de formation des Alpes. En effet, les Alpes sont apparues à la suite de la collision entre la plaque africaine et la plaque eurasiatique qui a poussé d’énormes couches de roches les unes sur les autres. C’est ainsi que le verrucano, vieux de 300 ans, en est venu à recouvrir le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Le calcaire de Lochsite, quant à lui, a servi de lubrifiant. Cette randonnée propose de découvrir le Chärpfbrugg en suivant un large circuit autour du lac de Garichti. Elle commence par la traversée du barrage. A l’extrémité de celui-ci débute la montée en direction du col de Matzlenfurggelen. On prend le chemin de gauche qui mène au Kärpfstafel puis redescend à 1853 mètres. Au point le plus méridional de la randonnée, le chemin reprend la direction de Mettmen. Le Chärpfbrugg se trouve 150 mètres plus loin. C’est le Niderenbach qui a formé ce pont naturel en creusant un chemin souterrain sous le dur calcaire de Lochsite, dissolvant la roche de flysch plus jeune et plus tendre. Autrefois, il y avait sur le pont du verrucano vieux de 300 ans, mais il s’est déjà érodé. A basses eaux, il est possible de passer sous le pont. La randonnée se poursuit depuis le Chärpfbrugg jusqu’au restaurant d’alpage Niederenalp et à partir de là jusqu’à un marais avec un étang, des bosquets d’arbres noueux et une forêt d’arbustes. Pour finir, un joli sentier longe la rive du lac de Garichti jusqu’à la station supérieure de Mettmen.
Au sommet du Pilone N° 1449
Spruga — Comologno • TI

Au sommet du Pilone

En général, les fleuves prennent leur source en Suisse et coulent vers les pays voisins. Depuis le Pilone, le sommet qui forme la frontière avec l’Italie, on voit, à vue d’oiseau, que la rivière Isorno ne répond pas à cette logique. Sa source se trouve sur sol italien. C’est de Spruga, le dernier village du Val Onsernone, que part cette excursion en montagne. Le sentier s’élève en pente raide, par des gradins, à travers des prairies et entre des maisons, jusqu’au hameau de Pian Secco. D’ici, le large chemin passe par une forêt de mélèzes clairsemée jusqu’à l’Alpe Pesced, puis rejoint par le flanc du Munzelüm le Passo del Bùsan. Un agréable petit sentier longe la crête jusqu’au Pilone, qui porte le nom de Cima Pian del Bozzo sur les cartes italiennes. Voilà la frontière. Un accord conclu en 1806 entre l’Italie, le Tessin et la Confédération avait attribué la partie supérieure de la vallée à l’Italie, tandis que la Suisse conservait les villages. Du sommet, le paysage vers le sud et ses montagnes est sauvage, presque inhabité. La plupart des alpages ne sont plus exploités et la forêt a partiellement reconquis les pâturages. Tout au fond se dressent les sommets enneigés du Monte Rosa. Vers l’aval, les forêts sont nombreuses elles aussi. Entre elles se nichent de jolis villages, sur le versant gauche de la vallée. Il faut maintenant retourner au Passo del Bùsan, puis descendre une pente raide jusqu’à l’un des plus beaux petits lacs de montagne tessinois, le laghetto dei Saléi. Les nuages se reflètent dans son eau claire. Il ne reste plus qu’à passer par l’Alpe Saléi et descendre à Comologno. Les maisons rustiques y côtoient de beaux palazzi construits par des habitants revenus au pays après avoir fait fortune.
Piz Umbrail, le 3000 facile N° 1450
Pass Umbrail — Valchava • TI

