Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Vue sur le Säntis depuis le Neckertal N° 1361
Mogelsberg Station — Brunnadern • SG

Vue sur le Säntis depuis le Neckertal

Au XVIIe siècle, la peste a sévi à plusieurs reprises à Mogelsberg. Cette maladie hautement contagieuse a probablement été importée à l’époque par des commerçants qui transportaient leurs marchandises sur la route commerciale traversant la vallée du Neckertal. Heureusement, ces temps difficiles sont passés! Lors des journées d’automne ensoleillées, cette région paisible est parfaite pour la randonnée! La vue depuis le chemin donne sur les collines alentour et les habitations dispersées typiques de la région Neckertal-Appenzeller Hinterland. Les premiers habitants de cette zone forestière ne s’installèrent qu’à proximité des sources et là où le terrain leur permettait de défricher des arbres afin de créer des pâturages. Ils laissèrent intactes les pentes trop raides et inadaptées, celles-ci leur servant de prairies de réserve. Des tronçons boisés pittoresques, des terrains dégagés, des petites montées et descentes alternent sur le chemin qui grimpe ensuite en douceur jusqu’au point culminant de la randonnée en contrebas du Wilkethöchi. Ici, la vue sur les montagnes de la région de l’Alpstein est encore cachée par la forêt. Depuis le Gerensattel, on peut voir le Säntis enneigé dans son habit d’automne. D’ici, l’accueillante auberge d’alpage de Wimpfel n’est plus très loin. Le chemin de randonnée descend ensuite sur une pente légèrement plus escarpée jusqu’à la gare de Brunnadern.
Plaisirs hivernaux à Turbach N° 1454
Turbach, Rotengraben — Gstaad • BE

Plaisirs hivernaux à Turbach

Championne du monde des moins de 23 ans, elle a disputé la Coupe du monde et les Jeux olympiques: Nathalie von Siebenthal fait partie de l’élite mondiale du ski de fond. Elle s’entraîne souvent dans la vallée de Turbach, où la piste porte officiellement son nom. Le chemin de randonnée d’hiver longe la piste et la traverse par endroits. La randonnée débute au lieu-dit «Turbach, Rotengraben» par une boucle sur la Wintermatte. Au-dessus de la buvette d’été, le chemin bien préparé prend brusquement fin. Il ne reste plus qu’à opérer un virage à 180 degrés pour admirer à nouveau la belle vue sur les montagnes alentour. Retour à Rotengraben, où le chemin longe le ruisseau Turbach. Environ 20 minutes plus tard, il s’élève vers la route sur une petite pente raide. Voici le Sunne-Stübli, le seul endroit où les randonneurs peuvent se restaurer. Dans la salle aux murs couverts de bois, on leur propose des saucisses de Vienne ou des saucisses de veau garnies d’une salade de pommes de terre maison, une tomme fondue et des pommes de terre bouillies, de la raclette ou de la fondue. Au mur, deux planches portent les noms des vaches de la vallée qui ont reçu des distinctions.A partir de l’Eigenmatte, les marcheurs peuvent descendre directement dans la vallée, à Gstaad, ou longer le versant et rejoindre la localité tout au bout du parcours, par une pente raide. Les habitants conseillent cette variante-là, qui permet de profiter plus longtemps du soleil et offre plus de variété. La vallée s’élargit toujours plus, la Gummfluh et le Vanil Noir sont bien visibles. Peu avant Gstaad, des passages raides et glissants peuvent être assez difficiles à franchir, en fonction de la neige, malgré la présence de mains courantes.
Chemin historique au Simplon N° 1525
Simplonpass, Simplonblick — Simplon Dorf • VS

Chemin historique au Simplon

Dans le cadre du développement économique du col du Simplon, un sentier muletier a été aménagé il y a environ 300 ans par Kaspar Stockalper, un marchand de Brigue bien connu à l’époque. Le sentier a perdu son importance commerciale depuis longtemps. En outre, de nouvelles routes ont été construites. Ces dernières années, la Via Stockalper, ou Chemin de Stockalper, a toutefois trouvé un nouveau souffle. Il faut en principe compter trois jours pour parcourir l’intégralité de l’itinéraire entre Brigue et Gondo. La deuxième étape, qui est aussi la plus facile, traverse des paysages ruraux au sud du col. Le point de départ se situe à l’arrêt de bus «Simplonblick», à côté de la route principale. On remarque toute de suite l’imposant aigle, emblème du col du Simplon, qui surveille le chemin. Son histoire est décrite sur l’un des nombreux panneaux d’information qui bordent le chemin. L’itinéraire est très bien signalisé avec des panneaux bruns portant l’inscription «Stockalperweg». Du hameau de Niwen, on aperçoit le vieil hospice également construit par Kaspar Stockalper. Le passage entre Engiloch et Maschihüs est parfois un peu bruyant, car le chemin longe la route du col juste en dessous de la galerie. On traverse ensuite le ruisseau du Chrummbach avant d’emprunter brièvement une route asphaltée. La chapelle d’Egga, à l’entrée du village, mérite un coup d’œil. Le chemin monte encore un peu à la sortie du village, près de Gletschersturz. Peu après, on aperçoit les maisons du village de Simplon. Une visite s’impose avant d’entamer le trajet du retour.
Aussichtsreiche Davoser Alpentour N° 1526
Schatzalp — Davos Frauenkirch • GR

Aussichtsreiche Davoser Alpentour

In den Jahren 1898-1900 von zwei Zürcher Architekten vorbildlich erbaut, konnte am 21. Dezember 1900 das heutige Jugendstilhotel Schatzalp eröffnet werden. Das Hotel wurde damals als Luxussanatorium konzipiert und war die fortschrittlichste Heilstätte der Region. Gleichzeitig wurde auch die erste Bergbahn in Davos zur Schatzalp gebaut. Bekannt ist die Schatzalp auch wegen prominenten Gästen aus der Vergangenheit, so z.B., dem deutschen Schriftsteller Thomas Mann oder dem britischen Arzt und Autor Arthur Conan Doyle. Der Wegweiser mit der Aufschrift «Davoser Alpentour» ist ständiger Begleiter auf dieser Wanderung. Zunächst wandert man am Rand des wunderschön angelegten Botanischen Gartens vorbei. Der Weg schlängelt sich im Wald ein kurzes Stück aufwärts, bis man unterhalb der Podestatenalp die Weide und gleich darauf das Albertitobel überquert. Im Bereich der Grüeni Alp bieten einige Ruhebänke, darunter auch eine Lesebank, genügend Möglichkeiten, das tolle Panorama auf die umliegenden Täler und Gipfel zu geniessen. Nochmals geht es ein wenig bergan, bevor beim Übergang über den Bildjibach der höchste Punkt der Wanderung erreicht ist. Vorbei an den Erbalpen und Aussererb erreicht man schon bald die Stafelalp. Diese wurde vor rund 500 Jahren von Walsern gegründet. Das 1936 eingerichtete Gasthaus ist ca. 250 Jahre alt und wie früher wird noch immer auf einem Holzherd gekocht. Auf der Stafelalp entstanden auch einige berühmte Werke des Malers Ernst Ludwig Kirchner, so zum Beispiel «die Stafelalp bei Mondschein» aus dem Jahre 1919. Nun folgt der Abstieg, teils auf dem Forstweg, teils über Wiesen, via Matta nach Davos Frauenkirch.
Über die spektakuläre Goms Bridge N° 1516
Fiesch • VS

Über die spektakuläre Goms Bridge

Unterschiedlicher könnten die Bauwerke auf dieser Wanderung im Landschaftspark Binntal wohl kaum sein. Einerseits die urtümlichen Walliser Häuser in Ernen und andererseits die schwindelerregende Hängebrücke, die seit 2015 die beiden Gemeinden Bellwald und Ernen in 92 Metern Höhe verbindet. Die 280 m lange und 1.40 m breite Brücke ist ganzjährig für Wanderer, Rollstuhlfahrer und Velofahrer begeh- bzw. befahrbar. Die Wanderung beginnt bei der Station Fiesch und führt an der Talstation der Bergbahnen Fiesch-Eggishorn sowie am Tierpark vorbei. Es folgt ein Aufstieg (immer den Wegweisern Richtung Bellwald folgen) im Wald via Gibelegg. Bald darauf geht es hinunter nach Fürgangen, unter der Kantonsstrasse hindurch und schon lädt die eindrückliche Hängebrücke zur Überquerung ein. Auf der anderen Seite der Lammaschlucht wartet mit Mühlebach die älteste Siedlung aus Holz in der Schweiz auf die Wanderer. Über den Mosshubel und vorbei am historischen Galgen gelangt man nach Ernen, das 1979 mit dem Henry-Louis-Wakker Preis als Auszeichnung für das besonders schöne und gut erhaltene Dorfbild geehrt wurde. Hier lohnt es sich zu verweilen und die wunderschönen Häuser näher zu betrachten. Bei der Kirche geniesst man zudem einen tollen Ausblick über das Obergoms und auf die gegenüberliegende Talseite. Anschliessend geht es abwärts über das Ärnerfeld bis zur Rottenbrücke. Nochmals folgt ein kurzer Aufstieg entlang dem Wysswasser und schon bald ist der Ausgangspunkt bei der Station Fiesch wieder erreicht. Trotz etwas hohem Hartbelagsanteil lohnt es sich, diese abwechslungsreiche Rundwanderung unter die Füsse zu nehmen.
Encore plus de magie hivernale N° 1362
Lauenen • BE

Encore plus de magie hivernale

Par une journée d’hiver ensoleillée, Lauenen est un lieu féérique au coeur d’un paysage hivernal idyllique. Grâce au groupe de rock suisse-allemand Span et à sa chanson sur le lac, la région connaît une forte affluence en été. Pourtant, lorsque le lac bleu-vert de Lauenen est gelé et recouvert d’une couche de neige, l’excursion n’en vaut pas moins la peine. Depuis l’arrêt du car postal à Lauenen, on suit le panneau rose des randonnées hivernales en direction de Fang. Pour profiter au maximum du soleil, il est conseillé de faire le tour du lac dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le chemin de randonnée hivernale monte en douceur à travers des forêts, des prairies et des hameaux avec de jolies maisons en bois. Les paysages de cartes postales se succèdent. Depuis les hauteurs, on aperçoit le lac de Lauenen dans sa parure hivernale. Difficile de deviner ses contours dans la plaine blanche et sans arbres. Des empreintes de renards et de lièvres recouvrent le lac de motifs en filigrane. Le chemin du retour redescend dans la vallée. Depuis Fang, le chemin de randonnée hivernale traverse un marais où sont empilés des Tristen dans la tradition de la région. Ce sont des meules de foin et de roseaux de plusieurs mètres de hauteur stockées dehors pour l’hiver. Avant de dépasser Fang et de retourner à Lauenen, une auberge et sa terrasse ensoleillée donnant sur le chemin de randonnée hivernale invitent les marcheurs à s’accorder une petite pause.
Au pied des Dents Vertes N° 1455
Pré de l'Essert, Pt. 1024 • AR