Piz Umbrail, le 3000 facile

Durant la Première Guerre mondiale, l’Italie et l’Autriche-Hongrie se livrent une lutte acharnée dans la montagne. A des altitudes situées entre 2500 et 3900 mètres, leurs ressortissants se battent pour des sommets, des glaciers, des cols et des précipices et luttent surtout pour survivre. La guerre s’est notamment déroulée à la frontière suisse, entre le col du Stelvio, le col de l’Umbrail et le Piz Umbrail. L’association «Stelvio-Umbrail 14/18» permet de se remémorer cette époque et de marcher dans un lieu riche en histoire. Au col de l’Umbrail, l’itinéraire suit l’ancienne ligne de front située à la frontière italo-suisse vers le Piz Umbrail. Ce sommet de 3033 mètres est d’un accès facile pour les randonneurs, bien que le chemin d’approche compte quelques difficultés: un champ d’éboulis exposé, des passages assurés par des cordes et les derniers mètres vers le sommet. Le long du chemin, panneaux et postes militaires en ruines rappellent la Première Guerre. Derrière soi, le col du Stelvio, le Piz da las Trais Linguas et l’Ortler semblent à portée de main: c’est de ce sommet, à 3900 mètres, que les Autrichiens tiraient au canon sur les Italiens. La descente du Piz Umbrail vers Valchava est longue, mais le paysage varié compense la dénivellation de 1600 mètres. Voici d’abord le Lai da Rims, d’un bleu profond, peut-être le plus beau lac de montagne des Grisons. On peut se baigner dedans à ses risques et périls. Le sentier devient étroit et raide dans le Val Vau puis vers l’Alp Las Clastras. Au passage, on admire la cascade de l’Aua da Rims. Au point 1778, choisir l’itinéraire de droite qui passe par le plateau Plaun da la Multa, où, selon la légende, sévit un homme sans tête. Par Palüetta, on rejoint Valvacha et ses nombreuses belles maisons ornées de sgraffites.
Un lac de montagne sous haute garde N° 1304
Arnisee • UR

Un lac de montagne sous haute garde

Cette randonnée de montagne permet de visiter deux refuges extrêmement bien situés. Après un court voyage à bord d’un petit téléphérique, la randonnée commence près du charmant lac d’Arnisee, utilisé comme lac de retenue depuis plus de cent ans. Le chemin monte d’abord en pente plutôt raide pendant environ une heure et sinue longtemps à travers bois, franchissant des racines noueuses et gravissant des marches çà et là. Dans la clairière, on aperçoit déjà le premier banc, qui offre l’occasion aux randonneurs de faire une pause et d’admirer la vue à couper le souffle sur le lac d’Arnisee et la vallée du Maderanertal. Tout près de la cabane du Sunniggrathütte, un lac invite à la baignade. La randonnée continue plus loin derrière la cabane, puis monte jusqu’au chemin panoramique de la crête du Sunnig Grat. Les randonneurs peuvent bifurquer à droite pour gravir le sommet et savourer la magnifique vue sur le lac d’Uri, ou tourner à gauche et longer les flancs de la montagne. Des chèvres les accompagnent et leur présentent leurs chevreaux avec fierté. Alors que les sommets s’élèvent dans le ciel de façon dramatique, le chemin de randonnée de montagne traverse les «Planggen». Au niveau du col de Furggi, il est possible de tourner à gauche et de descendre dans la vallée. Il faut ensuite s’aider de ses mains pour franchir deux passages tout de même sécurisés par des cordes. La dernière montée jusqu’à la cabane de Leutschach CAS est un peu longue, mais à l’arrivée on profite de la vue sur les lacs d’Obersee et de Nidersee, point d’orgue de la journée. Les eaux turquoise du Nidersee sont encerclées par les pics acérés des montagnes. L’Obersee, agrémenté d’un sentier Kneipp, d’un radeau et d’une chaise longue confortable, invite les randonneurs à faire une pause. On peut aussi passer la nuit dans la cabane (réservation obligatoire) et prendre le chemin du retour à travers les vertes prairies d’Uri en direction de l’Arnisee le jour suivant.
Sur les hauts de Davos direction Schatzalp N° 1350
Gotschnagrat — Schatzalp • GR