Au pied des Dents Vertes

Cette randonnée en raquettes fait partie du réseau de sentiers de randonnée en raquettes de Charmey. Son circuit combine en fait plusieurs itinéraires. Son avantage principal: l’enneigement au pied des Dents Vertes est relativement certain. On peut ainsi y randonner même lorsque la neige a presque entièrement fondu dans la vallée du Javro, orientée sud-ouest. Le point de départ est accessible en voiture depuis Charmey. Il faut emprunter la route jusqu’à Pré de l’Essert. Un parking a été aménagé au point 1024. On aperçoit déjà les panneaux des sentiers raquettes. C’est ici que la randonnée commence. Peu après la forêt des Reposoirs, au point 1043, le sentier franchit le Rio de l’Essert et longe une petite route forestière non déneigée. A La Scie, l’itinéraire suit un fin tracé qui monte jusqu’à la cabane d’alpage de La Gissetta. Changement de cap ensuite: on s’enfonce dans une forêt féerique jonchée de grands blocs de pierre pour aboutir dans une magnifique clairière située dans une parcelle de la forêt longeant le Rio de Tissineva. On traverse alors la rivière avant de sortir de la forêt. D’ici, le chemin monte à la cabane Tissiniva Derrey, point culminant de la randonnée. Le sentier retournant au point de départ s’enfile dans une tranchée non boisée en direction de Plan Paccot, franchissant au passage une autre forêt rivulaire et un dernier tronçon aventureux et très diversifié le long des bras du Rio de l’Essert. A La Scie, on emprunte le même chemin qu’à l’aller jusqu’au parking. On peut aussi prendre le télésiège jusqu’à Vounetse, puis redescendre en télécabine à Charmey.
La grand-mère des Gastlosen N° 1456
Mauzes Bergle — Jaun • FR

La grand-mère des Gastlosen

Le Gastlosenexpress au départ de Jaun permet de survoler les 550 premiers mètres de montée. Il reste encore 300 mètres à gravir jusqu’à l’objectif: le Chalet du Soldat, situé à 1751 mètres d’altitude. Il est aussi nommé «Soldatenhaus» par les habitants de Jaun, seul village germanophone de la vallée romande de La Jogne. De la station supérieure de Mauzes Bergle, le chemin longe les pointes verticales et claires du massif des Gastlosen en direction du sud jusqu’à Gustiweidli. Là, il bifurque vers la vallée, passe en-dessous de la cabane, continue tout droit et monte en pente douce jusqu’au croisement au milieu de la forêt de Stillwasserwald. Les randonneurs emprunteront la piste de droite au retour; ils suivront celle de gauche pour aller au Chalet du Soldat. Peu après le croisement apparaît un trou dans la paroi rocheuse des Gastlosen: le trou de la grand-mère ou «Grossmutterloch». Selon la légende, le diable, fou de colère, aurait projeté sa grand-mère contre la paroi rocheuse; elle aurait atterri à Abländschen. A la hauteur d’Ober Sattel, le chemin quitte la forêt. Il longe alors les bois et monte jusqu’au Chalet du Soldat à distance raisonnable des flancs abrupts situés à sa droite. Au retour, on emprunte le sentier qui mène au croisement dans la Stillwasserwald. Le chemin suit la troisième trace en direction de l’ouest et descend jusqu’à la Buvette des Sattels, fermée en hiver. Peu avant le ruisseau de Sattelbach, les randonneurs bifurquent à droite et traversent des pâturages. La suite du chemin, un sentier étroit, reste en forêt jusqu’à Jaun.
Deux jours dans la vallée de Calfeisen N° 1493
Gigerwald, Staudamm • SG

Deux jours dans la vallée de Calfeisen

La randonnée de montagne de deux jours commence sur la rive est du lac Gigerwald. Tout d'abord, un bord de lac est annoncé jusqu'au village de Walser St. Martin. Une visite en vaut la peine: les premiers Walser y sont arrivés au XIVe siècle et y ont fondé une colonie qui, à son apogée, comptait jusqu’à 1000 habitants. Aujourd’hui, il est presque impossible d’imaginer autant de personnes vivre là-haut. Les pittoresques maisonnettes rénovées avec goût aux alentours du restaurant St. Martin et de la chapelle invitent à laisser jambes et esprit vagabonder. Peut-être au retour, car une montée à la cabane Sardonahütte du CAS attend encore les randonneurs. En chemin, il n’est pas rare de tomber sur des plaques de neige ancienne qui cachent partiellement le sentier, et ce même en juillet. L’ascension qui mène à la Sardonahütte, bien signalée, est variée: chemins forestiers et chemin de rive s’y alternent. Il faut également franchir quelques affluents de la Tamina sur des ponts ou de grosses pierres et, avant la dernière ascension sur l’alpage Sardonaalp, il faut encore traverser un pâturage. On décide ensuite quel chemin emprunter pour monter vers la cabane: l’«ancien» ou le «nouveau»? L’ancien sentier monte droit sur la cabane, presque à la verticale; le nouveau est un peu plus aisé et monte en lacets. La cabane dispose de 44 lits. Le deuxième jour, la descente vers St. Martin se fait sur l’autre versant de la vallée, sur un chemin panoramique bien aménagé. De là-haut, la vue est impressionnante et l’on se sent presque seul au monde. C’est un excellent endroit pour observer les animaux: marmottes, chamois, bouquetins, mais aussi gypaètes barbus et aigles royaux sont ici chez eux. Le lac de Plattensee est idéal pour faire une pause. Les randonneurs les plus résistants auront aux cols de Heubützlipass et de Heidelpass la possibilité de continuer leur route dans la vallée de Weisstannental. La descente vers St. Martin est assez longue, mais après cette randonnée, un rafraîchissement et une collation au restaurant sont plus que mérités.
L’Emmental sous son plus beau jour N° 1191
Eriswil, Ahorn — Trub, Löwenplatz • LU

L’Emmental sous son plus beau jour

Par beau temps, lorsque le Plateau gît sous le brouillard, cette région surélevée offre un panorama splendide et du soleil à profusion. Cette randonnée automnale emprunte une partie du «Grenzpfad Napfbergland», un chemin de grande randonnée de 115 kilomètres de long qui relie Langenthal, le Napf, le Brienzer Rothorn et le col du Brünig. Autrefois, cet itinéraire frontalier entre les cantons de Berne et de Lucerne fut le théâtre de luttes acharnées portant sur le tracé de la frontière. Quelques minutes avant d’arriver à l’alpage d’Ahornalp, on aperçoit un vestige de ces temps révolus: le «Hagstelli», une rangée d’arbres de deux kilomètres composée de hêtres, d’épicéas, de sorbiers et d’érables sycomores. Elle a été plantée sur la crête entre les vallées de Luthern et de Hombach pour marquer de façon immuable la frontière entre les cantons de Berne et de Lucerne. Les arbres les plus anciens ont maintenant environ 400 ans. Tantôt montant, tantôt descendant, le chemin de randonnée longe les hauteurs, offrant en permanence une vue grandiose sur le Jura et les Alpes. Assis sous les tilleuls du restaurant d’alpage Lushütte, les visiteurs de passage dégustent des croûtes au fromage et autres délices avant de poursuivre leur randonnée en direction de Trub, les yeux rivés sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Le chemin qui mène à l’arrêt du car postal passe devant une église, qui faisait partie d'un monastère bénédictin au XIIe siècle. De nombreux prés et pâturages aux abords du village sont le fruit du travail de défrichage des moines de l'époque. Le film «Les mamies ne font pas dans la dentelle» se déroule à Trub. Il aborde le sujet de la dignité et la joie de vivre des personnes du 3e âge et figure parmi les trois plus grands succès du cinéma helvétique. Rien d’étonnant, avec un tel paysage.
Randonnée frontalière à Schaffhouse N° 1182
Hallau, Gemeindehaus — Trasadingen • SH

Randonnée frontalière à Schaffhouse

C’est dans le paisible village de Hallau que débute la randonnée. On peut au préalable se ravitailler dans quelques petits commerces situés dans de belles maisons à colombages. Puis départ pour les vignobles. Le chemin passe par l’imposante église de St. Moritz, sur la colline, bâtie en 1491 et entièrement restaurée dans les années 70. L’itinéraire qui monte en pente douce traverse un magnifique vignoble et mène à la ferme de Berghof, au sommet de la colline. Les amis des animaux y trouveront leur compte: au bord du chemin, des chèvres et des lamas dévisagent les promeneurs. Arrivé au sommet du Hallauerbärg, le plus grand vignoble de Suisse orientale, on longe un moment l’orée de la forêt habillée de couleurs automnales. Une vision splendide s’offre aux randonneurs lorsque le brouillard se dissipe et que les rayons du soleil illuminent le feuillage des arbres. L’étang de Röti, qui a tendance à se combler, est régulièrement remis en état pour permettre aux grenouilles, crapauds et autres tritons de frayer. Un peu plus loin, il faut veiller à ne pas manquer l’intersection menant à Egg. De là, l’itinéraire s’enfonce dans la forêt. Une fois le ravin de Schärersgrabe franchi, on se retrouve nez à nez avec l’Allemagne. L’autoroute longe la rive opposée de la Wutach et le bruit des camions se fait entendre. Mais une fois parvenu au hameau de Wunderklingen, le calme règne à nouveau. Il est peut-être temps d’envisager une petite pause au restaurant Mühle. L’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt en direction de Hallau. Au passage, on aperçoit le «Dicke Eiche», un chêne âgé de 600 ans. Assis sur un banc face à une ferme située en territoire allemand, on s’interroge: combien de générations ont vu cet arbre pousser? Finalement, on atteint la ferme montagnarde de Wilchingen. La dernière étape de la randonnée parcourt à nouveau le vignoble sur le sentier panoramique «Terroir du Pinot noir». Puis c’est l’arrivée à la gare de Trasadingen.
Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus N° 1398
Wildhaus • SG

Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus

Sur le versant ensoleillé de Wildhaus, un très joli itinéraire de randonnée d’hiver offre des vues fantastiques sur les sept sommets des Churfirsten. Le premier kilomètre et demi se parcourt sur la route peu fréquentée vers Steinrüti. Après les dernières maisons commence le chemin de randonnée d’hiver damé qui monte modérément dans la vallée. La vallée de la jeune rivière Thur apparaît de plus en plus nettement et le paysage acquiert un caractère alpin toujours plus marqué. Des pâturages enneigés et des groupes de sapins majestueux forment une charmante mosaïque. Au lieu-dit «Gästele», le parcours fait un grand arc de cercle. La paroi abrupte du Schofberg devient visible et, peu après, étonnamment, on voit le Säntis se dresser à l’horizon. Un dernier contour, et voici l’auberge de Gamplüt. L’éolienne près du bâtiment et les nombreux panneaux solaires témoignent de l’importance accordée ici aux énergies renouvelables. La télécabine qui monte de la vallée serait d’ailleurs la seule au monde à fonctionner exclusivement à l’énergie solaire. Depuis le restaurant, la randonnée se poursuit encore jusqu’aux cabanes d’alpage de Fros. Deux bancs bien placés permettent de se reposer en admirant le panorama grandiose. En fonction des conditions d’enneigement, ce trajet n’est toutefois pas toujours préparé. Comme il s’agit d’un itinéraire balisé pour raquettes, le tracé reste cependant toujours praticable. Le retour vers Gamplüt s’effectue sur le même chemin qu’à l’aller. D’ici, la descente à Wildhaus à pied, par Egg, est directe et raide, mais il est aussi possible d’emprunter une piste de luge séparée (l’auberge loue des luges).
Là-haut, au-dessus d’Airolo N° 1399
Pesciüm • TI