Sur les hauts de Davos direction Schatzalp

Dominant l’orée de la forêt, cette randonnée prend, en automne surtout, des airs de haute montagne, avec sa vue sur les mélèzes parés d’or en contrebas et sur les premières neiges un peu plus haut. Mais on y apprécie toutefois les avantages d’un chemin panoramique facile. La randonnée mène du Gotschnagrat au col de la Strela en passant par des sentiers à flanc de coteau à la vue imprenable. Des chaînes de montagne et des vallées célèbres comme celles de Dischmatal ou de Sertigtal attirent le regard. Évidemment, on ne peut pas manquer «l’oeuf d’or», l’hôtel Intercontinental de Davos à l’architecture futuriste et à la couleur originale. Depuis le col de la Strela, la vue donne sur l’autre versant: la vallée du Schanfigg, qui abrite Arosa, et, au loin, la région de la Surselva. À la fin du Moyen Âge, le col de la Strela était une route très empruntée par les Walser. Le rêve d’un train à crémaillère qui passe par le col a été abandonné avec l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Dans les années 1970, une route passant par le col a même été planifiée. Au fond d’un tiroir se cache encore le projet d’un tunnel reliant Davos à Langwies sous le col de la Strela. À l’abri du vent, un peu en deçà du col, se trouve un restaurant de montagne qui sert une petite collation bien méritée avant de reprendre le chemin qui descend rapidement jusqu’à l’alpage de Schatzalp au prix d’un passage assez raide. L’hôtel de montagne de style Art nouveau qui s’y trouve avait été conçu vers 1900 pour servir de sanatorium. Il est devenu célèbre grâce au roman de Thomas Mann, «La Montagne magique». L’hôtel Schatzalp a aussi la réputation d’être un lieu magique. Le temps file lorsqu’on s’y détend ou que l’on visite le jardin botanique. Mais rien ne presse: en haute saison, le funiculaire de Schatzalp effectue la descente à Davos jusqu’à minuit.
À la découverte de la vallée de Surbtal N° 1479
Tegerfelden, Hochbrücke — Lengnau AG • AG

À la découverte de la vallée de Surbtal

Pendant des siècles, la vallée de Surbtal en Argovie a été une sorte de ghetto fédéral: les Juifs qui souhaitaient vivre en Suisse n’avaient le droit de s’établir que dans les deux villages d’Endingen et de Lengnau. Il n’existe donc nulle part ailleurs dans notre pays un tel patrimoine architectural de culture juive. Le sentier «Jüdischer Kulturweg» met en valeur cette richesse culturelle unique. Pour l’atteindre, on longe la rivière Surb à partir de Tegerfelden via Unterendingen en prenant la direction d’Endingen. Sur la Rankstrasse se dressent plusieurs maisons historiques, toutes dotées de deux portes d’entrée, l’une pour les juifs, l’autre pour les chrétiens. C’était une manière créative de la part de la population d’appliquer le précepte de séparation religieuse. La synagogue voisine est quelque peu dissimulée. Elle possède une splendide façade néo-classique avec des fenêtres décorées d’arcs plein cintre d’inspiration mauresque. De l’autre côté de la Surb se trouve une belle maison où l’on pratiquait le Mikvé (bain rituel d’immersion). Devant, un petit sentier balisé comme piste cyclable mène à l’extérieur du village où se trouve le cimetière juif, le plus ancien du genre en Suisse. On en sort à son extrémité est, où l’on retrouve un chemin de randonnée. On longe d’abord le Talebach, puis on traverse le Wiesland en montant doucement via le hameau de Vogelsang dans les bois. Le chemin débouche enfin sur les prairies et les forêts avec leurs superbes vues, et descend jusqu’à Lengnau. Le promeneur y trouve une nouvelle synagogue, immanquable: le bâtiment et son impressionnante façade se trouvent bien en vue, au centre du village.
Sur le chemin de rive en direction de Berne N° 1481
Münsingen — Bern, Tierpark • BE

Sur le chemin de rive en direction de Berne

Une randonnée le long de l’Aar entre Münsingen et Berne en vaut la chandelle en toute saison. La rivière dispose aujourd’hui de plus d’espace qu’au cours de ces dernières décennies. De la gare de Münsingen, on rejoint le sentier des bords de l’Aar par la zone résidentielle. Là, en longeant la rive droite de la rivière, on progresse toujours tout droit. Au départ, des bouts de chemin passe relativement près de l’autoroute, mais les bruits de la circulation sont à peine audibles. Bientôt, on aperçoit l’Hunzigenau. À partir de 1824, la rivière qui déroulait ses méandres à travers la région a été endiguée dans un chenal bâti en dur. En 2006, des travaux ont été conduits pour renaturaliser ce corset. Depuis, l’eau est beaucoup plus à son aise à cet endroit. Ainsi, l’Aar ne coule pas seulement dans son lit, mais se disperse en de nombreux bras dont le débit d’eau est si lent qu’il semble s’être arrêté. De larges espaces pourvus de galets, d’arbres et de roseaux donnent un nouveau visage à cette splendide plaine alluviale. L’élargissement avait pour but de réduire les dommages causés par les inondations et de contenir l’érosion du lit de la rivière. Il apporte également beaucoup au monde animal et végétal, ainsi qu’à l’œil et l’esprit. Jadis, le sentier de randonnée conduisait à travers un couloir boisé étroit. Aujourd’hui, il emprunte des chemins variés et tortueux à travers un paysage pittoresque qui offre maintes jolies vues sur les eaux. Les forêts alluviales du Kleinhöchstettenau et du Märchligenau qui viennent ensuite ne sont pas moins belles. Des troncs grignotés et des piles de bois dans la rivière révèlent que le castor a réintégré les lieux. Peu avant Muri, le sentier de rive se rapproche à nouveau de l’eau. Par le quartier de l’Elfenau, on arrive enfin au parc zoologique de Dählhölzli, le but de l’itinéraire.
A travers les gorges «della Breggia» N° 1486
Mendrisio — Vacallo, piazza • TI