Là-haut, au-dessus d’Airolo

Le domaine skiable le plus septentrional du Tessin, garant d’un bon enneigement, est aussi ouvert aux amateurs de randonnées et de raquettes. L’itinéraire qui parcourt le Val Pozzuolo, largement aménagé à l’écart du réseau de pistes de ski, ne présente pas de forts dénivelés. De la station supérieure du téléphérique de Pesciüm, il faut passer devant le bâtiment en direction du skilift pour enfants et longer la large piste pour débutants vers l’ouest. On laisse ensuite assez vite le domaine skiable derrière soi. Après des chutes de neige, une dameuse prépare le chemin de randonnée d’hiver, dont les poteaux violets et les panneaux rose vif indiquent la direction à suivre. Le chemin, caractérisé par de petites descentes et montées, passe d’abord par un terrain à découvert, puis traverse une forêt en direction de l’Alp Cascina Nuova. Il descend ensuite vers une forêt de sapins puis pénètre dans le Val Pozzuolo sur un chemin forestier. Ici, la vue sur la région du Gotthard est imposante. Une petite boucle forme l’extrémité de l‘itinéraire. Il suffit alors de rebrousser chemin sur le même itinéraire jusqu’à Cascina Nuova et Pesciüm. Par rapport à d’autres parcours de randonnée d’hiver comparables d’autres régions du Tessin, celui situé au-dessus d’Airolo présente un avantage indéniable, qui peut aussi être un inconvénient: il est placé à l’ombre de hautes montagnes, ce qui lui garantit un très bon enneigement. En plein hiver, il n’est guère au soleil. A la mi-janvier, l’astre apparaît peu avant midi à Pesciüm pour disparaître peu après derrière le Pizzo di Mezzodì et le Poncione di Vespero. La majeure partie du tracé reste encore plusieurs semaines à l’ombre. Vers mi-février, le soleil est présent par endroits.
Chemin d’altitude à Braunwald N° 1400
Braunwald • GL

Chemin d’altitude à Braunwald

Du site ensoleillé de Braunwald, un beau chemin de randonnée d’hiver rejoint le hameau de Nussbüel, qui est un vrai belvédère. L’itinéraire ne présente pas de grands dénivelés et passe en grande partie à l’extérieur du domaine skiable. Des véhicules d’une puissance maximale de 2 CV circulent parfois sur le large chemin, mais à une vitesse réduite et pratiquement sans générer d’émission. Il faut dire que Braunwald est une localité sans voitures. Les calèches que l’on voit circuler entre le village et Nussbüel plongent les marcheurs dans une ambiance du temps passé. De la station supérieure du funiculaire de Linthal-Braunwald, les randonneurs rejoignent par quelques petites descentes et montées, en passant par la ferme de Rietberg, le croisement de chemins de Bräch/Unterstafel. A partir d’ici, le tracé damé se blottit contre le flanc de l’Ortstock. En hiver, l’ombre de la montagne se projette dès midi et le soleil n’est plus de la partie. Selon les conditions météo, le parcours est parfois fermé en raison du risque d’avalanches. Nussbüel est un petit hameau d’altitude bien exposé dont le restaurant est géré depuis près d’un siècle par la famille Ries. De nombreux plats sont cuisinés avec des produits cultivés sur place. Très couleur locale, l’assiette de salade ne s’accompagne pas d’une salière et d’un poivrier, mais d’un moulin à Schabziger. Les tenanciers conseillent aux hôtes de répartir généreusement ce fromage de lait caillé, au goût corsé, sur les crudités. Au dessert, on ne saurait renoncer au Gugelhopf, préparé quotidiennement selon la recette familiale traditionnelle. Le retour vers Braunwald s’effectue d’abord par le même itinéraire. A Bräch/Unterstafel, il faut se diriger vers la pente et monter en pente douce vers Hüttenberg en passant par Guflen. A Hüttenberg, il ne reste plus qu’à rejoindre la station supérieure du téléphérique.
Où les frontières cantonales se redessinent N° 1100
Corcelles BE — Moutier • BE

Où les frontières cantonales se redessinent

En automne, lorsqu’un épais brouillard, entrecoupé çà et là de taches claires qui laissent deviner le soleil, pèse sur les toits à Corcelles, la montée vers la lumière s’apparente à une randonnée spirituelle. À chaque fois, le soleil déteint miraculeusement sur l’humeur lorsqu’il réchauffe doucement notre peau glacée, nous enjoignant soudain d’enfiler nos lunettes de soleil. Durant l’ascension vers Raimeux de Crémines, les marcheurs en sueur peuvent se rafraîchir dans les gorges boisées du Gore Virat auprès d’une petite cascade magique dont les eaux scintillent, tels des filaments argentés, entre les falaises aux contours arrondis. Pour parvenir à cette cascade, il faut faire un petit détour et quitter le chemin de randonnée. En haut des gorges, à Raimeux de Crémines, le Restaurant du Raimeux sert des bières fraîches ou, si l’on préfère, des boissons chaudes. Ensuite, l’itinéraire suit les panneaux indicateurs à travers les pâturages à chevaux et à bovins parsemés d’arbres solitaires, longeant des murs en pierres sèches et des chemins forestiers. Le sommet du Mont Raimeux est situé sur la frontière entre les cantons de Berne et du Jura. Il constitue en outre le point culminant du canton du Jura. Une ancienne tour de guet datant de la Première Guerre mondiale s’y dresse, qu’on gravit par une échelle fixée à l’un des piliers en béton. Une fois en haut, il faut se faufiler sur la plate-forme par un trou. Une aire de grillade jouxte la tour. Durant la descente par Raimeux de Grandval jusqu’à la cabane du CAS, on distingue encore l’étendue du Mont Raimeux. Le chemin emprunte ensuite de nombreux virages jusqu’à Moutier, la localité bernoise dont les habitants ont voté le 18 juin 2017 en faveur de son rattachement au canton du Jura.
Tschiertschen tout en pente N° 1384
Tschiertschen, Waldstafel — Parpan • GR