A travers les gorges «della Breggia»

À la pointe sud de la Suisse, la neige est rare. Et lorsqu’elle tombe, elle ne reste pas bien longtemps. La magnifique randonnée panoramique sur le versant ensoleillé du Mendrisiotto peut donc être aussi effectuée en hiver sans problème. De la gare de Mendrisio, on arrive sur l’itinéraire de randonnée direction Corteglia. Pour ce faire, on passe devant l’hôpital, puis par la zone résidentielle avant d’arriver à une colline plantée de longues rangées de vignes et bénéficiant de belles vues. De là, une petite route mène, via Loverciano, à Castel San Pietro. L’église rouge Chiesa rossa, située sur un promontoire panoramique exposé au-dessus de la vallée de la Breggia, vaut le détour. Ensuite, on descend dans les «Gole della Breggia» où la petite rivière a formé toute une série de gorges dans le sol rocheux. À divers endroits, des panneaux fournissent des renseignements sur les caractéristiques géologiques de cet espace. En hiver, les chemins d’accès aux gorges sont parfois verglacés par endroits. Le vieux pont de pierre «Punt da Canaa» permet cependant de franchir aisément le ravin et d’observer à loisir les couches de calcaire aux formes singulières, couchées de biais dans le lit de la rivière. De l’autre côté, une légère montée mène d’abord au Morbio Superiore, puis, via Lattecaldo, à travers châtaigneraies et hêtraies jusqu’au sommet du San Martino. De la petite église, on peut profiter entre deux arbres de superbes vues sur la proche vallée de Muggio et les sommets du Piémont. La descente n’en est pas moins prometteuse. En passant par le petit village de Sagno, duquel on aperçoit un bout du lac de Côme, on atteint Vacallo, surplombant Chiasso, par des sentiers forestiers et des chemins goudronnés.
Gravir un des sept sommets des Churfirsten N° 1208
Alp Sellamatt • SG

Gravir un des sept sommets des Churfirsten

Sur les hauts du lac de Walenstadt se dressent les sept sommets des Churfirsten. Leurs noms relèvent pour certains du domaine de la culture générale: Chäserrug, Hinterrugg, Scheibenstoll, Zumstoll, Brisi, Frümsel, Selun. Certaines personnes font l’ascension des sept sommets en une journée. D’autres les gravissent plutôt en une année. Pour le randonneur qui se contente d’un seul d’entre eux pour commencer, c’est le Selun qui est conseillé. Culminant à 2205 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus bas de la chaîne de montagnes. Bien que parfois fatigante, la randonnée ne présente pas de difficulté technique et la vue depuis le sommet est renversante. La randonnée de montagne débute à l’alpage d’Alp Sellamatt. Le télésiège qui part d’Alt St. Johann permet de s’épargner près de 500 mètres de dénivelé. Pour atteindre le Selun qui se dresse comme un phare, il faut traverser des prairies et des bois. La montée débute après une bonne heure de marche. Le chemin mène sur les hauteurs en zigzaguant sur le flanc de la montagne. L’ascension des quelque 900 mètres est continue et abrupte. Vers le milieu, le versant s’aplanit un peu: un endroit idéal pour une pause bien méritée, car la dernière ligne droite nécessitera encore bien des forces. Mais l’effort en vaut la chandelle: au sommet s’élève une croix et, juste devant, les rochers laissent la place au vide. En contrebas, le lac de Walenstadt scintille d’un bleu vif et profond. On serait alors bien tenté d’imiter les base-jumpers qui s’élancent depuis les Churfirsten, mais la variante la plus sûre consiste à reprendre la route du Toggenbourg par le même chemin qu’à l’aller.
Vers Aarberg par le Frienisberg N° 1474
Frieswil — Aarberg • BE

Vers Aarberg par le Frienisberg

Frieswil est un village à l’authenticité préservée qui émerveille par la vue qu’il offre par temps clair sur les Alpes bernoises et fribourgeoises, le Pays des Trois-Lacs et le Jura. On peut déguster un café à la boulangerie du village, ouverte même le dimanche matin. Un panneau, tourné vers la pente ascendante, indique déjà la tour «Chutzentum». À l’orée de la forêt, un banc permet de profiter encore un moment de la vue. Puis on pénètre dans le monde de la forêt par une sorte de grande porte faite de feuilles et d’aiguilles, passant de la clarté éblouissante de la campagne aux ombrages qui se tissent entre les troncs des grands arbres, sous un toit de feuilles frémissant. Que les rêveurs prennent garde: le chemin de randonnée tourne quelquefois à angle droit et il est facile de le rater si l’on est plongé dans ses pensées ou dans une conversation passionnante. Tout à coup, on aperçoit la Chutzenturm à travers les arbres. Cette construction en bois de 45 mètres de haut a été érigée en 2010 sur le territoire du Frienisberg. Un escalier de 234 marches mène à la plate-forme d’observation la plus élevée, qui offre une vue à 360°. Près d’Elemoos, le chemin ressort de la forêt pour traverser des terres cultivables ainsi que les villages de Baggwilgraben et Lobsigen. Quelques passages se font ici sur l’asphalte. Après la fabrique de sucre, ses envolées de vapeur et ses pétarades, on arrive dans la paisible petite ville d’Aarberg. Lors de sa fondation vers 1220, Aarberg était encore entourée par deux bras de l’Aar. Il n’en reste plus qu’un depuis les corrections des eaux du Jura. La place de la ville est ourlée de maisons bourgeoises bien conservées, abritant aujourd’hui un restaurant après l’autre. Contrairement à Frieswil, les randonneurs ont ici l’embarras du choix pour s’attabler.
Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier N° 1476
Chasseral Hôtel — Sonvilier • BE

Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier

Le château d’Erguel, visible de loin, trône au-dessus de Sonvilier. D’après la légende, une jeune noble amoureuse, folle de tristesse et de chagrin, se serait laissé mourir de faim à l’abri de ses murs. Cette randonnée très variée et suscitant beaucoup d’émotions commence sur le Chasseral, un des sommets les plus hauts du Jura. La vue d’ici est trop belle pour repartir aussitôt. Une auberge de montagne permet de retarder un peu la descente et de profiter plus longuement du panorama sur les lacs du Plateau s’étendant même jusqu’aux Alpes. Que les randonneurs se consolent en se mettant en marche: sur l’itinéraire qui part vers l’ouest, ils pourront porter leur regard loin à l’horizon au-dessus des Franches-Montagnes. Le chemin de randonnée descend à travers les maigres pâturages du Jura et atteint une adorable petite vallée. Au lieu d’emprunter les gorges de la Combe Grède pour la descente, on traverse une forêt jurassienne pierreuse en direction de Les Pontins. À la hauteur de La Corne, un petit détour s’impose pour gagner une saillie rocheuse. De ce point de vue, les randonneurs aperçoivent à leur pied les rochers de la Combe Grède, Saint-Imier et, au-delà, les éoliennes du Mont-Soleil. La prochaine opportunité d’étancher sa soif est la Métairie des Plânes. Peu après, on randonne à travers un paysage aux allures de jardin, avec de vénérables érables sycomores marqués par le temps et les intempéries, qui invitent à une petite halte contemplative. De l’auberge Les Pontins, il ne reste que quelques centaines de mètres à franchir jusqu’aux ruines de l’ancien château d’Erguel. C’est ici que l’ancien châtelain fit autrefois assassiner le bien-aimé de sa fille, qui ne lui plaisait guère. Aujourd’hui, plus rien ne rappelle cet épisode funeste. C’est par une belle allée plantée de tilleuls qu’on arrive à Sonvilier, où l’on n’aperçoit plus les ruines que loin à l’horizon.
Randonner au Furner Berg, dans le Prättigau N° 1477
Furna, Rasitsch — Furna, Post • GR