Tschiertschen tout en pente

Trockenfleisch, Brot und Käse liefern wertvolle Energie für eine Wanderung. Im Lädeli von Adrian Hirt im bündnerischen Tschiertschen dreht sich alles ums Fleisch. Er produziert wie einst sein Urgrossvater Bündnerfleisch, Salsiz und Trockenwurst von Kühen, die mehrere Sommer auf der Alp verbracht, nur Biofutter gefressen und mehrmals Kälber geboren haben. Statt mit Zusatzstoffen macht er das Fleisch mit Rotwein, Berggewürzen und Alpensalz haltbar. Was Adrian Hirt unter der Marke «Alpenhirt» verkauft, ist mehr als ein Lebensmittel. Es ist die Philosophie einer nachhaltigen, ökologischen und tiergerechten Nahrungsherstellung. Die Winterwanderung von Adrian Hirts Heimatdorf Tschiertschen nach Parpan startet bei der Station Waldstafel der Bergbahnen Tschiertschen und führt als Erstes in weiten Kehren zu den Hüenerchöpf. Der nächste Abschnitt zum Joch sollte unbedingt präpariert sein - es ist wichtig, sich vorgängig zu erkundigen und auf keinen Fall der Skipiste zu folgen. Die Strecke folgt den steilen Ausläufern des Gürgaletsch in munterem Auf und Ab und bietet hochalpines Flair. Nach dem Joch geht es aussichtsreich und mit der Sonne im Gesicht Parpan entgegen. Sollte im langen Abstieg die Energie ausgehen, hat der Alpenhirt noch ein nährstoffreiches Produkt auf Lager: Hanfsamen, Kraftfutter schlechthin. Die Bergwelt liefert die berauschende Wirkung dazu, Speisehanf hat praktisch kein THC.
Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa N° 1385
Arosa, Prätschli • GR

Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa

Un détour par la cabane de Prätschalp promet un enchantement côté paysage, mais aussi dans l’assiette: la riche planchette saucisson-fromage vaut le détour, surtout accompagnée d’un bon vin blanc ou d’une liqueur de cerises. Ou, pourquoi pas, d’un thé froid fait maison à base d’ingrédients régionaux. A Arosa, la dynamique famille d’hôteliers Krause-Wüthrich prépare son thé froid d’après la recette du grand-père, puis le met en bouteille et le distribue dans tout le canton des Grisons. Cette boisson fruitée de couleur rouge et à base de cynorhodon, d’écorces de fruits, de menthe et de fleurs de tilleul ne contient pas de théine, étanche la soif en douceur et est servie à plusieurs endroits à Arosa, dont l’auberge de Prätschalp. Le chemin pour s’y rendre monte légèrement, il est large et se prête bien à une courte randonnée en luge et en famille. Après la pause, la balade peut se prolonger par une boucle passant par Rot Tritt jusqu’à la Scheidegg, avant de rejoindre Prätschli. Tout d’abord, le chemin suit à plat le flanc de la montagne, proposant une belle vue sur toute la vallée de Schanfigg et sa nature sauvage. Il grimpe ensuite jusqu’à la Scheidegg. Tout en haut, on croise la piste de ski sans que cela gêne la randonnée. On referme la boucle en bas, sur la plaine nommée place Guisan. C’est ici que le général a encouragé ses troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. Un panneau commémore ainsi le 1er août 1940. Sur les chemins de randonnée hivernale d’Arosa, on rencontre aussi parfois le célèbre «Gigi d’Arosa». L’ancien professeur de ski rendu célèbre par la chanson de la cabarettiste Ines Torelli est devenu, après sa retraite, un randonneur passionné. Il a troqué ses skis contre des chaussures de marche et, été comme hiver, il fait sa promenade avant de rejoindre l’hôtel des Krause pour y déguster un thé froid maison.
D’Arosa à Lenzerheide N° 1386
Arosa, Prätschli — Lenzerheide, Rothornbahn • GR

D’Arosa à Lenzerheide

Sans équipement, il est difficile de progresser dans un paysage hivernal enneigé. Il faut aux randonneurs des raquettes ou des skis revêtus de peaux, à moins que le chemin ne soit déjà tracé et ainsi rendu sûr. C’est le cas du sentier Heidi & Gigi, qui relie Arosa à Lenzerheide: il requiert une bonne dose de technique. Non seulement il est aplani avec un engin à chenilles, mais il comprend également un petit tronçon technologique, le téléphérique de l’Urdenbahn. Ce dernier mène du Hörnli, au-dessus d’Arosa, au col d’Urdenfürggli, du côté de Lenzerheide, à 1,7 km de là. Si l’on préfère la variante sportive de cette longue randonnée, on peut partir du haut plateau de Prätschli, au-dessus d’Arosa, accessible avec le bus local. Après un échauffement agréable sur le versant ensoleillé du domaine skiable d’Arosa, on attaque l’ascension raide et parfois cahoteuse du Hörnli. On flotte ensuite en silence à bord du téléphérique moderne qui franchit, sans l’aide d’un seul pylône, la réserve naturelle sise dans le haut de la vallée de l’Urdental. Après deux brèves descentes en télésiège, on rejoint un chemin stable tracé avec habileté à flanc de montagne, sans quitter des yeux les larges versants baignés de lumière de la vallée de Lenzerheide. Après l’alpage de Scharmoin, le chemin pénètre dans la forêt pour rejoindre, plus bas, le lac de Heidsee. Sur certains tronçons, randonneurs et lugeurs se partagent le terrain. Depuis Lenzerheide, on peut revenir à Arosa via Coire avec le car postal et un chemin de fer à voie étroite.
Bisse caché à Grächen N° 1387
Grächen, Post • VS