Randonner au Furner Berg, dans le Prättigau

Avant que des lignes électriques soient tirées jusqu’à Furna en 1968 et que le petit village soit relié au réseau électrique, ce hameau Walser faisait partie des derniers lieux de Suisse à ne pas posséder l’électricité. Grâce à cette dernière et à la route, Furna est resté un village vivant, qui constitue aussi un bon point de départ pour la randonnée. Après une rude grimpette pour se mettre en train, le chemin se poursuit plus ou moins à plat et travers les charmants paysages de prairies, de forêts et de marais du Furner Berg. À l’Alp Rona, on peut acheter des boissons et des en-cas lors de la saison d’estivage, notamment des glaces de fabrication maison. Bientôt, de curieuses clôtures inclinées attirent l’attention. Comme une œuvre d’art aux motifs compliqués, elles ourlent le chemin de randonnée qui, sur un bref tronçon, emprunte une petite route alpine. Ce type de clôtures très répandu jadis dans la région des Alpes est rare aujourd’hui: presque partout, il a été remplacé par des clôtures requérant moins d’entretien et de matériaux. Ici, au Furner Berg, ce sont les participants d’un cours d’agriculture qui ont construit cette belle clôture. Peu après Rona, un embranchement part à droite. Les randonneurs qui le souhaitent atteindront le dos du sommet du Höhsäss en effectuant un détour d’un quart d’heure. Quelques minutes après Güfer, l’itinéraire qui longe l’orée de la forêt passe à côté du Heitengada, une grange en bois munie de tables et de bancs sur lesquels chacun peut s’asseoir. Juste à côté se trouve une jolie aire de grillades avec une fontaine jaillissante permettant de remplir les gourdes. Il est agréable de faire halte pour pique-niquer dans cet endroit convivial. On franchit ensuite un nouveau tronçon forestier en empruntant un petit sentier et l’on arrive sans tarder au-dessus de Furna. Avec les sommets imposants du Rätikon en arrière-plan, ce petit hameau – même électrifié – continue à dégager une atmosphère de calme intemporel.
Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis N° 1478
Kronberg — Weissbad • AI

Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis

À Jakobsbad, les bains semblent appartenir à une époque révolue. Mais au-dessus, au sommet du Kronberg, le bain d’air pur a de quoi rendre accro. Les marcheurs qui ont de la peine à s’arracher des terrasses ensoleillées et du panorama qu’elles offrent peuvent être tranquilles: pendant toute la randonnée, ils verront loin à l’horizon et chemineront sous un ciel ouvert. En outre, la prochaine auberge de montagne n’est pas très éloignée. Le sommet du Säntis, en particulier, aimante le regard à tout instant. Culminant à près de 2500 mètres, il n’est pas particulièrement élevé, mais grâce à sa position avancée face au nord, il constitue un point de repère visible de loin. Dans la Forêt-Noire, par exemple, on dit que certaines maisons portent le nom de «Vue sur le Säntis». Sa situation exposée en fait également la montagne des extrêmes météorologiques. C’est l’endroit le plus humide de Suisse, avec des précipitations annuelles d’environ 2500 millimètres. À titre de comparaison, il tombe entre 1000 et 1400 millimètres de pluie sur le Plateau, jusqu’à l’orée des Alpes. De violents orages se produisent souvent au sommet du Säntis: ainsi, on estime que la foudre le frappe quelque 400 fois par an. Mais il est rassurant de voir qu’au-dessous, on déambule l’esprit tout à fait tranquille. Faisant face à un horizon bien dégagé, les randonneurs franchissent la crête du Kronberg pour gagner la chapelle St. Jakob, où l’on pense qu’il y avait aussi autrefois des sources thermales. Bientôt, ils atteignent la Scheidegg et la deuxième auberge de montagne. Plusieurs chemins partent de là. On peut continuer en suivant l’arête, ou poursuivre un peu à flanc de montagne. Non loin des prairies de Melchuelisspitz, il faut ouvrir l’œil, car la piste qui passe à travers champs est presque invisible sur 200 mètres environ. Peu après, on atteint le fond de la vallée à Weissbad, où l’on peut encore aujourd’hui se baigner dans les eaux thermales, dans l’un des hôtels de la localité.