Bisse caché à Grächen

C’est avant l’heure du petit-déjeuner que Paul Gruber parcourt le chemin menant de Grächen à Gasenried. A 5 h, il enfile ses raquettes et hisse sa pelle sur son épaule. Sa mission est tout sauf reposante: il doit préparer le chemin, l’aplanir avec ses raquettes, une fois à l’aller, une fois au retour. Mais aussi pelleter la neige, boucher les irrégularités, combler de neige le bisse de Bineri afin que personne ne trébuche en y mettant les pieds. Deux heures plus tard, le responsable des sentiers pédestres de Grächen est de retour au village et ouvre la voie aux propriétaires de chiens qui s’élancent les premiers. Ils seront suivis par les touristes. Quant à Paul Gruber, il sera occupé à déblayer les autres sentiers entourant le village. C’est grâce à lui aussi qu’il est presque impossible de se tromper sur l’itinéraire de ce chemin de randonnée d’hiver, qui traverse une forêt enneigée enchanteresse jusqu’à Gasenried. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant Riederstübli, les randonneurs peuvent déguster une succulente tarte aux myrtilles – l’adresse est bien connue. On peut ensuite continuer de marcher le long du bisse en reprenant le même chemin pour revenir. Ou alors suivre la route en direction de Grächen jusqu’à ce que les WC publics apparaissent à gauche: le chemin de randonnée d’hiver vire à droite à cet endroit. Il mène à travers la forêt encore un temps, puis l’itinéraire se termine sur une petite route qui se parcourt sans raquettes. C’est une journée ensoleillée qui prend fin à Grächen, pour Paul Gruber également. Du matin au soir, il a préparé tous les chemins de randonnée d’hiver et parcouru environ 25 kilomètres. S’il ne neige pas cette nuit, il pourra dormir un peu plus longtemps demain. Sinon, son marathon recommencera.
Entre village abbatial et Titlis N° 1388
Engelberg — Gerschni • OW

Entre village abbatial et Titlis

Engelberg a beaucoup à offrir aux sportifs en hiver. Sur cette randonnée menant du village à Untertrübsee, on rencontre des fondeurs, des sauteurs à ski, des snowboarders, des skieurs et des randonneurs en raquettes. L’itinéraire est donc tout sauf paisible. Il n’est pas fait non plus pour les inconditionnels du soleil, du moins en décembre et en janvier, car cette partie de la vallée est alors majoritairement à l’ombre. La randonnée débute à la gare et mène, par une belle allée longeant le centre de sport, au pont de Bänklialpbrücke. C’est ici que commence l’ascension à travers la forêt. En dépassant l’hôtel-restaurant Bänklialp, on commence par monter doucement sur la route damée. Peu avant le quatrième virage, un embranchement mène au tremplin de saut à ski. Et même s’il n’y a pas de compétition à ce moment-là, un petit détour par l’installation s’impose. Bientôt, on atteint la fin de la route et l’on poursuit par un sentier étroit et un peu plus raide. Après l’orée de la forêt, le terrain s’aplanit et l’on gagne le domaine skiable de Gerschnialp où skieurs, fondeurs et randonneurs d’hiver se partagent les pistes peu pentues. Au «Laub», le versant imposant et raide derrière lequel apparaît le Titlis, les freeriders tracent leur route dans la neige, donnant naissance à une immense toile abstraite. Après avoir repris des forces au café Ritz, on continue en direction d’Untertrübsee. Le sentier de randonnée d’hiver y est parallèle aux pistes de ski de fond et de raquette, et il faut rester très attentif à la signalisation. Après Schlegi, l’itinéraire grimpe une dernière fois jusqu’au restaurant de montagne Untertrübsee. On redescend jusqu’à Schlegi par le même chemin et, de là, jusqu’à la station de Gerschnialp. Le funiculaire ramène finalement les marcheurs au village.
En raquettes dans le val d’Hérens N° 1389
St-Martin VS • VS

En raquettes dans le val d’Hérens

Le lagopède alpin, qui vit dans les Alpes, entre 1900 et 2600 mètres d’altitude, est le seul oiseau à passer l’hiver au-dessus de la limite de la forêt. Une autre de ses caractéristiques est son camouflage. Il troque en effet ses plumes de couleur brun-gris pour un plumage blanc qui lui permet d’être peu visible sur la neige. Par beau temps, il amasse le plus possible de nourriture, des bourgeons et des graines, qu’il trouve surtout dans des emplacements déneigés. Réunis en petits groupes, les lagopèdes sautillent sur la neige avec leurs pattes recouvertes de plumes en hiver, laissant des empreintes en forme de raquettes. Ces traces, les randonneurs à raquettes les verront peut-être en quittant la forêt pour rejoindre l’alpage de Lovégno. C’est ici, près des cabanes enneigées, que ceux qui marchent en boucle au départ de St-Martin font demi-tour. Cet alpage, au pied du sommet de La Maya, est le lieu idéal pour un arrêt, car il offre une belle vue sur les 4000 entourant la Dent Blanche et, en bas, sur le val d’Hérens. Les randonneurs entament ensuite la descente. En pénétrant dans la forêt, ils quittent la région où vivent les lagopèdes, si possible sans les avoir dérangés. Il vaut mieux éviter les endroits déneigés et veiller, tôt le matin et par mauvais temps, à ne pas piétiner leur dortoir. Des élévations à peine visibles pourraient être le toit de leurs abris, qu’ils construisent en creusant, puis en se laissant recouvrir par la neige. C’est là qu’ils passent la nuit et échappent au mauvais temps. S’ils doivent fuir, ils perdent beaucoup d’énergie. D’ailleurs, les fuites répétées les font mourir d’épuisement.
Neige et vent au Mont Crosin N° 1390
Mont-Soleil • BE

Neige et vent au Mont Crosin

En hiver, le plateau d’altitude qui relie le Mont-Soleil au Mont Crosin, dans le Jura bernois, a des allures nordiques. Non seulement parce qu’il y est polaire à certaines heures de la journée. Mais aussi parce qu’il abrite le plus grand parc éolien de Suisse, à ce jour le seul dans le pays qui puisse rivaliser avec ses homologues scandinaves. Le sentier raquettes qui part de la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil offre une proximité inégalable avec les 16 géants d’acier, qui produisent chaque année l’équivalent de la consommation d’électricité de plus de 15 000 ménages. Les randonneurs tombent nez à nez avec la première éolienne dès le début de l’itinéraire. Ils traversent ensuite le haut-plateau sauvage, avant d’atteindre la centrale du Mont Crosin, qui compte à elle seule huit colosses métalliques. L’occasion de prendre la mesure de ces engins, qui s’élèvent à quelque 150 mètres de hauteur. L’occasion aussi d’admirer l’emblématique Chasseral, qui règne en maître de l’autre côté du vallon de St-Imier. Plus loin, les promeneurs les plus frileux et affamés ont l’occasion de se restaurer dans plusieurs établissements, avant de prendre le chemin du retour en direction du Mont-Soleil. Cette seconde partie de l’excursion débute par une montée sous le couvert des arbres, puis les randonneurs parcourent une zone relativement sauvage, avant de rejoindre la centrale éolienne. Environ 40 minutes avant la fin du parcours, un panneau leur offre le choix de retourner au funiculaire du Mont-Soleil en passant par la centrale solaire du même nom.
En Italie par le col de Monte Moro N° 1094
Mattmark — Monte Moropass • VS

En Italie par le col de Monte Moro

L’itinéraire longe d’abord le lac de Mattmark, dont le barrage produit 650 gigawattheures d’électricité par an. La rive droite héberge plusieurs stèles érigées à la mémoire d’ouvriers ou de guides valaisans et italiens. On est en effet en zone frontalière, et l’itinéraire emprunte une ancienne voie de communication entre deux villages Walser: Saas-Almagell et Macugnaga. La montée jusqu’au col débute à Distelalp, à 2224 mètres d’altitude. Les regards bien aiguisés distingueront déjà au loin la Madonna delle Nevi, ou Madonne des Neiges, haute de 4 mètres, qui domine le col. Le but paraît encore loin, mais une agréable sensation de paix et d’isolement, typique dans les Alpes, s’empare des marcheurs, et chaque pas sur ce chemin de montagne bien entretenu devient un plaisir. Si on s’est levé de bonne heure, le moment est venu d’envisager une halte à Tälliboden. Le tronçon suivant comporte de nombreux passages encore à l’ombre et donc verglacés. L’après-midi, lorsque le soleil brille, la glace fond un peu. Ces passages sont sécurisés par des cordes, mais un important risque de glissade subsiste. Plus on monte, plus le paysage est aride. Le chemin ne traverse par endroit que des éboulis et des blocs de pierre bruts. En jetant un regard derrière soi, on aperçoit les eaux bleues du lac, le Haut-Valais et les Alpes bernoises. Le sommet du Bietschhorn se dresse avec sa pointe caractéristique. Après une petite heure de marche, on parvient à la zone du col et à la frontière. Un restaurant y attend les randonneurs, tout comme le refuge Gaspare Oberto du Club alpin italien et la Madonna delle Nevi, qui veille depuis 50 ans sur le col. Enfin, la vue sur le massif du Mont Rose est splendide. D’ici, on peut emprunter le téléphérique pour descendre à Macugnaga (consulter l’horaire!). Sinon, on peut effectuer la descente avec ses 1500 mètres de dénivellation à pied.
Journée d’hiver en Haute-Gruyère N° 1391
Allières • FR

Journée d’hiver en Haute-Gruyère

La région située à l’extrémité sud du canton de Fribourg est des plus isolées. Montbovon n’est suivi que du hameau d’Allières, entouré de quelques fermes et granges dispersées, mais qui dispose quand même d’une halte ferroviaire et d’un bistrot, deux conditions indispensables pour les randonneurs. Un troisième point fort est la topographie. En effet, bien que, sur ce petit territoire, les dénivellations ne soient pas des moindres et qu’on y trouve des gorges préservées, les marcheurs ont aussi droit à des pentes douces et à des surfaces presque plates. La petite vallée de l’Hongrin se prête donc bien à un itinéraire en raquettes agréable et facile. La boucle vers Pra du Pont n’est pas préparée, mais le parcours est bien indiqué par des poteaux en bois et des panneaux rose vif. En plein hiver, la majeure partie de l’itinéraire s’effectue à l’ombre. Il vaut donc mieux partir vers midi si l’on veut avoir droit à quelques rayons de soleil. De la gare d’Allières, il faut d’abord remonter la petite route sur quelques mètres vers le nord. L’itinéraire en raquettes bifurque alors sur un tracé qui lui est propre, qui passe parfois en-dessous et parfois en-dessus de la route. Au niveau de la ferme des Planches, l’itinéraire pénètre en plusieurs contours dans les gorges de l’Hongrin. La rivière se traverse sur un vieux pont en pierre. On rejoint Pra du Pont par une montée en pente douce puis l’on poursuit jusqu’à la ferme des Mosses, où l’on bifurque pour redescendre en direction d’Hongrin. Ici, le terrain est plus escarpé. Si la poudreuse est tombée en quantité suffisante, les randonneurs peuvent allègrement labourer la neige avec leurs raquettes lors de la descente. Au petit pont dans la région de Villa, il faut à nouveau franchir la rivière avant de remonter vers Allières.